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Accueil du site > Tribune Libre > 10 mai 1981 : Que reste-t-il des deux septennats de François Mitterrand (...)

10 mai 1981 : Que reste-t-il des deux septennats de François Mitterrand ?

Il faut avoir plus de trente ans pour avoir connu cette période-là, celle d’une droite qui se déchirait au point d’offrir à la France un gouvernement "socialo-communiste". Retour sur une aventure personnelle… et collective.

Le dimanche 10 mai 1981 à vingt heures, l’événement impensable, si redouté pour les uns, tant attendu pour les autres, arrive. Le visage de François Mitterrand apparaît sur les écrans d’Antenne 2 en même temps qu’une voix fluette qui annonce les résultats du second tour de l’élection présidentielle. « François Mitterrand est élu Président de la République » répète Jean-Pierre Elkabbach, symbole médiatique de l’État giscardien et première tête désignée par la nouvelle majorité présidentielle…

Beaucoup d’élus, dans la majorité sortante, qui prédisaient des chars soviétiques sous la Tour Eiffel, misaient sur une démission rapide de François Mitterrand, incapable de gouverner ou alimentaient les rumeurs (que l’on sait maintenant exactes) du cancer présidentiel en novembre et décembre 1981, en oubliant le principe même de ces institutions qui permettent au pouvoir exécutif de durer.

De fait, François Mitterrand a battu tous les records de longévité d’un Président de la République, en assumant quatorze ans de mandats. Le premier à avoir été deux fois élus au suffrage universel direct et à terminer son second mandat, et le seul à avoir exercer deux septennats. Le précédent record hors République est tenu par Napoléon III, vingt et un ans au pouvoir, de 1848 à 1870. Avec la réforme constitutionnelle du 23 juillet 2008, aucun de ses successeurs ne pourra le supplanter en longévité à cause de la limitation à deux quinquennats successifs.


Continuité institutionnelle

Trente ans ont passé. L’événement a été important, certes, mais s’est placé dans une continuité républicaine d’autant plus volontaire que ses deux successeurs, Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy sont restés complètement fascinés par la personnalité de François Mitterrand. Le droit d’inventaire qu’avait ostensiblement manié Lionel Jospin avant la fin du second septennat cassait définitivement le mythe du seul socialiste élu à la magistrature suprême au suffrage universel direct.

S’inscrivant dans la continuité historique de Jean Jaurès, Léon Blum et Pierre Mendès France, François Mitterrand voulait retracer une aventure politique enivrante de la gauche enfin au pouvoir, rejetant une moitié du pays se croyant au pouvoir par presque droit divin. Exorcisme d’une gauche toujours dans l’opposition, et aussi, exorcisme des fameuses "expériences socialistes" basées sur des gouvernements éphémères.

En ce sens, cette rupture du 10 mai 1981 a été essentielle dans la pérennité des institutions de la Ve République : celle qui a montré sa souplesse, tant par l’alternance que par la cohabitation. Le 10 mai 1981 commençait en fait une série d’alternances successives de majorités parlementaires entre 1981 et 2002. Les élections législatives de juin 2007 ont été les premières élections législatives à conserver la majorité parlementaire sortante depuis… mars 1978 !

L’ancien directeur de cabinet de Pierre Mauroy à Matignon (1981-1982), Robert Lion, devenu conseiller régional écologiste depuis mars 2010, insistait d’ailleurs le 6 mai 2011 sur la continuité du Général De Gaulle dans l’exercice de la fonction présidentielle, François Mitterrand incarnant à sa manière la nation dans sa diversité et sa complexité.

Quant aux cohabitations, elles ont éprouvé les institutions et ont montré que l’initiative resterait dans tous les cas au pouvoir exécutif, que ce soit à l’Élysée ou à Matignon.

