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Accueil du site > Tribune Libre > Défense de l’allaitement, contre le féminisme de la peur

Défense de l’allaitement, contre le féminisme de la peur

Un certain féminisme a tendance à cultiver le repli sur soi. La victimisation ne facilite pas la libération des femmes, mais au contraire entraîne leur fragilisation psychologique. Adoptons plutôt une franche attitude dans les faits de la féminité. Ni peureuse ni complexée, mais généreuse et ouverte aux aventures du corps féminin.

Le sexisme fait des ravages dans toutes les parties de la société et dans toutes les parties du monde mais le combat contre ce fléau a tendance à se perdre sur des voies contraires à son but. Un fort courant du féminisme œuvre à épouvanter les femmes au sujet de leur corps, tout en leur faisant croire que ce corps est l'objet, sur ces sujets faussés, de quelque complot de la société pour les asservir. On a vu récemment des articles présentant l'épisiotomie comme une barbarie effroyable, pratiquée sans discernement ni sans l'accord des parturientes (comme si médecins et sage-femmes n'étaient pas mieux à même de juger comment se présente la naissance et comment il faut la faciliter dans l'intérêt de l'enfant et de la mère), et qui laisserait des séquelles et des souffrances immenses et sans fin. Bien souvent ces articles sont écrits par des idéologues qui, comme des adolescents au stade larvaire, dans leur inquiétude à l'idée de changer de statut trouvent quelque satisfaction à se raconter des histoires effroyables sur la vie des papillons.

Présenter l'épisiotomie comme monstrueuse c'est à la fois idéaliser l'accouchement (en voulant ignorer les particularités de la morphologie humaine qui en font une opération difficile ) et l'avoir en terreur (la hantise d'une aide médicale torturante cachant celle de la torture de l'accouchement lui-même). Cette fragilisation psychique des femmes se manifeste par d'autres réactions névrotiques, comme celles qui consistent à se sentir culpabilisées ou infériorisées à tort et à travers, et à pousser les autres femmes au même mal-être. On dira par exemple que ceux des hommes qui s'étalent dans les transports en commun, qui en prennent à leurs aises, jambes écartées sur leur siège, donnent un sentiment d'infériorité aux femmes. Pourquoi la grossièreté d'autrui donnerait-elle à quiconque un sentiment d'infériorité ? C'est illogique et absurde, mais certaines féministes y croient dur comme fer et propagent cette idée en exigeant, outrées et intimement blessées, l'arrêt de ce comportement, qui a reçu le nom de manspreading.

La campagne actuelle de l'UNICEF en faveur de l'allaitement provoque des réactions analogues. Informer sur les conséquences sanitaires positives de l'allaitement et promouvoir une société où il serait facilité - en public, sur le lieu de travail... - est regardé comme « culpabilisant ». Le rejet est fort, irrationnel, et cette fois partagé par beaucoup d'hommes. C'est que l'allaitement est vu par ces personnes d'une part comme un geste animal, dégradant, d'autre part comme une corvée. Simone de Beauvoir, qui ne fut jamais mère, a des mots épouvantables sur la maternité. À propos de la grossesse et de l'accouchement s'enchaînent sous sa plume les « problèmes », l' « angoissant », le « singulièrement effrayant », les « terreurs », la « maudite », la « mutilation », l' « impotence », la femme « jouet de forces obscures... ballotée, violentée », le « martyre », l' « instrument souffrant, torturé »... Tandis que celles qui aiment la maternité sont qualifiées de « pondeuses » qui « cherchent avidement la possibilité d'aliéner leur liberté » de femme « aliénée dans son corps et dans sa dignité sociale »... Selon elle « dans le sein maternel, l'enfant est injustifié », il est « un polype né de sa chair et étranger à sa chair » qui « va s'engraisser en elle », elle qui est « la proie de l'espèce », comparée aux « autres femelles mammifères ». Bref, « celles qui traversent le plus facilement l'épreuve de la grossesse, ce sont d'une part les matrones totalement vouées à leur fonction de pondeuse, d'autre part les femmes viriles qui ne se fascinent pas sur les aventures de leur corps. » Il y en a des pages et des pages (deuxième tome du Deuxième sexe), j'abrège : c'est ainsi que la volonté de libérer les femmes se change sous nos yeux en manifestation d'une peur panique puritaine du corps des femmes, une gynophobie que les mâles religieux de toutes les religions réunies ne sauraient dépasser.

