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Accueil du site > Tribune Libre > Doute méthodique et art contemporain

Doute méthodique et art contemporain

On a frôlé la catastrophe, ce dimanche, au MUDAM, à ne pas confondre avec le MOMA, le MAMAC ou le MUMOK (1). Mais personne n’en a rien su. Heureusement ! Le MUDAM est le Musée d’art moderne Grand-Duc Jean de Luxembourg. On a failli assister à une profanation dans le genre de celle d’Avignon en juillet 2007 quand une jeune femme a laissé sur une toile blanche l’empreinte rouge de ses lèvres.


Une petite fille cueillie au bord du précipice

Il n’y avait pourtant ni tableau blanc ni jeune femme ni lèvres rouges, mais, comme le montre la photo ci-contre, une fillette en parka seule sur le parquet vitrifié d’une salle immense du musée avec au mur un tableau noir. On l’a vu soudain s’arrêter, lorgner la toile et, en faisant la moue sans la quitter des yeux, fouiller dans ses poches d’où ont jailli sur le plancher quelques rogatons de craie de couleur. Elle les a ramassés consciencieusement et mis dans sa main gauche. Puis on l’a vu d’un pas décidé s’avancer vers le tableau noir, un morceau de craie aux doigts de l’autre main.

Elle allait, comme le cancre de Prévert, « avec des craies de toutes les couleurs / sur le tableau du malheur / (dessiner) le visage du bonheur  », quand, surgi de nulle part, son grand-père à qui elle avait échappé, lui a attrapé la main au vol et a soulevé la petite dans ses bras. Effrayée, la pauvre mignonne a fondu en larmes : elle voulait, répétait-elle en sanglotant, jouer à la maîtresse...
Le grand-père, confus, la berçait : mais, à sa mine défaite, il donnait l’impression de revenir de loin, d’avoir cueilli sa petite fille au bord du précipice. C’est vrai, la dégradation d’une toile de maître, ça va chercher à combien ?

Le musée comme argument d’autorité

Comment expliquer, en effet, à une fillette que ce tableau noir n’était pas fait pour qu’on écrive dessus, mais pour être seulement regardé ? On n’était pas à l’école, mais dans un musée. Sa place seule changeait sa fonction, de même que "l’urinoir de Duchamp" n’était pas fait pour qu’on s’y soulage, mais pour qu’on s’extasie devant une œuvre d’art.

Quand en plus on a soi-même des difficultés à avaler la couleuvre, c’est difficile d’être convaincant. C’est même tout un art de faire l’éloge d’un tableau noir, en faisant les mêmes efforts qu’Yvan quand il défend le tableau blanc acheté vingt briques par son ami Serge, dans Art, la comédie de Yasmina Réza : « Il y a quelque chose, ce n’est pas rien, s’évertue-t-il à dire à Marc, leur ami commun qui n’y voit qu’imposture. (...) C’est une œuvre, il y a une pensée derrière ça. (...) C’est l’accomplissement d’un cheminement. (...) Ce n’est pas un tableau fait par hasard, c’est une œuvre qui s’inscrit à l’intérieur d’un parcours. »

La tautologie

En plus, on a beau dire, mais Johnny Hallyday a tort : noir, ce n’est pas noir ! Dominique Dhombres l’a soutenu dans un article récent paru dans Le Monde du 4 avril 2008, intitulé « La leçon de Pierre Soulages », « souvent présenté comme le peintre du noir ». Il faut voir les acrobaties verbales qu’on peut déployer devant un tableau noir. D’abord la tautologie, dans ses variantes appelées truisme ou lapalissade, donne une profondeur à la pire des platitudes : « On peut dire, écrit Dhombres, que le noir est ce qui se passe quand la lumière a disparu. À ce compte, l’effet produit par sa peinture devrait être celui que l’on ressent lorsqu’on se trouve, de nuit, dans un tunnel !  » Ou encore : « Il faut partir du noir pour comprendre la couleur, la lumière et le monde. (...) »

Et le journaliste de s’extasier en écoutant le prêche du présentateur de l’émission D’art d’art, diffusée actuellement en boucle sur France 2. Chut ! « On écoute le présentateur, écrit-il, "C’est du noir, uniquement du noir, qu’il veut faire naître la couleur et la lumière. Armé d’une multitude d’ustensiles qu’il a fabriqués lui-même, il étale, racle et lisse le pigment noir. Des monticules, des stries, des aplats se forment ainsi sur sa toile, et lorsque la lumière se reflète sur ces différents reliefs, sur ces textures plus ou moins épaisses, ce sont des noirs gris, des noirs profonds qui apparaissent." »

La fulguration du paradoxe

Un second procédé propre à désarçonner l’incrédule le plus endurci, c’est le paradoxe : il a le don de résoudre les contradictions apparentes de l’évidence pour accéder aux vérités qu’elles cachent. Le journaliste cite toujours le présentateur qui parle d’une œuvre de Soulages, Polyptique F : « En plus, votre propre déplacement devant l’œuvre accentue ou atténue les brillances et en modifie la couleur. C’est ce phénomène que Soulages a d’abord baptisé "noir lumière", puis "outre-noir", qui fait que les quatre éléments superposés de Polyptyque F ont beau être tous noirs, ils ne sont pas tout noirs ».

Et plus la contradiction est violente et même insensée, plus la vérité doit jaillir dans l’éclat de l’éclair : le noir, c’est le blanc ! Le journaliste cite cette fois un critique, Jacques Bellefroid : « La couleur noire des toiles de Pierre Soulages est le surgissement d’une clarté lumineuse. (...) Par le travail du peintre, son énergie, la patience de son idée fixe, le noir répand (...) un éclat si fulgurant qu’il en devient plus proche du blanc total que de n’importe quelle autre couleur ou coloris ».

Argument d’autorité, taulologie et paradoxe, telles sont les armes dont usent les thuriféraires d’un certain art contemporain pour tenter de faire baisser les yeux aux effrontés. Qu’importe ? dira-t-on, puisqu’il n’y a rien à voir. Au contraire, c’est cette injonction d’une soumission aveugle à l’autorité qui préoccupe. Car, sans elle, ces farces de potache dont l’art contemporain est coutumier, trouveraient-elles audience ? Un sadique pourrait-il faire passer l’agonie d’un chien dans une galerie pour une œuvre d’art (2) sans que personne au début ne s’en émeuve ? Le doute méthodique, plus que jamais, est la planche de salut.
Et au lecteur qui s’interroge depuis le début, au vu de la photo, sur la réalité de l’attentat évité contre le tableau noir au MUDAM, il est temps de lui dire qu’il n’a pas tort. Ce n’était qu’une « farce artistique ». La fillette n’a eu aucune intention profanatrice, elle a fait mieux, comme le montre la photo : elle a passé son chemin sans même un regard pour ce tableau qui n’en valait pas la peine. Paul Villach

(1) MUDAM = Le Musée d’art moderne Grand-Duc Jean de Luxembourg - MOMA = Museum of Modern Art à New York - MUMOK = Museum Moderner Kunst à Vienne - MAMAC = Musée d’art moderne et d’art contemporain de Nice.

(2) En 2007, un prétendu artiste, Guillermo Habacuc Vargas, selon une pétition qui circule sur le net, a attaché dans le coin d’une galerie d’art un chien famélique et l’a laissé mourir de faim et de soif, offrant aux visiteurs son agonie en guise d’œuvre d’art. La Biennale centre-américaine d’art du Honduras, enthousiaste, l’avait invité à renouveler sa performance en 2008. Mais le tollé, que ce sadisme a fini par soulever, l’a conduit à y renoncer. L’artiste aurait présenté ses excuses et promis de ne pas recommencer. En attendant, il a gagné en notoriété comme le prouvent les centaines de pages de références sur Google.

