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Accueil du site > Tribune Libre > Choisir, c’est prévoir

Choisir, c’est prévoir

Selon le journaliste Émile de Girardin repris par Pierre Mendès France, « gouverner, c’est prévoir ». Pour les électeurs, voter, c’est aussi prévoir.

Le scrutin du second tour va se dérouler entre deux candidats qui, en ce qui me concerne, ne me conviennent pas. Pourtant, les institutions étant ce qu’elles sont, il convient malgré tout de faire un choix. Ne pas choisir, ou plutôt, choisir de s’abstenir ou de voter blanc, c’est délibérément laisser à d’autres le soin de choisir à ma place. Je dois donc choisir également, quitte à choisir le moins mauvais, ou à ne pas choisir celui que je crois être le plus mauvais pour l’avenir du pays.

Ce choix peut se décliner en plusieurs points que je vais aborder : les valeurs (le plus important), la politique nationale proposée (pas moins important, surtout en période de crise), l’homme, sa personnalité, sa capacité à présider, à décider, et enfin, son parti, son environnement partisan, et j’inclurai aussi un paragraphe un peu plus insolite.

Les élections présidentielles ponctuent depuis quarante-sept ans notre vie démocratique. Elles remettent tous les compteurs à zéro. À tel point qu’à chaque échéance, il y a une nuée d’électeurs qui se sont enthousiasmés pour le candidat qui a été élu et quelques mois ou années après, qui sont tombés dans une grande déception voire amertume, un sentiment de s’être fait tromper.

Pourtant, c’est un cycle classique qui s’est vérifié avec l’élection de François Mitterrand qui voulait rompre avec la capitalisme, avec l’élection de Jacques Chirac, pourfendeur de la fracture sociale, et enfin avec l’élection de Nicolas Sarkozy pour qui tout était possible. Le favori François Hollande, si jamais il était élu, n’échapperait pas à cette vague de déception et il serait même fort probable qu’elle survienne très tôt à cause de la persistance de la crise.

J’ai déjà évoqué quelques points positifs du bilan du quinquennat de Nicolas Sarkozy, en particulier le Traité de Lisbonne, la réponse à la crise financière depuis 2008, la réforme des universités, le Grand Paris, la politique étrangère notamment en Libye et en Côte d’Ivoire, la réforme des retraites, la question prioritaire de constitutionnalité, et j’ai juste cité aussi la sécurité routière, la revalorisation du salaire des enseignants, du minimum vieillesse, de l’allocation pour les personnes handicapées, le service minimum en cas de grèves dans le secteur public, la réforme de la carte judiciaire, la suppression de la publicité à la télévision publique, le RSA, ou encore le financement des internats d’excellence…

Mais j’ai également admis qu’un bilan (qui est très contrasté puisqu’il y a aussi des points négatifs, en particulier sur la cohésion sociale, je l’ai également évoqué) n’était pas un argument soit pour se faire élire ou réélire (Lionel Jospin en sait quelque chose) soit même pour se faire battre, car l’essentiel est la vision de l’avenir, pas celle du passé qui va bientôt appartenir aux historiens.


1. Les valeurs

L’un des éléments marquants de cette élection est l’accroissement de l’électorat du FN (plus d’un million d’électeurs en plus entre 2002 et 2012). La crise est en grande partie responsable de cet état de fait, élément qu’on peut retrouver dans les autres démocraties européennes depuis trois ans.

La première semaine de l’entre-deux tours a été particulièrement affligeante dans la chasse aux électeurs de Marine Le Pen et malheureusement, il se trouve que les deux candidats finalistes se valent dans ce sport. Les deux admettent par exemple le principe général que l’immigration est en elle-même génératrice de trouble pour le pays, chômage, déficit public, insécurité etc. L’un veut réduire l’immigration légale de moitié, l’autre du tiers. Quelles différences ? Sur les principes, aucun, et c’est cela qui est grave : la lepénisation des esprits semble avoir vaincu autant l’UMP que le PS (dont l’un des principaux leader, Arnaud Montebourg, n’a pas hésité, le 23 avril 2012 sur France 2, à parler de consensus sur la question de l’immigration entre le PS, le FN et l’UMP !).

J’aurais pensé que la gauche, qui se drape si souvent dans une morale stoïque, aurait pu être un rempart à ces idées qui vont à l’encontre du vivre ensemble : non, apparemment, seuls Jean-Luc Mélenchon à l'extrême gauche et François Bayrou au centre semblent défendre avec fermeté les valeurs d’humanisme qui ont construit la France depuis plus de deux siècles.

Rien ne dit que si Nicolas Sarkozy n’avait pas droitisé autant son discours du premier tour, notamment avec cette notion stupide de frontières (ce qui m’a écœuré personnellement), la candidate du FN n’eût pas obtenu un score supérieur à 20% voire 25% au premier tour. Rien. Et tout laisse à penser qu’en cas d’élection de François Hollande, le FN relooké en parti marine au culte de la personnalité encore plus criant qu’à l’époque paternelle verrait son audience encore monter par la haine que pourraient attiser des mesures comme le droit de vote des étrangers, ce qu’a bien su déjà faire François Mitterrand à une époque où il a laissé volontairement prospérer ce parti dans les médias à partir du 13 février 1984 (l’ancien directeur adjoint de cabinet de François Mitterrand, Gilles Ménage, avait confirmé que le Président avait bien donné des consignes claires à Antenne 2 pour que Jean-Marie Le Pen fût régulièrement invité à "L’Heure de Vérité").