Toujours selon Beauvoir, une fois l'enfant né la femme « est stupéfaite de l'indifférence avec laquelle elle l'accueille » et une fois sorties de l'hôpital beaucoup « commencent à le regarder comme un fardeau ». Autant dire que « l'allaitement ne leur apporte aucune joie, au contraire, elles redoutent d'abîmer leur poitrine ; c'est avec rancune qu'elles sentent leurs seins crevassés, leurs glandes douloureuses ; la bouche de l'enfant les blesse ; il leur semble qu'il aspire leurs forces, leur vie, leur bonheur. Il leur inflige une dure servitude et il ne fait plus partie d'elles : il apparaît comme un tyran ; elles regardent avec hostilité ce petit individu étranger qui menace leur chair, leur liberté, leur moi tout entier. » Il y en a encore des pages, jusqu'à la « haine déclarée » et les « mauvais traitements » pour les pires cas – mais selon elle les mères ordinaires sont incestueuses, sadiques, dominatrices... Certes de telles mères existent, mais Beauvoir s'aveugle en ne faisant pas le lien entre le dégoût du corps féminin qu'elle exhibe elle-même et ces conséquences sur la maternité. C'est ainsi qu'une intellectuelle pour le moins gravement névrosée a engagé pour des décennies le féminisme dans une voie d'épouvante qui continue à montrer sa nuisance aujourd'hui. À parler comme les curés de ce qu'elle ne connaissait pas, Beauvoir a, comme eux sur la sexualité, engagé celles et ceux qui la suivent dans l'erreur absolue, d'autant plus dramatique qu'elle concerne le rapport à l'enfant.

Bien évidemment chaque femme doit avoir le choix d'allaiter ou non. Mais sans une bonne information, le prétendu choix n'en est plus un mais conformation souvent inconsciente à l'idéologie dominante du milieu dont on fait partie. Parlant de ce que je connais (j'ai eu et allaité deux enfants dans mes vingt ans, puis deux autres dans mes quarante ans), je veux dire ce que savent beaucoup de femmes : que la grossesse et l'allaitement ne sont pas des « épreuves épuisantes » contrairement à ce qu'elle affirme, mais des temps de belle aventure. Que ce n'est pas l'UNICEF qui met la pression sur les femmes en œuvrant pour la facilitation de l'allaitement, mais la société qui les contraint souvent d'y renoncer ou de l'abandonner - je l'ai vécu, comme d'autres. Allaiter facilite beaucoup la vie par rapport à nourrir au biberon (y compris la nuit : le père peut toujours participer en donnant à l'occasion un biberon, mais pouvoir mettre son enfant au sein sans avoir à se lever ni entendre se lever l'autre parent, en gardant le berceau près de soi, est très appréciable). L'allaitement, passées les toutes premières fois, est un geste extrêmement simple, qui ne fatigue pas plus que nous ne sommes fatigués d'avoir à respirer. Il n'abîme pas les seins, il est excellent pour la santé de l'enfant et celle de la mère. C'est l'un des grands bonheurs de la vie, ne laissons pas les idéologies puritaines nous en priver.

