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dom (---.---.39.43) 10 mai 2006 15:38

je vous remercie scipion pour prendre la peine de nous expliciter vos propos plus en profondeur, car vos rebuffades vous laissaient paraître comme quelqu’un qui n’a plus aucune motivation pour comprendre ni pour améliorer et ce n’est pas le cas. Je vous trouve lucide sur plus d’un point et vos remarques s’inscrivent tout à fait dans nos ressentis profonds quand au jeu de dupoes que représentent des élections présidentielles qu’on nous sert depuis toujours comme l’expression de la démocratie quand ce n’est avant tout qu’un théatre égotique où le citoyen reste un spectateur qui, il n’y a pas si longtemps de celà, se traitait6 lui-même de grand public. Mais voici un élément qui semble avoir changé, du moins dans l’affirmation de l’identité citoyenne, au moins y a-t-il volonté de reprendre le gouvernail de la barque puisqu’elle semble être guidée vers l’abysse et si on est quelqu’un pour qui le sort du vivant est vital on ne peut s’empêcher de voir toutes les aberrations surgir des entrailles de notre société. Vos commentaires sur le moyen-orient sont justes, la manière dont on nous fourre des meurtres sous le nez, baignées à la sauce médiatique usuelle des dépêches devenues inhumaines à force de répétition inlassable et quotidienne et à relativiser des vies perdues comme des chiffres issus d’une économie qui ne sait que quantifier l’être humain, tout celà est sordide et j’ai aussi renoncé à argumenter avec des gens qui se délectent de donner des arguments aux bourreaux de l’humanité par lâcheté le plus souvent ne sachant faire face à leur propre communauté souvent (du moins on le suspecte assez facilement) et argumenter avec des gens pour qui la guerre est naturelle et qu’il faudrait le comprendre et l’accepter est vraiment polluant pour nos esprits. Pas de doute là-dessus. Pourtant, et c’est là que vos propos m’interpellent, la situation du vivant n’est pas aussi noire que celà car au moins aujourd’hui nous voyons tant d’entres nous s’indigner de voir que tous les jours il y a tant d’atrocités commises... je mets trois petits points ici parceque celà ne représente absolument rien de nouveau en soi, quand nous étions adolescents déjà les médias nous rapportaient exclusivement les barbaries enregistrées et répertoriées à la qui mieux-mieux, mais qu’il y e ait tant aujourd’hui à ressentir au plus profond d’eux-mêmes que celà ne peut durer voilà un changement de taille.

Je ne suis pas entrain de dire qu’il ne faudrait pas informer les gens, mais qu’il semblerait que la plupart d’entre nous réalisent aujourd’hui que ce n’est pas naturel d’être enfoncés ainsi dans la négativité et ceci est une bonne nouvelle, car il y a apparemment soif pour un monde plus équitable et communicatif entre les différences. Vous fustigez ce souci d’équité entre les citoyens qui serait la cause permissive du nivellement par le bas. Qu’il y en ait beaucoup qui interprètent l’égalité ainsi est une obervation pertinente, mais c’est évidemment une grossière erreur d’interprétation puisqu’il n’y a pas d’égalité intrinsèque entre les créatures quand à leurs pouvoirs respectifs, mais cette quête de pouvoirs, qu’ils soient de nature politique, occulte, psychique ou autres (cette compétiton semble se livrer comme vous le dîtes à tous les niveaux et dans toutes les activités humaines) semble être la cause des souffrances et si nous n’avions qu’une possibilité pour nous en rendre compte il faudrait la prendre et je pense que celà fait partie de ce qui se trame, mais ne perdez pas foi en l’humain, vous dépeignez l’homme comme une créature fondamentalement destructrice et je ne vous suis pas sur ce point. Ce sont les soufrances qui réduisent les individus et les tenants économiques de la planète l’ont trop bien compris en infligeant la guerre aux communautés les voici réduites dans leur capacité de réflection, ce qu’ils n’avaient pas prévu c’est qu’en ce faisant ils se sont réduits eux-mêmes. Jeu planétaire éminemment sordide. Mais ne perdez pas de vue que personne ne peut faire régresser la conscience et que celle-ci a fait un bond prodigieux , au-delà même des carcans intelectuels qui nous semblaient tellement normaux que toute la civilisation vivait dans une sorte de léthargie communément admise vis-à-vis des souffrances d’autrui au point que les problèmes se sont accumulés jusqu’à atteindre tous les déséquilibres auxquels nous sommes tous confrontés aujourd’hui.

