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Accueil du site > Tribune Libre > Concours infirmier, une belle anarque ?

Concours infirmier, une belle anarque ?

En plein dans la session des concours pour une rentrée en IFSI (Institut de formation en soins infirmiers) pour la rentrée de septembre 2007, le business qui tourne autour des concours est tout bonnement hallucinant. A ceci s’ajoutent des contraintes totalement farfelues, donnant un peu l’impression de se faire plumer plus qu’autre chose.

Mais tout d’abord, qu’est la formation infirmier ?

C’est une formation de trois ans, quasiment à temps plein, avec seulement six ou sept semaines de vacances par an, une dizaine de stage validant (ou pas) dans les différentes secteurs hospitaliers et, au bout des trois ans, un examen pour obtenir le diplôme d’IDE (Infirmier diplômé d’Etat). La formation a pour réputation d’être particulièrement difficile, le taux d’abandon ou d’élimination pendant les trois ans étant de plus de 50% dans certains IFSI. En parallèle on notera des détails amusants comme la non-reconnaissance du statut d’étudiant (donc pas de CROUS, et plus de difficulté pour accéder aux différentes bourses) et un diplôme reconnu pour deux ans de formation. Autant dire qu’il faut être clairement motivé pour ce lancer dans cette aventure. Rappelons enfin, qu’infirmier fait partie des trois secteurs prioritaires à l’emploi, et permet donc d’avoir le droit à un AFF (Allocation de fin de formation) des Assedic, et ceci, sans avoir à batailler, pour mon plus grand bonheur de chômeur.

Mais revenons à nos moutons. Depuis une vingtaine d’années, la sélection pour rentrer en IFSI se fait via un concours en deux étapes, chacune éliminatoire.

La première partie est un concours écrit, mêlant culture générale sur des thèmes sanitaires et sociaux par de l’expression écrite et des tests psychotechniques. Autant la culture générale ressemble, à mon avis, plus à de la roulette russe, comme peut l’être la partie philo au concours du baccalauréat, autant la partie psychotechnique frôle le n’importe quoi. Ce sont essentiellement des tests de logique et de mathématique, en temps limité (voire très limité), de niveau quasiment ingénieur pour certains. Les fameux masterminds, tant redoutés, sont à mon avis le summum. Ils demandent une logique parfaite, et à 30-40 secondes pour des masterminds à 4 ou 5 inconnues, cela frise l’illumination pour arriver à tout faire. Pour pouvoir passer à la partie suivante, il faut avoir une note supérieure à la note éliminatoire. La seconde partie du concours est un oral, lui aussi éliminatoire en dessous d’une certaine note. Avec une première partie de 10 minutes sur un thème sanitaire et social, et une seconde partie ressemblant à un entretien d’embauche où le jury, composé de corps enseignant et médical, juge de votre capacité à vous vendre. Je ne reviendrai pas sur les deux aspects du concours, quand il y a 1 200 inscrits pour 68 places (comme dans le cas de l’IFSI de la cCroix rouge), il faut bien trouver une méthode d’élimination. Mais la sélection primaire ne s’arrête pas là. Il y a une troisième élimination, car les futurs étudiants qui ont passé avec succès les deux premières étapes sont maintenant classés suivant une liste principale (les pris d’office) et une liste complémentaire (en attente que les pris d’office se désistent).

Passons à la partie vraiment arnaque du système : les méthodes d’inscriptions.