 


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27 réactions à cet article    


  • Alren Alren 5 août 2016 16:46

    Chère Alina,

    Le combat qui commence actuellement sur l’allaitement maternel oppose l’UNICEF et les médecins qui travaillent dans les pays pauvres, désintéressés et voyant l’intérêt des bébés et la multinationale Nestlé qui veut continuer à fourguer son lait de vache en poudre à des Africaines qui n’ont même pas une eau potable pour le reconstituer sans faire avaler à leur enfant des bactéries, des virus des unicellulaires, lesquels provoqueront souvent des diarrhées mortelles faute de sels de réhydratation et ... d’une eau potable ! Ceux qui en réchapperont pourront conserve en souvenir une amibiase toute leur vie.

    On commence à s’apercevoir que le lait de vache est parfait pour ... nourrir un veau. Mais le bébé humain n’est pas un veau qui pèsera plusieurs centaines de kilos dans six mois !

    On commence à s’apercevoir aussi que le colostrum, ce liquide presque transparent qui précède la lactation contient à peu près tous les anticorps dont l’enfant aura besoin durant six mois pour être protégé des infections. Ce qui en passant devrait repousser à ces six mois la vaccination par le vaccin tétravalent à adjuvant sans aluminium ...

    Et que le lait de la mère contient idéalement tout ce qui est nécessaire à un bon développement du bébé, notamment son cerveau.

    Naturellement, Nestlé et les autres multinationales du lait ne vont pas agir à visage découvert et mèneront leur campagne en sous-main comme les labos pharmaceutiques le font avec les lanceurs d’alerte médicaux.

    Les féministes qui réagissent au « niveau moelle épinière » en clamant la liberté de choix des femmes sont les idiotes utiles de ce conflit où la vie de millions de bébés nés dans des milieux très pauvres est en jeu. Apparemment rejointes par ce pauvre (?) Jo.Di.


    • Osis Oxi gene. 6 août 2016 06:48

      @Alren

       

      Les féministes qui réagissent au « niveau moelle épinière » en clamant la liberté de choix des femmes sont les idiotes utiles de ce conflit où la vie de millions de bébés nés dans des milieux très pauvres est en jeu.

      Parfaitement résumé.

       





       




    • shyroki (---.---.88.237) 5 août 2016 20:14

      Le sujet est délicat,

      Beaucoup de femme refusent d’allaiter et rejette toute la pression que met la société sur elle en faveur de l’allaitement.Tout comme les vaccins qui sont remit en question, l’argument scientifique est également remis en question. Pourtant en science un argument est vrai jusqu’à preuve du contraire et pour l’allaitement les preuve vont dans le sens de bien fait :

      Breastfeeding provides passive and likely long-lasting active immunity. LA Hanson. Ann All Asthma Immunol 1998 (cf : google)

      Nous avons des progrès à faire, car les conseils que donne la société aux femmes, sont perçus comme des agressions de leur vie privé et on les culpabilise dans leur choix de ne pas allaiter.

      Il est pourtant important que les arguments du « meilleur pour la santé » (mais pas obligatoire) doivent être bien compris et que c’est en toute connaissance de cause que les mères font ce choix.

      Il y a également des lobis contre l’allaitement qui sont à l’oeuvre, car l’industrie du lait voient d’un mauvais oeil l’allaitement maternel qui représente un gros manque à gagner.

      Argument pour allaitement :
      - protège mieux votre enfant contre les maladies
      - protège mieux vos seins contre le cancer
      - Fait des économies en lait
      - Crée un lien unique entre la mère et son bébé

      Argument contre l’allaitement :
      - Barrière psychologique d’utiliser ses seins pour son bébé
      - La douleur
      - L’esthétique, les seins deviendrait moins beaux
      - Peu compatible avec une vie active

      Ces arguments et contre argument sont souvent utilisé : « Mme Truc n’a pas allaité et son bébé n’est pas tombé malade », « Mme Machin a allaité et son bébé a été malade », des cas isolés ne font pas une règle et ne peuvent remettre en question des observations scientifiques plus poussé, la notion de « préférable » ne pas dire « obligatoire »

      Nul doute que l’allaitement est bon, au font on le sait tous, mais cela engendre des contraintes et des conséquences que toute mère doit bien juger avant de prendre sa décision.