Auteur du fameux pamphlet "Le Coup d’État permanent" (publié en 1964 avant l’élection présidentielle de décembre 1965), François Mitterrand a au contraire renforcé le principe de monarchie républicaine qu’il avait tant critiqué chez De Gaulle puis chez Valéry Giscard d’Estaing. On ne mobilise pas quarante millions de citoyens pour seulement faire inaugurer des chrysanthèmes.


Face obscure et face lumineuse

Il y a bien sûr l’homme et les actes. L’homme a été aimé ou détesté, parfois les deux, dans un sens ou dans un autre, mais c’était au moins la marque d’un esprit fort et d’une personnalité riche, ambiguë, contrastée, romanesque se plaît-on à dire souvent.

Comme tout n’est jamais blanc ou noir, je me propose de relever certains actes commis durement ses deux septennats qu’on pourrait mettre à son actif ou à son passif. Le choix est bien entendu associé aux propres choix politiques des observateurs.

Je n’évoquerai donc pas la grande part d’ambition, d’habileté politique, de cynisme et de machiavélisme, visant tant à diviser ses adversaires (malgré la maladie, il en a éprouvé un évident plaisir entre 1993 et 1995) qu’à empêcher l’émergence de tout réel héritier (en alimentant la rivalité entre Laurent Fabius et Lionel Jospin). L’habileté politique était en fait très relative puisque finalement, de toutes les incertitudes qui planaient sur ses décisions, François Mitterrand optait toujours pour les plus probables (comme la nomination sans tergiverser de Jacques Chirac à Matignon le 17 mars 1986 ; la décision d’instituer un scrutin proportionnel départemental au conseil des ministres du 3 avril 1985 ; sa nouvelle candidature à l’élection présidentielle le 22 mars 1988, etc.).

Le cynisme se déclinait par exemple par une déclaration de foi en faveur de la transparence et, dans les coulisses, aux mêmes manœuvres de pressions et de rapports de force avec deux exemples éloquents, la communication sur son état de santé (mauvais dès le départ et donc masqué) et ses liens avec l’audiovisuel public.

Il y a deux décisions de François Mitterrand qui, à mon sens, sont ce qu’il restera de plus positif dans son bilan politique, un décision symbolique (car elle n’a eu concrètement que très peu de conséquences) mais qui a redonné à la France la place morale qu’elle devait avoir, et une décision politique cruciale qui, elle, a eu beaucoup d’influence économique, sociale et diplomatique.


L’abolition de la peine de mort

La première décision était l’abolition de la peine de mort. Une décision rapidement mise en œuvre puisque la loi n°81-908 portant abolition de la peine de mort a été promulguée dès le 9 octobre 1981 après le vote des députés le 18 septembre 1981 (par 363 voix contre 117) et celui des sénateurs le 30 septembre 1981. En moins de cinq mois, tout était plié, avec pour architecte Robert Badinter.

Son successeur, Jacques Chirac, qui avait voté en faveur de l’abolition comme Philippe Séguin au sein du RPR, est allé ensuite bien plus loin puisqu’il l’a "constitutionnalisée" dans la loi constitutionnelle du 23 février 2007, à la fin de son second mandat, rendant son éventuelle remise en cause bien plus compliquée juridiquement (indépendamment de toute convention internationale).


Le cap résolument européen

La deuxième décision a été beaucoup moins "évidente" aux yeux de François Mitterrand. Elle date du 22 mars 1983 et a fait suite à une semaine pleine de doutes et d’incertitudes qui suivait le second tour des élections municipales du 13 mars 1983 qui fut un désastre pour la gauche (l’un des symboles en fut Alain Carignon, 34 ans, qui a conquis dès le premier tour la ville de Grenoble à un maire apprécié et reconnu).

À l’époque, la situation économique étant en mauvaise passe (forte inflation, chômage croissant), François Mitterrand, convaincu par Jean-Pierre Chevènement, voulait faire sortir le franc du système monétaire européen (SME), l’ancêtre de l’euro. Il était question de changer de Premier Ministre et les noms de Jacques Delors, Pierre Bérégovoy, Laurent Fabius, Louis Mermaz… étaient à l’esprit.

