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Election présidentielle 2012 : sortir de la pétrification des consciences...

... ou la nécessaire investiture nationale d’un président de haut parage, d’un président de combat, d’un président visionnaire

« Les périodes électorales se suivent et se ressemblent. Celle où nous entrons voit refleurir sans retard la rhétorique creuse et hypocrite des barons de la droite et de leurs comparses socialistes qui, tels les automates solidaires d’un ancien jacquemart, viennent alternativement asséner aux citoyens les coups de maillet de l’évangile libéral : "la crise", "la dette", "au-dessus de nos moyens", "la nécessaire rigueur", "l’unité des Français", etc.

Alain Accardo, La Décroissance, septembre 2011.

La seule investiture qui compte n'est pas celle consentie par un parti, quel qu'il soit, qui ne rassemble qu'une minorité, ne met en avant que des gens qui ne représentent qu'eux-mêmes et qui osent encore prétendre parler au nom d'un pays tout entier.

La seule et unique investiture qui compte est celle de la Nation toute entière, désireuse de transcender et court-circuiter des partis politiques éreintés animés par le dur désir de durer et dont les vedettes sont déjà en train de moisir dans la poubelle de l'histoire.

Nous assistons aux derniers soubresauts du PS et de l'UMP, tous deux en état de mort clinique imminente. Le spectacle d'ombres chinoises ou d'automates déglingués (le choix est ouvert) qui se déroule depuis plusieurs mois au sein du PS et de l’UMP démontre que c'est l'oligarchie institutionnalisée (phénomène constaté dans toutes les formations politiques sans exception) qui prétend en assurer le renouvellement qui conduit en réalité ce type de structure au dépérissement puis à sa disparition pure et simple.

Où l'on voit que la phylogenèse est implacable puisqu'après trois présidentielles perdues coup sur coup, le Parti socialiste écartelé entre six programmes politiques ne réussira pas la rénovation après laquelle il court pour retrouver une voix et un poids face à ses adversaires avant l’élection présidentielle de 2012. La comédie des « Primaires » privées du soutien de l’Oncle d’Amérique désormais hors jeu et attendu comme le Messie cosmoplanétaire n’aura fait que retarder l’échéance. 

Le constat est identique à droite avec un suzerain délégitimé dont les feudataires guettent la fin de règne.

Les dissensions qui agitent l'UMP ont en définitivement lézardé le bâtiment dont l'effondrement est inéluctable dès lors que la coalition d'intérêts qui a présidé à sa naissance explose face à la réalité d'une actualité sur laquelle elle n'a plus prise et qui la dépasse.

Programme opportuniste, velléitaire, candidats ou thuriféraires dont l'inconsistance n'a d'égale que leur prétention, chef de l’Etat ou chef de partien fin de course, scandales à répétition de part et d'autre (Woerth, Bettancourt, Guerini), compromissions inadmissibles (Alliot-Marie/ Ben Ali) et retournements de veste (Sarkozy/Libye), autant d'éléments qui ne sauraient sérieusement soutenir une prétention à un quelconque suffrage aux prochaines consultations électorales, présidentielle et législative.

Le Ðiện Biên Phủ probable des sénatoriales, le 25 septembre prochain, ouvre la saison politique 2011/2012.

Nombreux sont ceux qui sont en train de comprendre que les perspectives d’évolution des organisations partisanes vers le modèle du parti cartel, véritable plaie institutionnelle, loin de prédisposer à une mixité des mobilisations politiques et sociales, suggèrent au contraire une institutionnalisation accrue, une moindre prise en compte des intérêts de la société civile, des pratiques militantes appauvries par une professionnalisation politique, et une dépendance financière et institutionnelle accrue à l’égard de l’Etat.

A ce stade, qui touche tous les partis sans exception, le ver est donc dans le fruit.

Quels que soient les unités programmatiques, proposées ou mises en place pour assurer la pérennité des formations partisanes (soit pour se maintenir au pouvoir, soit pour le conquérir), les rénovations nationales, les ralliements, toutes ces actions sont vouées à l'échec parce que menées par des têtes de listes usées, fatiguées, démonétisées, qui n'ont que faire des soucis, des difficultés, des inquiétudes que vivent les gens.

