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Accueil du site > Tribune Libre > CPE, le silence prudent des patrons...

CPE, le silence prudent des patrons...

L’annonce par le Premier ministre des dispositions nouvelles destinées à favoriser l’emploi des jeunes a surpris tout le monde. A commencer par les patrons. Plutôt favorable au CNE, ce n’est un secret pour personne que le MEDEF aurait préféré une extension de ses modalités à l’ensemble des entreprises, plutôt qu’un nouveau contrat de travail, dont l’inconvénient principal est de stigmatiser l’emploi des jeunes.

Depuis, silence gêné. Il est vrai que compte tenu de l’agitation actuelle, une intervention trop appuyée du MEDEF n’aurait pas pour conséquence de calmer le jeu. D’autant que la machinerie syndicalo-politique a retrouvé ses réflexes unitaires devant l’aubaine, et envoie les troupes fraîches des lycées et universités renforcer les rangs des conservateurs habituels et appointés de nos archaïsmes. Il est d’ailleurs assez cocasse de voir, nombreux parmi les manifestants et les donneurs d’ordres, des fonctionnaires et autres bénéficiaires du salaire à vie, qui bien entendu ne risquent pas d’être jamais confrontés à la nécessaire flexibilité contractuelle que requiert l’évolution du marché du travail.

Plusieurs points méritent cependant d’être soulignés. Le premier est assez patent. L’ UNEF, ce satellite du PS, n’a pas réussi à entraîner dans le mouvement une majorité très nette des étudiants, ce qui pose d’ailleurs, s’il en était besoin, la question de la représentativité réelle de cette association politique trop vite considérée comme un syndicat. Ce qu’elle n’est pas. Nombreux sont eux en effet qui sans adhérer de manière enthousiaste au CNE, en ont raisonnablement mesuré les avantages et les inconvénients. Ils en attendront les résultats, dont il est évident que s’ils ne sont pas au rendez-vous, ils entraîneront de facto la remise en question de ces mesures. Et d’abord par les entreprises.

Le deuxième concerne l’application du CNE aux non-diplômés qui, bien entendu, sont dans une position encore moins favorable que les premiers face à leur premier emploi. La crise des banlieues serait-elle déjà à ce point derrière nous, pour que les conditions d’accès au travail des jeunes défavorisés ne soient pas mieux défendues ? Y compris avec toutes les maladresses dont notre représentation nationale peut être capable dans la précipitation de décisions nocturnes et mal réfléchies, comme le CV anonyme.

Le troisième concerne le jeu politique auquel on assiste avec effarement aujourd’hui. Le soutien ironique de Sarkozy à de Villepin, la bien inutile alerte au feu de M. de Charette, la dernière subvention façon emploi-jeunes revival de Martine Aubry . Et comble de la démagogie, la décision parfaitement inapplicable de Madame Royal qui déclare tout net supprimer toute aide aux entreprises qui mettraient en place des dispositions ayant force de loi. On se pince.

Quoi qu’il en soit, la remise à plat du Code du travail, dont la complexité inextricable est pour les PME un véritable cauchemar, est une absolue nécessité. Tout le monde était plus ou moins d’ accord sur ce socle de départ, sauf bien entendu ceux qu’il convient de définir désormais comme des conservateurs. Notre Premier ministre a voulu agir vite et bâtir, sur ce consensus minimal, un premier étage de mesures dont l’efficacité aurait pu être au moins vérifiée. Un échec et un retrait de cette première tentative aurait des conséquences désastreuses. Elle repousserait en effet pour très longtemps toute nouvelle tentative de modification de règles du jeu définitivement obsolètes.

C’est à ce titre que les chefs d’entreprise, ou tout au moins ceux qui n’ont pas encore complètement perdu l’espoir de faire progresser les mentalités dans ce pays, doivent afficher haut et clair leur soutien au principe même de ce projet. Même s’il doit être aussi clairement indiqué que s’il ne produit pas les résultats escomptés, le même pragmatisme que celui qui a été utilisé pour sa mise en oeuvre rapide devra l’être pour son amendement. C’est à ce prix et avec du bon sens, de la créativité et des risques aussi, que nous pourrons peut-être progresser s’il n’est pas trop tard. Tous ingrédients que les chefs d’entreprises utilisent au jour le jour, mais que, bien entendu, on ne trouve pas dans les réserves des tenants de la guerre de tranchées.


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91 réactions à cet article    


  • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 10 mars 2006 14:25

    Un contrat par lequel l’un des contractant (l’employeur) a le droit de mettre fin au contrat sans justification (donc arbitrairement), ni contrepartie, par simple lettre recommandée, est un monstre logique : il transforme l’employé en pur objet de droit et fait du contrat un contrat de l’employeur avec lui-même ; c’est à dire le transforme en pur contrat moral et en un « non contrat » social, car juridiquement sans effet. Mais, et c’est là un paradoxe et une hypocrisie, l’employé licencié pourrait, nous dit-on, malgré tout, faire reconnaître son licenciement comme abusif devant les Prud’hommes.. Hypocrisie car je vois mal un nouvel embauché s’engager dans une procédure qui risquerait de le condamner au chômage de longue durée...

    Il est très important de faire échec à une telle nouveauté du droit contractuel qui contredit un des principes , voire le principe fondamental du droit libéral. Et réclamer comme vous semblez le faire une extension de cette innovation à tout CDI, ce qui va probablement coûter très cher à l’UMP, du moins je l’espère, c’est désirer tout simplement en finir avec tout droit du travail.

    Je précise que je nous sommes, mon épouse et moi, aussi employeurs en Allemagne (on peut être philosophe et homme d’action) ...Nous ne pensons pas que la confiance dans les relations avec nos employés puissent être favorisés dans un tel cadre pseudo-contractuel, en forme de déni de droit. Et donc leur motivation au travail et leur investissement dans l’ entreprise.

    Décidémment la France n’est pas l’Allemagne, ni le Suède, ni le Danemark etc..

    Le CPE et le droit

    Le rasoir philosophique


    • Roues Libres Claude DP 10 mars 2006 15:00

      - L’extension de l’âge de la retraite de 65 à 67 ans. Accord

      - La pression économique renforcée sur les chômeurs pour trouver un travail rapidement ; des allocations réduites et la quasi-obligation pour les chômeurs d’assurer un travail payé 1 € l’heure. Accord

      Extrait de votre excellent papier « L’Allemagne : une Démocratie sans politique »

      Je comprends, Cher Monsieur Reboul que vous préfériez être employeur en Allemagne. Moins que vous soyiez aussi sévère avec une expérience française tout de même plus « sociale » Mais vous avez raison, l’ Allemagne n’est pas la France et vice-versa


    • Perlin (---.---.202.216) 11 mars 2006 07:54

      Tiens, tiens, Sylvain, il m’avait échappé que vous étiez employeur en Allemagne.

      Je trouve cela gênant, car votre posture de défenseur inflexible du droit du travail français ne vous coûte rien, au fond.

      La France se paupérise, rétrograde, perd de sa vitalité, mais vous, vous restez arc-bouté sur le maintien d’un code tentaculaire, une véritable boîte de Pendore pour un employeur (français)...

      Le premier devoir d’un philosophe (le seul peut-être) est de rechercher en toute circonstance l’action qui sert l’humanité, c’est le devoir moral. Il doit le faire avec la plus grande rigueur et la plus grande loyauté, mais je ne vous apprends rien.

      Je pense qu’entre votre attitude intransigeante et la destruction totale du Code du Travail, il y a une mesure propre à servir le plus grand nombre de nos concitoyens.

      La situation n’est pas bonne depuis plus d’une génération. La précarité s’est installée. Tout ce qu’on reproche au CPE existe déjà mais en pire car ce n’est même pas encadré. Avons-nous le droit de ne rien faire pour en sortir ?

      Faut-il continuer à nous bercer d’illusions en pensant qu’une élection ou un référendum vont améliorer notre ordinaire ?

      Peut-on croire que la surenchère est toujours possible ?

      Je n’ai malheureusement pas les réponses à ces questions, mais j’ai la conviction que ce sont de bonnes questions.


    • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 12 mars 2006 14:00

      Franchement qui ne veut pas comprendre s’obstine à faire un contresens proprement insensé sur mon texte , non seulement en ce qui concerne les arguments mais aussi la nature de ma position : je ne suis pas seulement un intellectuel en chambre, comme vous semblez le croire, sans du reste que le fait d’être aussi un intellectuel puisse nuire à la force rationnelle de ma position , mais aussi partie prenante de la responsabilité d’une entreprise familiale de 80 personnes et je sais comme vous que l’on ne peut certifier un emploi à vie ; mais je sais aussi, et j’espère comme vous, que notre « responsabilité » (répondre de) nous fait obligation de traiter nos employés dignement et donc de justifier et d’accompagner tout licenciement. Vous semblez ne voir aucune différence entre le fait de licencier quelqu’un, ce qui peut être une nécessité économique, et celui de le mépriser au point de ne même pas vous entretenir avec lui de son licenciement, de ses motifs et conséquences. Dans quel monde civilisé croyez-vous vivre ?

      Déjà Hobbes tentait justifier un pseudo-contrat constitutif de la relation entre le maître et l’esclave en affirmant que, dès lors que la maître décidait de laisser l’esclave en vie, alors qu’il avait le pouvoir de la tuer, celui-ci devait lui laisser en échange son droit « naturel » à la liberté. Mais Hobbes vivait au XVIIème siècle.

      Plus grave de votre point de vue : le CPE compromet politiquement pour longtemps toute réforme en profondeur du code du travail pourtant bien nécessaire en rendant illégitime et angoissante le nation même de réforme dans le sens d’une plus grande « flexstabilité » qui est, et là nous sommes d’accord, tout à fait nécessaire.

      Le CPE est donc une faute politique extrèmement grave, dont je me demande encore comment notre premier ministre que j’estime par ailleurs a pu être conduit à la faire ! N’importe quel spécialiste en communication, sinon son ministre de l’emploi et des affaires sociales, aurait pu lui dire que cette absence de justification ruinerait a priori tous ses efforts de justification. Précipitation ?...

      Le rasoir philosophique


    • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 12 mars 2006 18:15

      Vous oubliez un détail qui change tout : la cogestion, en Allemagne, imprégne toute la vie des entreprises et pas seulement dans les grandes et l’apprentissage sur trois ans garantis (rétribué) est digne de ce nom !


    • (---.---.38.140) 13 mars 2006 09:23

      on va pouvoir parler de la vitalité de la consommation avec des gens employés en CPE ou CNE...


    • (---.---.43.89) 10 mars 2006 14:31

      CPE : Stravinsky trompete du Printemps


      • (---.---.180.50) 10 mars 2006 14:52

        « Quoi qu’il en soit, la remise à plat du Code du travail, dont la complexité inextricable est pour les PME un véritable cauchemar, est une absolue nécessité. Tout le monde était plus ou moins d’ accord sur ce socle de départ, sauf bien entendu ceux qu’il convient de définir désormais comme des conservateurs. »

        Un véritable cauchemar ? Allons ! Un peu de décence ! Etre contre la remise à plat du Code du travail c’est être conservateur ! Vulgate libérale sans fondement. Et puis remise à plat c’est très vague. Vous voulez quoi ? Réécrire tous les articles ou tous les supprimer ?

        Article d’un parti pris affligeant.


        • Roues Libres Claude DP 10 mars 2006 15:05

          Comme vous l’avez sans doute remarqué il s’agit d’une Tribune libre et je me présente comme un patron et pas comme un représentant syndical Cet extrait néanmoins du Monde (journal de droite comme on le sait) La réécriture du code du travail entre dans sa phase concrète et inquiète les syndicats

          Article publié le 30 Novembre 2005 Par Rémi Barroux Source : LE MONDE Taille de l’article : 366 mots

          Extrait : « SIMPLIFIER », « rendre plus lisible » le code du travail : telle est la mission que legouvernement a confiée au directeur des relations du travail (DRT), Jean-Denis Combrexelle, en février. La tâche est gigantesque car le code n’a pas été réécrit depuis 1973, et sa complexité n’a d’égal que son volume - quelque 2 600 pages -, en comptant les nombreuses annexes et réglementations qui participent du droit du travail. L’entreprise était surtout délicate pour M. Combrexelle, tiraillé entre un patronat qui voit dans cette somme un obstacle à la création d’emploi, en raison de sa complexité et de son caractère « trop contraignant », et des syndicats qui estiment le droit du travail menacé.


        • Perlin (---.---.202.216) 11 mars 2006 07:02

          Et votre réaction ? N’est-elle pas d’un parti pris affligeant ?

          Oui quand on veut conserver quelque chose, on est conservateur. Et j’ajoute même qu’on doit pouvoir dire cela dans toute les langues du monde, que cela vous plaise ou non


        • sun7_2 (---.---.124.107) 10 mars 2006 15:22

          - je suis fonctionnaire et j’ai participé aux manifs de février et mars contre le CNE/CPE. Cela peut vous sembler « cocasse » car je bénéficie soit-disant d’un « salaire à vie » (ce qui est faux, soit dit en passant)...Cocasse, cela ne l’est pas : je pense surtout aux enfants autour de moi. Pas envie qu’ils se retrouvent à devoir courir après des petits travails précaires dans tout le pays pendant des années après la fin de leurs études, au détriment de toute vie personnelle. A moins que vous ne souhaitiez le retour de l’esclavagisme ? Ce serait plus simple, je vous l’accorde.