Il y a deux sessions par an, l’une au printemps (de mars en mai) et la seconde à l’automne (de septembre à novembre), donnant des rentrées, soit classique en septembre, soit moins classique en février. Une majorité de futurs étudiants comme moi, raisonnent sur le principe suivant : "Je suis à telle période de l’année, les prochains concours sont ceux de la période du printemps (ou de l’automne), comme je ne sais pas si je ne serai pas éliminé avant de pouvoir au moins arriver à une des deux listes, je vais passer un maximum de concours pour maximiser mes chances, plutôt que d’attendre la prochaine session (reportant alors de six mois) et recommencer tout à zéro". En conséquence de quoi, pour chaque session, sur la région visée, on cherche à passer le maximum de concours. Et c’est là que cela se complique, car il faut clairement avoir un budget conséquent. Eh oui, pour le concours, il est demandé des frais d’inscription (de 68 euros pour Fontainebleau à 99 euros pour la Croix rouge française), plusieurs lettres (celle pour l’envoi, une pour la/les réponses), différents documents (photocopie de la carte d’identité, d’un diplôme validant la fin des études secondaires et une ou plusieurs lettres manuscrites). Mais il faut aussi compter les frais annexes comme les frais de transports, ce qui donne environ 100 euros par concours, tout compris. Pour la session de la RP (Région parisienne), il y a grosso modo trois concours possibles. Comme les IFSI se regroupent pour faire passer le concours le même jour, pas de possibilité d’en faire plus de 3 ou 4 par régions. Mais si le concours est commun dans son contenu, seul l’AP fait un concours unique pour tous les IFSI AP. Pour tous les autres, c’est à chaque fois individuellement. Diminuant ainsi le nombre de concours passable par session et augmentant la probabilité de devoir revenir pour la session suivante, en remettant la main au porte-monnaie, les frais d’inscription n’étant pas remboursés. Pour ma part, j’ai pris les trois concours possibles, ce qui m’a déjà coûte la modique somme de 300 euros tout en sachant que si je suis élimine à l’écrit (et donc ne passe pas l’oral) ou à l’oral, j’aurai perdu 300 euros. Une partie conséquente allant dans les poches de l’IFSI et/ou finançant les oraux des autres. Prenons l’exemple de l’AP HP qui est le plus probant. Le nombre de candidat au concours est d’environ 8000. A 70 euros par personne, cela donne un budget de 56K€. Cela fait quand même une sacrée somme. Théoriquement, les 70 euros servent pour financer l’écrit et l’oral. Seulement statistiquement (enfin, statistique très personnel), environ 50% sont éliminés au premier tour. Sur les 56K€, 28K€ sont donc réservés pour l’oral (encore une fois, estimation très personnelle). Si 50% sont recalés à l’écrit, il y a 14K€ qui vont ... dans les poches de l’AP HP (ou de l’IFSI faisant le concours). Et encore, l’AP HP ne fait pas partie des plus chers. La CRF avec ses quasiment 100 euros (le choix de 99 euros doit être un effet marketing), n’a pas plus de coût de fonctionnement que l’AP HP. On peut estimer qu’ils ont plus de difficulté à réduire les coûts avec une quantité inférieure de postulant, mais faites le calcul avec 50% pour l’écrit et 50% pour l’oral. C’est très rentable. Pour faciliter les éliminations (ou la sélection, il y a un autre paramètre à prendre en compte, à la fois au niveau du concours, et au niveau des formulaires d’inscription. Et alors là, cela frise vraiment le ridicule. Autant les points enlevés (ce sont en fait des points perdus) à l’épreuve de culture général, si on fait 11 lignes au lieu de 10 quand c’est précisé, peuvent encore se comprendre. Par contre les contraintes pour remplir les formulaires d’inscriptions sont tout bonnement hallucinantes. Par exemple pour l’APHP, il y a deux formulaires "d’état civil". Sur un il est spécifié (en pas très gros) qu’il faut impérativement écrire en noir, et sur l’autre rien du tout, sinon le dossier est refusé. Je me demande d’ailleurs s’ils gardent le chèque dans ce cas-là. Mais le top reste encore une fois la CRF qui fait preuve d’imagination à demander une carte postale (oui, vous avez bien lu) à son adresse, uniquement pour confirmer la réception du dossier.

Pour conclure, je pourrais parler des préparations aux concours, qui permettent de s’en mettre un peu plus dans les poches sur le dos de l’étudiant ; ou encore de la facturation aux personnes en AFF, du coût effectif de formation. Soit la bagatelle de 7K€/an. Plus cher qu’une école d’ingénieur, mais sur cinq ans.

Et après ça, on manque d’infirmiers ...

Liens :

- L’excellent site de Stéphane Beltrane qui met à disposition gratuitement des exercices corrigés.


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21 réactions à cet article    


  • Prosper 10 avril 2007 16:29

    Petit probleme de formatage :/


    • cristià reig (---.---.137.111) 10 avril 2007 16:44

      Bravo ! pour ce bon article !. Hélas j’ajouterais d’autres manquements tels que : l’insuffisance d’heures de formation en psychiatrie , ou les nouveaux IDE sont paniqués devant l’inconnue de « la folie » en général ;de la conduite à tenier devant les psychotiques , les névrosés et les comportements attypiques en particulier ,tels les drogués , les stressés , les dépréssifs etc ...Deplus ,les infirmiers non libéraux (les fonctionnaires de la santé publique ou ceux travaillants dans des institutions privées vont avoir le nouveau « bébéfice » de la double peine , si faute professionnelle car vient de se créer le « CONSEIL DE L ORDRE INFIRMIER » cristià reig infirmier psy et DE dans un CCAS


      • Prosper 10 avril 2007 23:16

        Pour ce qui est des etudes, j’ai eu des echos, mais j’attends d’y etre pour avoir un avis concret.


