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Annie 2 février 2011 15:11

Merci pour cet article très complet. Je me permets de faire une comparaison avec le système anglais dans ce domaine. Le stress est pris depuis peu relativement au sérieux dans ce pays dans la mesure où il représente la majorité des journées de travail perdues, mais un élément essentiel de la « faute » ou plus exactement de la négligence de l’employeur réside dans le concept de prévisibilité (ce qui est appelée forseeability) d’une maladie mentale reconnue. Il y a donc déjà la difficulté de faire diagnostiquer une maladie reconnue par le DSM (ce qui n’est pas le cas du stress), et ensuite de montrer que l’employeur pouvait « raisonnablement » s’attendre à ce qu’un employé souffre d’une maladie mentale liée au stress de son emploi, en raison de faits connus à propos de cet employé, puisque le devoir de diligence s’applique à chaque employé individuellement. Ce n’est pas gagné d’avance, mais de plus en plus d’employés gagnent actuellement leur procès contre leurs employeurs, et le corollaire est que les employeurs sont forcés 1) de reconnaître l’étendue du problème, et d’évaluer les risques et 2) de mettre en place des mesures pour les mitiger. Mais cela n’arrivera seulement que si les employeurs sont mis face au mur, et face à leur responsabilité concernant le bien-être physique et mental de leur main-d’oeuvre.

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