Ce sont les Canadiens qui nous l’apprennent :
"Dans l’Hexagone, la mobilisation
autour des gaz de schiste prend de l’ampleur, tant au niveau des
communes avec une forte mobilisation des citoyens qu’au niveau politique
avec les prises de position des députés et d’autres élus. Le 3 janvier,
le conseil municpal de Sainte Eulalie de Cernon (Parc naturel des
grands causses, Aveyron) votait un demande de moratoire.
Puis, dix jours
plus tard, c’est le conseil municipal de Villeneuve-le-Berg, qui
demande la même chose et exige la tenue d’un vaste débat public avant
toute exploitation du sous-sol français. « En cas de refus il s’opposera par tous les moyens à ce projet »,
explique-t-il sur son site. De son côté, le mouvement CAP21 vient
d’adresser une lettre à la ministre de l’Ecologie, Nathalie
Kosciusko-Morizet, pour « s’inquiéter des conditions techniques de l’exploration et de l’extraction des gaz de schiste »
et demander un moratoire. Par la même voie, Jean-Jack Queyranne,
président PS de la région Rhône-Alpes, a également demandé à la ministre
l’annulation des autorisations de prospection dans la vallée du Rhône.
Tandis que le député PS et Président du Conseil général de l’Ardèche,
Pascal Terrasse veut proposer à l’Assemblée départementale une « motion d’opposition au projet tel que l’a fait la Région Rhône-Alples
», explique-t-il dans un communiqué. Au niveau européen, Michèle
Rivasi, députée Europe-Ecologie-les Verts a également annoncé qu’elle
poserait une question écrite au Parlement et qu’elle participerait 27
janvier à la réunion d’information organisée à Montélimar. Déjà, en
décembre, une telle réunion dans le village de St-Jean-du-Bruel en
Aveyron avait réuni plus de 300 personnes qui ont fondé un comité de
vigilance. Par ailleurs, José Bové, en pointe de la contestation en
France, a proposé, sur les ondes québecoises, une sorte de jumelage de
« solidarité » entre les villes françaises et québecoises concernées..."