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Accueil du site > Tribune Libre > Discipline scolaire : la France, cancre ou bonne élève de l’OCDE (...)

Discipline scolaire : la France, cancre ou bonne élève de l’OCDE ?

Quelques réserves qu’ elle inspire, la nouvelle enquête PISA (Programme International de l’OCDE pour le Suivi des Acquis des élèves), rendue publique mardi 7 décembre 2010, est une belle raclée administrée à l’administration de l’Éducation nationale française.

« La France, y lit-on, se classe parmi les pays de l’OCDE où la discipline est la moins respectée et ceci même si la plupart des élèves en France bénéficient de classes disciplinées. De plus, le climat de discipline s’est dégradé entre PISA 2000 et 2009. » (1)

La honte pour une institution d’éducation
 
Si on peut admettre, en effet, que des performances en lecture, mathématiques ou sciences soient moyennes, comment tolérer que la discipline ne soit pas strictement respectée dans un établissement scolaire ? Les élèves français sont de plus en plus nombreux à estimer qu’il existe des situations « où ils ne commencent à travailler que bien après le début du cours  », « où ils n’écoutent pas l’enseignant », « où le bruit et l’agitation affectent l’enseignement » , « où l’enseignant doit attendre un long moment avant que les élèves ne se calment  », et « où ils ne peuvent pas bien travailler  ».
 
Qu’y a-t-il de plus honteux pour l’institution d’un pays chargée d’éducation que de se voir reprocher son incapacité à assurer d’abord les conditions premières de sa mission ?
 
La responsabilité des élèves
 
La faute à qui ? Sans doute est-il paradoxal d’entendre les élèves se plaindre des mauvaises conditions du déroulement des cours, dans la mesure où ils ne peuvent s’exonérer eux-mêmes d’une part de responsabilité : ne sont-ils pas les premiers à les créer puis à les déplorer quand on les interroge ?
 
Sans doute, mais d’abord, ce ne sont pas forcément les mêmes qui perturbent les cours et qui viennent ensuite se lamenter d’une impossibilité de travailler. Ensuite, il faut se réjouir que des élèves soient les premiers à dénoncer des conditions de travail insupportables. Car le plus souvent, dans une classe, on ne compte que quelques élèves, voire 2 ou trois, qui ne respectent pas les règles de la classe. 
 
La responsabilité des professeurs
 
Ce sont donc les professeurs qui ont une part de responsabilité. Tolérer de devoir « attendre un long moment avant que les élèves ne se calment » ou que « le bruit et l’agitation affectent leur enseignement  » ou que « des élèves n’écoutent pas l’enseignant  », c’est signer son incompétence et faire preuve de démission. Qu’on se souvienne du sinistre professeur Marin/Bégaudeau dans le film « Entre les murs » donné en exemple par la palme démagogique de Cannes !
 
Une classe est un sanctuaire où on ne pénètre qu’en silence et où se transmet dans le respect mutuel le savoir que les élèves viennent chercher selon un contrat national qui lie enseignants et élèves. Tout manquement aux règles de la classe qui ne visent qu’à favoriser la transmission du savoir, est une rupture de ce contrat. Un professeur qui ne met pas un terme immédiat à une violation de ces règles par un élève, viole lui-même le contrat qui justifie sa présence en classe.
 
La responsabilité écrasante de l’administration
 
Seulement, c’est trop facile de rejeter la responsabilité sur les seuls professeurs sous prétexte qu’ils sont face aux élèves. Un professeur ne peut faire respecter les règles de la classe que si les règles de vie sociale minimales sont imposées dans l’établissement par le chef d’établissement qui en a la charge selon la loi.
 
- Or que faire quand autour de la classe, dans les couloirs et sous les fenêtres dans la cour le bruit perdure après l’heure de commencement des cours, parce qu’il existe des professeurs dont le chef d’établissement tolère qu’ils ne prennent les élèves qu’avec 10 minutes de retard ou plus ?
 
- Que faire quand l’exigence d’assiduité, contrôlée sur le carnet de correspondance, n’est pas respectée par l’administration elle-même, que le professeur qui n’accepte pas en cours une élève incapable de justifier son absence, fait l’objet d’une admonestation écrite non seulement du chef d’établissement mais de l’inspecteur d’académie à qui il a été dénoncé par la mère de l’élève sans même pouvoir accéder à la lettre de dénonciation pour savoir en quels termes il a été calomnié ?
 
- Que faire quand un élève exclu ponctuellement du cours pour avoir refusé de justifier une absence ou de travailler comme tout le monde, ou pour injure, est soutenu par le Bureau de la vie scolaire qui lui invente une excuse grotesque comme « Vacances », ou par le chef d’établissement avalisant sa prétendue lettre d’excuses qui est ouvertement injurieuse ?
 
- Que faire quand un chef d’établissement refuse le droit à un professeur d’exclure ponctuellement une élève qui fraude et intimide avec sa bande une camarade qu’elle soupçonne à tort de l’avoir dénoncée au professeur ?
 
- Que faire quand un professeur, attaqué à l’occasion de ses fonctions par calomnie d’un chef d’établissement ou de son adjoint, dans sa notation administrative, devant un conseil d’administration ou dans une lettre secrète au président d’une fédération de parents, se voit refuser par le recteur la protection de la collectivité publique qui lui est due au titre de l’article 11 de la loi n° 83-634 du 13 juillet 1983, et qu’à son agresseur cette protection est accordée ?
 
- Que faire quand sur dénonciation d’une mère d’élève, un professeur est sommé de relever ses notes et que, faute d’obtempérer, on le traduit devant un triumvirat réunissant inspecteur d’académie, inspecteur pédagogique et chef d’établissement pour le menacer de sanction s’il n’obéit pas ? 
 
- Que faire quand un chef d’établissement affiche par deux fois en salle des professeurs le courrier confidentiel de deux professeurs adressé par voie hiérarchique au recteur, que la protection statutaire demandée leur est refusée et que le tribunal administratif saisi ne regarde pas cette violation de la correspondance administrative comme un trouble intolérable dans un établissement contre lequel un professeur et l’institution elle-même doivent être protégés ?
 
- Que faire quand un chef d’établissement dénonce des contrats d’entretien non honorés par des entreprises de la région, que les parents le soutiennent, que ses supérieurs le calomnient dans la presse et le chassent en 24 heures comme un malpropre ?
 
- Que faire quand un autre chef d’établissement est calomnié par une bande de professeurs dont il a dénoncé les violences envers les élèves auprès de ses supérieurs, qu’un maire les soutient, qu’ils sont condamnés pour dénonciation calomnieuse par un tribunal correctionnel, mais que la cour d’appel à peine six mois plus tard puis la cour de cassation les relaxent en inventant un élément constitutif de la dénonciation calomnieuse impossible à établir : prouver qu’au moment de sa dénonciation, le dénonciateur connaissait la fausseté des faits dénoncés !
 
- Que faire quand un chef d’établissement, un inspecteur d’académie et un recteur inventent de toutes pièces des fautes de service imaginaires pour infliger un blâme à un professeur qui dénonce et combat toutes ces exactions, et lui nuire aux yeux de la communauté scolaire ? L’annulation du blâme jugé illégal par le tribunal peut bien survenir deux ans plus tard : à quoi sert-elle si tard puisque le mal est fait ?
- Que faire enfin quand les professeurs presque unanimes ne bronchent pas devant ces exactions comme si elles ne les concernaient pas, quand ils n’y participent pas ?
 
On arrête cette litanie que chacun peut continuer à sa guise. Et on n’a pas parlé des professeurs injuriés traînés en justice ou agressés au couteau qui n’ont pas davantage reçu la protection statutaire due. Il suffit. Et on voudrait avec ces méthodes-là que les conditions d’enseignement soient assurées ? L’erreur est humaine, mais la persévérance dans l’erreur devient une politique. On en a déjà plusieurs fois parlé sur AgoraVox. La même OCDE qui dénonce avec raison « le climat de discipline (qui) s’est dégradé entre PISA 2000 et 2009 (…) de 8 points en France  », est aussi celle qui indiquait comment rendre le service public d’éducation répulsif sans provoquer de révolte pour préparer les conditions de sa privatisation dans un rapport de 1996 au titre énigmatique compréhensible des seuls initiés « La faisabilité politique de l’ajustement  » ! De quoi se plaint-on ? L’administration française de l’Éducation nationale l’a suivie à la lettre : avec son climat de discipline dégradé dans les établissements scolaires, "la France se classe parmi les pays de l’OCDE où la discipline est la moins respectée" ? Mais n’est-elle pas après tout bonne élève ? Cette destruction méthodique du service public d’éducation ne permet-elle pas d’espérer à court terme sa privatisation tant convoitée ? Paul Villach
 
(1) Extraits de PISA 2009 (Programme International de l’OCDE pour le Suivi des Acquis des élèves 2009 (Note de présentation (France) sous embargo jusqu’au 7 décembre 2010, 11h heure de Paris.
 
« (…) La France se classe parmi les pays de l’OCDE où la discipline est la moins respectée et ceci même si la plupart des élèves en France bénéficient de classes disciplinées. De plus, le climat de discipline s’est dégradé entre PISA 2000 et 2009. »
 
« La majorité des élèves des pays de l’OCDE bénéficient de classes disciplinées.
- Environ 75 % des élèves indiquent peu de cours, voire aucun, où ils ne commencent à travailler que bien après le début du cours (contre 63 % en France) ;
- 72% indiquent peu de cours, voire aucun, où ils n’écoutent pas l’enseignant (contre 64 % en France) ;
- 68 % indiquent peu de cours, voire aucun où le bruit et l’agitation affectent l’enseignement (ccontre 56 % en France) ;
- 73 % indiquent peu de cours, voire aucun où l’enseignant doit attendre un long moment avant que les élèves ne se calment (contre 64 % en France).
- et enfin 81 % indiquent qu’ils suivent quasi systématiquement des cours où ils peuvent bien travailler (contre 76 % en France) »
 
« Cependant le climat de discipline s’est dégradé entre PISA 2000 et 2009. (…)
 
Cependant, dans 18 pays, la proportion d’élèves qui ne sont pas d’accord avec l’affirmation « les élèves n’écoutent pas l’enseignant » dans la totalité ou la quasi-totalité des cours est en baisse, signalant une dégradation du climat de discipline. Cette proportion a diminué de plus de 10 points de pourcentage en Grèce, en Pologne, en Irlande, en Australie, en République Tchèque et, dans les pays partenaires, au Liechenstein et 8 points en France.
 
