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Accueil du site > Tribune Libre > Donald Trump, un conservateur paradoxal à la Maison Blanche

Donald Trump, un conservateur paradoxal à la Maison Blanche

Le collège électoral issu du scrutin du 8 novembre vient de porter Donald Trump à la Maison-Blanche par 306 voix contre 227. Une campagne avait été lancée pour convaincre les grands électeurs de l'abandonner, mais elle a échoué : il a perdu moins de voix qu'Hillary Clinton (4 contre 5). Désormais acquise, cette élection du 45ème président des Etats-Unis restera dans les annales de l'histoire américaine. Voilà un candidat réputé conservateur, voire réactionnaire, qui a fulminé avec une rare violence contre les vautours de la finance, qui a incriminé le poids excessif des lobbies, qui a dénoncé les méfaits du libre-échange, qui a fustigé une politique étrangère interventionniste et erratique, et ce candidat l'a emporté.

Par un retournement de situation sur lequel la gauche européenne devrait sérieusement méditer, ce milliardaire sans complexe qui a fait fortune dans la jungle immobilière new-yorkaise s'est transformé en porte-parole des sans-voix, des déclassés, des ruraux, de la « middle class » frappée par la crise, du monde ouvrier laminé par la mondialisation, de tous ceux que révulsait la manie néo-conservatrice de régenter les affaires du monde au lieu de redresser l'économie du pays.

Le magnat des gratte-ciels, le « businessman » impitoyable en affaires, le provocateur allergique à la « political correctness » a envoyé dans les cordes, contre toute attente, une adversaire pleine de morgue qui se croyait déjà installée sur le fauteuil présidentiel. Donnée gagnante par une presse qui lui était acquise, Hillary Clinton a subi la défaite parce qu'elle était la candidate de l'establishment politique et financier que les classes moyennes et populaires rendaient responsables de leur appauvrissement depuis la crise.

Elle a perdu parce qu'elle a suscité la méfiance des électeurs de gauche frustrés par l'élimination frauduleuse de Bernie Sanders lors de primaires truquées. Les Etats de la « Rust Belt », le Michigan, l'Indiana, l'Iowa, mais aussi la Pennsylvanie, ont voté pour Trump ou se sont abstenus faute d'avoir pu voter pour Sanders. Enfin, et ce n'est pas anodin, le crédit personnel de Mme Clinton fut miné par une avalanche de révélations dessinant le portrait d'une politicienne assoiffée de pouvoir, hypocrite, cupide, et compromise jusqu'à l'os avec des bailleurs de fonds douteux.

Elle bénéficiait du soutien quasi-unanime des lobbies, des médias et des stars du show-bizz. Elle a dépensé des sommes astronomiques, largement supérieures au budget de son adversaire. Les conditions objectives étaient réunies pour lui assurer la victoire, et pourtant elle a perdu. Elle a cru qu'il suffisait de caresser dans le sens du poil les minorités et d'agiter le spectre du racisme et du sexisme pour battre son adversaire. Mais l'accusation de racisme sonnait étrangement dans la bouche d'une ex-secrétaire d'Etat qui a gloussé de plaisir devant le cadavre mutilé d'un chef d'Etat arabe. De même, son équipe n'a pas compris que le problème de l'immigration illégale n'existait pas seulement dans l'imagination des électeurs républicains. L'administration Obama ayant expulsé des centaines de milliers de clandestins, Hillary Clinton et ses amis étaient pourtant bien placés pour le savoir.

On pourrait faire la même remarque à propos de l'accusation de sexisme. En recevant dix millions de dollars d'une monarchie obscurantiste où l'on décapite au sabre les femmes adultères, Hillary Clinton n'était pas vraiment qualifiée pour traiter son adversaire d'affreux machiste. Elle donnait des leçons de respectabilité internationale à Donald Trump, mais son expérience du pouvoir, au Département d'Etat, a surtout laissé derrière elle une traînée de sang libyen et syrien. Donald Trump a beaucoup de défauts, mais il n'a encore tué personne.