Le favori, Jacques Delors, avait au contraire refusé tout signal qui casserait la construction européenne. Pierre Mauroy était également de cet avis, considérant qu’un isolement de la France rendrait le redressement économique bien plus difficile. Laurent Fabius, qui était plutôt pour la sortie du SME, après un état des lieux des réserves (il était au Budget), a rejoint les partisans du maintien dans le SME sans lequel la politique d’austérité aurait dû être encore plus dure. Pierre Mauroy vient de témoigner très précisément de ces journées historiques dans un colloque au Sénat le 6 mai 2011.

Finalement, François Mitterrand s’est rangé aux idées européennes, a reconduit Pierre Mauroy à Matignon, a maintenu le franc au sein du SME et a suivi Jacques Delors, resté à l’Économie et aux Finances, dans le choix d’une politique de rigueur.

Il s’entendit avec le Chancelier allemand Helmut Kohl pour nommer Jacques Delors à la Présidence de la Commission européenne (du 6 janvier 1985 au 22 janvier 1995) qui a relancé de façon décisive la construction européenne avec trois traités essentiels : l’Acte unique européen (signé les 17 et 28 février 1986) qui assure la liberté des échanges intracommunautaires, la Convention de Schengen (signée le 14 juin 1985) qui assure la libre circulation des personnes, et le Traité de Maastricht (signé le 7 février 1992).

À partir de 1983, malgré ses "visiteurs du soir", François Mitterrand continua à toujours choisir la préférence européenne, notamment à Évian le 3 juin 1988 où il réussit à convaincre Helmut Kohl d’abandonner le deutsche mark et de faire l’euro, la monnaie unique européenne, une réalisation qui fut retardée par la chute du mur de Berlin et la réunification allemande et qui a dû attendre la ratification du Traité de Maastricht (l’euro est finalement né le 1er janvier 1999 et la monnaie papier opérationnelle le 1er janvier 2002).


Actif et passif

Il y a eu d’autres faits à noter à son actif, comme la résolution du conflit en Nouvelle-Calédonie (Accord de Matignon du 26 juin 1988) qui serait plutôt à mettre sur le bilan de Michel Rocard, ou encore des mesures sociales comme les lois Auroux (4 août, 28 octobre, 13 novembre et 23 décembre 1982), rédigées principalement par Martine Aubry, qui ont donné aux salariés une protection probablement inégalée dans le reste du monde, des grands travaux qui ont embelli Paris, ou enfin la réaffirmation très ferme de l’alliance atlantique et de l’amitié franco-américaine notamment à l’époque de l’installation des fusées Pershing sur territoire ouest-allemand qui a permis un rapport de force défavorable à l’Union Soviétique.

Plus politiquement, au même titre qu’il a pérennisé les institutions de la Ve République, François Mitterrand fut à l’origine du déclin électoral (mais pas parlementaire) du Parti communiste français et (revers de la médaille) probablement le principal artisan du développement électoral du Front national en imposant les présidents de chaîne de télévision à inviter régulièrement Jean-Marie Le Pen à partir de début 1984 (à l’époque où le FN ne pesait pas lourd sur la balance électorale).

Je pourrais aussi m’arrêter sur les nombreux actes à mettre au passif du bilan, sur la politique de yoyo des nationalisations (loi du 13 février 1982), des privatisations, de la politique du ni-ni et plus généralement, sur l’incompréhension volontaire de François Mitterrand concernant le fonctionnement de l’économie, sur l’absence de vision industrielle qui a fait commettre des dégâts irréparables (comme Creusot-Loire, la sidérurgie lorraine etc.), sur des retards à l’innovation et aux nouvelles technologies (en particulier, l’informatique et les télécommunications) ou encore sur sa difficulté à saisir l’Histoire en marche avec la Réunification allemande (3 octobre 1990) et la chute de l’Union Soviétique (25 décembre 1991)…


Mais ce qu’il reste, c’est ce qui dure, ce qui perdure au-delà de ses septennats, de sa personne.

