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Accueil du site > Tribune Libre > Cap au pire

Cap au pire

A tous les niveaux, nous sommes à un tournant où le système ne sait plus jusqu'où nous enfoncer.

L'expression empruntée à Becket est je crois celle qui caractérise le plus notre situation actuelle. Et rien n'y semble remédier.

L'économie est sens dessus-dessous, la géopolitique est orientée irrémédiablement vers la guerre, l'espace social est un désastre, les entreprises des lieux où la contrainte est à son comble, l'environnement dévasté, les ressources énergétiques en voie d'épuisement, les conditions sanitaires en grave danger, et la corruption généralisée jusqu'aux sommets des États, les dettes de ceux-ci explosent littéralement.

La turbocrise, après son démarrage flamboyant de 2008, en est à une étape où les dérèglements de toute sorte s'agglomèrent, se complètent, s'entraînent les uns les autres dans une conflictualité généralisée à tous les étages.

Comme je l'ai déjà souvent souligné ici, le moteur fondamental de cette turbocrise, désormais en mode d'accélération catastrophique, se situe dans les années quatre-vingt, lorsque l'idéologie libérale, combinée au développement des High Tech, a fait passer le système du mode Fordo-keynésien au mode Gato-hayekien, ce dernier faisant référence à Bill Gates et Friedrich Hayek, entre autres ami de Thatcher et encenseur de Pinochet, dont Milton Friedman fut également un conseiller.

La production n'est plus l'essentiel pour créer du profit, la main d'oeuvre nécessaire n'est plus la masse, mais un néoprolétariat éduqué, et soumis, les taux de profits sont largement supérieurs à la période précédente, et la masse des superflus, au lieu d'être protégée, comme lorsqu'elle était réemployable à la fin des cycles de crise, n'a plus à l'être. La consommation repose également sur une population plus restreinte, et est aidée à la fois par le crédit et les aides pour ceux qui sont en marge du marché (les travailleurs pauvres et les chômeurs aidés).

Tous les services publics, ne s'adressant plus à l'ensemble de la population, mais aux employables et au "consommateurisables", sont à démanteler et privatiser.

Le but ultime de ces privatisations est la diminution de la part publique des impôts. Le reste étant une redistribution cachée des pauvres vers les riches, à l'inverse du modèle précédent. L'acceptation de ces politique réellement anti-sociales est dû à deux arguments chocs : la dette et la compétitivité.

Mais l'une comme l'autre sont justement dues à cette modification du modèle, puisque la part de richesse revenant aux créateurs de la valeur, les salariés, est en constante diminution, au profit de la croissance sans fin des dividendes.

La masse de la dette n'est pas due à la préservation du modèle social, mais au contraire, à la participation de l'Etat aux dividendes des entreprises. Par la baisse des impôts (l'Impôts sur les sociétés était du temps de De Gaule de 50 %), la possibilité pour les entreprises de frauder massivement, via des comptes off shore par exemple, ainsi que les derniers cadeaux (CICE) du gouvernement de la droite dure dirigé par ce couple diabolique valls-hollande au pouvoir, la dette est une ponction de la finance sur le futur de la nation.

Quant à la compétitivité, elle est le coeur du problème, le moteur qui nourrit jusqu'à rupture la turbo-crise, puisque c'est justement cette néo-compétitivité des entreprises de haute technologie, qui reproduit des produits de conception à haute valeur ajoutée de façon quasi-gratuite, et fait tendre toutes les autres vers une compétitivité que structurellement elles ne peuvent pas atteindre (pour fabriquer une table, il faut, pour chaque table, un temps de travail qui n'existe pas pour reproduire un logiciel), sauf à rendre la travail gratuit et faire retomber l'humanité en esclavage.

Les deux arguments fondamentaux pour justifier les mesures anti-sociales sont ceux à l'origine desquels la crise s'accentue chaque jour. Il n'y a donc pas de solution avec nos politiques actuels. Soit ils sont incompétents, soit ils sont malhonnêtes, soit les deux.

La fuite en avant qui en résulte pousse à tendre toujours davantage le climat social, là aussi, jusqu'à la rupture. Dans les entreprises, la conception de la compétitivité à tout prix rend les conditions de travail catastrophiques. Appel à la sous-traitance non contrôlée, augmentation de la pression, cadres vus comme roue de transmission, au mieux, ou utilisés comme néoprolétariat notamment dans les start up, non respect du droit du travail et demande permanente de son assouplissement jusqu'à sa disparition totale (retour au seigneur dans ses terres avec tous les droits afférents, mais high tech).

