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Accueil du site > Tribune Libre > A Monnaie Unique, Pensée Unique

A Monnaie Unique, Pensée Unique

Hier encore, il n’en était pas question. Vous pensez ! Si la Grèce sortait de l’euro, mais c’est toute l’Europe qu’en pâtirait. Pis : on en crèverait. Tous ! Comme dans un film de Steven Soderbergh, nous assisterions, impuissants, à la « contagion ». L’effet domino. Après la Grèce, ce serait l’Italie, puis l’Espagne, le Portugal, et rien, ni personne, alors, ne pourrait l’endiguer. Jusqu’à ce que…

Jusqu’à ce que cet homme, Papandréou [1] sans, dit-on, en avertir ses partenaires européens, émit une idée : consulter son peuple, les Grecs... A propos de quoi ? Personne ne le savait, mais d’emblée ce fut une levée de boucliers. D'irresponsable, de traître même, on le rebaptisa. Et, ce qu’il y a de remarquable, c’est qu’il le fût et par les politiques, et par les médias-laquais !

Non mais rendez-vous compte ! A son pays souffreteux, étranglé, à la dérive, « on » (Europe, FMI et tutti) venait au secours, en échange, faut-il le préciser, de réformes et autres mesures que même un Reagan, une Thatcher, jadis, n’auraient jamais osé mettre en place, tant ils se seraient attirés noises, courroux (une révolution sans doute, du genre grand format), et ce Grec, fade, si ce n’est insignifiant, nous chiait dans les bottes en voulant s’enquérir du fait si, par hasard, son peuple, aurait un avis sur la question ! Mais quel ingrat ! Mais quel salaud !

Alors, d’un coup, net, les discours changèrent.

La Grèce ? Mais on peut s’en passer ! Et je vous dirais même mieux : si elle sortait de la zone euro, ce serait pas plus mal. Tellement c’est un boulet
Non mais, vous savez combien ça pèse, la Grèce, Madame ? 2% du PIB de la zone euro !
Ah, ce 2% du PIB, il fit le tour des plateaux de TV, de radio, « ils » s’étaient refilé le mot. Politiques, économistes, éditorialistes, s’en donnaient à cœur joie. Cette Grèce qui, hier encore, était essentielle, cruciale, devint en une journée, un misérable petit pays de merde, un pays de tricheurs, de fraudeurs, de truqueurs, de fainéants même.

Les Grecs veulent la jouer solo, quitter la zone euro, revenir à leur monnaie ridicule ? Eh bien, soit ! Qu’ils crèvent, entendait-on ! D’autant que nos peuples n’y seraient pas opposés. Vous les avez entendus, n’est-ce pas, les Français, les Allemands, rouspéter, c’est chose connue, ils le disent, et tous les jours : « Pourquoi devrions-nous payer pour sauver la Grèce ? ». Et comme ce sont, les Grecs – je vous l’ai dit, à desseins – des tricheurs, des truqueurs, des fainéants, pensez ! Là, pas besoin d’avoir recours à quelconque référendum, la cause est entendue.

Ah, les malfrats ! Les gros dégueulasses. Certes, on les sentait un tantinet gênés aux entournures. C’est que, voyez, consulter le peuple, ça à voir avec ce qu’on nomme : démocratie. C’est embêtant, tout de même... Cette outrée levée de boucliers pourrait faire passer l’idée que cette entité, l’Europe, serait comme qui dirait l’ennemie des peuples, soit : antidémocratique. Confère ce qu’il advint du 29 mai 2005. Comme on te l’a gravement niqué le peuple français.
Comment faire pour contrecarrer cette idée, la noyer ? Faire vite, très vite oublier, que consulter le peuple, « c’est irrationnel et dangereux » !

Facile ! On va te refourguer la même rhétorique que l’on déverse en temps de grèves syndicales. Même que c’est de la rhétorique qui fonctionne très bien auprès de la masse. Y’a qu’à voir chez Pernaut (en fait, chez tout le monde)
Or donc :
« 11 millions de Grecs qui prennent en otage 320 millions d’européens, vous trouvez ça démocratique ? » [2].
Et les journalistes, ces valets, d’acquiescer, bien sûr. En boucle, qu’il est passé cet argument. Une merveille ! Du bel ouvrage, vraiment. Bravo messieurs !