Les adversaires du candidat républicain n'ont pas voulu voir ce qui se passait. Ils ont cru tirer profit des déclarations outrancières et démagogiques de Donald Trump sur les immigrés mexicains ou les musulmans étrangers. Mais c'est la charge contre le libre-échange, en réalité, qui fut le leitmotiv de sa campagne. Il a critiqué sans relâche l'OMC et dénoncé une globalisation responsable de la destruction des emplois. Opposé à la libéralisation effrénée du commerce mondial, il s'est prononcé pour l'instauration de barrières tarifaires. Dans une classe ouvrière ruinée par la concurrence chinoise, cet éloge du protectionnisme passait beaucoup mieux que les odes de Mme Clinton aux droits des LGBT.

Ce porte-parole d'un capitalisme arrimé au sol américain promet de rénover des infrastructures publiques délabrées (routes, ports, aéroports). Il veut conforter l'indépendance énergétique des USA au détriment de l'environnement, ce qui est un choix évidemment contestable. Il s'allie à des ultra-conservateurs adeptes du créationnisme dont le principal représentant, Ben Carson, est son futur secrétaire au Logement. Conservateur paradoxal aux accents à la fois rooseveltiens et reaganiens, il a obtenu le soutien d'une fraction de l'oligarchie capitaliste qui entend bien tirer profit de ce « New Deal » républicain.

Donald Trump est de droite, mais Hillary Clinton est-elle de gauche ? Il faudrait le demander à Goldman Sachs qui a financé sa campagne et aux 30 000 Libyens victimes de sa politique. Pour gagner la compétition économique mondiale, Clinton voulait pousser les feux de la mondialisation libérale à l'abri d'une hégémonie politico-militaire incontestée. Trump veut assigner des limites à la mondialisation et protéger l'économie nationale des turbulences planétaires. Il entend promouvoir un capitalisme national qui s'appuie sur la réindustrialisation du pays, tandis que son adversaire misait sur les traités de libre-échange.

En politique étrangère, Hillary Clinton voulait prolonger à tout prix le « chaos constructif ». Le nouveau président pense que cette politique est contraire aux intérêts des USA. Au lendemain de son élection, Donald Trump a appelé Vladimir Poutine. Il a déclaré qu'en Syrie la politique de son administration serait de combattre Daech, et non la Russie. Pour le futur président, la politique étrangère d'Obama est un fiasco dont il faut tirer les leçons. Il a déclaré que les USA n'interviendraient plus pour changer le régime politique chez les autres. En même temps, son adhésion aux thèses israéliennes sur Jérusalem en fait un défenseur intransigeant de la politique sioniste. Il envisage de mettre en question l'accord, péniblement négocié par son prédécesseur, sur le nucléaire iranien. Il bombe le torse vis-à-vis de la République populaire de Chine, en surestimant sans doute la capacité des USA à influer sur la politique chinoise.

Désormais connue, la composition de la nouvelle administration, à son tour, envoie un message en demi-teinte. Les divergences entre les uns et les autres donneront lieu à des arbitrages délicats. Le conseiller à la sécurité nationale est Michael Flynn, général à la retraite. Cet ancien chef du renseignement militaire fut limogé par Barack Obama en 2014 pour avoir critiqué la politique du président en Syrie, qu'il jugeait trop favorable aux djihadistes. Le secrétaire d'Etat est Rex Tillerson, l'un des dirigeants du groupe pétrolier ExxonMobil. Il s'opposa aux sanctions contre Moscou, en 2014, à la suite des événements de Crimée. Au secrétariat à la Défense, Donald Trump a nommé le général à la retraite James Mattis, ancien commandant des forces US au Moyen-Orient et partisan notoire de la fermeté américaine à l'égard de l'Iran.