Les desideratas du MEDEF est de supprimer le SMIC, et de réduire drastiquement les congés, soi-disant pour créer de l'emploi. Cela aurait bien entendu l'effet inverse, la politique de l'offre étant une chimère lorsqu'on crée délibérément l'effondrement de la demande, toutes les entreprises et tous les États ayant la même politique !

Au niveau européen, chaque tour de vis crée une augmentation de l'endettement des États par la privatisation, l'amplification de la récession, la diminution des impôts des hautes fortunes, qui justifie un nouveau tour de vis.

La déstabilisation générale du monde occidental entraîne des politiques agressives pour garder la mains sur une population victime de ces agissements. Chaque Etat qui n'entre pas dans le moule de l'hyper-libéralisme gato-hayekien se retrouve mis en marge de la communauté internationale réduite au camp euro-étatsunien et leurs alliés. Les Mégasociétés sont celles qui imposent leurs vues, quoiqu'il advienne, comme Exxon, Monsanto, Microsoft, Google. Ils universalisent leur modèle afin de dominer la planète, dans le but ultime d'optimiser leurs dividendes.

Les banques sont une courroie à la fois de transmission et de création de valeur fictive, certes, mais qui repose sur le pillage systématique des États périphériques, qui les poussent à la ruine comme elles ont poussé à la ruine les acquéreurs étatsuniens de maisons dans les années avant 2008.

La conflictualité généralisée du turbolibéralisme s'étend désormais à tous les États, y compris en Europe, où d'une part les conflits régionaux sont poussés par une commission avide de pouvoir sans contre-partie, faisant régner le désordre pour mieux imposer son ordre. Quant aux USA, le facteur de désordre principal de la planète, il est également en mode turbo contre l'islamisme qu'il a lui-même instrumentalisé et la Russie, qu'il attaque de façon brutale et erratique, sans calculer les conséquences potentielles qui pourraient en résulter.

Cap au pire, dans le mesure où le totalitarisme en marche, dû à une hybris généralisée de l'oligarchie, crée en lui-même son propre abîme, car étant dans l'incapacité structurelle d'imposer un modèle qui par essence ne peut pas fonctionner. Alors en lieu et place du réel, se crée un mode quasi-virtuel offert par les politiques et les médias, nous faisant croire que la démocratie reste le fondement du modèle euro-étatsunien. Il n'en est rien, c'est un modèle de ploutocratie achevée, un totalitarisme discret et subtil, qui bloque toute transition vers un changement nécessaire du profit vers l'humain.

Il est probable que rien ne se fera avant que tout ne soit bloqué par l'incapacité productive du système arrivé à bout de souffle, et des populations lasses de leur esclavage progressif sans contrepartie, et par l'épuisement de toutes les ressources, tant humaines qu'énergétiques ou matérielles.


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24 réactions à cet article    


  • Taverne Taverne 20 septembre 2014 15:44

    Ils n’ont pas seulement cassé le thermomètre : ils ont aussi cassé la boussole.


    • filo... 20 septembre 2014 16:05

      C’est la preuve que le capitalisme par essence même est contre la nature et qu’il ne pouvait jamais réussir.
      Et à présent les masques tombent et le rêve américain montre son vrai visage, celui d’un cauchemar !


      • howahkan Hotah 20 septembre 2014 19:25

        Pourquoi réagir seulement....vous avez voulu la compétition, une société pyramidale, des valeurs + à certains, alors c’est votre monde, il ne vous plaît pas ? alors commencez par changer vous même d’abord !! comprendre pourquoi vous donnez des valeurs à tout, a des choses ,aux gens, etc etc Après tout vous perdez, ou est le problème ?ceci est logique, previsible, et inévitable avec de tels préceptes....


        • julius 1ER 21 septembre 2014 08:19

          le moteur fondamental de cette turbocrise, désormais en mode d’accélération catastrophique, se situe dans les années quatre-vingt, lorsque l’idéologie libérale, combinée au développement des High Tech, a fait passer le système du mode Fordo-keynésien au mode Gato-hayekien, ce dernier faisant référence à Bill Gates et Friedrich 

          @foscarvel,
          excellent article, auquel je souscris totalement, la clef de voûte de ce système étant la phrase que j’ai reproduit plus haut. 
          vous, moi et quelques autres percevons bien la nature des problèmes auxquels nous sommes confrontés mais malheureusement l’indigence de la compréhension économique d’une grande partie de l’électorat fait que le système se reproduit allègrement depuis maintenant trop d’années........... et votre conclusion me semble assez réaliste malheureusement !!!!!!!!!!!


