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Accueil du site > Tribune Libre > Des enseignants qui ont peur ?

Des enseignants qui ont peur ?

"De plus en plus d'enseignants contractent l'assurance "offre métiers de l'éducation" pour faire face aux menaces dont ils font l'objet."

C'est ce que nous révèle un article du journal Le Parisien : l'assurance proposée par la Maif en partenariat avec les Autonomes de Solidarité offre aux professeurs, en cas d'incident, un accompagnement juridique, un soutien psychologique et une protection des dommages corporels...

Le métier d'enseignant deviendrait-il dangereux ?

Bien sûr, les violences physiques sont encore rares, exceptionnelles, mais les intimidations, les menaces, les insultes, les fausses insinuations, la diffamation ne le sont pas.

Quel enseignant, de nos jours, n'a jamais été la cible d'insultes, de comportements désinvoltes ?

Ces attitudes se multiplient dans de nombreux établissements scolaires : des violences verbales inadmissibles, d'autant que les parents d'élèves se permettent, eux-mêmes de remettre en cause les punitions ou les sanctions pour indiscipline.

Il m'est arrivé en tant qu'enseignante, de devoir affronter des paroles d'intimidation, après avoir puni un élève pour une tenue incorrecte, en classe : cet élève d'une classe de première s'est mis à contester sa punition, puis est venu à la fin de l'heure, avec une attitude menaçante, en affirmant qu'il n'avait pas peur de moi, une façon de dire que je devais avoir peur de lui.

Un jour, un autre élève, surpris en train de consulter ses cours lors d'un devoir surveillé, s'est mis à me tutoyer, en hurlant : il ne fallait pas toucher à son cartable que j'avais déplacé en la circonstance...

Face à certaines classes difficiles, des collègues femmes m'ont affirmé éprouver un malaise et même aller en cours, avec la peur au ventre...

Les parents font preuve aussi parfois de comportements inconvenants et irresponsables : certains se permettent de remettre en cause les notations données par les enseignants...
Certains en viennent à parler de trop grande sévérité, d'injustice !

Certains en viennent, même, à affirmer que l'enseignant a commis une erreur sur la notation qui figure sur le bulletin trimestriel !

D'autres mettent en concurrence les enseignants, affirmant que le professeur de l'année précédente avait des méthodes totalement différentes.

Ainsi, l'autorité des enseignants est, souvent, battue en brèche.

On le constate, de plus en plus, dans nos sociétés : la plupart des autorités sont contestées, et les enseignants, plus que d'autres, se voient jugés responsables de tous les problèmes et de toutes les difficultés que peuvent rencontrer les élèves.

Oui, dans certains établissements scolaires ou face à certaines classes, le métier d'enseignant devient périlleux.
Oui, dans certaines circonstances, les enseignants ont peur...

Il serait temps de redonner aux enseignants une autorité, en les épaulant par tous les moyens : les parents, l'administration doivent les soutenir.
Dans une société où l'enfant est roi, les adolescents sont en perte de repères et ne reconnaissent même plus dans l'enseignant une autorité...

L'administration, loin des réalités du terrain, fait semblant souvent de ne pas voir les difficultés auxquelles sont confrontés les enseignants.
 

 
 Le blog :

http://rosemar.over-blog.com/2015/10/des-enseignants-qui-ont-peur.html

 

Documents joints à cet article

Des enseignants qui ont peur ?

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94 réactions à cet article    


  • Clocel Clocel 25 mars 2017 08:35

    Je note que vos syndicats, avec la complicité des assureurs, en profitent pour vous plumer !

    Franchement hilarant et, pathétique à la fois.

    Le respect, ça se suscite, ça ne s’impose pas.

    Se tenir ferme devant une meute d’individus en construction qui cherchent leurs limites, ne s’improvise pas.

    Il faut peut-être remettre en question votre pratique et l’institution à laquelle vous collaborez !?


    • berry 25 mars 2017 09:51

      @Rosemar
      C’est comme devant un lion ou un tigre au cirque, il ne faut surtout pas montrer sa peur et partir en courant.
      Le prédateur observe votre comportement, il doit sentir que c’est vous la patronne, même si vous faites 45 kgs et lui 90. L’important c’est de rester calme pour ne pas déclencher un réflexe d’attaque.
      Vous restez ferme, vous parlez avec une voix forte et déterminée et vous ne tournez pas le dos à vos élèves, vous reculez doucement en marche arrière, l’air de rien. En général ça fonctionne.
      Prenez exemple sur cette policière dans le métro :
      https://civilwarineurope.com/2017/03/22/france-video-episode-du-bordel-ambiant-en-france-ici-le-metro-de-paris/
      Si vous avez toujours un sentiment d’insécurité, demandez une bombe au poivre et une matraque télescopique au rectorat.


    • PiXels PiXels 25 mars 2017 09:54

      @Clocel
      .

      .
      « Le respect, ça se suscite, ça ne s’impose pas. »

      Bonjour Clocel

      Vous avez tout résumé en une phrase.

      « Je dirais même plus », mon cher Dupont ... « ça se mérite ».

      Et comment espérer susciter le respect quand on est capable de ce genre de raccourci :

      « en affirmant qu’il n’avait pas peur de moi, une façon de dire que je devais avoir peur de lui. »

      Selon la « logique » Rosemar donc, si j’affirme ne pas craindre les chiens par exemple, cela sous-entendrait que j’aime à les maltraiter.

      Face de tels « raisonnements », comment s’étonner qu’élèves et/ou parents puissent remettre en cause l’équité de ses décisions ! (et le bien-fondé des punitions)

      Si je n’en avais malheureusement pas croisé que trop je dirais que je n’aimerais pas devoir subir à longueur de journées les leçons de maintien et de « bien-pensance » de Dame Rosemar.

    • bouffon(s) du roi bouffon(s) du roi 25 mars 2017 09:56

      @Clocel

      - "L’enseignement fait de l’aliénation la préparation à la vie, séparant ainsi l’éducation de la réalité et le travail de la créativité. Il prépare à l’institutionnalisation aliénatrice de la vie en enseignant le besoin d’être enseigné. Une fois cette leçon apprise, l’homme ne trouve plus le courage de grandir dans l’indépendance, il ne trouve plus d’enrichissement dans ses rapports avec autrui, il se ferme aux surprises qu’offre l’existence lorsqu’elle n’est pas prédéterminée par la définition institutionnelle.
      - Quand apprenons-nous généralement ? Quand nous faisons ce qui nous intéresse.
      -
      L’école est l’agence de publicité qui nous fait croire que nous avons besoin de la société telle qu’elle est.« 
      etc.

      Illich dans »Une société sans école"


    • rosemar rosemar 25 mars 2017 10:03

      @Clocel

      Eh oui, vous illustrez là les réactions de beaucoup de gens : les profs sont coupables de tous les travers de la société, bien sûr et les parents n’ont plus leur rôle éducateur...

    • bouffon(s) du roi bouffon(s) du roi 25 mars 2017 10:10

      @rosemar

      Pas tous les parent , et personnellement j’aimerais que les prof s’en tiennent à l’instruction, l’éducation n’est pas de leur domaine.


    • rosemar rosemar 25 mars 2017 10:13

      @bouffon(s) du roi

      On aimerait bien ne pas avoir à faire de la discipline, comme cela arrive trop souvent, dans certaines classes.

    • rosemar rosemar 25 mars 2017 10:17

      @PiXels

      Allons ! bon ! La comparaison que vous faites avec des chiens est vraiment tiré par les cheveux !
      C’est n’importe quoi !

    • bouffon(s) du roi bouffon(s) du roi 25 mars 2017 10:22

      @rosemar

      Si ce n’est pas déjà fait (et il me semble que non) lisez Illich. Il avait bien cerné les problèmes (et donné des solutions).


    • Pseudonyme Pseudonyme 25 mars 2017 10:43

      @berry
      ’ C’est comme devant un lion ou un tigre au cirque, il ne faut surtout pas montrer sa peur et partir en courant. ’
      Ben moi je n’aurais pas à partir en courant car je ne mettrais jamais les pieds dans la fosse aux lions.... Hors de question, ici, de me trouver devant 30 petits prédateurs en herbe et qui me considèrent comme un cannibale considère un explorateur blanc venu foutre la merde dans leur classe d’école. Je ne suis pas fou, vous savez !  smiley


    • rosemar rosemar 25 mars 2017 10:47

      @Pseudonyme


      Oui, il ne faut surtout pas la montrer et affronter avec courage, ce que font beaucoup d’enseignants.
      Et il est vrai que ce métier n’attire plus guère les vocations...

