• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


En réponse à :


spiritstm (---.---.2.67) 10 mai 2006 17:23

Sans méler les interets industriels à l’affaire (les majors et sociétés drmisantes) la réponse à apporter est n’est pas simple.

Aucune loi n’est parfaite et celle là ne fait pas exception. conséquence d’une directive vieille de 10 ans, elle même issue d’un traité encore plus vieux, du fait de son orientation strictement économique à l’époque (le libre n’était pas aussi fort qu’aujourd’hui par exemple) elle se révèle tellement inadapté que l’europe a décidé d’en tirer un bilan pour si nécessaire la modifier.

Le gouvernement, l’assemblée ou le sénat ont fait avec ce qu’il avaient et ce qui leur était permis de faire.

Bon, je ne défend pas cette loi qui est un projet présenté à la va-vite, mal ficelé, et fruit de la méthode habituelle des derniers gouvernements...concertation orientée et à sens unique...on a pu voir maintes fois ce que ça donnait.

Cette loi, exclusivement française...donc uniquement et théoriquement applicable aux internautes français n’avait qu’une avancée majeur celle du « devoir d’interopérabilité ».

C’était effectivement une avancée majeure et finalement ça n’était qu’une conséquence logique de la politique de promotion envers les logiciels libres que la france mène depuis quelques années déja au travers de son utilisation au sein de l’administration.

Il est évident que le croisement de plusieurs interets industriels, ceux des majors et ceux des sociétés de DRM en tête rendait la tache compliqué et le souhait...plutôt la trouille...de torpiller un marché naissant...déja tenue d’une main de fer par d’une part les majors qui fournissent les contenus et d’autres par les Drmistes qui fournissent les plateformes de sécurité n’a pas franchement aidé à la sérénité des débats.

L’enseignement que l’on peut tirer de cela c’est que de plus en plus l’interet industriel et l’interet générale (celui de la population) vont s’opposer. On peut même dire que les interets industriels vont s’opposer entre eux tellement la recherche de position dominante et sécurisante est forte.

Les politiques s’ils se penchaient d’un peu plus loin sur l’économie mondiale constateraient très vite que la « libre concurrence » n’est pratiqué que jusqu’à un certain seuil et que dès que ce palier est atteint on passe à une logique d’entente (l’histoire du marché des portables en est un bon exemple...celui du marché de la musique aussi)

Dès lors il semblerait plus sein de protéger cette libre concurrence en introduisant des protections pour l’utilisateur (le client) pour lui éviter de trop subir les effets de distorsion de la part des industriels.

Pour en revenir à cette loi, je pense que finalement ce n’est pas une mauvaise chose car au plus elle sera mal ficelée, au plus elle permettra des actions (et je suis sur qu’il y a de quoi faire) et au plus elle deviendra inapplicable.

Beaucoup d’artistes sont pour...selon la Sacem...eh bien nous verront s’ils seront toujours pour quand leur revenu aura diminué, que les festivals dans lesquels ils se produisent et sont rémunérés auront diminué faute de financement, qu’ils devront payer toujours plus cher pour employer des solutions propriétaires pour sécuriser leur morceau et si (là je rève un peu) le libre s’implante au sein du grand public (ce que j’espère ardemment) nous verrons les ventes des plate-forme de musique en ligne.

...on va se dire rendez-vous dans 10 ans.


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON


Palmarès