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Accueil du site > Tribune Libre > À MMme les élus de Chalon-sur-Saône au sujet du trésor qu’Attila nous (...)

À MMme les élus de Chalon-sur-Saône au sujet du trésor qu’Attila nous a volé. Mme Merkel, rendez-nous le trésor !


À M. le député de ma circonscription de Chalon-sur-Saône, Raphaël Gauvain
Mme le maire de Saint-Rémy
M. le président du grand Chalon,
M. le maire de Chalon-sur-Saône 

Objet : trésor de Chalon volé par Attila vers l'an 450
Copie à Journal de Saône-et-Loire…
Références : https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/jerusalem-temple-de-salomon-d-204348 du 25 mai 2018
 https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/l-allemagne-doit-elle-rendre-a-la-210391 du 8 décembre 2018

Monsieur le Député, Madame le Maire, Monsieur le Maire, Monsieur le Président,

J’ai l’honneur de vous demander de bien vouloir vous mettre en rapport avec Madame Merkel, chancelière de la République fédérale d'Allemagne, afin que soit rendu à notre ville le trésor de Chalon qu’Attila nous a volé ; notamment une plaque en ivoire sculpté de 39,5 x 25,7 x 5,3 cm intitulée ‘’La conversion de saint Paul’’ faussement attribuée au Vénitien Antonio Leoni, Düssseldorf, 1700/1710. Cette plaque en ivoire sculptée se trouve actuellement exposée au Bayerisches nationalmuseum de Düsseldorf. Il s’agit, en réalité, de la prise de Jérusalem par l’empereur romain Titus, en 70 après J.C., œuvre de notre atelier chalonnais. J'en donne l'interprétation en annexe. La ville de Jérusalem y est représentée avant sa destruction, ce qui est unique. Voyez ci-dessus mon agrandissement.

Cette sculpture de qualité exceptionnelle est de style comparable à d’autres œuvres issues de notre atelier : deux bas-reliefs en ivoire sculpté, vendus à Paris, le 8.12.1989, par la salle des ventes Cornette de Saint-Cyr, "estimés travail flamand ou allemand, fin XVIIème, début XVIII ème, "La continence de Scipion" et "La détermination de Mucius Scaevola"… en réalité libération de Chalon par l'empereur romain Aurélien, en 274, après la scission de l'empereur gaulois Postumus et l'invasion des Gaulois de Trèves en pays éduen. Le deuxième bas-relief montre l'empereur Maximien, en 285, siégeant dans le même palais de la Vigne-aux-Saules proche de Taisey, avec la ville de Chalon en arrière-plan. Le style de ces trois ivoires est absolument identique à celui d’une plaque de cheminée représentant l'empereur Salonin en 260, plaque de cheminée que j’ai achetée en salle des ventes de Chalon pour la remettre en place où elle se trouvait probablement, dans la pièce ‘’saint des saints’’ de la tour de Taisey que Mme le Maire de Saint-Rémy a visitée récemment.           
Je me permets également d’attirer votre attention sur l’impérieuse nécessité qu’il y aurait à informer MM. ies Présidents de l’État d’Israël et de l’Autorité palestinienne quant au véritable emplacement de leurs temples respectifs - cf le dit ivoire - ceci afin d’éviter un conflit mondial que certains redoutent.

Veuillez agréer, Monsieur le député, Monsieur le président, Monsieur le maire, Madame le maire, l’expression de mes sentiments dévoués.

E. MOUREY

 

ANNEXES

En l'an 70, le Christ du ciel apparaît à Titus au milieu des nuées.