Oh bien sûr, un homme sensé, sage, posé, bref celui qu’on n’invite surtout pas dans les médias (dont le métier est de dramatiser un fait jusqu’à l’excès, non de faire preuve de pédagogie) aurait eu vite fait d’expliquer que de référendum Grec, il n’y aurait pas. Jamais. Qu’il s’agissait, là, de politique intérieure grecque. Mais qui se soucie de ce qui se passe, réellement, en Grèce ?
Personne !
Ces journaux français qui se croient malin, ils titrent « le chaos », mais le chaos, en Grèce, bande de rigolos, ça fait belle lurette qu’il existe pour de vrai. C’est un bordel sans nom, la Grèce. Et nous n’y sommes pas pour rien. Ah ça non !

Nous subirions le même traitement, nous, les Français, salaires abaissés, retraites divisées, tout bradé, sacrifices toujours, mais je donnerais cher pour voir, alors, dans quel état, il serait notre pays. Et dans les rues, et à l’Assemblée ! Si nous ne crierions pas à l’injustice !
Et si, par-dessus le marché, on nous traitait de tricheurs, de fraudeurs, de fainéants, ah oui, je voudrais bien voir, tiens, si nous laisserions dire et faire. Peut-être que oui, finalement, tellement nous ne sommes plus rien. Que des loquedus. Des sans-couilles. Avec, nonobstant, 8 millions de pauvres, dont, pour bonne partie, des travailleurs. Mais là itou (comme quoi, y’a pas de hasard) tout le monde s’en fout. Chacun pour sa gueule. Y’a pas que les Grecs qui peuvent crever, nos pauvres aussi. C’est pareil. Ça participe du même esprit. Lamentable. C’est pas nous, c’est les autres. Toujours les autres.

Mais quelle mascarade, quand on y pense ! Un jour la Grèce, essentielle à la zone euro, le lendemain, une chiure. Du balai ! On peut s’en passer. Alors que, ce sont les mêmes, exactement les mêmes qui nous assuraient que, mon Dieu, si la Grèce tombait, alors ce serait horrible, grosse catastrophe, car ensuite, oyez, oyez, patatras l’Italie, puis l’Espagne, le Portugal, et donc, un jour, inévitablement, argh ! La France. Comme pour le H1N1, nous allions tous mourir.

D’un sens, on comprend mieux. Ce qui nous permet de survivre par temps de crise mondiale « sans précédent », de nous en tirer (pour l’instant), ce sont ces petits pays, n’est-ce pas, sur lesquels on se fait la cerise, via prêts assortis de taux d’intérêts aux pourcentages cetelemisés. On les revolvent à crédit. Ils font rempart en quelque sorte, bouclier, contribuent à nous épargner. Or donc, ils doivent, c’est un ordre, une injonction, se sacrifier, pour nous. Coûte que coûte. Pour pas qu’on vive, un jour, ce qu’ils subissent.
C’est ça, mon pote, la solidarité européenne.

C’est comme une guerre, en fait. Les pauvres, au front. Les riches, non.
Organise-t-on un référendum pour demander aux pauvres s’ils veulent y rester, au front ?
Non, bien sûr que non !...
Eh bien voilà, t’as compris pourquoi, ça leur faisait si peur, cette histoire de référendum. A « eux », et (paraît-il)… aux Marchés. Qu’il ne faudrait surtout pas oublier. Mais comment le pourrait-on, puisqu’on nous le dit, répète : « Désormais l’Italie est dans le collimateur des spéculateurs » ?
Les spéculateurs, ceux qu'ont contribué, très activement, à couler la Grèce. Certes, elle était bien endettée, et donc vulnérable, cette Grèce. Mais quel pays (de la zone euro, en l’occurrence) ne l’est pas ?

Reste à savoir quel est l’intérêt – c’est le cas de le dire – de s’attaquer ainsi, et violemment (c’est une guerre, je le redis) aux pays endettés. Quel est le but recherché ? Et pourquoi il ne faut surtout pas que les peuples s’en mêlassent… Hormis pour payer la facture, il va sans dire.
Le peuple, ce coupable idéal, cette mauvaise graisse, qu'il convient de tondre, et plus encore, au mépris de tout, y compris de la démocratie.
Or donc, aujourd'hui les Grecs, et demain, bientôt, tous les européens. Tous !


