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Voltaire Voltaire 31 mars 2011 11:56

Les campagnes anti-vaccins qui fleurissent actuellement vont avoir un impact majeur sur la santé publique. Les vaccins constituent en effet le système de protection de plus efficace contre les pandémies, l’un des moins couteux, et l’un de ceux qui provoquent le moins d’effets secondaires (par rapports aux médicament traditionnels).

Le cas de la rougeole est exemplaire. 

La rougeole touche plus de 20 millions de personnes par an. C’est l’une des principales causes de décès chez les jeunes enfants : 90 % des morts sont âgés de moins de 5 ans. Plus de 95 % des décès surviennent dans des pays pauvres. En 2008, sur les 164 000 morts dus à la rougeole, 126 000 ont eu lieu en Asie du Sud-Est, 28 000 en Afrique, 7 000 en Méditerranée orientale, 2 000 dans le Pacifique occidental et moins de 1 000 en Amérique et en Europe.

En raison de la baisse de vaccination dans certains pays d’Europe, suite à des campagnes de désinformation comme cet article, la rougeole est en forte recrudescence : En 2009, 7 175 cas ont été recensés en Europe. La Bulgarie, la France, la Suisse, le Royaume-Uni et l’Allemagne représentaient 91 % de ces cas. En France, d’une quarantaine de cas en 2006 et 2007, le nombre a atteint 1 544 en 2009, et 5 021 en 2010. Cette même année, la rougeole a été responsable de 8 encéphalites infectieuses ou post-infectieuses, dont deux conduisant à un décès. 29,5 % des cas (soit 1 500) ont nécessité une hospitalisation. Sur les deux premiers mois de cette année, 3 400 cas ont été déjà été signalés.
Or, pour obtenir la disparition de la rougeole, objectif proche d’être atteint en Amérique par exemple, il faut un taux de vaccination de 95%. En France comme en Suisse par exemple, qui a aussi connu un recrudescence de cas graves depuis quelques années, ont en est loin (un peu plus de 80%), ce qui expose les personnes les plus fragiles à des risques graves.

La vaccination, bien que l’un des mécanismes les plus sûrs, comporte toujours un faible risque (en général, quelques cas de complications par million). En termes de santé publique, il s’agit pourtant d’un mécanisme indispensable : en se protégeant, on protège les autres. Les plus égoïstes espéreront que les autres sont vaccinés sans se vacciner eux-mêmes, afin de ne pas prendre ce faible risque que les autres suporteront à leur place. Bel exemple de civisme... que défendent les auteurs de cet article. L’obligation vaccinale, sur un certain nombre de pathologies importantes, est là pour rappeler la nécessité d’un comportement solidaire face aux épidémies.


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