En moyenne, dans les pays de l’OCDE, on constate également une augmentation de 2 points de pourcentage (de 79 % en 2000 à 81 % en 2009) de la proportion d’élèves qui indiquent qu’il arrive « rarement », voire « jamais » qu’ils ne puissent pas bien travailler. En revanche, en France, 85 % seulement des élèves en France indiquaient qu’il arrivait « rarement », voire « jamais » qu’ils ne puissent pas bien travailler en 2000 contre 76 % en 2009. »

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58 réactions à cet article    


  • Daniel Roux Daniel Roux 8 décembre 2010 11:41

    Il n’y a pas de hasard.

    La décomposition la nation, de la république et de la démocratie par les coups de boutoir des forces ultra libérales ne peut pas rester sans conséquences visibles sur le fonctionnement de la société civile.

    L’éducation nationale, comme toutes les institutions de la république, ne fonctionne que s’il y a consensus de la société sur son fonctionnement. Les attaques virulentes contre les fonctionnaires traités de tous les noms et rendus responsables de tous les maux par des politiciens véreux, ne pouvaient rester sans conséquences.

    L’article est maladroit de par sa déclinaisons obsessionnelles et répétitives du même exemple, mais il révèle l’état d’esprit délétère que fait régner le pouvoir Sarkozyste sur la fonction publique.
     


    • Paul Villach Paul Villach 8 décembre 2010 12:05

      @ Daniel Roux

      Votre commentaire est lui très adroit : il renvoie à la société sans classes sans doute le jour où l’École respectera les règles de vie sociales minimales.

       C’est exactement la contribution « des raseurs gratis des lendemains qui chantent » (dans les deux sens du terme) qui a aidé à en venir là où on en est ! Continuez ! Paul Villach


    • Yohan Yohan 8 décembre 2010 17:33

      La décomposition de la nation vient pour l’essentiel de l’incurie de nos gouvernants qui tentent depuis des lustres de nous faire croire que l’immigration est bonne pour le pays, alors qu’ils n’ont su que les parquer dans les banlieues, les exploiter d’abord pour les abandonner à leur sort. Les journalistes sont tellement formatés et conditionnés qu’ils sont incapables de faire un lien entre la chute vertigeuse de l’éducation de France dans ce classement et la montée conjointe des chiffres de l’immigration, légale et illégale. Le niveau ne baisse pas pour tout le monde et les profs aguerris ne veulent pas se colleter la racaille. Trop facile de taper sur Sarko, le problème ne date pas d’hier


    • french_car 11 décembre 2010 11:27

      @Popaul, et oui tiens y a pas que Popaul pour écrire des âneries sur les grandeurs et misères de l’EN.


    • liebe liebe 8 décembre 2010 12:05

      Bonjour Paul 

      je ne suis pas entièrement d’accord avec votre article . Travaillant moi aussi pour le mammouth, je ne connais pas le climat que vous dénoncez. Peut être ai je la chance de travailler dans un établissement calme et serein où les élèves sont là pour travailler et sont réprimandés lorsqu’ils ne respectent pas les règles. 
      Cependant, ce que je constate depuis quelques années, comme dégradation, se situe dans le comportement des parents qui deviennent consommateurs de l’école et du collège, comme l’on consommerait un bout de fromage dans un restaurant discount.. 
      Dés que leurs chers chérubins dépassent les limites, ils viennent effectivement dénoncer non pas le comportement de leur enfant, mais celui de l’adulte qui l’ a réprimandé. Il faut à ce moment là effectivement une grande cohésion dans les équipes éducatives et « vie scolaire » pour que tout continue à fonctionner. 
      Je trouve que cette cohésion disparait petit à petit . Doit on le reprocher à chacun des belligérants ? Certainement, ils ont tous leur part de responsabilité, mais je pense que l’Etat est aussi responsable de ces débordements. Comment ne pas penser qu’en supprimant à tire larigot des postes, on sacrifie les élèves sur l’autel de la connaissance. La dégradation a commencé, les enseignants apprennent avec un DVD comment ils doivent se faire respecter de leurs élèves, on modifie les programmes dés qu’un nouveau ministre apparait à l’éducation nationale... 
      On réduit les moyens de façon drastique, limitant ainsi les capacités de chacun à enseigner dans de bonnes conditions. 
      Les élèves se comportent , comme des enfants rois, zappeurs qui ne viennent à l’école ou au collège que pour voir leurs copains.. Ils ne viennent plus apprendre. Mais nous sommes tous responsables de cet état de fait. Ont ils seulement l’exemple d’une société qui se positionne dans la connaissance et le savoir ? Non, nous avons une société ultra consumériste avec des personnes qui veulent tout , tout de suite. Plus besoin de bonnes notes pour obtenir le dernier portable ou le dernier pantalon nike ou les baskets reebook. Ont ils à ce moment là l’envie de travailler ? Non. Alors ils mettent la panique.. 
      EN bref, ce triste constat a une origine multifactorielle, et la dégradation à la fois de notre société et de notre administration est simplement relevé dans ce document. Je suis assez d’accord avec l’analyse de Daniel Roux en ce qui concerne les attaques virulentes contre les fonctionnaires. Il est important effectivement, que chacun se respecte dans sa spécificité pour pouvoir faire avancer les choses. Là ce n’est plus le cas. 

      • Paul Villach Paul Villach 8 décembre 2010 12:23

        @ Liebe

        Si vous attendez que la société de vos rêves existe pour que l’École assure les règles de vie sociale minimales qui garantissent simplement la tenue de cours, vous pouvez attendre toujours.

        Vous vivez apparemment dans un établissement sans problème. Tant mieux !

        Les exemples que j’ai choisisi sont précis et se sont produits sur le territoire. Ils posent des problèmes précis de fonctionnement ! Les coupables ne devraient plus exercer. Or, ils sont toujours en poste de responsabilités, sauf retraite survenue !
        Le reste est littérature et fuite devant ses responsabilités ! Paul Villach


      • liebe liebe 8 décembre 2010 12:35

        Oui Paul je suis et reste utopiste , peut être... 

        Cependant, on ne peut demander à un élève de respecter des règles que soit même on ne respecte pas. 
        Si l’administration est fautive , et j’en suis bien consciente, dans certains cas, c’est un peu à tous les niveaux du mammouth que cela se passe. 
        Et l’Etat est responsable du mammouth et des lois qu’il a édictées !!!

      • Paul Villach Paul Villach 8 décembre 2010 13:41

        @ Liebe

        L’administration-voyou ne serait pas ce qu’elle est si les professeurs n’étaient pas ce qu’ils sont ! Paul Villach


      • juluch 8 décembre 2010 12:42

        D’accord avec votre article...


        « Il est interdit d’interdire » !!

        Ça vous rappelle rien ??

        Mai 68 et son cortège de gauchiste qui on pourri l’enseignement.....on le paye à présent !

        Les directeurs frileux, qui ne soutiennent pas les profs, qui se chie pour leur carrière.....

        Sans parler des gosses d’immigrés qui se sont pas intégrés....

        Faire le ménage en profondeur en rétablissant la discipline et en imposant un uniforme aux élèves.

        Virer les gosses agressifs, perturbateurs et dangereux pour les autres !

        Redonner le sens des valeurs qui sont bien oubliées, quitte à mètre un drapeau dans toute les écoles, collèges, lycées....

        Responsabiliser les parents des élèves perturbateurs en les sanctionnants....

        Et surtout faire taire ou supprimer toutes les associations qui seront contre......comme d’habitude !!!

        • liebe liebe 8 décembre 2010 13:09

          @Juluch, 

          Vous allez pouvoir voter pour Marine en 2012 ! 

          Je ne vous ferai pas l’affront de vous répondre car en vous lisant j’ai envie de vomir... 
          Ce que vous nous proposez s’appelle la dictature, mais allez donc vivre en Corée du nord, vous y retrouverez les valeurs que vous prônez ! 
           smiley


        • juluch 8 décembre 2010 13:22
          Par liebe (xxx.xxx.xxx.54) 8 décembre 13:09

          @Juluch, 

          Vous allez pouvoir voter pour Marine en 2012 ! 

          Je ne vous ferai pas l’affront de vous répondre car en vous lisant j’ai envie de vomir... 
          Ce que vous nous proposez s’appelle la dictature, mais allez donc vivre en Corée du nord, vous y retrouverez les valeurs que vous prônez ! 

          Vraiment !!

          Il a pas si longtemps ça existé dans nos écoles.....au début du 20e siècle !!

          Au fur et à mesure tout a été occulté par les bien pensants, les laisser faire, le politiquement correcte !

          Ces valeurs sont saines et nationales et alors ??
          Je suis Français, j’aime mon pays et je ne supporte pas de le voir partir à la dérive !!

          Vous voulez vomir ? allez y ! 

           Allez vous même vivre chez les Staliniens !!
          vous nous manquerez pas !!!

        • courville courville 8 décembre 2010 14:04

          «  »Ce que vous nous proposez s’appelle la dictature, mais allez donc vivre en Corée du nord, vous y retrouverez les valeurs que vous prônez ! «  »

          c’est vrai qu’ils appliquent une des valeurs de la gauche


        • Massaliote 8 décembre 2010 14:11

          D’alleurs si ça va mal c’est du aux enseignants de gôche, la preuve : Ligue des Droits de l’Homme : les violences scolaires seraient aussi imputables aux professeurs Voila qui me rappelle les HLPSDNH smiley


        • Jéjé Jéjé 8 décembre 2010 18:31

          « Redonner le sens des valeurs qui sont bien oubliées, quitte à mètre un drapeau dans toute les écoles, collèges, lycées.... »


          Euhhh pour les écoles publiques, c’est déjà le cas (et même quelques privées).


