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sisyphe sisyphe 21 mai 2011 09:36
Par therasse (xxx.xxx.xxx.132) 21 mai 07:30

Dès lors qu’il y a viol ou agression (Tristane Banon), il s’agit d’un délit, d’un crime ; dès lors, il est impardonnable que la classe médiatique se réfugie derrière l’argument de la vie privée, de la chambre à coucher ou d’une absence de plainte. 


Tout est là. 

Le très français « respect de la vie privée », qui inciterait les médias à s’arrêter au seuil de la chambre à coucher, peut être louable (par rapport aux presses anglo-saxonnes, voyeuristes et sensationnalistes), mais il ne tient plus dès lors qu’il s’agit d’une infraction à la loi, d’un délit. 

Dès lors, le silence devient complice , et devrait être passible, juridiquement, de mise en examen pour complicité et non-assistance à personne en danger. 

Lamentable omerta, qui fait le jeu du populiste « tous pourris », et qui met l’accent sur une connivence malsaine entre les hommes de pouvoir, et les journalistes, augurant d’une justice à plusieurs vitesses, selon que l’on soit « puissant ou misérable ». 

Par ailleurs, je pense que les médias anglo-saxons n’ont aucune leçon à donner, quand on se souvient que, pour l’histoire des « armes de destruction massive », de la fiole montée à l’ONU par Colin Powell, et l’implication (menseongère) de Saddam Hussein dans les attentats du 11/09, TOUS les médias US ont accrédité ces mensonges, et entrepris une véritable campagne contre la France, qui refusait de participer à la deuxième guerre en Irak. 

Conséquences hélas infiniment plus graves que l’affaire Strauss-Khan ; ayant entraîné plus d’1 million de morts. 

Pour ce qui est de l’actuelle affaire Strauss Khan, on attendra que la justice se prononce, pour tenter de connaître la vérité des faits ; mais, là encore, on sait très bien qu’aux Etats Unis, toute « affaire » ; si grave soit-elle, peut, selon les procédures, se régler avec les plaignants ; ce n’est qu’une question d’argent... 

Bref, l’omerta des médias français pouvait se justifier, tant que les agissements de DSK n’avaient pas donné lieu à des plaintes en justice ; sauf que, pour le cas de Tristane Banon, déjà, une plainte aurait été légitime, et les médias auraient dû y faire plus d’écho. 

De même que ses nombreuses pressions de toutes sortes sur pratiquement toutes les femmes qui ont été amenées à l’approcher. 

Malade pulsionnel ou paranoïaque empreint du sentiment de sa toute-puissance et de son impunité ; il était temps que cela cesse pour un homme politique appelé aux plus hautes fonctions. 

Sur le coup présent, a-t-il réellement craqué, ou bien est-il tombé dans un piège ; on peut espérer que l’enquête permettra de le savoir ; bien que, par expérience, on puisse avoir des doutes sur la justice US...

Quoi qu’il en soit, c’est désormais aux médias français de faire leur auto-critique, leur examen de conscience, pour ne pas abonder dans le sens d’une décrédibilité, d’un sentiment de connivence, qui ferait, évidemment, le jeu de tous les populismes et de toutes les démagogies, dans le style « tous pourris », qui ne servira qu’aux extrêmes, dont, on le sait, aucune solution plus démocratique ne saurait venir. 


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