• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


En réponse à :


taktak 27 mai 2011 14:06

votre raisonnement est étonnant. Vous reconnaissez que le pouvoir est bien dans les mains de ceux qui détiennent les capitaux, et en concluez qu’il faut que la propriété en soit collective, ce avec quoi je suis d’accord. La suite me laisse perplexe.

Sur les moyens d’y arriver d’abord. Il me semble impossible d’économiser pour racheter le capital d’une part (structurellement, le capital accumulant plus vite la richesse que le travail, je ne vois pas comment le second arriverait à acheter le premier.). Y compris juste une minorité de blocage. Car dans un monde mondialisé il faudrait arriver en une fois à acquérir cette minorité de blocage partout en même temps (pour ne pas se faire contrer systématiquement) et ensuite que les droit de la minorité s’exerce, ce qui ne me semble pas acquis. De plus, acheter ce capital, je suppose au prix du marché ce capital, suppose que les capitalistes continuent de posséder la même masse de capital, la masse étant juste augmenter des économies des travailleurs et donc toujours le même pouvoir de décision.
Sur un plan plus politique, en plus de se demander si le fait de posséder est la mesure de la capacité de décision, je crois qu’il faut aussi se poser la question de l’origine de la possession. J’ai fait le calcul que je ne pourrai gagner en toute une vie (et je suis pas le plus mal loti) de salarié qu’au mieux 2 millions d’euros brut. Je ne serai donc jamais par mon seul travail en mesure de posséder un un réel capital donnant voix aux chapitre. Pour en posséder un, il faut donc l’accumuler en ponctionnant sur le travail d’autrui.
C’est pourquoi, il n’y a pas question de racheter, mais bien de nationaliser sans indemnité selon le principe, à chacun selon son travail.

Par ailleurs, je ne crois pas à une organisation spontanée d’une multitude de petit porteurs à porter un message cohérant. Imaginons qu’il le soit déjà au niveau d’une entreprise (ce qui n’est pas flagrant quand on regarde le cas d’entreprise avec une forte participations salariale ou même de l’Etat (thompson, F telecom, EDF, Renault...)), comment faire en sorte que les interactions entre entreprises restent cohérantes.
Au fond, comme sur le fond vous le remarquez justement, cela relève de questions politiques.
A une question politique je crois qu’il faut répondre par une réponse politique, c’est à dire une organisation sociale adaptée. Si je me résume propriété publique des moyens de productions, contrôle démocratique (par l’état, par un collège élu, directement par les salariés, par des corps techniques issus de qualifications universitaires, un marché.... je n’ai pas la réponse, sans doute un mélange de tout cela. C’est à mon sens là dessus que doit se porter l’innovation politique du 21e siècle). Et enfant, rétributions collective là aussi sous contrôle démocratique.

Sur ce point vous parlez d’un revenu universel. Pourquoi pas. C’est au fond ce qu’offre actuellement l’état providence, ce qu’offraient les pays de l’Est. Sauf que l’emploi de ce revenu n’est pas un choix personnel mais cantonnés à certains domaines démonétisés.
Plus que cela, je crois que collectivement, on doit déterminer les besoins qui doivent être universellement satisfaits (éducation, santé, alimentation, logement par exemple) et à ce titre il me parait difficiles d’en satisfaire l’accès à tous juste par l’octroi identique d’une allocation. Ce n’est pas de l’égalité, mais de l’égalitarisme (au même titre que la flat tax)

Il faut je croire bâtir notre société sur la devise de notre république liberté, égalité, fraternité. en considérant toute l’intéraction de ses trois concepts qui sont indissociables. En quelque sorte, à chacun selon ses besoins, de chacun selon ses mérites.


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON


Palmarès