          • Francis, agnotologue JL 21 septembre 2014 09:24

            Les apôtres du libéralisme sont les Diafoirus d’une économie malade, non imaginaire, mais des potions infligées ses prétendus soignants.

            Plus l’État, ce socle de l’économie, est faible, et plus ces diafoirus préconisent la saignée : et pour cause, le produit de la saignée allant directement dans les poches de leurs employeurs. C’est de là qu’ils tiennent leur foi en la théorie du ruissellement qui s’exprime ainsi : « plus les riches seront riches, et plus leurs chiens de garde recevront de miettes. »

            Malheureusement, les riches détruisent la planète. Mais ces gens-là n’en ont cure : même si les espaces vivables se réduisent comme peaux de chagrin, il en restera toujours assez pour ces quelques maudits privilégiés.


            • Diogène diogène 21 septembre 2014 09:26

              Certes, certes...

              Mais quelle est l’alternative ?
              C’est vrai que le capitalisme produit sa propre destruction, mais il entraîne avec lui tout le monde.
              Analyser, comprendre, expliquer, c’est très bien, et je partage ces explications.
              Mais l’histoire a montré que les révolutions n’ont pas mis en place les solutions espérées ; des imposteurs ont utilisé la naïveté des braves gens pour s’accrocher au pouvoir politique en abandonnant le pouvoir économique à des mafias.
              Ça, plus personne n’en veut.
              L’habileté de la dictature douce dans laquelle nous vivons est de fourniraux populations soumises des chaines confortables : les chaines de télé.

              TINa, « there is no alternative », disait la cynique Thatcher.

              • howahkan Hotah 21 septembre 2014 10:32

                Salut..

                pour moi, donc avis, donc c’est peut être faux,la question de l’alternative est deja sur le mauvais chemin, qui est une voie sans issue, et çà les leaders qui ne sont pourtant pas des lumières le savent très bien cela donc ne peut rien amener comme changement profond..

                j’explique, on se dit il y a un, des problèmes...et quasiment de suite on oblique vers : quelle alternative ?..le pouvoir nous a habitué a penser comme cela ,sachant très bien que il est impossible de décrire une alternative à un problème , à des problèmes que l’on ne connaît pas...

                D’autant plus que le bon peuple et les bonne élites jouent au même jeu : celui du tout pour ma gueule et plus pour moi ,si si...
                la différence entre pseudo élite et peuple est celle ci : EUX au moins ont compris que travailler collectivement était incontournable..les pseudo élites coopèrent elles, et le bon peuple qui sur le coup est hélas idiot, bête, inculte ,lui croit à la propagande des pseudo élites que il n’y a que l’ambition personnelle et la compétition qui sont valables...alors que eux certes l’ambition personnelle est leur seul pseudo moteur, qui est guerre et destruction pour nous,mais comme ils savent que le collectif est incontournable...ils collaborent donc....
                la force du sionisme et des juifs en général vient de la ,EUX ils coopèrent, j’ai travaillé 9 ans avec certains, je sais de quoi je parle...certes il ne coopèrent pas nécessairement avec gaîté de cœur mais ils ont compris que c’est incontournable...même pour son ambition personnelle..seul je ne survis pas, je n’existe pas....supprimons par miracle l’ambition personnelle dont les racines nous sont pour la plupart inconnues, totalement inconnues ,et là le nouveau monde n’a pas que l’on construise une alternative intellectuelle ,car elle viendra toute seule , petit à petit, le problème vu donnant lui même des solutions....contournant ainsi l’origine de ce qui crée le « tout pour ma gueule », on en est a des années lumières et pourtant tout est si prés..là dans notre psyché, sujet lui assuré ignoré de presque tous....on marche en aveugle total , ne sachant pas le problème on cherche néanmoins des solutions, ça n’a aucun sens !!