Chacun perçoit bien, pour peu qu'il réfléchisse un instant, que les scissions politiques en cours et les cadenassages partisans ouvrent un immense espace de reconstruction à des forces nouvelles transdiciplinaires qui ne sont ni de Droite, ni de Gauche, ni Centristes - catégories politiques devenues ineptes - mais tout simplement...politiquement, économiquement et socialement nouvelles.

Un nouveau paradigme est en train de se mettre en place qui va conduire les simulacres qui s'agitent encore au nom du PS, de l'UMP, du MoDem, du FN etc...et qui s'évertuent à tenter de maintenir à flot leurs formations politiques actuelles dans leur ensemble à rejoindre enfin la place qui les attend inéluctablement : le placard aux momies.

Nombreux sont ceux qui, pour l’élection présidentielle de 2012, envisagent de voter pour un homme intègre, (ou blanc) mais sans illusions sur ses chances d’arriver au pinacle, ce en quoi ils ont tort. Nombreux sont ceux qui vont fonder leurs espoirs sur les élections législatives, ce en quoi ils ont raison. Encore plus nombreux sont ceux qui, désireux d’instituer un contre pouvoir, vont rechercher un candidat n’ayant pas l’investiture des mandarins politiques actuels. Ils auront amplement raison.

Voici ce que je crois :

La perte de légitimité politique étant devenue générale, c'est en réalité l'ensemble du gouvernement qui n'est plus opérationnel. Le premier Ministre devrait remettre sa démission au président de la République. Au moment où les révolutions arabes surgissent d’un angle mort, générant une onde politique qui réduit de facto à néant une équipe gouvernementale et un système partisan obsolètes, devenus synonyme d'un passé révolu ; au moment où il s'agit de vraiment réformer le système monétaire international ; au moment où un monde est en train de basculer, il ne s'agit plus simplement de rapetasser un système politique, économique et social en perdition avec des gouvernants naufragés.

Il ne faut pas craindre d’appuyer sur la commande de vidange.

La grande interrogation est de savoir comment faire pour que les élections de 2012 ne se résument pas à une caricature électorale. Fort heureusement, la solution est très simple.

Il s'agit d'établir un processus de sélection démocratique basée sur la qualité éthique comportementale des candidats et non pas sur les seules capacités de bateleur dont ils font preuve chaque jour. Il est évident que le temps est venu d'agir.

Il s'agit sans plus tarder de concrétiser cette dynamique à laquelle tout un monde citoyen aspire en profondeur. Il faut désormais une élection présidentielle anticipée afin de prendre dès maintenant les décisions qu'appellent l'intérêt supérieur de la Nation et celui des Français afin d'empêcher la réédition d'un jeu de dupes mené par des dirigeants usés qui ne sont plus animés que par le dur désir de durer.

Cette élection anticipée, il convient d’en initier le processus dès à présent, hors partis, en comprenant que le Spectacle Politique tient plus d’un régime de sevrage aux idées nouvelles, à la domestication électorale par réflexe démocratique, que d’une réelle participation à un changement.

Se séparer de la clique actuellement aux affaires est devenu une obligation majeure. Eviter l’arrivée aux affaires d’une autre clique qui n’offrira qu’un programme réchauffé est encore plus important.

L’élection présidentielle de 2012 constitue une formidable occasion d’opérer une purge générale dans des institutions et des acteurs politiques qui ont fait leur temps, vieilles lunes descendantes, figures décaties, momies politiques. Dans les deux cas, il faut un président de haut parage, un président de combat, un président visionnaire, sûr de lui, moderne. Ne doutez pas de ma détermination. Faites de votre vie un rêve et de votre rêve une réalité ! Investissez dans l’avenir ! Dans le neuf ! Dans le dynamisme et l’énergie ! Rejoignez-moi !