      • Rincevent Rincevent 6 août 2016 17:05

        @shyroki

        Barrière psychologique d’utiliser ses seins pour son bébé.
        Au départ c’est quand même fait pour ça, non ? Après, c’est comme les petits trains électriques : prévus pour les enfants et c’est les pères qui jouent avec…

        Pus sérieusement, pour avoir le bénéfice des anticorps de la mère, l’allaitement au sein doit durer six mois. Difficile dans le contexte des femmes au travail.


      • shyroki (---.---.56.238) 8 août 2016 18:13

        @Rincevent
        On ne devrait pas essayer ^^ mais si on se penche sur ce que pense les femmes, elles voient beaucoup d’inconvénient pour finalement assez peu de bénéfice, donc elles rejettent l’allaitement.


        Les femmes refusent même le débat, ou l’influence qu’on voudrait avoir sur elles, ces sont leur seins elles en font donc ce qu’elles veulent.

        FAUX !
        Les pères sont impliqué également dans les bébés, cela va de la conception, en passant par l’éducation et même dans leur alimentation, la décision de ne pas allaiter ne doit pas reposer uniquement sur la mère.

        De plus notre société assume ses enfants, elles s’impliquent dans leur éducation et leur alimentation, les parents ne sont pas abandonnés dans ces rôles, la société a donc tout à fait le droit de donner son avis et conseils sur le sujet de l’allaitement.

        Pour le débat, on ne vous laissera pas le choix mesdames, il sera débattu et les mauvais arguments contredit, pour le choix vous êtes évidemment en première ligne, mais votre entourage vivra assez mal une décision unilatérale qui au risque de vous surprendre ne vous concerne pas totalement, car votre enfant est également impliqué.

      • Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 5 août 2016 22:11

        Je ne sais pas si vous l’avez pondu ou écrit avec vos seins, mais votre article est drôlement bien écrit. Les premières lignes résument en peu de mots le malentendu (le mâle entendu) d’un certain faux féminisme de nature névrotique. 


        • alinea alinea 5 août 2016 22:44

          Le jour où les humains ré-accepteront d’être des animaux, ils en découvriront les joies.
          Votre article est gentillet mais indigent ! l’allaitement est naturel, point barre. Seulement les femmes ne le sont plus, mais pour qui veulent-elles donc avoir « une belle poitrine » ? Et où ont-elles vu qu’allaiter l’abîmait ?
          Avoir peur de sa nature, avoir peur de soi, avoir peur de tout, c’est pas vraiment un progrès ! Je plains les pauvres femmes qui se privent de l’accouchement, de l’allaitement, du maternage, de l’éducation de leurs enfants, qui lui préfèrent l’esclavage à leur boss, à leur image séduction papier glacé.
          Heureusement il reste encore quelques énergumènes qui s’aiment, elles et leur corps de femme ! En général elle trouvent des hommes qui adorent materner aussi, qui s’y enrichissent, y grandissent et comme par hasard ils font des enfants plutôt bien dans leur peau !!


          • microf 5 août 2016 23:31

            La société dans laquelle nous vivons aujourd´hui est vraiment très malade. Une femme qui accouche doit allaiter son enfant par le sein, ceci ne devrait même pas faire l´objet d´une discussion, celles qui ne le peuvent parcequ elles n´ont pas du lait, cela se comprend qu´elles utilisent des biberons, mais refuser d´allaiter son enfant parceque cela va abimer ces seins, ou son corps, relève d´un non sens, et ces femmes devraient être suivies par un médécin, car elles sont malades dans la tête.
            Quant á la Beauvoir, rien d´étonnant, c´était l´élite, et aujourd hui nous savons ce que c´est que cette élite et ces plans.


            • shyroki (---.---.88.237) 6 août 2016 00:13

              @microf
              Imposer une décision à une femme qui va toucher son corps et son enfant est très lourde.
              Nous somme au 21em siècle en occident, ce genre d’approche est devenue impossible.