    • Clocel Clocel 25 mars 2017 11:04

      @rosemar

      Je ne dis pas que les profs sont forcément coupables, par contre, je pense qu’ils participent consciemment ou non, à une équation irréductible.

      Résoudre un problème, c’est en poser correctement et préalablement les termes, on est loin du compte à l’EN.

      Genre de question à se poser : Est-ce que notre société a vraiment besoin d’individus autonomes et créatifs qui donneront le meilleur d’eux-même ?

      D’évidence, non.

      Quant aux parents, il en a un paquet qui méritent des coups de pied au cul.

      Entre les éthérés débordés qui laissent le chantier en jachère et les tordus qui affûtent leurs mômes comme des bêtes de concours, on a du mal à savoir par où commencer la distribution.

      On a tous élevé des gamins, il y a toujours un moment ou notre détermination et notre discours sont mis à l’épreuve.

      Ça se résout par le dialogue et notre attitude envers eux. La base, étant la confiance, un logiciel très long à installer.

      Montrez des failles, vous serez immanquablement débordé.


    • PiXels PiXels 25 mars 2017 11:05

      @rosemar
      .

      «  La comparaison que vous faites avec des chiens est vraiment tiré par les cheveux !
      C’est n’importe quoi ! »

      « C’est n’importe quoi ».. si vous le dites !

      Mais désolé, il ne s’agit en aucun cas d’une « comparaison » mais un exemple s’appuyant sur l’application stricte de votre « logique » stupide.

      Sinon, expliquez-nous pour quelles raisons mon exemple ne respecterait pas la « logique » de votre affirmation (autrement que par un péremptoire « c’est n’importe quoi »)

      « en affirmant qu’il n’avait pas peur de moi, une façon de dire que je devais avoir peur de lui. »

      En trois phrases, vous réussissez donc l’exploit de

      1) commettre une magnifique faute d’accord

      2) confirmer que plutôt que reconnaître une erreur vous vous engouffrez systématiquement dans la spirale de l’esquive et de la mauvaise foi.... ce qui n’est pas de nature à « susciter le respect »«  !!!

      Sachant que sur AV nous ne sommes pas vos élèves et que donc, vous ne pouvez vous prévaloir de la toute puissance de l’argument d’autorité, votre comportement ici laisse assez clairement entrevoir ce que doivent subir et supporter vos élèves au quotidien !

      Pour que les choses soient claires, je ne prétends pas que les évolutions sociétales ont facilité la tâche des enseignants.
      C’est bien-entendu le contraire qui s’est produit.
      Mais j’ai parallèlement constaté que, de mon point de vue, dans leur immense majorité, ceux-ci portent une grande partie de la responsabilité de la situation pour de multiples raisons dont la principale est leur »corporatisme" viscéral.



    • Clocel Clocel 25 mars 2017 11:09

      @bouffon(s) du roi

      Oui, le vieil Yvan est toujours mon compagnon de chevet, avec Thoreau, Gorz, et d’autres...


    • bouffon(s) du roi bouffon(s) du roi 25 mars 2017 11:21

      @Clocel

      Mais voilà une parfaite bibliothèque d’hérétique !! ^^
      Si d’autres pouvaient les lire ...


    • rosemar rosemar 25 mars 2017 11:40

      @PiXels


      Enfin, tout de même, on ne peut comparer des relations entre un humain et ses animaux, avec des relations entre profs et élèves.
      C’est forcément différent : le ton adopté par cet élève était menaçant, et la classe dans son ensemble était difficile. Le contexte est totalement différent.

    • mmbbb 25 mars 2017 12:31

      @rosemar Je ne vous plains pas et ne verserai aucune larme il faut assumer les choix politiques et voir cette « altérite » comme une chance pour la France Quant a moi qui fut un bien sage eleve et ne voulait qu etudier simplement, je ,n’ai trouve que tres peu de sollicitude d’emulation dans cette usine a enseigner qu est l education nationale J’aurais aime faire ma scolarite comme les bourgeois de gauche mitterrand hollande, dans le prive Miterrand qui crachait dans la soupe n’aurait jamais pu avoir la culture dans les etablissements publics actuels tels que le retraçait le fim prime a Canne « entre les murs » Je ne fus jamais une chance pour la france parce que l on me l a jamais dit . Ce spectacle me laisse completement indifferent 


    • PiXels PiXels 25 mars 2017 12:35

      @rosemar


      Ce n’est pas par hasard si j’ai parlé de « spirale de l’esquive et de la mauvaise foi ».

      Je commence à vous connaître.

      Le français est une langue riche et les mots ont un sens.

      Et votre phrase est explicite.

      Mais plutôt que reconnaître un mauvais choix dans la rédaction de votre phrase, vous préférez vous offusquer (« enfin, tout de même... »), déplacer le problème, et me parler « contexte » alors que je vous parlais « logique grammaticale » (et accessoirement « logique » tout court)

      C’est exactement ce que Clocel tentait de vous expliquer (si je l’ai bien compris)

      Ce réflexe comportemental (article 1... le prof a toujours raison) n’incite probablement que fort peu vos élèves à la confiance et au respect.

      Maintenant, ce que j’en dis...
      Ne changez rien à vos habitudes... vous risqueriez de gagner en intelligence !



    • Harry Stotte Harry Stotte 25 mars 2017 15:35

      @Clocel

      « Oui, le vieil Yvan est toujours mon compagnon de chevet, avec Thoreau, Gorz, et d’autres... »


      Tandis que la technique de l’atemi devrait être la compagne de chevet des enseignants et des enseignantes. Elle leur servirait à la fois contre les racailles et ce qui leur tient lieu de parents.

      Je trouve que ce serait pas mal si, dans les quartiers émotifs, les cours étaient donnés par des ceintures noires, en judogi.

    • Areole Areole 25 mars 2017 15:35

      @ clocel

      « Le respect, ça se suscite, ça ne s’impose pas. »
      Cette citation resucée de R. Lewy devrait être inscrite au fronton de toutes les écoles tant elle est utile aux faux-culs du ministère de l’EN pour culpabiliser son petit personnel enseignant.
      Elle clôt tout débat et toute plainte : si un élève vous manque de respect c’est bien évidemment parce que vous n’êtes en aucun cas « respectable ». 
      Permettez-moi Clocelles de vous rappeler les bases du droit que votre grand âge semble vous avoir fait oublier :
      Il n’existe aucune autorité dans une société en l’absence de règles et de tiers garant de ses règles (l’Etat).
      Le respect dû au professeur est une règle qui s’impose à l’élève pas une qualité que peut avoir ou non un professeur.
      Que cela défrise votre âme de soixante-huitard ne m’étonne pas vraiment. Agoravox est à la fois une maison de tolérance et de retraite très accueillante. Bienvenue au club.


    • Alren Alren 25 mars 2017 17:18

      @PiXels

      Bon sang que j’aimerais vous voir faire classe dans un collège « difficile » et imposer d’emblée votre autorité, vous ou ce pauvre Clocel. Je promets que je ferais pas de bruit, monsieur Yaka-Faukon !


    • Clocel Clocel 25 mars 2017 17:44

      @Areole

      « Il n’existe aucune autorité dans une société en l’absence de règles et de tiers garant de ses règles (l’Etat). »

      Ça se discute...

      Mais,,, il va falloir un peu plus que des caractères gras pour convaincre le vieil anar que je suis.

      De quoi vous plaignez-vous ?

      Elles existent les règles ! Vous êtes toujours à bader pour rogner les dernières libertés qu’il nous reste...

      On va quand même pas adapter la société aux geignards fielleux sous le fallacieux prétexte qu’ils sont la majorité !

      Vous voulez quoi, un flic derrière tous les enseignants ?

      Bonne idée, ça leur donnera l’occasion de combler leurs lacunes et fera méditer les mômes sur les conséquences de l’échec scolaire quand on est par ailleurs bon à rien...

      Non, le respect n’est pas un dû, ce serait trop facile, n’importe quelle crapule ou incompétent pourrait l’invoquer.

      On en est là...