          « Faire le ménage en profondeur en rétablissant la discipline et en imposant un uniforme aux élèves. »

          L’uniforme n’arrange rien, comme le prouve l’exemple de l’Angleterre (explosion au cours des dix dernières années du nombre de NEET) ou même du Japon.
          Et la discipline ? Vous voulez dire comme dans le temps où on forçait les gauchers à écrire de la main droite ? La règle carré en métal sous les genoux ? Vous croyez vraiment qu’un jeune d’aujourd’hui se laisserait faire ? Utopie que tout cela.

          « Virer les gosses agressifs, perturbateurs et dangereux pour les autres ! »
          Super, brillante idée, et on les met où ? Dans les banlieues à trafiquer ? Ah merde c’est déjà le cas.


          C’est pas en sortant des conneries comme cela à proposer des solutions d’un autres temps, d’une autre époque que l’école républicaine française va être sauvée.

          De toute façon, ça va être simple : les gosses de parents qui ont des moyens iront dans le privé et les autres dans le publique, et zou, une école à deux vitesses ! Comme la santé, la justice, le divertissement etc etc



        • juluch 9 décembre 2010 11:43

          @jeje


          T’as mieux à proposer ?, Je t’écoutes...

        • Dzan 9 décembre 2010 12:21

          Monsieur Jules a lui raté les cours d’orthographe.

          Allez 20 pompes, et qu’ça saute.


        • Jéjé Jéjé 10 décembre 2010 00:19

          @Juluch : Déjà je ne vous ai pas tutoyé donc merci de faire de même (tiens c’est pas à l’école que l’on apprend le civisme d’ailleurs ? Et vous osez proposer des solutions qui « marcheront » ? smiley )

          Ensuite, l’école républicaine a atteint un tel niveau de délabrement qu’il est impossible de remettre tout en ordre d’un coup de baguette magique. De plus, ce n’est pas mon registre et je n’ai jamais prétendu avoir des idées à court ou moyen terme. Les discussions style comptoir avec solutions plus grosses encore que les problèmes ne résoudront rien, et vous comme moi le savons (ou pas...)


          • Paul Villach Paul Villach 8 décembre 2010 13:40

            @ Le mouton

            Judicieux rappel !
            J’avais fait une analyse de ce dessin le 26 mai 2009 :
             

            "La destruction perverse de l’École en deux images : un dessin de Chaunu dans Ouest-France"

            http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/la-destruction-perverse-de-l-ecole-56578

            Paul Villach


          • Yvance77 8 décembre 2010 13:06

            Salut,

            Bah c’est voulu. Depuis Wikileaks on en apprend de bonnes.

            Bientôt le ministre de l’éducation va recevoir la visite d’une star du pays du « chewing gum » (plutôt bronzé c’est mieux pour la photo) et du couple M. et Mme l’ambassadeur des Etats-Unis, de préférence dans une sordide banlieue.
            Quand il y a de la tragédie ils adorent, c’est bon pour les recettes.

            Ils nous vanteront les mérites des écoles privées US, et de l’accès à celles-ci pour toutes les chances que la France possèdent.
            L’école public c’est « has been » comme ils disent.

            Petit rapport à Obama qui en parlera à celui qui pense être son pote aka le teineux, qui prendra un air docte et martial et, nous dira le plus sérieusement du monde face à Lolo Ferrari :

            « Français, notre système est un échec, c’est pourquoi j’ai pris la décision de .... »

            On connait la suite...

            A peluche


            • Dzan 9 décembre 2010 12:22

              Tiens le petit chat à fait à côté de sa caisse !


            • Yvance77 8 décembre 2010 17:28

              Remarque dans le tien ils les foutent dans des madrassas puis ils offrent le costume complet « spécial explosif ».


            • french_car 11 décembre 2010 11:31

              Antisémite aurait été préférable à Polonais non ? Pourquoi pas Zimbabwéen ?


            • Loucath Loucath 8 décembre 2010 14:32

              Un témoignage autobiographique parmi tant d’autres : le mien !

               
              Mon principal, pendant mes dernières années dans un collège défavorisé (avant mon entrée à Clem), me gâtait : sous prétexte que j’étais la prof de Lettres modernes la plus diplômée et la plus expérimentée, il ne me confiait plusque les classes les plus difficiles... peuplées d’élèves dont on savait que très peu d’entre eux passeraient en seconde parce qu’on y avait concentré des illettrés et de la graine de délinquants...les troisièmes sans options particulières (les latinistes étaient systématiquement confiés à une collègue moins gradée, mais prof de lettres classiques (latin et éventuellement, grec)...)

              Au début de ma carrière, mes collègues « expérimentés » m’avaient aussi gentiment laissé les classes pénibles, à programme allégé... et se réservaient les classes dites « Camif » (c’est-à-dire composées d’une majorité d’enfants de profs et d’autres bons élèves sans problèmes)...
              Autant dire que pendant de longues années, je n’ai pas eu en classe le « gratin » !
               
              Mais on s’attache aux élèves, à la tâche, on y croit tellement que l’on fait tout ce que l’on peut...
              ... et puis, un jour, insensiblement, on se rend compte que l’on n’a plus le feu sacré... qu’on est usé et désabusé... qu’on perd pied...
              On éprouve le sentiment terriblement dévalorisant d’être inutile, de parler dans le vide...
              On expérimente sur des élèves cobayes les nouvelles théories des chercheurs en sciences de l’éducation...
              On a un inspecteur qui vous « conseille » de faire moins de grammaire et d’orthographe, d’animer vos classes faibles avec plus d’entrain ... 
              On voit diminuer l’horaire hebdomadaire de cours au profit de l’accompagnement éducatif. Cela signifie, forcément, beaucoup moins de contenu, de culture, au profit du « savoir-être ».
              On se demande si on est encore un transmetteur de savoir ou un animateur...
              On abaisse à contrecoeur ses exigences .
              On a un chef d’établissement laxiste ...
              On voit de plus en plus de parents qui croient les calomnies anti-profs répandues par certains medias.
              On voit les conditions de travail, les effectifs, les contraintes extra-enseignement s’alourdir, les réunions et rencontres se multiplier pour essayer de trouver des solutions aux cas des élèves « décrocheurs »… sans efficacité la plupart du temps .
              On n’ose plus prendre de sanctions de peur d’en subir soi-même...
              On apprend un jour par les élèves eux-mêmes, hilares, la suppression des redoublements.
              On n’ose plus demander aux élèves d’apporter TOUT leur matériel indispensable (Ah ! le fameux poids des cartables !)
              On ose à peine rappeler aux élèves (ou leur apprendre) que plus de 200 millions de jeunes aimeraient bien être à leur place et qu’ils portent un fardeau autrement plus lourd qu’un sac à bretelles. 
              On manque de se faire lapider quand on ose dire que beaucoup de ceux qui sont « en échec scolaire » le sont parce qu’ils ont refusé de faire des efforts, de respecter ce que l’école leur demandait ; quand on ose dire qu’il faut, aussi, qu’ils en acceptent les conséquences et la responsabilité. 
              On entend des élèves, des grands frères, des géniteurs qui vous menacent si vous faites votre travail... qui consiste aussi à évaluer, voire sanctionner... 
              On lit des des faits divers qui achèvent de vous décourager : encore un prof tabassé par un parent d’élève, encore une enseignante poignardée par un élève à problèmes...
              On remarque une tendance à accepter/demander l’irresponsabilité du coupable, que l’on trouve d’abord à l’école mais aussi dans la société dans son ensemble : celui qui poignarde n’est pas responsable, ce sont forcément les autres, ou le « système » qu’il faut mettre en accusation. 
              On en a ras le bol de la culpabilisation des victimes et de la victimisation des coupables, ras le bol de la démagogie ambiante qui transforme des jeunes en assistés passifs et rebelles.
              On ne peut que constater que l’école, comme ascenseur social est en panne ; que le système scolaire actuel ne fait que reproduire, voire accentuer les inégalités sociales et ne permet pas aux élèves très moyens de s’en sortir.
              On éprouve alors un sentiment de vacuité, d’impuissance.  
              On apprend qu’il faudra bac + 5 à partir de 2010 pour passer les concours de l’Education Nationale... pour servir d’animateur à des jeunes qu’on va laisser demeurer des « sauvageons », prêts pour la pub TV, toutes les propagandes et pour travailler comme des esclaves afin d’engraisser de gros actionnaires qui vivront, eux, à l’abri de la violence générée par cette société dans leurs ghettos pour riches. 
              Bref, on en a marre de subir des pressions de la part de l’administration, des élèves, des parents quand on fait correctement son travail : préparer, corriger, évaluer, avertir, réprimander le cas échéant, sanctionner quand le dialogue et la négociation ont montré leurs limites.
              Alors... Il arive que la coupe déborde tant on se sent stigmatisé. Révolte, lassitude...
              On déprime.
              On rêve de retraite, mais elle est encore loin... On n’a pas de goût particulier pour l’administratif...On se surprend à penser démission ou congé de longue durée...
              On fait une CIP (crise d’identité professionnelle) qui dans les cas extrêmes peut conduire à une TS (tentative de suicide) ;
              On finirait par tomber réellement malade. Car, n’en déplaise aux psychiatres de la MGEN, la situation dans les zones difficiles est une condition pathogène. J’ai encore envie de hurler quand je les entends dire que les dépressions d’enseignants sont essentiellement dues à des causes exogènes.

              J’ai finalement trouvé il y a quelques années, seule, une solution qui actuellement me convient toujours : un assez « bon » lycée général de centre-ville, avec classes préparatoires aux grandes écoles... à trente kms de chez moi. Tu l’as reconnu, bien sûr.  smiley
              J’y suis bien et j’y resterai, cré nom de nom !