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Doute méthodique et art contemporain

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78 réactions à cet article    


  • Paul Villach Paul Villach 9 avril 2008 12:03

    @ Cher Florentin,

    Nous nous disputons suffisamment pour que je vous dise ici comme j’apprécie votre critique.

    Doute méthodique ne signifie pas refus de l’autorité, mais garde-fou de l’autorité ! Paul Villach


  • alceste 9 avril 2008 11:34

    merci Paul Villach,

    Votre analyse des extases de la critique d’art est excellente, mais vous allez vous faire incendier, béotien que vous êtes ! J’ai adoré "le surgissement d’une clarté lumineuse"...On se croirait dans une comédie de Molière :

    FEMMES SAVANTES, ACTE III , scène1
    "BÉLISE. Ah ! Tout doux, laissez-moi, de grâce, respirer.

    ARMANDE. Donnez-nous, s’ il vous plaît, le loisir d’ admirer.

    PHILAMINTE. On se sent à ces vers, jusques au fond de l’ âme,
    Couler je ne sais quoi qui fait que l’ on se pâme."
     

     


    • Cher Paul Villach

      Excellent article, bien tonique qui une fois de plus contribue à ce que nous nous interrogions sur quelques formes puériles ( et mercantiles) d’un certain art contemporain dont nous serions, disent les critiques, incapables de saisir l’importance et la portée.


      • Radix Radix 9 avril 2008 11:51

        Bonjour

        Une "oeuvre" qui a besoin d’autant de discours abscons pour être "expliquée" doit-être considérée comme une plaisanterie de potache.

        La petite fille a raison : elle a vu que le roi était nu !

        Radix


        • christian 9 avril 2008 11:54

           Heu ... comprends pas. En quoi un tableau noir est-il à comparer à Guillermo Habacuc Vargas ? Et puis, Monsieur Villach nous cache la vérité ! Ce tableau n’est pas que noir, mais il y a bien des choses écrites en relief dessus. Alors de là à accuser Monsieur Villach de populisme...


          • Paul Villach Paul Villach 9 avril 2008 12:10

            @ Christian

            CQFD ! L’artillerie lourde est sortie ! Populisme est l’injure à lancer contre tout doute méthodique devant les farces de potache d’un certain art contemportain ! AC, comme dit Florentin ! Paul Villach


          • christian 9 avril 2008 12:37

            Je suis prêt à reformuler. Donc : Monsieur Villach ne nous dit pas toute la vérité ! Ce tableau n’est pas que noir, mais il y a bien des choses écrites en relief dessus. Pourquoi laisser cette "petite" précision de côté dans votre article ?


          • valérie 9 avril 2008 14:06

             En effet, c’est pas très joli d’argumenter à partir de semi-vérités...


          • Vincent 9 avril 2008 12:05

            Ben moi, en matiière d’Art contemporain, et même d’art tout court, je n’y conniat pas grand chose, par contre j’ai appris lors de mes années lycée, que :

            le noir c’est abscence de couleur.

            le blanc c’est la somme de toutes les couleurs.

             

            Alors franchement un tableau noir, même s’il est crouté, avec du relièf et des effet sd’applats, je n’adhère pas.

             


            • Lisa SION 2 Lisa SION 9 avril 2008 15:53

              L’artiste en question a vécu les années les plus noire de l’Allemagne de l’Est...Ceci explique cela.


            • valérie 9 avril 2008 16:03

               Glenn Ligon est Afro-Américain. Alors les histoires de noirs et de blancs, il connaît...


            • tulku_debunk 10 avril 2008 13:18

              Ah, je croyais que c’était en Haute-Silésie, dans le bassin houiller... Autant pour moi. smiley


            • pallas 9 avril 2008 12:28

              Il est clair que pour peindre un tableau noir, il faut avoir enormement de Talent, mais que dit je, c’est etre un Pure Genie, car tout le monde n’est pas capable de dessiné un tableau noir, c’est comme dessiné un tableau tout blanc, mieu encore, vous prenez une Toile, vous ne dessinez rien dessus, a la limite vous inscrivez votre signature, tout en bas a droite. Et la je vous assure, les critiques d’Arts, sortant d’ecoles prestigieuses, avec un salaire de 3000 euros par mois, dirons que cette toile ou n’apparait que la signature du superbe artiste, vaut la bagatelle de 100 000 euros, c’est magnifique l’art contemporain, c’est d’un genie creatif qui depasse l’imagination.

               


              • Alake Alake 9 avril 2008 13:06

                Ouah, des critiques d’art à 3000€ par mois de salaire... je suis preneuse.


              • Thoth 17 avril 2008 14:56

                J’appelle ceci : l’Art CON et temporain !


              • docdory docdory 9 avril 2008 13:23

                 Cher Paul Villach

                Merci de cette article d’une drôlerie percutante ! J’avais vu également cette émission "d’Art d’Art " sur Soulages , le commentateur y maniait à merveille le sabir des thuriféraires de l’art contemporain . On pourrait qualifier ce langage snob et vaguement hermétique d’ Artagol ( néologisme inspiré par le modèle du Pédagol , la fameuse novlangue ridicule et prétentieuse employée par lesTrissotins et autres Diafoirus de la " pédagogie contemporaine " ) !

                Une question demeure : que sont devenus , dans l’art contemporain , tous ceux qui , dans le monde , aiment faire des beaux dessins , puisqu’ils sont quasiment interdits de musées d’art contemporain ? ( Alors que même Giger , un des plus géniaux artistes du XX ème siècle , n’a aucun tableau à Beaubourg ! ) 

                Ces véritables artistes , dont les noms sont , pour la plupart , peu connus , se retrouvent à faire de la bande dessinée , des mondes imaginaires pour jeux vidéos , des images de synthèse 3D pour le cinéma d’animation , ou pour des effets spéciaux de films , ou des reconstitutions saisissantes d’animaux disparus dans les documentaires de la BBC .

                Ils gagneront certainement moins d’argent qu’à faire des tableaux noirs ou blancs , gageons cependant que ce sont ces exceptionnels artistes qui seront , dans quelques siècles , considérés comme les grands talents du XXI ème siècle , et non les spécialistes du tableau monochrome ...

                 

                 


                • Radix Radix 9 avril 2008 15:41

                  Bonjour

                  Ils ne sont pas tous dans la BD, dans ma ville il y avait deux artistes de talents, remarquable dessinateurs, ils exposent en Suisse ! Ils y gagnent très bien leur vie !

                  Ce qui me désole c’est que je ne peut plus voir leurs expos.

                  Radix


                • Lambert85 Lambert85 9 avril 2008 15:07

                  Quand vous recevez ce genre de mail (le chien) vérifiez si c’est une info ou une intox avant de le transmettre à tout votre carnet d’adresse ou de le publier sur agoravox :


                  • Paul Villach Paul Villach 9 avril 2008 16:26

                    @ lambert 85

                    Vous paraissez avoir des informations qui contrediraient cette effroyable histoire du chien qu’on a laissé crever dans un coin d’une galerie.

                    Merci de nous en faire part. Je n’ai hélas que les centaines de références de Google au nom de Habacuc Vargas. Paul Villach


                  • gecko gecko 9 avril 2008 16:49

                    ici la version officielle :

                    Sunday March 30, 2008 The Observer

                    Chaining up a dog and forcing it to go without food and water in the name of art is a surefire way of making yourself unpopular with animal lovers. The furore created by Damien Hirst’s pickled sheep and Tracey Emin’s dirty bed pales into insignificance against the international outrage Guillermo ’Habacuc’ Vargas has unleashed.

                    The Costa Rican has been called an animal abuser, killer and worse over claims that a stray dog called Natividad died of starvation after he displayed it at an exhibition last year at the Códice Gallery in Managua, Nicaragua. Vargas tethered the animal without food and water under the words ’Eres Lo Que Lees’ - ’You Are What You Read’ - made out of dog biscuits while he played the Sandinista anthem backwards and set 175 pieces of crack cocaine alight in a massive incense burner. More than a million people have signed an online petition urging organisers of this year’s event to stop Vargas taking part.

