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Accueil du site > Tribune Libre > À quand une véritable politique internationale française ?

À quand une véritable politique internationale française ?

Depuis un certain temps, on entend parler un peu partout du nombrilisme de la France ; elle ne serait pas ouverte sur le monde, elle n’arriverait pas à s’adapter. La crise des banlieues et celle du CPE ont rappelé à ce pays, enfermé dans des questionnements internes, que nous sommes bien intégrés dans cette fameuse mondialisation. La France doit réussir à s’y affirmer pour le bien de tous.

En France, la politique aborde les problèmes comme si l’Empire français avait laissé place à un trou noir historique. Comme si, à la manière du nuage de Tchernobyl qui s’est arrêté aux frontières françaises, la colonisation et son héritage n’avaient pas passé les frontières temporelles de la décolonisation. Pourtant, près de cinquante ans après la Guerre d’Algérie, que ce soit au niveau national (crise des banlieues, question du rôle positif de la France outre-mer) ou au niveau international (affaiblissement de la puissance française, notamment en Afrique), cette période récente mais occultée de la mémoire collective française se rappelle à nous.

En effet, la crise d’octobre-novembre 2005 a démasqué un gouvernement, qui, dépassé par les événements, a souhaité donner l’impression d’être politiquement et idéologiquement prêt à répondre aux attentes des Français (on voit par ailleurs la réponse actuelle avec la crise du CPE). Mais dans les faits, il a pourtant fui ses responsabilités à travers un discours sécuritaire qui lui a permis d’éviter de mettre sur la table les vraies questions. Ce gouvernement, qui se dit moderne et en adéquation avec les interrogations mondiales, fait pourtant preuve d’un absentéisme sur la scène idéologique internationale qui mérite d’être dénoncé.

Il ne s’agit pas de nier l’existence ni la qualité des actions entreprises par la coopération française ou encore par les ONG françaises. C’est la question de la place du débat, de la prise de conscience, de la ligne directrice à mettre en place, qui doit être remise au centre des préoccupations des Français. Pour quelles raisons ?

Parce que, dans un premier temps, la révolte des banlieues est la conséquence d’un manque de considération pour les anciens pays colonisés de l’ex-Empire français. En effet, beaucoup de raisons ont été avancées pour comprendre les émeutes. On peut penser que les problèmes issus des inégalités sociales sont à la base de cette révolte. Alors comment expliquer cette injustice dans un pays qui pourtant exalte le principe d’égalité, mais n’arrive pas à le traduire dans les faits pour les enfants de la République ? Car même si notre système social n’est pas parfait, il offre des instruments égalitaires qui ont fonctionné dans le passé.

Le cocktail explosif est donc l’injustice sociale couplée à l’injustice économique. Mais de cette équation découlent les problèmes d’intégration. Il est devenu tabou dans notre pays, à travers un idéal unitaire, respectable car il s’agit de l’objectif à atteindre, de remettre en cause une réalité que certains pays ont acceptée : le multi-culturalisme. Dans cette situation d’inégalités et d’injustices, il faut, afin de combattre le phénomène, savoir reconnaître l’existence d’une communauté plus touchée que les autres. Pour la simple raison qu’il y a un élément déclencheur qui a isolé cette communauté par rapport au reste de la population. Que cette reconnaissance, si elle est suivie d’une réelle réponse politique (et tout l’enjeu est là), jouera un rôle positif dans l’unification du pays puisque cette population se sentira de nouveau intégrée et partie active de la majorité, c’est-à-dire acteur et non plus uniquement victime. De plus, une réponse efficace et rapide pourra permettre d’éviter la surenchère entre les différentes communautés (ici est le principal risque de cette politique). Mais on a bien vu que c’est principalement l’inaction politique qui pousse les individus à se retrancher vers le communautarisme. Dans le cas des banlieues, la question de la place des immigrés dans notre société est un enjeu considérable. Il répond à l’attente d’une population qui veut exister sur le plan national. Et pour cette existence, il paraît justifié que l’Etat français reconnaisse à sa juste valeur l’histoire des populations issues de l’immigration. On peut donc penser que l’ancêtre du Français n’est plus uniquement le Gaulois. Nous avons eu dans le passé des envies de conquêtes et d’empires, acceptons-en les conséquences, et enrichissons notre patrimoine national de l’histoire héritée des pays que nous avons colonisés. Celles du Mali, du Sénégal, de l’Algérie et les autres ne sont plus dissociables de l’évolution de la société. Elle font donc partie intégrante de l’histoire collective française, pour l’unique raison qu’une partie, aussi légitime que les autres, des Français en sont issus. Être Français signifie-t-il qu’il faut oublier cette histoire, ou au contraire l’intégrer à la nôtre pour, en plus, nous enrichir et respecter la totalité de notre peuple ? Un geste fort pourrait être de mettre en place dans les programmes scolaires une partie sur l’histoire africaine dès le collège, où la construction identitaire des jeunes issus de l’immigration est mise à mal. Comment un enfant peut-il se sentir totalement français, quand l’État cherche à étouffer son héritage culturel, historique, familial ? C’est une partie de leur identité qu’on essaie d’effacer. Les "Français" qui sont si fiers de leur histoire, de leurs traditions, sont-ils prêts à sacrifier cet héritage lorsqu’ils s’installent dans un autre pays ? Alors, pourquoi l’exigeons-nous ?

