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Cyril Sauvenay (---.---.126.188) 11 mai 2006 19:02

Je vous rejoins sur ces deux points, qui par ailleurs ne me paraissent pas relever du bémol, mais de la précision : elle s’avère tout à fait utile. Ce à quoi je m’attachai, ne prétendant pas à l’exhaustivité, c’était à notre responsabilité, en tant que nation - ce qui n’exonère personne de la sienne, nous en sommes d’accord. Sans être un spécialiste de la question, il me semble certain que l’esclavage ne s’est pas limité à la traite négrière, et au commerce triangulaire. Il me semble toutefois que dans l’histoire récente (des derniers siècles) elle a revêtu une importance considérable, et qu’il est de notre devoir de ne pas l’occulter, afin, et c’est cela qui importe, d’envisager l’avenir avec plus de sérénité. Je crois que le fait d’assumer sa responsabilité, en tant que groupe et héritier culturel comme social d’un groupe, est une nécessité non seulement morale mais aussi absolument vitale. Par contre, il me semble ridicule et dangereux de porter une culpabilité exagérée ; tout au contraire, le chemin auquel je pense est un chemin de déculpabilisation, et, j’en suis certain, le seul possible : l’aveuglement renforcera inévitablement un sentiment collectif de culpabilité. Ne serait-ce pas précisément ce sentiment confus de culpabilité qui nous pousse à prendre des décisions contraires à nos intérêts vitaux, et à ne pas les assumer ensuite ? Ne serait-ce pas encore ce sentiment qui nous rend confus (politiques, médias, individus) face à des événements comme le « soulèvement » des banlieux, et incapables de gérer une crise autrement que d’une manière violente ? Il me paraît urgent d’en sortir, et pour ce faire, nécessaire de reconnaître nos torts, y compris historiques.


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