                    Vargas, 32, said he wanted to test the public’s reaction, and insisted none of the exhibition visitors intervened to stop the animal’s suffering. He refused to say whether the animal had survived the show, but said he had received dozens of death threats.

                    Juanita Bermúdez, director of the Códice Gallery, insisted Natividad escaped after just one day. She said : ’It was untied all the time except for the three hours the exhibition lasted and it was fed regularly with dog food Habacuc himself brought in.’


                  • Lisa SION 2 Lisa SION 9 avril 2008 15:41

                    C’est vrai, la dégradation d’une toile de maître, ça va chercher à combien ? avez vous écrit...

                    imaginez que cette petite fille ait été déclarée être l’arrière petite fille de Picasso, dans un article d’un vrai faux journal, et vous multipliez par mille le prix de celui-çi, estampillé de la main de la descendante du célèbre artiste.

                    Mais , vous avez raison, il faut absolument écarter les enfants des ateliers et du marché de l’art. Rendez vous compte, dès qu’ils mettent la main à la peinture fraiche, ils créent immédiatement une concurrence complètement déloyale envers une quantité d’artistes contemporains pris en flagrant délit d’infantilisme attardé...et d’inspiration infantile !


                    • We got the funk 9 avril 2008 18:54

                      Ca pose quand même quelques menues questions, cette historiette.

                      Tout d’abord, l’éternelle, la grosse, qui bave et déclenche la folie : qu’est ce que l’art ? Ben, en l’occurence, si cette oeuvre se retrouve dans un musée, c’est de l’art. Vous me rétorquerez : "ouais, mais tout le monde peut faire ça !". Et vous n’aurez pas tout à fait raison. On disait déjà ça de Picasso (puisque c’est évoqué dans les commentaires), lui qui à 15 ans triomphait à l’académie de San Fernando pour sa peinture d’une technique hors du commun. Et pourtant, nombreux sont les gens peu sensibles à l’art pictural (et je ne leur en tiens pas rigueur, c’est une question de chemin personnel, comme d’autre sont insensibles aux meilleurs morceaux de rock, ou à des films de Luc Besson (huhu)) qui m’ont sorti ces propos à propos du maître espagnol. Et bien pourtant, pour arriver à représenter le monde comme ça, cet dimension alternative entre le 2d et le 3d, il faut certes la force de l’innocence enfantine (pas au sens de naïveté, hein) mais la puissance de la connaissance pour le montrer aux adultes. Mettre à plat la perspective pour en faire ressortir d’autres contours, ça n’est pas donné à tout le monde.

                      Mais où est le lien avec le sujet de l’article ? Et bien, peut-être que ce peintre est un maître de technique (je n’en sais rien), et qu’il peut vous faire de beaux paysages, et des tableaux plein de symboles, sur commande. Et tout le monde l’adulerait. Parce qu’il fait ce qu’on demande. Mais, je ne crois pas que l’art se passe dans ce sens. Non, c’est un mec qui a proposé un truc qu’il a créé, et des gens ont aimé. Ce truc les a fait "cheminé intellectuellement".

                      Et si cette petite fille avait gribouillé cette oeuvre ? Du moment que des gens (dont je ferais sûrement partie) y trouvent de la nourriture pour leur esprit, c’est aussi une oeuvre d’art. Une oeuvre d’art n’existe que parce que des gens la voit comme ça. Comme son nom l’indique.


                      • Pierre de Vienne Pierre Gangloff 9 avril 2008 19:12

                        Hélas,

                        Non seulement il nous faut subir votre prose de Trés Grande Victime de l’ Administration, je découvre avec stupefaction vos "talents" de critique de l’actualité artistique.

                        Tout dans cet article est d’une consternante démagogie, l’utilisation éculée de la petite fille comme principe de vérité, la non figuration comme une supercherie.

                        Ne faites pas passer votre manque de sensibilité pour une marque d’intelligence, vous ressemblez tellement aux cuistres que vous voulez denoncer.

                        Fulgurante médiocrité...

                         


                        • Paul Villach Paul Villach 9 avril 2008 20:07

                          @ Gangloff

                          Votre argumentation est aussi lumineuse que ce tableau noir !

                          Quand on est sans voix contre les arguments qu’on vous oppose, on s’en prend à la personne qui les soutient. Cela tient de la purge mais a peu de chose à voir avec l’honnêteté intellectuelle  ! 

                          Je découvre d’alleurs que chez vous c’est un besoin renouvelé, puisque vous ne pouvez pas vous empêcher de me lire et de rendre aussitôt ce qui vous reste sur l’estomac. Pourquoi pas ? C’est une façon astucieuse de ne pas grever le budget de la Sécurité sociale. Paul Villach


                        • We got the funk 9 avril 2008 19:23

                          @Pierre, et à plein d’autres : D’aucun parle des commentaires sous les articles comme d’un forum. Mais il n’en est rien, pour la plupart, la consigne est "descendons ou encensons l’article et/ou l’auteur". C’est dommage, triste, et regrettable et d’un intérêt génialement nul. La critique passe par la vue que l’on développe du sujet. Pas par l’accointance, négative ou positive qui s’est liée entre lecteurs et auteurs, à force. Je ne donne pas de leçon, jamais, mais c’est relou, remarquez. Poil au nez.


                          • ocean 9 avril 2008 19:43

                            on ne saurait mieux dire le néant d’un monde à la masse. Dieu serait-il vraiment mort ?


                            • Pierre de Vienne Pierre Gangloff 9 avril 2008 19:54

                              A We got the Funk

                              Ni accointance négative ni plaisir de descendre un auteur, simplement la colère de quelqu’un qui connait tous les renoncements, et les difficultés que suppose l’élaboration d’une oeuvre. Il faut ne pas connaitre cela pour comme ici, donner en pature à des gogos éblouis par un semblant de connaissances, une lecon d’esthetique.

                               


                              • We got the funk 9 avril 2008 20:34

                                Sans vouloir être désagréable, souhaiter des "leçons" à des "gogos" est la dernière façon de rendre l’art et les artistes accessibles. Soyez toujours explicatif (je ne dis pas pédagogue, le mot instaure une hiérarchie d’emblée), sur vos goûts, vos opinions. L’invective ne vaut rien devant une explication posée (et je n’ai pas forcément dit raisonnée). Après, je ne connais pas vos antécédents avec l’auteur, mais dans un cadre comme celu-ci, n’avons-nous pas tellement de choses à dire avant l’insulte, si bien tournée soit-elle ?

                                 


                              • Kookaburra Kookaburra 9 avril 2008 20:06

                                Très bon article Paul !

                                Je ne me rappelle pas la date exacte du tableau de Mondrian « Blanc sur Blanc » mais depuis on a vu beaucoup d’imitateurs. Ce n’est probablement pas la première fois qu’on fait un tableau noir. De toute façon c’est idiot, ce n’est que de l’esbroufe, comme 80% de l’art contemporain. L’esprit du Dada perdure ! Mais sans la raison d’être du Dada. C’est que ce n’est pas facile à faire de la peinture aujourd’hui. Les maîtres du passé nous intimident. Faire de l’impressionnisme après Monet ? Ou du naturalisme après Manet ? Ou du hyperréalisme après les maîtres hollandais ? Non, c’est plus possible, il faut chercher quelque chose de différente. Il faut surprendre, épater les bourgeois. Donc Pollack jet des bidons de couleurs sur d’immenses toiles. Warhol met sa merde en boite. Seul quelques grands maîtres comme Rothko cherche sincèrement – et produisent des chefs d’œuvres. Vous n’osez rien dire parce que vous n’avez pas de formation artistique ? Vous pouvez oser ! Le plus souvent ce qui prétend être de l’art contemporain n’est que de l’esbroufe ! En panne d’inspiration on fait n’importe quoi, et voyons, parfois ça passe et on devient célèbre !


