Je rajouterai juste à ce commentaire que la coopérative, forme particulière de l’entreprise, est l’institution du socialisme à la Jaurès (dont Mauss fut ami), d’un socialisme important au 19e siècle (Saint-Simon, Fourier), qui a presque disparu dans les poubelles de l’histoire, hélas, et que les dirigeants actuels ignorent parfaitement (y compris au PS).
Nous en sommes aujourd’hui à opposer de manière parfaitement stérile Etat d’un côté, marché de l’autre, alors qu’il existe d’autres formes de production, qui peuvent servir l’intérêt du plus grand nombre sans impliquer les lourdeurs et les insuffisances d’une organisation étatique, qui font jouer l’initiative des individus sans leur faire servir des intérêts privés et iniques. La coopérative (qu’il faut bien sûr moderniser) pourrait représenter une solution qui satisfasse certains principes libéraux (celui de la libre entreprise avant tout) et d’autres plus socialistes (la mutualisation des décisions et des profits).
Bien sûr, il y a du boulot sur la planche. Cet article y participe. Bravo.