              Je n’oublie jamais, cependant, qu’il n’y a pas L’enseignant, mais LES enseignants... et que pour certains, dans certaines zones difficiles, à proximité de cités sensibles, ce métier est quasiment impossible (voir, oui, le beau film "La Journée de la jupe).

              • Paul Villach Paul Villach 8 décembre 2010 14:44

                @ Loucath

                Merci de votre témoignage. Mais que c’est dur de prêcher dans le désert ! Paul Villach


              • jedonnemonavis 8 décembre 2010 15:43

                Bravo pour votre témoignage (et votre expérience, surtout) d’enseignante dont le métier est d’enseigner - de transmettre Le Savoir - et non de devoir « faire la police ou la garde-chiourme » auprès de garnements mal élevés.

                On l’oublie malheureusement trop souvent, le fameux « rôle des parents » qui mal élèvent leurs enfants ! Ca commence d’ailleurs à m’énerver prodigieusement, de devoir vivre au quotidien parmi tant d’inciviques. Heureusement, il y a des exceptions, mais, en général, les enfants sont rois devant des parents permissifs ou largués.

                Il me semble urgent que l’on songe à rétablir le notion « d’autorité parentale » aussi. Trop souvent, ce sont les gosses qui décident de tout (en singeant des pub’s où, en couches culottes, ils iraient même jusqu’à choisir la voiture familiale !!!). Ca, c’est effectivement la faute à notre Société, mais aux parents à bien faire comprendre à leurs « charmants bambins » qu’à la télé, c’est pour rire ; à la maison, c’est papa et maman qui décident !

                Moi, je suis « pour » l’école des parents dès l’annonce de sa grossesse à la maman : alimentation correcte (quand on les gave de frites et de cocas, les mômes se retrouvent devant un pédopsychiatre pour cause ... d’hyperactivité ! On rêve !) ; civisme ; respect de l’ordre, des institutions, envers les adultes, ... tout cela s’apprend. Dans le temps, parfois à coups de taloches, aujourd’hui, heureusement, par la discussion.

                Ils ont trop bon dos, les enseignants et la société ! 

                Bonne continuation !


              • antonio 8 décembre 2010 17:51

                @ Loucath,
                Ayant enseigné moi-même pendant de longues années, j’approuve entièrement votre commentaire.
                Ce qu’il a de plus dur à supporter ? La veulerie, la couardise, la lâcheté, l’hypocrisie de l’administration à pratiquement tous les niveaux dans un établissement scolaire.
                La scolastique « victimaire » a fait tant de ravages que lorsqu’un enseignant informe du mauvais comportement d’un élève, on lui fait « implicitement » comprendre que c’est lui, l’enseignant, qui est coupable car enfin, est-il sûr de tenir sa classe ? ( l’assistante sociale compatissante, le Conseiller d’Education démago,etc..) (certes, il y a des exceptions.)
                C’est tout un climat de laxisme qui s’instaure. Les professeurs se retrouvent seuls à exiger et bien peu soutenus. J’en étais venue à ne compter que sur moi-même, à faire appel le moins possible à tout ce qui était administratif, à régler mes problèmes toute seule.

                Et je confirme : maintenant quand je discute avec des élèves de collège, la plupart se plaignent du « cirque » du « chantier » perpétré par une poignée de condisciples confortés par un sentiment d’impunité.


              • L'enfoiré L’enfoiré 9 décembre 2010 12:19

                Bonjour Loucath,

                 Témoignage pour témoignage. Pas d’un enseignant, mais d’un étudiant d’une autre époque révolue et d’un autre pays.
                 Chez moi, on ne parlait pas de collège, mais d’athénée et de lycée.
                 Pas meilleurs, les étudiants de l’époque, mais on savait jusqu’où aller trop loin. Je ne me rappelle pas d’avoir eu une seule femme comme professeur dans le secondaire. Les profs étaient catégorisés depuis les premières minutes par les étudiants. On savait quand on pouvait « choser » ou non. Une peur, toujours présente, au préalable.
                Il n’y avait pas de classes favorisées ou non-favorisées. On allait au plus près du domicile. Point.
                 Aujourd’hui, égalité des chance oblige, on invente une série de processus pour y arriver. Je ne vais pas vous rappeler les différentes étapes qui ont été toutes un plus ou moins échec. Des parents qui inscrivaient leurs enfants une année avant et qui ont fait des files de plus de 24 heures dans le froid dans ce but. L’année suivante, c’était tiré au sort.
                Toujours être en porte-à-faux, en retard d’une guerre pour suivre une évolution qui va toujours trop vite.
                L’école a des programmes qui sont dépassés, obsolètes dès leur sortie. Pourquoi ? Parce qu’elle ne forme pas des travailleurs de demain. L’ascenseur social n’est pas en panne. Il ne sait pas suivre la complexité.
                En plus, l’école termine son travail après la réception du diplôme. A mon époque, cela suffisait. Aujourd’hui, il n’y a aucune assurance de rendement.
                L’impuissance que vous ressentez, se fait par manque de repositionnement, je suppose.
                L’école apprend elle a être adulte, parent... ? 
                Pourquoi les bons élèves ne font pas l’écolage des moins bons ?
                Impossible, en effet dans le temps imparti de suivre le rythme pour un professeur. 
                Des questions bêtes et méchantes.
                 smiley 



              • civis1 civis1 9 décembre 2010 12:48

                Régulièrement on se sert des statistiques pour décrédibiliser l’école de la république. 

                Toute institution est perfectible c’est entendu. 
                Mais la tenir pour responsable d’un échec lié aux facteurs sociaux de la dé socialisation , aux dysfonctionnements cognitifs et psychologiques lié à une saturation de l’attention corrélative au temps passé devant les écrans de marchandisation , de sexe et de violence ce n’est pas ce qui fera avancer le problème ... 
                Un petit appel ? Allez ! Je vous invite à faire la fête ! 

              • poftyp 12 décembre 2010 11:58

                touchant votre témoignage madame Loucath...

                En fait il faut attaquer le mal à sa racine. Si vos élèves sont des analphabètes c’est pas parce qu’ils sont feignants, c’est parce qu’ils sont obligés.

                Une petite réflexion qui pourra vous éclairer : http://pauvretype.over-blog.com/article-les-intellos-sont-les-nouveaux-sales-juifs-62713264.html


              • Tristan Valmour 8 décembre 2010 15:35

                Salut Paul

                Si tu commences à croire PISA, tu n’as pas fini. Pour le sujet que tu abordes, à savoir la discipline, il faut quand même se poser la question du protocole employé par PISA pour recueillir l’information. Or, quel est-il ? Tout simplement demander aux élèves leur impression !

                « Estimez-vous que », « avez-vous le sentiment que », (…), tout cela n’est pas une méthode d’investigation plus sérieuse que les enquêtes de Biba : « Pensez-vous que votre mari vous trompe ». Et dire qu’on fait ensuite reposer les politiques éducatives sur ce genre de conneries !

                Pour juger de la réalité d’un fait, le tribunal ne place pas le témoignage au rang de preuve ultime. En Histoire, on s’appuie d’abord sur les preuves archéologiques, puis les documents écrits officiels. En sciences, on suit un protocole rigoureux propre à chaque discipline, et on sait bien que les études longitudinales sont les plus fiables. Et PISA vient benoîtement nous dire que les adolescents disent la vérité.

                Avant de poursuivre, je signale que j’avais écrit il y a quelques années (c’est vérifiable via le moteur de recherche d’agoravox), que pour sa première participation à PISA, Singapour serait première. Et Singapour est première ! Je rappelle que Shangaï (1er au classement en maths) est une ville, pas un pays, ce qui prouve que PISA qui prétend comparer les systèmes éducatifs, ne compare rien du tout puisqu’on ne peut comparer une ville et un pays. Sinon, pourquoi ne pas comparer Louis Legrand ou le lycée du Parc à un obscur lycée finlandais ! Je ferme la parenthèse.

                Qu’en est-il de la discipline ? En France, il y a de profondes disparités entre établissements. Il y a des établissements d’élite et d’autres à l’abandon, qui accueillent une population délaissée. Les bonnes familles mettent leurs enfants dans le Privé ou dans les écoles publiques de centre-ville. Les autres établissements accueillent des enfants qui savent à peine lire, et qui pour beaucoup le français est une langue seconde, voire une langue étrangère. Quel effet cela produit-il ?

                Eh bien, ces élèves sont intégrés aux classes normales. Ils ont d’abord un excellent comportement parce qu’ils viennent de pays où la discipline à l’école est très forte. Mais comme ils ne parviennent pas à intégrer le français suffisamment rapidement, ils décrochent dans de nombreuses matières. Ensuite, ils foutent le bordel parce qu’il n’y a rien d’autre à faire. Et il suffit d’un élève indiscipliné pour entraîner les autres. Aujourd’hui, d’après les témoignages d’amis profs restés en France, l’indiscipline a gagné l’enseignement supérieur, et s’étend à des collèges et lycées jusque-là épargnés. Sans compter la fainéantise.

                Les établissements scolaires français accueillent des élèves qui ne devraient pas y être. Je veux dire par là que de nombreux élèves français ont besoin de cours de civisme, de cours de français et de ne plus vivre dans les ghettos. Ensuite ils pourront intégrer un cursus classique. Mais l’Etat n’a nullement l’envie de le faire : dans ce système pyramidal, tout le monde ne peut pas être Président de la République, il faut organiser et entretenir la bêtise des uns pour magnifier l’intelligence des autres.