                                • martolod 9 avril 2008 22:10

                                  Le problème avec l’art, et l’art contemporain en particulier, c’est que n’importe qui se permet d’émettre des jugements définitifs sans réelles connaissances en la matière. Je doute que quelqu’un qui confond Mondrian avec Malevitch, Pollack avec Pollock, qui attribue les "Boîtes de Merde" à Warhol au lieu de Manzoni puisse éclairer le débat. Quant à Soulages, considéré à juste titre, de New York à Tokio, comme le plus grand peintre français vivant, il est évident qu’aucun contributeur de ce forum n’a eu l’occasion d’être confronté physiquement à son oeuvre. Une reproduction de quelque cm carrés ne permet guère d’entrer en rapport avec le tableau. Cependant, en attendant l’ouverture des salles qui seront consacrées à l’importante donation que vient de recevoir le Musée Fabre de Montpellier, on peut faire la visite virtuelle de l’exposition de 1999.

                                  http://www.pierre-soulages.com/


                                • martolod 9 avril 2008 22:40

                                  Je me corrige : je voulais parler du futur musée Pierre Soulages de Rodez, ville natale de l’artiste. La donation de Montpellier, plus modeste, est déjà visible.


                                • tulku_debunk 10 avril 2008 05:01

                                  Que dire de plus ? smiley


                                • Alake Alake 10 avril 2008 10:48

                                  Juste pour info ce n’est pas Warhol qui a mis sa merde en boîte mais Piero Manzoni

                                  http://fr.wikipedia.org/wiki/Merda_d’artista


                                • Paul Villach Paul Villach 10 avril 2008 11:07

                                  @ Martolod

                                  Et nous voilà resservie l’une des scies favorites tirées de l’argumentaire des fidèles de l’AC : l’argument d’autorité ! Ce leurre a le pouvoir d’appeler la folie raison et la raison folie. Ici, on apprend d’un grand-prêtre, cité par Le Monde, que le Noir, c’est le Blanc ! Paul Villach


                                • tulku_debunk 10 avril 2008 13:29

                                  Pour être précis, et rester dans l’esprit du « doute méthodique » (au point où on en est smiley ), Manzoni a *affirmé* avoir mis sa merde en boîte. Ce qui est cocasse (et tout à fait dans l’esprit de Manzoni, je pense), c’est qu’à partir du moment où il y a une étiquette sur un récipient, la plupart des gens croient que le contenu correspond à l’étiquette. Ça devrait donner à réfléchir, et pourtant...


                                • Alake Alake 10 avril 2008 17:47

                                  Une boîte a été ouverte

                                  "En 1989, à la galerie Pailhas à Marseille, Bernard Bazile fait procéder en public à l’ouverture de l’une des boites de "merde d’artiste", oeuvre de Piero Manzoni (Merdes d’artiste, "contenu net gr. 30, conservée au naturel, produite et mise en boîte au mois de mai 1961, produced by Piero Manzoni, made in Italy", vendues au gramme selon la cotation journalière de l’or !). Il réalise ainsi un authentique "geste d’artiste", générant au passage une plus-value marchande, puisque le prix de la boîte (dont la valeur initiale se chiffre à plusieurs centaines de milliers de francs) va doubler, une fois ouverte !"

                                  Apparemment les odeurs qui s’échappent de certaines boîtes ne laissent aucun doute qu’en a leur contenu... http://fr.wikipedia.org/wiki/Merda_d’artista

                                   

                                  On aime ou on n’aime pas (perso je n’aime pas) mais ce qu’il faut reconnaître à Manzoni c’est que sa démarche a créé un questionnement chez d’autres personnes.


                                • Daniel Topper 9 avril 2008 20:35

                                   

                                  Paul Klee dit de l’art : « Il ne rend pas le visible, il rend visible ». Quoi ? « L’invisible ». Or, si l’art rend visible l’invisible, voilà un paradoxe que notre doute méthodique aura bien du mal à souffrir, lui que seules les évidences satisfont. Toutefois, l’art du paradoxe ou le paradoxe de l’art suppose un savoir-faire auquel tout le monde ne peut pas prétendre.
                                   
                                  Castoriadis, par exemple, a dévoilé à sa manière le sens de l’œuvre d’art. Celle-ci implique, selon le philosophe, à la fois un Envers et un Endroit. L’Endroit de l’œuvre est la Forme finie, la dimension plastique de la chose. L’Envers, c’est l’Abîme, le Néant duquel se détache la Forme et la rend pleinement originale, puisque, provenant du Néant, elle ne s’inscrit pas dans la suite logique de ce qui s’est déjà accompli. Autrement dit, un chef-d’œuvre provoque en nous le sentiment du sublime parce que l’infini de l’Abîme constitue le fond (sans fond) d’une forme qui le manifeste ainsi.
                                   
                                  Mais l’art contemporain, c’est-à-dire postmoderne, a cru bon atteindre le sentiment sublime du plaisir et de la souffrance en faisant éclater toutes les formes et en dénonçant l’insuffisance de notre imagination. Il en résulte dans nos musées d’« art » contemporain, l’exhibition de la banalité, de l’informe et des cris qui, en réalité, ne manifestent ou ne trahissent qu’eux-mêmes. Il suffit de voir une Compression de César pour s’en convaincre. Ce n’est pas en tendant un miroir au (prétendu) vide de notre modernité que l’on crée d’une part, qu’on dénonce vraiment ce vide d’autre part. Nos faussaires d’artistes ne font que renforcer les simulacres par du simulacre.
                                   
                                  Il est donc urgent de retrouver des discours portés haut et fort, sur les conditions de possibilité du Jugement esthétique afin que son autorité dissipe l’arbitraire de l’autoritarisme auquel conduit le relativisme postmoderne pour lequel tout est une question de forces…

                                  • 5A3N5D 9 avril 2008 20:55

                                    Je ne suis pas critique d’art, aussi, pas taper sur la tête !!!

                                    Le noir est une "non-couleur", c’est ce qu’on m’a appris. Donc, rien à voir avec une couleur. Donc le tableau noir ne peut pas être qualifié de "monochrome".

                                    La photo accompagnant l’article n’est pas assez lisible, mais si on me dit que la "non-couleur" qui ne peut être qualifiée de monochrome (au fait, comment on va l’appeler ?) a été étalée avec la minutie d’un moine bouddhiste ratissant son petit désert de sable pour méditer à loisir sur la vanité de toute entreprise humaine, alors, là, évidemment, l’oeuvre d’art prend tout son sens.

                                    Je ne suis pas bouddhiste non plus, mais si certains trouvent dans ce tableau sujet à méditation, laissons-les à leur activité. Et s’ils ont les moyens de payer des artistes pour qu’ils exécutent de tels chefs-d’oeuvre, je n’y vois aucun inconvénient. Tous les goûts sont dans la nature, même les mauvais.


                                    • tulku_debunk 10 avril 2008 04:48

                                      Pour les peintres, les coloristes, les chromistes, les noirs et les blancs sont des couleurs.


                                    • 5A3N5D 10 avril 2008 09:14

                                      Ah ? Donc le peintre qui m’a dit ça m’aurait enduit avec de l’erreur ???


                                    • tulku_debunk 10 avril 2008 14:11

                                      Bah oui. C’est pour le physicien que *le* noir est absence totale de couleur, puisqu’un corps parfaitement noir ne réverbère aucune lumière. Or, même le noir le plus intense renvoie la lumière, sans quoi un objet peint en noir apparaîtrait absolument plat. Pour les corps de métier qui emploient des pigments, une couleur est une sensation rétinienne et *les* noirs sont des couleurs. Un noir mat est plus clair qu’un noir brillant, mais le noir brillant reflète plus la lumière. Cela dit, un peintre est tout à fait libre de considérer conceptuellement le noir comme non-couleur, mais perceptivement, il reste soumis aux lois de l’optique comme tout un chacun.

