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rakosky rakosky 24 janvier 2011 01:30

Que va-t-il se passer quand la bulle va éclater ? (…)Comme toujours, les investisseurs cesseront brutalement leurs prêts. Mais cette fois-ci, de grands Etats seront atteints (…).Nous rentrerons alors dans un monde nouveau. Tellement nouveau qu’il semble inconcevable (…). Si le choc se produit, il sera d’une violence inouïe. Il suffit de songer à ce qui se passerait en France si les fonctionnaires n’étaient pas payés pendant des mois (…). Les gouvernants devraient alors très vite faire un choix impossible. Soit ils impriment des billets—mais c’est interdit dans la zone euro (…).Soit ils ne bougent pas,prenant le risque d’une dislocation totale des institutions publiques. Soit ils resserrent l’Etat sur ses missions régaliennes (justice et sécurité),en larguant au privé des pans entiers d’activités devenues largement publiques au fil des siècles, comme l’éducation et la santé (…). Ce scénario peut paraître incroyable. Mais quelle est l’alternative ? Au bout du compte, c’est la démocratie sous sa forme actuelle qui risque de chavirer (…).La faillite à venir des Etats modernes risque donc de submerger non seulement l’économie,mais aussi la politique (…). Le choc serait particulièrement rude en France, où l’Etat constitue le socle de la nation. »
C’est ainsi qu’un éminent spécialiste et partisan de l’économie de marché détaille le scénario de la faillite annoncée du pays, de la misère généralisée et de l’effondrement de la démocratie que prépare la crise actuelle de la dette (Vittori, éditorialiste, mensuel Enjeux Les Echos, janvier 2011). C’est la marche à la barbarie qu’il dépeint. Et cela dans un avenir proche.
Y a-t-il une alternative ? Non, prétend Vittori. De son côté, Patrick Bessac, porte-parole du Parti communiste français,déclare ce 7 janvier : « Sortir de l’euro et de l’Union européenne serait absolument désastreux pour les travailleurs. » Tandis qu’Arnaud Montebourg, dirigeant du Parti socialiste, président de conseil général, n’hésite pas à affirmer trois jours plus tard : « Les départements sont en grave difficulté financière. J’ai été obligé de prendre des décisions un peu à la grecque,à la Papandréou, avec des diminutions drastiques des dépenses et des augmentations excessives des impôts pour sauver mon département. Je me sens un devoir de poursuivre cette œuvre. »
On le voit : refuser de rompre avec l’Union européenne, la dette et son remboursement, c’est s’engager sur une voie qui conduit des responsables de « gauche » à organiser eux-mêmes les mesures de destruction dont Vittori indique qu’elles conduisent à la barbarie.
Pas d’alternative ? Si. Cette alternative a un point de départ : la rupture avec l’Union européenne et l’euro, l’annulation de la dette, le refus de tout consensus sur les plans de rigueur et contre-réformes dictés par « la nécessaire réduction des déficits publics ». C’est la voie de la défense pied à pied des droits, des garanties et des revendications ouvrières. C’est la voie de la défense et de la reconquête de la démocratie par la rupture avec les institutions de l’Union européenne et de la Ve République.


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