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Dolores 16 mars 2011 20:37


@ Frida

Ce qui est infamant pour l’humanité, c’est votre grandiloquence sur des abstractions.
Je ’ai jamais dit que les handicapés mentaux n’avaient pas droit à la vie.
Mais l’exaltation sur leur gentillesse et toutes les qualités individuelles qu’ils peuvent développer ne doivent pas cacher les difficultés que les parents devront surmonter, ce qui ne se fait pas souvent dans la joie, et dont les enfants pourront pâtir.

Ras le bol des hypocrites qui prétendent que c’est merveilleux d’avoir un enfant handicapé:soit ils n’ont pas d’enfants handicapés, soit ils en ont un mais se sentent tellement responsables et quelque part coupables qu’ils ne peuvent pas avouer qu’ils ont des difficultés. Ceux-là on peut comprendre pourquoi ils le font ; soit ils ne s’en occupe pas eux même.

Je sais de quoi je parle : j’ai une fille de trente neuf ans née microcéphale et déficiente visuelle avec une dégénérescence rétinienne, à cause d’une rubéole et d’une toxoplasmose passées inaperçues pendant la grossesse.
Au cours des années se sont ajoutés hypertension diabète insulino-dépendant, hyper thyroïdie, etc,etc...

 J’ai passé mon temps dans les hôpitaux pendant toutes son enfance.Mon souci était de faire pour le mieux afin qu’elle développe au maximum son potentiel.
J’étais jeune et je vivais dans le présent car je n’avais pas le temps de penser à ce que serait demain. Je résolvais les problèmes au jour le jour. Je pouvais tout supporter.

Elle a toujours vécu avec moi.
Aujourd’hui, malgré ses 39 ans,elle a toujours 5 ans d’âge mental.
J’ai vieilli et la question qui angoisse tous les parents se pose : Que deviendra -t-elle après ma mort ?
Vous êtes bien naïve ou mal informée sur le devenir des handicapés en ce qui concerne les institution capables de les accueillir.
Pratiquement rien n’est prévu pour eux, surtout quand ils arrivent à l’âge mûr.
Faute de places, j’en ai vu placé en gériatrie, « en attendant », avec les déments séniles ou en hôpitaux psychiatriques où les infirmières sont débordées. On pourvoit à leurs besoins physiques et c’est tout. Quelle vie magnifique !

Je crains que nos enfants si « gentils et merveilleux » ne finissent leur vie bien tristement et ça brise le cœur d’y penser.

Alors oui, les parents sont en droit de se poser la question et pas par égoïsme mais par amour et humanité.


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