                Alors avant de parler d’alternative il est évident que la compréhension profonde de ce qui est , et de soi même, est impérative...

                voila pourquoi le bon peuple ne produit aucune alternative depuis des siècles,car la réalité est que il n’est pas du tout collectif donc divisé ,bien aidé en cela par une propagande non perçu des la petite enfance ...et sans des mythes tel que celui de la compétition donc du meilleur qui si il était vrai produirait alors à chaque seconde que nous vivons le meilleur possible ..nous vivrions donc un monde idéal et on râle encore..faudrait savoir....d’un coté la compétition apporterait le meilleur et de l’autre le meilleur ça ne va pas du tout.........

                commençons par dire : je ne sais pas....déjà là on est sur un autre chemin...

                amicalement dit tout cela....vraiment je veux dire,çà n’est pas une parole en l’air..de politichien


              • filo... 21 septembre 2014 10:23

                @diogène

                "Certes, certes...

                Mais quelle est l’alternative ?« 

                Alternative est un système de justice et partage !
                Un revenu universel est un passage obligé pour commencer.
                Une gestion directe des affaires, autogestion (la Suisse avec sa démocratie directe est un bon exemple pour commencer)
                Union fait la force, donc il faut se regrouper et agir de manière responsable. Prendre conscience qu’Internet est un outille, une arme redoutable.

                Cesser de croire que tout est l’économie (en réalité ce n’est rien d’autre qu’une éperdue fuite en avant).
                Il faut virer la politique incapable d’avoir une quelconque vision du monde. Largement corrompu et avide de pouvoir.
                Virer aussi les banques ces générateurs d’injustice et des guerres.
                Boycotter les mérdias officiels. Mais aussi les produits des pays qui veuillent faire de nous des nouveaux esclaves.
                Pour ce faire faisons un petit test. Boycottons Coca-Cola et Mcdonald’s.
                Très rapidement vous verrez des résultats surprenant et ravageurs. P.ex. Mcdo est »le marteau" d’impérialisme américain ; chez eux il est plutôt mal vu et largement boudé par la classe moyenne.

                Bref, il ne faut pas attendre que la solution nous tombe du ciel. C’est à nous de créer un monde nouveau.
                Alors AGISSONS !


                • Diogène diogène 21 septembre 2014 10:42

                  « la Suisse avec sa démocratie directe est un bon exemple pour commencer »


                  Pourquoi pas Andorre ?
                  Monaco ?
                  Les Iles Caïman ?

                  J’ai une idée : on déclare la guerre à la Suisse,
                  on se dépêche de la perdre et on se fait annexer,
                  comme ça, on est tous Suisses !



                • howahkan Hotah 21 septembre 2014 10:45

                  Après mon approche générale, je rejoins ce qui est dit là smiley..car il comporte le mot union......cela dit au delà de la velléité de cela, le fait est que le peuple est totalement désunis....c’est de là qu’il faut partir ,enfin c’est ma vision, rien de plus...

                  et de ce que je connais de notre fonctionnement mental, l’union n’est pas du tout une idée mentale à projeter,mais est un effet secondaire de celui qui « voit » tout le problème et les implications de la désunion...

                  en clair, vouloir être uni c’est du pipeau, pipeau que je connais bien pour moi même aussi bien sur., comme tout le monde je pipotte beaucoup,c’est encore le même coté « tout pour moi » qui se cache derrière..c’est complexe car ce que je dis fait appel a nos capacités endormies, que je n’imagine pas mais ai vécu par moment....

                  de constater la désunion totale des peuples est un pas gigantesque de mon point de vue...or on ne passe pas par cette étape de compréhension profonde qui si elle est réelle et vraiment vécue fait alors appel d’ elle même à cette autre fonction non autocentrée du cerveau,c’est l’accès à notre dimension universelle qui nous manque en créant l’idée d’union....sans comprendre que je reste désunis..cela reste un fait que c’est la solution inévitable...mais je dis que la compréhension profonde non intellectuelle de la désunion qui est un fait, a pour effet secondaire d’amener éventuellement d’elle même, un unité entre personnes....ça n’est plus une ide mais un fait ..

                  pas facile à mettre tout cela en mot..

                  salutations..


                • filo... 21 septembre 2014 11:18

                  @diogène
                  Avez vous compris ce que je voulais dire dans mon commentaire précèdent ?


                • Diogène diogène 21 septembre 2014 12:18

                  oui, merci, je sais lire et écrire


                • filo... 21 septembre 2014 13:23

                  @howahkan Hotah
                  J’employais le mot « union » dans le sens de fédérateur autour d’une idée ou d’un projet.
                  Dans ce cas les projets et les idées même utopiques deviennent plausibles.