                                      Soulages emploie le noir comme une valeur concrète, un élément plastique au même titre que la texture des traits de pinceau, leur disposition, etc. Ce qui n’empêche pas toutes sortes de discours lyriques mais un peu vains, à propos du néant originel, de la nuit, et ainsi de suite, car le journaliste inspiré a parfois lu Kandinsky. Il faut bien que tout le monde vive.


                                    • 5A3N5D 12 avril 2008 17:51

                                      puisqu’un corps parfaitement noir ne réverbère aucune lumière. Or, même le noir le plus intense renvoie la lumière,

                                      J’y comprends rien ! Ou alors, le "noir le plus intense" qui "renvoie la lumière" n’est pas noir.

                                      "Même Kandinsky qui, fidèle à la tradition, qualifie le noir de « non-couleur », lui associe un large spectre de significations. Ce thème est approfondi à l’aide d’autres exemples de représentants des Modernes classiques, tels Joan Miró et Jean Dubuffet."
                                       

                                      Bon, n’essayons pas de trop chercher à comprendre. S’il y a quelque chose à comprendre, ce qui n’est pas démontré.

                                      Vous, je vous sens capable de me vendre une lessive qui lave plus blanc que le blanc !


                                    • 5A3N5D 12 avril 2008 18:41

                                      "C’est une couleur qui ne transige pas. Une couleur violente mais qui incite pourtant à l’intériorisation. A la fois couleur et non-couleur. Quand la lumière s’y reflète, il la transforme, la transmute. Il ouvre un champ mental qui lui est propre."  Pierre Soulages.


                                    • Thoth 17 avril 2008 15:05

                                      Ces jeux d’esprit sur le noir foncé et le noir clair me rappellent un sketch de Coluche sur une certaine marque de lessive. Et ceci nous LESSIVE vraiment le cerveau. Moi qui suis peintre "amateur", donc obscur (tiens, une couleur !) et sans grade avec quand même une cotation chez Akoun et chez Drouot, je n’emploie que des couleurs claires et lumineuses. Donc mes toiles ne valent pas grand’chose aux yeux des critiques d’art à 3000 € !


                                    • judel.66 9 avril 2008 23:16

                                       

                                      Paul Villach .....

                                      votre article entraine un débat interessant sur l’art pour gogos.......compte tenu de ce qu’il ecrit , ganglof doit avoir trouvé admirable a beaubourg la "" merde d’artiste ""sous altuglas......

                                       


                                      • tulku_debunk 10 avril 2008 04:44

                                        La malhonnêteté intellectuelle de cet article me saute aux yeux :

                                        - L’auteur du tableau en question n’est même pas cité cité. Pour Mr Villach, un monochrome noir en vaut un autre, c’est « un tableau noir » et puis c’est tout. Or le monochrome a une histoire, et par ailleurs, il existe toutes sortes de nuances de noir et de multiples façons de recouvrir une surface par un pigment unique (ou un non-pigment ; oxyde de fer naturel, charbon réduit en poudre, etc). Il est bien évident qu’un monochrome d’une couleur donnée n’a pas la même signification s’il a été peint à l’époque du futurisme russe, dans les années 50 ou de nos jours (Personnellement, un peintre contemporain qui donnerait encore dans le monochrome devrait vraiment être très fort pour parvenir à m’étonner. Mais je n’exclus pas cette possibilité a priori - pourquoi le devrais-je ?).

                                        D’entrée de jeu, Mr Villach annonce la couleur (haha) : il s’agit d’un plaidoyer pro domo. La cause est entendue dès le départ :

                                        1) C’est de l’art contemporain donc c’est de la blague.

                                        2) On voit bien que c’est de la blague, puisque peindre un tableau tout noir, c’est se moquer du monde. En d’autres termes : circulez, y’a rien à voir.

                                        Ceci étant posé, il ne se donne même pas la peine de révéler l’identité du blagueur, et la médiocrité de la photo ne nous aide pas à la deviner. Impossible donc d’essayer de comprendre en quoi cette toile pourrait avoir le droit d’exister, nous en sommes réduits à nous fier au jugement de Mr Villach. À la suite de quoi, il ne craindra pas de nous vanter le doute méthodique et de pourfendre les arguments d’autorité. Cuistrerie ou inconscience ?

                                        - Amalgamer cette œuvre anonyme à la « Fountain » de Duchamp (et non « l’urinoir de Duchamp » écrit entre guillemets), qui « n’est pas faite pour qu’on s’y soulage »[1], est doublement insultant puisque l’auteur du « tableau noir » est maintenu du côté « grosse blague » : ça fait rire les ignares ; et comme on ne sait toujours pas de qui il s’agit, toute défense est disqualifiées. Or il y a indéniablement un côté facétieux dans la démarche de Duchamp, mais beaucoup plus que cela. Mr Villach nous apprend qu’il n’a rien capté du mouvement Dada et ce qui s’en est suivi.

                                        - Les extraits de l’article du Monde sur Soulages : cet article est certes d’une grande banalité, mais les truismes de son introduction ne sont qu’un effet de style destiné à mettre la suite en valeur (j’avoue que le résultat n’est pas fameux).[2] La malhonnêteté consiste ici à discréditer la démarche de Soulages en se basant, non pas sur les Polyptiques eux-mêmes (en a-t-il jamais vu un seul ?) mais sur un compte-rendu prétendument basé sur la tromperie. Or, en-dehors des paulvalérysmes obligés, du genre « l’éclat fulgurant du noir », cet article ne me semble pas le moins du monde abuser de la bonne foi du lecteur. C’est son inculture que Mr Villach donne ici en spectacle, en mettant dans le même sac l’œuvre d’un artiste reconnu (et tout à fait accessible à la compréhension ordinaire) et les dernières séquelles de l’art contemporain, sur lesquelles on peut effectivement se montrer dubitatif. Mais recourir aux simplifications brutales et à la complaisance du public n’aide en rien à y voir clair.

                                        - « C’est abscons donc ça ne vaut rien ». La physique des particules est une vaste escroquerie, puisque Mr Villach ne la comprend pas. Comment je le sais ? Je le sais, c’est tout. On parie ? smiley

                                        - Sur l’affaire Guillermo Habacuc Vargas :

                                        http://harmonicminor.com/2008/04/07/the-guillermo-habacuc-vargas-hoax/

                                        http://thepetextraordinarium.blogspot.com/2008/03/starving-dog-exhibit-reported-as-hoax.html

                                        Dans la série « j’ai lu le blog de l’homme qui a vu l’homme qui a failli voir le chien mourir de faim ». Doute méthodique, disiez-vous ? Farceur...

                                        [1] Ça, même un enfant pourrait s’en rendre compte, vu que l’objet est exposé à 90 degrés par rapport à sa position fonctionnelle. Il faudrait être en lévitation à l’horizontale pour éviter de pisser sur ses chaussures. On notera le passage à Pierre SOULAGES un paragraphe plus loin, dans la série « amusons le public à peu de frais ».

                                        [2] Cette phrase : « À ce compte, l’effet produit par sa peinture devrait être celui que l’on ressent lorsqu’on se trouve, de nuit, dans un tunnel » m’a fait sourire, car elle m’a rappelé que Ghislain Mollet-Viéville considère la « Première communion de jeunes filles chlorotiques par temps de neige » - un monochrome blanc d’Alphonse Allais de 1883, comme l’une des sources de l’art conceptuel. Il y a donc beaucoup à dire sur le canular comme principe fondateur de l’avant-garde. Mais cela demande un peu d’esprit.