« Trois jours, leur dit Colomb et je vous donne un monde… »

Contre tous les corporatismes de droite et de gauche, contre les vieux partis boutiquiers, contre le danger des extrêmes, seul un homme sans parti, sans argent, sans élus à ses cotés, mais avec comme modèle l’équilibre, l'harmonie, l'énergie, la pugnacité, le courage, la détermination, les capacités d'analyse, d'intelligence du monde, de vision et de prospective pourra assurer et imprimer une impulsion nouvelle à la France et à l'Europe dans le respect des cohésions nationales de chacun..

Un président qui donne envie de travailler ensemble, qui fasse de toutes nos différences une richesse, qui permette à chacun de pouvoir s’épanouir équitablement, car nous avons besoin de toutes les énergies pour réussir ensemble.

Rejoignez-moi, voulez-vous ? Et vous verrez qu'après tout, les plus heureux des hommes sont ceux que berce un projet...qu'ils convertissent en un choix et une action, pour choisir et réellement investir un Président de haut parage, un véritable chef de l'Etat pour le XXIè siècle.


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2 réactions à cet article    


  • jaja jaja 17 septembre 2011 11:51

    C’est un gag ?  smiley


    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 17 septembre 2011 19:02

      Pour répondre à la question de M. Jaja.

      Non. Comme le disait avec beaucoup d’humour le cinéaste W. Herzog (Auch Zwerge haben klein angefangen), les nains aussi ont commencé petit.

      Certains, dont les projets pouvaient légitimement surprendre, ont même su aller beaucoup plus loin. Tout aurait d’ailleurs pu contribuer à les tuer dans l’oeuf (financements, management, technologie, démesure technologique, retard scientifique etc...l’antienne habituelle).

      « Nous choisissons d’aller sur la Lune. Nous choisissons d’aller sur la Lune dans cette décennie et faire d’autres choses encore, non parce que c’est facile, mais bien parce que c’est difficile, parce que ce but servira à organiser et mesurer le meilleur de nos énergies et de nos savoir-faire, parce que c’est un défi que nous sommes prêts à relever, que nous ne voulons pas remettre à plus tard, et que nous avons l’intention de gagner, et les autres aussi. » 

      Discours de J. Fitzgerald Kennedy le 12 septembre 1962, à l’Université Rice. 

      A rapprocher avec la date du 21 juillet 1969. 

      A rapprocher aussi du texte suivant (2008) :

      « L’Europe dans sa forme actuelle prend un soin particulier à écœurer autant qu’elle le peut, parfois même, mais dans le silence de leurs âmes tourmentées, jusqu’à ses défenseurs les plus sincères et, voudrait-elle précipiter des accès de refermements nationaux, qu’elle ne s’y prendrait pas autrement. Si vraiment c’est là le produit chaque jour plus probable de cette délirante aventure, on se demande presque si, pour l’idée européenne elle-même, il ne faudrait pas souhaiter qu’un beau jour les manants — je veux dire les « citoyens européens » — se rendent sur place dire un mot en direct aux grands malades qui ont rendu cette Europe irréparable. Et le cas échéant se proposent de les virer à coup de lattes dans le train » 

      Extrait de «  Cette Europe là est irréparable », Frédéric Lordon 

      http://blog.mondediplo.net/2008-11-30-Cette-Europe-la-est-irreparable

       Voici ma réponse. 

      Je suis extrêmement sérieux dans mon engagement, à l’instar de toux ceux qui, un jour, ont mesuré et considéré que l’occasion et le temps leur étaient donnés, mais surtout que les circonstances étaient venues pour eux d’agir. 

      Puis-je vous prier de répondre à votre tour aux questions suivantes ?

      - Comment pouvez-vous imaginer  un seul instant - si tel est le cas - au regard du spectacle de Bérézina économique, politique et sociale dans laquelle nous sommes plongés, que nous puissions encore indéfiniment accepter d’être gouvernés (…) par un groupe de gens qui ont amplement démontré leur incapacité de choix, d’actions et de propositions face à des changements qu’ils sont devenus incapables de comprendre et sur lesquels ils n’ont plus aucune action ? 