          - La nécessaire évolution du Code du Travail, personne ne la discute. Mais pourquoi doit-il nécessairement évoluer vers une flexibilité à tout crin ? N’y-a-t’il donc pas d’autres modèles, selon vous ? Eh bien ! Donnez l’exemple : mettez-vous sous le joug d’un CNE/CPE pendant deux ou trois ans, et on en reparle...Vous mélangez la notion de progrès et d’évolution (nécessaires) avec la transformation des jeunes salariés en main d’oeuvre corvéable à merci. Quel banquier va prêter de l’argent pour acheter une voiture, un appart, de l’électro-ménager...etc. à un jeune couple qui démarre dans la vie dans de pareilles conditions ? Vous, sans doute ? Le seul bénéficiaire d’un CNE/CPE, c’est l’entreprise, au détriment de tout le reste, y compris de l’activité économique liée aux 20-30 ans. Il est facile de montrer que le CPE/CNE provoque un ralentissement économique, et non pas de l’embauche génératrice d’activité et de PIB.

          - Vous appelez les mentalités de ce pays à évoluer. Certes, mais vers où ? Vers quoi ? Que proposez-vous ?

          - Enfin, ce n’est pas un nouveau contrat de travail, quelle que soit la forme qu’il prend, qui crée de l’emploi. Des emplois, il y en a ou il n’y en a pas. Le cadre juridique dans lequel ils existent (et malheureusement, disparaissent souvent) n’a pas d’influence sur la création d’emplois. Tous les modèles économiques calculés autour du CNE/CPE aboutissent à la création de 70 000 emplois à terme ! Est-ce cela que vous qualifiez de « nécessaire évolution de notre Code du Travail » ?


          • Perlin (---.---.202.216) 11 mars 2006 07:27

            @sun7

            Ne croyez surtout pas que le cadre réglementaire n’a pas d’incidence sur l’emploi, car sinon comment expliqueriez-vous l’existence actuelle des intérimaires et des CDD, qui coûtent pourtant 10% plus cher à l’employeur (sans parler du temps de formation ou d’intégration au poste) ?

            Quant à financer les jeunes durant leurs 2 premières années, il faut demander aux parents de mettre un peu la main à la poche. Une voiture d’occasion, un frigo et une télé ce n’est tout de même pas le bout du monde, quant à l’appartement ou la maison, ils peuvent bien patienter jusqu’à la trentaine.

            On est prompt à jeter l’opprobe sur les affreux patrons capitalistes, mais quelle est la tranche d’âge la plus riche aujourd’hui ? Elle appartient à qui cette épargne de plus d’un milliard d’euros qui reste désespérement bloquée dans les banques françaises ? Ils vont à qui les dividendes versés aux fonds de pension (oui je sais, les Français n’en ont pas voulu, ce sont les anglais et les américains qui en profitent) ?

            Mais il me semble juste de rappeler que la solidarité ça commence par la famille.


          • Roues Libres Claude DP 11 mars 2006 12:26

            Dans ce pays, seuls les fonctionnaires ont le temps et la sécurité que leur confère leur statut pour participer à des manifestations qui ne les concernent pas. Je suis persuadé que vous recommanderez à vos enfants de devenir fonctionnaires à leur tour en leur décrivant comme vous le faites, l’horreur de l’esclavagisme dans l’entreprise privée. Je ne vous ferai pas l’affront de vous rappeler que le fonctionnaire que vous êtes et dont je ne conteste pas l’utilité sociale pour une partie d’entre eux au moins, tire son revenu des impôts perçus pour l’essentiel sur l’activité économique des entreprises. A supposer que votre vision manichéenne soit exacte et que l’entreprise « soit bénéficiaire de tout », réjouissez-vous, vous serez le premier servi. Nous vous faisons confiance pour réclamer votre pitance en rangs serrés. Vous êtes et je ne vous le reproche pas, puisque vous avez fait ce choix, protégé par votre statut. Ce statut s’impose à tout le reste y compris à l’intérêt que vous portez à votre travail. Sécurité de l’emploi, avantages conquis pied à pied et maintenus coûte que coûte quelle que soit l’évolution de notre société. Contre vents et marées y compris quand le bateau sombre. Vous avez trouvé les coupables idéaux. Ces patrons égoïstes et méprisables. Vous avez vos certitudes bien ancrées dans votre bunker, sur cette ligne Maginot ou nous autres Français attendons banderoles au vent, pour résister à la globalisation. C’est sûr nous gagnerons car nous sommes les meilleurs.


          • sun7_2 (---.---.124.107) 13 mars 2006 07:54

            Vos commentaires frôlent l’inacceptable et l’insulte ! Que vous jouiez la provocation dans votre article initial, soit, cela ne fait jamais de mal de provoquer le débat. Mais là, franchement ! Alors comme ça, « ils peuvent bien patienter jusqu’à la trentaine », les jeunes ! Ben voyons ! Pourquoi pas 40 ans, tant qu’on y est ! Vous ne manquez pas d’air ! « La solidarité commence par la famille » : oui, qui le conteste ? Pas moi. Mais jusqu’à quand ?? La République entière est construite sur ce dogme, vous vous rappelez ? Si cela ne vous convient pas, rejoignez les rangs d’un de ces pays ultra-libéraux tels que le Royaume-Uni ou les Etats-Unis. Et revenez nous chanter leurs louanges dans 4 ou 5 ans, quand vous aurez « réussi » (puisqu’en France, la bureaucratie et les impôts vous étranglent : vous aussi, vous avez trouvé vos coupables idéaux ?)

            Quant aux attaques sur les fonctionnaires, elles sentent le rance et l’aigri, vraiment. Sans ces maudits impôts et ces affreux fainéants de fonctionnaires qui pourrissent votre vie de businessman dynamique, pas d’infrastructures, de routes, de système postal, de télécoms, de forces de l’ordre...etc. pour vous permettre de travailler, veuillez ne pas l’oublier. Quant à l’expression « dénoncer l’esclavagisme des entreprises privées » que vous attribuez à ma plume (mon clavier), vous le faites très bien à ma place en réclamant de la main d’oeuvre flexible (on ne compte déjà plus les CDI transformés en CPE). Vous êtes d’une mauvaise foi sans bornes !

            Et non, fonctionnaire ou pas, tout le monde est conscient que des évolutions sont nécessaires dans ce pays, figurez-vous. Même la CGT (à laquelle je n’appartiens pas). C’est les modalités de ces évolutions qui provoquent des débats. Prouvez-moi que le CPE sera bénéfique au marché de l’emploi et à la qualité de vie de leurs « titulaires » et nous serons d’accord.

            Mais évitez d’insulter ceux qui ne partagent pas vos idées, c’est pathétique. Allez, j’arrête là, inutile de gaspiller votre précieux temps à répondre à un être aussi borné et recroquevillé sur des idées d’un autre âge tel quel moi, vous pourriez vous en sentir sali.


          • (---.---.38.140) 13 mars 2006 10:36

            vous elisez des capitalistes pour gouverner le pays et vous vous etonner des lois qu’ils font passer. Je ne comprends pas.


          • (---.---.79.247) 14 mars 2006 17:47

            Eh oui ! tant qu’à faire on pourrait revenir à l’esclavage ! Au moins un esclave est (théoriquement) au moins assuré d’être nourri ! car son maître comme le possésseur d’un cheval par exemple a interêt à assurer son existence, à moins de le vendre à qq d’autre.

            La précarité qu’on impose actuellement aux jeunes, et aussi au moins jeunes, est donc pire que l’esclavage !


          • Aston (---.---.97.129) 15 mars 2006 09:41

            Parlons nous la même langue ? Quel sens donnez-vous aux mots ?


          • nakata (---.---.25.145) 10 mars 2006 15:38

            Beaucoup d’inexactitudes et de mauvaise foi dans cette tribune de CDP. Par exemple lorsqu’il prétend que « l’UNEF, ce satellite du PS, n’a pas réussi à entraîner dans le mouvement une majorité très nette des étudiants ».

            1) D’abord, ce n’est pas parce qu’on ne participe pas au blocus qu’on ne manifeste pas contre le CPE (400 000 à 1 000 000 de personnes mardi). Et ce n’est pas parce qu’on ne manifeste pas sous une pluie battante contre le CPE qu’on est forcément favorable à cette régression du droit du travail.

            2) Ensuite, dans les AG, on vote démocratiquement, et les grèves sont souvent votées avec les 2/3 des voix, ce qui est plutôt un bon score pour l’UNEF. Certes, il n’y a qu’un petite partie des étudiant qui participe aux AG, mais si vous êtes un étudiant favorable au CPE, rien ne vous empêche d’y participer pour renverser la tendance. Il y a tout de même plusieurs milliers d’étudiants dans les AG de l’université de Nantes, par exemple. C’est certes peu par rapport aux dizaines de milliers d’étudiants que compte le campus, mais si vous déniez leur légitimité, alors que dire de la légitimité de Jacques Chirac, avec ses 5 ou 6 millions de voix au premier tour des présidentielles 2002 sur un total de 40 millions d’électeurs ?

            3) Je vous rappelle que l’UNEF a gagné toutes les dernières élections estudiantines. Le seul syndicat étudiant favorable au CPE est ultra-minoritaire ; il s’agit de l’UNI, ancienne création du barbouze Jacques Foccard, financé en sous-main par Reagan dans les années 80, ayant longtemps fleurté avec l’extreme-droite, auteur d’affiches homophobes dans les années 90. Ce sont des étudiants de l’UNI qui ont fracassé les portes d’un amphi à Dijon, en se servant de tables comme d’un bélier, pour percer le blocus. Charmants personnages !

            4) Prenons les sondages. On sait que les sondages sont toujours imprécis et peuvent révéler des surprises, mais là, on a rarement eu des sondages plus nets : 55% des Français pour le rejet du texte, les 2/3 soutient le mouvement social actuel, les 3/4 des jeunes ne croient pas au CPE pour améliorer leur marché de l’emploi.

            5) Il y a un front syndical contre le CPE, et il ne s’agit pas seulement des syndicats trainés dans la boue pour leur « gauchisme » et leur « conservatisme » : même la CFDT et la CFTC exigent le retrait du texte comme préalable avant tout négociation ! Et De Villepin continue de s’enfermer dans son absence de concertation, dans son absence de dialogue social, et dans la baisse vertigineuse de sa popularité.

            Un peu plus loin dans son texte, CDP nous dit qu’il faudrait simplifier le code du travail, et il stigmatise ceux qui ne sont pas d’accord, qualifiés de « conservateurs »... Mais qui est passéiste, sinon ceux qui veulent précariser les salariés jusqu’à en revenir à la situation vécue au 19e siècle ?

            En outre, que mettons-nous dans le vocable de « simplification » du code du travail ? Plus d’avantages pour le patron au détriment du salarié ? Je veux bien que le code du travail soit simplifié, mais à condition que l’effort soit partagé entre toutes les parties.

            On nous dit que ce seraient les syndicats qui sont arqueboutés sur leurs avantages acquis... Mais depuis des années, les syndicats, ils ont avalé pas mal de couleuvres : la montée de l’interim, l’augmentation de la part du capital au détriment de celle du travail dans la répartition des revenus des entreprises, l’annualisation du temps de travail, l’augmentation de la durée de cotisation retraites, etc... Alors qui est le seul syndicat qui n’a jamais fait une seule concession, et qui s’arqueboute sur ses avantages ? Le MEDEF ! Un patronat qui ne cesse de critiquer l’Etat mais qui ne crache pas sur les énormes subventions qu’il reçoit de l’Etat. Donc c’est un peu fort de stigmatiser les syndicats de travailleurs, surtout quand on connait les immenses profits des grands groupes privés, et la montée des inégalités salariales entre patrons et salariés.


            • Roues Libres Claude DP 10 mars 2006 16:00

              « On appelle »mauvaise foi« les convictions d’autrui qu’on ne partage pas. » Philippe Bouvard

              « Un syndicat est un groupement de personnes qui partage le même intérêt professionnel », selon le Code du Travail La présentation de l’ UNEF comme un syndicat est donc abusive. Sa satellisation actuelle est je vous l’accorde une question de point de vue. Les jumelles ne sont cependant pas nécessaires.

              « Le conservatisme »

              Désigne les défenseurs d’une conception organique de la société, en réaction à l’individualisme libéral.

              Nous devrions être d’accord , pour ce qui concerne au moins les définitions. Non ?


            • nakata (---.---.25.145) 10 mars 2006 16:45

              CDP : « Un syndicat est un groupement de personnes qui partage le même intérêt professionnel », selon le Code du Travail La présentation de l’ UNEF comme un syndicat est donc abusive.

              Peu importe comment on les appelle, syndicats, organisation représentatives, ou autres. Au passage, ils sont tout à fait reconnus comme tels, puisqu’ils participent à des élections pour la participation à tel ou tel organe officiel (CROUS...). Qu’il s’agisse d’un abus de language ou non n’a qu’un interêt annexe.

              CDP : « Le conservatisme » Désigne les défenseurs d’une conception organique de la société, en réaction à l’individualisme libéral. Nous devrions être d’accord , pour ce qui concerne au moins les définitions. Non ?

              Non.

              1) Déjà, historiquement, les partis dits « conservateurs » étaient plus libéraux, économiquement, que les partis sociaux-démocrates qui leurs étaient opposés.

