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Accueil du site > Tribune Libre > « Bien commun »

« Bien commun »

Qu’on le veuille ou non, la société française porte les masques des luttes révolutionnaires et populaires du PCF depuis 1920 ce qui explique et motive que Nicolas SARKOZY, par tous le moyens, cherche à détruire ce pacte social et républicain ainsi constitué. Dans ce pacte la culture demeure un point fort ancré dans les traditions des valeurs de progrès social d’où l’importance aujourd’hui d’une nouvelle visée communiste dans la nature même des enjeux contemporains et des défis d’avenir.

° Pour Paul FROMONTEIL (PCF), vice-président de la région Poitou - Charente en charge de la culture :

« La culture, un des cœurs des affrontements politiques et civilisationnels. Les mutations d’aujourd’hui posent de façon tout à fait essentielle et inédite la place, le rôle et la conception de la culture. Les exigences latentes de partage des savoirs, des richesses, des pouvoirs comme éléments créneaux de sociétés nouvelles et d’un monde solidaire plaçant la culture au cœur des affrontements politiques et civilisationnels. La culture doit être pensée comme devant devenir un bien commun. Un bien commun essentiel pour donner du sens au mouvement de l’Humanité comme à la vie quotidienne. Il s’agit du développement de chacune et de chacun pour vivre ensemble et garantir le développement de tous face à la vision de marchandisation et au renforcement de la mainmise des milieux financiers face aux atteintes aux libertés, à la mise en cause des valeurs de progrès social, d’égalité, de fraternité et de solidarité, nous avons à affirmer les choix politiques et des ambition. » Fin de citations.

° Dans « Tribunes et idées » (Humanité du 23 12 09) le responsable communiste va encore plus loin et pose la question en quelque sorte : « Comment promouvoir la culture comme bien commun ? »

° C’est une question fondamentale qui, aujourd’hui, exige une attention politique particulière dans tous les domaines et à tous les niveaux. Aujourd’hui 80% des arts du spectacle sont financés par les collectivités et on comprend que la volonté de la droite est de retirer aux collectivités « la compétence générale ». Cela provoque la colère dans les milieux culturels et associatifs, les non possibilités de l’engagement volontaire des collectivités au nom de « compétence générale » signifieraient la mort de milliers de compagnies, d’associations, de lieux culturels, la mise au chômage de millions d’artistes salariés ou intermittents.

° A contrario de cette régression culturelle, il s’agit en toute urgence de lancer la mise en place d’un véritable service public national et décentralisé de la culture, à commencer et à continuer ces politiques régionales qui esquissent des possibilités nouvelles pour déchiffrer les champs inédits de la culture, de la création, de la médiation en rapport avec les mutations des modes de développement, des formes de travail de la vie sociétale, des exigences individuelles.

° Aujourd’hui tous les champs s’élargissent et appellent une démarche nouvelle sur des terrains technologiques humains concernant les contenus, les objectifs et les moyens. Les rôles la puissance publique comme ceux des collectivités, du mode associatif, doivent être fondés sur les dynamiques nouvelles en fonction des bouleversements et des conditions de la création, des publics, des rapports sociaux, matériels et immatériels.

° Dans les majorité de gauche c’est avant tout et naturellement que notre apport communiste a pu et pourra s’exercer car répondant sur le fond à des besoins réels et concrets, un apport qui pose les vrais problèmes pour aller jusqu’au bout des questions.

° Aller jusqu’au bout et dans l’intérêt de toutes et de tous cela pourrait conduire à l’élaboration d’une charte pour le spectacle et la création artistique à l’image de la charte pour l’environnement et surtout pour les droits de l’Homme.

° Une charte avec des dimensions constitutionnelles assurant le principe de la liberté de création, le respect de la diversité culturelle, le régime et les statuts des artistes, les missions de service public, les compétences de l’état, des collectivités.

° Une charte qui met la révolution informationnelle et nouvelles technologies au service de la démocratie culturelle, d’une information pluraliste, d’un partage des savoirs…

° L’urgence est là et nous sommes en présence d’un projet, d’une proposition qui devrait figurer dans les programmes des futures campagnes pour les prochaines élections régionales.

° Une proposition qui se doit d’être mise en avant par le parti communiste français. Tout faire pour qu’elle soit mis la connaissance et la contribution des populations dans l’intérêt du bien commun…

Christian BARLO conseiller municipal PCF,

 


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9 réactions à cet article    


  • finael finael 13 janvier 2010 15:03

    C’est courageux de votre part d’écrire un article dans un médium où la majorité des intervenants ne connait du communisme que le « livre noir » et dont ils ne savent pas qu’une partie de co-auteurs s’est désolidarisée. Donc je vous ai « plussé »

    Ceci dit, en ce qui me concerne, j’attends d’un parti communiste qu’il s’applique les critiques qu’il fait aux autres :

    - Non ce n’est pas le PCF qui est à l’origine des grands mouvements sociaux et populaires en particulier en 1936 - 37 où « il a pris le train en marche ».

    - Et plus proche de nous, le PCF avait approuvé l’intervention des chars soviétiques en Tchécoslovaquie en 68.