Bref, sans lire l'avenir dans le marc de café, on peut penser que Washington prendra ses distances avec le néoconservatisme belliciste hérité des présidences précédentes et qu'il va faire son deuil de la mission à vocation planétaire que sa bonne conscience indécrottable l'avait conduit à s'attribuer de façon unilatérale. Mais il est possible qu'il s'engage, en revanche, dans une partie de bras de fer avec les puissances montantes dont la progression fulgurante constitue une véritable menace pour son hégémonie planétaire. Produisant de moins en moins aux USA, la puissance économique américaine se vide peu à peu de sa substance. Elle a cru trouver dans les exubérances d'une finance mondialisée un substitut à la désindustrialisation, mais elle a déchanté. L'avenir dira si Donald Trump est capable de relever ces défis économiques et s'il infléchit une politique étrangère qui a démontré, jusqu'à présent, son exceptionnelle capacité de nuisance.

 


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16 réactions à cet article    


  • howahkan 21 décembre 2016 08:19

     Salut et merci une fois de plus.... smiley

    finalement si je comprends bien ,le combat planétaire continue..car les racines de son origine comme d’habitude ne sont pas perçu..normal elles sont en nous tous et se remettre en question soi même est un art perdu depuis 3000 ans..

    cela dit il faut un premier pas dans la bonne direction, peut être sera ce celui là ? suivit de plein d’autres partout sur la planète....et là chaque humain est concerné...


    • fred.foyn 21 décembre 2016 09:08

      Très bon article merci...Il donne un éclairage sur la situation des USA avec la venue de Trump au pouvoir, avec sa nouvelle équipe...J’ai voté Trump sans retenue ni regret, pour un changement de politique envers le reste du monde... !


      • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 21 décembre 2016 09:12

        Un conservateur paradoxal, ça s’appelle un « dé-ma-gogue ».


        • JMBerniolles 21 décembre 2016 17:44
          @Jeussey de Sourcesûre

          Vous n’êtes pas juste. L’article donne une définition plus fondée.
          En fait Trump , c’est le retour à un capitalisme industriel, protectionniste. 

          Une sortie du néo libéralisme c’est toujours bon à prendre , mais cela reste un système d’exploitation.

          Je pense aussi que les luttes seront plus efficaces. En France, on peut avoir des millions de personnes pour défendre les retraites avec un effet nul puisque le pouvoir est ailleurs. Nos dirigeants n’ont pas le droit de céder. On voit ce qui arrive à la Grèce en ce moment.

          Le leçon que nos dirigeants syndicaux et politiques n’ont pas comprise est simple.
          Sous le néo libéralisme il faut des luttes politiques globales et non pas des actions revendicatives parcellisées.



        • Victor 21 décembre 2016 09:20

          J’ai commencé « Qui sommes nous ? » de Huntington, voilà qq faits déjà qui expliquent Trump. Après Berlin il déclare « Nous devons défendre l’Occident ! » , la Russie en fait partie, pas les Flanby et Merkel ...
           
          98 Gold Cup Los Angeles, l’équipe américaine se fait sifflée bombardée par le public hispanique ...
           
          Discours d’investiture
          Kennedy : sur le patriotisme des pères fondateurs
          Clinton : sur l’oppression nationale des identités culturelles, raciales, sexuelles
           
          96 Ralph Nader demande aux oligarques américains de défendre le patriotisme. Réponse des firmes : merde !
           

           


          • Captain Marlo Fifi Brind_acier 21 décembre 2016 21:45

            @Victor
            Huntington est surtout connu pour son livre « Le choc de civilisations », ressorti après le 11 septembre, pour justifier « la guerre contre l’Islam », et soit disant « contre le terrorisme »...


            Après une dizaine de guerres d’ingérence, 4 millions de morts et 65 millions de déplacés, la vérité commence à se faire jour : « Ce sont les USA qui ont créé les mercenaires Islamistes », pour mener leurs guerres coloniales par procuration, tout en stigmatisant les Musulmans, premières victimes de ces guerres.