              Notre société à demander aux femmes d’avoir une vie active, mais nous ne nous sommes pas trop préoccupé des incompatibilités avec une vie de mère.

              Si nous souhaitons que les femmes allaitent, on doit clairement expliquer pourquoi c’est mieux et donner les moyens sociétal pour cela.

              Après je suis un peu du même avis, j’ai beaucoup de mal à comprendre les mères qui n’allaite pas pour des motifs futiles, mais les culpabiliser ou les harceler ne les fera pas changer d’avis, il faut une autre approche.


            • La mouche du coche La mouche du coche 6 août 2016 20:49

              @microf
              Microf a tout dit.  smiley


            • Enabomber Enabomber 8 août 2016 10:16

              @microf
              Une personne au moins pourrait se féliciter que Beauvoir n’ait pas eu d’enfant, c’est cet enfant.


            • microf 8 août 2016 16:27

              @Enabomber
              Je suis entièrement d´accord avec vous, son enfant aurait certainement beaucoup souffert.
              Si la Beauvoir allait vivre avec les animaux, je ne prendrais que les lions, elle aurait constatée que c´est la lionne qui est en fait la CHEF du troupeau des lions, car c´est la lionne qui fait tout.
              C´est la lionne qui chasse, c´est la lionne qui apporte les proies au lion et aux lionceaux, c´est la lionne qui fait la toilette au lion, c´est la lionne qui cajole le lion, c´est la lionne qui veille sur tout sans que cela la gène.
              Je ne comprends pourquoi on veut toujours opposer les hommes avec les femmes.
              Un homme n´accouchera jamais, les hommes sont les hommes, les femmes sont les femmes, et chacun a son rôle de complémentarité á jouer auprès de l´autre, surtout dans une société normale.


            • soi même 6 août 2016 01:17

              @ Alina Reyes, il y a plus beau cadeaux de la vie fait au nourrisson qu’’est l’allaitement,
              D’un point masculin, c’est la première preuve d’amour féminine pour sa progéniture, car il faut beaucoup de détermination aujourd’hui pour être constant à se donnée à cet exercice qui a été tellement battue en brèche par la clique des pasteurisés carabins. 


              • Esprit un peu critique (---.---.148.18) 6 août 2016 07:28

                Tout à fait d’accord à la nuance près que l’allaitement peut clairement abîmer les seins.


                • Captain Marlo Fifi Brind_acier 6 août 2016 08:08

                  Bouooo, les féministes, quelle engeance ! Des stakhanovistes...
                  Elles ont imposé, sans qu’on y prenne garde, un modèle féminin qui n’a aucune équivalence chez les hommes... Le modèle ancien, soit disant ringard, où les femmes s’occupaient des enfants et de la maison, a été, non pas remplacé, mais étendu.
                  Et avec une exigence de performance au top du top dans chacun des domaines, s’il vous plaît !


                  Si on les écoute, les femmes doivent être parfaites partout : au boulot, au lit, à la maison, à la cuisine, dans les associations, en politique, au syndicat, en gym, au yoga, en bricolage, parfaites avec les enfants, les parents, les beaux parents, les amis, le jardinage, les enfants des autres, en familles décomposées, recomposées, le chien, les chats et les poissons rouges, ouf, n’en jetez plus ! Le burn out vous guette... , les journées devraient avoir 50 heures ! Des malades, je vous dis, les féministes !

                  Les hommes, eux, à part quelques progrès en paternage, et une aide optionnelle au ménage, rien de plus n’est exigé d’eux. Et des pouvoirs publics, encore moins, alors qu’il y a de plus en plus de pintades élues à tous les étages de la vie associative, syndicale et politique.
                  La parité en politique a changé quoi dans la vie des femmes ? Nada, wallou, rien du tout !