    Le marxisme se veut une analyse « objective » de l’histoire. C’est valable pour l’histoire du PCF.

    J’attends aussi d’un tel parti qu’il propose un projet de société cohérent, juste et social ... au moins.

    Et non qu’il emboîte le pas à toute revendication, en ordre dispersé et sans cohérence ce qui n’a pour conséquence qu’une fragmentation plus grande d’un corps social devenu incapable de réagir en bloc.

    « Suivre ce que réclament les gens ici et là », c’est de la bouillie pour les chats, pas une stratégie.


    • pierrix 13 janvier 2010 16:16

      le « livre noir » et dont ils ne savent pas qu’une partie de co-auteurs s’est désolidarisée.

      Désolidarisée sous la pression de leurs pairs ou supérieurs, l’Université n’étant pas un terrain politiquement neutre en France (voir le chapitre consacré à cette affaire par Jean-François Revel dans La Grande Parade. Essai sur la Survie de l’Utopie Socialiste, Plon, 2000). C’était courageux de la part de ces auteurs d’écrire un ouvrage pareil mais certains n’ont pas voulu mettre leur carrière en péril...


      • zelectron zelectron 13 janvier 2010 16:25

        Le communisme ?
        Cette obédience s’est définitivement déconsidérée dans la mesure ou elle a permis à tellement de fumiers de s’approprier le pouvoir sur le dos des « travailleurs, travailleuses » qu’elle ne devrait plus avoir le droit de cité, sauf à y glaner de ci-delà quelques idées justes et humanistes mais qui sont si rares... ce qui n’empêche pas de trouver pire dans le capitalisme-esclavagiste, quoique...


        • iris 14 janvier 2010 09:02

          ce n’était pas le communisme en urss mais une dictature


          • eric 14 janvier 2010 09:36

            Monsieur, votre article est quasiment un manifeste d’intermittent ! Comme eux, il me semble que vous demandez un financement étatique à guichet ouverts sans contrôle de qui que ce soit au nom de la liberté de création.
            Cela donne le sentiment qu’effectivement, le PCF n’a pas appris grand chose depuis 1920.
            Nos financements public en matière de culture, directs ou indirects sont à peu prêt sans équivalents dans le monde. En revanche, la part privée, par exemple sous forme d’achat de billets de spectacles par les citoyens est notoirement basse. Cela est largement due à une faible qualité culturelle de production souvent plus soucieuse de diffuser des idées que de création.

            Résultat, à grand renfort de subventions, notre balance culturelle est très fortement déficitaire.

            Nos productions subventionnées n’intéresse que peu, ceux qui ont le choix de les consommer ou non, les étrangers. La bonne nouvelle est que l’excédent des ventes de fromage le couvre à peu prêt ( J. Marseilles).

            En ces temps ou tous n’ont à la bouche que les termes de citoyens, de participation, etc... ne devriez vous pas vous battre pour des aides aux citoyens dans leur libre accés à la culture fondé sur leur libre chois plustôt que pour une service public, même décentralisé avec tous les risques de politisation, de clientélisme, qui ont jusqu’à présent contribué au triste état de notre secteur culturel ? PAr exemple une défiscalisation des dépenses culturelles des ménages. Ou craignez vous que le ’peuple« ne soit pas encore assez »éclairé" pour choisir de lui même ?


            • kitamissa kitamissa 14 janvier 2010 10:07

              de plus,les spectacles subventionnés sont en général d’un « chiant » pas possible ,avec quatre pelés un tondu dans salle comme spectateurs ,avec toujours le même thème,l’idéologie nostalgique de « gôche » ou d’un semblant liberté d’expression cacophonique qui veut faire croire aux rares spectateurs présents qu’ils sont intelligents et cultivés,et font partie d’une élite intellectuelle !

              de l’escroquerie pure et simple, qu’il faudrait subventionner ? non mais !

              les seules recettes pour le spectacle,ce doit être le nombre de billets d’entrée vendus !

              quand on choisit le statut de saltimbanque,il faut en accepter le risque....

              le fonctionnariat artistique ? et puis quoi encore ?


              • kitamissa kitamissa 14 janvier 2010 11:31

                tiens y’a une pièce intéressant qui se joue à la salle polyvalente Lénine ...

                c’est Marie Georges Buffet qui demande à Robert Hue ..

                > montre moi ton marteau et je te montrerai ma faucille !


                • zvalief 14 janvier 2010 13:46

                  « le capitalisme c’est l’exploitation de l’homme par l’homme, le communisme c’est le contraire »,
                  malgré se que certains en disent, tout n’est pas noir dans le communisme, mais quand on s’arrête à l’exemple de l’URSS ou de la Corée du nord, forcément on occulte certaines idées qui sont bonnes.
                  le problème ne vient pas des idéologies, mais de la dérive totalitaire des hommes au nom de celle-ci.


                  • kitamissa kitamissa 14 janvier 2010 17:23

                    mouais ....

                    mais en attendant ,on a vu que la dérive dans tous les pays inféodés à ce régime !

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