Brieli
Il faut réconcilier, mais il reste des traces.
Dans les années 60, les Lorrains restaient au village, sauf les journaliers qui allaient tous les matins travailler en Allemagne
On se méfiait des communistes et des juifs, car catholiques
On avait une mauvaise opinion des Polonais, car ils avaient pris des boulots peu qualifiés
Et des tuberculeux, car c’était encore très contagieux en milieu ouvrier
Les Alsaciens, c’était pire, car les frères ennemis étaient traîtres à Dieu (car protestants) et à leur prochain (considérés comme hypocrites)
Tout a bien changé, un de mes meilleurs amis est Alsacien et vit à Metz
Les communistes n’existent plus, j’ai quelques amis juifs et j’ai été responsable de la lutte antituberculeuse en Algérie et au Zaïre
Tout cela ne m’empêche pas de rester foncièrement Lorrain
Par contre, j’ai peu fréquenté les Polonais, circonstances plus que défiance