                  Alors, les femmes, cessez de vous culpabiliser, faites comme les hommes : faites-en le moins possible. Choisissez 1 ou 2 domaines de compétences, cessez de vous croire indispensables et performantes partout. Pour cela, faites comme les hommes, déclarez -vous solennellement incompétentes dans tout ce qui vous déplaît, (NB : aux gens incompétents, personne ne demande jamais rien, vous aurez la paix), et faites ce qui vous convient.

                  • shyroki (---.---.56.238) 8 août 2016 14:45

                    @Fifi Brind_acier
                    Sur ce débat ont inverse un peu la tendance.


                    Depuis les années 60 les femmes se libèrent, pour avoir la même place que l’homme, ce qui est relativement idiot car nous avons des différences physiques assez marqué.

                    Depuis l’homme a prit l’habitude de céder du terrain, surtout quand cela ne se justifie pas.

                    Aujourd’hui on arrive un peu de l’autre coté, quand c’est pour demander aux hommes de s’impliquer dans la vie du bébé les femmes sont très forte, mais dès que l’homme veut le faire sur le sujet de l’allaitement il ne doit plus être concerné ? (logique féminine)

                    Petite exemple de l’inversion des meurs :
                    Ce week end avec des amis j’ai halluciné d’une réaction de groupe, ma petite amies m’a apporté mon petit déjeuné au lit, ce qui était super sympa et relativement logique dans une relation de couple d’avoir des attentions pour l’autre.

                    Mais dans ce cas de figure (elle envers moi), les autres femmes du groupe, même si c’était sur le ton de la plaisanterie, ont désapprouvé en lui disant de ne pas se laisser faire, (je précise que je n’avais rien demandé)

                    Inversement toujours dans ce même groupe, j’ai dit que dans notre couple, c’était moi qui faisait la cuisine et les femmes toujours sur le ton de la plaisanterie ont approuvé en disant qu’il est bien cet homme là.

                    Donc si moi envers elle c’est normal voir un due et que si elle envers moi c’est anormal et qu’elle ne me doit rien, vous pensez vraiment arriver à une pseudo égalité comme cela ?

                    Mesdame en nous rejetant sur des différences hommes femmes, vous ne faite que confirmer qu’il faut qu’il y en ai et en pensant que vous ne devez rien apporter aux hommes, vous vous privez vous même de ce qu’ils pourraient vous apporter. 

                  • fred.foyn 6 août 2016 08:10

                    Les seins de femmes je le proclame sont des bijoux dont je suis fou .


                    • cecode (---.---.100.242) 6 août 2016 08:19

                      Mettre sur le même plan l’allaitement et la lutte contre cet archaïsme qu’est l’episiotomie est pour le moins étrange. Vous décrivez le combat d’une agence onusienne, l’unicef en l’occurrence, qui promeut à juste titre l’allaitement sur la base d’éléments scientifiques et vous oubliez les démonstrations tout aussi scientifiques de l’oms au sujet de l’episiotomie qui qualifie de dérive culturelle toute pratique supérieure à 10% en rappelant qu’elle n’empêche en rien les dechirures contrairement à ce que l’on nou serine. Alors oui découper le périnée des femmes aux ciseaux pour des motifs qui n’ont jamais été démontrés (et partout où les équipes ont decide de poser les ciseaux les choses se passent mieux, regardez notamment le CHRU de Besançon et son taux de 1,6 %) voir qui aggrave les choses procède d’une barbarie et de vieux relents du « tu accouchras dans la douleur ». Le Collège des gyneco de France à emis une recommandation visant a restreindre cette pratique en 2005. Elle n’est toujours pas appliquée du moins elle l’est en fonction du bon vouloir du corps médical.


                      • ELAA 6 août 2016 12:45

                        Bonjour,

                        jeune maman qui allaite, voici mon témoignage.

                        Je n’ai ressenti absolument aucune pression : ni pour ni contre le fait d’allaiter. Je me demande même d’où pourraient venir ces pressions... 
                        Je ne m’étais jamais posé la question. Mais pendant ma grossesse, je me suis renseignée : j’ai lu 10 livres au moins sur le sujet, j’ai approfondi encore sur certains sites spécialisés (Leche League...). 