              2) Il n’y a aucun lien entre la vision de la société (marxiste, libérale ou autre) et le caractère conservateur d’une doctrine. Cela dépend dans quel état est la société à un temps t.

              3) L’opposition entre la vision libérale (société composée d’individus) et la vision marxiste (société composée de classes) date du 19e siecle est est aujourd’hui completement dépassée. La société est constituée à la fois d’individus et de classes, puisque la reproduction sociale est une réalité statistique, mais qui n’est pas incontournable. Il y a des classes, mais l’autonomie des individus fait qu’elles ne sont pas nécessairement fermées. L’équilibre entre ces deux visions doit être préservée, car à chaque fois que l’une des idéologies prend le pas sur l’autre, c’est le danger totalitaire qui revient. Par exemple, pendant la guerre froide, le principal danger mondial était clairement marxiste, avec la perspective d’une dictature étatique sur la planete en cas de victoire de l’URSS. Aujourd’hui, outre l’intégrisme religieux, le principal danger est clairement néolibéral, avec des dérives dérégulatrices qui menacent de déboucher sur une dictature du fric. Quand la finance devient plus forte que le politique, on passe alors de la démocratie universelle (un individu = une voix) à une pseudo-démocratie censitaire (un euro = une voix). Le Capital ayant de plus en plus de pouvoir au détriment des travailleurs : le CPE fait partie de cette dérive qui place ce dernier en position de faiblesse.


            • Roues Libres Claude DP 10 mars 2006 17:07

              Je suis sûr cher Nakata que vous pourriez trouver de l’intérêt à lire cet interview d’ Ezra Suleiman , Professeur dans une Université assez provinciale comme Princeton, mais également à Sciences Po Paris. Mais je vois deux problèmes. Il est Américain et interviewé par le Figaro...Il ne peut être que de mauvaise foi.

              http://www.lefigaro.fr/debats/20060310.FIG000000052_ezra_suleiman_la_france _pays_de_l_antiliberalisme_spontane.html


            • (---.---.58.55) 10 mars 2006 17:16

              A part certains jusquauboutistes de l’UMP, plus personne ne veut de ce contrat, y compris d’ailleurs le MEDEF qui n’en demandait pas tant.

              Par ailleurs, est-il blindé vis à vis du conseil d’Etat et de l’UE ? ce n’est pas du tout sûr.


            • nakata (---.---.25.145) 10 mars 2006 17:41

              Par ailleurs, est-il blindé vis à vis du conseil d’Etat et de l’UE ?

              Le texte n’est en effet pas certain de passer... le Conseil Constitutionnel. Des sénateurs ont posé un recours aupres de cet organe, et c’est plus que tangent, car :

              - Il s’agit d’une rupture d’égalité entre salariés (suivant qu’on a plus ou moins de 26 ans). Ce qui est inconstitutionnel depuis une décision de 1983.

              - On peut assimiler le CPE à une période d’essai. Or, selon les normes de l’OIT, la période d’essai ne doit pas être trop longue. Et 2 ans, c’est long.


            • MaitreVodKa (---.---.129.224) 10 mars 2006 17:54

              Le MEDEF le veut a defaut d’avoir mieux :)

              Les jusqu’auboutistes de l’UMP qui ont vote a majorite absolue ce texte mercredi soir sont quand meme la mojorite a l’assemblee. Et puis les gens veulent a 55% le retrait du texte, c’est largement loin de la majorite ecrasante qui permet de qualifier les autres de jusquauboutistes. Si l’on ne pernait que des mesures admis par la majorite des francais elles consisteraient a creser le deficit at a augmenter des financements. Plus quelques mesures sociales du style PACS. Je vois pas d’autres mesures qui ont jamais ete supportes par la majorite de la population.

              Malheureusement le monde lui n’attends pas que les Francais finissent enfin par evoluer, il nous largue de plus en plus, pendant qu’on gemit et qu’on pleurniche...


            • nakata (---.---.25.145) 10 mars 2006 18:07

              Et puis les gens veulent a 55% le retrait du texte, c’est largement loin de la majorite ecrasante qui permet de qualifier les autres de jusquauboutistes.

              Attention, ça ne signifie pas 45% pour le maintient du texte ! Retrait : 55% Maintien : 26% Sans opinion : 19%

              Donc on voit bien que c’est une minorité assez nette qui s’acharnent à vouloir maintenir le texte.


            • MaitreVodKa (---.---.129.224) 10 mars 2006 18:22

              Et combien dans les 55% savent vraiment de quoi on parle et suivent autre chose que des on dit ? Et combien ils etaient il y a un mois ? Le principe des mesures impopulaires consiste a aller temporairement contre une opinion sujette a des mouvements d’humeur qui est toujours contre des mesures qui font temporairement mal. Autrement on elirait pas de parlement pour 5 ans. Autrement dit une periode ou il peut se permettre de mener une politique meme impopulaire sens risque de se faire dissoudre par une opinion changeante au gres de l’effort de popagande livres par tel ou tel groupe. Malheureusement le monde attends pas et l’Europe entiere autour de nous est en train de prendre ses mesures douleureuses, mais indispensables. Je pense qu’une opposition en dessous de 70% est une situation relativement normale pour des mesures impopulaires, mais necessaires et donne une assise suffisente pour continuer. Cette situation s’est deja produite avec les retraites et la secu, les choses passees l’opinion pourtant majoritairement, mais pas totalement hostile a tout bonnement oublie. L’oppos au CPE sera oubliee dans un an tout au plus et rentrera dans les meurs comme cette stupidite gauloise appelee 35heures.


            • nakata (---.---.115.102) 10 mars 2006 19:54

              Et combien dans les 55% savent vraiment de quoi on parle et suivent autre chose que des on dit ?

              Et combien, parmi les 26% pour le maintien du texte, savent vraiment de quoi on parle ? Vous donnez vous-même une indication en disant :

              Et combien ils etaient il y a un mois ?

              Il y a un mois, le CPE était beaucoup moins impopulaire. Ce qui signifie quoi ? Que plus le CPE entre dans le débat, plus les gens sont informés... et plus le CPE est impopulaire ! C’est donc bien que plus on est informé, plus on est contre le CPE. Donc votre argument se retourne contre vous.

              Malheureusement le monde attends pas et l’Europe entiere autour de nous est en train de prendre ses mesures douleureuses, mais indispensables. [...] L’oppos au CPE sera oubliee dans un an tout au plus et rentrera dans les meurs comme cette stupidite gauloise appelee 35heures.

              Que les contre-réformes néolibérales soient indispensables, c’est votre avis, ce n’est pas le mien. Je suis de l’avis contraire : le fait est que c’est avec des réformes progressistes comme les 35 heures que le chomage recule.


            • MaitreVodKa (---.---.129.224) 10 mars 2006 20:22

              >Que plus le CPE entre dans le débat, plus les gens sont >informés... et plus le CPE est impopulaire ! C’est donc bien >que plus on est informé, plus on est contre le CPE. Donc >votre argument se retourne contre vous.

              Ou alors plus on est rabache par la propagande et la trouillardise plus on refuse de ragarder la realite en face... C’etait pareil avec la constitution europeenne et le plombier polonais.

              >Que les contre-réformes néolibérales soient >indispensables, c’est votre avis, ce n’est pas le mien. Je >suis de l’avis contraire : le fait est que c’est avec des >réformes progressistes comme les 35 heures que le chomage >recule.

              C’est vrai c’est une autre belle invention gauloise, comment se battre contre les chinoix qui travaillent plus, en travaillant moins et en prenant plus de vacances !!!!!!! Personne au monde n’y ait pense, mais nous si ! Et non seuelement on travaille moins mais en plus a ceux qui veulent travailler plus on l’interdit... Il est certain que ca motive carrement les patrons venir chercher des travailleurs chers qui font 35 heures et manifestent pour le reste que d’aller chercher des anglo-saxons motives qui travaillent comme des malades et gagnent en consequence. Faut remarquer que l’ennemi numero 1 du pouvoir d’achat en France s’appele pas CPE, mais bien les 35heures... c’est contre eux que vous devriez manifester mon cher, pas contre les mesures qui ont ammene le plein emploi dans la plupart des pays developpe ou ils sont appliquees (EU, Grande Bretagne, Danemark, Espagne etc...). Enfin meme le gaulois evolue, si vous comparez sa fougue a refuser toute adaptation en 95 et le nombre de choses qu’on a reussi a faire bouger depuis cela promet que dans quelques annees il finira par comprendre qu’on ne peut pas gerer le marche du travail contre toutes les lois du bon sens...

              PS : dernier element mefiez vous du mot neoliberal, on l’utilise en france a tort et a travers, vous n’imaginez pas ce qui se cache derriere. Ceux qui vous affublez de ce label, sont sur l’echelle politique anglo-saxonne qui en connait un certain nombre consideres comme socialistes. Ca ferait rire un anglais si vous mettiez le postit neoliberal sur Tony Blair, pourtant il est plus adroite que notre gouvernement de droite...


            • (---.---.115.102) 11 mars 2006 00:52

              C’est vrai c’est une autre belle invention gauloise, comment se battre contre les chinoix qui travaillent plus, en travaillant moins et en prenant plus de vacances !!!!!!!

              Il est idiot d’espérer concurencer les Chinois sur le coût du travail et les conditions salariales : ils seront toujours plus forts à ce jeu. A moins que vous comptiez adopter les standard du travail chnois, c’est-à-dire l’esclavage, mais là, je vous souhaite bien du courage.

              Il est bien plus efficace de jouer sur la qualité du travail que sur la quantité. Avec les 35 heures, deux avantages :
              - On améliore la productivité horaire, qui est la meilleure du monde en France.
              - On améliore la qualité de vie, le temps libre, la consommation par les loisirs.

              Il est certain que ca motive carrement les patrons venir chercher des travailleurs chers qui font 35 heures et manifestent pour le reste que d’aller chercher des anglo-saxons motives qui travaillent comme des malades et gagnent en consequence.

              Il faut croire que c’est efficace, puisque la France, depuis les 35 heures, figure parmi les 2 ou 3 nations leaders pour ce qui est des investissements étrangers. Devant les USA, juste derrière la Chine.

              Prenons également le système Volkswagen, en Allemagne : un temps de travail très court, et un vrai succès.

              Faut remarquer que l’ennemi numero 1 du pouvoir d’achat en France s’appele pas CPE, mais bien les 35heures... c’est contre eux que vous devriez manifester mon cher, pas contre les mesures qui ont ammene le plein emploi dans la plupart des pays developpe ou ils sont appliquees (EU, Grande Bretagne, Danemark, Espagne etc...).

              La plupart des économistes prévoient un impact quasiment nul du CPE (70 000 emplois maximum, pour une baisse dramatique des droits des salariés). On sera beaucoup plus efficace en augmentant la consommation en jouant sur le pouvoir d’achat.

              Je vous rappelle qu’au temps des 35 heures (avant que la droite ne les assouplisse), le chomage était en forte décrue en France, et la croissance était forte. Certes, c’était une période de croissance mondiale, mais à l’époque, les performances de la France étaient supérieures aux performances de ses voisins, alors qu’aujourd’hui, certes, c’est une période de stagnation, mais nous faisons pires que nos voisins.

              Soyons pragmatiques : la gestion de la droite est catastrophique.


            • Roues Libres Claude DP 11 mars 2006 08:08

              Permettez un autre point de vue même si ce n’est pas le sujet du débat.

              "Il est bien plus efficace de jouer sur la qualité du travail que sur la quantité. Avec les 35 heures, deux avantages : On améliore la productivité horaire, qui est la meilleure du monde en France. On améliore la qualité de vie, le temps libre, la consommation par les loisirs."

              La « bonne » productivité française est d’abord la conséquence du coût du travail très élevé chez nous qui a obligé les entreprises à déployer des trésors d’ingéniosité pour réduire leurs effectifs en produisant plus. Avec 2 conséquences : le taux de chômage très élevé, une grande insatisafaction de travailleurs dont la rémunération a baissé depuis les 35h sans création nette d’emplois. Les 35 h ont aggravé cette situation, en renforçant par ailleurs le coût des loisirs dans le budget des ménages et donc le niveau d’insatisfaction générale.

              « Prenons également le système Volkswagen, en Allemagne : un temps de travail très court, et un vrai succès. »

              Plan de licenciement annoncé : 10000 personnes

              « Je vous rappelle qu’au temps des 35 heures (avant que la droite ne les assouplisse), le chomage était en forte décrue en France, et la croissance était forte. Certes, c’était une période de croissance mondiale, mais à l’époque, les performances de la France étaient supérieures aux performances de ses voisins, alors qu’aujourd’hui, certes, c’est une période de stagnation, mais nous faisons pires que nos voisins. »

              C’est complètement faux . Les légendes ont la vie dure dans ce pays


            • Gio (---.---.162.36) 11 mars 2006 09:39

              Il vous faut un sacré culot pour oser parler de votes démocratiques dans les AG étudiantes des facultés !

              Ouvrez les yeux et les oreilles, renseignez vous auprès de l’ensemble des étudiants et vous arrêterez de colporter des énormités de ce genre.


            • Gio (---.---.162.36) 11 mars 2006 11:12

              Plus personne ne voudrait de ce contrat ?