En ce sens, l’abolition de la peine de mort et la construction européenne me paraissent les éléments majeurs de progrès pour la France, qu’a apportés François Mitterrand et que ses deux successeurs ont même confortés dans leur pérennité.


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (10 mai 2011)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Mitterrand et la peine de mort.
Mitterrand et l’hypocrisie permanente.

Le congrès qui a fait gagner François Mitterrand.

Documents joints à cet article

10 mai 1981 : Que reste-t-il des deux septennats de François Mitterrand ?

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26 réactions à cet article    


  • Claude Courty Claudec 10 mai 2011 10:00

    De la francisque à la rose, de la répression de certaines grèves au canal de Suez, de l’affaire de Broglie à Beregovoy, sans parler des écoutes et de tant d’autres, autant de marques d’un parcours empreint de tant d’avatars et de retournements qu’il faut être, là encore, autant en panne de références qu’aveuglé par l’idéologie dont ce champion s’est servi pour satisfaire une ambition purement personnelle pour prétendre y voir autre chose, et surtout du socialisme. Il est vrai qu’aussi bien Gbagbo que d’autres chefs d’État récemment déboulonnés pour défaut de démocratie appartenaient bien à L’Internationale.

    Notre histoire nous apprend qu’en politique, le temps lave plus blanc que la meilleure des lessives, mais de là à voir porté au pinacle une tel politicien par ceux qui taxent l’actuel pouvoir de duplicité, il y a vraiment de quoi se tordre.


    • wesson wesson 10 mai 2011 11:09

      bonjour Calmos,
      d’une part ce n’est pas que le PS qui a porté au pouvoir « ce jocrisse », mais le peuple.

      Et c’est ce même peuple qui a porté au pouvoir l’actuel président, dont les turpitudes n’ont rien à envier à celles qui se déroulèrent sous l’époque Mitterrand.

      Je sais, je sais, vous allez me parler de Mazarine logée à l’Élysée, et je vous répondrait que tout cela n’a couté à l’état que à peine le prix d’un demi déplacement de Sarkozy, son avion et son armée de robocops ... et même pas un millième de ce que va couter la réforme de l’assurance maladie faite au très grand profit des deux frêres de notre bien aimé président !


    • Gargantua 10 mai 2011 12:58

      La seule chose qui sauve le septennat de Mitteaurand, c’est l’action de Robert Badinter.


      • Gargantua 10 mai 2011 13:09

        De la propagande pour des gogos.


      • Gargantua 10 mai 2011 14:05

        @ soulmanfred tu oublies à dessin sa face obscure de des deux mandats, je pense que vous n’avez pas lue Mitterrand et les quarante voleurs ? << l’autorisation des radios libres, la création de l’impôt sur les grandes fortunes, les nationalisations , les 39 h hebdomadaires en 1982....>> tous cela est due vent à coté de ses agissements vénéneux.


      • Gargantua 10 mai 2011 14:35

        Pas pour l’auteur d’-Un génocide sans importance - La France et le Vatican au Rwanda de Jean Paul Gouteux. édition tahin party.