[1] Doit-on rappeler que, comme Zapatero, Papandréou est ... socialiste. Et que, comme TOUS les socialistes européens, il aura, sans moufter, mis en place des réformes d'une dureté rarement égalée, et dictées, avant tout, par les Marchés et pour la gloire des Marchés.
Nous assistons donc, aussi, à une déroute (et une trahison, surtout) totale des différents partis socialistes européens (le PS français, y compris) qui courbent l'échine, comme des lâches, devant le diktat néolibéral.

[2] Pitoyable diatribe entendue lors d'une édition de C Dans L'Air, et tenue par un dénommé Christian Saint-Étienne. Cet ennemi du peuple, et grand adorateur d'un néolibéralisme plus qu'effréné, est professeur titulaire de la Chaire d'Economie industrielle au Conservatoire National des Arts & Métiers.


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29 réactions à cet article    


  • Francis, agnotologue JL1 8 novembre 2011 15:05

    Excellent, Sage, comme d’hab.

    - « Or donc, aujourd’hui les Grecs, et demain, bientôt, tous les européens. Tous ! »

    C’est le moment de relire Matin Brun !

    - « C’est comme une guerre, en fait. Les pauvres, au front. Les riches, non. Organise-t-on un référendum pour demander aux pauvres s’ils veulent y rester, au front ? Non, bien sûr que non ! »

    Ceux qui ne veulent pas, on les passe par le peloton d’exécution si on ne leur a pas tiré dans le dos !


    • Aldous Aldous 8 novembre 2011 16:14

      Excellent article.

      Un jour on pourra dire :

      Quand ils ont dépouillé les Grecs, je n’ai pas réagi : je n’étais pas Grec.
      Quand ils ont dépouillé les Italiens, je n’ai pas réagi : je n’étais pas Italien.
      Quand ils ont dépouillé les Irlandais, je n’ai pas réagi : je n’étais pas Irlandais.

      Vous connaissiez la suite...


      • Philippe Sage Philippe Sage 8 novembre 2011 18:36

        @alchimie : Mais oui, bien sûr, c’est connu, la fraude, c’est un sport national QUE grec. Les autres pays, mais pas du tout ! Non mais vous pensez ! C’est exclu !

        Les autres pays, c’est que des vertueux. 50 milliards de fraudes et autres évasions fiscales rien que pour la France, c’est quoi ? Peanuts, n’est-ce pas !
        Allons, on va pas faire chier pour 50 milliards, non plus ! Et puis, oh, on est la 5ème présumée puissance mondiale à l’économique. C’est pas noté pareil. Nous, on a un Triple A. On peut frauder, peinard. Mais les grecs, c’est qui ces métèques ? Pour qui ils se prennent, à frauder comme les riches ? Ah non, alors !

        Vous voyez Alchimie, c’est formidable. Le mépris, l’arrogance de la France, de l’Allemagne (250 milliards, eux, de fraudes et autres évasions fiscales - elle est pas belle, la vie ?), de tous ces affameurs, ces sanguinaires, ces vampires.
        Et le racisme, bien sûr. Mais le vrai. Pas celui qu’on nous serine. Le vôtre quoi... Là, on a du racisme grand format. Du pur. Du vrai.

        Je ne vous recommande pas Matin Brun, cité plus haut, excellent texte au demeurant, ça me semble une perte de temps, vous concernant.
        Et puis l’ignorance, la bêtise, il est primordial qu’elles puissent s’exprimer. Vous êtes donc le bienvenu. Internet, c’est fait pour ça. Profitez-en bien... Le chaos, le vrai, n’étant plus très loin, vous avez tout a fait raison de participer au déversoir. Avant que ça ferme. Et tant mieux, serais-je tenté d’ajouter. Hein, Alchimie, les conneries, ça va deux minutes, mais là, va falloir songer à vaquer, Monsieur...