              C’est faux, et heureusement il y a encore beaucoup de gens favorable au CPE. Ne prenez pas vos désirs pour des réalités , écoutez un peu autre chose que les médias et ne prenez pas pour bible le Monde ou le JO du PS qu’est Libération.


            • Fred (---.---.135.153) 11 mars 2006 11:40

              Ce n’est pas pour etre mechant mais les 35 heures sont parmis les mesures plus inegalitaires qui soient, c’est un comble que ce soit les socialistes qui les aient passees. Les fonctionnaires et les employes de grandes entreprises beneficient pleinement de ces mesures par contre les employes de petites entreprises ont beaucoup moins de RTT voir pas du tout. Le pouvoir d’achat a bien diminue depuis le passage de cette loi donc oui on a plus de vacances mais on n’a moins d’argent pour en profiter.


            • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 12 mars 2006 14:14

              Là vous exagérer un peu : le fait des licenciements n’est pas lié aux 28h (oui, oui et pas 35h..), mais à un politique de gamme à la fois routinière (GOLF et Passat 6 !)..., à une baisse du marché intérieur en Allemagne dûe à la précarité et à une politique aventureuse de grandeur sur le très haut de gamme : Phaeton, Lamgorguini, Bugatti etc..

              Par contre, dans à peu près les mêmes conditions sociales, Audi, la petite soeur innovante, marche très fort.


            • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 12 mars 2006 14:14

              Là vous exagérez un peu : le fait des licenciements n’est pas lié aux 28h (oui, oui et pas 35h..), mais à un politique de gamme à la fois routinière (GOLF et Passat 6 !)..., à une baisse du marché intérieur en Allemagne dûe à la précarité et à une politique aventureuse de grandeur sur le très haut de gamme : Phaeton, Lamgorguini, Bugatti etc..

              Par contre, dans à peu près les mêmes conditions sociales, Audi, la petite soeur innovante, marche très fort.


            • MaitreVodKa (---.---.129.224) 10 mars 2006 16:02

              Article clair et lucide. Faut arreter le delir sur les malheureux jeunes qui vont etre sureploites et qui sont super bien maintenant. Les postes qui devaient pas etre des CDI sont depuis longtemps devenu CDD ou Interim, en quoi es mieux que le CPE ?

              Les postes qui ne seont pas devenu des CDD, n’ont aucune raison de devenir CPE. Faut arreter de dire n’importe quoi.

              Un jeune au chomage ou avec un CDD a pas plus de chance a avoir un credit qu’un jeune en CPE, mais moins...

              Je ne comprends pas ce pays et ces jeunes (dont je fais partie) dont le sentiment nationnal est la peur. Il est ou le fier gauloi conquerrant des 30 glorieuses. On dirait une armee de papys accroches a leurs petits avantages a l’ancienne dans un monde dynamique et conquerant,anglo-saxon et asiatique qui les a largue depuis 2 decenies.

              Quelle est cette mentalite absurde qui dit qu’on devrait avoir un poste a vie a 22 ans ? C’est fini le temps ou l’on commencait et finissait sa vie chez Vendel. Aujourd’hui il faut un peu tester et faire ses preuves, essayer des choses differentes. Jeune on rentre sur le mache du travail a 22 ans et on a peur de passer 4 ans sur 2 ou trois CPE afin de se constitues un bon CV ? Ces universitaires qui manifestent dans un deferlement politicien contredes mesures qu’ils comprennent a peine pour la plupart ( « Tu va a la manif ? », « Oui tous mes potes y vont, c’est sympa, on s’amuse bien »). Et qui une fois rentre sur le merche du travail auront affaire a ce contrat durant 2 - 3 ans...

              J’ai pitie de mon pays que j’aime passionnement quand je vois ce qu’es sa jeunesse. J’en ai encore plus pitie quand je regarde vais a Londres et je vois ce qu’elle est la bas. Un jour j’arreterai d’aller a la City, cela me fait trop mal de voir la bas ce qu’on verra probablement jamais dans notre ex grand pays dont le sentiment nationnal s’appelle PEUR.


              • MaitreVodKa (---.---.129.224) 10 mars 2006 16:11

                PS : ma precipitation a l’ecriture et mon clavier QWERTY ont rendu ce texte assez approximatif au niveau de l’orthographe. Je m’en excuse par avance.


              • MaitreVodKa (---.---.129.224) 10 mars 2006 16:27

                Et quelle est cette etrange logique que je vois suinter de partout dans notre societe sur la guerre que livrerait le loup « patron » a « l’agneau » salarie depouille progressivement de tous ses biens. Pourquoi le « patron » est-il percu comme une entite si etrange ? Prete a tout pour le profit. Mais n’importe qui peut etre patron vous comme moi. On l’est d’ailleurs lorsqu’on embauche une femme de menage, un prof de cours particuliers ou une nounou. Personne n’as eu l’idee de signer un CDI avec sa femme de menage ? Pourtant vous (et moi) somme des employeur !!!! Et un employeur qui impose a sa femme de menage un contrat de precarite inegalee, vire sens explication en une semaine (en gros lorsqu’on a plus de sous dans le porte-monnaie). En revanche si une femme de menage ne vous a jamais rien vole ni decu, vous esiteriez a la renvoyer meme si vous en trouvez pour moins cher. C’est le prix de la confiance et de la stabilite. Une entreprise c’est pareil il lui faut un certain nombre de postes stables ou l’on cherche la competance te la motivation qui resteront toujours des CDI plutot bien payes (quel directeur voudrait changer de secretaire qui connait parfaitement tous les dossiers) et d’autres ou elle cherche plutot la rotation du personnel. Et ce n’est que lorsqu’on la laisse elle meme trouver cet equilibre au lieu de l’imposer d’un facon forcement mauvaise de l’exterieur) que l’entreprise s’espanouit et le salarie avec. De toute maniere dans une situation de chomage resorbe l’employe a autant de pouvoir que l’entreprise, c’est la loi de l’offre et de demande. Et cette situation existe meme en France dans les milieux de la finance ou du BTP...


              • MaitreVodKa (---.---.129.224) 10 mars 2006 19:08

                >La loi autorise d’y mettre fin en cas de difficultés >économiques

                C’est a dire en cas de situation de prefaillite c’est ca ?


              • éric (---.---.157.238) 10 mars 2006 18:53

                Vous avez raison le code du travail est trop complexe je propose donc de revenir à un seul contrat le C.D.I.

                La loi autorise d’y mettre fin en cas de difficultés économiques et en cas de faute ou d’incompétence du salarié. Pourquoi donc inventer d’autres contrats ? D’autant que le coût de séparation d’un salarié en C.D.I n’est pas élevé contrairement à ce que bien des employeurs disent sans jamais avancer de chiffres. Voici ce que dit le code du travail :

                Indemnité légale de licenciement. C. trav. : Art. L. 122-9 et suivants---Article R122-2---

                C’est l’indemnité prévue par le Code du travail. Elle est due à tous les salariés qui comptent au moins 2 ans d’ancienneté dans l’entreprise. Son montant est égal à :

                20 h de salaire par année de service pour les salariés rémunérés à l’heure ; 1/10e de mois de salaire par année de travail pour les salariés rémunérés au mois (plus 1/15e de mois par année de travail au-delà de 10 ans d’ancienneté). Elle est calculée sur le salaire moyen des 3 derniers mois dans lequel est intégré 1/12e des primes généralisées.

                Prenons donc un salarié qui gagne 1500 euros mensuels et qui a deux ans d’ancienneté cela donne donc

                1500/10*2=300 euros

                Ce montant est doublé en cas de licenciement économique 600 euros.

                Mais en cas de faute grave et autres aucune indemnité n’est due.

                Est-ce si élevé pour l’entreprise ?

                L’emploi des jeunes et des autres dépend davantage de l’état de l’économie que des règles de droits. Inutile donc de crisper les uns ou les autres sur de multiples mesures constituant autant de niches dues à des effets de seuils : plus de 26 ans...

                Pour ce qui concerne le début de votre article, il est vrai que ce sont ceux qui bénéficient du statut de fonctionnaire ou d’un CDI qui sont le plus opposés au CNE/CPE. L’explication est simple, tous ces individus entrevoient à juste titre, que si l’on assouplit le droit du travail par petites touches c’est pour arriver à terme et à visage caché à la destruction totale des « conquis » sociaux. Je n’aime pas le terme « acquis » qui d’ailleurs ne le sont jamais si l’on baisse la garde. Ce sont donc logiquement ceux qui peuvent perdre quelque chose qui se défendent.

                Dernière remarque que je ne cesse de formuler : les salariés sont aussi des CONSOMMATEURS. Les employeurs à trop faire de microéconomie oublient que, sauf s’ils vendent toute leur production à l’exportation, réduire la consommation des salariés français c’est à terme condamner leur propre entreprise. Car CNE et CPE, comme touts les contrats précaires ne sont pas incitatifs à consommer. Et une consommation qui baisse c’est moins de biens et services à offrir, donc moins d’emplois et une raison de plus de maltraiter le code du travail et ceux qui sont sous sa protection. Probablement cela est-il voulu par certains, qu’ils le disent alors très clairement plutôt que de se cacher derrières de faux arguments. Le silence des patrons trouve peut-être ici une partie d’explication.


                • (---.---.43.89) 10 mars 2006 19:05

                  Re :« affaire classée ».En

                  Territoire Francophone

                  example Belgique], France etc. ce

                  que m’agasse est de placer

                  dans les "Trinunals du

                  Travail" une majorite des juges de la soi-disante droite(chez

                  les ridicules Prud d’Hommes

                  l’UMP a deja ca) des

                  Entrepreneurs(Ingenieurs

                  de Hard- & Software etc.

                  ).C’est ca. CPE est rien

                  d’autre que les contrats flexibles

                  depuis 2o ans connu dans

                  l’industrie informatique. Les risques

                  de ma societe sont

                  diminues considerablement

                  si je peus limoguer un

                  « temporaire & CPE » a court

                  terme.

                  2nd Release (Relance_1 ou ?) ]


                  • Quoique (---.---.17.83) 10 mars 2006 19:07

                    Comme votre premier commentateur je ne m’écarterais pas du fait que les deux mois d’« essais » sont le produit d’un monstre qui doit mettre mal nombre d’employeurs. Le CPE comme le CNE sont avant toute autre chose les produits d’un abus de position dominante inadmissible. Profiter de la faiblesse des personnes pour leur envoyer une bouée de sauvetage en plomb est plus qu’une faute. Alors noyer le poisson en reprenant des points aussi bateaux que le trop de loi, n’a pas sa place sur ce sujet même si le problème est réel.


                    • Roues Libres Claude DP 10 mars 2006 19:10

                      @Eric

                      1 Je n’ai pas dit que j’étais particulièrement favorable au CPE. J’étais plutôt favorable à un CDD reconductible de durée longue, qui serait plus clair moralement mais encore moins digeste socialement

                      2 Il s’agit bien de tenter de créer de nouveaux emplois pour des débutants : il faut donc les associer à de nouveaux projets. Et prendre le risque de l’échec etc..Voir mes posts précédents (CPE ou emploi à vie)

                      3 S’il faut bien hélas codifier les conditions d’une rupture de ce contrat dans l’intérêt même des salariés, tous les patrons n’étant pas des saints, il me parait préférable de le dire clairement avant de commencer la partie, plutôt que de s’user dans d’interminables procédures qui ne font le bonheur que des avocats spécialisés.

                      4 D’accord avec vous sur la nécessaire augmentation du niveau de vie, qui passe malheureusement par un retour préalable au plein emploi, le travail n’ayant des chances de s’apprécier que s’il devient plus rare en tant que ressource. C’est dans cette spirale vertueuse que nous devons nous engager sans crainte


                      • (---.---.26.134) 10 mars 2006 21:16

                        les grandes entreprises se porte tres bien économiquement,il y a de plus de riches par contre le nombre de smicards a augmenter,il faudrait mieux rééquilibré le pouvoir d’achat des plus pauvres pour que la croissance revienne,c’est pas les contrats cpe et autre qui va régler le probleme du chomage


                        • Christophe (---.---.58.18) 11 mars 2006 00:14

                          Quoi qu’il en soit, la remise à plat du Code du travail, dont la complexité inextricable est pour les PME un véritable cauchemar, est une absolue nécessité.

                          Nous sommes d’accord sur la nécessité d’ajuster la législation du travail mais pas pour des raisons de complexité. Si toutes les législations complexes doivent être remises à plat dès lors qu’elles semblent complexes à ceux à qui elles s’appliquent, nous pourrions commencer par le Code Civil. Mais sans doute qu’ajouter un CPE après un CNE sur un nombre de contrats déjà non négligeable (apprentissage, professionnalisation, à durée déterminée, ...) va dans le sens de la simplification.

                          Tout le monde était plus ou moins d’ accord sur ce socle de départ, sauf bien entendu ceux qu’il convient de définir désormais comme des conservateurs.

                          Si j’admet que la classification permet de reconnaître les discontinuités vitales dans notre monde, votre classification à tendance plus à stigmatiser qu’à justifier réellement les différents points de vue.

                          Notre Premier ministre a voulu agir vite et bâtir, sur ce consensus minimal, un premier étage de mesures dont l’efficacité aurait pu être au moins vérifiée.

                          Premièrement, le premier ministre n’a rien bâti sur le consensus. Une rencontre avec les partenaires sociaux était prévue, dois-je vous le rappeler. A l’ordre du jour : les contrats de travail. La seule volonté du premier ministre a consisté à prendre la main ; échéance électorale oblige.