Dans un second temps, il paraît nécessaire que la France ait de nouveau une politique internationale ambitieuse. Parce que l’héritage politique de la France est internationaliste, parce que la France et les Français tiennent à cette idée que notre modèle démocratique et républicain est différent, qu’il est une source d’inspiration pour le monde entier. Cette dernière idée est peut-être révolue, mais elle constitue un point de départ généreux et altruiste pour une réflexion sur la place et le rôle de la France dans ce monde en pleine évolution et en manque de repères.

De cette analyse peut venir le mal être français. Comme l’a dit le président de la Commission, José Manuel Barroso, devant le Parlement français : « Je me demande si le pays de Molière ne cèderait pas à la tentation du malade imaginaire ». En effet, la France ne semble pas malade ; certes elle vit des temps difficiles, la mutation de la société est plus longue et douloureuse que dans d’autres pays. Il faut donc peut-être reconnaître à la droite l’idée que la France a un besoin de se moderniser, elle vit, réagit, veut être maîtresse de son destin. Pour combler ce besoin de politique, il apparaît primordial de sortir du rapport de force politicien que sacralise la Ve République. C’est-à-dire de sortir de cet étouffement du débat politique et philosophique par une élection présidentielle qui pousse nos politiques au carriérisme et à un électoralisme de plus en plus inquiétant, pour la simple raison qu’il laisse une place importante au populisme, à la démagogie et qu’il est souvent synonyme d’inaction politique, comme le montrent les événements actuels.

Et il est coutumier de penser qu’une élection présidentielle se joue sur la politique intérieure, idée par ailleurs consacrée par l’élection de 2002. Il apparaît nécessaire de tout faire pour modifier cet aspect de la politique française, qui, face à une politique nationale ultra-rationaliste, ne semble plus satisfaire la population. On peut donc penser à mettre un peu de philosophie dans notre politique, pour la simple raison que l’absence de modèle proposé aux Français est une explication du mal-être actuel. Les Français ont besoin de rêver, de se battre pour des idées, d’avoir un objectif à atteindre. Il apparaît donc que pour répondre à ces derniers points, ainsi qu’à la fracture de notre nation, la mise en place d’une politique étrangère ambitieuse pourrait redonner espoir à notre pays, voire rassembler cette nation en plein processus de division qui, finalement, fera le jeu des extrémistes et des conservateurs. Pour illustrer cette idée, on peut citer l’exemple de la dernière véritable sortie française sur la scène internationale, qui, à travers son opposition à la guerre en Irak, a ravivé dans une grande majorité cette fierté d’appartenir à un pays capable d’opposer sa vision du monde à la première puissance mondiale. Malheureusement, cette tentative chiraquienne semble bien pour le moment être plus un baroud d’honneur qu’un véritable retour de notre pays au premier plan des relations internationales. Dès lors, comment répondre à cette attente ?

La France a longtemps appuyé sa force internationale sur son poids politique en Afrique (continent dévalué, en raison de l’afro-pessimisme que dégagent les médias ). Mais la politique qu’elle pratique actuellement n’est plus en adéquation avec les attentes de la population africaine. D’où le rejet actuel. Ce constat semble correspondre en partie à l’affaiblissement de la puissance internationale française. Il devient donc nécessaire d’adapter cette politique à l’évolution émancipatrice du continent africain, en montrant une réelle volonté politique d’aider les pays africains à être maîtres de leur propre destin. Alors, peut-être, la France pourra-t-elle s’appuyer sur l’attachement affectif qui lie notre pays à une partie du continent. En effet, les pays du Sud sont dans une phase de recherche de justice, et d’égalité (situation en Amérique du Sud et en Afrique) face à une mondialisation de plus en plus basée sur la jungle économique, où les premiers à souffrir de ce modèle sont les pays et les populations les plus pauvres. Dès lors, peut-être que si la France a l’optimisme de croire que les valeurs de justice et d’égalité sont des valeurs universelles, si elle appuie sa politique sur la démocratie, sur l’égalité, la justice, le partage, la solidarité, l’entraide, alors, elle sera le porte-voix en Occident des oubliés de la mondialisation. Et l’idée d’un autre modèle de développement durable basé sur l’humanisme, l’équité, la connaissance ou encore la culture sera peut-être envisageable. De l’utopie ? Peut-être, mais vu la conjoncture actuelle, pourquoi ne pas essayer ? C’est toujours mieux que la résignation.

C’est donc une nécessité que de mettre au centre du débat les questions internationales, afin de permettre aux oubliés de notre république de prendre la part qui leur est due dans la société et d’offrir une politique internationale généreuse, ambitieuse et respectueuse, afin d’offrir dans un premier temps à la France et peut-être ensuite au reste monde (si celui-ci le veut) un véritable modèle politique, économique et social, qui tende vers l’émancipation, et non plus l’exploitation.