Je ne prétends pas détenir de solutions à tous ces problèmes, mais ma foi dans l’intelligence des individus (des créatures) m’amène à penser que si les citoyens possédaient des outils plus coercitifs pour la classe dirigeante au lieu de voir les problèmes s’accumuler par la main-mise de quelques uns qui veulent absolument se percevoir comme une élite nous aurions plus de probabilités de régler les dits problèmes.

Maintenant, votre sensation d’abattement je la partage parcequ’on ne voit pas très bien comment amener à la raison des gens qui en font fi depuis ds décennies et qui ne visent que des buts morts-nés (patrimoines de richesses, actions, obligations, gloire et or en barre et autres joyeuseries de ce qu’un homme peut « posséder ») il serait urgent pour chacun de faire face à ce qui nous « possède » dans ces courses à l’avidité. Je vous assure que la plupart s’ils voyaient réellement les ennemis invisibles qui torturent les vivants et les entraînent (et les réduisent)à d’ignobles besognes ou les rendent mortellement malades ils tomberaient raides de terreur et notre société qui s’est aveuglée dans l’appellation des « pragmatiques » et autres matérialismes se trouve bien perplexe à user de termes raisonables pour ce qui agresse les vivants. Nuls anxiolitiques pour effacer les esprits noirs qui courent autour de nous cherchant à nous rendre semblables à eux-mêmes.

Peut-être me prenez-vous pour un fou maintenant et c’est votre droit puisqu’il m’incombe seulement de transmettre ce qui peut nous aider à nous prémunir contre la guerre mentale en cours. Il n’y a pas d’autres moyens que de se référer à notre créateur, on le redira tout le temps, mais pas dans un sens abstrait des condescendances de la messe du dimanche ou d’abstractions théoriques rassurantes ou autres shamanismes et rituels émulsifiants, aussi peu que dans d’insalubres invectives à la moralité d’autrui, mais du contact intrinsèque que peut entretenir une créature avec son créateur. Nous ne nous sommes pas faits nous-mêmes et même si nous avons toute latitude de nous définir comme bon nous semble nous ne pouvons sortir d’un cadre qui a été défini pour nous mais dont la seule loi nous semble trop basique ou difiicile à mettre en oeuvre : l’amour.

Mais l’amour peine à se dire, l’amour ne se comprend à peine, l’amour est tellement vaste qu’il semble le plus abstrait de tout ce qui existe, mais ces sensations viennent du fait de notre propre éloignement. En tant que vivants rien ne nous semble plus évident et la plupart désespèrent de voir l’impossibilité exacte qui réside dans le fait de vouloir que les autres changent, qu’ils s’aiment davantage, c’est impossible et quiconque s’engagerait dans cette voie se verrait soumis à cette impossibilité, mais au-delà de cette frustration passagère réside la possibilité d’évoluer soi-même et chaque petite intention positive a des répercussions dans toutes les lignées énergétiques des hommes et ça c’est un puissant levier qu’il faut utiliser.

Vous avez raison, il n’y a aucune égalité entre les créatures, mais des complémentarités variées à l’infini et si l’on attaque la visée de l’égalité des chances pour l’accès aux richesses(qui n’a rien à voir, vous en conviendrez) c’est à la complémentarité des uns et des autres à laquelle on s’attaque dans nos fondements et c’est celle-ci qui semble être mise en cause par de trop intenses aspirations à l’individualité. Pourtant personne ne sait tout faire, personne ne pourrait prétendre vivre en totale autarcie, personne ne détient toutes les qualités et la complémentarité est la base du vivant, de toutes les interractions entre les êtres. Il n’y a que des royalistes pour oublier qu’ils ont déjà un roi, oublier notre créateur nous met dans des embarras insurmontables et ravageurs.