                          Un échec et un retrait de cette première tentative aurait des conséquences désastreuses. Elle repousserait en effet pour très longtemps toute nouvelle tentative de modification de règles du jeu définitivement obsolètes.

                          Dois-je comprendre que vous considérez l’intégralité du droit du travail comme obsolète ?

                          Il existe une autre voie, particulièrement démocratique : le consensus. Mais est-il certain qu’il y a nécessité absolue d’un nième contrat de travail ?

                          D’autre part, notre premier ministre a généré une situation désastreuse. Aucun partenaire social, dans un contexte comme celui qu’il vient d’initier, ne sera favorable à la moindre modification des contrats de travail existant avant le CPE.

                          Quant à l’effet d’aubaine, nous pourrions vous retourner la remarque puisque vous êtes chef d’entreprise. est-ce bien constructif ?

                          Nous avions discuté quelque peu sur ces points dans les différents sujets sur le CPE. J’admets que je m’attendais à un tel positionnement dans le fond de votre part. Cependant, et je trouve cela regrettable, que vous usiez d’une stigmatisation intellectuelle ne me semble pas mettre en valeur le niveau de responsabilité qui est le votre.

                          P.S. : Quand à Maître Vodka qui écrit : pas contre les mesures qui ont ammene le plein emploi dans la plupart des pays developpe ou ils sont appliquees (EU, Grande Bretagne, Danemark, Espagne etc...). je lui conseille de s’informer un peu sur la réalité et sur l’intégralité des systèmes mis en place dans ces différents pays ; ensuite nous en rediscuterons.


                          • MaitreVodKa (---.---.247.2) 11 mars 2006 00:45

                            >je lui conseille de s’informer un peu sur la réalité et sur >l’intégralité des systèmes mis en place dans ces différents >pays ; ensuite nous en rediscuterons.

                            Il semblerait que vous soyez particulierement mieux informes que moi, a vous l’honneur de m’expliquer ou est l’erreur ! A moisn que EU, GB et le Danemark soient pas en situation de plein emploi (5% de chaumeurs) je n’en vois pas. Il existe en effet une lubie francaise qui considere qu’il vaut mieux etre au chomage au RMI a rien produire et a se morfondre plutot que de cumuler plusieurs emplois, meme mal payes et vivre honnetement de son travail... Mais je crois qu’il n’y ait que les francais a preferer cela... Enfin la stagnation de la France, dans un monde en plein boom economique et le chomage endemique depuis 25 ans parlerons beaucoup mieux que tout autre argument compare a notre voisin outre Atlantique qui connait une croissance chronique de 3% et un Indice de Developpement Humain (6e place) nettement superieur a notre pays (12 place) dont on se targue a titre obsolete et absurde d’un systeme social en deficit chronique et echec croissant.


                          • Roues Libres Claude DP 11 mars 2006 08:31

                            @Christophe

                            Je n’ai pas refait un « papier » sur le CPE. J’ai tenté d’apporter un éclairage sur le silence officiel des patrons sur ce sujet. Que bien entendu, je regrette, car il nous appartient à nous patrons, (et il est presque provocateur dans ce pays de revendiquer ce titre), sinon de défendre le CPE lui-même, je crois avoir répété n fois dans ces différents articles que je n’étais que modérément optimiste quant à son impact, mais au moins de défendre l’idée d’un nécessaire changement. La complexité des relations sociales dans ce pays, le manque absolu des bases élémentaires de compréhension du fonctionnement de l’économie et de l’entreprise, dont témoignent de nombreux commentaires, imposent une approche prudente et expérimentale. Le CPE en fait partie. Vouloir ne pas essayer, c’est aussi ne rien vouloir changer pour longtemps. Vous en appelez à mon sens des responsabilités. permettez moi de vous trouver pour le moins audacieux. Je ne suis plus un gamin. J’ai dirigé des entreprises moyennes et grandes dans un contexte français et international. Je me suis beaucoup battu pour elles et ceux qui y travaillaient. J’ai dû supprimer des emplois pour sauver l’essentiel dans des moments très difficiles. Mais j’en ai créé beaucoup aussi après avoir évité le pire. A l’heure ou la plupart de mes concitoyens ne songent qu’à leur retraite, j’ai de nouveau créé un groupe dde start-ups en repartant de zéro, entreprises dont j’ai la fierté de dire que 70% des collaborateurs qu’elles emploient y ont justement trouvé leur premier CDI (et un CNE). Je continuerai à me battre pour leur développement qui n’est pas assuré, avec une bande de jeunes qui ne comptent ni leur temps ni leur peine et dont je suis particulièrement fier. Depuis l’âge de 35 ans, mes fonctions m’ont amenées à être révocable « ad nutum » par simple décision de mon Conseil d’ administration et sans indemnités. Désolé de cette présentation personnelle, mais il me semble qu’elle était nécessaire.


                          • Christophe (---.---.58.18) 11 mars 2006 14:37

                            Vous en appelez à mon sens des responsabilités. permettez moi de vous trouver pour le moins audacieux.

                            Etant donnés les discutions préalables que nous avions eu, je percevais en vous un sens de la responsabilité évident. Ce sont surtout les usages d’une terminologie à forte portée péjorative dans votre texte qui ne me semblent pas refléter ce niveau et que je regrette ; vous valez mieux que cela, à mon sens.

                            Sans doute l’audace fait-elle partie de mes qualités / défauts, mais cela permet parfois de faire avancer les débats.

                            Ce qui pose problème dans le CPE, c’est la méthode de l’imposer par un 49.3 et l’incidence directe du déséquilibre dans les rapports entre un employeur et un employé ; sans compter le manque total et évident de respect vis-à-vis des partenaires sociaux qui n’ont pas été consultés.

                            Dois-je rappeler que chaque nouvelle théorie économique a porté en elle une part de résistance à ce que Rougier appelle « les forces brutales » : Le libéralisme constructeur admet l’ingérence juridique de l’État pour protéger la libre compétition qui seule permet de sélectionner les valeurs (...). Il se refuse à transformer la doctrine (...) du laissez-faire, laisser-passer, essentiellement militante à ses débuts, en une doctrine fataliste de non-résistance aux forces brutales. Les Mystiques écononomiques (1938).

                            L’intervention de l’état doit simplement équilibrer le rapport entre les besoins économiques et les droits des citoyens : le libéralisme pose des limites à l’intervention de l’État par la reconnaissance des droits du citoyen, tempère le pouvoir exécutif par le contrôle législatif et le pouvoir judiciaire, protège l’individu contre les abus de la puissance publique, admet la représentation des minorités et les droits de l’opposition, tient grande ouverte la lice où s’affrontent, sous la tutelle de la loi, les compétitions individuelles et se nouent les solidarités sociales... Les Mystiques écononomiques (1938).

                            Le pouvoir politique ne doit pas, et c’est là un devoir, clore « la lice ou s’affrontent les compétitions individuelles et se nouent les solidarités sociales » en modifiant la loi dans le but de créer un déséquilibre. Certes, il y a compétition en terme de points de vue ; mais n’est-ce pas ainsi que tout individu progresse. Laisser penser qu’une idée est la seule envisageable pour l’avenir est une hérésie mettant en évidence le dogmatisme ambiant. Admettre les différents points de vue est une approche constructive ; les relégués ou les stigmatisés sont totalement à l’opposé. Donc, nous construisons sur les bases de divergences qui trouvent, pour les gens de bonne volonté, plusieurs points de convergence.

                            Il me faudra donc entrevoir un sujet sur les relations sociales dans les différents pays du monde : à commencer par les organisations syndicales très méconnues par une grande majorité de nos concitoyens. Pour cela, il faut en connaître l’histoire qui porte en elle les comportements et les idées (parfois idéologies) présentes.

                            Il est cependant, certaines choses à savoir ; particulièrement pour ce qui concerne nos voisins britanniques.

                            Historiquement, les mouvements syndicaux sont nés pour contre-balancer tant les conséquences économiques et sociales du machinisme durant la révolution industrielle que les théories économiques d’Adam Smith, de Malthus et de Ricardo. Depuis la fin du XVIIIème siècle ont foisonné les unions de métiers en Grande-Bretagne (Trade-Unions) et en Allemagne (Gewerkschaft), les syndicats français, les associations de classe au Portugal (association de clase), .... Ces organisations, contrairement à une idée répandue, font preuve d’un « esprit de classe » bien que leur combativité soit variable. Leur but final reste l’obtention de sérieux avantages acquis par accords constituant le Welfare State (Etat Providence). Cela se vérifie autant pour le cas du syndicalisme corporatiste américain du type AFL, réformiste britannique, allemand et scandinave et Chrétien comme la Confédération mondiale du travail.

                            Pour information, les niveaux culturels (particulièrement l’influence du communisme) et l’engagement politique varie selon les pays et les organisations. En Angleterre, pays où se sont développés les premières organisations syndicales, les Trades-Unions se sont regroupées en congrès : le TUC. Ce dernier créa, en 1893, le parti travailliste indépendant (ILP). Au congrès des travaillistes, en 1900 est créé un parti politique, le Comité Représentatif Travailliste (LRC), qui deviendra en 1906 le parti travailliste (Labour Party). Le TUC est quasiment la seule organisation syndicale dans le monde qui possède sa branche politique. De plus, en Angleterre, le taux de syndicalisation est l’un des plus élevés ; résultat dû à l’intervention syndicale à l’embauche (pre-entry closed-shop) et le fait d’adhérer au syndicat une fois embauché pour conserver son emploi (post-entry closed-shop). Ces spécificités ne permettent aucunement de pouvoir faire un comparatif comportemental ou idéologique entre les français et les anglais ; mais permet d’entrevoir que les différences comportementales sont héritées par leur histoire et leur législation ; par ailleurs, l’appartenance à une mouvance politique pose le problème d’une certaine cohérence dans la revendication.

                            Pour les comparatifs des incidences entre les différents systèmes socio-économiques, voir les sujets traités par Anthony Meilland : L’imposture du modèle britannique (http://agoravox.fr/article.php3?id_article=7325) et Comment comparer les modèles socio-économiques ? (http://agoravox.fr/article.php3?id_article=7406)

                            Pour les différentes mesures socio-économiques dans les pays d’Europe, il faut, là aussi, étudier la question de façon très précise : Situation actuelle et histoire.


                          • Christophe (---.---.58.18) 11 mars 2006 15:12

                            @Maitre Vodka

                            A moisn que EU, GB et le Danemark soient pas en situation de plein emploi (5% de chaumeurs) je n’en vois pas.

                            En apparence, c’est le cas ; mais la réalité est tout autre pour EU et GB. Si nous comptabilisons dans un périmètre constant (ce qui, à mon sens, permet une comparaison objective) le nombre de chômeurs aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne, leur taux est quasiment le même qu’en France (légèrement supérieur en Angleterre). La problématique est qu’il n’existe pas de règle de comptabilité unique dans le monde, ni en Europe.

                            Pour le Danemark, il existe un système qui introduit un pendant non négligeable : la période dite de chômage en France est transformées par une période de transition professionnelles au Danemark. La prise en charge du « chômeur » durant ses périodes d’inactivité leur a permis de créer une dynamique en terme d’emploi. Ainsi sont intégrées des démarches personnalisées permettant un retour rapide à l’emploi (ce qui n’est pas fait en France) et surtout un principe de formation performant permettant :
                            - d’approfondir les connaissances professionnelles
                            - d’acquérir de nouvelles compétences dans des domaines émergents

                            Cette mesure de formation est, à mon sens, essentielle ; je pense d’ailleurs que les chefs d’entreprises de TPE/PME seraient favorables à de telles mesures. En effet, selon la taille des entreprises, il est difficile de former dans le temps les salariés (question de moyens). Par ailleurs, le second point lié à la formation permet d’accélérer les « mutations technologiques et techniques » ce qui concrètement évite l’entêtement de préserver coute que coute des activités en état de « survie » (ce qui coute généralement à la collectivité) et de proposer de nouvelles activités rapidement correspondantes aux besoins émergents.

                            Certes, derrière tout cela, il existe un besoin de financement ; mais dès lors que tous sont d’accord qu’il faut prévoir un cycle de formation plus performant durant toute la carrière des acteurs professionnels compte tenu de la longueur des carrières, un compromis peut être sans conteste trouvé. La problématique ne consiste pas à résoudre uniquement les défaillances actuelles et ponctuelles, mais pouvoir anticiper celles qui se poseront à l’avenir. Gouverner, c’est aussi prévoir ; les entrepreneurs le savent, mais nos politiques ne sont pas régi par la même temporalité : le temps électoral n’est pas le temps sociétal.


                          • MaitreVodKa (---.---.129.224) 11 mars 2006 19:26

                            LOL Cette position la est fort originale je ne l’ai jamais attendue auparaven. La crise en France n’est pas liee a un quelconque facteur exogene d’evolution de l’economie modiale, des marches et des concurrences, mais elle a ete inventee de toute pieces par un complot du MEDEF/Droite/Gauche !!!!!!!!! J’en ai entendu des vertes et des pas mures, mais celle la encore jamais. Merci pour cette partie de rire :) Vous vous etes jamais pose la question ou les entreprises du CAC40 font leurs profit ? Vous croyez en France, ils spolierait le bon peuple pour se faire plein de fric sur leurs dos ? Detrompez vous il y a belle lurette que les cador du CAC40 produisent et font des profits a l’exportation, c’est la que se trouve leurs croissance qui a fait passer les profits de 9M$ a 75$. Les profits en France on somme toute peu evolue. Mais il est vrais c’est une honte en France que d’etre une entreprise bien portante, on les prefere deficitaires, publiques et gouffres a budget...