De plus, je suis incapable de savoir si Nicolas Sarkozy a jeté de l’huile sur le feu ou si, plus simplement, il n’a fait qu’accompagner (avec des propos que je réprouve) une société qui se délite de plus en plus. D’ailleurs, le FN avait atteint 15% déjà en 1988 et Nicolas Sarkozy existait à peine dans la vie politique nationale. Et son éventuel départ ne ferait sûrement pas diminuer ce niveau d’alerte. Je crois que la société n’a pas eu besoin des stigmatisations (inutilement provocatrices) de Nicolas Sarkozy pour se déliter toute seule (c’est lui donner un pouvoir qu’il n’a pas) mais je regrette qu’en tant que Chef de l’État et donc, garant de la cohésion nationale, il n’ait pas eu des propos pacificateurs et rassembleurs comme en avaient tenu ses prédécesseurs.

Il faudra également m'expliquer en quoi un Président serait rassembleur lorsqu'il ne veut rassembler que le "peuple de gauche" et pas l'ensemble des Français. Les deux candidats restés en lice sont tous les deux germes de division du peuple français, sources de clivages profonds de la société française.

Par ailleurs, toujours sur le plan des valeurs, François Hollande s’est engagé dans une éthique qui m’apparaît contestable et très douteuse et cela m’inquiète pour l’avenir. Ses positions en faveur de l’euthanasie active, alors qu’il y a la très bonne loi Leonetti du 22 avril 2005, et sur l’expérimentation des cellules souches d’embryons humains vont à l’encontre de mes valeurs.

Pour les cellules souches, la seule restriction qu’il souhaite mettre est d’éviter tout aspect marchand, ce qui est fort bien mais nettement insuffisant car cela signifie qu’il accepte le principe même, odieux, de l’instrumentalisation du vivant (il vaut mieux la situation actuelle d’interdiction avec dérogation que d’autorisation avec un encadrement qui serait de toute façon insuffisant).

Ces deux mesures sont des brèches inadmissibles vers une société que je ne veux à aucun prix, un mix entre "1984" et "Bienvenue à Gattaca". À terme, il y aurait des euthanasies non consenties. En Belgique, l’épreuve de la réalité n’est pas très belle : un tiers des personnes euthanasiées n’ont pas exprimé explicitement leur consentement (rapport Régis Aubry du 14 février 2012). À terme, il y aurait fabrication de l’humain vivant à simple finalité thérapeutique pour d’autres humains vivants. Ce serait l’inverse de l’abolition de la peine de mort, ce serait une régression terrible dans la pensée nationale.


2. Le projet présidentiel pour la nation

C’est la partie la plus politique puisqu’il s’agit de connaître les différentes mesures qui seront décidées pour les cinq prochaines années, à condition que l’Assemblée Nationale suive l’Élysée, ce qui, en un mois de distance, a les grandes chances de se réaliser (sans peut-être une majorité absolue très affirmée).

Du côté de Nicolas Sarkozy, à part une lettre fleuve, il n’y a pas vraiment de programme à proprement parlé. Il y a surtout quelques idées fortes dont aucune ne m’a apparu vraiment transcendante et certaines plutôt négatives par rapport à la solidarité nationale et à la cohésion sociale (faudra-t-il obligé un chômeur surdiplômé de se réorienter dans la plomberie ou la maçonnerie ? La question me paraît pertinente).

Du côté de François Hollande, ce sont les vieilles recettes de la gauche dans l’opposition : en cas d’élection, il creuserait à l’évidence les déficits publics, notamment avec le recrutement de 60 000 fonctionnaires supplémentaires et les contrats aidés (qui n’ont jamais marché, dixit Martine Aubry pendant la primaire). Car il n’a pas dit où il prendrait l’argent, si ce n’était cette taxe idéologique de 75% sur les hauts revenus qui ne rapporterait rien selon son entourage même.

S’il croit avoir gagné le bras de fer avec ses partenaires européens, le candidat socialiste se trompe car le pacte de croissance ne représente pas la même chose entre eux : d’un côté, une sorte de relance avec de l’argent public, de l’autre, des réformes structurelles pour améliorer la compétitivité des entreprises, réformes qu’avaient réalisées Gerhard Schröder en Allemagne dès 2004. La règle d’or que le favori refuse obstinément est pourtant la première clef qui protège les peuples de gouvernants trop portés sur la dépense par clientélisme.

Les dernières expériences socialistes en France ont abouti à des catastrophes économiques : les nationalisations en 1981 ont été une aberration économique, et les 35 heures en 1997 ont été une mesure anachronique dans un monde globalisé où, au contraire, il faudrait travailler plus (Nicolas Sarkozy a très bien saisi cet enjeu, tant dans sa campagne de 2007 que ce 1er mai 2012 au Trocadéro). Les 35 heures ont gelé les salaires des travailleurs pendant une décennie, ont fait augmenter de 40% le coût du travail et ont plombé l’économie lors la crise de 2000-2001 (bulle Internet).

Or, maintenant, nous sommes dans une crise bien plus durable (la pire depuis 1929 !) et toutes les mesures dépensières vont mener le pays à la ruine. Le retour à l’équilibre serait prévu pour François Hollande à 2017, c’est-à-dire à la fin du prochain quinquennat, avec des prévisions de croissance complètement farfelues. Aucun plan B n’a été imaginé par ses équipes. Heureusement, certains proches du candidat socialistes sont plus raisonnables et affirment à moins d’une semaine du second tour que François Hollande « ne pourra réaliser la totalité de [son] programme car tout simplement, les moyens du pays ne le permettent pas » ! Il s’agit de Jérôme Cahuzac sur France 2 le 30 avril 2012.

Ce n’est pas pour rien si dix-neuf économistes français apolitiques ont décidé de soutenir Nicolas Sarkozy dans une tribune au journal "Le Monde" du 2 mai 2012 : « Les perspectives ouvertes par M. Sarkozy nous impressionnent beaucoup plus favorablement. (…) Pour améliorer la vie de ses citoyens, compter dans le monde et rester à la hauteur de ses engagements internationaux, la France doit encore se moderniser profondément. Ni de droite ni de gauche, la science économique aide à délibérer les choix, et elle a informé le nôtre : des deux candidats, Nicolas Sarkozy nous semble le mieux capable de prendre l'avenir à bras-le-corps. ».