                A Singapour, qui accueille comme la France, une population disparate, il n’y a pas de problème de discipline, et il n’y a pas d’établissement poubelle. A la fin du primaire, les élèves qui ont passé le PSLE (un examen), sont orientés dans différents types de collège en fonction de leurs résultats : l’express course (4ans), le normal academic course (4-5 ans) et le normal technical course (4ans). Il existe aussi des special education schools qui accueillent des élèves doués en musique, des enfants précoces ou au contraire des enfants qui ont des difficultés cognitives. Il y a plusieurs statuts pour les écoles, qui vont de l’école autonome aux « niche programme schools », en passant par les « independant schools » et encore d’autres trucs impossibles à résumer. Bref : variété et liberté. Sans compter qu’on peut faire ses études en anglais (langue obligatoire), et dans une autre langue (tamoul, chinois, malais), en fonction de ses résultats. Qu’étudie-t-on ? La même chose qu’en France, mais aussi des cours de civisme qui apprennent la politesse, le respect de l’autre, et d’autres types de cours qui n’existent pas en France, comme les cours de créativité.

                A l’inverse, aux Etats-Unis, il n’y a pas de discipline dans la majorité des établissements. Le prof est à la merci des élèves, et surtout des parents. L’enfant est roi, c’est pire qu’en France. Et tu vas rire, mais c’est absolument vrai : les élèves et étudiants peuvent suivre les cours en pyjama ! Ils entrent et sortent de la classe ou de l’amphi comme ils veulent. Ils mangent et boivent en cours, s’embrassent, etc. Ca en fait de futurs adultes gâtés qui se croient être le centre du monde, mais sur le plan des acquis scolaires, ils ne sont globalement pas en retard par rapport aux Français.

                En Chine, c’est le bordel dans les campagnes, et très strict dans les établissement de ville, comme à Shanghai. Ils ne font qu’étudier. C’est encore assez cool au collège, mais quand ils sont au lycée, ils étudient facilement jusqu’à minuit. Il y a cours le samedi toute la journée. Et le dimanche ? Ils étudient.

                Maintenant que cela est dit, on pose la – même - question au Français, au Chinois de Shanghai et à l’Américain : « attendez-vous un long moment avant le début des cours ? », leur perception du « long moment » ne sera pas la même. Donc leur réponse ne peut être valide.

                Tu veux une étude sérieuse ? mckinsey.com. Ce cabinet d’audit international a sorti en novembre une nouvelle étude sur les systèmes éducatifs. Mckinsey se déplace dans les établissements, ils analyse plusieurs documents différents. Il y a encore mieux, c’est la revue internationale d’éducation comparée : comparative education review.


                • Paul Villach Paul Villach 8 décembre 2010 17:04

                  @ Tristan Valmour

                  On peut penser ce qu’on veut de PISA, j’observe que pour ce qui est du problème de la vie dans les établissements scolaires ses conclusions corroborent nombre de témoignages et de preuves comme celles que j’avance moi aussi dans au moins trois livres, « Cher Collègue » (1989), « les infortunes du savoir sous la cravache du pouvoir » (2003) et « Un blâme académique flatteur » (2008)... Cela vous suffit-il ? Paul Villach


                • Annie 11 décembre 2010 11:44

                  J’allais faire la même réflexion que Tristan Valmour. Un prof français aurait dû mal à s’adapter au système britannique et à la notion de discipline, surtout dans le primaire où des enfants d’âge et de niveaux différents sont regroupés dans une même classe. Il est impossible d’avoir les mêmes exigences vis-à-vis d’enfants qui ont un degré de maturité différent. Mon fils qui a fait l’expérience des deux systèmes a eu plus souvent des problèmes de « discipline » en France, simplement à cause de la multitude de règles et d’interdits. 
                  Cela ne contredit pas l’article, mais la discipline est une notion très floue et il est difficile de faire des comparaisons entre pays, lorsque la ligne de référence n’est pas la même. 


                • srobyl srobyl 8 décembre 2010 16:10


                  Bonjour, Paul Villach
                  Excellente dénonciation du sysytème ! Et c’est bien en effet ce que les pouvoirs publics souhaitent pour se débarrasser du coûteux paquebot Education Nationale. Donc peu d’espoir de changement...
                  Une des pièces fragiles du système est bien celle des Collèges. C’est par là que ça va craquer en premier. Et ce n’est pas avec le peu de formation actuel pour les jeunes enseignants que la situation risque de s’améliorer.
                  Comment des élèves peuvent-ils être calmes en début de cours quand beaucoup d’enseignants vont chercher leurs élèves en retard comme vous le soulignez, n’exigent ni calme ni silence dans les rangs et laissent entrer salle de classe comme un troupeau furieux ? Ca faisait rop « vieille France » alors on a cru bon de laisser tomber..



                    • zototo 8 décembre 2010 16:46

                      Bon article comme bien souvent.


                      A rajouter, a mon avis, la nourriture des gosses avec de plus en plus de soda bourré de sirop de glucose qui favorise, comme pas mal d’autres choses, l’hyperactivité.

                      • Philippe Gendraux 8 décembre 2010 17:22

                        @ Paul,
                        Bonjour,
                        Je partage en partie votre constat, cependant tout n’est pas blanc ou noir. Un enseignant n’est pas bon ou pas ; il a ses qualités et ses défauts et des besoins de formation.
                        L’école n’est pas a-sociétale, sa structure, ses personnels et ses élèves sont imbibés de la société. Vous ne trouverez donc pas, à mon avis de solutions au problème posé en restant centré sur l’école ni en « crachant sur les uns et les autres ».
                        Les solutions sur le renforcement de l’autorité masque à mon sens, une analyse bien mince de la situation. Même si toutes ne sont pas sans pertinences, elles ne constituent pas une solution. L’autorité nait du « sens » et pas l’inverse.
                        Mon avis est que ce n’est pas l’école qui est en faillite. Elle est le reflet, un condensé, d’une société décomposée, sans repères, en adaptation constante et aveugle depuis 30 ans, à la globalisation marchande et financière de ce pays. Elle nous renvoie une image de notre société. Deux grandes solutions se dégagent selon moi :
                        - On continue notre projet de contractualisation des rapports humains, avec l’école des « bien élevés », l’école des « pas bien élevés », l’école de ceux qui ont les moyens de payer des écoles à « petits effectifs », l’école de ceux qui y vont« par ce que c’est obligatoire ». C’est-à-dire une école marchande.
                        - on se dirige vers une cohésion des rapports sociaux, un projet d’émancipation pour l’Homme.
                        Enrichissons-nous de nos divergences pour faire des choix pertinents.
                        Merci


                        • Paul Villach Paul Villach 8 décembre 2010 18:42

                          @ Philippe Gendraux

                          Je ne suis pas de votre avis. Je suis moins ambitieux que vous, plus modeste dans mon ambition si vous voulez.
                           J’entretiens des relations polies avec la personne qui est au guichet de la Poste, de la trésorerie ou de la banque. Je ne l’injurie pas, même si La Poste, la Trésorerie générale et la banque ne fonctionnent pas comme je le voudrais.

                          Je ne demande pas autre chose dans un établissement scolaire. Figurez-vous que je l’ai pratiqué pendant 30 ans ! Et ça marchait si j’en crois les hommages que mes anciens élèves dispersés dans le monde me rendent quand ils me retrouvent par Internet. Encore faut-il que les professeurs sachent se faire respecter, comme les préposés à la Poste, à la Trésorerie ou à la banque.

                          Les professeurs devraient être les premiers à exiger les règles minimales de vie sociale.On ne fait pas cours dans le bordel ou quand on est injurié, encore moins quand on est agressé physiquement ! L’administration serait obligée de suivre !

                          Figurez-vous que les libéralistes ont bien vu la faille de tous ces prétendus « défenseurs de l’École publique » avec un coeur GROS comme ça !
                          - Les libéralistes sont intelligents : ils ont étudié la chose depuis longtemps !
                          - Ils pratiquent un art martial qui se sert de la force de l’adversaire pour la retourner contre lui : Ils ont laissé faire les pseudos défenseurs de l’École publique. Et le résultat dépasse leur espérance.
                          - Ils en ont même un peu rajouté dans « la compassion » envers « les élèves en difficulté », appellation mélangeant élèves méritants et voyous. Résultats : des bahuts sont devenus invivables !
                          Le PS en est à parler d’ « élèves en souffrance » dans son dernier texte sur l’égalité réelle ! Cela promet s’il arrive au pouvoir ! Paul Villach


                        • cmoy patou 8 décembre 2010 17:40

                          Exellent article.


                          L’Ecole n’est hélàs plus un sanctuaire et celà ne date pas d’hier,- il n’ y a pas si longtemps à l’Education Nationale les consignes étaient « pas de vagues » il ne se passe rien alors que les incivilités ne faisaient que croître il suffisait de voir l’entrée en 6ème d’une année sur l’autre celà empirait. Les consignes venant d’en haut ministre, académies il fallait s’adapter à la société !

                          Les parents citoyens de cette « société du laxisme et des enfants rois » ne faisant plus leur rôle d’éducation de leur progéniture ont délégués celle-ci aux enseignants,- à leur décharge les femmes sont de plus en plus nombreuses a travailler et tant mieux pour elles mais ayant pour inconvénients des enfants souvent seuls , livrés à eux mêmes .....-les transformations de notre société trops rapides trop stressantes etc.....- 

                          Tous les gouvernements qui se sont succédés depuis quelques décénnies ont la plus grande part de responsabilité de l’état de déliquescence ou se trouve notre système éducatif par une baisse constante des moyens et également une dévalorisation voulue du corps des enseignants aux yeux des parents. 