                          • MaitreVodKa (---.---.129.224) 11 mars 2006 19:28

                            cette repose s’adresse a Philippe


                          • Roues Libres Claude DP 12 mars 2006 00:23

                            Cher Christophe. Merci pour ce rappel d’histoire des mouvements sociaux que mes excellents professeurs (Bilger, Fitoussi) m’avaient également enseigné au cours de mes études universitaires. Le temps ayant hélas passé...J’en ai cependant retenu la différence entre un syndicalisme réformiste et participatif et un syndicalisme strictement revendicatif soutenu par une ligne politique qui n’ose plus dire son nom. Je considère mais vous avez le droit de ne pas être d’accord, que la montée des corporatismes marginalise les syndicats d’autant plus qu’ils restent figés pour des raisons très souvent internes sur la défense d’acquis sociaux antérieurs, sans accepter non pas réellement de les réduire, mais plus simplement de les déplacer. Cette terrifiante résistance au changement dont nos plus jeunes se font désormais les héraults est une spécificité française dont nous n’avons hélas pas fini de payer le prix.


                          • Christophe (---.---.58.18) 12 mars 2006 10:43

                            En France, le syndicalisme est le plus diversifié du monde. Cependant, il faut reconnaître que celui qui reste le plus important dans l’audience reste un syndicat fortement ancré dans l’idéologie communiste ; raison d’ailleurs de la scission CGT & CGT-FO (1948).

                            Cela n’empêche en rien les accords sur ce que vous appelez l’adaptation des législations ; en témoigne le dernier accord, dans la métallurgie, permettant l’augmentation des contingents annuels d’heures supplémentaires et l’intégration de certains types de professions collaborateurs dans le cadre des forfaits annuels en jour. Certes, cela c’est fait par la négociation, et des garanties diverses sont intégrées pour protéger les salariés, mais nous ne pouvons généraliser, en France, le manque de volonté de négociation de certains ; même si ils ne sont pas, le plus souvent, mis en avant sous les projecteurs des médias.

                            Madame Parisot elle-même admet qu’une cinquantaine d’accords nationaux sont passés annuellement ; certes toujours avec le même noyau d’organisations. Les branches professionnelles en concluent tout autant.

                            Ce qui est regrettable en terme d’information actuellement, c’est que les médias mettent en évidence les mouvements sociaux ; à mon sens les échecs de négociations ; mais n’exposent jamais les termes des changements admis par les négociateurs : les accords.


                          • Roues Libres Claude DP 12 mars 2006 10:58

                            Christophe, nous sommes parfaitement d’accord. Je répète et vous l’avez compris, que je ne défends pas particulièrement le CPE, je me bat pour que tout le monde comprenne que les changements rapides qui nous sont aujourd’hui imposés par la globalisation, nous obligeront à être aussi mobiles dans la recherche de solutions pour garder notre compétitivité. Ce qui ne se traduit pas nécesairement par une régression. Bien au contraire. Il faut simpelment accepter de revoir ses positions et de les remplacer par d’autres. Un exemple avec les 35h : elles ont été imposées aux entreprises sans aucune discussion. Elles ont produit des résultats désastreux, sur le moral de tous les Français,quoiqu’on en dise après les premiers moments d’euphorie, salariés et chefs d’entreprise. Leur très faible impact immédiat dans les industries de main-d’oeuvre a été très largement compensé négativement par une récession dont nous ne sortons plus et son cortège de délocalisations et de baisse du pouvoir d’achat. Ce qui nous place aujourd’hui dans une spirale d’échec. Qui osera le dire à la face des Français aujourd’hui ? Quel syndicat ? Lisez les commentaires qui suivent...Ils sont édifiants.


                          • (---.---.156.230) 12 mars 2006 20:00

                            Pour le RU il y a un hic en ce qui concerne le plein emploi officiel.

                            L’OCDE signale, qu’il faudrait remettre au boulot environ 2,7 millions de personnes bénéficiant d’une allocation d’incapacité de travail (en fait des chomeurs en fin de droit, c’est à dire presque 10% de la population entre 20 et 60 ans).

                            Corrigé de cet artifice statistique, le taux de chomage est supérieur à 14% au RU. On est donc bien loin du plein emploi.


                          • MaitreVodKa (---.---.252.70) 13 mars 2006 01:36

                            Dear, Clair I really don’t see any relation between the CPE and liberation of the France from Germany :) But one american soldier on Omaha beach said very famous worlds which you could remember every time when you find french not thanksfull enough for the sacrifice of american, english, canadian, french, australian, russian etc... soldiers for the freedom of the world : « Lafayette, here we are !!! »


                          • MaitreVodKa (---.---.129.224) 13 mars 2006 18:08

                            @Philippe :

                            Tout d’abord une parenthese. Je tiens a preciser que je n’ai rien contre votre personne et vous me semblez une personne tres largement instruit dans le domaine dont vous parlez. Je vous respecte comme n’importe que interlocuteur qui me respecte.

                            Mon propos et mon etonnement concerne beaucoup plus vos conclusions, une construction logique et fouillie suivent des conclusions que je trouve personnelement desolement farfelus sur un complot universel du capital qui formeterait une crise dans quelque but profiteur (vous me corrigerez si je me trompe en vous interpretant). Je suis desole, mais cette chute m’as bien fait rire... enfin passons...

                            >A maître Vodka : Polytechnique alors ? Il est vrai que >j’aurai eu du mal à vous croire si vous m’aviez affirmé >être un littéraire lol !

                            Come vous le dites vous auriez tort de me cataloguer, j’ai eu 18 au BAC en histoire et je sors d’une famille d’historiens, le cote sciences humaines m’as toujours accompagne dans la vie, meme si mon gagne pain directe reste la recherche en physique.

                            >Moi ... concernant.

                            Soyons bien d’accord la bourse c’est un passe temps pour l’argent de poche du moins a mon niveau de capital. Mais la n’est pas le propos. Le points concerne vos revendications (et pas que) cocnernant le partage du revenu des grandes societes entre les salaries et actionnaires qui semble vous paraitre aberrant. J’ai essaye de vous clarifier la dessus. Soit vous regrettez les sommes qui partent aux actionnaires, alors devenez actionnaires vous meme et les sommes iront a vous. Ou alors l’argent vous etes egal, alors je en vois pas de quoi vous vous pleignez.... Je ne trouve pas le systemem actuel absurde meme si il comporte ennormement d’imperfections et d’inegalites a corriger (a t’il jamais existe a pars les kibboutz une societe parfaitement egalitaire ? C’est un non sens execrable... vous seriez le premier a fuir un kibboutz). En revanche je trouve absurde de la part de ceux qui rechignent a investir au nom de quelque principe ideologique ou simplement par meconnaissance du marche ou par crainte.. de se pleindre que l’on enrichisse les retraite Texan (un peu plus riche certes que le retraite Francais, mais bon faut pas se pleindre eux ils sont des loups alors que nous on est des honnetes humanistes qui partageons). J’aurais bien aime enrichir avec les dividendes le retraite du Dunan-sur-Somme mais le probleme c’est qu’il n’en veut pas de retraite par capitalisation et n’investit pas ni en fond de pension (qui pour des raisons ideologiques absirdes sont abscents de France).

                            >Je me demande très sincérement quel est le but que vous >cherchez à donner à votre vie. Consommer à outrance ? >Accumuler les richesses afin de vous faire éclater la >panse ?

                            Moi faire de la physique, mais je ne cacherais pas que j’aime bien a ne pas avoir a compter mon argent et pouvoir partir faire de la rando en Nouvelle Zelande quand j’ai du temps libre... Je suis le principe qu’il vaut mieu etre riche et en bonne sente que....

                            >Ah oui, j’oubliais... le monde est comme ça... il faut s’y >soumettre. Je tiens quand même à signaler que ce sont les >hommes qui font ce monde et non l’inverse, aussi ne >peut-il y avoir de fatalité.

                            Oui, sauf que les hommes n’ont en majorite pas votre conception du monde. Tant que notre cher pays etait en concurrence avec des voisins a peu pres de la meme trempe et memes exigeances sociales. Nous pouvions construire notre modele un peu comme on voulait du moment qu’on avais tous a peu pres le meme modele. Aujourd’hui la situation est radicalement differente et la concurrence des pays emmergenat nous met dans une situation ou soit il faut s’adapter soit on sera adapte de force et dans des conditions profondement defavorables. On peut rever d’un monde meilleur, mais en attendant vous auriez du mal a imposer votre reve a des modeles de societe conquerants qui en veulent pas... Qui cherchent a acceder a la richesse et avoir du pouvoir a votre detriment de bon humaniste. Vous revez d’une part d’un commerce equitable et d’autre part de preserver le systeme social de votre chere patrie dans un etat inact et entretenir le pouvoir d’achat de vos concitoyens. Un peu comme si vous vouliez enrichi un clodo sans lui donner de sous ni de boulo (car sinon il devient votre concurrent directe sur le marche du travail). Je suis desole, mais votre reve est intenable. Moi j’adopte la position pragmatique, qui consiste a adapter notre modele afin d’en preserver la majeure partie, tout en maintenant son competitivite et donc son financement. Alors quand on ne sera plus affaiblis sur la defensive on pourra penser a humaniser le monde. En attendant le faible et le pauvre n’impose pas son modele, desole de vous le dire.

                            >Apparemment je crois en l’être humain plus que vous.

                            Je crois que notre cocneption liberale et humanisto egalitaire du monde n’est pas vraiement identique a celle que l’on trouve hors des frontieres de notre bonne vielle europe, alors avent de la leurs enseigner (et dieux que sa prends du temps), j’aimerai au mons que l’europe survive sens etre devoree par les concurrents economiquement agressifs...


                          • Léon (---.---.139.132) 11 mars 2006 01:46

                            Mais que croyez-vous donc ?

                            Qu’en réduisant à néant le peu de confiance qu’un salarié peut témoigner à son patron on va pouvoir assainir le marché du travail ? Si je me sais sur la sellette pendant des années croyez-vous que je vais m’investir pour votre entreprise ?

                            Non.

                            Je vais faire mon travail jusqu’à ce que j’en ai assez de la pression que vous me mettrez sur les épaules, et à ce moment-là je ferai ce qu’il faut pour être licencié... sans motif.

                            Et ainsi de suite.


                            • Gio (---.---.162.36) 11 mars 2006 09:48

                              Belle mentalité. Vous êtes le prototype parfait de ce qu’un employeur sérieux ne veut pas avoir comme salariés.

                              Allez y, entrez dans la fonction publique : pas de stress, toujours bien noté, pas de responsabilité, avancement à l’ancienneté, c’est le pied. Alors qu’attendez vous ?


                            • eranoe (---.---.148.67) 11 mars 2006 16:25

                              Lamentable, médiocre, affligeant.
                              De l’excrément, de la bouillie libérale nauséabonde, voilà ce qu’est vaut cet article.
                              Encore une analyse de quinquagénaire grassouillet, bien assis dans la vie, ayant bénéficié d’une grande prospérité, et vraisemblablement désireux de faire payer aux jeunes le maintient de son niveau de vie, ou voir même, l’explosion de ses profits personnels.
                              Une simple question, combien gagnez-vous exactement ?
                              Ainsi donc, la modernité dont vous parler consiste en une résurgence de XIXe siècle.
                              Que va exiger le patronat ensuite ?
                              Le travail payé à la journée ?
                              Le rétablissement de l’esclavage ?
                              Il n’y a jamais eu autant de profits dans les entreprises et jamais autant de pauvres, pourquoi ?
                              Pourquoi demander toujours plus aux salariés ? Pour engraisser des actionnaires ? Quel est le but ? Que fait-on de cet argent ?
                              Et puis allé, puisque le problème est le niveau de vie des travailleurs chinois, pourquoi ne pas proposer de payer les salariés français à hauteur de vingt euros par mois ? Nous serions tranquille ainsi, non ?

                              Ravalez donc votre morgue, le CPE est comme ce gouvernement, moribond !
                              Le salaire moyen des patrons du CAC 40 s’est élevé à 5,6 millions d’euros en 2005 (de 22.5 à 2.9), est-ce normal ?
                              A ce titre, si l’on considère, et le grand patronat, et nos gouvernants, il faut bien admettre que nous sommes face à une féodalité dont il faudra bien nous débarrasser.

                              2007 est proche, nous nous en souviendrons tous.


                              • Philippe (---.---.36.142) 11 mars 2006 18:50

                                Triste constat : dans un monde où l’économie de marché est en constante évolution, seuls les pays qui sacrifieront leur politique sociale sur l’autel du profit pourront survivre. A l’inverse, les pays se battant pour conserver un peu d’humanité dans leurs rapports avec les salariés seront balayés par la concurrence...

                                C’est pourquoi il me semble vain de manifester contre le CPE. Ce n’est que l’arbre qui cache la forêt après tout. En effet, ce contrat n’est que le fruit logique d’une société capitaliste faisant primer l’argent et le profit sur l’homme. La crise que nous vivons depuis le début des années 90 est grave, très grave... trop grave pour que nous puissions nous permettre de nous tromper d’ennemi. Or celui-ci n’est pas tel ou tel contrat mettant à mal le code du travail, mais bien le systéme dont il est une des résultantes.