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Cela pour le volet économique. Sur le volet de la démocratie, on ne peut pas dire non plus que François Hollande engendre confiance et enthousiasme.

D’abord, rappelons que Nicolas Sarkozy a été bien plus entreprenant que ses prédécesseurs dans l’approfondissement d’une démocratie adulte.

La question prioritaire de constitutionnalité est un élément novateur majeur du droit français. Des droits nouveaux ont été attribués aux parlementaires, notamment dans la nature du texte discuté en séance publique (le texte corrigé par la commission et pas le texte du gouvernement, c’est un point clef dans l’élaboration de la loi). La limitation à deux mandats présidentiels successifs évite aussi l’appropriation trop longue par un seul du pouvoir suprême (François Mitterrand a duré quatorze ans, Jacques Chirac douze ans).

Nicolas Sarkozy a fait désigner un membre de l’opposition à présidence cruciale de la Commission des finances de l’Assemblée Nationale (Jérôme Cahuzac) et à la première Présidence de la Cour des Comptes (Didier Migaud), et n’a pas hésité à promouvoir la candidature d’un potentiel rival à la tête du FMI.

Enfin, sur la transparence du budget de l’Élysée, il a permis à la Cour des Comptes (présidée par un membre de l’opposition, je le répète) d’en faire un rapport chaque année alors qu’avant 2007, aucun Président de la République n’avait levé l’opacité complète de cette ligne budgétaire qui mélangeait ses propres revenus et le budget de fonctionnement de l’Élysée, ce qui permettait toutes les dérives (en particulier de 1981 à 2007). L’augmentation des indemnités présidentielles n’a rien eu de choquant puisqu’il s’agissait de les mettre au même niveau que celles du Premier Ministre.

La baisse de rémunération de 30% des salaires du Président et des ministres proposée par François Hollande

est surtout démagogique, n’apporterait rien de plus dans le budget de l’État même s’il s’agit d’une mesure symbolique qui aurait le sens de l’exemplarité s’il était question de baisser les pensions de retraite ou le salaire des fonctionnaires (mesures qu’a évitées Nicolas Sarkozy mais qui ont été récemment décidées au Royaume-Uni et en Espagne, par exemple).

Quant à la démocratie irréprochable, il faudra demander à l’ancien premier secrétaire du PS comment se sont passés les dépouillements du congrès de Reims en novembre 2008, et pourquoi l’on parle d’affaires politico-financières dans les Bouches-du-Rhône et dans le Pas-de-Calais. Le PS et l’UMP, deux grands partis à la recherche de fonds, se valent dans ce domaine, avec leur lot de pourriture.


3. La personnalité

La personnalité est un critère important lorsqu’on choisit un homme (ou une femme) à la tête de l’État. Il faut imaginer toutes les décisions graves qu’un Président de la République est amené à prendre et qui parfois concernent la vie ou la mort.

Si la manière est loin d’être irréprochable, Nicolas Sarkozy a montré un courage et un dynamisme dans la fonction présidentielle qui ont fait de lui un véritable manager de la maison France. Il a su réformer le pays, sans doute de façon assez brouillonne, mais sans avoir peur de l’impopularité, ce qui est une marque de détermination (et aussi d’intérêt général : un homme qui ne se préoccuperait que de lui-même ferait tout pour rester populaire, donc ne ferait aucune réforme).

De l’autre côté, c’est l’inconnu total. François Hollande n’a eu aucune expérience ministérielle, n’a jamais eu le pouvoir qu’à Tulle ou qu’au conseil général de Corrèze qui a battu le record national du surendettement. Ce n’est pas rien quand son ancienne compagne et mère de ses quatre enfants, quelqu’un qui le connaît donc assez bien, a dit qu’en trente années de vie politique, il n’avait jamais rien fait (Ségolène Royal pendant la primaire).

L’inexpérience ministérielle pourrait être doublée par l’inexpérience ministérielle du Premier Ministre le plus probable, Jean-Marc Ayrault, député-maire de Nantes, qui aurait déjà désigné son futur cabinet (sans attendre l’élection !).

De la manière de se comporter dans la vie politique, François Hollande a surtout montré deux aspects de sa personnalité, les deux ayant pour finalité le consensus mou : l’indécision et l’hypocrisie.

Principale indécision, c’est lorsqu’il est à la tête du PS et qu’il a refusé, au congrès du Mans, le 20 novembre 2005, de clarifier la position du PS sur la construction européenne alors qu’il venait de se diviser en deux parties égales lors du référendum du 29 mai 2005.

L’hypocrisie, on peut la retrouver à plusieurs reprises. Par exemple, il est contre le cumul des mandats mais il continue malgré tout de cumuler ses mandats de député et de président du conseil général (comme Arnaud Montebourg du reste), et lorsqu’on lui demande ce qu’il fera en cas d’échec le 6 mai 2012, il a répondu sur France 2 le 26 avril 2012 qu’il ne postulerait pas à la tête du PS mais demanderait le renouvellement de ses mandats.

Autre hypocrisie qui montre qu’il aime autant que son concurrent les petites machineries politiciennes : conseiller économique de François Mitterrand, il s’est fait passer pour un élu de droite dans une interview sur France Inter pour faire la promotion des livres "De la Reconquête" et "De la Renaissance" (publiés en début 1983, éd. Fayard) écrits par un mystérieux Caton, supposé de droite, qui n’était autre qu’André Bercoff sur consigne de Jacques Attali !

Hypocrisie de fustiger un Président sortant à la remorque de la Chancelière allemande Angela Merkel alors que lui-même aurait cherché à nouer un accord secret avec elle (selon RMC le 2 mai 2012).