Il s'agit d'une reconstitution imaginaire du siège de Jérusalem qui s'acheva, en 70, par la destruction complète de la ville sous Vespasien. En réalité, le futur empereur Titus avait lancé son attaque côté Nord mais il faut reconnaître qu'une représentation côté Sud est beaucoup plus spectaculaire. La ville est visible à gauche, en haut de la pente, telle que je l'ai agrandie au début de mon article. Le sculpteur est, de toute évidence, un membre de la colonie juive qui a émigré à Chalon-sur-Saône. Il ne prend pas parti, se contentant de mettre en exergue l'importance mondiale de l'événement... un événement apocalyptique sous le regard d'un Christ du ciel qui apparaît à Titus tout en le désarçonnant. Ce Christ n'est pas le Jésus ressuscité des évangiles. Il ne présente pas les stigmates de la crucifixion. Longs cheveux soigneusement peignés, raie au milieu, barbe courte, il s'agit du messie essénien du chapiteau de notre cathédrale, le messie juif espéré des textes de Qumrân. Il vole dans le ciel comme les âmes/oiseaux des chapiteaux de notre monument.... Fabuleux !

En l'an 260, c'est une plaque de cheminée en fer moulé ancien qui nous montre le jeune empereur Salonin siégeant à l'image d'un Salomon. (technologie ancienne perdue d'où l'intérêt d'en retrouver le secret de fabrication). Le jeune empereur Salonin est représenté à l'image de ses médailles, portant la même couronne caractéristique. Le palais de La Vigne aux saules se reconnaît, en bas, dans les vestiges mis au jour au siècle dernier. Les lions des accoudoirs du siège se retrouvent dans les sculptures d'une porte latérale de la cathédrale. La présence d'une tour de Taisey en projet d'embellissement indique l'endroit d'où l'on a vue sur la ville des bords de Saône, et, au-delà, dans l'infini lointain, sur les murailles de Jérusalem reconnaissables à ses deux tours. La colonne de Jupiter évoquée par les Actes de saint Marcel est indiquée à côté, en bas, à droite.

En l'an 274, après la scission des empereurs gaulois et l'invasion des Gaulois de Trèves, l'empereur romain Aurélien "libère" la cité de Chalon. Siégeant dans le palais retrouvé de la Vigne-aux-saules -voyez le saule- l'empereur reçoit l'hommage du conseil de la ville, à sa droite, et de la population libérée, à sa gauche. Les barbares sont enchaînés. On voit, au loin, l'évocation de trois villes libérées.

En l'an 286, l'empereur Maximien siège dans le même palais, le saule est toujours là. La ville de Chalon est en arrière-plan. Le temple, notre cathédrale, apparaît entre les deux grosses tours qui indiquent l'entrée du port. Le centurion - saint Maurice - a reçu l'ordre de mettre à mort les condamnés thébains, à gauche. Ceux-ci avaient désobéi à Dioclétien en refusant de massacrer des chrétiens. Face à un Maximien étonné de tant d'audace, saint Maurice refuse à son tour d'exécuter l'ordre inhumain impérial, imitant l'exemple de Mutius Scaevola qui, vingt-huit ans plus tôt, s'était volontairement brûlé la main sur les charbons ardents d'un autel pour se punir d'avoir échoué à tuer le roi.

Traces archéologiques du palais de la Vigne-aux-saules

Circonstances dans lesquelles s'est déroulé le vol de notre trésor par Attila.

En ce temps-là, la Burgundie était un royaume puissant qu'Herrich dirigeait d'une main ferme... Herrich siégeait alors à Cabillo... Et voici que le guetteur, élevant les yeux, s'écrie : quelle est cette poussière qui monte en nuage épais ? C'est un ennemi qui vient, fermez les portes ! 

Où se trouve le guetteur ? Réponse : aux créneaux de la tour de Taisey. Certes, on ne va pas manquer de me faire remarquer que la ville des bords de Saône existe depuis un certain temps et qu'Attila aurait très bien pu l'investir tout de suite en arrivant et la piller. Peut-être ? Mais entre un riche tribut qu'on encaisse sans combat et un long siège à l'issue incertaine, avouez qu'il a pu préférer la première solution...