      On a la société qu’on mérite. Vous n’avez rien d’autre à opposer à ces gamins que vos contradictions et votre insuffisance hurlante.

      Est-ce que vous avez autre chose à leur proposer que la perspective d’une vie de merde lentement tricotée par vos renoncements et vos aveuglements ?

      Et vous voudriez, qu’en plus, qu’ils vous respectent ?

      Merde...


    • PiXels PiXels 25 mars 2017 18:57

      @Alren
      .

      .
      Etes-vous certain de m’avoir bien lu avant de me traiter de « Monsieur Yaka Faukon »

      Aurais-je d’une quelconque façon laissé à penser que je considérais la tâche aisée ?

      Je croyais au contraire avoir apporté la précision suivante

      « Pour que les choses soient claires, je ne prétends pas que les évolutions sociétales ont facilité la tâche des enseignants.
      C’est bien-entendu le contraire qui s’est produit. »

      Relisez attentivement mes commentaires et vous comprendrez peut-être que ce qui en a motivé leur rédaction.
       

    • Harry Stotte Harry Stotte 25 mars 2017 19:52

      @Clocel

      « Est-ce que vous avez autre chose à leur proposer que la perspective d’une vie de merde... »


      Ceux à qui il faut proposer quelque chose, ce sont les minus habens qui ne sont pas capables de s’assumer eux-mêmes face à leur propre existence ! 

      C’est finalement assez logique qu’ils aient une vie de merde.

    • baldis30 25 mars 2017 20:11

      @Clocel
      bonsoir,

      Vous n’avez jamais enseigné pour afficher de telles opinions ...


    • pipiou 25 mars 2017 21:57

      @Clocel

      Si vous avez une vie de merde n’en faites pas une généralité.

      Ces ados ont vie beaucoup moins merdique que leurs ainés : cocoonés jusqu’à 20 ans voire plus, smartphone, télé et jeux videos alors qu’au même âge leurs parents trimaient à l’usine.


    • Areole Areole 25 mars 2017 22:36

      @Clocel
      Vous m’avez convaincu Clocel ! Je m’incline devant votre puissance rhétorique. Merci de bien vouloir désormais m’ignorer.



    • Decouz 25 mars 2017 09:07

      L’administration a un devoir de protection vis à vis de ses fonctionnaires :
      http://social-sante.gouv.fr/IMG/pdf/protection_juridique_agents_face_agressivite_et_ violence_delphine_jaafar.pdf
      C’est le cadre légal, cela ne veut pas dire que c’est suffisant en pratique, et cela n’empêche pas les violences à priori.
      L’assurance dont vous parlez s’occupe d’autres problèmes et vient en complément : conseil juridique, dégâts matériels non couverts par l’administration ou les assurances ordinaires... L’administration et la justice ont un rythme lent, dans le cas d’une agression il y a nécessité d’une réponse rapide, normalement cette assurance doit fournir une aide plus rapide en attendant.
      Il y a aussi des cas où le cap de l’infraction légale n’est pas franchi, ou difficile à prouver, dans ce cas j’ai souvenir que l’association en question écrivait une lettre comminatoire à la famille.
      L’Autonome au départ n’était pas une assurance, mais c’était une association (des associations départementales). Il y a eu un accord avec la MAIF (qui est une mutuelle et qui n’a donc pas d’actionnaires), mais certaines sections n’ont pas accepté, certaines ont préféré rester dans le cadre associatif (plus souple et plus proche) plutôt que de rentrer dans une logique d’assurance.


      • rosemar rosemar 25 mars 2017 10:06

        @Decouz

        MERCI pour ces infos... oui, ce n’est pas toujours suffisant...

      • Goldored Goldored 25 mars 2017 09:20

        Ah ! encore une pleurnicherie enseignante !
        Sortez vos mouchoirs !

        Si les enseignants contractent plus d’assurance, c’est juste qu’ils ont peur. Pas qu’ils sont plus victimes.
        Mais le sentiment d’insécurité n’est pas l’insécurité. Et la peur n’évite pas le danger.
        Des collègues avec la peur au ventre, je comprends. Ça fout tellement la trouille de se faire tutoyer par un élève de 12 ans... Surtout si on n’est pas soutenu par cette toujours si méchante administration (ouh ! la vilaine administration ennemie jurée de ces vertueux enseignants).
        Heureusement que vous ne travaillez pas dans un service d’urgence. Au bureau des étrangers d’une préfecture. En tant que caissière de supermarché. Vous auriez bien du mal à tenir plus d’une semaine.


        • rosemar rosemar 25 mars 2017 10:09

          @Goldored

          Un élève de 12 ans ! Il faut vous informer, les élèves n’ont pas tous cet âge... en lycée, ils ont de 16 à 18 ans et parfois, plus...
          On voit que vous n’avez jamais exercé le métier d’enseignant, comme vous dites.

        • rosemar rosemar 25 mars 2017 10:43

          @Goldored

          Vous oubliez aussi l’effet de groupe, dans une classe...

        • foufouille foufouille 25 mars 2017 13:24

          @rosemar
          plus de 18, ça fait beaucoup de redoublement.


        • Alren Alren 25 mars 2017 17:25

          @foufouille

          plus de 18, ça fait beaucoup de redoublement
          s

          Ça c’est vrai !

          On devrait faire dans le public comme dans le privé : les exclure et les envoyer se faire pendre ailleurs.


        • Alren Alren 25 mars 2017 17:30

          @Goldored

          Heureusement que vous ne travaillez pas dans un service d’urgence.

          Les infirmières des urgences sont tout aussi démunies que les enseignant(e)s devant les agités et les violents.
          Contre-exemple vraiment mal choisi, pour ne pas dire stupide !!!


        • Goldored Goldored 26 mars 2017 09:22

          @Alren
          Faudrait apprendre à lire avant de répondre... (l’apprentissage de la lecture commençant à l’école maternelle, vous avez de sérieuses lacunes à combler...)
          C’est précisément le sens de ma comparaison...
          Les infirmières et les infirmiers sont même autrement plus démunis, confrontés à des situations autrement plus stressantes, plus choquantes, plus fortes que celles de ces enseignants pleurnichards, divas de la Fonction publique.


        • Surya Surya 26 mars 2017 17:26

          @Alren

          Ai-je dit que c’était normal ? Non, je n’ai pas dit ça.

          J’ai dit que les enseignants sont démunis et ont peur parce qu’ils n’ont pas compris que leur métier ne consiste pas UNIQUEMENT (je ne suis pas en train de crier, je mets juste le mot en valeur pour qu’il soit bien vu) à transmettre des connaissances, mais qu’il consiste également (et surtout !) à connaître les techniques de gestion de groupe, à connaître les techniques de gestion du stress, de gestion des conflits, et à être psys, flics et occasionnellement assistants sociaux. Et j’en oublie certaiinement.

          Ils ne sont absolument pas formés pour ça, raison pour laquelle ils pataugent quand survient un problème, sont incapables de le gérer, et il serait temps qu’ils le deviennent. 

          Bref, je n’ai pas dit que c’est normal et qu’il faut démissionner si on ne trouve pas ça normal. J’ai dit qu’un enseignant qui REFUSE de considérer que son métier ne se limite pas à la transmission des connaissances n’a rien compris à la nature même de son métier et dans ce cas, mieux vaut faire autre chose car un plombier qui ne comprend rien à la plomberie ferait mieux de changer de boulot.

          Un peu comme un Président de la République qui ne comprendrait pas toutes les casquettes qu’il lui faut porter durant son mandat, et qui s’imaginerait qu’il lui suffit, par exemple, d’approuver les budgets pour accomplir sa mission.

          Vous évidemment, vous déformez ce que j’ai dit. C’est tellement plus simple de foncer dans les murs tête baissée... au lieu de lire calmement le commentaire et faire l’effort de le comprendre...

          Mais c’est pas grave, c’est normal sur Agoravox, je commence à avoir l’habitude. Je ne m’étonne même plus de voir les commentateurs de ce forum lire en diagonale, ou lire de travers, ou trop vite, et répondre complètement à côté de la plaque. C’est en permanence comme ça, ici. 

          Et ça changera jamais. smiley

          Ca me fait juste perdre un peu de mon temps à devoir ré-expliquer, mais c’est pas grave, je suis là pour ça...