      • Voltaire Voltaire 11 avril 2007 09:09

        C’est absolument effarant ! Il est en effet annormal qu’il n’y ait pas de statut étudiant reconnu pour cette formation. Et si l’on veut instituer un numerus clausus, il faut que l’examen soit national (avec des délégations régionales bien sûr).

        A ma connaisance, le député JL Prèel avait beaucoup bataillé pour la création d’un ordre des infirmiers. IL serait sans doute utile de le joindre pour réclamer une refonte du système d’étude et de concours, et veiller à ce qu’il interpelle les candidats.

        Bonne chance !


        • CROUS (---.---.80.86) 11 avril 2007 09:24

          Désolé, mais les étudiants inscrits dans un IFSI ont le statut d’étudiants. Ils sont agréés par la sécurité sociale étudiante et à ce titre bénéficient des prestations CROUS : logement, restauration, service social, emplois temporaires, activités culturelles. En ce qui concerne les bourses d’enseignement supérieur, le CROUS n’en est pas gestionnaire.Ce service est asusré par la Région auprès de laquelle il convient de déposer une demande.


          • Tristan Valmour 11 avril 2007 12:04

            Ce que dit Crous est absolument vrai. Ce sont les étudiants qui s’inscrivent dans une prépa infirmière hors contrat qui n’ont pas la carte d’étudiant. A ne pas confondre donc.

            Sur l’épreuve de culture générale. Comme toutes les compositions de culture G, c’est avant-tout un problème de méthodologie. On ne vous demande pas de tout savoir, mais de savoir analyser un énoncé et de savoir communiquer clairement (argumenation et maîtrise de la langue). Le contenu informatif est évidemment important, mais il ne saurait seul satisfaire un jury.


          • (---.---.247.32) 11 avril 2007 12:29

            Si ce que tu dis est vrai, en plus des approximations (taux de reussite de l’etape 1 du concours sorti du chapeau), l’auteur donnerait des informations fausses ... allez hop recalé :p

            Pour ce qui est des tests psychotechniques qui « frôle le n’importe quoi », il est a noté que dans ce genre de tests il faut avoir plus que la note eliminatoire et non 20/20.

            Pour venir d’une ecole d’ingenieur je dirais que ce genre de tests sont au contraire excellents pour faire le menage, car ils permettent de selectionner ceux qui ont un esprit logique et des capacités d’abstraction, et ceux sont bien c derniers qui exellent quelque soit les formations. On limite ainsi le taux d’echec qui est deja malgré tout de 50%.

            C’est vrai qu’on manque d’infirmiers en France, mais ca n’est pas une raison pour brader le diplome. Regarder le cas de la police : n’importe qui peut devenir flic (le concours porte tres mal son nom) du coup le meilleur cotoie le pire dans cette profession.


          • Prosper 11 avril 2007 18:56

            @crous : Effectivement, mea culpa, je me suis plante entre le status d’etudiant et le faite que le systeme boursier n’ai pas totallement gere par le CROUS. L’article ne portait pas la dessus.

            Concernant les tests, je dis effectivement qu’il faut bien faire une selection. Seulement le niveau de test n’a que peu de rapport avec le metier final (hormis le dosage ?) ainsi que les etudes. Plus precisement, concernant les tests psychotechniques, je ne comprends pas la notion de faire le menage. Le but n’ai pas de rentrer en ecole d’ingenieur bas de gamme, mais dans un IFSI. La notion meme de dire que ceux qui « un esprit logique et des capacités d’abstraction » s’en sortiront mieux n’importe ou, me parait assez hors de propos. Enfin, dans le cas de la CRF, avec 1200 inscrits pour 70 places, le but n’ai pas d’avoir au dessus de la note eliminatoire, mais d’etre dans les premiers.