La dernière hypocrisie est sans doute le recueillement à Nevers le 1er mai 2012 devant la dépouille de l’ancien Premier Ministre Pierre Bérégovoy qui s’est suicidé il y a dix-neuf ans. Pas vingt ans, dix-neuf ans. Étrangement, son ancien patron (il fut secrétaire général de l’Élysée quand François Hollande y était conseiller technique) avait été complètement oublié par le candidat socialiste les années précédentes. De là à imaginer une récupération à deux balles où l’on pourrait synthétiser à la fois le mérite de l’ajusteur fraiseur nommé à Matignon et la vision très socio-libérale de l’économie de l’ancien grand argentier qui fut félicité par le "Financial Times", il y a un pas que certains pourraient franchir, enfin, ceux qui ont une certaine mémoire politique.

Indécision et hypocrisie qui peuvent parfois rimer avec irresponsabilité, comme ce conseil avisé fourni à Lionel Jospin de François Hollande de ne surtout pas faire l’indispensable réforme des retraites avant l’élection présidentielle de 2002 alors que la conjoncture internationale était favorable car en pleine croissance.


4. L’environnement du Président

On a parlé de l’État UMP mais l’État PS n’est pas inexistant non plus. Regardez déjà dans les conseils généraux et régionaux pour voir comment cela fonctionne, où les élus salarient des militants qui deviennent ensuite élus d’autres collectivités etc.

L’élection de François Hollande entraînerait un monopole quasi-historique du PS sur toutes les instances représentatives, mairies, départements, régions, Sénat, Assemblée Nationale, gouvernement et Présidence de la République. Les premières indiscrétions montrent d’ailleurs que de nombreux hauts fonctionnaires vont valser s’ils ne présentent pas une adhésion au nouveau Président.

Il n’est pas sûr que cette forte concentration des pouvoirs par un seul parti soit un gage de démocratie apaisée et irréprochable.


5. Considérations insolites

C’est insolite car il a beau être le candidat de l’opposition, François Hollande est le candidat du système. Journaux, livres, émissions, sondages, la grande majorité des médias roulent pour François Hollande depuis juin 2011. Ce n’est pas étonnant que Nicolas Sarkozy ait conduit sa campagne en revenant à la base. Il aurait certes été plus intelligent de le faire également pendant l’exercice du pouvoir.

Autres remarques qui peuvent faire réfléchir : l’échec de Nicolas Sarkozy entraînerait de facto la mainmise pour une quinzaine d’années de Jean-François Copé sur la droite républicaine, ce qui ne se ferait certainement pas dans le cas contraire. Mais l’autre conséquence, c’est aussi un renforcement du parti de Marine Le Pen qui a toujours prospéré sous les gouvernements de gauche qui, par une erreur de discernement, ne va pas manquer d’accroître les inégalités sociales et la précarité.


Ce dimanche 6 mai 2012...

Ce dimanche 6 mai 2012, je serai de toute façon triste du résultat, car aucun des candidats du second tour n’a l’attention de rassembler le peuple français pour mettre en œuvre une politique d’unité nationale dans l’optique d’un redressement des finances publiques et d’une préparation à une plus grande croissance (par la réindustrialisation de la France). L’intérêt général sera bafoué au profit d’un des deux grands partis de gouvernement.

Mais à bien y réfléchir, je préfère Nicolas Sarkozy à François Hollande car il s’agit d’élire un homme qui doit avoir l’expérience de la décision, de sa gravité, et l’énergie et la détermination pour réformer le pays.

En ce sens, j'aboutis à une conclusion qui est différente du candidat que j'avais soutenu, François Bayrou, qui a annoncé tardivement, le 3 mai 2012 dans la soirée, qu'il voterait à titre personnel pour le candidat socialiste dont il n'a cessé de critiquer le programe économique pendant toute la campagne. Il n'en reste pas moins que la diversité de ce centre fait le richesse de la vie politique et les prémisses d'un futur rassemblement d'unité nationale.


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (04 mai 2012)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Le bilan de Nicolas Sarkozy.
L’esprit de Valence.
Sur la morale, ils se valent…
Oui à Hollande.
Non à Hollande.
Ni Hollande, ni Sarkozy.
L’impopularité présidentielle.
La limace et la hyène.
Manichéisme désuet.
Récupération des voix du FN.
La position de François Bayrou.
Le débat entre Sarkozy et Hollande.


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29 réactions à cet article    


  • Fergus Fergus 4 mai 2012 09:35

    Bonjour à tous.

    Une seule chose à ajouter au bilan synthétique établi par Mascarille du désastreux bilan de Sarkozy : Sylvain Rakotoarison nous amuse depuis des mois car tout le monde avait bien compris que sous le bayrouisme affiché, il était un sous-marin de l’UMP !!!


  • Peachy Carnehan Peachy Carnehan 4 mai 2012 13:20

    Il était bien évident que Rakoto n’avait rien d’un centriste humaniste ou d’un gaulliste. Derrière sa diarrhée éditoriale faussement centriste se cachait en réalité un infect agent de l’UMP œuvrant à la promotion des idées nauséabondes et xénophobes du sarkozysme.

    A la différence de François Bayrou, qui a le sens de la République, il ne faisait aucun doute qu’entre l’honneur et l’infamie Rakoto choisirait l’infamie.


  • Robert GIL ROBERT GIL 4 mai 2012 09:03

    si tu est precaire, chomeur, travailleur, retraité
    si tu a des parents, des grands parents, des enfants,
    si tu n’est pas abruti par la tele et les medias
    si tu reflechis un tout petit peu...

    Tu ne peux que voter contre Sarko, le president des riches qui fait une politique pour les 3% de nantis, profiteurs, assistés, privilegié et rentiers qui nous agressent tout les jours depuis cinq ans...