                        Quand j’ai compris les IMMENSES bénéfices, je me suis donnée à fond. Car oui, ce n’est plus naturel d’allaiter, il faut de l’entraînement, des connaissances, une VRAIE volonté. Cours, lecture, témoignages et conseils de copines qui ont allaité : il faut au moins ça pour que tout se passe bien. C’est un vrai parcours du combattant : les premières semaines sont vraiment douloureuses.

                        D’un point de vue esthétique, ce qu’on ne dit JAMAIS, c’est que l’ALLAITEMENT FAIT MAIGRIR ET REND LES SEINS BIEN PLUS BEAUX !!! Si si, alors il faut allaiter plus de 6 mois, mais ça fait fondre les cuisses et les hanches, ça fait grossir les seins, bref, on se retrouve avec un corps de rêve ! Et je passe les bienfaits sur la santé, bien sûr.

                        Alors vous me direz : « 6 mois ! c’est long ! » En fait, selon l’OMS, c’est l’idéal. Vous me direz « mais vous restez à la maison ? » Non, j’ai repris le boulot très vite, tout en tirant mon lait. C’est sportif mais parfaitement faisable, il faut juste un peu d’organisation. Bien au contraire, pour une mère active qui voit son bébé éveillé 2 heures par jour, lui offrir son lait est juste EXTREMEMENT BON POUR LE MORAL. La communion opère malgré la séparation due à la vie active forcée (je n’avais pas le luxe de prendre un congé parental... à mon grand regret).

                        Bref, il suffit encore une fois d’INFORMER : il y a tellement de rumeurs, de peurs, de préjugés !!! J’ai lu des choses honteuses dans certains livres (sacré Rufo, va) qui osent sortir des inepties du genre « allaiter plus de 6 mois, c’est une forme d’abus sexuel »... ouais, on voit bien que vous ne savez pas de quoi vous parlez. Car l’allaitement, c’est surtout un combat, c’est douloureux et épuisant, mais tellement enrichissant, à tous les niveaux.

                        L’allaitement n’a rien à voir avec le féminisme selon moi : si on a l’information, il suffit de faire son choix. Et avec un peu de bon sens, on voit bien lequel est le meilleur pour la santé. Si les enjeux sont plus psychologiques, avec blocage ou répulsion, eh bien soit, l’important est de choisir en toute connaissance de cause. 

                        N’oubliez jamais que celles qui allaitent sont les femmes les plus éduquées ! Et que celles qui allaitent le moins, sont les plus pauvres et les plus précaires (Ainsi, 74 % des femmes cadres allai- tent leur enfant à la naissance en 2013, contre 51 % des ouvrières, 61 % des employées et 69 % parmi les professions intermédiaires.) Si on se penche sur la question, on découvre une vérité sociale étonnante : celles qui n’ont pas les moyens financiers vont considérer le fait d’acheter du lait pour leur bébé comme le cadeau ultime, ayant une valeur bien plus grande que le simple « don de soi ». Et on imagine d’où peut provenir ce genre de pensées marchandes...

                        Par contre, il faudrait donner des congés spécifiques pour favoriser l’allaitement (comme dans les pays du Nord, où 80% des femmes allaitent plus de 3 mois, contre 30 % en France...) Quand on voit les bienfaits sur la santé de l’enfant et de la mère, c’est une question importante de santé publique. Oui les pesticides passent dans le lait, mais pendant la grossesse et après, n’importe qui de censé mangera bio, c’est un investissement légitime je pense :)

                        • Captain Marlo Fifi Brind_acier 6 août 2016 18:44

                          @arthes
                          C’est assez conjoncturel... Avant la guerre, les mères allaitaient. Après la guerre, l’économie avait besoin des femmes au travail, et les entreprises laitières de trouver des débouchés, donc passage au biberon fissa . Puis avec le chômage, on redécouvre les bienfaits de l’allaitement... . Dans les injonctions, il faut en prendre et en laisser...