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12 réactions à cet article    


  • Nicolas (---.---.235.241) 10 avril 2006 15:23

    Ne soyons pas trop violent.

    Concernant le 1er point :
    - Les origines « historiques » et ethniques de quelqu’un ne fondent en aucun cas sa personnalité. On peut etre né en Arabie Saoudite et respecter les femmes. Ne faites pas de determinisme.

    - La révolte des banlieues n’a rien, mais alors rien à voir avec la décolonisation. D’ou tenez vous cette théorie ?? Normalement on part du réel pour établir une théorie, vous faites l’inverse.

    Concernant le 2eme point :
    - La France doit prendre en compte les aspirations des peuples africains ?????? J’espere que c’est une blague... De quelles « aspirations » parlez-vous ? Les pogroms anti blancs au Zimbabwe ? Les génocides divers et variés ? LEs coups d’états ? la corruption ?

    Quelles sont vos solutions pour aider l’Afrique, a part balancer de l’argent les yeux fermés ?

    Sinon, très bel exercice de langue de bois. Il y aurait encore bcp a dire (l’économie n’a pas a etre « juste », la France a abandonné certaines colonies a cause des barbares qui y sévissaient , notamment l’Algérie, etc...).

    Non la France n’existe plus sur le plan international, et cela certainement à cause, en partie, de ses liens assez étroits avec l’Afrique (cf les excuses honteuses de Chirac suite à l’affaire des caricatures).


    • Elpijisto (---.---.110.27) 10 avril 2006 16:56

      Concernant les banlieues, nous avons un point de vue différent...je n’ai jamais dit que le problème était uniquement dù à la colonisation, mais qu’en plus des problèmes de l’ordre économique et sociale, une des raison qui peux expliquer la non intégration de certaines population est la façon dont la france a gérer l’après-colonisation...Sur ce point de vue je peux me baser sur des témoignages de gens autour de moi qui ont un réel problème avec leur identité du fait qu’ils sont issus de deux cultures différentes ; et qui ont le sentiment qu’en france, leur pays, on accepte qu’une seul partie de leur culture, qu’il doivent faire un choix. après bien sur cette situation ne s’applique pas à tous le monde...je ne fais pas de déterminisme loin de là...mais je pense à l’inverse de vous que l’histoire, la culture et les traditions font partie intégrante de l’identité d’un individu, que ces notions sont la richesse de notre monde par leur diversité. Après en aucun cas ça veut dire que les individus ne vont pas évoluer dans leur façon de vivre ou penser, c’est justement un moyen riche de renouveller la notion « identité française » via le multiculturalisme. C’est tellement triste quand les gens ce ressemble tous...

      Concernant l’Afrique, vos réflexions sont exactement dans l’afro-pessismisme...et un triste tableau qui heureusement ne reflète pas la réalité. heureusement d’ailleurs que ce n’est pas la seul réalité...il y a en afrique, autre chose que des pays corrompu, autre chose que la misère, autre chose que le paludisme, le sida...Comment voulez-vous que des populations ce prennent en main, lorsqu’il entende à longueur de temps que tout est perdu pour eux. Je vous invite à lire Amina Traoré (le viol de l’imaginaire) pour vous faire une idée de la richesse des intellectuels africain, ...ou encore d’aller sur ce blog : http://www.dassiam.blog.lemonde.fr/ (dite moi ce que vous en pensez !) pour être un peu plus optimiste pour le continent...même si tout est loin d’être rose.


    • Mathieu2 Mathieu2 10 avril 2006 15:23

      « ...un absentéisme sur la scène idéologique internationale qui mérite d’être dénoncé. »

      La scène idéologique internationale ?

      « Il est devenu tabou dans notre pays, à travers un idéal unitaire, respectable car il s’agit de l’objectif a atteindre, de remettre en cause une réalité que certains pays ont accepté : le multi-culturalisme. »

      Vous touchez là un point essentiel. Mais je nuancerai en disant que ce n’est pas devenu tabou, ça l’a toujours été en Hexagone... Sans son unité, donc sans son état, la France n’est rien. C’est bien pour ça qu’elle n’accepte aucune autre communauté que la communauté des Français sur ses territoires.

      « Les français qui sont si fier de leurs histoires, de leurs traditions sont-ils prêt à sacrifier cet héritage lorsqu’il s’installe dans un autre pays ? Alors pourquoi l’exigeons nous ? »

      Vous donnez vous-même la réponse à cette question : parce que vous vous croyez investis d’une mission universelle.

      « Parce que l’héritage politique de la France est internationaliste, parce que la France et les français tiennent à cette idée que notre modèle démocratique et républicain est différent, qu’il est une source d’inspiration pour le monde entier. Cette dernière idée est peut-être révolu, mais elle constitue un point de départ généreux et altruiste pour une réflexion sur la place et le rôle de la France dans ce monde en pleine évolution et en manque de repère. »

      C’est bizarre, aucun pays colonisé par la France ne l’a remercié de les avoir envahis ! Quel bande d’ingrats... Non sérieusement, vous êtes en plein délire franchouillard là. redescendez sur Terre, ce n’est pas parce que vous vous dites français que vous avez un message universel à délivrer au monde. Sinon j’aimerais bien savoir quel pays a pour modèle la France... La Turquie, un état gêné par l’existence du peuple kurde au Kurdistan ?