L’habitude de la prière n’étant pas exactement à la mode quelle alternative prenons-nous ? Le pillage ? Regardons ce qu’il advient de toutes les denrées qu’il nous faut partager et vous constaterez aussi sans peine à quel point l’assertion est juste. L’occident a pris l’habitude de ne rien demander, ce serait quasi-avilissant et donc reste le pillage.

Bien sûr, quand on apprend aux journalistes qu’ils sont les « faiseurs d’opinion » on peut sans autre mettre en cause cette attitude parceque personne ne leur a jamais demandé de penser à la place des citoyens mais de se contenter de donner les informations. Nous voyons ici l’expression des quêtes de pouvoirs multiples et désastreuses à laquelle se livrent les hommes dans l’oubli (et sans le réconfort) de la divinité amoureuse dont jaillirent toutes les créations des univers, mais si généreux qu’il les laisse se détruire si c’est leur volonté. Toutefois voici l’évidence la plus évidente qui nous a été léguée par toutes les spiritualités et dans de multiples langages et d’infinies variétés de tentatives : ce monde ne nous appartient pas, il nous est prêté, nous n’en possèdons aucune commande mais uniquement (et c’est énorme !) le fait de pouvoir en apprendre et de nous axer sur ses bases et par là-même retrouver notre lien avec nous-mêmes.

Ces bases ne sont pas les mêmes que celles de la société de sécurité instaurée dans la version occidentale du monde et de ses dangers, sans doute assistons-nous à l’effondrement de tout ce qui ne se pose pas dans l’amour mais qui s’accroche à ses aspirations à la dominance, amour pourtant origine de la coopération entre espèces, fil rouge qui a porté toute l’évolution. Mais nous n’en sommes qu’à l’éveil, il nous faut maintenant renforcer nos agissements en fonction des sagesses retrouvées et celà même si la multitude des hommes se rebiffe contre l’amour que le monde leur porte et qui leur a donné d’être. Certains s’en plaignent encore, trouveraient-ils dieu, pensent-ils, qu’ils s’empresseraient de le tuer pour se venger de ce forfait atroce qui fut de les mettre sur ce monde. Mais personne ne peut rien pour ce qu’ils font de leur vie ni de tous les pièges que l’homme s’est façonné lui-même durant l’histoire, il n’y a QUE la possibilité inouë de la bonté, car elle semble un miracle, un médicament réel et efficace et à portée de chacun pour autant qu’il l’accepte . Une fois franchi cette porte l’accès aux qualités de l’esprit est ouverte et celles-ci se déversent, mais il faut nous armer de patience car comme le voyait Victor Hugo déjà cette planète semble être devenue le point de ralliement de tous les criminels de l’espace et tout ce que nous vivons aujourd’hui est le fruit de toute l’histoire de la manie guerrière des hommes et le défi à relever dans notre âme est le lien entre notre esprit et la bonté, quoiqu’il arrive. Si on s’y refuse bien sûr que la perception se remplit d’atrocités et les attaques intérieures auxquelles nous faisons chacun face n’existent pas dans le mode de pensée matérialiste alors on nous dit « vous voulez un bonbon rose ou bleu ? » mais ni l’un ni l’autre ne règlent les problèmes, tout au plus participent-ils à l’abrutissement de nos sens nous rendant plus vulnérables encore.

Je voudrais pouvoir vous dire allez c’est facile et bien sûr je ne le peux pas puisque c’est vraiment difficile de maintenir notre bonté face à tant de haine et à ne pas nous écrouler dans le désespoir, mais avons-nous réellement le choix ? Peut-être est-ce là le cadeau qui doit venir jusqu’à notre compréhension, peut-être est-là la raison à tout ceci : affermir notre foi, définir en nous ce qui nous tient à coeur et de le faire vivre malgré ceux qui maintiennent qu’il n’y a que la haine qui construit.

Tout de bon et merci à Terry Jones de mettre son délicieux et irrespectueux sens de l’humour au service de la vérité et de la tendresse humaine.


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