        • Surya Surya 26 mars 2017 17:30

          Désolée, erreur de ma part. Ce com s’adressait à pipiou


          Il faut le voir comme la réponse qui m’a été donnée après mon permier commentaire à rosemar (com n°90) en bas de page.

        • Decouz 25 mars 2017 09:27

          Je mets un texte plus plus particulier à l’EN :

          http://www.esen.education.fr/fileadmin/user_upload/Modules/Ressources/Outil s/mot_juriste/6-05_protection_fonctionnaires.pdf

          Mais il faut une demande du fonctionnaire, c’est sans doute une peu dissuasif ou mal connu, car il ne parait pas que ce soit très utilisé, pourtant ce serait un moyen, si beaucoup s’en servaient, d’attirer l’attention.
          Peut-être aussi les profs ont peur vis à vis de leur administration, peur de paraitre pas à la hauteur, ou d’être responsables de la situation.
          Le problème est aussi la violence latente qui ne va pas jusqu’à l’agression au sens légal (pas toujours facile à prouver, c’est un rapport d’autorité qui a toujours eu une potentialité conflictuelle) et qui est presque devenue habituelle, et là c’est un problème bien plus général et complexe.


          • rosemar rosemar 25 mars 2017 11:16

            @Decouz

            En effet, c’est cette violence latente qui est la plus fréquente et qui pose problème.

            Merci pour le lien Decouz.

          • lloreen 25 mars 2017 11:16

            @Decouz
            "Peut-être aussi les profs ont peur vis à vis de leur administration, peur de paraitre pas à la hauteur, ou d’être responsables de la situation.« 

            Selon une dame que je connais, enseignante dans un collège rural où pourtant les incivilités et la violence verbale existent aussi suite à la politique de »l’enfant-roi’, c’est exactement une partie du problème, la hiérarchie faisant retomber systématiquement les problèmes sur le professeur, accusé d’être « incapable de gérer une classe » ou menaçant même de faire venir l’inspecteur... ! Sans compter le regard des collègues qui s’ingénient souvent à illusionner la communauté scolaire en« achetant » la docilité des élèves par de bonnes notes ! La hiérarchie se satisfait de cette pratique car elle permet de donner une « bonne image » de l’établissement , ce qui permet au chef d’établissement de toucher des primes... !

            Il s’agit cependant moins d’un problème de l’institution que celui des relations entre les êtres humains où la hiérarchie se croit souvent autorisée à jouer les tyrans domestiques, les autres employés en général n’étant guère mieux lotis.
            Les peurs sont voulues et entretenues dans toutes les strates de la société par un système qui ne tient que grâce à elle :la peur du lendemain, des mauvaises notes, du chômage, du manque d’argent, de la précarité .C’est cette peur qui fait tenir tout le système qui vacille néanmoins depuis que l’information circule mieux .


          • rosemar rosemar 25 mars 2017 11:20

            @lloreen

            Merci pour ce témoignage et ces réflexions : tous ces faits existent, la hiérarchie ferme parfois les yeux devant les difficultés rencontrées par les profs... 

          • Albert123 25 mars 2017 10:04

            le retour de bâton des inconséquences des libéraux libertaires.


            Imaginez en plus ce que deviendront les autres enfants, ceux qui déplorent la situation et trouvent injustes que les troubles fêtes qui les rackettent ne puissent pas être plus sévèrement punis, ceux là même qui en plus détruisent par leur comportement l’école qui doit leur permettre aux plus respectueux de réussir dans la vie.

            ces enfants s’en souviendront une fois adultes et ceux là vous ne leur ferez pas le coup du vote zutile républicain, ils choisiront la radicalité, celle qui va recadrer les trublions pour permettre à leur enfants de ne pas revivre l’enfer qu’ils ont vécus.

            Bref vous payez vous comme vos collègues la dérive gauchiste (maçonne aussi certainement, on reconnait la patte idéologique typiquement médiocre et brouillonne de ces gens là) de l’éducation nationale.

            et comme vous y avez en grande majorité tous collaboré sans la moindre retenue (parfois par obligation pour poursuivre votre carrière) vous serez en 1ere ligne pour en subir les conséquences.






            • rosemar rosemar 25 mars 2017 10:25

              @Albert123

              La gauche et la droite ont participé à ces dérives : souvenez-vous de la politique éducative sous Sarkozy.

            • Albert123 25 mars 2017 11:32

              @rosemar

              pourquoi Sarkozy est de droite ?

              ah oui c’est vrai c’est le méchant donc il est forcément de droite, comme Hollande certainement.


              c’est dingue le nombre de pro républicains, libéraux libertaires et néo cons pro atlantistes qui sont de droite de nos jours, 

              à croire qu’ils ont oublié le sens que l’Histoire à donné aux mots, l’électorat aussi visiblement.

              les populations agricoles, celles qui n’ont pas été forcées par les gauchistes à venir s’installer en ville pour devenir leurs esclaves eux s’en souviennent très bien.

              N’avez vous pas encore remarqué que l’ensemble de l’offre dite de « droite » de nos jours est en fait totalement et typiquement de gauche, 

              si vous expliquiez cela à vos élèves ils vous cracheraient peut être déjà un peu moins à la gueule.

              les enfants ne sont pas stupides et si vous leur brodez une histoire cousue de fil blanc ne vous attendez à aucun respect de leur part. D’autant plus quand face à la réalité votre modélisation bidon ne tiens pas 5 minutes.

              et comme vous préférez ne pas vouloir comprendre les sources de vos soucis quotidiens il semble normal que vous en payez le prix le plus fort possible.

            • SPQR audacieux complotiste chasseur de complot SPQR Sono Pazzi Questi Romani 25 mars 2017 10:14

              Pauvres enseignants ......Ils ont peur !
              Ouahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahaaaaaaaaaaa...
              Pendant les décennies 60-70-80, ils bavaient (insultaient) généreusement les militaires, les gendarmes, les policiers.....etc...
              Ils sont employés par l’état français qui prend les mesures les plus appropriées à la sécurité de ses fonctionnaires en tenant compte de la valeur de la menace présente sur le lieu géographique où ils exercent ....
              La France n’étant pas réellement une zone de guerre ou zone dégradée, les fonctionnaires de l’état français sur le sol français ne sont pas en danger....Pas facile , la réalité, n’est ce pas !!!!

              Par contre dans une ambassade française située en Irak par exemple, le statut sécuritaire des fonctionnaires est différent....

              C’est un honneur voyons, de tomber pour la France et son prestige. En plus avec une médaille à titre posthume......Un vrai bonheur !
               
                


              • eric 25 mars 2017 10:46

                Heureusement, il y a le privé confessionnel, sous ou hors contrat, en plein développement.

                C’est particulièrement frappant pour les nouveaux établissements catholiques ouverts en zone de grande difficulté.

                L’armée elle aussi a des lycée qui tiennent la route. Quand on a l’habitude des écoles publique, c’est très frappant, tous les gamins disent bonjours dans les couloirs ! ( Si ! Si ! allez voir !).

                Il est regrettable que les gauches françaises aient assassiné l’école de la république en lui imposant ses idéologies fumeuses qu’heureusement, le reste de la société refuse massivement.

                Pour l’avenir proche, il faut donner aux enfants des catégories les plus défavorisée, des moyens accrus d’accès au privé. Il n’est plus admissible que les profs de gauche continuent à instrumentaliser l’école la république au profit de leurs gamins ( voir Macron) et au détriment des pauvres ( carte scolaire) au frais du contribuable.


                • rosemar rosemar 25 mars 2017 10:49

                  @eric

                  Il faut, aussi, prendre en compte le nombre d’élèves par classe dans le privé : moins d’élèves, moins de problèmes de discipline... 



                • lloreen 25 mars 2017 12:25

                  @eric
                  Si j’en crois cette dame professeur, le problème viendrait aussi du fait que tous les élèves n’ayant pas accès aux établissements qui trient sur le volet et qui forcément s’épargnent bien des problèmes vont systématiquement dans le public, ouvert à ceux qui restent et qui sont majoritairement les élèves défavorisés issus de l’immigration ou non.

                  Cette dame m’a décrit les cas de quelques enfants et cela fait peine à entendre (l’un des parents emprisonné ou même les deux ! d’autres dont l’un des parents a été incarcéré suite à un trafic de drogue, de coups et blessures sur le conjoint ou/et les enfants, parent isolé ou couple ne venant plus à bout des difficultés dues à la précarisation outrancière). S’ajoute à cela l’arrivée massive d’enfants des migrants immergés dans les classes et maitrisant mal la langue, bref le tout emmagasiné dans les zones dites difficiles et pour cause...


