• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Des leurres de profs...

Des leurres de profs...

Depuis des années, l'enseignement traverse une crise des recrutements : ce métier difficile, exigeant, peu attractif, mal rémunéré n'attire plus les jeunes. Dans certaines académies, la pénurie d'enseignants est préoccupante, si préoccupante que les rectorats n'hésitent pas à faire appel à des contractuels qui n'ont aucune compétence pour exercer ce métier.

Un reportage diffusé lors de l'émission Envoyé Spécial, sur France 2, le 3 novembre, ne peut que provoquer stupeur et indignation : on y voit un jeune homme obtenir un poste de professeur de français, puis de mathématiques, après un bref entretien avec un inspecteur : interrogé sur son savoir, le jeune contractuel est incapable de répondre aux questions qui lui sont posées...

Il ignore, par exemple, ce qu'est une proposition relative, il hésite sur l'orthographe de certains mots.

Ses connaissances en mathématiques se limitent au théorème de Pythagore...

Et pourtant, il est engagé dans l'académie de Créteil, pour exercer des fonctions de professeur, et pour prendre en charge des classes de collège.

Au bout de quelques jours seulement, il déclare à la principale de l'établissement qu'il se sent inapte à enseigner, qu'il n'a pas le niveau requis, et qu'il renonce à son poste.

Malgré tout, la principale essaie de le retenir, lui dit qu'il va prendre peu à peu confiance et trouver ses marques, elle l'assure de son soutien, se dit prête à lui donner des conseils.

Mais le malaise du jeune homme est évident : il ne parvient même pas à capter l'attention de sa classe et il s'épuise après deux heures de cours.

Bien sûr, tout cela est orchestré par les journalistes, pour mettre en évidence des défaillances dans le recrutement de certains enseignants dans des académies déficitaires.

Cette expérience est édifiante : elle montre les difficultés du ministère pour engager des enseignants.

Elle montre que des enseignants sont nommés, alors qu'ils n'ont aucune qualification pour exercer ce métier.

Ce sont des "leurres" : ils sont finalement chargés de "garder" les élèves et de donner l'impression que les collégiens sont pris en charge par un enseignant.

Le système devient absurde et dommageable : certaines classes, certains élèves sont, ainsi,lourdement pénalisés.

Mais si les enseignants restent sur leur poste, les apparences sont sauves : on a trouvé quelqu'un pour les "garder."

Une école en pleine crise de recrutement : comment en est-on arrivé là ?

25 000 contractuels sont recrutés chaque année, après un simple entretien d'embauche...

Si ce métier connaît une telle désaffection, ce n'est pas un hasard : dans une société où les enseignants sont déconsidérés, méprisés, mal payés, le métier n'attire plus les vocations.

Il ne suffit pas de créer des postes... les enseignants, les vrais, ceux qui ont fait de longues études pour passer des concours méritent estime, soutien, considération, reconnaissance : il serait temps d'en prendre conscience.

 

Le blog :

http://rosemar.over-blog.com/2016/12/des-leurres-de-profs.html

 

Documents joints à cet article

Des leurres de profs...

Moyenne des avis sur cet article :  3.53/5   (15 votes)




Réagissez à l'article

22 réactions à cet article    


  • MagicBuster 13 décembre 2016 16:29

    Les enseignants se gargarisent de diversités — on leur en donne.
    http://vocationservicepublic.fr/devenir-enseignant-sans-master-c-est-possible

    On ne peut que regretter le manque de solidarité entre les membres de l’éducation nationale.
    Diviser pour régner .... on n’a rien inventer de mieux avec les fonctionnaires.

    L’année prochaine ça va trancher dans le lard. . . . (de mamouth)


    • rosemar rosemar 13 décembre 2016 18:26

      @MagicBuster

      Aucun rapport avec la situation décrite dans l’article : les « enseignants » qui sont recrutés ne passent aucun concours et n’ont aucune compétence.