      « Pour illustrer cette idée, on peut citer l’exemple de la dernière véritable sorti française sur la scène internationale, qui à travers son opposition à la guerre en Irak, a ravivé chez une grande majorité, cette fierté d’appartenir à un pays à même d’opposer sa vision du monde à la première puissance mondiale. »

      Vous vous trompez, cette énième manifestation de l’anti-américanisme primaire a une fois de plus ridiculisé la France aux yeux des autres pays. Il ne faut pas croire les médias français qui ont crié cocorico. D’autres pays opposés à cette guerre (Allemagne, Russie...) ont eu des comportements moins mesquins.

      « afin d’offrir dans un premier temps à la France et peut-être ensuite au reste monde (si celui-ci le veut) »

      Arrêtez, vos chevilles vont exploser !

      Sinon je n’aime pas la façon paternaliste dont vous parlez de l’Afrique. Vous les prenez pour des incapables ou quoi ? Ils sont en train de se débarrasser de la Françafrique dont la France et les dictateurs qu’elle a maintenu au pouvoir ont profité pendant des décennies, et c’est tant mieux. Bon débarras doivent se dirent les Africains.

      Désolé si je vous parait « violent » dans mes critiques mais votre article me désole. On dirait qu’il est calqué sur un discours de Chirac : dégoulinant de bons sentiments et de glorification de la France, en en faisant une tonne sur la « mission » de la France. Sauf qu’à la différence de Chirac, je prend le pari de mettre à votre crédit une jeunesse encore naïve. Peut-être allez-vous me trouver paternaliste ! Mais sachez que moi aussi je pensais comme vous il y a une douzaine d’années... la France modèle du monde... l’Histoire de France, la grandeur, la patrie des Droits de l’Homme ! C’est vrai que c’est séduisant, mais bon c’est complètement pipeau, je peux vous le certifier. Je me suis aperçu que ce n’était qu’une belle histoire pour endormir les gens et les empêcher de se poser des questions. Je vous donne un conseil amical : diversifiez vos sources d’information (pas que les médias français), diversifiez vos lectures, etc. Lisez : « Comment peut-on être Breton ? Essai sur la démocratie française » de Morvan Lebesque, datant de 1970, éditions du seuil, mais qui a gardé sa pertinence. Vivez et travaillez à l’étranger si vous en avez l’occasion (dans vos études par exemple), frottez-vous aux non-Français ! Vous verrez, votre vision changera.


      • ElPijisto (---.---.110.27) 10 avril 2006 19:15

        Merci pour vos critiques, même si la comparaison avec chirac ne me fait pas plaisir bien sur...de plus, mon message, me semble à l’inverse du paternalisme. Car justement je critique, la politique internationale actuelle...notament en Afrique ou elle est signe de néo-colonialisme et de paternalisme. Mais que font les USA, et la Chine ? il le font de manière économique...et monopolise les capitaux...Je pense pas que la france, doit avoir une politique paternaliste...je pense qu’elle doit proposer un discours philosophique dans une politique mondiale , et notamment africaine...Qu’elle soutienne cette dernière a être émancipé de l’occident...qu’on sorte de cette situation ou les gouvernements africains, n’ont pas de liberté d’action parce que la pression occidental est trop forte (question des ajustements structurels du FMI et de la Banque mondiale !). C’est sur que c’est à l’Afrique d’être mettre de son destin...je pense juste que la France et/ou l’union européenne doivent soutenir et appuyer cette démarche.

        « Vous donnez vous-même la réponse à cette question : parce que vous vous croyez investis d’une mission universelle. »

        - c’était mon première article sur Agora, je ne suis pas un journaliste, et mes idées peuvent encore paraître un peu fébrile ou naïve, je vous l’accorde. Mais je peux vous garantir qu’en aucun cas, je pense que la France a un rôle attitré de sauveur de l’Humanité. Je pense juste que la france si elle veut avancer dans notre monde, elle doit anticiper les questions importantes de la mondialisation. Qu’un jour il y a bien un pays, une organisation internationale, ou une Union de pays qui vont devoir allé vers les autres pour construire ensemble et non plus construire dans une logique de compétition économique. Que ce soit la france, ou un autre pays, je m’en fou royalement, je ne suis pas vraiment pro-français. J’aimerai juste que les gens ne voit pas tout qu’avec comme ligne de mire leurs intérets nationaux. Et pour le moment je vis en France ( et ne vous inquiétez pas pour moi au niveau de mes études et/ou de vivre à l’étranger, c’est ma principale envie...), et j’aimerai que ce pays, est une voie sur la scène internationale, on ne l’entend plus...et que dans la mondialisation, pour mettre en place une politique de réforme, il faut la proposer à un niveau mondiale.

        « C’est bizarre, aucun pays colonisé par la France ne l’a remercié de les avoir envahis ! »

        - je suis d’accord avec vous, et je pense que la france doit justement accepté cette situation et dire à tous les pays de l’ex-empire, qu’elle a fait une erreur, on passe notre temps à faire la leçon à tout le monde, mais jamais, on accepte nos erreurs.