                                La triste situation de notre pays n’est pas le fruit d’une quelconque incompétence de nos gouvernants ni de la conjoncture (ou je ne sais quelle autre excuse), loin de là. Elle résulte d’une véritable volonté politique.

                                Un exemple : La loi « MURCEF » du 11 décembre 2001 faisant sauter les verroux qui limitaient en France la spéculation à la baisse n’a eu que pour conséquence l’attaque de toutes les entreprises du CAC40 qui, pour la plupart, étaient sous évaluées (ex : l’action d’Alcatel a chûtée de 50%). Afin de contrer cela, lesdites entreprises ont dû prendre certaines mesures (on cesse d’embaucher, on recourt aux stages, on investit plus du tout ...). Certaines grandes sociétés ont même utilisé leurs bénéfices afin de détruire leur capital. Ouf...le mauvais cap est passé... mais les mesures restent(ben oui, ça fait des économies). Du coup, en 1996 les bénéfices nets des entreprises du CAC40 s’élevaient à 9 milliards tandis qu’en 2005 ces mêmes entreprises ont réalisé un bénéfice de...75 milliards !!! La bourse, elle, est passé de 2000 à 4500 points. Ainsi, les entreprises n’ont jamais été aussi riches mais n’embauchent toujours pas... la seule chose qui n’a pas encore était remise en cause est le SMIC mais une proposition de loi du MEDEF à ce sujet est en préparation (ben oui, vu que c’est la crise, profitons en !).

                                N’oublions pas que la France est le pays qui dépend le plus de ses sociétés côtées et de ce lien les conclusions sont faciles à tirées... Ainsi, il devient évident que nos gouvernants construisent une crise de toute pièce afin que les patrons puissent justifier les remises en cause générales.

                                C’est pourquoi je pense que la France n’a pas besoin de quelques manifestations, mais d’une seule et véritable révolution ! Pour ce faire, il nous faut construire et proposer une alternative crédible, ce que ne font pas les manifestants. Rassemblons nous et battons nous ensemble contre le systéme en général ! Le capitalisme n’est pas une fatalité. Bien sûr, il est difficile pour nous autres, devenus prisonniers de notre confort, d’imaginer qu’une autre société à échelle humaine (et non à celle des multinationales) est possible. Mais rien n’est impossible ! L’histoire nous l’a bien montré. N’oublions pas que pendant des siécles, la monarchie a semblé être le seul moyen de gouverner la France et pourtant cela à changer grâce à une réelle et profonde volonté de changement (mais il est vrai qu’à l’époque, les médias débilisateurs de masses n’avaient pas encore mis en marche leur funeste entreprise).

                                Rien n’est immuable. Aucun systéme établi ne peut jouir d’une quelconque immunité et celui au sein duquel le manque de confiance en la classe dirigeante ne fait que croître doit craindre pour son avenir.

                                La précarité n’est pas une fatalité ! Refusons ce monde que l’on essaie de nous imposer !


                                • Roues Libres Claude DP 11 mars 2006 19:53

                                  La bande à Léon est de retour en exclusivité mondiale. La France est en effet le dernier pays à en avoir conservé des specimen vivants et subventionnés. Je m’en réjouis, naturellement. C’est une curiosité indéniable ;


                                  • (---.---.51.2) 12 mars 2006 14:39

                                    Arretez d’être idéologue ou naif.

                                    Prenez par exemple les USA et leur industries militaires subventionnées -gracement- (cf. scandale Boing sur les avions ravitailleurs) par le gouvernement, le RU et ses presque 3 millions de personnes allocataires de prestations et non recensées dans les chiffres du chomage, ...


                                  • josiane (---.---.219.109) 12 mars 2006 08:36

                                    Bien entendu que les fonctionnaires manifestent. Ils ont comme moi des enfants qui seront victime du « progressisme » du gouvernement que vous soutenez. Et un conjoint intermittent du spectacle actuellement au chomage non indemnisé, qui doit accepter des missions de nettoyage par nécessité. Les fonctionnaires ne sont pas coupés de la réalité.

                                    Je vous invite à vivre dans une famille où les revenus de proviennent que d’ emplois précaires. Si vous avez un peu d’humanité, vous comprendrez pourquoi les français sont contre le démantèlement du code du travail que vous appelez de vos voeux. Si ces français là sont conservateurs, vous êtes réactionnaire.


                                    • Roues Libres Claude DP 12 mars 2006 10:07

                                      @Josiane Tout ça c’est de l’idéologie format Lidl. J’ai infiniment plus de respect pour votre conjoint qui fait face courageusement aux contraintes de son choix personnel en attendant que le succès l’en délivre, que pour celui qui, à l’abri de ses certitudes, de son avancement à petit pas et de son itinéraire balisé, refuse de voir la réalité en geignant. Quant à écrire qu’il est « obligé » d’ effectuer des tâches tellement avilissantes qu’ elles sont généralement confiées à des travailleurs immigrés, c’est souligner l’abîme qui nous sépare. Mes parents étaient tous deux fonctionnaires, à une époque où l’accès à la fonction publique représentait une chance inestimable de promotion sociale. Pas le creuset de toutes les frustrations. Ils m’ont donné envie d’aller plus loin et je les en remercie encore.


                                    • Philippe (---.---.37.150) 12 mars 2006 15:13

                                      A l’attention de MaitreVodKale :

                                      Aaaaaaaaaahhhhh... la conjoncture, les facteurs exogénes, l’évolution (ou régression non ?) de l’économie,la loi du marché etc... tout ce qu’on nous ressert à longueur de journée. Apparemment les médias se sont déjà mis à la tâche vous concernant. Ils sont bigremment efficaces. Il est vrai que la société vers laquelle nous nous dirigeons à grand pas a pour base principale l’humanisme. Que je suis bête. Imaginer que les méchants patrons puissent vouloir spolier le gentil peuple et ce, à l’aide des politiques corrompus qui se servent des médias afin de débiliser la masse et étouffer toute idée de révolte : mais quelle idiotie !!! J’oublie trop souvent que l’économie est au service de l’homme et non l’inverse. Heureusement que des gens éclairé comme vous (qui ne se contentent pas de recracher ce qu’on lit à longueur de journée dans les journaux et proposent une véritable analyse)ont le droit de vote afin de faire changer les choses... la révolution ne viendra décidemment pas des urnes...

                                      Veuillez excuser mon ignorance. Au moins vous ai-je fait rire c’est le principal.

                                      PS : je citerai une autre personne du forum « les patrons ne sont pas tous inhumains. Mais pour faire plaisir aux actionnaires mieux vaut ne pas être humaniste ».

                                      PS2 : je vous souhaite sincérement de trouver un cerveau un jour. Courage !


                                      • MaitreVodKa (---.---.252.70) 13 mars 2006 01:50

                                        A Philippe : Je vous tiens gres de vos conseils cependant je suis tout a fait satisfait du mien... Polytechnique ne s’en pleins pas non plus... Si vous avez des problemes a voir les actionnaires s’enrichir, devenez en un ! Rien de plus facile votre banque peut vous organiser ca... C’est une pratique tres courante dans les pays anglosaxons. D’ailleurs vous savez qui sont les actionnaires qui recuperent les dividendes de nos belles perles du CAC40 ? Les retraites Texans et autres par l’intermediaire de fonds de pension, pas vous. Car eux a votre difference on moins d’idealogie, mais plus de pragmatisme. Vous pendant ce temps la vous formentez votre revolution contre les moulins a vent. Je suppose qu’elle consiste a installe un Etat humaniste et partageur, ou tout un chacun pourra jouir des loisirs en travaillant un minimum... isole du monde naturellement (car sinon il sera vite mange par la concurrence) derriere une ligne Maginot des douanes... les belles entreprises nationnalisees et les possesseurs de capitaux fuyant comme la peste votre paradis gaullois... Je vous assure votre bel ordre serait de nouveau renverse une fois votre niveau economique ayant atteint celui de la Serbie (exemple typique d’economie socialiste en autarsie)... « Le chemin de l’enfer est pave de bonnes intentions »

                                        mais sachez qu’il


                                      • claire hass (---.---.116.5) 12 mars 2006 17:30

                                        Please excuse that I write in English. I visit France often since 1963, and find negative changes everywhere, especially among the young who are SOOOOOOO rude and lazy. No one fears losing their job because the government will send them a check ! I feel that only the elderly and invalids should be supported by the state. All young people must struggle and take whatever work they can..even on farms ! If they accepted all forms of work, then the foreign workers could return home ! Hard work builds character and creativity and the desire to improve oneself ! Getting a government check for doing nothing is sapping the country of its vitality and brains. The contract suggested by Minister de Villepin is reasonable because an employer has to be free to fire workers who are lazy and rude, and to reward the good ones.Why do French people think they have a right to be supported by the government for doing NOTHING ?


                                        • (---.---.51.2) 12 mars 2006 17:39

                                          Que dit-il ?


                                        • Jojo (---.---.183.58) 12 mars 2006 18:11

                                          « No one fears losing their job »

                                          You should have visited another country than France. The problem is not « losing a job », it is finding a job...


                                        • Jojo (---.---.183.58) 12 mars 2006 18:16

                                          Il dit comme d’hab : qu’on est des flemmards assistés. Ca doit être un de ces rigolos qui n’en foutent pas une rame et passent leur temps à visiter les pays étrangers d’où ils reviennent avec la connaissance que peut donner la visite des bistrots à la mode.


                                        • (---.---.43.89) 13 mars 2006 02:30

                                          La Heine est leur nom propre.


                                        • (---.---.43.89) 13 mars 2006 02:34

                                          La Heinrich Hain


                                        • (---.---.43.89) 13 mars 2006 02:43

                                          L’age moyen d’une visiteuse pleine de heine est evident.


                                        • (---.---.43.89) 13 mars 2006 03:16

                                          Pas d’photo d’un « Poilu » arrivee a La gare Verdun ?


                                        • Roues Libres Claude DP 12 mars 2006 21:27

                                          Traduction du texte de Claire Has : (sans commentaires)

                                          Pardon d’écrire en Anglais. Je viens en France souvent depuis 1963 et je ne trouve que des changements négatifs partout, particulièrement chez les jeunes qui sont terriblement impolis et paresseux.Personne n’ a peur de perdre son job puisque le gouvernement de toute façon envoie un chèque. Je pense que seuls les gens âgés ainsi que les invalides devraient bénéficier de l’aide de l’état. Les jeunes doivent se débrouiller et prendre n’importe que l boulot y compris à la ferme si nécessaire.S’ils acceptaient n’omporte quel job, les travailleurs étrangers devraient retourner chez eux. Un travail dur aide à développer caractère, créativité et désir de progrès. Tout cet argent du gouvernement donné sans contrepartie brise la vitalité et les cerveaux de ce pays.Le contrat proposé par M de Villepin est raisonnable arce qu’un employeur doit avoir le droit de licencier des employés paresseux et grossiers et de récompenser les meilleurs. Pourquoi les Français pensent-ils qu’ils ont le droit d’être rémunérés même s’ils ne font rien ?

                                          Thank you Claire for your contribution. I allowed myself this quick translation which I believe, reflects your opinion.


                                          • (---.---.145.179) 12 mars 2006 22:30

                                            L’aveugle qui parle au borgne ?

                                            Cf. les 3 millions d’allocataires anglais que l’OCDE demande au gouvernement anglais de faire bosser


                                          • bj33 (---.---.206.205) 14 mars 2006 07:24

                                            <<<< Les jeunes doivent se débrouiller et prendre n’importe que l boulot y compris à la ferme si nécessaire.S’ils acceptaient n’omporte quel job, les travailleurs étrangers devraient retourner chez eux. Un travail dur aide à développer caractère, créativité et désir de progrès. >>>>

                                            C’est sur que une bonne séance de camps de travail, ca leur apprendrait à vivre. J’ai déja entendu ce genre de raisonnement quand j’avais 25 ans...


                                          • claire hass (---.---.116.5) 13 mars 2006 00:51

                                            Thank you, Claud, for your translation. I visit the small and large cities of France, Germany, and Switzerland searching for old textiles, and I have many friends in France. I have great respect for the tremendous beauty and heritage of your unique civilization. But I cannot deny that when I cross into Germany I see hundreds of small prosperous towns with people happily working, the streets clean, and the workers very polite and helpful. There are, across the border,beautiful small shops such as France had 50 years ago in every small town, teeming with life, and with a civil, courteous population. It is a sad contrast to France with so many shuttered towns, closed cafes, rude waiters, and lifeless streets in many towns. In France the ordinary workers...bus drivers, shop clerks, waiters and waitresses, seem angry and miserable. No doubt there are complex social reasons for this decline of society which I am not in a position to judge. But as someone who first saw France as a student at the Sorbonne in 1963,(The worst winter in history), my heart aches for the « old » France, for the exquisite refinement that used to characterize the pearl of European civilization.

                                            (Any, yes, in ’63 the people still remembered Americans and English as liberators who lost their sons and fathers so France could be « free »...I was met kindly by one and all !)

                                            Do the young today know they would be speaking German today if we had not liberated them ? Or do they care ?