    • Trelawney 13 décembre 2016 16:33

      ben oui ma petite dame, c’est comme ça. les élus préfèrent investir dans les prisons plutôt qu’à l’éducation nationale. Parce qu’à l’école ils n’y sont pas restés longtemps et sont certains de ne plus jamais y retourner, tandis que la prison ....




      • rosemar rosemar 13 décembre 2016 18:27

        @Trelawney

        Les prisons ? Vous croyez qu’elles sont mieux traitées ??

      • Rincevent Rincevent 13 décembre 2016 23:45

        @rosemar

        Les quartiers VIP oui, probablement...


      • Surya Surya 13 décembre 2016 18:10

        Bonjour Rosemar,


        Je viens de voir sur Youtube le reportage dont vous parlez (https://www.youtube.com/watch?v=F1JauLUxkkA), et c’est ahurissant de voir que l’on recrute n’importe qui pour n’importe quelle matière. 

        Cependant, j’ai vu d’autres reportages dans le passé où l’on voyait, en caméra plus ou moins cachée, des profs se faire plus que chahuter dans des établissements scolaires qui semblaient de véritables cocottes minutes. 
        Finalement, on se demande pourquoi cet établissement là a du mal à recruter, car les élèves ont l’air plutôt sympas, certes ils bavardent un peu et le « prof » doit les reprendre, mais ils ont quand même l’air d’avoir envie de travailler et de comprendre ce qu’on leur enseigne. 

        Cela date de quand ce manque cruel d’enseignants ? On dirait que les choses empirent d’année en année dans le système éducatif. Avez-vous cette impression ?

        S’il est vrai que la situation empire d’année en année, quelle en est la cause au niveau institutionnel ? Là je ne parle pas de la discipline, des élèves difficiles, des milieux sociaux très défavorisés dont sont issus certains et qui les mettent en difficulté... mais de ce qui a fait que l’école, le collège et le lycée semblent couler à pic. Réformes inadéquates ? Programmes scolaires fantaisistes ? Conditions de travail des enseignants qui se dégradent ? Tout cela en même temps ?

        Je serais intéressée de lire un article écrit par un enseignant (vous ? auriez-vous le temps pour cela ?) faisant non pas un compte rendu ponctuel de la situation actuelle, comme une sorte de photo instantanée, de polaroïd, mais une analyse sur un certain nombre d’années des causes de la dégradation du système tout entier, et en particulier des conditions de travail des enseignants.

        Ca suppose que la personne qui écrira l’article (en ait le temps et l’envie, pour commencer !) enseigne depuis suffisamment d’années pour pouvoir prendre du recul et faire un compte rendu de toutes les réformes effectuées, des mesures prises qui ont eu des conséquences directes sur le travail des enseignants...

        Quand quelque chose se dégrade, c’est toujours très progressif, et c’est justement la raison pour laquelle on ne se rend que rarement compte du processus, et de la gravité de la situation. C’est (un peu) comme un môme qui grandit, les parents, qui le voient tous les jours, s’en rendent moins compte que la tante Machin qui le voit une fois par an et qui s’exclame quand il arrive : « qu’est-ce que tu as grandi ! »

        Mais peut-être un tel article cela a-t-il déjà été écrit ? Ou un livre ?



        • rosemar rosemar 13 décembre 2016 18:44

          @Surya

          MERCI pour le lien vers la vidéo : tout le monde pourra la consulter...
          Que dire sur la dégradation de la situation dans l’enseignement ?
          D’abord, de nombreuses réformes ont été faites, à la va-vite, sans véritable réflexion, ni concertation avec les enseignants.
          C’est un métier très prenant, exigeant : les études sont longues, on demande de plus en plus aux enseignants : réunions, organisations de devoirs communs, rencontres avec les parents, si bien que ce métier n’attire plus les jeunes.
          Il m’est arrivé de faire un sondage dans certaines classes : qui veut devenir enseignant ?
          Le plus souvent, aucun élève n’envisage ce métier, car ils en perçoivent eux-mêmes toutes les difficultés...
          Beaucoup de livres ont été écrits sur le sujet, par exemple, L’école en panne de sens...