                          le Capitalisme profite de la Classe ouvrière, pendant que le Gouvernement dort, et le Parlement regarde sans rien dire. On s’en fout de ce que pense le Peuple, et…

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                          • ichris31 8 décembre 2010 19:46

                            j’avais envie de répondre à juju le facho mais c’est pas la peine. A ce niveau là, ça fait vraiment trop de boulot.
                            Mon expérience en tant qu’ex éducatrice spécialisée me fait penser qu’il faut établir des passerelles entre tous les corps de métier qui se rattachent à l’éducation des jeunes au sens large du terme. Les enseignants ne savent rien des recherches des chercheurs pédagogues, même ceux qui se sont penchés sur les publics en difficulté comme Feuerstein par exemple pour ne citer que le plus connu. Que dire du partenariat entre l’éducation nationale et l’éducation spécialisée ? Rien.
                            Les fameux « aides éducateurs » inventés par martine avec les emplois jeunes. Aide éducateur ??? c’est quelqu’un qui doit aider un éducateur il me semble. Mais il n’y a pas d’éducateurs dans les écoles !
                            Ceci dit, on ne peut pas faire uniquement un constat négatif. Il y a des propositions intéressantes, des expériences également mais il faut y mettre le prix et surtout il faut qu’il y ait une volonté.
                            Les éducateurs, ils savent faire dans des situations difficiles, ils sont formés pour ça et d’ailleurs, on n’entend pratiquement jamais parlé d’agressions entre jeunes en difficulté et éducateurs alors que ce sont eux qui sont exposés.
                            Pour conclure, je dirai que pour une fois il faudrait peut être donner la parole à ceux qui savent mieux que quiconque faire face à ces problèmes de comportements agressifs notamment. On ne les entend jamais. Par contre il y a des juju qui parlent de discipline, de drapeau, d’uniforme, de répression, de sanctions.
                            En fait juju est un fouteur de merde qui s’ignore et qui croit en l’ordre et la discipline.


                            • docdory docdory 8 décembre 2010 22:18

                              Cher Paul Villach

                              Après ce diagnostic accablant du rapport PISA , quelques idées thérapeutiques
                              1°) Emploi strictement obligatoire de la méthode syllabique à l’école primaire, avec des manuels s’inspirant de la méthode Boscher , qui est d’une efficacité étonnante pour l’apprentissage de la lecture ( je me rappelle d’une anecdote : quand ma fille avait 4 ans , elle connaissait les lettres mais ne savait pas lire . Un jour qu’elle était chez mes parents, ils lui ont donné un exemplaire de cette méthode. Elle s’est isolée dans une chambre pendant deux heures avec ce petit livre. Deux heures après, elle savait lire ! )
                              2°) Retour aux fondamentaux à l’école primaire : 
                              - Il est totalement inutile de faire des initiations aux langues étrangères à l’école primaire alors que les élèves ne maîtrisent pas les bases élémentaires de leurs langue maternelle .Tenter d’apprendre une langue à déclinaisons comme l’allemand à des élèves dont le niveau grammatical est tellement faible qu’ils ne comprennent pas en CM2 la différence entre un attribut du sujet ( nominatif en allemand ) et un complément d’objet direct ( accusatif en allemand ) est une entreprise totalement illusoire.
                              - Un élève sorti de primaire doit savoir faire une analyse logique rigoureuse d’une phrase ( sujet , verbe , temps du verbe, fonction grammaticale de tous les mots de la phrases , propositions principales et subordonnées . Il doit savoir conjuguer tous les verbes , même les plus biscornus du troisième groupe, à tous les temps et à tous les modes .A mon époque, avant 1968, l’acquisition de ces connaissances de base était le sésame indispensable pour entrer en 6ème .
                              - Pour obtenir cela , il faut rétablir, si possible, le barème de mon époque ( cinq fautes = zéro ) ou au moins le dix fautes = zéro 
                              - Il est totalement inutile de faire une prétendue « initiation à l’informatique » à l’école primaire à des élèves qui ne maîtrisent pas les quatre opérations .
                              - A la fin de l’école primaire, les enfants doivent parfaitement maîtriser les opérations , y compris des divisions du type 0,0654 divisé par 0,25, opérations que nous maîtrisions tous en fin de CM2, doivent savoir maîtriser la règle de trois , la preuve par neuf , et tout ça sans cette prothèse génératrice d’imbécillité qu’est la calculette !
                              - il est totalement inutile de faire des cours « politiquement corrects » sur divers « faits de société » genre racisme, prévention de l’homophobie etc ... chez des enfants qui n’ont aucune notion de morale élémentaire . Ça peut paraître ringard , mais à l’école primaire , j’avais une heure hebdomadaire de cours de morale , pendant laquelle on nous apprenait à venir en aide aux aveugles lorsqu’ils traversent les rues, aider les vielles dames à porter leurs sacs de courses, céder la place dans le bus aux infirmes et autres notions qui mériteraient d’êtres connues par des élèves de primaire.
                              3°) Ne doivent entrer dans des 6 ème « normales » que les élèves maîtrisant correctement la lecture , l’écriture , la grammaire et les 4 opérations. Ceux qui ne maîtrisent pas ces notions doivent être mis dans des classes adaptées, avec enseignement très renforcé des matières de base. Cela signifie la fin du collège unique, qui est une aberration catastrophique.
                              4°) Il faut interdire aux parents d’élèves l’accès à l’intérieur des établissements d’enseignement , sauf lors de la journée annuelle « porte ouvertes » . Les demandes d’explications des parents aux profs devant se faire par écrit , ou sur rendez-vous .
                              5°) Il faut établir un barème rigoureux des sanctions, à signer par les enfants et leur parents au début de l’année, et laisser l’entière responsabilité au professeur de la sanction et de la convocation d’un conseil de discipline, celle-ci ne pouvant être refusée par le directeur de l’établissement ni par l’administration. Il faut rétablir des postes de surveillant pour les heures de colle, qui ne doivent faire l’objet d’aucune contestation par l’administration.
                              6°) Il faut que l’on accepte le fait que, de même qu’il existe malheureusement des cas médicaux incurables, il existe des cas éducatifs incurables. Un élève exclu trois fois avant l’âge de quatorze ans d’établissements d’enseignements devrait être considéré comme inapte à l’éducation et dégagé de ses obligations scolaires. Cela éviterait qu’il perturbe à longueur d’année des établissements d’enseignement jusqu’à l’âge de seize ans et qu’il empêche par sa seule présence les autres de progresser. L’éducation nationale ne saurait être considérée comme une entreprise compassionelle !

                              • SweetDouce SweetDouce 9 décembre 2010 09:02

                                Bonjour,

                                Quelques réactions :

                                Ne doivent entrer dans des 6 ème « normales » que les élèves maîtrisant correctement la lecture , l’écriture , la grammaire et les 4 opérations. Ceux qui ne maîtrisent pas ces notions doivent être mis dans des classes adaptées, avec enseignement très renforcé des matières de base. Cela signifie la fin du collège unique, qui est une aberration catastrophique.

                                >> Que faire d’un élève qui maitrise la langue française, l’analyse, la lecture, sait écrire correctement, sait apprendre ses leçons mais arrive difficilement à comprendre certaines règles mathématiques, ou encore est en difficulté face à certains calculs du type : divisions du type 0,0654 divisé par 0,25  ? On le laisse poireauter en primaire jusqu’à ce qu’il y arrive ?

                                Un élève exclu trois fois avant l’âge de quatorze ans d’établissements d’enseignements devrait être considéré comme inapte à l’éducation et dégagé de ses obligations scolaires. Cela éviterait qu’il perturbe à longueur d’année des établissements d’enseignement jusqu’à l’âge de seize ans et qu’il empêche par sa seule présence les autres de progresser.

                                >> Et qu’en fait-on de cet élève ? De ce jeune ? On le laisse dans la rue pendant que ses parents travaillent ? Seul chez lui devant la télévision ? Il faut des structures pour encadrer alors ? Et ne me dites pas en apprentissage, les métiers manuels sont déjà suffisamment dévalués. Il faut donc une refonte du système d’acceuil et d’encadrement des jeunes, des nouveaux professionnels ?

                                Vous énoncer un retour comme avant Mai 68, mais aujourd’hui dans notre société est-ce réellement possible ? Vous n’avez pas dû voir beaucoup d’enfants de moins de 10 ans ces dernières années qui maitrise mieux la technologie et internet que leur propre parents... ce qui peut aussi les aider à lire ou a écrire... Alors que faire ?


                              • charlotte 9 décembre 2010 12:49

                                Doctory, vous touchez du doigt le fond réel du problème : contrairement à ce qu’on nous serine sans cesse, le maillon faible, c’est le primaire. Quand les enfants entrent en sixième ne sachant ni lire, ni écrire ni compter, tout s’est joué en maternelle (méthodes purement idéo-visuelles en GS dans 100% des classes de GS, ) puis en CP où l’on enseigne avec des méthodes mixtes à départ global presque partout.
                                La méthode Boscher est non seulement proscrite, mais inconnue dans les IUFM où les enseignants étaient censés apprendre à enseigner. (Maintenant on ne leur enseigne plus rien.)
                                Charlotte.


                              • french_car 11 décembre 2010 21:43

                                Docdory tout ça ferait rire si l’on ne savait pas que vous êtes généraliste et qu’à ce titre vous avez à vous préoccuper de psychologie adolescente.
                                Vous me faites penser à ce très beau et triste livre « Allons z’enfants ».
                                Votre article 5 est contraire à la Constitution qui institue un droit à la défense pour chaque citoyen.


                              • jmcn 8 décembre 2010 23:38

                                Pour pouvoir faire leur boulot, les profs ont besoin d’un cadre opérationnel avec une administration qui les soutient.

                                Aujourd’hui il est devenu impossible de mettre 4 heures de colle à un élève ou de mettre un zéro pointé. Des profs sont menacés physiquement, il y a passage à l’acte. Ils doivent se laisser insulter et trouver cela normal. Auijourd’hui il y a même des fouteurs de merde en première année d’université. Parce que le bac leur est donné à coup « Oh Zarma tu m’mets une bonne teno ou j’te nique ta reum » ; Il y a vraiment des 46 au cul qui se perdent, le respect, cela s’apprend dès le départ.

                                La situation est devenue inadmissible. Quand une société ne respecte plus ses professeurs, sa fin est proche.