... Les députés s'avancent, dépouillés de toutes armes ; ils exposent le mandat dont le roi (burgonde) les a chargés, et prient les ennemis de cesser leurs ravages. Attila, le souverain, les accueille avec douceur, suivant son habitude, et dit : « J'aime mieux traiter que de livrer des batailles. Ce que les Huns préfèrent, c'est de régner par la paix, et ils ne prennent les armes qu'à regret, pour frapper des rebelles. Votre roi n'a qu'à venir ici donner et recevoir la paix. » Herrich sortit de la ville, apportant d'innombrables trésors, il conclut le traité et il laissa sa fille en otage. Son plus beau joyau prit le chemin de l'exil...(Extrait du Walther d'Aquitaine, chant en hexamètres latins de Geraldus, auteur inconnu, traduction E. Mourey)...

Admirable discours ! Après le "butinage" de la région, la grande clémence d'Attila !

Question : en quel lieu, en quel endroit, ces innombrables trésors - innumeratos thesauros - étaient-ils gardés ? Entre l'arrivée d'Attila et la prise de décision du roi burgonde, décision approuvée par les seigneurs qu'il avait convoqués, il n'y a pas de temps mort dans le récit de Geraldus. Cela exclut une collecte qui aurait été faite dans la ville des bords de Saône. La réponse s'impose : ces innombables trésors étaient gardés dans la tour de Taisey, plus précisément, dans la chambre haute, l'ancien "saint-des-saints" des Juifs, comme je l'ai précédement expliqué. Une chambre haute, telle qu'elle est représentée dans les fresques de Gourdon. Ainsi s'explique le nom du village de Taisey, hameau faisant actuellement partie de la commune de Saint-Rémy ; ainsi s'explique le nom de la tour de Taisey... Taisey, du latin Tasiacum, thesaurus, le lieu du trésor.

Madame le Maire de Saint-Rémy est venue visiter le château ce 11 octobre avec M. le Directeur Général Adjoint à la Culture du Grand Chalon et sa collaboratrice. Ils ont pu constater que la pièce de la tour, où était probablement gardé le trésor, était vide, complètement vide, horriblement vide...


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14 réactions à cet article    


  • Attila Attila 11 novembre 2019 11:52

    Compte là-dessus : je garde tout !

    .


    • Albar Albar 12 novembre 2019 11:44

      @Emile Mourey

      Mme Merkel, rendez-nous le trésor !

      Les algériens vont aussi revendiquer leur trésor volé, il ne l’ont pas oublié.

      Pierre Péan vous donnera l’estimation de ce trésor volé, dans son livre sorti en 2004 chez Plon intitulé ‘’Main basse sur Alger’’ (271p)


    • mmbbb 11 novembre 2019 12:00

      on s en fout un peu c est de l histoire ancienne ! 


      • Séraphin Lampion Séraphin Lampion 11 novembre 2019 12:14

        Bonjour Monsieur Mourey

        Je profite de votre requête pour formuler la mienne et réclamer au gouvernement italien la restitution de cette statue de Vercingétorix bizarrement attribuée à un petit sculpteur italien de la renaissance alors qu’il s’agit de l’œuvre du célèbre Ouiquilix qui avait ses ateliers au vieux Montferrrand, dans les locaux occupés actuellement par les usines Michelin. J’en prfite pour faire remarquer que Vercingétorix n’avait ni moustaches ni casque ailé, et que comme tous les Gaulois il combattait nu et non pas en cuirasse.


        • Daniel PIGNARD Daniel PIGNARD 11 novembre 2019 14:05

          @Séraphin Lampion
          Le vieux Montferrrand

          qui a d’ailleurs la forme de la ville de Léon en Espagne et qui toutes deux ont été bâties sur un camp romain. Montferrand étant le grand camp romain lors de la bataille de Gergovie et le petit camp étant situé au-dessus vers les côtes de Chanturgue. Ce petit camp est encore bien visible sur googlemap dans une prairie à vaches, les murs étant devenus des buissons.


