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Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 21 février 2011 17:29

Article très intéressant qui met le doigt là où ça fait très mal : la protection des lanceurs d’alerte que ce soit dans le médical où ailleurs serait l’indice sûr d’une société saine ayant placé au pouvoir des personnes soucieuses de l’intérêt public.

La situation actuelle qui est celle d’une totale absence de protection et donc d’une totale exposition des lanceurs d’alertes est la preuve par neuf que l’institution n’agit pas dans l’intérêt du public mais dans celui des puissances (marchandes) de ce monde qui l’ont asservie.

La chose ne surprend que celui qui croit encore qu’il existerait une rationalité au pouvoir, qui aurait l’idée en somme que ceux qui décident chercheraient à nous protéger. L’accumulation des scandales de ces 20 dernières années aurait pourtant dû faire comprendre que le pouvoir prend seulement les lois qui vont le protéger de toute mise en cause.

Il s’agit de pouvoir dire en toutes circonstances que la catastrophe (quelle qu’elle sot), certes, est malheureuse ou malencontreuse, mais que nul responsable politique n’est coupable. Tout ne doit être que le résultat d’un malheureux concours de circonstance et la pourriture intrinsèque du système politique actuel ne doit jamais apparaître.

Le plus terrible en la circonstance est que ce constat est soumis à une sorte de véto, un interdit absolu. Une police de la pensée unique et bien pensante veille à ce qu’on ne dise jamais que le politique est intrinsèquement pourri car ce serait faire le lit du Front National.

Il faudrait toujours déclarer croire en la démocratie et donc s’interdire les constats vomitifs qu’amènent la confrontation à la réalité.

Je ne crois pas en cette démocratie. Il n’y a plus de démocratie à l’heure actuelle. Nous sommes en ploutocratie des banques et de la techno-science. Tôt ou tard, il apparaîtra qu’il s’agit aussi d’une kleptocratie. Si nous ne faisons rien, il ne nous restera plus rien : ni eau, ni air, ni terre, ni soleil.

Il y aura des lanceurs d’alertes protégés (et donc présents) APRES que nous ayons fait la révolution, pas avant.


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