                • eric 25 mars 2017 12:36

                  @lloreen
                  C’est de leur faute, à eux, les profs de gauche. Et au fond, ils le savent.
                  http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/le-rapport-obin-courageux-mais-peu-15843


                • lloreen 25 mars 2017 12:59

                  Gauche, droite, toutes ces étiquettes n’ont aucun sens. Sauf pour ceux qui en jouent, à savoir les chefs d’entreprises qui ont fondé les partis, outils par excellence pour consolider un pouvoir qui se joue de la base.


                • rosemar rosemar 25 mars 2017 13:39

                  @eric

                  Je ne vois pas sur ce document le nombre d’élèves par classe... 
                  Et puis, certains établissements privés trient les élèves...

                • lloreen 25 mars 2017 19:29

                  @rosemar
                  Apparemment, si j’en crois les dires de cette dame professeur, les chefs d’établissement rechignent à exclure définitivement des élèves particulièrement difficiles parce qu’ils s’exposeraient à recevoir « en échange », le même type d’élève de l’autre chef d’établissement obligé d’accueillir le cas problématique.
                  Peut-être pouvez-vous confirmer cette pratique pour le moins douteuse...


                • eric 27 mars 2017 20:25

                  @rosemar
                  https://blogs.mediapart.fr/edition/laicite/article/230211/public-prive-des-chiffres-edifiants
                  Tous les lycées publics aussi et c’est ce qu’a démontré le rapport Obin réalisé par des inspecteurs généraux, presque tous passé par des cabinets ministériels sous Jospin, ce qui est une garantie d’objectivité et d’apolitisme...

                  Je les cite « même dans les gros bourgs de province, l’EN s’est débrouillé pour avoir un établissement pour gosses de profs et de riches et un établissement dépotoir ».

                  C’est pour échapper à ce tri que les pauvres mettent en tendance plus leurs gosses dans le privé, où ils réussissent mieux, que les riches, qui ont accès aux bons établissements publics gratuits.


                • Pseudonyme Pseudonyme 25 mars 2017 10:49

                  Les enseignants du public semblent surpris d’avoir réussi à construire un écosystème où tous leurs principes triomphaient.... S’ils pouvaient, ces principes, ils les offriraient généreusement au reste de la société....
                  ... ben en fait c’est ce qui est entrain d’arriver, non ? 74 % des français selon un sondage récent ne se sentiraient plus nulle part en sécurité  smiley


                  • rosemar rosemar 25 mars 2017 10:54

                    @Pseudonyme



                    Allons bon ! Encore un sondage ! D’où sort-il ?

                  • rosemar rosemar 25 mars 2017 10:56

                    @Pseudonyme


                    Méfions nous des sondages !



                  • lloreen 25 mars 2017 12:33

                    @Pseudonyme
                    « 74 % des français selon un sondage récent ne se sentiraient plus nulle part en sécurité »

                    Pensez-vous sérieusement que le reste des européens, ouvertement menacés par le tyran Erdogan, se sentent davantage en sécurité ? Avez-vous imaginé que cela n’a rien à voir avec le sentiment des professeurs qui sont, allez savoir pourquoi, les cibles privilégiées de ceux qui défendent encore ceux qui sont en cause et qui coulent des jours heureux dans des oasis lointains préservés...
                    Je me demande s’il ne faut pas décerner une médaille du mérite à ceux qui acceptent encore d’exercer ce métier dans les zones de non-droit. Sans doute serait-il intéressant de connaître leur motivation...L’appât du gain ? L’orgueil ? L’appétit du pouvoir ? L’ambition ? Certainement pas...


                  • pipiou 25 mars 2017 11:46

                    La notation de l’article est révélatrice : ce n’est pas bien de dire certaines vérités.

                    Le citoyen n’aime pas qu’on lui disent que ses enfants se comportent mal, ces mêmes enfants qui plus tard exigeront un CDI et ne comprendront que dans la vraie vie on n’obéisse pas à leurs exigences.


                    • bouffon(s) du roi bouffon(s) du roi 25 mars 2017 11:48

                      @pipiou

                      Fichtre, une remarque pertinente et profonde, du niveau de l’article ^^


                    • rosemar rosemar 25 mars 2017 11:50

                      @pipiou

                      Bien vu, pipiou : on préfère fermer les yeux devant certains problèmes...

                    • bouffon(s) du roi bouffon(s) du roi 25 mars 2017 11:54

                      @rosemar

                      Assez pathétique oui...
                      Je vous mets au défi de lire « Une société sans école » d’Yvan Illich et de nous en faire un article, chiche ?


                    • rosemar rosemar 25 mars 2017 12:05

                      @bouffon(s) du roi

                      Pour ma part, sans école, je n’aurais pas appris à lire, écrire, à analyser des textes etc.

                    • Albert123 25 mars 2017 12:32



                      « Pour ma part, sans école, je n’aurais pas appris à lire, écrire, à analyser des textes »

                      et je remercie en cela tous les instituteurs et institutrices pré 68ards qui m’ont inculqués des bases solides me permettant d’aller au delà de la soupe gauchisto libertaire que les profs dès le collège commençaient à nous marteler dès le milieux des 80’s.

                      et ce pour finir à la fin des 90’s avec des étudiants ne sachant même pas formuler à l’écrit une phrase un tant peu compréhensible une fois arrivés en milieu universitaire.

                      Malheureusement pour les générations actuelles, ceux là ont disparus depuis des lustres et les hussards noirs de la république depuis encore plus longtemps

                      NB : vous m’excuserez d’ailleurs par avance des fautes que vous pourrez trouver dans mon com’, je ne suis jamais qu’un enfant de la gauche parmi tant d’autres qui en a subit l’éducation misérable.






                    • lloreen 25 mars 2017 12:54

                      @pipiou
                      « Le citoyen n’aime pas qu’on lui disent que ses enfants se comportent mal, »

                      Certains ne se sont-ils jamais posé la question de savoir pourquoi ils se comportent mal ? Sans doute le comportement des parents déteint-il sur les enfants mais lorsque les parents ont l’exemple des spécimens politiciens dont le comportement « hautement moral » est désormais connu de tous, comment s’étonner encore de l’ambiance délétère qui a tendance à s’étendre.
                      Les escrocs et les criminels au sommet du pouvoir donnent sans doute des idées à d’autres...
                      Quand on sait comment le comportement honnête est ouvertement moqué...il ne faut donc plus s’étonner des conséquences.

                      Un seul organe, le conseil national de transition de France, crée le 18 juin 2015 par un collectif de citoyens outrés par l’état du pays appelle les français à s’organiser et à réagir. Il faut espérer que son appel sera entendu et étendu.

                       http://www.conseilnational.fr/haute-trahison-et-atteinte-a-la-surete-de-letat/

                      Ce conseil national de transition organise un referendum national le 2 avril 2017 et appelle ses concitoyens à se joindre à lui pour l’organiser et y participer. Pour une fois qu’une telle initiative existe en France, il serait sans doute intéressant que les professeurs, qui sont eux aussi des citoyens en informent leurs collègues et les parents des élèves dont ils ont la charge pour leur prouver qu’il est possible de s’investir pour changer les choses.
                      http://www.conseilnational.fr/


                    • rosemar rosemar 25 mars 2017 13:26

                      @Albert123

                      Hélas ! Les programmes ont été amoindris : la grammaire, l’orthographe ont plus ou moins disparu de ces programmes. Des disciplines jugées trop difficiles par certaines personnes du ministère !

                    • bouffon(s) du roi bouffon(s) du roi 26 mars 2017 10:44

                      @rosemar

                      Désespérant mais prévisible.
                      Au lieu de vous arrêtez au titre, lisez ce livre.