                                        • Paul Villach Paul Villach 10 avril 2008 11:28

                                          @ Tulku

                                          Excellente phraséologie des "fidèles de l’AC". Elle ne peut continuer à abuser que les naïfs. Bon vent !

                                          Non, Monsieur, aucune pirouette de potache ne réussira à faire prendre des vessies pour des lanternes, le noir pour du blanc , le rien pour quelque chose ! Retrouvez vos esprits si s’est encore possible !

                                          Quant à la comparaison du tableau noir et de la physique des particules, c’est une "trouvaille artisitique" qui manquait au tableau ! Paul Villach


                                        • tulku_debunk 10 avril 2008 14:21

                                          Mr Villach, prendre les gens pour des imbéciles est une stratégie parfaitement inopérante, dès lors qu’il s’agit de les convaincre de sa bonne foi et de sa connaissance du sujet . La preuve. Vous essayez de m’éliminer en 5 lignes désinvoltes au lieu d’argumenter sur le fond ; or, de la matière à argumenter, je vous en ai pourtant fourni. Cela nous donne la mesure de votre expertise et de vos performances cognitives (vous pouvez également ranger ça au rayon « trouvailles artistiques », cela vous épargnera un labeur d’introspection dont je ne saurais garantir le résultat).

                                          Si quelqu’un use de phraséologie ici, c’est vous. Moi, je n’ai pas besoin de puiser dans un dictionnaire des idées reçues. La comparaison avec la physique des particules, vous auriez pu la trouver vous-même, ça nous aurait changé des tableaux noirs et des soulagements soulagesques pour ce qui est des métaphores. Get the picture ? smiley

                                          Qu’est-ce que la lumière sinon un flux de particules ? [1] Cette remarque en soi triviale peut fournir un point de départ pour mieux comprendre le pointillisme, par exemple, ou proférer les pires inepties à son sujet. Si vous estimez qu’un artiste se fout du monde parce que *vous*, vous ne le comprenez pas (attitude pour le moins immodeste, pour ne pas dire arrogante) , vous devriez disqualifier des domaines de connaissances qui me paraissent pour le moment hors de votre portée, comme la physique des particules, la logique formelle ou la poésie. Dans « doute méthodique » il y a « méthodique », voyez-vous.

                                          Enfin, pour ce qui est de faire prendre le rien pour quelque chose, c’est une performance à laquelle vous semblez habitué, mais ce qu’il faut que vous compreniez, c’est qu’elle ne plaira jamais qu’à un certain public. Telle voix, tel écho, disait David Burliuk (un bien brave homme).

                                          [1] Entre autres.


                                        • Ironheart 29 avril 2008 13:19

                                          Je ne trouve pas la photo médiocre, personnellement. Je trouve hilarant de lire toutes ces explications... On voit bien qu’elles sont vaseuses. Quand on a besoin de défendre une oeuvre en l’expliquant, c’est déjà qu’elle n’a pas grand intérêt.


                                        • christian 10 avril 2008 09:48

                                           Il faudrait plus méthodiquement douter de vous-même Monsieur Villach ... Personnellement, je ne doute pas que vous ne saurez même pas nous dire le titre de l’oeuvre incriminée. Quant aux matériaux utilisés ... Allez Monsieur Vallach : Je vous défi de démontrer votre lumière en nous donnons ces simples informations, essentielles pour tout critique qui se respecte un tant soit peu !


                                          • Paul Villach Paul Villach 10 avril 2008 11:41

                                            @ Christian

                                            Le problème est que le titre de l’oeuvre comme le nom de son auteur étaient écrits noir sur noir. Paul Villach


                                          • christian 10 avril 2008 12:02

                                            face à sa propre ignorance on essaye de faire le malin ? j’ai vu l’expo et il y avait des cartels (noir sur blanc - ce qui semble être plus à votre goût) sur les murs. tout cela est des plus décevant ! il y a donc vraiment lieu de douter de vous avec la méthode la plus rigoureuse qui soit ! mais peut être que vous trouverez la réponse sur google ? c’est une référence pour vous, non ?


                                          • Pierre de Vienne Pierre Gangloff 10 avril 2008 11:28

                                            a tulku debunk

                                            Merci d’avoir eu la patience et l’infinie sagesse (que je n’ai pas) pour argumenter et construire des objections positives à cet article.

                                            La confrontation physique avec l’oeuvre reste essentielle, allez donc voir par exemple l’expo magnifique de Sean Scully à St Etienne, la présence formidable de ces grandes toiles, austères et généreuses.

                                            Les autres, ceux qui ne voient dans l’art contemporain qu’une injure à leur bon goût, je m’ouvre une bonne bouteille, ( Côte Rôtie ou Hermitage ?) je bois à ce qui leur reste de santé.

                                             

                                             

                                             

                                             


                                            • tulku_debunk 10 avril 2008 12:52

                                              Infinie sagesse ? Moi ? Vos vous trompez, je n’ai aucune patience envers certains exhibitionnistes de la pensée. smiley

                                              Merci pour l’info sur Sean Scully, que je ne connaissais même pas ! Je dois vous avouer que je suis totalement autodidacte en la matière, et d’autre part, je me suis détaché de l’art contemporain il y a des années pour toutes sortes de raisons. Mais le peu de recherches que je viens de faire sur Scully me montrent qu’il se situe dans la continuité de l’art moderne, c’est à dire à l’opposé de cette attitude de rupture permanente et de questionnement perpétuellement suspendu qui constitue l’essence d’une certaine forme d’art où le public, c’est à dire moi, a l’impression d’être de trop.

                                              J’estime qu’une forme d’art qui a besoin d’un intercesseur entre le peuple et le créateur pour exister en tant que telle est une sorte de relique qui vit d’une vie artificielle. Autrement dit, je suis, comme tout le monde, disposé à faire des efforts mais par au-delà d’un certain point. smiley Cela dit, si quelqu’un se donne la peine de m’expliquer en quoi l’œuvre de Laurence Weiner est géniale, renversante, indispensable, je suis prêt à l’écouter. Mais faire l’effort d’entrer dans une galerie où on ne vous dit même pas bonjour, où on est confronté dans un silence de mort à un dispositif hermétique, sans repères familiers, sans indices, ne sachant pas même ce qu’il est requis ou inopportun de penser, non, c’est au-delà de mes forces, et c’est là que je situe (à tort ou à raison) la limite où l’art devient une forme de mandarinat.

                                              Il faut se confronter à l’expérience pour pouvoir /envisager/ de connaître le monde, ce que Mr Villach ne fait pas. Il lit des choses sur des gens, et cela lui suffit à fonder sa critique. Souhaitons, pour l’intérêt de l’espèce, qu’il ne se conduise pas en amour comme en art (ou peut-être faudrait-il ne pas le souhaiter ? Ach, doute méthodique, quand tu nous tiens... smiley ). Si la simple présence physique d’une œuvre ne forme plus un point de départ fiable pour amorcer le processus intellectuel qui mène à sa compréhension, s’il faut d’abord potasser le manuel pour essayer d’y voir clair, et au bout du compte, achever par ses propres moyens la pensée de son auteur, c’est de l’art en kit, de l’art Ikea.

                                              Voilà ce que Mr Villach aurait pu nous dire, par exemple, au lieu d’essayer de nous prendre de haut - ce qui le met dans une posture incongrue, reconnaissons-le.


                                            • Radix Radix 13 avril 2008 11:08

                                              Bonjour Tulku debunk

                                              Vous dîtes : "ne sachant pas même ce qu’il est requis ou inopportun de penser, non, c’est au-delà de mes forces" !

                                              Cette phrase m’a laissé perplexe, vous avez besoin que l’on vous dises ce que vous devez penser ?

                                              Visiblement vous ne savez pas penser par vous-même, pas moi !