        « Sinon j’aimerais bien savoir quel pays a pour modèle la France... »

        - Aucun peut-être, mais ça nempêche pas d’espérer que dans le pays ou je vote, on pourra faire évoluer le modèle mondial actuel au lieu de s’y adapter bêtement, sans rien proposer de nouveau et constructif. Et si comme beaucoup le pense, ce n’est plus possible, et bien à quoi ça sert de ce battre si l’on a plus de pouvoir ? Si la politique ne sert déjà plus à rien c’est que la bataille est déjà perdu, que la machine du profit a définitivement pris le dessus sur l’Homme.

        « Vous vous trompez, cette énième manifestation de l’anti-américanisme primaire a une fois de plus ridiculisé la France aux yeux des autres pays. »

        - Ouai, je suis pas sur...ça dépend qui et d’où...si la france n’est pas le sauveur, ce n’est pas non plus le vilain petit canard...j’ai rencontré des personnes (dont le pays était engagé dans le conflit et d’autres non) qui était fier de la position de la France. Au niveau des médias, je suis d’accord avec vous. Je n’aime pas le paysage médiatique français...

        «  »afin d’offrir dans un premier temps à la France et peut-être ensuite au reste monde (si celui-ci le veut)"

        Arrêtez, vos chevilles vont exploser !"

        - OK, vu comme ça cette phrase est vraiment mal formuler...mais je reste persuader qu’a l’heure actuelle il faut s’ouvrir aux autres, et que l’un des moyens c’est d’avoir une conception des relations internationales et des politiques à mettre en place qui soit affirmer...il faut arrêté avec cette vision comme quoi la diplomatie est un domaine réservé inaccessible à la population. C’est des questions qui méritent d’être clarifié...qu’elle est la vision du monde de la France...c’est la ligne directrice a toute politique intérieure et extérieure.

        « Sinon je n’aime pas la façon paternaliste dont vous parlez de l’Afrique. Vous les prenez pour des incapables ou quoi ? Ils sont en train de se débarrasser de la Françafrique dont la France et les dictateurs qu’elle a maintenu au pouvoir ont profité pendant des décennies, et c’est tant mieux. Bon débarras doivent se dirent les Africains. »

        - Je viens de réaliser un projet sur le VIH/Sida en Afrique ou je dénonce justement le fait qu’on ne laisse pas les politiques et la société civile locale s’approprié cette lutte. C’est me faire injure que dire que je pense que les africains sont incapables. Et je pense que la france doit assumer son passé (françafrique), à travers un soutient à cette nouvelle période d’émancipation...c’est la base de mon analyse...j’ai vraiment du louper mon article...car vous penser que je pense l’inverse, du message que je voulais donné...j’ai le projet d’écrire un article, sur la place de l’aide internationale en Afrique...j’espère que vous me donnerez votre avis...

        Cordialement


      • Mathieu2 Mathieu2 10 avril 2006 19:50

        « j’ai vraiment du louper mon article...car vous penser que je pense l’inverse, du message que je voulais donné »

        en réalité je ne saurais dire exactement pourquoi mais je « sentais » que vous n’étiez pas de ces franchouillards cocardiers et arrogants que l’on rencontre en France et que je déteste. Simplement vous reprenez certaines idées fausses sur la France qui me chagrine. Mais quand on est jeune et qu’on subit le bourrage de crâne de l’Education Nationale (déjà, le nom...) et des médias, il n’est pas étonnant que l’on répète que la France est un état généreux et tolérant, alors que c’est complètement faux.

        « j’ai le projet d’écrire un article, sur la place de l’aide internationale en Afrique...j’espère que vous me donnerez votre avis... »

        Avec plaisir. J’ai été au Sénégal et en Afrique du Sud (cela dit en touriste), je pense que c’est un continent fascinant et déroutant, dont je ne prétend pourtant pas connaître 1 millième.

        Sur l’aide internationale, j’ai lu quelquepart que la France et les USA étaient les 2 états qui distribuaient « le moins effectivement » les aides humanitaires promises aux pays nécessiteux, de l’ordre de 30% seulement ! A confirmer par des recherches. De plus, beaucoup de ces aides sont en fait des ventes d’armes déguisées ! Ces dernières constituent d’ailleurs la 2e activité commerciale de la France... vous voyez qu’on est loin des beaux discours sur les Droits Humains. Peut-être est-ce cela, la vraie politique internationale française ?


        • ElPijisto (---.---.110.27) 10 avril 2006 20:03

          « Mais quand on est jeune et qu’on subit le bourrage de crâne de l’Education Nationale (déjà, le nom...) et des médias, il n’est pas étonnant que l’on répète que la France est un état généreux et tolérant, alors que c’est complètement faux. »

          Que l’éducation nationale transmet aux élèves un message basé sur la générosité et la tolérance est plutôt positif ! Si la politique de la France pouvait être en osmose avec ces valeurs je serai le premier ravis...et je n’ai jamais pensé que c’était le cas...après c’est vrai que l’on doit surement reformer l’éducation en france...mais ça c’est un autre débat !