                    • philippe baron-abrioux 25 mars 2017 12:33


                       Bonjour Rosemar ,

                       pour détendre un peu l’atmosphère .

                       vous vous souvenez sans doute de Claude Allègre qui fut un temps ministre de l’éducation nationale et de ses délicieuses paroles :« il faut dégraisser le mammouth » .

                      curieux qu’un scientifique , géochimiste reconnu , se propose de dégraisser un animal disparu de le surface de la Terre depuis 10 000 ans environ sans que cela n’émeuve davantage .

                       pire , on n’a jamais très bien compris sur quelle partie du corps il envisageait ce « dégraissage » , terme souvent employé pour désigner les licenciements de masse dans les entreprises .

                       mais à l’heure actuelle , il semble bien que ce ministère soit déjà « à l’os » , sa solution quelque peu radicale a donc finalement parfaitement fonctionné : enfin un ministre qui a réussi sa réforme !

                       les résultats , on en parlera un autre jour si vous voulez bien .

                       bonne fin de journée !

                       P.B.A


                      • captain beefheart 25 mars 2017 13:06

                        Bonjour,Rosemar,.

                        Des générations entières ont grandi avec tous les soirs les conditionnements délibérés des programmes comme les guignols,mais surtout Caméra cafe,un gars une fille,Camelot,le petit Journal.C’est programmes conditionnent les réflexes et réactions humaines vis-à-vis les autres et vis-à-vis tout ce qui est différent,en même temps qu’ils renforcent le sentiment,que nous sommes les meilleurs,et finalement moi je sui le roi.Si vous ne voyez pas que la télé est bien plus dangereuse que la drogue,vous ne comprendrez jamais rien au comportement des « jeunes ».

                        Entretemps il y a une département français en quasi-insurrection,est-ce que les médias vous ont mis au courant ?


                        • rosemar rosemar 25 mars 2017 13:28

                          @captain beefheart

                          Je pense que, de nos jours, Facebook a plus d’influence sur les jeunes que la télé...

                        • foufouille foufouille 25 mars 2017 13:28

                          vu le niveau hyper bas du lycée, je ne comprends pas qu’un élève puisse avoir besoin de tricher.


                          • rosemar rosemar 25 mars 2017 13:41

                            @foufouille

                            Il voulait tricher en consultant ses cours : il n’avait pas eu le « courage » de réviser et d’apprendre ses cours.

                          • foufouille foufouille 25 mars 2017 14:23

                            @rosemar
                            j’avais compris mais vu que le niveau est plus bas que mes vieux BEP, c’est assez nul.
                            à moins que ce soit une classe lettres.


                          • Rincevent Rincevent 25 mars 2017 14:27

                            @ l’auteur

                            les parents, l’administration doivent les soutenir… Dans une société où l’enfant est roi… Vous ne voyez pas où est la contradiction, voire l’impossibilité ? Pour l’enfant-roi (et l’adulte plus tard) un peu de lecture ne peut pas faire de mal : https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Culture_du_narcissisme (particulièrement le chapitre 2.7).


                            • berry 25 mars 2017 15:05

                              Moins 4 points de Q.I. de 1990 à 2009, grâce à la mise en application des utopies socialistes et à une immigration de peuplement essentiellement africaine et arabe.
                              C’est une moyenne, bien sûr, dans les écoles les plus envahies, la baisse doit être d’au moins 20 points, si ce n’est plus, avec tout ce que cela implique au niveau des résultats scolaires et du comportement des élèves.
                              Tout est dit, le désastre socialiste est consommé.
                               
                              Mais le gouvernement ne veut pas en démordre, il nous affirme que nous avons sous la main de vraies pépites, des petits Montaigne qui ne demandent qu’à grandir et à s’épanouir.
                              Demain on rase gratis, c’est promis.


                              • julius 1ER 25 mars 2017 15:57

                                C’est une conséquence du système pyramidal dans lequel nous vivons que cette violence sous-jacente et il est clair que plus les places seront chères et rares plus cette violence va s’exacerber c’est très logique pour ne pas dire normal ..... 


                                ce qui se passe à l’école est le reflet de la société dans laquelle nous sommes !

                                comment voulez -vous prêcher la probité la morale alors que au journal TV de 20 h on vous envoie un ou plusieurs candidats à la présidentielle avec des casseroles dans un bruit assourdissant ... 

                                il ne faut pas oublier que c’est le premier des français qui doit donner l’exemple ....
                                hors de cela quelle crédibilité peuvent avoir les institutions si ce n’est donner un exemple complètement dévastateur à nos chères têtes blondes !!!

                                • pipiou 25 mars 2017 19:46

                                  @julius 1ER

                                  ça c’est une excuse d’élève : je suis pas le seul à me tenir mal, Madame, alors ne me faites pas de reproches ...


                                • rosemar rosemar 25 mars 2017 22:50

                                  @pipiou

                                  Julius 1er a raison de dire que les élites doivent donner l’exemple...

                                  Les enseignants aussi, d’ailleurs, doivent donner l’exemple, sans quoi, ils ne sont pas crédibles.

                                • pipiou 26 mars 2017 16:32

                                  @rosemar

                                  Si je comprends bien quand un élève vous dit qu’il n’est pas le seul à ne pas respecter les règles, vous lui dites « c’est vrai, tu as tout-à-fait raison, ne change rien » ?


                                • rosemar rosemar 27 mars 2017 17:01

                                  @pipiou

                                  Bien sûr que non, mais les élèves sont dans un rapport d’égalité. Si l’enseignant, le politique ne donnent pas l’exemple, c’est un problème.

                                • Raymond SAMUEL Raymond SAMUEL 25 mars 2017 18:04

                                  Merci ROSEMAR pour cet article. Je l’enregistre.
                                  Parce que c’est un modèle de la manière dont on peut etre à coté de la plaque, dont on compte sur le système hiérarchique hors de toute réflexion.
                                  L’autorité vous est due et vous êtes frustrée quand on vous la conteste.
                                  L’autorité c’est celle qu’on s’applique à soi-même pour avoir une chance de la faire reconnaître aux autres. La conscience c’est de bien juger des choses et non d’occuper un poste d’autorité. Bien juger des choses c’est ne pas être complice et bénéficiaire de ce système scolaire absurde, que vous décrivez si bien. Le courage ce n’est pas de dompter les lions comme certains commentateurs le recommandent, être le plus fort parmi les combattans, c’est de prendre la fuite.


                                  • rosemar rosemar 25 mars 2017 22:46

                                    @Raymond SAMUEL

                                    Prendre la fuite ? Mais ce serait une démission... nous vivons en tant qu’enseignants des situations parfois difficiles, mais notre travail est important : transmettre des connaissances, susciter la réflexion, donner le goût de la curiosité....

                                  • pergolese 25 mars 2017 19:54

                                    Bonjour

                                    Je doute que l’on ait ce type de problème dans les lycées militaires...


                                    • Raymond SAMUEL Raymond SAMUEL 25 mars 2017 22:18

                                      Où est mon message ?


                                      • L’assurance en question est offerte à la MAIF avec celle de la bagnole (en tout risques, ça ne s’invente pas !), dans un système libéral où tout est prétexte à faire du fric, je ne vois pas où est le problème...


                                        • Patricia 26 mars 2017 05:17


                                          Tant pis pour les réactions je m’en contrefout, mais, je me demande si il n’y a pas dans cette question de peur des enseignants un certain pourcentage de juste retour, parce que chez nous, c’est nous qui avions peur des enseignants de nos enfants. Très sérieusement.

                                          J’ai bien compris qu’avec la présidentielle, nos politiques mendient leur vote, mais, franchement il faudrait voir qu’il y a des enfants qui ne tombent jamais sur des enseignants qui ont des comportements équilibrés.
                                          On les dit majoritairement de « gauche », et bien si c’est vrai, alors ils ne sont pas mieux que les autres et pas plus courageux.

                                          On dit toujours que les gens ont des opinions par rapport à leur parcours alors je ne vous dirai pas que je suis désolée parce que je ne vais pas l’être pour des gens qui ont décidé d’être des minables en martyrisant des enfants.
                                          Donc, je pense que la meilleure école du futur, c’est de former des petits groupes entre parents et d’enseigner à nos enfants.


                                          • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 26 mars 2017 06:11

                                            Le syndicalisme protégeait des travailleurs interchangeables de industrie par leur nombre et leur solidarité. Au tertiaire, ils sont tous différents, rivaux, et la solidarité disparaît. La zizanie triomphe de tout Ce qui protège le travailleur, désormais, c’est sa spécificité ; il est d’autant mieux protégé qu’il devient rare, unique, irremplaçable. Or une société qui se complexifie multiplie le nombre des « irremplaçables » et en devient d’autant plus juste et tendanciellement égalitaire que le pouvoir ainsi s’y diffuse. C’est la seule faon d’y arriver, car elle ne dépend pas de la morale ni de la générosité ; elle place avec réalisme le bien d’un nombre croissant d’individus dans la trajectoire du plus grand bien de chacun. Cette marche de chacun vers son irremplaçabilité est optimisée pour le travailleur autonome.