                                              Radix


                                            • christian 10 avril 2008 15:32

                                              sur le site du musée en question, j’ai trouvé ce dossier destiné à donner des pistes aux enseignants pour un travail avec leur classe. (vous êtes enseignant monsieur villach, non ?)

                                              www.mudam.lu/downloads/GLENN%20LIGON_FR.pdf

                                              c’est loin d’être complet, mais du moins on saura un peu de quoi on parle ici. après quoi, vous avez toujours tout à fait le droit, monsieur villach, de ne pas aimer cette toile. laissez-moi le mien d’apprécier la démarche sans pour autant me traiter de soumis ignorant à une quelconque autorité AC ou autre pour autant.

                                               


                                              • Alake Alake 10 avril 2008 17:55

                                                Merci pour le lien.

                                                Ce tableau étant déjà le support d’un texte (et non un tableau noir comme le sous-entend l’auteur de l’article) peut-être que l’artiste aurait apprécié que la petite fille écrive dessus ?


                                              • Pierre de Vienne Pierre Gangloff 10 avril 2008 17:37

                                                 à tulku debunk

                                                Tout à fait d’accord avec vous, une oeuvre parle d’abord par sa présence, qui seule doit pouvoir nous interresser.

                                                L’oeuvre de Lawrence Weiner n’a effectivement pas d’existence matérielle, le concept prime sur la forme, qui n’a même plus besoin de sa réalisation.Dés lors le geste artistique se résume à un échange de mode d’emploi, ce qui est à mes yeux un manque total de responsabilité, de prise de risque.

                                                Dresser la paroi d’une peinture ou d’une sculpture devant le regard s’est s’exposer à montrer ses limites, ses faiblesses, son incapacité à dire le monde d’une manière parfaite. Ceux qui s’y risquent sont ceux qui m’interressent.

                                                Soulages mérite rien que pour cela que l’on s’abstienne à son égard du mépris affiché dans ces colonnes. Cordialement, Pierre Gangloff


                                                • Radix Radix 12 avril 2008 15:28

                                                  Bonjour monsieur Villach

                                                  Dans le musée des Beaux Art de ma ville j’ai vu une expo temporaire qui exposait des prêts d’autres musées et je suis tombé en admiration devant un tableau suédois qui représentait une petite glaneuse. Elle se reposait, assise au bord du fossé, et avait enlevé ses sabots pour masser ses pieds douloureux.

                                                  Le tableau était simple et pourtant on sentait la chaleur de l’été à travers la lumière du paysage, la fatigue de la jeune fille et la joie paisible qu’elle éprouvait dans ce moment de repos. Pour faire passer toutes ces impressions au spectateur il faut beaucoup de talent et les avoir éprouvées soi-même. Il n’y avait besoin d’aucune "notice explicatives" pour comprendre ce tableau, le talent suffisait, évidemment quand il est absent...

                                                  Tout ce que j’éprouve devant l’art moderne est quelque chose qui ressort du glacé, de l’inhumanité si cela est le message envoyé : je l’ai bien reçu, mais pour tout l’or du monde je n’accrocherais pas "çà" chez moi !

                                                  Radix


                                                  • Paul Villach Paul Villach 12 avril 2008 16:06

                                                    @ Radix

                                                    Mais enfin, prendre du plaisir devant une glaneuse, vous datez, mon cher !

                                                    Un tableau blanc ou noir, avec des Diafoirus, Vadius ou Trissotinss viendront vous faire miroiter monts et merveilles, ça taille une autre gueule !

                                                    Cela tient du mystère religieux, comme l’engouement aujourd’hui de la foule pour ces matchs de foot joués par des millionnaires (gagnant en moyenne- je viens de le voir - plus de 40.000 Euros par mois, et certains, 162.000 euros) et sur lesquels pèsent un soupçon de fraude impossible à écarter vu l’histoire de ces vingt dernières années.

                                                    Le "goût pour le néant" a quelque chose de fascinant. Surtout les stratégies mises en oeuvre pour promouvoir ce "goût" tiennent du prodige !

                                                    Mais je suis comme vous : l’argument d’autorité ne prend pas ! Et de moins à moins, à ce que je vois. Tant mieux ! Cordialement, Paul Villach


                                                  • Jean Lasson 12 avril 2008 20:16

                                                    Bonjour Paul,

                                                    Excellent article, très drôle smiley

                                                    J’ai une hypothèse de travail (j’évite le mot "théorie" qui semble désormais compromis) sur la dimension sociologique de ce soi-disant "art contemporain". La voici ci-dessous.

                                                    Elle a trait à un phénomène psychosociologique : le désir de se distinguer des classes "inférieures". La distinction sur des critères économiques ne suffit pas, car elle est perçue comme seulement quantitative. Pour bien marquer et pérenniser la séparation, il est nécessaire de créer une différence qualitative. La culture est un excellent vecteur de ce projet. Il faut donc aimer - ou au moins faire semblant - ce que le commun, le vulgaire, ne peut apprécier. Dans ce cadre, l’art le plus hermétique (ou vide) est idéal : il est expressément produit pour ne pas être apprécié ! Sauf - et encore - par ceux qui s’en servent pour leur démarche de distinction sociale. En fait, personne n’est berné dans ce marché : les artistes produisent exactement ce que les acheteurs veulent...

                                                    Il faut voir le mépris condescendant - et curieusement satisfait - avec lequel sont traités ceux qui émettent des doutes sur l’intérêt de telles "oeuvres".

                                                    La première cible (mais ce n’est pas la seule) de cette production sont les nouveaux riches et l’archétype en est François Pinault (voir sa biographie édifiante).

                                                    Voilà mon hypothèse. Bien entendu, l’art contemporain ne se limite pas à cette mystification sociale et, aujourd’hui comme hier, des oeuvres de qualité sont créées.


                                                    • Paul Villach Paul Villach 12 avril 2008 20:34

                                                      @ Jean Lasson

                                                      Cher Jean, j’applaudis, vous imaginez bien, des deux mains - comment pourrais-je faire autrement avec une seule main ? - à vos observations non seulement marquées du coin du bon sens, mais judicieuses.

                                                      Comme souvent, les artistes qui passeront à la postérité, vivent dans l’obscurité aujourd’hui. Des Van Gogh qui ne vendent qu’une toile dans leur vie, il doit y en avoir quelques uns !

                                                      Votre explication me convient tout à fait. Vous avez pu voir les remarques des adulateurs de l’AC. Il y a une chose qu’ils ne savent pas faire : c’est renouveler leur logomachie (du grec "logos" = parole et "machein" = combattre) .

                                                      Et le richissime sieur Pinault, comme vous le soulignez justement, est un représentant emblématique de ces riches parvenus dont le goût paraît surtout sensible au "goût des autres" comme dans le film de Bacri et Jaoui. Paul Villach


                                                    • Kookaburra Kookaburra 12 avril 2008 20:40

                                                      Le texte de Paul Villach invite à une discussion sur l’art contemporain, ce qui érige aussitôt les « pro-contemporains « contre les anti-contemporains, et plus généralement  ceux qui apprécient l’art abstrait contre ceux qui n’y comprennent rien. Vaste sujet ! Et pour commencer il faudrait essayer d’ébaucher une définition de l’art, et plus précisément qu’est-ce qu’un tableau ? Une toile couverte en blanc unis ou en noir unis (soit il en noire d’ivoire ou en noir de bougie ou toute autre nuance) peut-elle prétendre à être considéré comme un tableau ? La définition de Sérusier « une surface plane recouverte de couleurs en un certain ordre assemblées » conviendrait pour l’art non-figuratif, mais ce n’est pas ce que Sérusier visait, et bien que Gauguin approuvait sans doute cette définition, ses tableaux sont infiniment plus que cela. Non, cette définition est trop réductrice. Un tableau doit exprimer quelque chose, doit être expressif (mais pas forcément expressionniste !), c’était le but justement de l’école de l’ »abstract expressionism », las des abstractions à la Kandinsky. Un tableau doit-il offrir un plaisir esthétique ? Pour moi oui, mais c’est discutable. Même si le sujet n’est pas en soi esthétique comme les tableaux de Munch ou bien « les horreurs de la guerre » de Goya, j’y trouve un plaisir esthétique. En 1919 le tableau de Malevitch « Blanc sur blanc » avait un sens et une raison d’être historiquement, et il restera en tant que tel, mais de refaire de tels tableaux aujourd’hui n’est pas sérieux. On peut bien être d’autre avis, surtout si l’on peut fonder son avis plutôt que de se chamailler les uns des autres.