          Pour l’Afrique, j’ai rencontré des acteurs (pr faire un film documentaire et un reportage photos) de la lutte contre le VIH/sida au mozambique (rien de tel que de voyager avec un projet)...et j’ai aussi visité (là plus en touriste) l’Afrique du sud, d’ailleurs la différence avec le Moz était très instructive...


        • Aline (---.---.1.121) 10 avril 2006 20:43

          Cet article c’est vraiment le politiquement correct dans toute son horreur smiley

          Autant dire aux aux gens d’écouter France_infos, TF1 ou Antenne 2, ça irait plus vite.


          • Mathieu2 Mathieu2 10 avril 2006 21:00

            Anne, tu as oublié France Inter et Canal + ;o)

            « pr faire un film documentaire et un reportage photos »

            Où peut-on les visionner ? (je suis à Rennes).


            • ElPijisto (---.---.149.119) 11 avril 2006 00:23

              J’ai réalisé ce reportage suite à une initiative personnel avec une amie (financé par des bourses locales). Notre démarche a été d’aller à la rencontre en tant qu’observateur des acteurs de la lutte contre le VIH/sida au mozambique. Nous avons rencontré à la fois des acteurs internationaux ( MSF Suisse, Essor, Coopération française et suisse) des acteurs locaux (ONG mozambicaine Monaso, associations locales d’aide aux personnes vivant avec le VIH/Sida) ainsi que la population, à travers des rencontres dans 2 université mozambicaine, ou nous avons organisé un débat sur la lutte contre le Sida, sur les relations nord-sud, sur l’aide internationale, sur le paternalisme, le néo-colonialisme) et enfin nous avons également rencontré des groupes de théatre qui font de la sensibilisation pour le despistage, des chorales engagés et une personne qui s’occupe de déstigmatiser l’approche du Sida, en racontant son expérience sur les marchés...

              Comme vous pouvez l’imaginé ça a été une expérience très enrichissante, ou l’acceuil et la chaleur de la population m’ont vraiment marqué...nous avons reçu beaucoup de témoignage de personne touché par notre démarche d’observateur et notre volonté de transmettre le message des gens que nous avons rencontré...bcp nous ont dit qu’il avait l’impression que les occidentaux n’essayait pas de ce mettre à leur place, qu’ils ont une sensation d’insolence de la culture occidentale par rapport à la leurs mode de vie, leurs tradition...(exemple de la politique ABC des USA). C’est pour ça qu’avec cette tribune j’ai voulu passer ce message d’ouverture, que les gens observe et comprennent avant de juger...C’est quelquechose, qu’il me paraît primordiable aujourd’hui, et quoi qu’en dise les commentaires, je pense que malheureusement cette conception des choses est loin d’être la réalité...J’ai le sentiment que les gens manque de curiosité, qu’il reste enfermer dans leur bulle, dans leur quotidien...et si l’état faisait l’effort de ne pas reproduire à son niveau cette atitude à travers une politique internationale frileuse et bien notre société ce porterai surement mieux. Elle serait plus a même d’affronter les problèmes de notre société au lieu de sombrer dans la peur de tout...Une société qui vie ensemble, est une société qui partage des valeurs. il me semble que c’est le rôle de l’Homme de rechercher perpétuellement des valeurs communes pour arriver à une osmose. C’est peut-être simpliste, mais c’est également quelquechose qui ne me semble pas acquise dans le monde dans lequel je vis.

              Sinon concernant la restitution de notre projet, vu les quelques problèmes techniques que nous avons sur place, impossibilité au dernier moment de filmer dans l’hôpital, la difficulté dans ma conception du voyage de sortir ma DV pour « voler » certains moment de vie...Nous avons préféré réorienter notre projet. Nous avons (pour le moment) laissé tomber l’idée d’un film documentaire, comme elle est conçu habituellement ; pour réaliser des rencontres dans des lycées et collèges avec diaporama photos, passage d’interview et de témoignage, débat en réponse aux débats réalisé avec les étudiants mozambicains ... Ce que nous avons fait récemment (plutôt une réussite à mes yeux). Nous allons également présenter une exposition à la rentré prochaine (moi aussi je suis de Rennes) au CRIJ (champs de mars). et normalement une interview du chef de mission de MSF et de l’ONG Monaso devrait être publié dans le magazine mensuel TOC (www.toc-mag.com). Je pense également (après mes exams) réalisé un site internet pour centraliser nos productions. Voilà pour répondre à votre question concernant notre projet « Vues du mozambique - réflexion autour du VIH/Sida et de l’aide humanitaire ».


            • www.jean-brice.fr (---.---.151.130) 10 avril 2006 21:02

              Vous êtes jeune et vous manquez d’expérience : cela se voit, mais vous m’êtes sympathique. Vous avez raison la politique internationale est extrêmement importante ; malheureusement, lors des élections, ce sont les problèmes intérieurs qui priment. Néammoins, il faut allier les deux et c’est là où est LA DIFFICULTE. Seul à notre époque, le Général DE GAULLE a réussi cet exploit et encore pendant un temps limité : son prédecesseur fut RICHELIEU, ce qui ramène le problème à une alchimie complexe ; espérons que nous trouverons l’homme qui aura une CULTURE aussi bien dans le domaine Historique qu’Economique ; sur 60 millions de Français, cela devrait se trouver...