    • totor totor 4 mai 2012 12:49

      ben oui !
      la gauche adore les pauvres !
      elle les dorlote ! elle le garde en condition !
      elle en crée de nouveaux !
      CE SONT SES ELECTEURS

      La droite aussi les aime !
      elle fait des réformes !
      prend des mesures !
      CELA PLAIT A SES ELECTEURS


    • jean 4 mai 2012 09:17

      Effectivement bien vu, voter c’est prévoir, j’ai donc prévu de m’affranchir de l’immense expérience du sortant pour ce prochain dimanche que j’attends chaque secondes depuis 5 ans.


      • alberto alberto 4 mai 2012 09:27

        Sylvain :

        Pas la peine de nous en pondre tant pour arriver à une conclusion inscrite dans tes gènes depuis toujours !

        Mais dis moi, t’aurais pas un peu de pognon planqué quelque-part dont Sarko promettrait de défiscaliser les revenus des intérêts ?

        Mais si tu n’en as pas, alors c’est que tu n’as rien compris, pour rester courtois...

        Bien à toi.


        • Taverne Taverne 4 mai 2012 09:30

          Lors du débat, j’ai trouvé Sarkozy plus convaincant que Hollande. Ce dernier était néanmoins dans une forme exceptionnelle. Sa mollesse s’étant temporairement estompée. Mais une fois élu , c’est Aubry, Fabius, Mélenchon et tant d’autres qui tiendront les rênes du pouvoir. Le candidat entrant, l’« impétrant », n’est qu’un personnage sans consistance. Une fois qu’il aura son costume de Mitterrand qu’il imite avec emphase et ridicule, il redeviendra lui-même, à savoir : un flan.

          Aucune mesure d’économie dans le programme de Hollande. Seulement des dépenses : demain la France est en faillite !

          Comme le disent ses camarades socialistes, Hollande est un homme incapable de prendre la moindre décision, c’est un trouillard et un indécis perpétuel. Au moindre sondage défavorable, il va se déballonner.


          • Yohan Yohan 4 mai 2012 09:41

            Certes, si Flamby a tenu le choc face à Sarko, il a, semble-t-il, pompé énormément dans ses réserves pour y faire face (il suffisait de voir son front cramoisi en sueur par instant), expliquant peut-être sa longue pause en coulisse à l’abri des caméras et son retour à son domicile plus rapide que prévu, alors qu’il devait se rendre dans un café festoyer avec ses militants.

            Or, de l’énergie, il va lui en falloir pour résister à tous ses « meilleurs ennemis » (Aubry, Méluche, Ségolène, DSK and so on.... smiley smiley

          • Michel DROUET Michel DROUET 4 mai 2012 11:37

            Oui, et ce sont les russes qui vont débarquer avec leurs chars qui vont diriger le pays : on a déjà entendu cela, Taverne


          • Taverne Taverne 4 mai 2012 11:43

            Il est toujours plus facile d’ironiser et de caricaturer que de regarder la terrible réalité en face.


          • mbdx33 mbdx33 4 mai 2012 12:17

            @yohan et Taverne

            Vous persistez à venir nous expliquer que Hollande a été moins bon que Sarkosy. Faut vraiment être borné pour croire une telle ânerie.

            Quand la plupart des commentateurs français et étrangers disent le contraire.

            Revisionnez le débat de 2007 et comparez la prestation de Sarkosy à l’époque. Il est très clair qu’il s’est fait mettre en boite par Hollande.

            Comme le dit le twweter : Sarkosy est le premier homme à s’être cassé les dents sur un Flamby.

            Et combien même, une élection ne se résume pas à des meetings, des plateaux télés ou un débat, ... C’est aussi et surtout pour le sortant, l’occasion pour le sortant de présenter un bilan et de proposer un nouveau programme.

            Or le nouveau programme de Sarkosy, c’est pasticher le FN, casser le code du travail, augmenter les impôts, et faire plus de rigueur pour les plus pauvres. Quels ont les devoirs qu’ils comptent imposer aux plus riches ? à part de vagues promesses qu’il a pas faites il y a cinq ans. Et je ne parle pas de son bilan qui est plus que mauvais.


          • Alex 4 mai 2012 17:14

            Bonjour,

            Taverne je ne vous connais absolument pas mais je vous ai lu souvent.

            Alors quoi ? Vous allez voter NS ou blanc ? Après tout ça ?

            La terrible réalité en face, c’est NS pour l’instant.

            Vous voulez prendre le risque de nous en remettre pour 5 ans, voire plus ?


          • Mania35 Mania35 4 mai 2012 18:59

            Bonjour,

            J’ai trouvé que F Hollande s’en sortait beaucoup mieux et a montré qu’il avait une stature présidentielle. Sarko, quant à lui, a du faire de très très gros efforts à certains moments pour ne pas exploser, il suffisait de voir ses tics incontrolables de la bouche et des épaules (je me suis alors posé la question : y-a-t’il un médecin sur le plateau ?), je ne pense pas que celà soit une qualité pour un chef de l’état.


          • subliminette subliminette 4 mai 2012 09:39

            C’est sûr, Sarko est aussi le plus honnête. Ni lui ni ses potes n’ont trempé dans aucune affaire, dans aucune magouille. Les valises de billets, c’était pas eux.

            Bien vu, Mascarille : il faut le canoniser de toute urgence ! Il serait pas mignon avec une auréole ?


            • Yohan Yohan 4 mai 2012 09:46

              Personne ne dit que Sarko est clean, mais à ma connaissance, le PS ne fait pas mieux en la matière. Or, il y a bien un danger à avoir un Etat PS devant nous, lorsqu’on voit les affaires du PS, passées sous silence par les médias 


            • Txotxock Txotxock 4 mai 2012 09:49

              l’approfondissement d’une démocratie adulte.