                • howahkan Hotah 21 septembre 2014 13:36

                  merci de la précision qui prends toute son importance..

                  je parlais de cela mais aussi de l’union de la psyché humaine avec le tout, le grand tout, l’univers ..une sorte d’interaction dont l’humain s’est dégagé pour son malheur......qui est le fait de la partie manquante de notre cerveau...

                  salutations..


                • filo... 21 septembre 2014 13:55

                  @diogène
                  pourtant votre réponse était hors sujet ...


                • filo... 21 septembre 2014 14:16

                  @howahkan Hotah
                  « l’union de la psyché humaine avec le tout, le grand tout, l’univers ... »

                  Philosophie et raisonnement des amérindiens. Plein de sagesse et de bon sens. Dans ce monde à venir il reprendra tout son importance, ça sera son fil rouge.

                  Cette manière de penser a été marginalisée et étouffée mais n’a jamais disparu. La« culture de faste food » n’a jamais réussie à le supplanter. 

                  D’où votre pseudo et votre photo ?


                • howahkan Hotah 22 septembre 2014 08:44

                  Salut filo..oui en partie, la photo est celle de archie fire lame deer , shaman sioux de la tribu lakota, que j’ai avec d’autres personnes rencontré en Bretagne....il faisait un tour en Europe pour parler de leur « culture » avec sa famille...
                  nous avons participé à des sweats lodge, des huttes de guérison, et +...la nature est le repère, le guide, enfin en gros bien sur...

                  dans le monde qui est là, il est vrai que il n’y a pas ce « fil rouge », mais il est là pour tout le monde, il n’est jamais parti,c’est nous qui l’avons quitté...

                  et ceci pour moi par expérience a à voir avec une partie de notre cerveau qui ne marche plus et à laisser le contrôle du cerveau à une sorte de programme dont les capacités sont dans les champs pratiques et de survie, ce programme contrôle tout le cerveau en empêchant le cerveau entier de « fleurir », comme au pseudo dehors dehors il essaye d’ empêcher les gens de vivre....ce cerveau ne connaît que lui même, et encore même pas mais une partie infime seulement, rien d’autre et tout ce qui est devient alors objet à utiliser...

                  le monde perçu n’est pas le réel mais l’image que chacun a de ce que le monde doit être...notre vision du monde donc notre pensée est celle de l’œil alors que....il y a présent « autre chose » ,avec lequel nous ne sommes plus en contact..

                  la perception directe involontaire va au delà de cela, c’est là ou vivre prends son sens...long sujet d’une vie..

                  Dans notre monde des forces qui aime la noirceur, le mensonge et erre caché par nécessité essayent de prendre le contrôle total de la planète comme le fait ce programme dans le cerveau....l’issue est évidemment inconnue..mais en gros on retrouve le même schéma dans un cerveau que à l’extérieur..pour moi il y a un seul mouvement, il est un mouvement de tentative de fuite de soi, de la réalité de ce que l’on est, et envahi les chaps dits exterieurs...on pense atteindre des buts alors que on ne fait que essayer de fuir..oui mais quoi..à chacun d’y aller ou pas....en règle général peu y vont,car « moi je » ne s’en remets pas d’un tel voyage...

                  merci et salutations


                • howahkan Hotah 22 septembre 2014 08:45

                  howakhan en lakota veut dire : « de la voie intérieure » 


                • gaijin gaijin 22 septembre 2014 09:21

                  salut hotah
                  « la voie intérieure »
                  c’est bien de cela qu’il s’agit il n’y a pas d’issue dans le fait de tenter de changer ce qui est extérieur pour aboutir a une énième version de la même malédiction
                  le seul changement possible est celui qui nous fait passer de la focalisation sur l’extérieur a une focalisation sur l’intérieur ( pour arriver a une vision équilibrée entre l’un et l’autre )

                  mais comment ?


                • howahkan Hotah 22 septembre 2014 10:45

                  Salut gaijin,cette question me taraude depuis un moment, apparemment une clé parmi d’autres..

                  encore et encore je refais la même « faute » s’il en est ..comment faire ??