        • Christian Labrune Christian Labrune 14 décembre 2016 00:27

          @Surya
          Vous trouverez dans le message que j’envoie après celui-ci, un manifeste que nous avons été quelques uns à écrire et à faire signer en 2002 pour faire réagir le corps enseignant à ce qu’on était en train de lui imposer, qui était parfaitement inacceptable, et criminel du point de vue de l’intérêt national. Je serais curieux de savoir ce que vous pourriez en penser et Rosemar tout aussi bien.
          Aux pédagolâtres, je déconseille vivement la lecture d’un texte qui paraît fait pour les tuer !

          Je ne peux pas copier le texte ci-dessous, parce que cela ferait plus de dix mille caractères.


        • Christian Labrune Christian Labrune 14 décembre 2016 00:28

          MANIFESTE POUR L’INSTRUCTION PUBLIQUE Appel à la résistance

          Le système d’instruction publique français est en train de sombrer. Cette évidence ne peut échapper à quiconque fréquente les établissements scolaires. Il reste qu’à l’extérieur, elle est mal connue : la presse n’informe plus et le mutisme complice des organisations syndicales majoritaires paraît s’accorder avec l’étrange silence de l’immense majorité des enseignants. Pour notre plus grande honte.

          Nous avons à dénoncer ici une forfaiture  : de très nombreux enseignants, dont la vocation était d’instruire, n’ont aujourd’hui d’autre choix que de participer, bon gré mal gré, à une entreprise d’abrutissement dont leurs élèves sont les premières victimes. Savoir lire et écrire correctement est redevenu, pour ainsi dire, le privilège d’une élite. Ces enseignants, qui cèdent souvent sans lui opposer la moindre résistance à la tyrannie imbécile des prétendues « sciences de l’éducation  » et de leurs zélateurs (inspecteurs, formateurs et autres tuteurs), abdiquent leur véritable mission. Par désinvolture ou par sottise, ils se font les agents aveugles et irresponsables d’une immense machine à détruire l’intelligence. Ils acceptent sans broncher que l’école soit mise au service d’intérêts radicalement opposés à une certaine idée de l’homme, que les siècles passés nous avaient laissée en héritage.

          Des réformes successives ont peu à peu affaibli l’institution, réduit sa capacité à instruire. Longtemps, il a été possible de croire que l’évolution négative de l’état des choses résultait d’erreurs, de compromis hasardeux. Mais aujourd’hui, plus de dix ans après la promulgation de la Loi d’orientation du 10 juillet 1989, qui entérine la transformation de l’institution scolaire en « service public », aucun doute n’est plus permis : l’école a perdu sa mission d’instruire et devient peu à peu l’instrument privilégié du contrôle social et de la propagande.

          L’objectif des gouvernements, quels qu’ils soient, soumis aux pressions des instances économiques internationales, est clairement de détruire de fond en comble le système d’instruction publique, en France comme ailleurs. Disqualification des professeurs, abandon du principe de laïcité sur lequel se fonde pourtant l’école de la République ; savoirs fondamentaux que l’on a rabaissés au rang de simples prétextes éducatifs et relégués à la périphérie d’un « système » dont l’élève, par pure démagogie, est devenu le centre ; déconcentration et autorité accrue des chefs d’établissement ; T.P.E., N.T.I.C., E.C.J.S., et aujourd’hui I.D.D. Voilà énumérés les principaux moyens d’une politique désastreuse arrivée à son terme.

