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Kalki Kalki 15 août 2011 13:16

Et si l’homme n’était que ce lieu transitoire d’esquive de l’impensable — la réalité même ? Ce qui l’aura aidé et constitué un temps : la pensée réflexive, fonction de représentation de l’inconnu, devient maintenant un obstacle générique à la pression de l’intelligence du vivant qui l’excède de part en part ? À la différence d’Alain Badiou qui croit en un être mathématisable, je réalise dans ma solitude que c’est le non-savoir de tout sur tout qui est ma réalité. Le savoir et le connaître sont du domaine de l’ignorance qui sépare et travaille (par le négatif refoulé et apparent – science de l’ontique) avec l’intell-igence de l’énergie du vivant. Ne sommes-nous pas dans une crise de saturation sémiotique et sémantique qui nous fait perdre l’assurance dictatoriale de notre habitude à identifier les rapports du signifiant au signifié selon des affects subconscients et un corps inconscient  ? Portée par les philosophes, les poètes et les artistes, la modernité, depuis Nietzsche et Artaud, prône « l’absolu du corps », mais nous allons dans cette catastrophe éco-égo-logique avec des corps niés et génocidés !

En mon bunker de Melun mon amour, le corps, cet inconnu, a asphyxié jusqu’à hurler muettement sans que personne… personne ! RIEN ! L’épreuve de l’impuissance, de l’impasse et de la totale solitude a été la réponse !

Et le monde de faire « comme si de rien n’était » ! Quand bien même Godot serait , dans tous les camps d’extermination, je suis persuadé qu’il n’y aurait qu’un ridicule pourcentage d’individus pour lui tendre la main et accepter d’être sauvé. Sous couvert de l’impuissance de « Dieu » et d’un « Mal absolu » qui tenaillerait l’humanité, le pape, au nom (non) de l’Église, accrédite cette croyance, voilant, selon mon expérience, LA résistance dans l’homme à ce qui le sauve depuis toujours.
Ce dont les représentations religieuses et scientifiques nous coupent, c’est de l’expérience directe des trois points d’entrée et de sortie existentiaux (de la bulle mentale) que sont la jouissance, l’angoisse et la douleur, d’où s’éveille le noble sentiment du désespoir face à l’impasse humaine. Il n’y a nulle part où aller. L’ENFER EST PSYCHO-PHYSIQUE, voilà le principe de réalité que le monde fuit, et pour cause… si nous n’avions pas peur de l’intelligence non duelle, nous réaliserions que « le mal absolu » est le point d’épreuve où notre porosité est convoquée, par la confrontation avec l’inconcevable de l’homme, orchestrant le piège du pire ; miroir de notre dureté à recevoir, à accueillir la fin de toute illusion, l’amour pour nul objet.


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