Favreau, pas plus que moi d’ailleurs, ne remet en question le rôle de l’entreprise privée. Il dit, avec justesse, que l’État a un rôle clé à jouer, rôle qu’une certaine idéologie voudrait gommer. Mais attention, pour ce qui est de protéger le privilège de s’enrichir par des entourloupettes financières, là l’État devient important.
Soyons clair : les seuls « privilèges » qui vaillent d’être protéger sont ceux d’être soigné sans se ruiner, de s’éduquer sans se ruiner, de se loger convenablement sans se ruiner, de manger à sa faim sans se ruiner (eh oui, il y a des centaines de millions d’êtres humains qui ne peuvent pas manger à leur faim sans se ruiner), de se vêtir convenablement sans se ruiner, bref, de vivre dans la dignité sans se ruiner.