                  Quelque chose existe que « je » considère comme un problème, sans réellement savoir ce que le problème est j’en ressens les effets néfaste sur mon mental, en clair çà me gâche la « vie » ,effets ressentis de problèmes non connus, non cernés, non compris , non vus , que je veux voir disparaître de suite alors j’essaye de mettre en place un système de solutions qui impliquent le comment faire....

                  on fait tous çà.......et j’en serais là a poser cette question sans aucune autre option que des théories intellectuelles , si un jours parmi d’autre je n’avais pas été vaincu et encore et encore par les propres effets créés par ce que j’appelle faut de mieux ma souffrance, cette sorte de frustration et de mal être qui vous prends aux tripes et ne vous lâche pas..sauf moments ou j’arrive à m’oublier.....comme d’atteindre un but , le sexe, l’alcool donc drogues, posséder, vivre dans le futur, mais aussi la haine, la violence et tout le reste etc etc ..la liste comprend tout ce que nous faisons en général..et qui d’après ce que je vis contient ce motif unique de tentative de fuir le mal être profond et douloureux de cette « non vie »..

                  sur des sites comme kinfonet.org consacré à krishnamurti, pendant 6 ans ce point précis fut mon quasi seul sujet , vivre la souffrance....pour moi souffrir est une chance, un appel de « quelque chose » en nous à l’éveil de l’intelligence si on en perçoit la nature et un désastre si on n’en perçoit pas la nature...

                  Nous n’en percevons en général jamais la nature dans des proportions qui sont quasiment de 100% , mais pas tout à fait...

                  Apparemment on est dans les traces de ce que le bouddha aurait mentionné, je dis aurais car il n’a jamais rien écrit....comme d’ailleurs Krishnamurti aurait fait si il n’avait pas vécu à une époque ou la technique permettait d’enregistrer sauf un petit notebook destiné à ne pas être publié en fait..

                  l’humain est en souffrance, le nie, le refuse, essaye d’oublier ou de l’apprivoiser , de lui faire face etc etc on fait tout sauf une seule chose,laisser les effets de la souffrance libre.......ceci implique de la part de « moi je » de renoncer à essayer d’agir.........« je » doit être vaincu par la souffrance, je croit que la souffrance est une chose et lui autre chose....or je sais maintenant que je et sa souffrance sont une seule et même « chose »

                  la pensée binaire analytique intervient donc dans un champs ou elle devrait la fermer,car en créant cette illusion de moi et de la souffrance qui est faux,cela na pas d’existence...et bien la souffrance qui pour moi est un catalyseur d’ouverture du cerveau entier amène en gros a ce que tu dis : pour arriver a une vision équilibrée entre l’un et l’autre ..l’un étant la pensée toujours analytique, qui divise et est limité à sa mémoire en opposition avec les autres mémoires..

                  la question comment faire implique tout cela et plus encore...

                  ouf ...

                  amicalement votre ,enfin toi smiley

                  ceci est complexe..mais en gros la pensée n’a pas de solutions aux problèmes humains, sauf dans des champs pratiques, outils, techniques etc etc

                  Il y alors souffrance, pour moi la souffrance est comme le soleil...ça n’est pas du tout un hasard mais une volonté universelle,elle a un rôle précis...

                  mais la question du comment implique encore et toujours que c’est la pensée analytique ou « moi je » qui essaye de gérer, elle ne le peut pas

                  la souffrance induite nous indique que on est dans l’erreur,c’est genre un message erreur 404 !!
                  et ce qui pour moi n’est pas perçu ,même en 6 ans de présence sur des sites liés à krishnamurti est que en plus elle est un catalyseur pour forcer « moi je » à fermer sa grande gueule, je ne vois strictement rien d’autre qui puisse le faire....

                  cela dit avant de finir, quand le cerveau entier ou presque est enfin ouvert , ceci est une autre dimension ,il n’y a pas de souffrance, de peur , la question du sens ne se pose pas..etc etc

                  Mais de retour à la « normale »....tout ceci revient..et doit être résolu à son niveau..ainsi la kundalini et autres moments au deal de la kundalini donc dans cette autre dimension de l’esprit relié à l’ Univers ne résous pas ces problèmes, car la pensée analytique doit résoudre ses propres problèmes à son niveau...c’est comme cela que je sais entre autre qu’il y a au moins deux processus différents dans le cerveau dont un est éteint..la bénédiction intense en paix qui peut être là ne modifie pas intégralement le fonctionnement de la pensée car il est fixe, prédéterminé et le restera,cette « intelligence » peut cependant avoir une influence relative sur le fonctionnement de la pensée..qui va alors en gros fonctionner comme cela était le plan universel et uniquement ans les champs d’action ou elle a une compétence..