          On voit maintenant des professeurs s’épuiser dans les collèges à enseigner ce que les instituteurs ont été empêchés de transmettre ; un peu partout, des individus isolés tentent l’impossible – souvent en vain – pour sauver ce qui pourrait encore l’être. La possession du baccalauréat n’empêche plus désormais, dans bien des cas, qu’on puisse être, stricto sensu, parfaitement illettré. Dans quelques rares établissements – très privilégiés – si on enseigne encore quelque chose, c’est qu’il faut bien permettre la reconstitution des élites. Partout ailleurs, le chaos et la violence s’installent.

          C’est que, dans de trop nombreux collèges et lycées, le simple droit d’étudier se trouve refusé à ceux qui veulent être instruits, par l’obligation qu’on leur a faite de côtoyer et subir ceux qu’on a rendus incapables d’apprendre et que la perversion des règles de discipline encourage à la violence aveugle de la délinquance. Ces derniers finissent toujours par imposer leur loi particulière, en toute impunité. On a voulu définir – atroce ironie ! – les établissements scolaires comme des « lieux de vie » ! Mais dans certains cas, ce n’est pas seulement l’intelligence de la jeunesse qu’on laisse mourir, c’est la jeunesse elle-même qu’on tue.

          Nous accusons les gouvernements qui se sont succédé de s’être faits, sous couvert d’une phraséologie démagogique et fallacieuse dont seuls des imbéciles pourraient désormais être dupes, les exécutants de la politique la plus cynique et la plus basse qu’on ait vue en France depuis des décennies. Politique d’abrutissement et d’asservissement des masses, politique fondée sur le mépris de l’homme et de toutes les valeurs qui font une civilisation.

          Nous accusons les syndicats majoritaires d’avoir prêté main-forte à ces gouvernements. Ils ont fait marcher les professeurs, au sens propre comme au sens figuré, dans d’innombrables manifestations contre une politique qu’ils entendaient délibérément soutenir et favoriser tout en prétendant hypocritement le contraire. Ils ont pris le contrôle des inévitables mouvements de contestation qu’elle suscitait. Ils ont sciemment égaré des milliers d’adhérents, leurs dupes, dans des voies qui ne devaient les mener nulle part sinon à l’acceptation de ce qu’on avait prétendu d’abord les inciter à contester.

          Le pitoyable S.G.E.N.-C.F.D.T., le S.E.-U.N.S.A., les syndicats de la F.S.U. (S.N.E.S., S.N.E.S.U.P., S.N.U.i.p.p., etc.) ne sont pas des syndicats ; ce ne sont que les rouages d’un mécanisme bien huilé dont la véritable fonction est aujourd’hui, plus que jamais, d’enrégimenter ceux dont ils prétendent défendre les intérêts moraux et matériels. Ils ont inspiré certaines des dispositions les plus pernicieuses des prétendues réformes. Ils font actuellement tout ce qui est nécessaire pour que les enseignants ne voient rien d’autre à faire que d’appliquer ce qu’ils ont naguère voulu refuser.

          Nous appelons tous nos collègues à sortir de leur torpeur et à opposer une résistance déterminée à cette volonté totalitaire d’anéantir toute culture, de compromettre l’avenir des jeunes générations et donc celui du pays.

          Il n’est plus possible d’être au S.G.E.N., à la F.E.N. ou à la F.S.U. sans se rendre complice d’une forfaiture !

          Nous exhortons les adhérents de ces organisations à renvoyer leur carte et à s’organiser autrement. Nous appelons à la création d’un vaste mouvement de résistance qui puisse mettre fin au processus criminel dont nous sommes quotidiennement les témoins. Un mouvement qui rassemblera tous ceux qui ne peuvent plus assister en silence à la destruction insidieuse de notre système d’instruction.

          Il y va de l’avenir de ce pays et des jeunes générations, comme de l’honneur de celles et ceux qui ont pour mission de les instruire. 2 février 2002


        • rosemar rosemar 14 décembre 2016 09:58

          @Christian Labrune

          Il est vrai que le savoir a été dévalorisé par différentes réformes : orthographe, grammaire ont été sacrifiées.
          Mais les enseignants, pour la plupart, accomplissent un travail difficile, avec sérieux et rigueur.

