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En réponse à :


hommelibre hommelibre 10 mars 2011 17:45

Cela fait du bien d’avoir un débat sans insultes et sans anathème ou stigmatisation.

@ easy, votre commentaire mériterait àlui seul un billet. Au moins toute la partie sur la pensée reptilienne. Avez-vous traité cela quelque part ?

@ Firenza : le féminisme qui a posé schématiquement les rapports hommes-femmes comme des rapports patron-prolétaire, puis par extension comme bourreau-victime, est bien celui d’inspiration marxiste. Le féminisme radical ne reprend pas exactement la réthorique marxiste mais considère le patriarcat comme un système d’oppression systémique et délibéré. Dans la ligne de Bourdieu.

Or cela n’est qu’une hypothèse, une analyse a posteriori sur des modes relationnels auxquels on confère après-coup une certaine tonalité. Le système de répartition des rôles et fonctions est après-coup interprété comme une volonté àl’encontre des femmes. Sous le code Napoléon, c’était le cas : il y avait une volonté exprimée de déclasser les femmes socialement.

Mais je ne souscris pas àune généralisation de cette grille de lecture, soit le besoin/volonté des hommes d’enfermer les femmes. Comme si cela avait été la préoccupation habituelle des hommes depuis la nuit des temps.

Le système de répartition et séparation des rôles et fonctions - ce que l’on nomme le patriarcat - a certainement eu ses raisons d’êtres au-delàde cette caricature de la domination masculine. Aux hommes l’obligation de nourrir leur famille, la représentation politique, la défense du territoire. Aux femmes l’éducation des enfants, la santé de la famille, l’organisation des solidarités sociales.

Bon, cela mériterait un autre billet. J’y viendrai car cela fait partie de mes thèmes de prédilection.

@ mazmaz :

"Ecouter sans relâche ce que cette violence peut avoir àdire et àfaire à celui ou celle qui en fait l’expérience, agie et/ou subie ; il aura fallu soutenir cette position, institutionnellement et politiquement incorrecte. « 

Oui, bien sà»r. Sans quoi rien ne change. J’ai regretté qu’en 2003 le procès de Cantat n’aille pas dans l’analyse de cette intimité de l’auteur, dans la descente vers ses propres enfers. C’eà»t été une opportunité pour tenter de comprendre plus intimement ce qui se passe. Cela se passe au niveau de thérapies individuelles ou de groupes. Mais cela devrait venir sur la place publique, pour qu’un discours collectif s’élabore autour de ce thème. L’aspect pénal est une chose, il existe et c’est normal. Mais il ne peut répondre àla causalité de la violence.

Par exemple l’idée que la violence est un besoin de contrôler l’autre ne peut àmon avis être un standard dans l’interprétation. Plus en amont il y a une terrible insécurité, une perte qui n’est pas supportée (que ce soit par blessure narcissique ou autre, ce qui d’ailleurs n’enlève rien àla souffrance), un mal-être qui n’est ni saisi, ni verbalisé. Il y a aussi des »caractères" violents ou dominants. La thématique du cerveau reptilien citée par easy est une bonne références conceptuelle, autour de laquelle on peut creuser sans avoir àculpabiliser qui que ce soit.


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