      • Attilax Attilax 8 novembre 2011 23:04

        Dans les supermarchés, le vol est prévu dans le chiffre d’affaire, à concurrence de 5%, je crois... S’ils ne l’ont pas prévu dans l’UE, ce sont vraiment des abrutis. Il me semble normal que dans une démocratie normale, un nombre normal de gens essaient de frauder... C’est humain. La Grèce ne fait pas exception, et ce pays étant nettement moins riche que le notre, l’ensemble de la fraude est forcément moins important.
        CQFD : La crise avec laquelle on nous bassine ne peut pas avoir été provoquée par un pays représentant 2% du PIB européen, c’est du pipeau !


      • njama njama 8 novembre 2011 23:35

        Il me fait marrer alchimie
        Une Porsche Cayenne, signe (extérieur) de richesse ? bof ! bon, je sais bien que c’est pas la voiture du peuple mais ce n’est pas non plus la Porche Panamera S ... mais c’est pas plus cher qu’un grosse Audi, BM ou Mercedès.
        Le fait qu’il en a plus à Larissa ? bof, l’argument. Il y en a sûrement plus à Paris, ou sur la côte Antibes, Cannes, Nice, Monaco, Menton.
        Larissa, un lieu de villégiature pour gens aisés ? si oui, forcément des petites C3, ou 107, il ne doit pas y en avoir beaucoup.
        C’est p’t-être pas con finalement ce que vous dites. Faudrait voir statistiquement où il y le plus de vieilles voitures, un peu pourries, en fin de vie, vous voyez ce que j’veux dire alchimie
        Qu’est-ce que vous allez nous en déduire ?

        Donc en matière de fraude les Français sont les cousins des Grecs, ...
        pas impossible ! c’est p’t-être pour ça qu’ils ont des problèmes les grecs. Que j’vous explique un peu.
        Notre bon Gouvernement il cherche des milliards qu’il dit ! pour boucher les trous, et même que son gouverneur il voudrait bien qu’on adopte sa règle d’or pour arrêter nos incontinences impécunieuses.
        mais, bon, il se trouve qu’en 2007, les recettes fiscales étaient (en milliards d’€) de 292.7 M, de 299.7 M en 2008, et, bizarrement après elles tombent à 266.6 M en 2009. Merde quand même 33 Milliards de manque à gagner c’est pas rien !!!
        et la poisse continue, car ils ont beau ramer ses ministres, mais ils ne ramènent que des clopinettes tous ces incapables ! 270, 5 M en 2010, et une chiquette de plus en 2011, 271.8 M

        Il y a un début d’explication, c’est qu’en 2008 l’impôt sur le revenu ramenait à l’État 60,5 M, et qu’en 2009, 50,4 M ! 10 milliards de moins Monsieur alchimie.
        Et la baisse continue en 2010, plus que 48,9 M qu’il rapporte l’impôt sur le revenu à l’État. Un bon point pour 2011, il revient à 52,2 M, mais ça reste quand même très loin des 299,7 de 2008 !

        Les (seules) recettes fiscales en France ont été plombées de plus de 100 milliards en 3 ans sous la Gouvernance de Monsieur Sarkozy à qui l’on pourrait décerner la médaille du plus grand fraudeur de l’État de toute la V° république.
        Où est passé le grizzby ? ...
        si le Gouvernement grec a fait pareil pendant la même période , pas étonnant que les grecs, qui pèsent léger dans les agences de notation, soient dans la caca aujourd’hui. la faute à qui ? une poignée de fraudeurs qui se sont payés une Porche Cayenne (supposition gratuite du reste).


      • njama njama 8 novembre 2011 23:40

        désolé pour l’erreur, lire > mais ça reste quand même très loin des 60,5 M de 2008 !


      • Philippe Sage Philippe Sage 8 novembre 2011 23:46

        Oh pardon, Alchimie ! Xénophobe. Il est vrai.

        Mais bon, vous savez, raciste, xénophobe, antisémite, on finit par s’y perdre. Pas vous ?

        Mais entre nous, faites pas votre chochotte, derrière votre pseudo (car moi, MONSIEUR, j’écris à visage découvert, pas vous, couard, lâche, pauvre homme... C’est bien ce qui nous différencie, non ? C’est qui le guignol, pauvre imbécile ? celui qui assume ou celui qui se cache ?) vous êtes bien, à vous lire, ici, ailleurs, et raciste, et xénophobe et tutti ?

        Et lâche, et planqué, mais ça, vous le savez, n’est-ce pas.