          • Victor 22 décembre 2016 10:46

            @Fifi Brind_acier
             
            « Qui sommes nous ? » est mieux
             
            Huntington a prévu que dans la fin des idéologies (chute du mur) et nations (mondialisme) l’infra-politque infra-national et le trans-national allait faire le lit des guerres
             
            guerre Iran-Irak en guerre chiites-sunnites du califat de la Oumma trans-nationale
             
            Il avait vu juste, et Trump est l’expression du trans-national, l’Occident, d’où le rapprochement avec Poutine.
            Après que Brzezinszki et Bush en déduisent le moyen de l’explosion des nations arabes, c’est le grand échiquier géopolitique...
             
            De l’altérité/identité naît la phénoménologie de la communauté politique dirait un marxiste. Huntington prend la société américaine mais l’UE est même pire.
             
            US Belgique du futur hispano-anglaise ... UE Empire Austro-Hongrois arabo-souchien....

             


          • Abou Antoun Abou Antoun 21 décembre 2016 20:04

            D’accord avec votre synthèse et votre conclusion. La venue de Trump va certainement dans l’immédiat faire diminuer les tensions internationales et on doit s’en réjouir.
            Cela dit bien des interrogations demeurent et Trump risque d’être écartelé entre des choix diamétralement opposés incarnés par certains membres de son équipe. Trump a beaucoup de défauts et j’espère aussi des qualités, mais H. Clinton représentait vraiment la branche la plus pourrie de l’arbre de l’establishment.
            Wait and see !!!


            • Captain Marlo Fifi Brind_acier 21 décembre 2016 21:38

              Excellent article comme d’habitude !
              Si la détente au niveau international et la paix ( croisons les doigts), sont toujours bonnes à prendre, le projet de relance économique par la finance risque aux USA de provoquer les mêmes effets que les subprimes...
              « Trump et la finance dérégulée »


              « ... un retournement de situation sur lequel la gauche européenne devrait sérieusement méditer  »
              La Gauche européenne est dans les choux, elle n’est même pas capable de lire les Traités européens. Alors méditer, faut pas rêver .... ! Cela devient consternant.

              Comme disait Guy Bedos :
              « C’est de plus en plus dur d’être de Gauche, surtout quand on n’est pas de Droite... » « Les échecs de la Gauche occidentale »

              • kssard kssard 21 décembre 2016 21:47

                Excellent article. Merci l’auteur. 

                 Sur les raisons qui ont conduit à l’échec de Clinton, vous auriez pu ajouter éventuellement, le refus obstiné de tendre la main aux victimes de la crises de subprimes : à savoir 10 millions d’américains dont la maison a été saisie par les banques au premier dollar impayé. 

                En d’autres termes 30 millions de sans abri du fait d’une politique impitoyable au service de l’oligarchie financière çà se paye forcément. 

                • alt57 alt57 22 décembre 2016 03:12

                  Si l’on considère les précédents élus (même prix Nobel de la paix) et leur exceptionnelle réussite et que l’on commence à les comparer à des propos chocs de campagne d’un « battant » désirant réveiller un électorat apathique écœuré par un système installé, c’est que l’on est pas conscient du changement de société que nous vivons dû en partie à l’évolution trop rapide de la technologie, en particulier des télécommunications des transports des mentalités journalistiques qui banalisent certains comportements de nos semblables

                  je veux dire : la violence, le meurtre individuel ou de masse, et la »désinhibition" que="que" provoquent="provoquent" les="les" drogues="drogues" et="et" autre="autre" discours="discours" dits="dits" religieux="religieux">span>

                  Nous sommes à une charnière qui réclame un sursaut, une volonté, non pas réactionnaire comme le lancent  certaines idéologies progressistes vertueuses loin des réalités, mais pour défendre une identité millénaire et un art de vivre en liberté, qui a trouvé un équilibre après que des millions de morts au travers de guerres l’aie défendu, sans qu’à notre tour nous ne défendions cette culture dont l’histoire si riche a réussi l’équilibre certes précaire, la preuve est qu’il faut la défendre sans arrêt comme les digues des polders protègent les terres des affres de la mer et de ses tempêtes.

                  La dernière guerre 39/45 fut une de ces épreuves qui comme aujourd’hui par un autre genre d’attaque nous met en péril.