              • gabriel (---.---.113.110) 11 avril 2006 08:41

                je n’ai pas très bien compris le rapport qu’il y avait entre la Fronde estudiantine (qui souhaiterait durer pour se reporter sur la loi elle même dans son intégralité) et la mondialisation (si ce n’est la peur ...) et je serais heureux que vous me l’’expliquiez car votre article est un peu... complexe ou que vous m’expliquiez les fondamentaux de votre mouvement. D’ailleurs longiueur pour longueur je vous envoie un texte que j’ai diffusé recemment:Tempus Fugit... Diagnostique et Pronostic

                La grégarité naturelle de l’homme le pousse à créer des Institutions qui peuvent devenir de véritables citadelles, tabous, dogmes et idéologies formant comme des contreforts consolidant ces vastes prisons où l’homme croit se mettre à l’abri de tout évènement fâcheux, de toute menace. La France est l’archétype de cette tendance institutionalisante du fait de la romanité qui l’a profondément marquée et dont la survivance et la prégnance ont été renforcées, universellement, par l’Église catholique, apostolique et romaine. Ce n’est pas pour rien que la France se proclame Fille Aînée de l’Église. 1.500 ans d’influence ! Le protestantisme en restituant à l’homme liberté et responsabilité a échoué totalement en France. Ce fut pourtant l’un des séismes les plus prometteurs qui ait traversé l’Histoire de ce pays (on sait ce qui est arrivé à ce grand roi que fut Henri IV ).

                Or l’Institution est confrontée comme toute citadelle (et la comparaison avec les châteaux forts est pertinente : n’ont « survécu » pratiquement que ceux qui se sont laissés transformer par la Renaissance) à la Vie même, immense fleuve qui sait contourner les obstacles, en faire des îlots isolés et stériles ou même les dissoudre ou même encore les détruire frontalement.

                De ce point de vue l’observation de la nature, des phénomènes naturels ouvre à une compréhension des phénomènes humains (cette observation vaut pour l’homme lui-même , référent universel de toute « oeuvre », tout agrégat humain).

                Ainsi la citadelle , se renforçant sans changer de nature, nie-t-elle le temps auquel elle résiste dans un effort pourtant toujours vain.

                Ainsi en va-t-il en matière sociétale donc sociale pour l’Institution. Tout va à peu près « bien » tant que l’évolution , la vie quoi, ne connaît que des cycles très longs et très lents. Mais arrive toujours un moment où la tendance s’accélère, la vie quoi comme n’importe quel torrent/fleuve : alors le conflit entre vie et immobilité devient comme une sorte de combat « à mort » (l’éternel combat entre anciens et modernes" toujours gagné par ces derniers et toujours mal gagné car une paix fondée sur une victoire abusive n’a elle même pas de durabilité et poussant à la création de nouvelles Institutions crée son auto-destruction..

                La France est bien le pays des Institutions et les lignes de fracture (mini ou macro séismes)qui illustrent son Histoire marquent des ruptures de pente et de vitesse du courant nécessairement conflictuelles, la violence étant déterminée par la force (souvent accumulée) du courant Vie . Un macro séisme a bien été la Révolution. Mais il y a eu des répliques ensuite encore, et assez fortes : 1830, 1849, 1870, 1914 (je pense que la Guerre de 14/18 est une fracture rendue nécessaire par le retard de la France par rapport à ses voisins et sa « victoire » n’a été qu’une victoire à la Pyrrhus : lire Huxley : La paix des profondeurs), 1936 etc.

                On note simplement que la répétition et la force des séismes s’accélère et augmente avec l’évolution scientifique et technologique.

                Les citadelle Institutions , toujours aveugles et toujours préoccupées par le seul renforcement de murailles closes a, en France, connu un brutal renforcement après le scandale du séisme 40/45 et des clercs laîcs en ont été les auteurs, répétant les exploits des clercs religieux : il s’agissait notamment des communistes ! Un bel exploit que cette citadelle appelée Exception Française ou Modèle Français, à contre temps.

                On a ainsi ignoré la lecture de Hiroshima qui re-date l’Histoire (c’est à dire quelque chose de phénoménal) en imposant la force de l’infiniment petit qui met à bat les citadelles en obligeant à d’autres formes d’organisation sociale et de comportements. En France on a poussé au paroxysme cette ignorance qui marque nos peurs . On a érigé, consolidé, multiplié les citadelles institutionnelles dans tous les ordres de la vie sociétale.

                La vie qui a jailli ainsi en 1945 est venue assez vite battre en brèche ces citadelles (après avoir détruit la plus vieille la citadelle romaine et catholique : Voir H Vigneron : Crises dans le clergé français chez Téqui) , ignorant certaines pour mieux les attaquer plus tard.