              Oui, oui, bien profond mais pas dans une démocratie adulte...


              • Yvance77 4 mai 2012 10:22

                Ce matin Sylvain doit avoir drôlement mal au cul... son chevalier servant votera pour Hollande au second... et Ô surprise pas un mot de cette misérable plume droitière... par pudeur sans doute.

                Bah t’en fais pas ça pique les yeux au début, ensuite tu pourras y prendre goût...

                Mais bon normalement le monsieur doit y être habitué lui qui vient de se faire mettre pendant 5 ans par Pipole 1er et il en redemande !!!


                • Michel DROUET Michel DROUET 4 mai 2012 11:24

                  Parler d’unité nationale et dire que l’on votera Sarkozy : beau numéro d’équilibriste !


                  • Peachy Carnehan Peachy Carnehan 4 mai 2012 13:25

                    Il ne croit pas un seul mot de ce qu’il écrit. Rakoto est juste là pour diffuser les tracts et les éléments de langage de l’UMP.

                    Ou alors il est complétement con, ce qui n’est pas à exclure.


                  • morice morice 4 mai 2012 13:46

                    Ou alors il est complétement con, ce qui n’est pas à exclure.-


                    Pour écrire « Pasqua, ange ou démon », il faut l’être je pense en effet.


                    À la fois père spirituel, compère et rival de Nicolas Sarkozy pendant une vingtaine d’années, Charles Pasqua doit rendre des comptes à la justice. Retour sur un des grognards du post-gaullisme.

                    mon avis :
                    Par morice (xxx.xxx.xxx.209) 9 novembre 2007 16:01

                    Je ne vois pas où est l’ange chez un mec qui a créé le Service d’Action Civique. Une partie laissée largement à la trappe dans cet article. Or c’est le fondement de la politique du personnage. On aurait aimé aussi le rôle du...pastis, car notre bonhomme a été chez Ricard pendant une bonne trentaine d’années... un Ricard atterri aujourd’hui... au Maroc, et trempé jusqu’au coup dans de sombres histoires...de drogue, nécessaire pour fournir de l’argent à des organisations douteuses. Tout ce la fait défaut, on a un vrai machiaviel depuis 50 ans, vous le résumez en nain de jardin bonasse.C’est largement insuffisant ! voila ce qu’il est, en réalité : http://www.lariposte.com/Le-RPF-et-... extraits : Pour ses “sales coups”, Pasqua et les chefs du SAC recrutent dans les prisons, notamment parmi les truands incarcérés pour des attaques à main armée. « n fascicule de formation interne du SAC, rédigé en 1964, et cité dans le livre d’un ancien membre du SAC, B comme Barbouzes, préconise “une offensive permanente, une action constante, suivie, intelligente” contre la CGT, visant à “l’éclatement de cette centrale syndicale”. Le document conclut : “Ce n’est pas la réduction de l’influence de la CGT que nous visons mais son élimination pure et simple.” »Le document comportait une liste, fournie par la DST, de noms et d’adresses de militants marseillais “à regrouper” dans le Stade de l’Huveaune et dans le Stade Vélodrome “sur ordre de Paris« Le SAC a finalement été dissout par une ordonnance du Conseil des Ministres, le 3 août 1982, à la suite de la “tuerie d’Auriol”, dans laquelle l’un des responsables de l’organisation, l’inspecteur Massié, sa femme, ses enfants et d’autres membres de sa famille ont été sauvagement massacrés par un commando du SAC. »

                    Et pas un seul mot la dessus ! affligeant ! un peu de sérieux, que diable !http://leruisseau.iguane.org/spip.p...




                  • Soi Même 4 mai 2012 13:56

                    @ Morice , est que c’est ta devise < Ou alors il est complètement con, ce qui n’est pas à exclure> ?


                  • sisyphe sisyphe 4 mai 2012 12:10

                    Sacré Rakoto : l’analyste borgne, de plus en plus dans le déni, la désinformation, le parti-pris...

                    Juste un exemple : (je cite) :

                    Ce n’est pas pour rien si dix-neuf économistes français apolitiques ont décidé de soutenir Nicolas Sarkozy dans une tribune au journal « Le Monde » du 2 mai 2012

                    Bah oui, mon brave Rakoto, mais vous auriez pu rajouter ceci :

                    Des économistes comme Piketty, Cohen, Aghion, signent une pétition en faveur de François Hollande
                    ... et là, ils sont plus d’une trentaine... smiley

                    Ce n’est « pas pour rien » sans doute , non, Monsieur Rakoto ?

                    Bah ; faut dire qu’après sa litanie « d’analyses » toutes plus foireuses les unes que les autres, il vient nous avouer qu’il votera Sarkozy ; un parfait repoussoir !

                    Sacré Rakoto ; avec des amis comme ça, le petit kondukator n’a même pas besoin d’ennemis..
                     smiley


                    • bernard29 bernard29 4 mai 2012 15:04

                      vous savez, il suffit de savoir que le Monsieur Économie de François Bayrou ,Monsieur Rochefort vient de déclarer au JDD ; 

                      « Je vote François Hollande. Le vote blanc n’a pas de poids. Et il est indécent de se dire centriste et de voter pour Nicolas Sarkozy », a-t-il déclaré au JDD.fr.


                    • latortue latortue 4 mai 2012 13:25

                      POUAH !!!!!!!!!!!!! pourquoi certaines personnes écrivent des articles pour justifier leur vote ,article inutile et creux ,expliquer que pourquoi je vote un tel ou un tel a deux jours des élections c’est inutile je pense que le débat n’a pas fait évoluer les votes alors votre article encore mais alors encore beaucoup moins !!!!!!!!!!!!!!!!!
                      copie refusée, recalé mon ami


                      • bernard29 bernard29 4 mai 2012 13:37

                        eh bien voilà. Sylvain a enfin avoué. Tant d’articles pour ce résultat triste ( d’ailleurs vous l’avouez , vous serez triste...). Je crois qu’il peut adhérer au nouveau centre ou alliance centriste avec Rama Yade et autres courageux Borloo...