      • FritzTheCat FritzTheCat 10 mai 2011 14:17

        Surprenant cette soudaine nostalgie pour Mitterrand alors que Tonton a poussé à l’extrême la dérive monarchique (lui qui parlait de « Coup d’état permanent » à propos de De Gaulle) et le cynisme politique. Un petit rappel vite fait pour Tontons maniaques :

        - L’affaire URBA… « je connais pas » dit Tonton les yeux dans les yeux d’Anne Sinclair à 7/7,
        - Les vols privés en avions de la République vers Louxor ou d’autres capitales étrangères avec sa concubine et sa fille naturelle
        - Quelques « suicidés » dans son entourage proche avec un De Grossouvre qui se colle une balle au Château
        - Son passé trouble de « résistant » avec la francisque reçu des mains de Pétain dont il fleurira la tombe au nom de la Présidence de la République (là je pense que l’on touche le fond du cynisme politique)
        - Puis toutes ses relations qu’il continuera à entretenir avec les vichystes dont un certain Bousquet
        - A propos de la francisque, il fera tout pour que Péan ne publie pas cette photo compromettante, dommage que le Général ne l’est pas utilisée pour discréditer une bonne fois pour toute ce petit bourgeois provincial assoiffé de pouvoir jusqu’à l’obsession,
        - L’affaire du saccage du cimetière de Carpentras attribué au FN et dont Joxe dira plus tard que tout cela n’était qu’un coup monté,
        - L’affaire du Rainbow Warrior,
        - Le lancement de SOS Racisme, sur fond de perte de repère idéologique (fini les 2 années Mauroy de nationalisation, c’est à ce moment là, le retour à la rigueur et du début des privatisations). Lancement donc de SOS, piloté de l’Élysée, avec un Dray aux manettes que l’on retrouvera plus tard avec Rolex au poignet au PS…

        Tout çà se trouve sur le haut de la poubelle mitterrandienne mais en fouillant bien dans le fond, nous devrions y trouver quelques détritus aux odeurs méphitiques et / ou quelques cadavres putréfiés.

        Mitterrand est certainement un grand politique, fin, lettré, à la vie romanesque mais derrière cette devanture flatteuse, une arrière cours des plus nauséabonde de coups tordus, de cynisme, et de coups de couteau dans le dos.


        • kitamissa kitamissa 10 mai 2011 14:19

          un million de chômeurs à son arrivée en 81 ...


          3 millions à la fin de son mandat !

          les écoutes de l’élysée...

          le sang contaminé...

          les morts et suicides suspects.

          l’affaire de Vincennes

          le Rainbow Warrior....

          l’affaire Elf....

          les trafics d’armes du fiston en Afrique 

          Tapie ministre...

          la ruine du Crédit Lyonnais renfloué avec l’argent de contribuable ....

          etc.....

          etc.....

          • LE CHAT LE CHAT 10 mai 2011 15:21

            salut Maxim ,
            oui , de l’entousiasme de ceux qui avaient cru au grand soir ce jour là , il ne reste que beaucoup d’amertume .....


          • zelectron zelectron 10 mai 2011 17:36

            et aussi
            - Désarmement des avions au salon du Bourget (juin 1981), coût pour cette seule cette année là : 80 MdFrancs + les années suivantes, marchés gigantesques perdus , emplois disparus (Schneider-le-Creusot 130 000 travailleurs)
            - retraite à 60 ans, pertes de savoirs -faire, mort prématurée de ceux qui voulaient continuer et qu’on a forcé a quitter leurs entreprises au lieu de les accompagner petit à petit sur 5, 6 ou même 7 ans ....
            - début des importations massives de l’extrême orient et délocalisations « masquées »
            - embauches pléthoriques dans le secteur public pour conforter son électorat de gauche au prétexte de nécessite d’améliorer le service public
            - élimination des radio-libres du centre et de droite et "recadrage à gauche des radios et télévisions nationales
            - entrée des communistes dans son gouvernement (liens avec nos alliés traditionnels rompus)
            - scandales financiers (Pelat, carrefour du développement, Angola-gate etc ...)
            - partisan de la guillotine et de l’abolition de la peine de mort


          • polarys62 10 mai 2011 15:13

            perso, je m’en tape le cul par terre du 10 mai 1981 et du tonton miterrand...


            • 1984 10 mai 2011 15:51
              Que reste-t-il des deux septennats de François Mitterrand ?Sarkozy et Le Pen !