                                • loco 9 décembre 2010 00:28

                                   Assez curieusement, ce n’est pas de diplômés que l’on manque, mais d’emplois. Ce qui laisse penser que les résultats des élèves sont plutôt moins mauvais que ceux des entrepreneurs et des décideurs... qui sont les élèves ayant réussi dans le système , à leurs dires excellent, que regrettent la cohorte des retraités qui applaudissent les propos de M.Villach. 
                                   Curieux comme cet ex-enseignant jette facilement l’opprobre sur une profession dont il devrait connaître l’immense difficulté, et curieux aussi tous ces posts approbateurs d’ex-élèves aussi parfaits en écoliers jadis que, je suppose, en tant que parents aujourd’hui. Mais d’où sortent donc ces sauvageons que nul civilisé ne reconnaît pour siens ? Marine, te voilà de nouveau en coulisse... Rêveries passéistes de café du commerce, fantasmes d’autorité et rodomontades, appel au respect des professeurs par des gens qui conspuent le service de l’Etat, triste spectacle pour tous ceux qui bossent au côté des jeunes au lieu de déconner en chaire.


                                  • kassandra 9 décembre 2010 00:30

                                    La discipline, les règles, les interdits, les valeurs morales, le goût de l’effort doivent commencer à la maison.
                                    Hélas, les parents se contentent de pondre une progéniture très vite abandonnée à l’Etat
                                    Regardez un peu comment ont été élevés nos grands-pères et nos grands-mères nés tous appauvris par les guerres mondiales, ils n’ont pas coûté un rond à l’Etat, mais ils n’ont pas perdu leur temps à l’école primaire : ils savaient tous calculer, lire et écrire sans faute à 12 ans et à 14 ans la plupart se levaient tous très tôt pour aller bosser, les plus doués pour les études passaient leur baccalauréat ...  ! C’est une époque bénie pour le travail, rien n’était délocalisé !

                                    De nos jours, dans les écoles de nos beaux quartiers HLM tout confort ... Si un prof ose réprimander un élève de 14 ans, 1,90 et 110 kg (et oui ils sont grands et obèses les petits de nos cités) il risque de se retrouver à l’hosto ! 
                                    Les adultes sont ridiculisés à longueur de temps (regarder un peu ce que racontent les films, les pubs, les séries TV et aussi l’image que les médias renvoient de leur soi-disante hypersexualité vendue à toutes les sauces pour pâtes, voitures... à côté, nous avons le modèle marchant de l’enfant déifié, hyperidéalisé qui sait mieux que l’adulte sur tout... et devant lequel tout parent se doit de se prosterner à plat ventre de peur que l’enfant le rejette à tout jamais et n’aime pas son géniteur  ! Car ne l’oublions pas, pour les parents l’enfant est né pour combler et aimer ses parents à n’importe quel prix et pour la société marchande, l’enfant est né pour faire consommer ses parents !
                                    Résultat nous avons des enfants à l’égo surdimensionné, manipulateur, desposte et au final peu instruit et malheureux.
                                    La délinquance des mineurs croit chaque année et en face comme réponse nous avons une société permissive, laxiste qui ne soutient même pas les forces de l’ordre. Il faut en faire des tonnes dans la délinquance pour se retrouver dans la justice et payer son dû... mais là aussi, laxisme et démission de la justice, on renvoie à la maison les multirécidivistes avec seulement quelques mois de « sursis ».

                                    Cette catastrophe de générations de jeunes estropiés par une éducation parentale et sociétale ratée, nous en payons le prix chaque jour et chaque années nous régressons dans les Tableaux de bord du top ten des pays évolués, modernes.
                                    La France est en voie de régression et paupérisation si elle doit supporter de plus en plus de cas sociaux incapables de se prendre en charge mais qui procréés de nouveaux cas sociaux et ainsi se retrouver avec une population incapable de comprendre, de s’adapter ou mieux d’évoluer dans un monde complexe aux métiers sophistiqués qui demandent un cursus d’études universitaires ou professionnels approfondies.


                                    • velosolex velosolex 9 décembre 2010 01:43

                                      Les révoltés du Bounty

                                      Qu’est que ce problème de discipline, sinon le symptôme d’un mal endémique. l’éducation nationale a la fâcheuse habitude de s’en prendre au thermomètre quant elle a la fièvre. En 39, la France croyait qu’elle avait la meilleure armée du monde, et Pétain a fait la leçon au pays, en soulignant le manque de discipline, l’esprit de fête et de paresse issu du front national....L’analyse était faite par les généraux, comme dans cet article elle est faite par les enseignants. Forcément exemplaires, bien sur. Le mal ne peut venir que d’ailleurs. Et d’abord dans cette cohorte de petits morveux qui refusent de marcher au pas. J’exagère à peine.

                                       Questions spécialistes et sciences de l’éducation, il faut se rappeler que toutes les comparaisons internationales tendent à prouver que l’école à la Française porte le bonnet d’âne pour ce qui est de la transmission des inégalités sociales. Bourdieu n’est plus seul à faire remonter cet évidence. Tous les vecteurs sournois qui travaillent à ce fait, sont forcément saisis par l’enfant, dés le plus jeune age, et tout autant d’ailleurs, peut-être d’une façon plus inconsciente par les enseignants. Cette violence institutionnelle est accentuée par la tradition d’un travail de bachotage, ou l’esprit critique est mal venu, et où l’on n’aura de cesse que de dégager un élite…Comment ne voulez vous pas qu’une partie des élèves se rebelle, et contamine même parfois le reste de la troupe des « bons élèves » ?

                                       Comment ? Ils utiliseront les moyens dont ils disposent, n’ayant pas toujours les mots pour dire la pensée qu’il leur viendra plus tard, quant ils seront dégagés du système, et qu’ils pourront en pousser l’analyse critique.

                                       Donc ils mettront le bordel, s’excluront, raidiront d’autant les protagonistes qu’ils croiseront, tous d’accord pour dire que ce sont des bons à rien.

                                       Bien des administrations ont évolué. Droit des patients, des victimes, et même des opprimés. Les vexations et les situations de confort liés à l’autorité ont été battu en brèche dans bien des domaines. Dans l’éducation nationale, on peut se réjouir de la disparition des atteintes corporelles. Mais les parole de dédain et de mépris, qu’ont pourrait qualifier de faute professionnelle dans le secteur de la psychiatrie où je travaille, mais aussi dans n’importe quel autre métier, sont toujours présentes :

                                       « Vous êtes des nuls, des cancres. Je n’ai jamais vu de classe comme la votre. Vous n’aurez jamais votre bac ! Votre devoir est un torchon… »

                                       J’ai entendu ce genre de choses. Car on m’avait qualifié de mauvais élève, et mis au fond de la classe, certains que je n’avais pas d’avenir. Le plus stupéfiant, c’est que mes enfants ont entendu les mêmes choses, à presque quarante années d’écart. Paroles banales de profs, assassinent. Qu’on ne me dise pas que ce sont des dérapages infimes, ne concernant que quelques exceptions. ( interrogez vos enfants) Je reconnais d’ailleurs autant qu’il y a des profs superbes, des résilients qui modifient la trajectoire de gamins cabossés. Mais eux aussi auront eu à souffrir de ce mal qui vient de très loin, au travers de ces enfants perturbés dont il auront à s’occuper.

                                       Le carnet scolaire. Comment peut-on accepter de cerner les aptitudes de gamins dés la maternelle. Seront déterminés dés le plus jeune âge les capacités à être un géni, ou à devenir un cancre. On connaît les travaux qui ont prouvé l’importance vitale du regard sur un enfant sur son devenir. Mais on semble totalement s’en foutre. Il y aurait simplement des gamins doués, et d’autres non. Avec lesquels il conviendrait d’observer mépris, désintérêt, et de mettre en place des stratégies de mise à l’écart.

                                       L’éducation nationale est peuplée majoritairement de gens de gauche, capable de refaire le monde, excepté leur discipline, dont il connaisse parfaitement les règles, s’en servant pour leur propre compte et celui de leurs enfants.

                                       J’en entend qui caricaturent déjà mes propos, qui en rigolent. C’est normal, c’est un mécanisme de défense pour les gens qui refusent de se remettrent en question. Ils veulent de la discipline, des gamins au garde à vous. Des enfants désemparés, malgré leur air crâne, qui ont très vite compris la règle du jeu. S’ils portent d’autant plus l’exclusion d’une façon fatale et brouillonne,  c’est qu’il pensent qu’ils ne s’en sortiront pas. La dramatisation entretenue autour des diplômes fait que ceux qui se sentent larguer perdent tout à fait pied, rapidement, et ne tentent même plus de surnager. On enfonce leur incompétence à coups de zéro. ( voir parfois de moins 5, moins 10…)

                                       Autrefois, la société, malgré sa dureté de façade donnait une place à toute le monde, et entretenait de ce fait une espérance de réussite, qui même si elle n’était pas tout à fait égalitaire, oeuvrait au moins en ce sens. Des cancres ( François Truffaut par exemple) s’en sortait, par le simple jeu de la débrouillardise, de la volonté, de la chance et de l’émulation.

                                       Bac plus deux, bac plus trois, plus sept ou huit. On n’en finit plus de compter les chiffres, de se ravir de société qui dégage son élite en privilégiant seulement l’école, et les déterminismes d’apprentissage à la française.

                                       J’ai entendu dernièrement à la radio un jeune slameur revendiquer sa langue tribale, terriblement pauvre, car le Français n’était pas sa langue, mais celle des bourgeois. Celle d’un autre monde, appartenant à des étrangers auxquels il voulait se démarquer.

                                      La seule façon qu’on aurait de sauver les meubles, maintenant, serait de montrer que ce système n’est pas là que pour desservir le plus riches, les biens nés, ceux qui ont hâte de gagner l’élite des grandes écoles. Mais de montrer que le système bénéficie avant tout aux plus démunis, à ceux qui ont besoin d’être aidé.

                                      Et que l’apprentissage du Français, et de ses règles de langage, était là pour les servir.


                                      • french_car 11 décembre 2010 17:40

                                        Rien à ajouter Velosolex, j’aurais aimé écrire cet article.
                                        Je suis entré au collège en 1969 - et oui 1 an après 68 - et 40 ans plus tard j’ai l’impression qu’on a reculé d’un siècle.