                  Il faut bien alors, et heureusement,  que quelque héros se dressent pour remuer les masses endormies et/ou peureuses.

                  Nous avons le devoir de les soutenir quitte à plus tard les  »cadrer " si="si" quelques="quelques" survenaient="survenaient" chez="chez" ces="ces" un="un" peu="peu" mais="mais" volontaires="volontaires" et="et" entreprenants="entreprenants">span>


                  • alt57 alt57 22 décembre 2016 03:21

                    mon commentaire précédant, qui avait l’air normal, par une aberration technique ? semble illisible , je reposte en espérant que ça aille mieux.

                    Si l’on considère les précédents élus (même prix Nobel de la paix) et leur exceptionnelle réussite et que l’on commence à les comparer à des propos chocs de campagne d’un « battant » désirant réveiller un électorat apathique écœuré par un système installé, c’est que l’on est pas conscient du changement de société que nous vivons dû en partie à l’évolution trop rapide de la technologie, en particulier des télécommunications des transports des mentalités journalistiques qui banalisent certains comportements de nos semblables
                    je veux dire : la violence, le meurtre individuel ou de masse, et la « désinhibition » que provoquent les drogues et autre discours extrémistes dits religieux .
                    Nous sommes à une charnière qui réclame un sursaut, une volonté, non pas réactionnaire comme le lancent certaines idéologies progressistes vertueuses loin des réalités, mais pour défendre une identité millénaire et un art de vivre en liberté, qui a trouvé un équilibre après que des millions de morts au travers de guerres l’aie défendu, sans qu’à notre tour nous ne défendions cette culture dont l’histoire si riche a réussi l’équilibre certes précaire, la preuve est qu’il faut la défendre sans arrêt comme les digues des polders protègent les terres des affres de la mer et de ses tempêtes.
                    La dernière guerre 39/45 fut une de ces épreuves qui comme aujourd’hui par un autre genre d’attaque nous met en péril.
                    Il faut bien alors, et heureusement, que quelque héros se dressent pour remuer les masses endormies et/ou peureuses.
                    Nous avons le devoir de les soutenir quitte à plus tard les « cadrer » si d’aventure quelques dérapages survenaient chez ces caractères un peu « chaud » mais volontaires et entreprenants .
                    —  


                    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 22 décembre 2016 08:34

                      @alt57
                      Les masses ne sont pas endormies, mais manipulées depuis des décennies par la classe politique et les médias presstitués.
                      Mais ça, c’était avant....
                      « Les mauvais perdants » par Diana Johnston


                      Maintenant les masses s’informent par Internet et les réseaux sociaux, ce qui fait faire des cacas nerveux à toute la bienpensance...
                      « Un guide pour remporter la guerre des médias »

                    • alt57 alt57 22 décembre 2016 14:31

                      @Fifi Brind_acier
                      Oui bien sûr , je suis bien d’accord avec vous.
                       C’est juste que j’avais largement occupé mon espace pour ne pas en faire plus dans un commentaire fleuve ou je dis aussi qq banalités, que souvent personne ne lit, car les longs commentaires peuvent rebuter. Surtout si l’on est pas suffisamment « bon » pour donner envie de lire la suite.
                      Sauf vous apparemment ;o)
                      Merci de m’avoir lu !

                      Mais si je peux ajouter qq chose , les masses dont je parlais sont celle qui n’ont pas, soit par désintérêt, soit pour avoir quitté l’école trop tôt, soit que leur entourage ne leur ont pas communique l’anticonformisme la curiosité, enfin, le besoin d’essayer par eux même de comprendre pourquoi ils ressentent un mal être , une sensation qu’on les exploite , une sensation d’être gouverné par une mafia de gens déconnectés des réalités et/ou planant dans leurs idéaux auxquels ils veulent la faire plier.