        • V_Parlier V_Parlier 14 décembre 2016 22:10

          @rosemar
          Et aussi de plus en plus souvent un travail... dangereux !
          Faire des années d’études pour ça... je comprends que les collèges et lycées en soient réduits à prendre le premier venu.


        • Christian Labrune Christian Labrune 14 décembre 2016 23:06

          Mais les enseignants, pour la plupart, accomplissent un travail difficile, avec sérieux et rigueur.

          @rosemar

          Je ne dis pas le contraire, et j’en ai vu beaucoup y laisser leur santé et se tuer à la tâche. Il n’empêche qu’ils se seront couchés face aux réformes criminelles imposées par les socialistes. Je crois bien que ce texte du groupe Désespérer Billancourt est à peu près le seul qui ait clairement fait apparaître les responsabilités, en particulier celles des organisations syndicales « de gauche », lesquelles auront fait tout leur possible pour faire passer la pilule tout en faisant semblant de protester ou en focalisant les mécontentements sur l’espèce de grotesque Père Ubu qu’incarnait Allègre à une certaine époque.
          Chaque métier à ses prérogatives, et dans une démocratie, il y a un principe essentiel qui est celui de la séparation des pouvoirs. Il n’appartient évidemment pas aux politiques de décider du niveau requis pour obtenir le bac ou poursuivre ensuite des études universitaires. Les profs, lâchement, se seront laissé dessaisir de cette prérogative essentielle. Ils se sont comportés comme des magistrats qui consentiraient à être à la botte du politique. C’est monstrueux, et quand les historiens se pencheront sur cette période, ils seront bien forcés de faire apparaître que la destruction de l’instruction publique aura été l’oeuvre des enseignants eux-mêmes.


        • Surya Surya 13 décembre 2016 19:42

          J’avais, il y a une quinzaine d’années, deux ou trois amies enseignantes avec qui j’ai fini par perdre contact, non pas que nous ne nous entendions plus, mais elles étaient trop prises 24 h /24 par leur boulot pour avoir encore la possibilité de passer du temps avec une non-enseignante. Par exemple je leur proposais des sorties, elle n’avaient pas le temps car elle bossaient en permanence, même le week-end, même durant leurs vacances. Et lorsqu’elles visitaient un musée, une expo, c’était pour préparer une sortie scolaire. Et ce n’était pas qu’une seule personne, toutes les trois étaient comme ça. 


          Et moi à l’époque j’avais du mal à comprendre le fait qu’elles ne sortent finalement jamais du cadre scolaire, qu’elles n’aient plus aucune vie pour elles-mêmes. Jusqu’au jour où l’une de ces amies a craqué et fait une dépression monumentale. 

          Plus tards, j’ai lu beaucoup de choses sur la question, des forums enseignants notamment, (je m’excuse ici auprès d’eux de les « espionner » comme ça sur leurs forums mais d’une part les messages sont visibles par tout le monde, et surtout je crois que tout le monde devrait les lire pour se rendre compte de ce qu’ils vivent au quotidien) et petit à petit j’ai compris que ce métier est si exigent que les enseignants doivent avoir l’esprit en alerte en permanence pour trouver de nouvelles idées, adapter et développer leur pédagogie, donc du coup ils ne sortent jamais du cadre de leur boulot, sans parler du fait qu’il leur faut préparer des heures et des heures de cours, jamais les mêmes sinon c’est mal vu de ressortir des vieux cours, corriger des copies, faire ceci, faire cela... Comme vous le dites, ce métier est exigeant ! Pas étonnant que les candidats se fassent rares.

          J’ai toujours trouvé incroyable qu’en plus de votre métier d’enseignant, qui est déjà si difficile en lui-même, vu qu’il faut avoir de très solides connaissances + des compétences pédagogiques + de l’autorité + les nerfs solides fasse à une bande de gamins à discipliner et qui n’ont pas toujours envie de se mettre au boulot, et ça fait déjà beaucoup, on vous demande en plus de tout ça de faire de la paperasserie administrative et de gérer des tonnes d’autres trucs qui n’ont rien à voir avec l’activité d’enseigner. Et visiblement on vous en demande de plus en plus !