      - Comment pouvez-vous encore – si tel est le cas – accepter d’entendre, lire, discuter, commenter, voire même donner crédit  aux considérations oiseuses et aux opérations d’enfumage dont se font quotidiennement l’écho les groupes de radio, télévision, presse ? 

      Je ne le puis pas, pour ma part. 

      On ne résout pas les problèmes et les difficultés que nous connaissons avec les idées et les gens qui ont contribué à les faire naître et à les faire durer. 

      On les change. 

      Permettez-moi pour illustrer mon propos et vous expliquer le sens de ma démarche de vous suggérer la lecture attentive des contributions (si vous ne les connaissez pas déjà,) de Paul Jorion, François Leclerc, Pierre Sarton du Jonchay, Jacques Sapir (mon directeur de thèse à l’EHESS), Frédéric Lordon, et vous comprendrez – dans un domaine dont l’importance est devenue cardinale puisqu’il s’agit de la crise économique que nous vivons et qui nous entraîne vers le laminoir ou le marteau-pilon - je vous laisse le choix – ce que peut constituer l’irruption d’une pensée nouvelle que je fais mienne pour le XXIè siècle qui commence. 

      Tout ce que vous voyez, entendez, lisez sur cette passionnante tribune qu’est Agoravox, toutes vos réactions, les vôtres comme celles de milliers de paires d’yeux, de lecteurs doués de remarquables capacités de réflexion, d’analyse, de propositions, vous montrent quelle formidable énergie, quel extraordinaire dynamisme sont à l’œuvre dans la société française dont je fais tout comme vous partie. Ces forces n’attendent qu’une occasion, une étincelle pour se mettre en marche et construire autre chose en lieu et place des champs de décombres qui apparaissent déjà çà et là.

      J’ai décidé non seulement d’appuyer sur le démarreur, de mettre le moteur en marche, mais surtout de prier le machiniste actuel de me laisser le soin d’élaborer et suivre un autre plan de vol. 

      Prenez le temps de me rencontrer, de m’écouter, de m’interroger, de converser avec moi, de me critiquer, d’argumenter, de nourrir ma pensée, de me suggérer des pistes de réflexion, des idées, et il est fort probable qu’à l’issue d’un entretien dont je vous propose d’assurer l’entière conduite vous serez à même de nuancer votre appréciation à mon endroit. 

      A la différence de beaucoup de gens, j’agis à visage découvert, je parle, je dis ce que je souhaite. Je ne m’indigne pas : j’agis. 

      Pour résumer mon propos, le temps est venu de débarrasser la scène de la bande de bras cassés qui tentent encore d’amuser les foules. 

      Le programme que je propose est solide, simple, intelligible. Il entend répondre aux aspirations de chacun, aux questions, aux inquiétudes, aux interrogations que chaque français a eues, a déjà, ou aura immanquablement. 


      Il est en effet le reflet des véritables préoccupations quotidiennes d’une majeure partie des gens qui sont et qui font la France : la vie de tous les jours avec le travail et l’emploi, le salaire et les revenus, le logement et la maison, les enfants et l’éducation, la santé et la maladie, la retraite et les vieux jours, la vie citoyenne et le vivre ensemble, la sûreté et la sécurité nationales, les institutions et les services de la république, l’économie et l’industrie, les finances et le commerce, la France et l’Union européenne

      Bien à vous

       

      http://www.pauljorion.com/blog/?cat=1

      http://blog.mondediplo.net/2011-08-11-Le-commencement-de-la-fin

       

      PS. Lisez Karl Kraus : « « …l’immense, saisissant, intransigeant, très moderne penseur de la langue médiatique et très vivifiant écrivain viennois Karl Kraus (1874-1936), dont j’attends avec une impatience désespérée qu’une promo de l’ENA choisisse un jour le nom, tant sa lecture devrait être indispensable à tout type sérieux qui se prépare à une tribune quelconque, à l’exercice d’une influence sur les gens, à une proximité du pouvoir. » N. Caligaris, à propos de Karl Krauss

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