                                            • Surya Surya 26 mars 2017 12:49

                                              Je n’ai jamais été prof et ne le serai jamais donc il m’est difficile de juger de la situation, cependant il me semble que :


                                              - votre assurance ne changera pas le comportement des élèves, en la prenant vous ne ferez qu’engraisser Séraphin Lampion. Ils profitent de la situation (et plus elle sera mauvaise, mieux ils se porteront, forcément...), ils seront très contents d’encaisser vos mensualités mais, comme toutes les assurances, ne serviront probablement pas à grand chose le jour où vous aurez un problème tellement grave que cela se justifiera de les appeler à l’aide

                                              - Votre assurance ne changera pas votre peur. Elle n’est pas là pour ça, elle est seulement là pour vous indemniser (probablement très mal, en plus...) si vous vous faites un jour taper dessus. Voilà, c’est tout. 

                                              Si vous commencez à avoir peur de vos propres élèves, si vous commencez à avoir la boule au ventre en partant travailler, alors il est temps de changer de métier. 

                                              Je crois que trop de profs ne font ce métier que dans l’optique de transmettre des connaissances, inciter à la curiosité (c’est pas un peu tard pour commencer à essayer de les « intéresser à la curiosité », à leur âge ? Je croyais qu’on faisait plutôt ça avec des jeunes enfants) etc, et ils oublient complètement que leur métier est d’abord, et avant tout, un métier de relations humaines avec tout ce que ça comporte :

                                              - gestion des rapports entre élèves
                                              - gestion des rapports entre élèves et enseignants
                                              - gestion du stress
                                              - gestion des conflits divers.


                                              Non seulement ça a toujours été un métier de relations humaines avant même d’être celui de transmission de connaissances (sinon, un documentaire télé ou même un robot peut débiter un cours à votre place, voire même corriger des copies, pas besoin d’un être humain planté au milieu d’une classe pour faire ça) mais je pense que ça le devient de plus en plus. Et j’ai bien l’impression que les profs ne sont absolument pas formés à la gestion de groupe.


                                              Petite remarque : à lire vos articles, et lorsqu’on les compare avec ce qu’on lit dans les média (du moins lorsque les profs osent parler) et ce qui arrive à certains enseignants (tabassages, menaces de mort et j’en passe) je n’ai pas l’impression que vous êtes dans un établissement scolaire si difficile que ça. Bon, OK, un gamin de 18 ans vous a tutoyée sous le coup de la colère, est-ce une raison pour avoir peur  ? Pour se précipiter sur la première assurance qu’un gogo a concoctée pour vous soutirer votre argent et vous faire croire que ça va résoudre tous vos problèmes ?

                                              Vous réagissez de façon excessive car vous semblez victime de ce que j’oserais appeler « l’effet d’accumulation » : le fait en lui même n’est pas si grave que ça, (comme je l’ai dit plus haut, le gamin vous a tutoyée, oh mon Dieu quelle horreur, vite aux abris, d’ailleurs il ne vous est rien arrivé de pire avec ce jeune, sinon vous l’auriez mentionné), mais vous êtes, sans même vous en rendre compte, fragilisée par toutes les autres choses (petites insolences au quotidien, élèves difficiles à gérer...) qui font qu’à la fin votre vase déborde.

                                              En fait vous n’avez pas supporté qu’il passe outre le respect idéalisé que vous pensez devoir susciter, de part votre Statut de Prof, chez ce jeune. 

                                              Sauf que ce jeune en question, peut-être s’est il lui même fait tutoyer avec mépris dans sa vie, par un prof, par un policier, que sais-je... Donc lui n’a droit qu’à peu de respect, mais il est tenu en retour de montrer le plus grand des respects envers tout le monde. 


                                              Vous devez, donc, gérer des situations et des êtres humains, et pas seulement transmettre des connaissances. C’est pour ça que vous avez peur, parce que vous vous rendez compte que votre boulot (que probablement vous avez idéalisé comme tout prof ayant cru qu’il ne s’agissait que de transmettre noblement des connaissances) va bien au delà de ce que vous croyiez, et on ne vous a jamais appris à gérer des personnes, gérer du stress, gérer des situations de conflit, comme on le fait courramment dans le privé pour les chefs d’entreprise. Vous avez peur car vous êtes démunie face à la situation. Vous ne voyez qu’un seul aspect de votre métier, alors qu’il est multiple. 

                                              Beaucoup d’enseignants (à différents niveaux de l’enseignement) se plaignent qu’ils doivent être à la fois enseignants, psys, policiers, assistants sociaux etc... 

                                              Avant je les plaignais car je croyais qu’il n’était en effet pas normal de leur demander d’être tout ça à la fois. 

                                              Depuis peu, j’ai compris qu’on leur demande d’être tout ça à la fois justement parce que leur métier consiste à être tout ça à la fois. C’est juste que les enseignants doivent en prendre conscience, accepter ce fait, et se former ainsi aux autres aspects de leur métier, pas juste à leur matière et aux techniques pour transmettre leur savoir.

                                              Eh bien oui, vous êtes psys, vous êtes assistants sociaux, vous êtes gendarmes... en plus d’être un transmetteur de savoir.

                                              Désolée, mais votre classe, c’est une entreprise. Une micro entreprise. Ca ne vous plait peut être pas d’entendre ça, car ça sonne peut être trop « capitaliste » à vos yeux, mais c’est pourtant la réalité. Alors changez votre façon de voir votre métier, apprenez, comme le font les chefs d’entreprise, à gérer les rapports humains, gérer les conflits, montrer de l’autorité quand besoin est, il y a des techniques pour ça, et vous serez, je le pense, plus en adéquation avec ce que votre métier est réellement. Je ne veux pas dire que ça sera plus facile, mais au moins vous prendrez le problème par le bon bout et du coup je pense que ça ira mieux. Vous n’aurez plus peur car vous serez préparée à ce qui peut arriver.

                                              Il est temps qu’on comprenne qu’il y a des techniques du privé qui valent la peine d’être appliquée dans le public. Je ne parle pas de résultats à atteindre coûte que coûte, je parle de tous ces stages que les gens font dans le privé, et qui les aident beaucoup à gérer leur quotidien. 

                                              Vous êtes trop hermétiques dans le public. Vous ronronnez sur vos acquis, vous ne vous remettez jamais en question...


                                              Donc soit vous acceptez de porter et gérer vos multiples casquettes, et vous considérez votre classe comme un gestionnaire privé considère son entreprise, ou alors démissionnez, je vois pas d’autre solution pour vous, au lieu de vouloir à tout prix vous accrocher à vos illusions et sacrifier votre vie entière à la « noble cause » de la transmission des connaissances, parce que vous serez alors, jusqu’à votre retraite, à côté de la plaque. 


                                              • pipiou 26 mars 2017 16:27

                                                @Surya

                                                Bref tout cela est ... normal.
                                                Un élève qui a dit à son professeur qu’il lui « casse les couilles », c’est normal.
                                                Un élève qui utilise sa virilité pour faire peur à sa professeure, c’est normal.

                                                Alors le sexisme et la violence entre entreprise, c’est normal.

                                                Et si vous ne trouvez pas que ces comportements collectifs brutaux sont « normaux », il vous faut démissionner, car la loi de la jungle c’est normal.

                                                D’accord ...


                                              • Surya Surya 26 mars 2017 17:32

                                                @pipiou


                                                Ai-je dit que c’était normal ? Non, je n’ai pas dit ça.

                                                J’ai dit que les enseignants sont démunis et ont peur parce qu’ils n’ont pas compris que leur métier ne consiste pas UNIQUEMENT (je ne suis pas en train de crier, je mets juste le mot en valeur pour qu’il soit bien vu) à transmettre des connaissances, mais qu’il consiste également (et surtout !) à connaître les techniques de gestion de groupe, à connaître les techniques de gestion du stress, de gestion des conflits, et à être psys, flics et occasionnellement assistants sociaux. Et j’en oublie certaiinement.