      • Philippe Sage Philippe Sage 8 novembre 2011 23:48

        Donc oui, Alchimie, des gens comme vous qui se cachent derrière un pseudo, ne méritent que le mépris. Et c’est pas cher payé, croyez-le...


      • njama njama 9 novembre 2011 00:08

        @ Philippe Sage
        le pseudonymat n’est pas le problème, il a été utilisé par des écrivains, des journalistes, des gens de spectacle, ... c’est de se cacher derrière pour dire des conneries qu’il l’est.
        Merci pour l’article. Super !


      • tanguy 9 novembre 2011 13:18

        L’évasion fiscale est organisée pour ceux qui ont les moyens de participer significativement au budget de l’état !!!!

        Les paradis fiscaux en 7 vers illustrés

        Tenter de faire croire que la situation de la Grèce est due aux « fraudeurs » ou « fainéants » n’est qu’un essai de division aussi absurde que vain (espérons le)...


      • diogene 9 novembre 2011 13:33

        C’est bien, t’as tout compris toi... mais maintenant tu vas rentrer sagement dans ta niche.
        Et si quelqu’un vient, tu n’oublies pas de faire ouah ouah hein ? allez, hop ! un susucre.


      • diogene 9 novembre 2011 13:35

        msg précedent adressé à alchimie, bien sûr



      • fhefhe fhefhe 8 novembre 2011 18:26

        Nous sommes en guerre economique depuis 30 ans minimum . ( Delocalisation , Desindustrialisation , etc....)

        L’Europe malgré l’Allemagne a une croissance de maxi 2 % en moyenne depuis plus de 10 ans .

        Le CAC 40 a chuté de 50% en 10 ans !!!

        Le Taux de chomage atteint 21 % en espagne ... !!!

        Etc....

        Nous n’avons pas fini avec les plans de rigueur qui vont saigner de plus en plus le peuple Européen .

        Qui sera le vainqueur de cette guerre en Europe ?

        Le peuple ou les « marchés » ?

         

         

         


        • njama njama 8 novembre 2011 23:58

          Le peuple ou les « marchés » ?
          Les peuples.
          Dans un État Fédéral, la logique politique stratégique est de casser toutes velléités souveraines étatiques.
          La dette, comme nouveau moyen de servitude ? si oui, une bonne partie des peuples Italie, Espagne, Portugal, ... passeront à la casserole, les autres, ne seront pas à meilleure enseigne, car ils porteront en fardeau en partie leurs dettes, par « solidarité européenne » ... tous enchaînés !


        • BA 8 novembre 2011 21:05

          Mardi 8 novembre 2011 :

           

          Les taux de l’Italie sont en train d’exploser leurs records : le taux des obligations à 10 ans est aujourd’hui de 6,768 % !

           

          Le graphique ci-dessous montre que l’Italie va bientôt demander l’aide du FMI et de l’Union Européenne :

           

          http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GBTPGR10:IND


          • Zobi Aldo Rifort 8 novembre 2011 22:27

            Qui connaît ce super film « Le Sucre » ? Avec Depardieu, Carmet, Piccoli, Hanin et plein d’autres. Une très belle description du milieu politico - financier encore valable aujourd’hui.
            Extraits :
            http://www.dailymotion.com/video/xdaiux_la-loi-du-marche-c-est-la-confiance_shortfilms
            http://www.youtube.com/watch?v=CUy4RHV340c


            • kot begemot kot begemot 9 novembre 2011 12:17

              Super « Le sucre » !


            • lloreen 8 novembre 2011 23:45

              attilax
              Non il n’est pas normal de frauder, de voler, de violer et de mentir.Ce sont des traits de caractères pervers et ce qui est le plus ignoble, c’est que c’est érigé en système par ceux qui l’ont établi comme mode de fonctionnement en instaurant le manque extrême pour s’enrichir jusqu’à l’indécence.

              Plus les uns manquent de tout et plus ces parasites s’engraissent.Et il se trouve encore des triples buses pour aller reprocher aux exclus de vouloir s’en sortir, ce qui dénote d’un esprit supérieurement malsain...

              Quand on organise à dessein la pénurie on est un criminel.


              • Ruut Ruut 9 novembre 2011 07:47

                Responssable mais pas coupable, cela me rapelle quelque chose de Français.