                        Une chose est claire et c’est ce que vient aussi de comprendre Bayrou, ce n’est pas avec ces autres charlots du centre droit qu’il pouvait faire quelque chose. Car ils n’ont jamais aidé Bayrou dans son aventure, au contraire même ils n’ont eu de cesse de savonner la planche de Bayrou (Morin, Borloo, lagarde etc etc ..).

                        DEMOCRATIE Maintenant sur le coeur du dossier du MODEM ( démocratie), il me semble que vous avez eu 5 ans pour comprendre l’anti-démocratie de Sarkozy. ( à la suite du comité Balladur en 2008, Sarko a pondu un projet de république Irréprochable qui est une vraie escroquerie ). Il a d’ailleurs eu besoin de débaucher LANG pour le faire passer. Bayrou a aussi compris que l’on ne peut compter sur Sarko pour lutter contre le cumul des mandats et obtenir une dose de proportionnelle ( même si Sarko avait la tentation de l’envisager, l’UMP de toutes façons ne l’aurait jamais accepté.)

                        le mandat de Sarko est tellement mauvais que Bayrou a proposé une loi de moralisation de la République . Il aurait pu l’appeler « loi de Rénovation Démocratique ». NON, il a choisi MORALISATION DEMOCRATIQUE. C’est pas rien quand même !!!

                        Bayrou a été assez courageux pour en tirer les conséquences. Son courage, son indépendance et sa liberté de citoyen sont à saluer.


                        • morice morice 4 mai 2012 13:44

                          un peu tard pour nous faire un ultime credo sarkozyste...


                          c’est le chômage ici qui vous attend le 7 mai, Sylvain...

                          En soutenant ici aussi ouvertement Sarkozy, vous qui aviez encensé Jorg Haider, vous faites parfaitement le lien entre le sarkozysme et le néo-nazisme. Ces dernières semaines, elles se sont révélées évidentes, à entendre les sirènes du dénommé Buisson, le fossoyeur de la campagne de Sarko.

                          vous ne faites ici que de la basse propagande : « Les dernières expériences socialistes en France ont abouti à des catastrophes économiques » quand Jospin part, le déficit a été nettement rétréci et vous le SAVEZ.

                          pour ce qui est de « D’abord, rappelons que Nicolas Sarkozy a été bien plus entreprenant que ses prédécesseurs dansl’approfondissement d’une démocratie adulte », je vous laisse juger de ce qu’est la loi Hadopi, du Homeland Securitu à la Alliot Marie ou du saccage de la gare du nord et les infiltrations policières de manifs comme « approndissement de la démocratie »... à l Jorg Haider, c’est à dire menant au fascisme, invariablement.

                          « écrits par un mystérieux Caton, supposé de droite, qui n’était autre qu’André Bercoff » qui vous oubliez de le dire, a depuis versé islamophobe d’extrême droite....
                          mais votre PROPAGANDE incensée va plus loin encore en venant parler comme l’UMP : « C’est insolite car il a beau être le candidat de l’opposition, François Hollande est le candidat du système. Journaux, livres, émissions, sondages, la grande majorité des médias roulent pour François Hollande depuis juin 2011. »
                          Il faudrait peut-être vous posez la question de savoir plutôt si la presse, attachée à son indépendance, n’a pas plutôt eu assez des MENACES régulières du pouvoir sur ses textes : ici-même, j’ai eu des articles de sucrés : CEUX OU J’EVOQUAIS comme par hasard Sarkozy, sur le Figaro, ou son grand conseiller Buisson ou encore les liens très étranges entre Ouattara, choisi par Sarkozy et les marchands d’armes. Vous n’avez pas eu à subir ses AVANIES, aussi je vous prierai de la mettre en veilleuse sur le sujet d’une presse soi-disant contre Sarkozy ; son simple comportement ridicule y prêtait le flan, sans faire d’efforts.

                          Ici, vous êtes vous aussi venu la gueule enfarinée vous présenter comme grand démocrate, à encenser Charles Pasqua qui aura formé celui que vous adulez maintenant. Pour vous, c’était un ange et non pas un démon. Cela fait 5 ans qu’on a droit ici à votre prose de droite en forme de girouette : il y a fort peu encore vous encensiez Bayrou, passé depuis hier dans le camp des « démons » pour le sarkozysme. Cette propagande en forme de girouette a atteint aujourd’hui son paroxysme avec ce texte vindicatif et insultant, pour la gauche, avec des formules RIDICULES comme « Nicolas Sarkozy a montré un courage et un dynamisme dans la fonction présidentielle qui ont fait de lui un véritable manager de la maison France. »
                          il s’est montré comme VRP de montres à prix exhorbitant et comme utilisateur régulier de jets pour ses escapades privées, comme son « collaborateur » Fillo : vous appelez-ça être irréprochable ? On le saura après le 7 mai, son degré d« irréprochabilité » figurez vous, quand on étudiera de près les détournements de fonds pakistanais, libyens et du Qatar, ou Takkiendine à promis d’autres révélations.

                          alors votre appel du 4 mai, vous pouvez vous le... oui, là, et comptez bien que le lendemain du 6 je ferais tout ici pour vous le rappeler « Mais à bien y réfléchir, je préfère Nicolas Sarkozy à François Hollande car il s’agit d’élire un homme qui doit avoir l’expérience de la décision, de sa gravité, et l’énergie et la détermination pour réformer le pays. »

                          votre « gravité » ici, votre « détermination » et votre envie de « réforme » je vous les rappelerai chaque jour, car je pense qu’arriver sur le tard à ce niveau de propagande révèle toute votre duplicité ici : ; pendant 5 ans vous avez joué les grandes âmes, lorgnant sur le centre, et la veille d’un scrutin vous venez pousser celui qui a fait glisser cette campagne vers le fascisme, avec la stigmatisation des personnes ou de leur religion.