                  la question du comment faire pour moi toi ou n’importe qui implique le but pour sortir de la souffrance or il ne faut pas en sortir


                • howahkan Hotah 22 septembre 2014 10:49

                  la question du comment faire pour moi toi ou n’importe qui implique le but pour sortir de la souffrance or il ne faut pas en sortir

                  il ne faut pas en sortir car il n’y a a sortir de rien du tout.....la lourdeur de la vie et moi c’est une seule et même chose, je suis la guerre, la destruction, la torture , le vol , les machines et tout le reste, je suis tout cela, et « je » me divise en moi qui n’est pas cela.....FAUTE !!!


                • gaijin gaijin 23 septembre 2014 17:39

                  hotah
                  oui nous n’allons nulle part mais ce qui est vrai a un moment donné d’une évolution ne l’est pas a un autre ....
                  le point de vue krishnamurtien n’a jamais été utile qu’a ceux qui n’en avaient pas besoin
                  ne rien faire pour la plupart signifie aller dans le mur parce que précisément toute cette agitation tournée vers l’extérieur permet de fuir la soufrance intérieure

                  je crois que seul un choc permet a l’individu de changer de direction c’est peut être pour ça que certains maitres zen passaient leur disciples par la fenêtre
                  sauf que parfois ( souvent ) les résistances sont telles que l’on préfère se noyer que cesser de nager a contre courant .....


                • Jean-Paul Foscarvel Jean-Paul Foscarvel 21 septembre 2014 11:29

                  Sur la question de l’alternative, j’ai, j’ai eu, des idées. En fait, nous en avons tous.

                  Mais le comment les envisager est fondamentalement lié à l’analyse réelle de la situation. Une soi-disant bonne idée, un modèle alternatif, s’il ne se situe pas d’abord en envisageant la réalité, a de fortes chances d’échouer.

                  Et l’hyper-crise qui nous affecte est d’une complexité inégalée jusqu’à présent. Je crois que fondamentalement la course au profit à tout prix ne peut avoir de sens dans un monde aux ressources limitées. Cela signifie tout simplement « appropriation ».

                  Nous avons oublié que nous étions les locataires de la planètes, et pas les propriétaires. Et si nous n’y prenons garde, nous allons tous nous retrouver en fin de bail.

                  Plus profondément, tant que nous regardons les autres comme des ennemis, des personnes à exploiter, des affreux exploiteurs, etc. le progrès sera limité dans le temps et l’espace.

                  Il faudrait d’abord considérer que chaque être humain a une valeur infinie, quel qu’il soit. Chaque être humain est habité par l’infini.

                  Cela ne veut pas dire que j’approuve ses actes, voire sa pensée. Cela signifie que je dois le considérer comme ayant en lui cela, cet infini, dont je n’ai pas le droit de le dépouiller.

                  Notre société devrait partir de là, ce qui veut dire la dignité, le droit à la dignité, pour tous.


                  • filo... 21 septembre 2014 13:52

                    @Jean-Paul Foscarvel
                    "Nous avons oublié que nous étions les locataires de la planètes, et pas les propriétaires. Et si nous n’y prenons garde, nous allons tous nous retrouver en fin de bail.« 

                    Donc prendre conscience que développement effréné n’est pas l’infini et que l’économie ne doit pas rimer avec la course au fric. Hélas avec ceux qui nous dirigent actuellement il est impossible d’envisager une autre alternative.

                    Tout est à refaire !

                    Mais hors des circuits actuels de la politique et des finances si non ça sera comme une piqûre sur une jambe en bois.
                    Commençons par le commencement ; revenue universel et une nouvelle éducations afin que le gens comprend le but final de la vie, leurs épanouissement et leurs bien être. En somme le contraire de ce qu’ils nous ont appris depuis que le capitalisme existe c’est à dire qu’il faut travailler toujours plus pour avoir plus d’argent pour s’enrichir.
                    Je pense que nous aurions des résultats très encouragent sur le plan éducatif déjà après une vingtaine d’années (une génération)

                    Je suis en train d’écrire un article en développant cette idée que je proposerais à AV en espèrant que j’aurais plus de chance que les 3 derniers de mes articles refusés par les modérateur ces »bien pensants" qui savent tout et puis c’est tout

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