                • ddacoudre ddacoudre 9 novembre 2011 08:10

                  bonjour philippe

                  un bon résumé traité avec humour de ce qui nous attend si nous ne réagissons pas d’une manière ou d’une autre. jamais il n’y a eu autant de richesse produite de toute l’histoire humaine.
                  or ceux qui se chargent de la régulation du produit de celle-ci se consacre à cultiver un dogme, la loi du marché remplira ce rôle si nous le laissons libre.

                  et malgré des pages d’histoire qui en démontrent l’absurdité, ils s’y accrochent, même leur interventionnisme ne vise que ce but.
                  ils ont tellement lobotomisé les cerveaux que devient crédible une sottise un non sens une contre vérité, qu’un état comme une entreprise peu faire faillite, un jour j’avais écrit licencierons- nous le peuple Grecs, car pour ces dopés au néolibéralisme, le peuple est une entrave quand il veut être autre chose qu’un outil productif, quand ils veut être autre chose qu’un boyau de transit.

                  ddacoudre.over-blog.com .
                  cordialement.


                  • eric 9 novembre 2011 08:39

                    Depuis 1980 la part des ménages a baissé de 11% dans un PIB multiplié par 4 en valeur. La part de l’Etat a augmenté de 11 % en revenu, mais de beaucoup plus en dépenses grâce à l’endettement.

                    Questions :
                    1 de combien a augmenté la part des entreprises après impôt ?
                    2 De combien se sont accrus les moyens de l’État sur la période ?
                    3 Compte tenu de cette formidable et sans précédent augmentation des moyens de l’État, même après remboursement de la dette, comment expliquer la dégadation continue de la qualité des services publics dénoncée par l’unanimité des syndicats et partis de gauche ?
                    4 Tous le monde paye des impôts, mais les riches plus puisqu’ils ont l’IR et les impôts sur le patrimoine. Ce processus n’a-t-il donc pas été un fantastique accélérateur d’égalité sociale ?
                    5 Si un pays ou l’état dépense 56% du PIB est néolibéral, quel est le pourcentage du PIB qu’il faut consacrer aux services publics pour sortir du néolibéralisme ?
                    6 Si ce pourcentage nécessaire est supérieur à 59% et compte tenu que les dividendes après impôts etc. ;; doivent s’élever à 3%, à qui on prend de l’argent pour aller plus loin ?


                    • njama njama 9 novembre 2011 09:37

                      Supprimer le paquet fiscal, un enjeu gauche/droite pour 2012 ?

                      Jérôme Cahuzac, président PS de la commission des Finances de l’Assemblée, juge dimanche qu’en réalité « entre 9 et 10 milliards d’euros » d’économies supplémentaires sont nécessaires face au ralentissement de la croissance, et non pas 6 à 8 milliards comme l’a dit Nicolas Sarkozy.
                      « Il faudra, en réalité, un peu plus » que les 6 à 8 milliards d’économies recherchés par le gouvernement, et viser « entre 9 et 10 milliards d’euros car la prévision de croissance retenue (+1%) est encore trop optimiste », estime M. Cahuzac.

                      « Pour y parvenir, il suffirait de supprimer le paquet fiscal voté en 2007. Son coût équivaut à l’effort nécessaire et il a démontré son inefficacité économique »
                      http://www.20minutes.fr/politique/818420-plan-rigueur-cahuzac-preconise-9-10-milliards-nouvelles-economies


                      • Ariane Walter Ariane Walter 9 novembre 2011 10:09

                        Excellent article Philippe...Cela me fait plaisir de vous retrouver.


                        • kyodai ken kyodai ken 9 novembre 2011 10:51

                          Et dire que nous n avons meme plus assez de fric à depenser pour partir en vacances en Grece afin de découvrir cette antique culture et redonner du peps à l economie touristique dans ce pays... Un comble. Ce qui se passe en ce moment me dit que nous avons toujours ete des moutons, que ca soit du temps des serfs en passant par la revolution industrielle. Meme avec des sources d informations paralleles le peuple ne cesse de regarder le ministere de la propagande (télé, journaux etc...) sans vraiment fouiller au plus profond des causes de ce pillage des peuples orchestré par une poignée d oligarches illegitimes pilotés par une nouvelle ere de l orfevrerie factice.