                       Admettez avec moi que pour le vulgum pecus indécis aux élections, vouloir y comprendre qq chose relève du parcours du combattant et donc il lui est plus facile de s’en tenir à un ressenti souvent distillé par les media notamment TV qu’ils orientent sournoisement un discours à leur destination, vu que sont souvent cette frange d’indécis qui font pencher les résultats.
                      Bien évidemment ceux, le plus souvent des classes moyennes, qui suivent la « politique » les événements , leurs tenants et aboutissants, peuvent faire sur de bonnes bases une analyse plus ou moins bonne et/ou fine . Sans absorber non plus le « prédigéré » de « spécialistes » qui en en vivant sont, peut-être, eux aussi téléguidés par des intérêts qui les payent ou les édite ou plus directement, peut-être, se servent d’eux ce qui nous oblige, sans être parano, à tout de même être circonspects, souvent le bon sens suffit.
                      Quoi que cette denrée soit assez mal repartie à l’inverse d’une autre qui nous bassine conjointe à une doxa surtout parisienne qui d’ailleurs s’exporte assez bien en province, ce qui n’est pas nouveau, comme vous le savez.


                    • alt57 alt57 23 décembre 2016 00:42

                      ni conservateur ni paradoxal !
                      -
                      seulement contre le système conservateur, lui seulement occuper à renouveler ses petits et/ou gros privilèges.
                      -
                      il se voudrait avoir une haute idée de son pays auquel il voudrait redonner son lustre pour galvaniser une population en désespérance.


                      • alt57 alt57 23 décembre 2016 00:46

                        @Fifi Brind_acier
                        Vous avez mis l’URL https://www.legrandsoir.info/les-mauvais-perdants-et-ce-qu-ils-ont-peur-de-perdre.html vers Diana Johnstone qui semblerait être sur une bonne voie mais s’égare dans des considérations et supputations où je ne la suivrais pas même si à première vue ça arrangerait mes idées.
                        Ce qui la décrédibilise un peu, en tous cas pour moi trop, pour que je la suive .
                        -
                        Aussi cet autre lien vers Michael Krieger , quant à lui je ne sais pas bien ce qu’il cherche à démontrer.
                        Les medias ont toujours été ce qu’ils sont, sauf les moyens techniques qui ont accéléré la livraison, c’est seulement ça qui a changé. Le curseur se balade sur les différentes « gloires », expressions enfin figures du panel médiatique
                        Et bien en ce moment il bouge, ce curseur, sur ce panel de façon désordonnée par le fait que tout va vite et surtout les conventions ne sont pas suffisamment suivies pour qu’ils puissent anticiper, jusque et y compris les sondages dont plus personne ne sait, malheureusement, se passer d’autant que le client Trump n’est pas un premier communiant et donc ces détracteurs commettent des erreurs, voulant à toutes forces le destituer avant même que d’être investi, accumulant procès d’intention sur accusations mal fondées ou détournées, frisant la calomnie (ils devront peut-être raser les murs après le mois de janvier, mais ça, ça les regarde).
                        -
                        Ainsi donc je pense qu’il faut laisser cet homme de conviction et d’allant prendre les devants et suivre son panache pour ceux qui lui ont fait confiance, c’est bien le moins.
                        Si je peux me permettre une comparaison hasardeuse si nous savions en 2011 que l’élection de Hollande mènerait à une catastrophe, celui-ci (Trump) au moins a eu qq réussites et/ou du moins fait qq chose ? Il est habité par une idée de grandeur comme beaucoup de célèbres chef d’états qui ont eu une certaine haute idée de leur pays.
                         Notez qu’ il s’est levé courageusement contre un système pourrit, qui pourrait l’abattre, au propre comme au figuré .
                        -
                        C’est un provocateur ceux qui ne le comprennent pas sont de mauvaise foi et s’en serve pour essayer de l’enfoncer et se grandir eux même .
                        Hillary, au moins en public, a reconnu sa défaite sans chipoter ou cultiver le fait qu’elle ai eu plus de voix du peuple , sachant que c’est le nombre des grands électeurs qui compte.
                        Entre parenthèses ce système n’est pas pour calmer les contestations, ni les rancœurs, mais entretien un clivage, au lieu de rassembler démocratiquement le peuple derrière l’élu.
                        — 

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