                On a eu 1958, 68...et de multiples séismes de faible amplitude qui marquaient bien l’inexorable force de la Vie et sa volonté de s’établir partout, détruisant ce qui interdit, bloque ou freine, son cours. On a beau rétablir des barrages, consolider les Institutions, on ne fait que s’illusionner.

                Nous y sommes donc. Devant maintenant cette violence d’une Vie refusée (et il est insensé de qualifier le cours de cette vie car il est le même depuis la nuit des temps, la technologie, se substituant à la Science pour accélérer ce cours (Lire Jean Ladrière : Les enjeux de la rationalité). Comme lors de la Renaissance, nombre de petites citadelles, châteaux forts qu’étaient devenues les entreprises françaises se sont ouvertes, éclairées, modernisées (Taylor affirmait que la France était le pays idéal pour l’application de ses théories... totalement dépassées depuis Hiroshima). Pour elles la vie s’appelait Technologie, Marché, concurrence. Mais les Institutions elles (voir le symbolique Bunker de Bercy) ne visaient qu’à survivre en renforçant leurs murailles et tuant tout ce qui pouvait les menacer (parfois seulement paraître menacer).

                Or les Nations connaissent désormais ce qu’ont connu les Entreprises il y a plusieurs décennies, leur retard étant rattrapé au prix d’un coût social durable et croissant.

                Ces Institutions, sortes d’Églises ou d’Ordres ecclésiaux vont mourir de mauvaise manière pour elles et pour le peuple de France. C’est inévitable maintenant. Et plus elles durciront leurs résistance plus le drame sera terrible. Il ne s’agit plus d’un séisme, d’une ligne de fracture mais d’une faille abyssale.

                On aurait pu, naguère encore, sortir par le Haut via l’Europe (on a fait tout le contraire et la France évidemment porte là une lourde responsabilité qui voulait reproduire au niveau européen son fameux modèle citadelle) et par le bas en développant libertés , responsabilités via des autonomies locales. C’est à dire en s’ouvrant largement et enfin à la Vie.

                On le voit actuellement c’est tout le contraire que l’on fait et la violence nées des inévitables anticipations, angoisses, remises en cause, refus ... jaillit comme un Volcan.

                Comme l’Église qui l’a faite, la France se meurt mais cette fois par implosion car exploser, elle ne le peut plus guère et tout le monde hors de France se fiche de la France qui ne compte pratiquement plus et bien au contraire s’auto- marginalise.

                Alors France, terre ouverte ? A tous les vents ;, les plus mauvais (on en connaît certains déjà..). sans aucune réactivité, aucun redressement, aucune Renaissance ? J’ai bien peur que tel soit le cas. la Nature, la Vie s’imposent à notre fameuse rationalité qui s’est privée,a étouffé d’autres qualités humaines , déjà altérées par l’Église (dont il ne faut jamais oublier le rôle idéologique, économique, politique et social via la santé, l’éducation...). Ce n’est pas un hasard si la France a le Président qu’elle a ! Mais aussi les divisions et partis politiques qu’elle a, la classe politique qu’elle a !

                Comment désormais changer la tête des Français (la grande majorité d’entre eux) quand ils ne pensent qu’à l’enfouir ou la mettre sagement ailleurs, hors de France (ce que j’avais moi-même fait en...1982 ne revenant qu’en raison de contraintes familiales, après avoir lutté comme un authentique citoyen pendant des années). Ceci est une des synthèses que je fais, depuis 1998, à partir d’une expérience atypique , variée et assez chargée.

                J’ai proposé des États Généraux des Citoyens. Ils pourraient être anticipés par un débat sur les projets des candidats à la présidentielle, ces projets et ces débats seraient aussi nécessairement pédagogiques. Encore faudrait-il que mes analyses et conclusions soient approuvées par les intéressés.

                Des femmes, enfin, pourraient en désintellectualisant la France et en lui apportant quelques graines d’ellébore pragmatiques, sauver ce pays comme elles le firent jadis à plusieurs reprises. Il est plus que temps car la faille qui écarte la France des autres pays est déjà bien large et profonde. L’Europe ? elle n’est pas grâce à la France, les autres pays n’ont pas de tendresse particulière, la concurrence fait de la France une aubaine, la pragmatique GB (sauvée par une femme) , si loin de la France ne lèvera pas le petit doigt pour un pays qu’elle n’a jamais et à juste titre compris ou accepté. Pays catholique versus pays à dominante protestante.

                Désolé la vérité est bonne à dire surtout quand on ne cesse de la répéter, à temps et contre temps, envers et contre tout !

                St P le 6 avril 2006

                Blog de Blanc

                quand nous dira-t-on (et qui la dira) la vérité sur la « révolte » des étudiants et ses perspectives si... ? toujours les arbres et la forêt, non ?


                • Antoine (---.---.211.2) 12 avril 2006 22:02

                  J’ai pas tout lu parce que pffff c’est fatigant votre truc....

                  Le rôle continental français ds l’Europe aujourd’hui est de faire briller ses valeurs ds la future europe politique....à partir de là nous pourrons ensemble NOUS les européens nous relancer ensemble sur les routes....c’est là le travail de fond....

                  Il ne s’agit pas d’être généreux mais de défendre des valeurs et des buts...SOYONS !

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