                                            • Jojo (---.---.183.58) 13 mars 2006 09:24

                                              We also thank 20 million Russians who died for us...


                                            • Fred (---.---.155.75) 14 mars 2006 13:52

                                              Should I use the same argument and tell you that if it wasn’t for the French you would have a queen and you would be drinking tea. These types of argument don’t bring anything to the conversation.

                                              regards


                                            • Campus liber (---.---.197.87) 13 mars 2006 09:00

                                              Ce texte est un exercice de plaidoyer, une expression libre de ma pensée. En ce sens il peut s'avérer beaucoup trop lonp pour mes lecteurs qui s'attacheraient plus à la réactivité de mon blog qu'à mes capacités d'analyse mais il exprime réellement l'état d'une importante communauté de la population française : celle du peuple. Mes lecteurs ont tout à fait le droit d'être convaincus du contraire mais en retour je m'approprie la liberté de penser…


                                              • Rage Rage 13 mars 2006 09:41

                                                Encore un fantastique article loin de la réalité. Arretez de jouer les moralisateurs et essayez de COMPRENDRE pourquoi ce CPE n’est en aucun cas une solution progressiste.

                                                Merci


                                                • Philippe (---.---.38.70) 13 mars 2006 16:42

                                                  A maître Vodka : Polytechnique alors ? Il est vrai que j’aurai eu du mal à vous croire si vous m’aviez affirmé être un littéraire lol ! Moi je suis étudiant en Droit et Sciences Politiques. Plus sérieusement, j’avoue très honnêtement et sans honte ne pas comprendre vos propos. En effet, ceux-ci me semblent tout à fait...incohérents. Devenir actionnaire n’est pas le but premier de mon existence je le reconnait. Si pour vous le pragmatisme se résume à jouer en Bourse afin de gagner quelques miettes, je crains qu’il n’y ait plus rien à faire vous concernant. Je me demande très sincérement quel est le but que vous cherchez à donner à votre vie. Consommer à outrance ? Accumuler les richesses afin de vous faire éclater la panse ? Dans votre dernier message vous me décrivez très justement une situation innaceptable. Cela ne vous géne donc aucunement de travailler afin d’enrichir quelques retraités du fin fond du Texas ? Ah oui, j’oubliais... le monde est comme ça... il faut s’y soumettre. Je tiens quand même à signaler que ce sont les hommes qui font ce monde et non l’inverse, aussi ne peut-il y avoir de fatalité. De plus, je pense vous surprendre en affirmant que je ne suis pas de gauche (incroyable non ?), ni de droite d’ailleurs. Personnellement je pense même qu’un tel clivage ne peut-être qu’handicapant pour le pays mais là n’est pas le probléme. J’attendais les clichés, vous ne m’avez pas surpris là-dessus. Evidemment mon but est de créer une sociéte de glandeurs dont le seul probléme existenciel consisterai à savoir avec qui ils vont coucher le soir et quelle drogue ils vont utiliser. Le probléme, c’est que l’on est très vite catalogué vous ne trouvez pas ? Avant de changer quoi que ce soit en cette triste société il va falloir d’abord s’attaquer aux mentalités(mince, maintenant je risque d’être catalogué fachiste non ?).Je ne souhaite nullement renfermer mon pays sur lui même, bien au contraire. Plus de contrôle dans les dépenses publiques et dans la répartition des richesses me semble être un bon début. Ensuite, mettre fin à l’assistanat permanent pour pouvoir n’aider que ceux qui en ont véritablement besoin. Redonner gout à l’éducation, au travail, mettre fin aux golden parachutes, valoriser les patrons créant de l’emploi, investir, détruire les institutions inutiles, favoriser le commerce équitable, l’epargne solidaire, les AMAP etc...

                                                  Apparemment je crois en l’être humain plus que vous.

                                                  Pour terminer je tiens à vous signaler que je n’ai rien, mais alors strictement rien contre les moulins à vent.


                                                  • Aston (---.---.97.129) 13 mars 2006 16:57

                                                    C’est bien tout le problème, Philippe. Vous êtes contre tout, pour rien, ni de droite, ni de gauche, ni d’ici ni d’ailleurs. Vous voulez changer le monde avec de belles et bonnes idées en vous attribuant l’exclusivité des idées généreuses. Et vous tenez un vieux discours que même les archéos n’osent plus soutenir. Vous êtes un peu à l’image de votre génération. Des fils de riches qui ont très peur de devenir pauvres et qui jouent à la révolution avec des barricades en plastique. Debout Philippe il est l’heure de regarder devant vous. L’ horizon n’ est pas si noir, pour ceux qui ont envie de se lever tôt et d’agir. Ce pays a plein de talents.


                                                  • MaitreVodKa (---.---.129.224) 15 mars 2006 10:37

                                                    @Philippe :

                                                    Tout d’abord une parenthese. Je tiens a preciser que je n’ai rien contre votre personne et vous me semblez une personne tres largement instruit dans le domaine dont vous parlez. Je vous respecte comme n’importe que interlocuteur qui me respecte.

                                                    Mon propos et mon etonnement concerne beaucoup plus vos conclusions, une construction logique et fouillie suivent des conclusions que je trouve personnelement desolement farfelus sur un complot universel du capital qui formeterait une crise dans quelque but profiteur (vous me corrigerez si je me trompe en vous interpretant). Je suis desole, mais cette chute m’as bien fait rire... enfin passons...

                                                    >A maître Vodka : Polytechnique alors ? Il est vrai que >j’aurai eu du mal à vous croire si vous m’aviez affirmé >être un littéraire lol !

                                                    Come vous le dites vous auriez tort de me cataloguer, j’ai eu 18 au BAC en histoire et je sors d’une famille d’historiens, le cote sciences humaines m’as toujours accompagne dans la vie, meme si mon gagne pain directe reste la recherche en physique.

                                                    >Moi ... concernant.

                                                    Soyons bien d’accord la bourse c’est un passe temps pour l’argent de poche du moins a mon niveau de capital. Mais la n’est pas le propos. Le points concerne vos revendications (et pas que) cocnernant le partage du revenu des grandes societes entre les salaries et actionnaires qui semble vous paraitre aberrant. J’ai essaye de vous clarifier la dessus. Soit vous regrettez les sommes qui partent aux actionnaires, alors devenez actionnaires vous meme et les sommes iront a vous. Ou alors l’argent vous etes egal, alors je en vois pas de quoi vous vous pleignez.... Je ne trouve pas le systemem actuel absurde meme si il comporte ennormement d’imperfections et d’inegalites a corriger (a t’il jamais existe a pars les kibboutz une societe parfaitement egalitaire ? C’est un non sens execrable... vous seriez le premier a fuir un kibboutz). En revanche je trouve absurde de la part de ceux qui rechignent a investir au nom de quelque principe ideologique ou simplement par meconnaissance du marche ou par crainte.. de se pleindre que l’on enrichisse les retraite Texan (un peu plus riche certes que le retraite Francais, mais bon faut pas se pleindre eux ils sont des loups alors que nous on est des honnetes humanistes qui partageons). J’aurais bien aime enrichir avec les dividendes le retraite du Dunan-sur-Somme mais le probleme c’est qu’il n’en veut pas de retraite par capitalisation et n’investit pas ni en fond de pension (qui pour des raisons ideologiques absirdes sont abscents de France).

                                                    >Je me demande très sincérement quel est le but que vous >cherchez à donner à votre vie. Consommer à outrance ? >Accumuler les richesses afin de vous faire éclater la >panse ?

                                                    Moi faire de la physique, mais je ne cacherais pas que j’aime bien a ne pas avoir a compter mon argent et pouvoir partir faire de la rando en Nouvelle Zelande quand j’ai du temps libre... Je suis le principe qu’il vaut mieu etre riche et en bonne sente que....

                                                    >Ah oui, j’oubliais... le monde est comme ça... il faut s’y >soumettre. Je tiens quand même à signaler que ce sont les >hommes qui font ce monde et non l’inverse, aussi ne >peut-il y avoir de fatalité.

                                                    Oui, sauf que les hommes n’ont en majorite pas votre conception du monde. Tant que notre cher pays etait en concurrence avec des voisins a peu pres de la meme trempe et memes exigeances sociales. Nous pouvions construire notre modele un peu comme on voulait du moment qu’on avais tous a peu pres le meme modele. Aujourd’hui la situation est radicalement differente et la concurrence des pays emmergenat nous met dans une situation ou soit il faut s’adapter soit on sera adapte de force et dans des conditions profondement defavorables. On peut rever d’un monde meilleur, mais en attendant vous auriez du mal a imposer votre reve a des modeles de societe conquerants qui en veulent pas... Qui cherchent a acceder a la richesse et avoir du pouvoir a votre detriment de bon humaniste. Vous revez d’une part d’un commerce equitable et d’autre part de preserver le systeme social de votre chere patrie dans un etat inact et entretenir le pouvoir d’achat de vos concitoyens. Un peu comme si vous vouliez enrichi un clodo sans lui donner de sous ni de boulo (car sinon il devient votre concurrent directe sur le marche du travail). Je suis desole, mais votre reve est intenable. Moi j’adopte la position pragmatique, qui consiste a adapter notre modele afin d’en preserver la majeure partie, tout en maintenant son competitivite et donc son financement. Alors quand on ne sera plus affaiblis sur la defensive on pourra penser a humaniser le monde. En attendant le faible et le pauvre n’impose pas son modele, desole de vous le dire.

                                                    >Apparemment je crois en l’être humain plus que vous.

                                                    Je crois que notre cocneption liberale et humanisto egalitaire du monde n’est pas vraiement identique a celle que l’on trouve hors des frontieres de notre bonne vielle europe, alors avent de la leurs enseigner (et dieux que sa prends du temps), j’aimerai au mons que l’europe survive sens etre devoree par les concurrents economiquement agressifs...


                                                  • Rage Rage 14 mars 2006 11:49

                                                    Je rejoins quelquepart le message de Philippe : Doit-on faire parti d’un groupe pour avoir le droit de penser et de s’exprimer ? Je suis ni de droite ni de gauche (ils sont nuls chez nous), je ne suis surement pas un facho et encore moins un anarchiste, cependant vous allez essayer de me cataloguer : Mais dans quelle case puis-je rentrer ?

                                                    Je pense qu’il existe dans ce pays une forte mouvance modérée, centriste diront certains, qui essayent aussi et surtout de proposer des solutions rationnelles au vu des difficultés réelles de notre société. Il faut arrêter de prendre les jeunes pour des imbéciles sous tout prétexte. Nous avons notre mot à dire, et dans les années à venir, vous allez l’entendre.


                                                    • Aston (---.---.97.129) 14 mars 2006 11:57

                                                      Le discours de Philippe ni de droite ni de gauche...(sic)

                                                      "C’est pourquoi je pense que la France n’a pas besoin de quelques manifestations, mais d’une seule et véritable révolution ! Pour ce faire, il nous faut construire et proposer une alternative crédible, ce que ne font pas les manifestants. Rassemblons nous et battons nous ensemble contre le systéme en général ! Le capitalisme n’est pas une fatalité. Bien sûr, il est difficile pour nous autres, devenus prisonniers de notre confort, d’imaginer qu’une autre société à échelle humaine (et non à celle des multinationales) est possible. Mais rien n’est impossible ! L’histoire nous l’a bien montré. N’oublions pas que pendant des siécles, la monarchie a semblé être le seul moyen de gouverner la France et pourtant cela à changer grâce à une réelle et profonde volonté de changement (mais il est vrai qu’à l’époque, les médias débilisateurs de masses n’avaient pas encore mis en marche leur funeste entreprise).

                                                      Rien n’est immuable. Aucun systéme établi ne peut jouir d’une quelconque immunité et celui au sein duquel le manque de confiance en la classe dirigeante ne fait que croître doit craindre pour son avenir."


                                                    • MELODIE (---.---.102.13) 16 mars 2006 13:53

                                                      C’est beau tout ce qui a été dit mais si nous avons tant de bonnes idées pourquoi ne pas se regrouper ! Descendons dans les entreprises, faisons un état des lieux, des propositions en tenant compte des salariés et des employeurs. Faisons un parti de personnes positives et sensées avec pour unique objectif : accroissement de l’embauche ; ceux qui veulent proposer des solutions n’appartiennent pas à un parti ou à une catégorie professionnelle c’est une catégorie d’Etres Humains. Hommes et femmes avec une libido, et une pulsion de vie, (des projets !) debout et en avant ; Allons leur proposer des solutions ou taisons nous à jamais. Mélodie


                                                    • MaitreVodKa (---.---.129.224) 16 mars 2006 21:38

                                                      Ah, si tous les gens etaient aussi constructifs et raisonnables que vous...

                                                      mes respects


                                                    • bj33 (---.---.206.205) 15 mars 2006 11:34

                                                      « Nous avons deux fois plus -à PIB égal- d’investissements étrangers qu’en Allemagne et trois fois plus qu’en Italie », c’est ce que notre Président de la République a déclaré hier.

                                                      Cela voudrait-il dire que les patrons étrangers arrivaient à trouver la france intéressante avant les CPE/CNE ?

                                                      Quel est leur secret pour ne pas etre empetres dans un code du travail qui déplait tant à certains patrons francais, comment gerent ils les 35 heures ?

                                                      Peut etre font ils venir des travailleurs étrangers avec ces magnifiques visas « Talents et compétences » que nous a promis Mr Sarkozy ?

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