                        • Stella2 (---.---.170.110) 7 août 2016 07:40

                          @arthes Quel dommage pour vous et votre bébé que vous vous soyé privés de ces moments magiques, on ne peut plus naturels, que notre société a pervertis et transformés en problème ! J’ai allaité mes 3 enfants et je conseille à toutes les mamans de s’autoriser ce bonheur. Si le papa veut s’investir, il peut prodiguer beaucoup d’autres soins à son enfant qui le combleront lui aussi. La complémentarité dans le couple permet à chacun de trouver sa place et se sentir valorisé et utile...


                        • Captain Marlo Fifi Brind_acier 7 août 2016 08:09

                          @Stella2
                          Et allez ! un petit coup de culpabilité ! C’est son choix. Au nom de quoi, à chaque époque, faudrait-il qu’il n’y ait qu’un seul modèle de comportement en magasin ?


                        • Captain Marlo Fifi Brind_acier 6 août 2016 18:39

                          Cela n’a pas de rapport direct, mais un peu quand même avec les anticorps.
                          D’après le Docteur Joyeux (qui vient de se faire virer de l’ordre des médecins), le système immunitaire n’est en place que vers 3 ans, donc pas de vaccinations à 2 mois.
                           Site officiel du Professeur Joyeux.


                          • chantecler chantecler 7 août 2016 16:47

                            @Fifi Brind_acier
                            Ben ma Fifi tu découvres l’eau chaude ?
                            Comment Asselineau ne te l’a jamais dit ?


                          • shyroki (---.---.56.238) 8 août 2016 13:58

                            @chantecler
                            Le professeur Joyeux n’est pas une bonne référence, il utilise des arguments controversés de la science pour faire passer des messages religieux et sociétaux sur font politique.

                            C’est pour cela qu’il a été exclu

                            Pour la vaccination, les problèmes que nous rencontrons viennent de comment ils sont fait, mais pas de la vaccination en elle même.

                            Un vaccin doit contenir un antigène inactif pour induire une réponse immunitaire.

                            Problèmes :
                            Il ne contient pas que des antigènes inactifs, car il persiste des constituants qui ont servi à la fabrication (ex : BSA) et les agents qui inactivent ne sont pas inoffensif (ex : chloroforme). Pour cela il serait relativement simple d’augmenter la pureté, mais avec un coût supérieur, même si les normes sont respectés, on peut baisser les niveaux.

                            Là où les abus commence, c’est avec l’utilisation d’adjuvant, ces substances enflammes le system immunitaire pour provoquer une réponse immunitaire plus importante, l’industrie en profite pour baisser la quantité d’antigènes et faire plus de profits, on pourrait parfaitement s’en passer et imposer de ne plus avoir recours aux adjuvants.

                            Notre société impose certain vaccin, mais le bénéfice risque devient moins évident que par le passé, des maladies comme la Polio ont pratiquement disparue et certain nouveau vaccin ont le scandale d’être inéfficasse contre la maladie comme le vaccin anti-grippe.
                            Le coté perfide des adjuvants c’est qu’ils ne les crée pas, ils accélèrent les maladies auto-immune déjà en nous. 

                            L’industrie impose des vaccins qui couvrent 5 voir 6 maladies, mais nous ne pouvons pas choisir un vaccin sans adjuvant contre une seul, comme le Tétanos ou la Tuberculose.
                            La couverture vaccinal pour ces deux là n’est pas suffisamment prise au sérieux, car elles ne peuvent être éradiqué.

                            Si les vaccins étaient plus respectueux, ils ne poseraient pas de problèmes même pour les bébé.

                          • chantecler chantecler 8 août 2016 14:11

                            @shyroki
                            Ah , ben merci !
                            Vous m’enlevez le bot de la mouche !
                            « Napator ! »
                            Cr.


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