                          Je vais vous dire une chose, en conclusion, Mossieu le donneur de leçons Sylvain : votre mentor, qui n« a eu durant le débat que le mot »mensonge« aux lèvres, sans jamais prouver ce qu’il énonçait, en est un beau, de MENTEUR. Même pas sur la Libye. Sur l’Afghanistan : il a OSE, en effet, nous ressortir sa FABLE des petites filles à qui on avait coupé les mains car elles voulaient se mettre du vernis à ongles sur les doigts. Ce n’est pas la première fois qu’il nous la sortait celle-là.

                          Le problème, Sylvain ,c’est que cette affirmation est un HOAX qui date d’un bon bout de temps ,et que TOUS les historiens ont relevé comme étant effectivement une histoire inventée.

                          Sam Gardiner, un colonel de l’armée américaine, qui a enquêté sur la communication de guerre des campagnes en Afghanistan et en Irak, a démontré récemment que “l’histoire des ongles arrachés” avait été choisie par Alastair Campbell, le conseiller de Tony Blair, pour illustrer les violences faites aux femmes par les “étudiants en théologie” et diffusée massivement pour convaincre l’opinion publique et les gouvernements européens qui hésitaient à se joindre à la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis.
                          La même story fut diffusée à Washington et à Londres, en suivant des scénographies identiques, allant parfois jusqu’à utiliser les mêmes phrases. Dès novembre 2001, a révélé Sam Gardiner, “l’orchestration de la campagne en faveur des femmes afghanes témoignait de similitudes frappantes dans le timing et les scénarios utilisés à Londres et à Washington“. Le 17 novembre 2001, Laura Bush, la première dame des Etats-Unis, déclare : “Seuls les terroristes et les talibans menacent d’arracher les doigts qui ont les ongles vernis.” Et Cherie Blair, son homologue britannique, d’affirmer (à Londres le lendemain) : “En Afghanistan, si vous avez du vernis à ongles, vous pouvez avoir les ongles arrachés.”

                          L’histoire circule sur Internet depuis des années dans d’innombrables versions. Parfois la victime est une petite fille de 10 ans. Parfois c’est une femme. Le plus souvent, on rapporte que les talibans se “contentaient”, si l’on ose dire, d’arracher les ongles. Dans la version présidentielle, on a amputé la main.
                          Il est étrange qu’aucune enquête sérieuse ne soit venue questionner les modes de diffusion d’une telle rumeur. Une source semble en être un rapport d’Amnesty International datant de 1997 dont les conclusions étaient bien plus modestes que les commentaires qu’elle a inspirés. “Dans un cas au moins, écrivait l’organisation humanitaire, les châtiments infligés ont pris la forme d’une mutilation. En octobre 1996, des talibans auraient sectionné l’extrémité du pouce d’une femme dans le quartier de Khair Khana à Kaboul. Cette “punition” avait apparemment été infligée à cette femme car elle portait du vernis à ongles.”

                          partout, on a eu »aurait«  : jamais la MOINDRE PREUVE de cet événement n’a pu être montrée.

                          Quand on en arrive à gouverner à coups de RAGOTS, Sylvain, c’est qu’on n’est pas très fûté. La moindre des choses, pour un président, c’est de ne pas chercher à TROMPER ses électeurs : or cette histoire d’ongles, rabâchée par Sarkozy DEMONTRE qu’il ne vérifie en rien ses sources et est prêt à écouter n’importe quelle sirène pourvu que ce qu »elle porte marche dans le sens du vent, le sien.

                          Par ce seul exemple, Sarkozy nous démontre qu’il aura passé 5 ans à NOUS tromper, et à MENTIR.

                          Alors votre tentative ici pour le hisser sur un piédestal est VAINE. Les français se sont aperçus à la fois de son comportement, de ses mensonges à répétition et de sa... dangerosité à en appeler aux sirènes de l’extrême droite. Ce matin celui qu’il a nommé parce que ce dernier l’avait menacé de lui mettre son poing dans la figure (c’est Longuet, et l’épisode est CONNU) est venu dire à RFI « nous, au FN ».

                          Vous soutenez un clone de Jorg, Sylvain : comme quoi ce que j’avais dénoncé à l’époque de votre immonde papier sur Haider demeure toujours valable : vous vous présentez comme proche du centre et n’avez ici cessé de lorgner sur l’extrême droite qui vous SEDUIT TANT. Rejoignez-la donc, et cessez ici de tromper les lecteurs.


                          • chantecler chantecler 4 mai 2012 16:13

                            Bof un mec qui dépose sa bouse quotidienne et se tire ...
                            J’espère qu’au moins il en tire quelques sous .
                            Il y a du fric dans les caisses de l’ump .


                            • Alex 4 mai 2012 17:03

                              À l’auteur

                              En arriver là après tout ces discours pro Bayrou !

                              Avec de tels supports je comprends que ce pauvre Bayrou ait du mal à progresser. Vous allez vous aussi l’accuser (Bayrou) d’aller à la soupe ?

                              Vous n’êtes donc qu’une sorte d’infiltré. C’est pitoyable.

                              Le sarkozisme c’est vraiment la guignolerie puante des ratés, des cocus volontaires, des perfides et des collabos. Tout un programme pour ceux qui n’en ont pas eu assez.

                              Merci de vous être découvert.


                              • Alex 4 mai 2012 18:30

                                Correction : ...après tous ces discours pro Bayrou !

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