              • Lisa SION 2 Lisa SION 2 10 mai 2011 15:53

                Bonjour SR,

                pour répondre à votre question : rien !

                mais on ne peut pas en vouloir à l’homme, mais au système qui ruine tout espoir au profit d’un petit nombre au sommet.
                si l’on fait le compte des morts dans ce système pugiliste, on peut même peut-être ajouter http://www.dailymotion.com/video/xww4l_balavoine-clash-mitterand_news et http://www.youtube.com/watch?v=vC5OV57AVgk et http://www.youtube.com/watch?v=EwihrHBe1OM et pourquoi pas tant qu’on y est Desproges,

                les écoutes téléphoniques autorisent ce genre d’actes dans ce système...


                • kitamissa kitamissa 10 mai 2011 17:53

                  quelles organisations citoyennes ? on serait bien curieux de les connaitre ..des noms peut être ?


                • kitamissa kitamissa 10 mai 2011 18:59

                  bon primo,je ne regarde pas TF 1 et très peu la télé ......


                  secundo,ces chiffres ne sont que suppositions ,personne n’a le nombre exact,et il faudrait faire le distinguo entre chômeurs secourus,chômeurs inscrits,personnes sans emploi par certaines circonstances mais rémunérées par des aides sociales ,personne sans emploi volontairement comme femmes au foyer sans qualification et n’ayant jamais travaillé ,personnes percevant l’allocation chômeur âgé ..etc.....



                  tertio,j’évoquais le nombre de chômeurs à la fin du mandat de Mitterand ..


                • criticaldistance 10 mai 2011 17:25

                  FritzTheCat
                  kitamissa

                  intéressant résumé

                  j’ajouterai :

                  j’avais 5 ans en 1981, ce dont je me souviens dès le milieu des années 80 c’est le phénomène de courtisanerie autour de Mitterrand

                  le Mitterrand de la IVe République ne s’est pas opposé à la peine de mort alors que Jaurès y était opposé un demi-siècle avant

                  l’abolition de la peine de mort est moindre en importance que les mesures libérales de VGE, loi sur l’IVG (liberté des femmes) et CNIL (libertés civiles)

                  en fait la peine de mort étatique n’a jamais été abolie : forces de l’ordre, militaires, sont armées, et il y a des morts sans jugement

                  à l’époque de VGE, il n’y avait pas d’innombrables exécutions

                  la portée de cette abolition est limitée

                  je me souviens aussi de ce que Mitterrand a divisé les Français sur l’immigration, souhaité durer avec la cohabitation, affaiblissant la fonction présidentielle

                  que Mitterrand n’a eu aucun volontarisme sur la question de l’emploi

                  a trahi l’esprit de sa diatribe ’le coup d’état permanent’ en abusant de la Constitution au lieu de la réformer

                  un bourgeois de province conservateur entouré de courtisans

                  la comparaison avec De Gaulle est cruelle

                  si j’avais eu le droit de vote en 1981 j’aurais voté VGE, contre Mitterrand, contre Chirac




                  • Axel de Saint Mauxe Axel de Saint Mauxe 10 mai 2011 21:44

                     dont je me souviens dès le milieu des années 80 c’est le phénomène de courtisanerie autour de Mitterrand


                    Courtisanerie puante, que l’on a retrouvé sous Sarkozy et demain sous DSK.

                  • LE CHAT LE CHAT 10 mai 2011 22:49

                    mitoche faisait la pluie et le beau temps !

                    dans le bebête show , j’adorais sa représentation en louis XIV , avec les courtisans ....


                  • jaja jaja 10 mai 2011 19:20

                    1981 le PS mort en 1914 avec Jaurès (du moins dans ses prétentions émancipatrices du prolétariat) nous promet le socialisme avec ses alliés PC et autres du « programme commun »...