          • prosper1 (---.---.43.88) 14 avril 2007 01:36

            @crous : Effectivement, mea culpa, je me suis plante entre le status d’etudiant et le faite que le systeme boursier n’ai pas totallement gere par le CROUS. L’article ne portait pas la dessus.

            Concernant les tests, je dis effectivement qu’il faut bien faire une selection. Seulement le niveau de test n’a que peu de rapport avec le metier final (hormis le dosage ?) ainsi que les etudes. Plus precisement, concernant les tests psychotechniques, je ne comprends pas la notion de faire le menage. Le but n’ai pas de rentrer en ecole d’ingenieur bas de gamme, mais dans un IFSI. La notion meme de dire que ceux qui « un esprit logique et des capacités d’abstraction » s’en sortiront mieux n’importe ou, me parait assez hors de propos. Enfin, dans le cas de la CRF, avec 1200 inscrits pour 70 places, le but n’ai pas d’avoir au dessus de la note eliminatoire, mais d’etre dans les premiers.


          • prosper1 14 avril 2007 01:38

            @crous : Effectivement, mea culpa, je me suis plante entre le status d’etudiant et le faite que le systeme boursier n’ai pas totallement gere par le CROUS. L’article ne portait pas la dessus.

            Concernant les tests, je dis effectivement qu’il faut bien faire une selection. Seulement le niveau de test n’a que peu de rapport avec le metier final (hormis le dosage ?) ainsi que les etudes. Plus precisement, concernant les tests psychotechniques, je ne comprends pas la notion de faire le menage. Le but n’ai pas de rentrer en ecole d’ingenieur bas de gamme, mais dans un IFSI. La notion meme de dire que ceux qui « un esprit logique et des capacités d’abstraction » s’en sortiront mieux n’importe ou, me parait assez hors de propos. Enfin, dans le cas de la CRF, avec 1200 inscrits pour 70 places, le but n’ai pas d’avoir au dessus de la note eliminatoire, mais d’etre dans les premiers.


          • Thalia 16 mai 2007 17:29

            Tout d’abord je tiens à féliciter Prosper pour son article, c’est EXCELLENT !!! Tu as parfaitement résumé la situation ! C’est digne des GG de RMC ! de nombreuses personnes pensent la même chose mais n’ose pas le dire. Je suis en reconversion professionelle, j’ai plus de 30 ans, 2 enfants et cela fait 2 ans que je tente les concours IDE en ayant fait une prépa à 1500 euros pour 6 mois et en ayant bossé serieusement jusqu’au bout avec les sacrifices que cela implique financiers et autres + des stages parfaitement notés avec les encouragements des cadres infirmiers !Je tiens à dire que parfois on peut être recalée à un concours pour seulement 0,20 points ! smiley Il est anormal que les stages ne soient pas pris en compte dans l’admission aux études ! Le concours n’est pas en adéquation avec la formation, les hôpitaux ont besoin de SOIGNANTS responsables et en empathies avec les patients et non de pro des masterminds et des baignoires qui se vident et se remplissent !! Trop de jeunes n’ont pas une idée concrète de ce métier, ni de la formation, c’est bien pour cela qu’il y a autant d’abandons !


          • Thalia 17 mai 2007 08:39

            Tout d’abord je tiens à féliciter Prosper pour son article, c’est EXCELLENT !!! Tu as parfaitement résumé la situation ! C’est digne des GG de RMC ! de nombreuse personnes pensent la même chose mais n’osent pas le dire. Je suis en reconversion professionelle, j’ai plus de 30 ans, 2 enfants et cela fait 2 ans que je tente les concours IDE en ayant fait une prépa à 1500 euros pour 6 mois et en ayant bossé serieusement jusqu’au bout avec les sacrifices que cela implique financiers et autres + des stages parfaitement notés avec les encouragements des cadres infirmiers !Je tiens à dire que parfois on peut être recalée à un concours pour seulement 0,20 points ! Il est anormal que les stages ne soient pas pris en compte dans l’admission aux études ! Le concours n’est pas en adéquation avec la formation, les hôpitaux ont besoin de SOIGNANTS responsables et en empathie avec les patients et non de pro des masterminds et des baignoires qui se vident et se remplissent !! Trop de jeunes n’ont pas une idée concrète de ce métier, ni de la formation, c’est bien pour cela qu’il y a autant d’abandons ! Merci pour et Bravo


          • Thalia 12 septembre 2007 08:59

            Recoucou !