                                                      • moebius 12 avril 2008 23:24

                                                        @ l’auteur ; et vos gouts en matiére d’art à vous c’est quoi ? (a part ce gout consommé pour le ressentiment)


                                                        • Paul Villach Paul Villach 13 avril 2008 10:49

                                                          @ Moebius

                                                          En dépit de votre remarque pleine de ressentiment, je vous réponds : voyez donc parmi la centaine d’articles que j’ai donnés à AGORAVOX. Vous allez trouver de quoi étancher votre soif d’apprendre.

                                                          Mon dernier article sur la superbe chorégraphie des élèves d’Albi peut aussi vous donner une idée. Pul Villach


                                                        • moebius 12 avril 2008 23:29

                                                          Bouvard et Pecuchet ?


                                                          • zarch 13 avril 2008 00:03

                                                            mouarf ! marrante cette foire d’empoigne sur l’art contemporain

                                                            Peindre , c’est créer.

                                                            Si devant une peinture abstraite , "il ne vous arrive rien " , et bien revenez un autre jour !

                                                             


                                                            • Pierre de Vienne Pierre Gangloff 13 avril 2008 16:32

                                                               

                                                              A Sainte Foy de Conques (Aveyron), dans l’abbatiale romane, un peintre francais , éblouit dans son enfance par la qualité de ce lieu, réalise en 1994 avec l’aide d’un maitre verrier 95 vitraux pour l’édifice.

                                                              Ses vitraux, déclinaisons d’un signe graphique simple sur un fond blanc , sont un hommage à l’austérité du monument, filtrent la lumière en la sublimant.

                                                              Rigueur, respect et mise en valeur du passé, langage nouveau.

                                                              Ce peintre s’appelle Pierre Soulages.

                                                              Il est aussi connu pour ses grandes toiles monochromes noires, qui suscitent ici l’hilarité dédaigneuse. Allez à Conques, cela vous fera prendre l’air dans une région magnifique, et peut être reviser vos jugements.

                                                               


                                                              • Paul Villach Paul Villach 13 avril 2008 17:46

                                                                @ Pierre Gangloff

                                                                Vous vous égarez. Un peintre peut très bien avoir fait des chefs-d’oeuvre et des croûtes.

                                                                Les chefs-d’oeuvre ne réhabilitent pas pour autant les croûtes, pas plus que les croûtes ne discréditent les chefs-d’oeuvre. Paul Villach


                                                              • Pierre de Vienne Pierre Gangloff 13 avril 2008 18:23

                                                                Bon, dernier argument (avant de m’égarer définitivement), c’est parce Soulages était connu pour son travail sur la couleur seule, qu’il a été retenu pour la réalisation de ces vitraux.

                                                                Il existe donc des gens qui apprécient et sont de fins connaisseurs de l’art ancien, et qui admirent le travail d’un peintre tel que Soulages. Heureusement qu’ils ne sont pas comme vous, restés sur une montagne de certitudes.

                                                                Reste donc le noir,qui a la faculté d’absorber la chaleur, la lumière, et la vacuité de nos propos ( remarquez que je m’y inclue volontier, vous n’aurez donc pas à le faire)

                                                                Pierre Gangloff.

                                                                 

                                                                 

                                                                 


                                                                • Paul Villach Paul Villach 13 avril 2008 19:05

                                                                  @ Pierre Gangloff

                                                                  "Reste donc le noir,qui a la faculté d’absorber la chaleur, la lumière, et la vacuité de nos propos ( remarquez que je m’y inclue volontier, vous n’aurez donc pas à le faire)"

                                                                  Eh bien voyez ! Nous étions d’accord ! Noir c’est noir ! Les plaisanteries de potaches ont assez duré ! Paul Villach


                                                                • Pierre de Vienne Pierre Gangloff 13 avril 2008 19:31

                                                                  Paraphrasons donc joyeusement " je puis cordialement recommander P. Villach à tous".

                                                                   


                                                                  • Thoth 14 avril 2008 16:52

                                                                    Pourquoi avoir empéché la petite fille d’utiliser ses craies ? D’une merde, elle aurait pu faire une oeuvre d’art. Et dire que le premier tordu capable de gribouillages infects est considéré comme un maître ! C’est vrai que sur notre pauvre planète à la dérive, plus c’est moche, et plus les gens trouvent cela génial !

                                                                    Moralité : pondez des horreurs et vous serez adulé.


                                                                    • christian 16 avril 2008 17:18

                                                                       On se demande ce qui vous retient l’artiste ?


                                                                    • Thoth 17 avril 2008 15:15

                                                                      L’artiste en question peint depuis quarante ans et est coté sur les sites Drouot et Akoun. Il a déjà vendu pas mal de ses oeuvres qui veulent dire quelque chose, elles ! Il ne donne pas dans l’escroquerie intellectuelle. Bien sûr, n’étant qu’amateur et plutôt classique, son travail ne vaut rien pour les "grands" critiques.


                                                                    • christian 21 avril 2008 11:00

                                                                       L’artiste incriminé par l’article ci-dessus ne l’est pas moins que vous, juste parce que vous pensez qu’il fait de la merde. Il est même plus coter que vous. Mais, évidemment, chez lui ça veut rien dire, puisqu’il ôse s’affirmer artiste contemporain et pas classique. (Quoique, ses techniques de peinture sont classiques et il est fier de l’admettre. Ce sont ses sujets qui sont contemporains.) Mais ça vous intéresse pas tout ça. Une merde est une merde est une merde et vous la reconnaissez au premier froncement de nez, évidemment.


                                                                    • Thoth 21 avril 2008 18:40

                                                                      Et oui, la merde coute cher et fait monter une cotation. C’est pareil pour tout. Plus c’est déguelasse plus ça plait. Je vois que vous aimez cela, c’est votre problème, alors : BON APPETIT !!!


                                                                    • Ironheart 29 avril 2008 13:10

                                                                      Lol.... Excellent. Je pensais que l’art contemporain était ridicule mais pas à ce point, j’avais toujours pensé que les tableaux noirs ou blancs étaient des bobards, mais non je vois que vraiment, des types sont assez stupides pour exposer un tableau tout noir. OK je vais m’y mettre aussi , faire un tableau tout rouge et l’exposer dans une salle blanche. Je le vendrais à 100 000 euros. J’ai trouvé mieux que le loto ! Super, ouah, youpi ! Non mais sérieusement c’est ridicule. Je comprend la ptite à sa place aussi j’aurais pris ça pour un "tableau" de classe, sur lequel on écrit avec une craie... Dommage qu’elle n’ai pas eu le temps d’écrire dessus, ça aurait pu ridiculiser un peu plus les faux intellos adeptes de cet art pitoyable. Et pendant ce temps là, de vrais artistes sont ignorés. Qu’il est loin, le temps des Picasso, Goya, Monet, Manet, Delacroix... Des types qui savaient vraiment dessiner et qui dénonçaient les travers de la société... Pas comme maintenant, où ce sont des illuminés dans le genre "bobos" qui sont nés dans la soie et qui ne dénoncent rien, mais s’extasient et pleurent devant un tableau noir... Ri-di-cu-le.

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