                    Au final on aura les privatisations Jospin -Buffet- Mélenchon... et la Guerre impérialiste du Golfe en soutien aux Yankees...

                    Quelques décennies plus tard il y en a encore pour croire en ce parti pour changer la société...


                    • jaja jaja 10 mai 2011 19:47

                      J’ai parlé de la mort du PS en tant que parti émancipateur, pas de celle du socialisme....Par ailleurs je ne comprends pas votre question. Si vous pouviez préciser...


                    • jaja jaja 10 mai 2011 20:26

                      Tout à fait ! Il faut quand même que tu m’expliques en quoi la lutte des classes est abandonnée par le NPA que tu mets ici dans le même sac que PS - PC....


                    • jaja jaja 10 mai 2011 21:01

                      Là tu te lances dans l’analyse des diverses tendances du NPA (Elles sont 4)... Tu n’es pas sorti de l’auberge ! Toutes ces tendances se revendiquent de la lutte des classes et leur pratique sur le terrain, comme lors de la grève contre la réforme des retraites est commune même si là aussi pointent des désaccords sur ce qui doit ou devrait être dit ou fait.

                      .Les divergences portent plus sur la question des alliances à faire ou ne pas faire avec les autres forces dites de la gauche radicale.

                      Sache que ces tendances comportent peu d’indécis comme tu le dis et que les discussions sont toujours très vives. Comme le NPA joue la transparence et que ce ne sont pas les porte-paroles qui définissent la ligne mais l’ensemble des militants tous les textes des 4 tendances sont publiées sur le site du NPA...

                      http://www.npa2009.org/

                      L’article de Rue89 n’est que peu renseigné ou plutôt à un autre but que celui d’informer. Ce qui n’est pas rare lorsque la presse (même dite citoyenne) parle du NPA...

                      Mais en tous cas la lutte des classes est bien le ferment de ce parti....


                      • jaja jaja 10 mai 2011 21:55

                        Alternative Libertaire est une organisation qui est présente sur toutes les luttes et que nous côtoyons souvent sur les manifs et actions diverses. Je ne vois pas en elle un adversaire mais au contraire un allié surtout au cas où les choses se gâtent ici....

                        Le NPA n’a jamais prétendu être l’organisation unique à rejoindre mais au contraire souhaite se battre sur le terrain des luttes avec le maximum de forces de la gauche radicale...

                        Idéologiquement tous les militants se posent beaucoup de questions quelles que soient leurs organisations et c’est tant mieux....


                      • Axel de Saint Mauxe Axel de Saint Mauxe 10 mai 2011 21:42

                        Article standard pouvant paraître indifféremment dans l’Express, le Point, le Nouvel Obs, voire le Fig Mag...


                        Peut-être y verrez-vous un compliment.

                        • fifilafiloche fifilafiloche 11 mai 2011 00:55

                          Vous avez oublié l’ISF et ses 30 ans de débats stériles servant de cache sexe au creusement des déficits publics.


                          Les fonctionnaires anti chômage dont le surcoût assumé par les secteur privé, avec ses conséquences directes : chômage structurel, délocalisation et surproductivité du secteur privé. Mais ce n’est rien par rapport aux conséquences pour le prochain quinquénat : la faillite d’un état incapable de trouver les ressources pour leur payer une pension non provisionnée et si peu cotisée.

                          Le Nanard national, non content de sa rente de ministre, et qui s’est fait payer 300 millions de retraite capitalisée au frais du contribuable.

                          L’institutionnalisation de la déresponsabilisation des politiques,la formule devenue célèbre de Fabius « responsable mais pas coupable » ayant fait jurisprudence.

                          Bref, la gabegie

                          • ourston 11 mai 2011 02:30

                            Mitterrand est arrivé au pouvoir en prônant la rupture avec le capitalisme, et il a nommé Bernard Tapie ministre. Entre les convictions affichées et les actes, il y a le grand fossé des illusions.

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