            Bon j’ai réussi ! après tant de perséverance, je commence bientôt l’école d’infirmière à la Croix Rouge. Mais j’espère sincèrement que les méthodes de concours vont évoluer un jour, qu’on arrête de dire qu’il n’y pas assez de jeunes qui se présentent aux concours IDE ! c’est faux ! C’est la méthode de selection qui est à améliorer ainsi que le numerus clausus ! Thalia.


          • Internaute (---.---.242.233) 11 avril 2007 15:31

            J’ai toujours été étonné par la difficulté des études d’infirmerie alors qu’au bout du compte ils n’ont aucune responsabilité. Le choix du médicament et la dose sont fixés par le médecin traitant et si jamais l’infirmier prend la moindre initiative il se retrouvera tôt ou tard devant les tribunaux, dénoncé par une ONG quelconque et jeté en pâture à la vindicte populaire par les journalistes. Qui prendrait un tel risque ? Il me semble que pour réaliser 95% des soins d’infirmerie il n’est nullement besoin de faire 4 ans d’études supérieures. La pénurie d’infirmiers est créée de tout pièces.


            • Casimir 12 avril 2007 00:00

              Manifestement tu ne connais absolument pas le métier d’infirmier ou d’infirmières. Si tu crois qu’ils se bornent juste à exécuter stupidement les prescriptions, tu te trompes. D’ailleurs heureusement que non. Tous les internes remercient dans leurs études les infirmiers et infirmières qui - critiquent - de manière objective les prescriptions des médecins, qui parfois suggèrent des thérapeutiques, qui font remarquer des oublis de prescription, ou d’arrêt de médicaments ! Et je ne parle pas de la partie technique, de la relation infirmier - malade...


            • ju (---.---.119.233) 13 avril 2007 19:31

              Ca se voit que tu n’est pas etudiant en ifsi par en debut d’année on nous apprend les role propre de l’ide et les role sur prescription et dire que les ide n’ont pas de responsabilité est complètement aberrant !!!bien sur le mecedin fixe les medicaments et posologie mais c l’ide qui est reponsable de l’administartion des traitements et c lui qui est mis en cause et les 3 ans 1/2 sont necessaire a ette pratique. ce renseigner avant de dire des choses stupides !!!


            • Droopy (---.---.199.139) 13 avril 2007 15:16

              Effarant. Mais jusqu’où notre pays ira dans la débilité de la formation de notre jeunesse ? Dire qu’il y a peu, on « importait » des infirmières espagnoles qui ne parlaient pas un mot de français pour compenser le manque de personnel en France. Dire qu’on entend encore régulièrement des plaintes sur le manque d’effectif.

              Et c’est la même chose pour les médecins en ce moment. Le numerus clausus est toujours le même alors qu’on s’attend à un pénurie bientôt.

              Et on continue les concours difficiles, les sélections idiotes et insensées sur des thèmes qui n’ont rien à voir avec le métier futur.

              Mais je rève ou notre pays est en train de tourner à la débilocratie ?

              Ce qui me fait peur dans tout celà, c’est qu’à force de désillusion, de difficultés, d’obstacles en tout genre depuis la naissance (problèmes de garde d’enfants) jusqu’à la vieillesse (combien de personnes agées finissant leurs jours sans gros moyen entre 4 murs des immeubles-clapiers modernes) en passant par la jeunesse (bourrage de crane à l’école et surcompétition), et bien on va finir par les avoir les extrèmes.

              Et ça ne va rien donner de bon car comme d’habitude, les élites sauront se protéger quand ils verront se développer la violence. Et ils réapparaitront après (sauf ceux à qui on coupera la tête à la mode 1789).


              • Polymathe 14 avril 2007 21:44

                Je crois que les raisons que vous associez aux frais d’inscription ne sont pas les bonnes. C’est la loi de l’offre et de la demande, tout simplement, que ces instituts utilisent. L’idée est que les candidats « non-sérieux » s’auto-censurent, parce qu’ils gaspilleraient leur argent, alors que les candidats réellement motivés font un investissement. On réduit ainsi le nombre de candidats d’une manière plus « juste » que si on rajoutait encore des épreuves bidon. La pratique a ses inconvénients, mais avouez qu’elle présente aussi un certain intérêt. A la lecture de votre article, je crois comprendre que l’école de la CRF est plus prestigieuse et peut donc se permettre de fixer des frais de concours plus élevés, me trompé-je ?