                                                Ils ne sont absolument pas formés pour ça, raison pour laquelle ils pataugent quand survient un problème, sont incapables de le gérer, et il serait temps qu’ils le deviennent. 

                                                Bref, je n’ai pas dit que c’est normal et qu’il faut démissionner si on ne trouve pas ça normal. J’ai dit qu’un enseignant qui REFUSE de considérer que son métier ne se limite pas à la transmission des connaissances n’a rien compris à la nature même de son métier et dans ce cas, mieux vaut faire autre chose car un plombier qui ne comprend rien à la plomberie ferait mieux de changer de boulot.

                                                Un peu comme un Président de la République qui ne comprendrait pas toutes les casquettes qu’il lui faut porter durant son mandat, et qui s’imaginerait qu’il lui suffit, par exemple, d’approuver les budgets pour accomplir sa mission.

                                                Vous évidemment, vous déformez ce que j’ai dit. C’est tellement plus simple de foncer dans les murs tête baissée... au lieu de lire calmement le commentaire et faire l’effort de le comprendre...

                                                Mais c’est pas grave, c’est normal sur Agoravox, je commence à avoir l’habitude. Je ne m’étonne même plus de voir les commentateurs de ce forum lire en diagonale, ou lire de travers, ou trop vite, et répondre complètement à côté de la plaque. C’est en permanence comme ça, ici. 

                                                Et ça changera jamais. 

                                                Ca me fait juste perdre un peu de mon temps à devoir ré-expliquer, mais c’est pas grave, je suis là pour ça...

                                              • pipiou 26 mars 2017 20:48

                                                @Surya

                                                Donc selon vous, les enseignants n’ont pas peur parce que les élèves sont agressifs, mais parce que les enseignants n’ont pas compris qu’ils devaient se former ...
                                                aux arts martiaux peut-être ?

                                                Bref le problème n’est pas les incivilités et la violence mais l’incapacité des enseignants à les encaisser. oui, oui.

                                                En tous cas vous semblez très bien informé sur ce qui se passe dans les bahuts, mieux que Rosemar elle-même.


                                              • SouperCoupain 26 mars 2017 20:56

                                                @Surya

                                                Votre commentaire est sans doute le plus pertinent que j’ai lu sur cet article.

                                                Il y a deux problèmes majeurs à l’EN : La formation des enseignants et les objectifs pédagogiques de l’EN.

                                                1/ Formation des enseignants

                                                Les enfants sont des êtres cognitifs. Leurs fonctions intellectuelles sont en développement et le travail des enseignants est avant tout d’accompagner ce développement.

                                                Pour cela, ils doivent non seulement connaitre les stades du développement cognitif de l’enfant mais aussi les techniques pédagogiques les plus adaptées.

                                                Le mieux pour cela est donc passer par une faculté de psychologie avant d’intégrer un Master MEEF (comme l’a dit d’ailleurs un ex-instituteur et ex-psychologue scolaire, doctorant en psychologie du développement, que j’ai connu)

                                                Cependant, la plupart des enseignants viennent de facultés de lettres, de langues, d’histoire...tout en sachant qu’ils n’enseigneront rien de ce qu’ils on appris en Licence universitaire.
                                                Ils ont donc deux ans pour tout apprendre du développement de l’enfant, de la gestion du rapport au savoir, du rapport aux enfants, de la pédagogie.
                                                Si l’auteure de cet article était passée par une faculté de psychologie, elle y aurait certainement appris que la seule autorité qu’on obtient est celle que l’autre nous donne (en l’espèce l’élève).

                                                Tous ces éléments font l’objet de recherches scientifiques approfondies en Sciences de l’éducation qui ont, par exemple, mis en évidence que le fait de rendre les notes des élèves publiques ruinaient complètement les efforts des élèves en difficulté tentant de remonter la pente.

                                                2/ Objectifs de l’EN

                                                Les difficultés scolaires rencontrées par les élèves peuvent être rangées en 3 catégories : il y a les problèmes de stratégies métacognitives, les problèmes psycho-affectifs et enfin les troubles neuropsychologiques (comme la dyslexie).

                                                Dans la majorité des cas, ce sont des problèmes de stratégies métacognitives qui sont en cause c’est à dire de planification et d’organisation de la manière de traiter des informations.

                                                Cependant l’EN concentre davantage ses efforts dans l’enrichissement culturel de nos enfants plutôt que dans le développement de leurs aptitudes intellectuelles.
                                                Si on souhaite éveiller leur curiosité intellectuelle à l’âge adulte, il faut pacifier leur rapport au savoir et c’est bien la difficulté à se représenter certains concepts et systèmes (abstraits) qui inhibe cette curiosité.

                                                Un enfant qui sera heureux d’aller à l’école et investi sera un enfant qui fera davantage le constat de ses réussites plutôt que de ses échecs et qui sera accompagné en cas de difficulté.

                                                Lorsque j’étais enfant, je rencontrais pas mal de difficultés en trigonométrie (en réalité, j’avais du mal à me représenter cet univers géométrique et les règles qui le régissent), ma professeure de mathématiques, également ma professeure principale, ne m’a jamais accompagné dans mes difficultés, elle me laissait y faire face et me répétait que je n’aurais pas mon brevet des collèges. Plus tard, j’ai même eu un professeur de mathématiques qui riait devant mes camarades ou me réprimandait lorsque je faisais erreur durant mes interventions orales volontaires (c’est beau de se moquer d’enfants qui font des efforts).

                                                Étrangement, les seuls enseignants de mathématiques avec lesquels mes notes étaient bonnes étaient ceux qui faisaient l’effort de m’accompagner dans l’acquisition des savoirs fondamentaux en mathématiques.

                                                Si en tant que parent, je devais apprendre que mes enfants faisaient l’objet de moqueries de la part d’enseignants ou que ceux-ci leur avaient dit qu’ils ne réussiraient jamais, je débarquerais dans l’établissement sur le champ...car aujourd’hui, forts de toutes nos connaissances sciences de l’éducation, ce type de comportements relève d’une faute professionnelle et surtout d’une violence psychologique sur des mineurs soumis à leur autorité.


                                              • Surya Surya 27 mars 2017 10:26

                                                @SouperCoupain

                                                Merci pour cet intéressant commentaire qui éclaire le sujet. Tout est dit.


                                                Concernant le point 1, c’est vrai qu’il y a également le paramètre de la construction de l’enfant et de l’ado qu’il faut prendre en compte, d’un point de vue intellectuel, et aussi émotionnel.

                                                Concernant le point 2, je trouve honteux que des profs se comportent comme ça envers des élèves ! Malheureusement il y a des gens qui n’ont strictement rien à faire dans l’enseignement, mais ils seront scotchés à vie sur leur chaise sans que personne ne puisse faire quoi que ce soit pour les virer.

                                                Tout ça me fait réfléchir, et j’en viens à approuver l’idée d’un système où les enseignants, au lieu d’avoir leur emploi à vie quelque soient les circonstances et d’être notés sur la base d’une inspection une fois tous les trente ans (j’exaggère évidemment), seraient recrutés comme n’importe quel employé d’une entreprise : CV, entretien d’embauche, suivi régulier, et contrat renouvelable chaque année si a donné satisfaction. Ou alors si c’est trop dur le contrat renouvelable, CDI mais avec possibilité de le virer manu militari s’il est avéré qu’un enseignant terrorise ou martyrise ses élèves.

                                                Finalement ceux qui sont contre ce système sont les enseignants eux-mêmes, trop habitués à leur confort de fonctionnaires, ou alors des gens qui ne se soucient pas de la qualité de l’éducation en France ni du bien être des élèves, mais réagissent uniquement par dogmatisme (du genre : je suis de tel bord politique, DONC je suis et resterai contre la privatisatioin du système, quoi qu’il arrive, même si le monde s’écroule). 

                                                Beaucoup de gens ne se soucient pas non plus de la sécurité psychologique des enfants, car en effet, comme vous le dites, traiter un enfant comme ça, c’est de la violence psychologique, et ils pensent que ça va leur apprendre la vraie vie, ça va leur mettre « du plomb dans la tête » etc. Ils ne se rendent absolument pas compte que ça peut devenir un véritable traumatisme pour une personne très jeune et donc très sensible et vulnérable.

                                                Passez une bonne journée smiley

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