                          • njama njama 9 novembre 2011 12:25

                            y-a comme un gros BUG dans ce que l’on nous raconte !

                            Grèce, croissance de 256% en 29 ans ! et elle va mal l’économie grecque ?

                            http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/tend/GRC/fr/NY.GDP.PCAP.PP.CD.html

                            PIB par habitant dans l’Union européenne (InseeICI
                            La Grèce est loin d’être la lanterne rouge dans le classement !

                            PIB moyen Union européenne (2010) > 32.283
                            PIB Grèce > 27.264 (équivalent à Israël, à peine moins que l’Espagne )
                            Source FMI World Economic Outlook Database ICI


                            • BA 9 novembre 2011 13:17

                              Mercredi 9 novembre 2011 :

                               

                              La Bourse de Paris creusait ses pertes mercredi en fin de matinée et perdait plus de 2 %, peu après l’envolée du taux italien à 10 ans au-delà de la barre des 7,4 %, signe d’une défiance accrue envers le pays, malgré le départ prochain de Silvio Berlusconi.

                               

                              A 11H28 (10H28 HEC), le CAC 40 perdait 2,27% à 3072,08 points, dans un volume d’échanges de 1,111 milliard d’euros, après avoir débuté la séance dans le vert.

                               

                              Le marché parisien a basculé dans le rouge en cours de matinée et ne cessait de s’enfoncer, au rythme de la hausse du taux d’emprunt italien qui dépassait désormais 7,4 %.

                               

                              Ce niveau "augmente certainement la perspective d’un plan d’aide" au pays, souligne Manoj Ladwa, analyste chez ETX Capital, qui ajoute toutefois que l’Italie ne joue pas encore dans la même cour que la Grèce.

                               

                              Le départ annoncé de Silvio Berlusconi n’a pas suffi à soulager les marchés, qui doutaient toujours de la capacité de l’Italie à faire face à ses engagements budgétaires et à sa dette, d’autant que le pays a promis des mesures à l’Union européenne (UE).

                               

                              "Le départ de Berlusconi était attendu, mais le problème c’est que des élections anticipées sont réclamées ce qui pourrait retarder les nouvelles mesures", explique Dov Adjedj, vendeur d’actions chez Aurel BGC.

                               

                              Les valeurs financières, en première ligne de l’aggravation de la situation italienne, souffraient à l’image de BNP Paribas (-2,97% à 30,39 euros), Crédit Agricole (-1,88% à 5,05 euros) et Société Générale (-3,25% à 18,16 euros). Axa lâchait 4,26% à 10,12 euros.

                               

                              http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GBTPGR10:IND


                              • LeMerleBlanc LeMerleBlanc 13 novembre 2011 12:16

                                Quelle régression pour le berceau de la démocratie.


                                • BA 13 novembre 2011 20:33

                                  Lucas Papadémos est le nouveau Premier ministre grec.

                                   

                                  « Lucas Papadémos est membre du groupe européen de la Commission Trilatérale depuis 1998 dont le président n’est autre que Mario Monti, que les politologues transalpins donnent comme le successeur le plus probable de Silvio Berlusconi. »

                                   

                                  http://www.lesechos.fr/journal20111109/lec1_international/0201735236611-un-ex-banquier-central-pret-a-diriger-le-gouvernement-grec-246222.php

                                   

                                  Mario Monti est le nouveau Premier ministre italien.

                                   

                                  « Depuis 2010, Mario Monti est aussi Président de la section Europe à la Commission Trilatérale. Il est également membre du comité de direction du groupe Bilderberg. »

                                   

                                  http://fr.wikipedia.org/wiki/Mario_Monti

                                   

                                  Mario Draghi est le nouveau président de la Banque Centrale Européenne.

                                   

                                  Mario Draghi a participé au Groupe de Bilderberg en 1994, 1995, 2001, 2002, 2003, 2004 :

                                   

                                  http://www.bilderberg.org/1994.htm

                                   

                                  http://www.bilderberg.org/cocktail.htm

                                   

                                  http://www.bilderberg.org/2001.htm

                                   

                                  http://www.bilderberg.org/2002.htm

                                   

                                  http://www.bilderberg.org/2003.htm

                                   

                                  http://www.bilderberg.org/2004.htm

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