                • Prosper 15 avril 2007 18:50

                  En faite, concretement ce qu’il manque c’est un concours commun comme il y en a deja pour les ecoles d’ingenieurs, permettant de reduire les couts, à la fois pour les ecoles, et pour les futurs etudiants. L’aspect monetaire n’auto censure que les plus pauvres qui ne peuvent pas mettre un budget de 300-400e pour maximiser la probabilite de rentrer dans une ecole.

                  Concernant la CRF, je n’ai pas l’impression d’avoir donné cette impression. Elle sort du lot par son cout plus eleves par année d’etudes.


                • barkett 30 mars 2008 12:42

                  Bonjour, PROSPER : le simple d’esprit

                  Voilà un résumé plus que simpliste de la situation, certainement écrit par une personne qui ne réussi pas à entrer en formation conduisant au Diplôme d’Etat Infirmier. Si tu n’arrives pas à entrer en formation je pense que ce n’est pas la peine de t’en prendre aux IFSI....

                  la reconnaissance du DEI à un Bac+2, tout comme les quotas sont fixés par les tutelles : Région, DDASS et DRASS.

                  2ème point : les concours : d’un point de vu extérieur je pense que vous ne réalisez pas toute la logistique que demande l’organisation d’un tel concours avec tant de candidats :location d’amphi, paiment des surveillants, des correcteurs, de la papeterie, du temps passé par le personnel administratif.

                  quant aux documents demandés : il s’agit tout simplement de limiter voire d’empecher toute sorte de fraude lors du concours.

                  Alors un conseil avant d’emettre de tels propos : essayez de voir plus loin que le bout de votre nez. A mon avis si votre pensée ne va pas plus loin... vous n’êtes pas fait pour des études paramédicales où après l’obtention de votre diplôme vous devrez prendre en charge des malades... Si je tombe malade je n’espère qu’une chose ne pas être soignée par des gens comme vous !!!

                   


                  • Prosper 13 avril 2008 22:20

                    Je n’aurais pas cru à une remontée de cet article un an plus tard, j’ai du mal à comprendre ce type de réponse, mais je vais quand meme y repondre.

                    « Voilà un résumé plus que simpliste de la situation, certainement écrit par une personne qui ne réussi pas à entrer en formation conduisant au Diplôme d’Etat Infirmier. Si tu n’arrives pas à entrer en formation je pense que ce n’est pas la peine de t’en prendre aux IFSI.... »

                    Cet article est évidement une version simplifiée de la réalité. Croire qu’il désigne en détail les processus de gestion d’un concours serait totallement illusoire, le but de cet article est/etait de donner un avis critique, de ma position de personne passant le concours, et ayant un peu l’impression (et pas que) d’être une vache à lait. La question de savoir si je suis dans un IFSI ou non est secondaire, surtout que à l’epoque de l’ecriture de l’article, je n’avais pas recu les resultats de l’ecrit (ou les oraux, et oui, j’ai passé des oraux) de tous les concours. Donc me désigner comme une personne n’arrivant pas à rentrer dans un IFSI est assez bizarre.

                    « la reconnaissance du DEI à un Bac+2, tout comme les quotas sont fixés par les tutelles : Région, DDASS et DRASS. »

                    Je ne vois pas le rapport, avez vous lu l’article ? Qui plus est, la demande de reconnaisance BAC +3 (c’est déjà bac +2) n’a aucun rapport avec la region, ou la D(D/R)ASS.

                    « 2ème point : les concours : d’un point de vu extérieur je pense que vous ne réalisez pas toute la logistique que demande l’organisation d’un tel concours avec tant de candidats:location d’amphi, paiment des surveillants, des correcteurs, de la papeterie, du temps passé par le personnel administratif. »

                    Ayant fait de l’evenementiel, connaissant deja les differentes salles ou j’ai passé les concours (sauf celle de villejuif, pour la CRF), j’ai une « vague » idée de comment cela se passe. Cela ne change rien à la problématique que j’ai evoque, et j’ai encore une fois l’impression que vous n’avez pas lu l’article. Expliquez moi quel rapport entre la logistique, et le faite de payer l’oral, même si on n’y va pas ?

                    « Si je tombe malade je n’espère qu’une chose ne pas être soignée par des gens comme vous !! »

                    Grosso modo, vous jugez de mes compétences de soignant sur un article portant sur l’aspect financier d’un concours. Comment dire ...

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Prosper


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