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Talion Talion 21 juillet 2011 16:20

Malheureusement la société en question aurait tôt fait de me trainer en justice s’il me venait l’idée de la désigner trop précisément...

A noter cependant que je dispose toujours des noms de quelques personnes qui seraient disposées à témoigner en ma faveur si le pire devait se produire.

Néanmoins le terme « goret » par lequel les responsables avaient l’habitude de désigner les commerciaux derrière leurs dos devrait suffire à identifier la société à laquelle je fais référence.

...Et dire que ces idiots pensaient que nous étions dupes et que nous ne nous doutions pas de la façon dont nous étions qualifié par nos responsables...Quelle bande de crétins imbus d’eux-même !  smiley 

Quant à la méthode de vente... Ça m’évoque trop furieusement certains souvenirs pour que ça ne puisse pas être ça...

Mais juste pour que vous compreniez mieux, au sein de ce genre de boite, un vocabulaire particulier avait cours...

Ainsi un client était « une tomate » (comprendre « une bonne poire »)...
Un commercial était « un goret »...
Un client mécontent était « une torche »...
Etc...

C’est vous dire le respect de l’être humain au sein de ces glorieuses institutions qui pour forcer la main des pigeons avaient recours à des D.O. (Demande d’Opportunité) consistant en une mascarade théâtrale visant à faire croire par coup de fil interposé qu’une opportunité de remise était disponible là, maintenant, tout de suite... Et que le client devait dire oui ou non sur l’instant sans réfléchir.

Pour info, la remise est toujours la même et systématiquement proposée... Soit pour forcer la main de « la tomate »... Soit pour conforter la vente et le dissuader de se rétracter (parce que sinon il perd la remise).

Il faut comprendre que le boulot du commercial est d’hypnotiser le type en face en lui faisant gober l’idée que le produit qu’on lui propose est le meilleur et qu’en plus il en a désespérément besoin (ce qui la plupart du temps est totalement faux !).

L’objectif est de répondre à chacune des objections du pige... Heu... Du prospect, en le maintenant dans ce que l’on appel « l’entonnoir de la vente » afin de l’amener à la fin sur la seule objection qu’il reste.

A savoir : Le Prix !

C’est pour cela qu’il sera important pour le commercial que tous les décisionnaires soit là lors de sa visite afin de ne pas se retrouver face à la seule objection à laquelle il ne peut pas répondre : « il faut que j’en parle à ma femme / mon mari / mon chat / ma belle-mère / etc... On voit ça et on vous rappel demain... »

Là le commercial est niqué... Il peut remballer ses affaires et dire au revoir... Autant dire que la vente est baisée, parce que dans ce cas là « la tomate » peut entretemps se rendre compte que le commercial a essayé de lui refourguer de la merde à un prix indécent.

Bref... Tout ça pour dire qu’il faut à la fin la seule « objection » qui reste à « la tomate » doit être le prix et que la D.O. doit être là pour casser ce dernier obstacle et arracher le bon de commande.

Reste ensuite au « goret » à « conforter la vente » en revenant voir « la tomate » afin de le dissuader de se rétracter avant que ne se termine le délai prévu par la loi Scrivener.

Une fois les 7 jours passés, tout le monde à l’agence peut souffler car l’affaire est officiellement dans le cul de l’âne...

Reste plus qu’a trouver un autre pigeon afin de pouvoir atteindre l’objectif (inatteignable bien entendu) que votre responsable d’agence vous a fixé en début de mois.


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