                                      • Parrison Parrison 9 décembre 2010 10:30

                                        Je viens de lire le témoignage de Loucath.....Désespérant en effet... !

                                        On fait fausse route avec nos méthodes d’éducation par la communication, la négociation, la discussion... on oublie que l’on a affaire avec des enfants et pas des adultes. Nous supposons des modes de pensées d’adultes chez des enfants et ça ne marche pas, c’est logique...

                                        Les jeunes « graines de délinquants » vivent en dehors de la réalité, ils ont la tête farcie d’images violentes, d’histoires où celui qui frappe le plus fort est celui qui gagne, qui détient le pouvoir.... 
                                        Pour eux c’est un rapport de force perpétuel et le seul qu’ils connaissent.... pas étonnant que face à un(e) frêle enseignant(e) qui négocie, qui veut instiller le respect par le dialogue, ils ressentent l’envie de se « mesurer » à lui puisque, slon leurs critères, il est faible vu qu’il n’emploie pas la force pour les « soumettre à sa loi »..... eh oui, ils raisonnent ainsi...

                                        Pourquoi les caïds sont respectés... ? parce qu’ils ne discutent jamais, et gare à celui qui ne se soumet à leurs lois...
                                         
                                        Dans le film « entre les murs », le prof était lamentable, se mettant au niveau de ceux qu’il est censé encadrer, aussi provocateur dans ses attitudes et ses discours que ses élèves.... je l’ai même suspecté de créer des histoires pour en savourer les effets... !

                                         L’emploi de la force ne passe pas forcément par la violence.... c’est juste un état d’esprit, une communication non verbale.... et le message passe... Il n’y a qu’à constater la transformation de ces jeunes soi-disant en perte de repères, se reconstituer au contact d’éducateurs, à la force tranquille, dans des établissements spécialisés où la discipline est le maître mot et ne tolère aucune entorse... !






                                        • Massaliote 9 décembre 2010 14:35

                                          Le pire de tout est tout de même que pour un résultat aussi médiocre 1/5 du budget de l’Etat est dépensé. Et les pleureuses de nous seriner qu« il faut mettre plus de moyens ». smiley Reprendre les bases, abandon TOTAL de la méthode globale (la semi-globale est une aberration), retour à l’uniforme qui rend tous les élèves égaux, tout est a reprendre. 


                                          • franc 9 décembre 2010 16:21

                                            Le collège unique est une aberration comme le dit un commentateur ------------------------------car l’orientation comme la sélection est incontournable au delà et quelles que soient les méthodes pédagogiques ,du fait de la variété naturelle des vocations ,et il faut respecter le principe hiérarchique de compétence et d’excellence

                                            la vraie égalité réelle ne consiste pas à mélanger les vocations et à interchanger les incompétences ,par exemple de faire de quelqu’un qui est doué au travail manuel et n’a manifestement pas le don des mathématiques d’en faire un ingénieur et inversement de faire prendre le poste d’ouvrier à un ingénieur ,ce serait un gachis énorme ,mais de respecter la vocation de chacun et donc de valoriser le métier de chacun de la même manière ,le travail manuel au même niveau que le travail intellectuel,en rémunérant chaque profession au même niveau selon la compétence de chacun ;ainsi un maitre-ouvrier de l’artisanat qui est le point culminent de l’excellence en travail manuel pourrait avoir un salaire analogue à un ingénieur ou à un professeur certifié de lycée ------------------et bien sûr donner les moyens matériels et financiers à tous dès le départ ( par le biais des bourses conséquentes ),et c’est l ’évaluation de la compétence qui départagera au final pour l’orientation et la sélection -------------------------c’est cela la vraie égalité , l’égalité dans l’excellence et non pas l’égalité dans la nullité ou l’égalité des cimetières


                                            En résumé ,l’école unique dans le primaire où toutes les bases élémentaires de la lecture et du calcul doivent être assimilées,avant de passer au collège où là commence une première orientatation au niveau de la classe de 4è vers l’âge de 13 ans ou 14 ans vers la classes à dominante manuelle et les classes à dominante intellectuelle ; ceux qui décrochent seront automatiquement dirigé vers l’apprentissage et l’optention d’un brevet professionnel.Une 2è orientation plus précise ou plus pointue se fait au niveau de la classe de 1ère avec les séries littéraires ,économiques ,scientifique orientant vers un bac général pour les plus doués et un bac professionnel pour les autres





                                            • franc 9 décembre 2010 17:19

                                              j’ajoute qu’il ne faut en rien négliger les disciplines artistiques (musique ,cinéma,théatre,poésie )ou sportives ,il faudrait que chaque élève puisse maitriser un instrument de musique ou de chant à la sortie du collège ou du lycée ,ainsi si un élève n’est doué ni pour le travail manuel ,ni pour le travail intellectuel ,et qu’il a une âme bohème ,il pourra se débrouiller seul avec un instrument de musique ou dans le chant ,pareil pour les métiers sportifs

                                              donc pas besoin de 90 % de bachelier mais 100% d’un certificat professionnel --------------------------------ce qui n’empêche nullement après de se perfectionner et de se cultiver en plus tout seul ou avec l’aide d’organismes spécialisés ,et surtout aujourd’huis avec l’aide d’internet cela facilicite grandement

                                              le principe de compétence et d’excellence ne pourrait permettre de sélectionner plus de 20 % de lycéens à l’université ou aux grandes écoles ,et donc pas plus de 20% d’obtention de bacs généraux ,les bacs professionnels conduisent aux brevets de tecniciens supérieurs enseignés au lycée ou dans des IUT

                                               En France dans les années 50-60 il n’ yavait pas plus de 10%-20%de bacheliers et la France était en pointe dans tous les domaines aussi bien littéraires ,scientifiques et artistiques,elle se classait même premier en mathématiques(groupe Bourbaky) ,son prestige était immense dans le monde (Bombe atomique A et H ,fusée Ariane,centrales nucléaires ,automobiles renault ,TGV,etc.....sans compter les oeuvres prestigieuses littéraires (Camus ,Sartre pour ne citer que les prix Nobels ), medecine -biologie(Monod ,Rostand) ,artistiques du cinéma et de la musique

                                              Aujourd’huis avec 90% au bac ,le magazine Time intitulait « la mort de la culture française »,(la mort et non plus le déclin),et le PISA met la France au 18 è rang sur 34 des pays de l’OCDE,et le plus grave c’est la chute vertigineuse en mathématique dans tous les cas ,en dessous de la moyenne ------------------------------------------------------cherchez l’erreur

                                              Shangaï est 1er en mathématique et 1er en compréhension de texte ---------------------------------------n’allez pas plus loin ,on sait qui sera la 1ère puissance mondiale dans quelques décennies


                                              • viva 10 décembre 2010 19:55

                                                L’enseignement devient comme le football, tout le monde a une idée différente des joueurs qu’il faut mettre dans l’équipe et de la tactique àmettre en place.

                                                En définitive que l’éducation nationale et les enseignants fassent blanc ou noir il est certain qu’ils seront critiqués. Cela devient du grand n’importe quoi.

                                                Derrière tout cela c’est la privatisation du service publique d’éducation qui est le vrai enjeu ...


                                                • saba 12 décembre 2010 10:11

                                                  « La classe est un sanctuaire »
                                                  C’est une phrase qui me semble typiquement archaïque et liée à une conception de la pédagogie qui date : l’école des années 50 ne reviendra pas . La situation a changé , les élèves ont changé et il serait peut-être temps que l’Education nationale , que les professeurs ( certains du moins) en tiennent compte ; Vous avez vu des reportages sur les classes de pays mieux classés que nous ? L’atmosphère n’y est pas du tout celle d’un « sanctuaire », les élèves se déplacent , les enseignants ont des relations simples et directes avec les enfants mais on travaille , les élèves progressent.
                                                  Je suis une enseigante en retraite et quand je travaillais , j’ai eu l’occasion d’aller dans des lycées en Allemagne , au Danemark, en Suède et j’ai été frappée par l’atmosphère familiale qui se dégageait de ces classes , les relations profs-élèves étaient beaucoup plus simples , moins formelles et les élèves aimaient leur lycée , c’était visible . Je ne suis pas sûre que beaucoup d’élèves français se sentent bien dans leur établissement .


                                                  • Arnes Arnes 12 décembre 2010 16:32

                                                    Tout à fait d’accord avec vous !


                                                    Les gens du mamouth ont commencé à ignorer Pisa (critique capitaliste de l’excellence français) ; aujourd’hui, l’excellent (par ailleurs) Paul ne retient que l’indiscipline scolaire, alors que le problème essentiel du mamouth est son incapacité à assurer un minimum de connaissances à une part de plus en plus importante des élèves.

                                                    Après avoir essayé de mettre en cause le thermomètre, on met en cause l’indiscipline qui n’est que la conséquence de l’inadéquation croissante du système par rapport aux élèves et aux besoins de la société. Si j’étais dans une classe où un prof débite des discours incompréhensibles pour moi et une partie des copains, j’y mettrais certainement un foutoir extrême.

                                                    Au lieu de mettre en cause l’administration de l’éducation (par ailleurs pléthorique et totalement inutile) il faut repenser de fond en comble le logiciel de l’éducation française et s’inspirer de solutions qui marchent - voir l’excellent article du nouvel obs de cette semaine-
                                                    Pour ce faire, l’apport et la remise en cause des enseignants sont indispensables.

                                                  • miel de fiel miel de fiel 13 décembre 2010 06:28

                                                    Lorsque je regarde les reportages/docu sur l’EN en banlieues, j’ai envie de dégueuler devant l’humiliation subie quotidiennement par les enseignants et le personnel administratif.
                                                    Dernière merveille du genre sur direct8 : à gerber en boucle. Faut y mettre la Légion !

                                                    Force est de constater que dans 80 % des cas on peut appeler cela du terrorisme scolaire ......

                                                    A mettre en comparaison avec le silence et la discipline qui règnent dans les « classes musulmanes » en France dont j’ai déjà parlé.

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