          Je vais me renseigner sur le livre que vous avez indiqué. Merci beaucoup ! smiley





          • rosemar rosemar 13 décembre 2016 20:46

            @Surya

            Merci pour ce témoignage, Surya : c’est bien vrai, c’est un métier qui occupe l’esprit et envahit la vie des enseignants. La correction des copies, les attentes des élèves, des parents, les cours à préparer ou à revoir, à peaufiner, c’est très prenant.

            Bonne soirée

          • bnosec bnosec 14 décembre 2016 12:51

            @Surya

            C’est marrant ça, en couple avec une enseignante et fréquentant forcément beaucoup d’enseignant, c’est exactement l’inverse pour moi : ils ont énormément plus de temps pour leurs loisirs que moi qui travaille dans le privé.
            Arrêtez de nous prendre pour des cons s’il vous plait...


          • rosemar rosemar 14 décembre 2016 12:56

            @rosemar

            Votre femme est peut-être prof de gym ? Quelle discipline enseigne-t-elle ?

          • Yohan Yohan 13 décembre 2016 19:57

            Tout n’est pas mauvais dans le bilan de la gôche. Je sais gré à Najat Vallaud Belkacem d’avoir imposé Nabila en classe de 3ème au lieu de cette pouffiasse de princesse de Clève smiley


            • rosemar rosemar 13 décembre 2016 20:48

              @Yohan

              Oui, Nabila ainsi que la quasi suppression du latin et du grec... on peut « remercier » notre ministre...

            • ghjuvanpaulu 14 décembre 2016 10:37

              Tout à fait d’accord avec cet article !
              de plus les principaux et proviseurs cachent les problèmes qui peuvent surgir dans l’établissement : « surtout pas de vagues » car ceci nuirait à la réputation de l’établissement... Ainsi on laisse sévir l’indiscipline, on ne fait pas de conseils de discipline et les profs même s’ils dénoncent un dysfonctionnement, on leur fait comprendre qu’il vaudrait mieux qu’ils se taisent, c’est mieux pour leurs notations et leur carrière !
              Donc, contraints et forcés, ils ne font pas de vagues !


              • rosemar rosemar 14 décembre 2016 12:37

                @ghjuvanpaulu

                Surtout pas de vagues, en effet... J’avais écrit un article à ce sujet :http://rosemar.over-blog.com/article-il-ne-se-passe-jamais-rien-dans-ce-lycee-123625997.html


              • ghjuvanpaulu 14 décembre 2016 13:15

                Je suis encore d’accord avec vous... peut être faudrait il que des non enseignants venant de la société civile assistent à nos cours et qu’ils rapportent ce que l’on endure, car nous on n’est pas crus, on est des privilégiés.... 2 mois de vacances l’été et 18 heures de cours par semaine, rendez-vous compte de notre chance !


                • yvesduc 16 décembre 2016 21:29

                  Merci pour votre article. Je connais cette situation de manque d’enseignant dans mon entourage. Ce métier est effectivement mal payé. Les candidats se font rares. L’enseignant rentre à la maison avec du travail, emporte des copies à corriger en vacances, etc. Des contraintes de plus en plus difficiles à accepter. Hollande a promis 60 000 emplois dans l’Éducation Nationale mais, comme le rapporte Là-bas si j’y suis (Daniel Mermet), seuls un poste sur deux a été créé et pourvu, de sorte que l’augmentation n’est pour l’instant que de 17 000 équivalents temps-plein. L’Education Nationale doit créer 26 000 postes avant la fin du quinquennat pour que la promesse de Hollande soit tenue.

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON



Publicité



Les thématiques de l'article


Palmarès



Publicité