        • Séraphin Lampion Séraphin Lampion 11 novembre 2019 14:07

          @Daniel PIGNARD

          ah ! vous voyez !


        • mmbbb 11 novembre 2019 18:10

          @Séraphin Lampion j ai entendu sur France Inter , le président al Sissi , surseoir l achat des Rafales si le Louvre ne restituait pas les collections egyptiennes . 


        • gardiole 11 novembre 2019 19:07

          @San Jose
          Elle nous a été donnée par le sultan et vice-roi d’Égypte, Méhémet Ali, en 1830.
          Nous la détenons légalement, donc. Mais, dans le cadre d’une restauration du site d’où elle provient, je la verrais bien retourner en Égypte.


        • Emile Mourey Emile Mourey 11 novembre 2019 12:46

          Après « En l’an 274, après la scission des empereurs gaulois et l’invasion des Gaulois de Trèves, » rajouter « et l’invasion bagaude ».


          • mmbbb 11 novembre 2019 18:07

            @Emile Mourey Vous n etiez pas la pour rétablir l ordre comme en Indochine 


          • Emile Mourey Emile Mourey 11 novembre 2019 19:39

            Au lieu de traduction ’’Emile Mourey’’, lire traduction ’’Adrien Vendel’’. Il n’est pas dit qu’Herrich sortit de la ville mais seulement qu’il sortit. Herrichne pouvait siéger qu’à Tausey, c’est donc de la tour de Taisey qu’il est sorti.


            • Emile Mourey Emile Mourey 11 novembre 2019 19:54

              Au début de 470, Sidoïne Apollinaire écrit à son ami Dommulus (Lettres, IV, 25). L’évêque pontife de Lyon, Patiens, est allé à Chalon (Cabillo ?). Il est arrivé dans l’oppidum ... le conseil pontifical n’avait recueilli de ceux qui se trouvaient dans l’oppidum que des avis contradictoires... Conclusion : c’est bien dans la tour de Taisey (castrum) que siégeait le pouvoir ; c’est bien dans l’oppidum (oppidum) qui se trouvait en arrière que se tenaient les conseils. Il n’y a jamais eu de castrum et d’oppidum en ville de Chalon. Ouf !


              • Antenor Antenor 11 novembre 2019 21:25

                A partir du moment où Cabillo déménage des hauteurs de Saint-Rémy vers les bords de Saône au IIIème siècle, il paraît effectivement compliqué que les dirigeants de la ville soient restés à Taisey en particulier lors des périodes de siège.

                S’ils choisissent de défendre de la ville, ils ne peuvent pas le faire depuis une colline située à trois kilomètres. S’ils choisissent d’abandonner la ville et de pratiquer une politique de terre brûlée et de harcèlement des envahisseurs, c’est logiquement depuis Bibracte / Mont-Saint-Vincent qu’ils opéraient.

                Si comme vous le pensez, la première ville de Cabillo se trouvait à Taisey ; le véritable trésor à découvrir sera des vestiges semblables à ceux de Vix qui pour l’instant paraissent bien esseulés. Ce serait une véritable révolution démontrant que l’urbanisme en Gaule a bien débuté dès le 6ème siècle av JC à l’emplacement de nos villes actuelles ou dans leur périphérie immédiate et que les sites type Mont-Beuvray ou Corent sont avant tout à considérer comme des sanctuaires et non des métropoles commerciales.


                • Emile Mourey Emile Mourey 11 novembre 2019 21:56

                  @Antenor

                  La lettre de Sidoïne est pourtant très claire. Il y a deux temps, un premier temps qui se passe à l’écart de la population en délibérations entre éclésiastiques et un deuxième temps qui se passe dans la caathédrale. Et la logique militaire qui veut qu’on ne peut défendre une localité que depuis un point haut. Enfin, si le comte de Chalon avait encore son château à Taisey, c’est bien parce qu’il estimait que c’était le point fort du terrain à partir duquel il pouvait assurer la surveillance, la sécurité et la défense de la région.

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