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Accueil du site > Tribune Libre > Elite : reproduisez-vous !

Elite : reproduisez-vous !

Je trouve assez étrange, voire cocasse, d’entendre plusieurs des candidats à l’élection présidentielle proposer de réserver des quotas de places dans les classes préparatoires aux grandes écoles à des élèves de quartiers populaires, de zones défavorisées, voire de territoires ruraux. A gauche, au centre, jusqu’à Nicolas Sarkozy lui-même pour qui « les meilleurs élèves de chaque établissement doivent pouvoir être spécifiquement épaulés pour aller vers les grandes écoles ».

bicorne

Pour Ségolène Royal, « des classes préparatoires aux grandes écoles seront implantées dans les quartiers où elles ont toujours été absentes et chaque lycée devra ouvrir à au moins 5 % de ses élèves la possibilité d’entrer dans les classes préparatoires ».

C’est un peu, me semble-t-il, Faust signant un pacte avec le diable. Vouloir combattre ce lieu déterminant de la reproduction des élites que sont devenues les classes préparatoires aux grandes écoles, non pas en les réformant mais en en forçant l’entrée, me paraît d’une certaine façon un aveu d’échec.

Pour comprendre ce compromis, cette acceptation de la fatalité d’une sélection à outrance réservée aux rejetons des bonnes familles, il faut revenir un peu en arrière sur la question de l’avenir du système des grandes écoles en France. Système unique en son genre, exception dans le panorama des systèmes éducatifs des grands pays développés, système anachronique.

Il y a un large consensus pour constater que le recrutement dans les grandes écoles n’assure pas l’égalité des chances, que les moyens mis en œuvre dans ces grandes écoles sont nettement supérieurs à ceux consacrés dans les universités et que ceci crée un véritable fossé entre ces deux systèmes. Un large consensus pour constater que l’effort de recherche est faible dans les grandes écoles, que l’orientation volontairement professionnelle de la formation y éloigne de la recherche les meilleurs étudiants, et éloigne aussi les entreprises de la recherche. Une espèce de distinction artificielle s’est construite en France entre la notion d’excellence (les grandes écoles) et celle de recherche. Résultat : nos universités et nos grandes écoles sont de taille et de réputation insuffisante au niveau mondial. Notre recherche fondamentale marque le pas face aux laboratoires américains et anglais, voire à certains pays en développement. L’Université est en déroute par manque de moyens. Elle ne parvient pas à former en masse les étudiants sortis du secondaire.

Ces constats sont-ils nouveaux ? Non, bien entendu. On les retrouve déjà, identiques, dans le Rapport Attali de 1998 « Pour un modèle européen d’enseignement supérieur ». Jacques Attali y évoque longuement le rapprochement nécessaire entre universités et grandes écoles. Il suggère non seulement une modification du cursus des grandes écoles pour permettre aux étudiants de préparer aussi la licence en première année et la maîtrise à la sortie de l’école, mais il propose surtout qu’à terme, les classes préparatoires ne soient plus hébergées en lycée mais dans les universités.

Ce rapport avait été très largement contesté par les syndicats étudiants de gauche. Pour l’Unef, à l’époque, « seule la musique change un peu. Attali insiste sur la nécessité de rapprocher grandes écoles et universités. Cela a l’air d’une bonne idée, sympa, généreuse, anti-élitiste... Pas du tout. Il part d’un vieux préjugé : les écoles c’est bien, l’université c’est mal. Les rapprocher, ça veut dire obliger les facs à singer les grandes écoles. » Or, pour l’Unef, « les écoles donnent une formation professionnelle, pour les meilleures de très haut niveau, l’université une formation théorique : ce sont deux types d’enseignement supérieur différents, qu’il importe de maintenir car chacune a sa valeur et son utilité. »

Immobilisme général. Les syndicats étudiants défendent le statu quo sous le prétexte que l’on va faire des grandes écoles au rabais, les politiques prônent un statu quo avec un soupçon de discrimination positive sans remettre en cause le système par crainte de casser le seul outil qui fonctionne dans le système d’enseignement supérieur français, et les parents d’élèves des classes aisées se frottent les mains de voir se maintenir ce moyen quasiment infaillible de reproduction de leurs privilèges. L’égalité des chances est bien loin...

Le problème de la recherche et celui de l’égalité des chances sont liés. C’est une refonte du système en profondeur dont nous avons besoin, progressive mais en profondeur. Rapprocher les écoles et les universités, créer des campus de taille mondiale, redonner ses lettres de noblesse à la recherche, beaucoup de candidats le proposent. Pour François Bayrou par exemple, « il faut une réflexion, avec les grandes écoles et les universités, sur la place de la recherche dans la formation des élites des entreprises et de l’État. Dans les grands pays qui sont nos concurrents, la recherche est la voie royale pour la sélection des élites (...) Ce n’est pas le cas chez nous, il faut que cela le devienne, et cela passe par un accord entre les universités et les grandes écoles (...) Il faut que nous réconciliions les grandes écoles et le monde de la recherche. »

Pour Nicolas Sarkozy, « nos grandes écoles (...) sont trop petites, insuffisamment portées sur la recherche, socialement monolithiques ». Il critique ce « système éducatif à deux vitesses qui permet aux enfants favorisés d’obtenir rapidement un diplôme et un emploi tandis que d’autres, moins chanceux ou moins informés, sont abandonnés à leur sort dans des filières sans débouchés ou auxquelles ils n’ont pas été préparés  ».

Tout ceci est fort bien. Mais je suis convaincu, ayant usé mes pantalons sur les bancs des classes préparatoires, je suis convaincu que l’abandon de ce système de prépas et son intégration à l’université est une des clés du problème. Forcer l’entrée de ces cavernes d’Ali Baba en distribuant quelques précieux sésames à des étudiants de quartiers en difficulté triés sur le volet n’y changera rien.

Permettez-moi de conclure par une anecdote. Promenade dominicale, rue Soufflot. Un monsieur nous demande où se trouve le lycée Henri IV. Il est avec sa fille qui doit avoir sept ou huit ans. Je me demande s’il la prépare déjà à son avenir brillant. Cela me rappelle mon professeur de math de prépa qui nous expliquait pourquoi les élèves des lycées parisiens réussissaient mieux aux concours de Polytechnique ou de Normale sup. C’est parce qu’ils connaissent les lieux, disait-il, qu’ils passent devant les façades de ces écoles depuis qu’ils sont tout petits, c’est parce que cela ne les impressionne pas. A voir comment je réagis encore aujourd’hui en déambulant rue d’Ulm, je comprends un peu mieux ce qu’il voulait dire.

La reproduction des élites commence par des promenades...


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191 réactions à cet article    


  • (---.---.5.107) 23 mars 2007 10:26

    Si les bons élèves des quartiers « dit en difficulté » étaient si bons que cela, ils rentreraient sans problème dans les « grandes écoles ».

    Leurs accordés des places, c’est accordé des places à la « médiocrité ». Surtout que l’on parle d’écoles qui sont censés être la crème de la crème.

    Si on veut aider ses jeunes « dit en difficulté », on ferait mieux de leurs offrir des bourses plus importante, pour qu’ils puissent aller dans des écoles, qui les intéressent, qui peuvent se trouver loin de chez eux.


    • ade (---.---.225.25) 23 mars 2007 11:08

      Non, je ne peux pas laisser passer ça. Avoir des parents cultivés aide grandement l’acquisition de valeurs et de comportements (curiosité notamment) propices à la réussite. Le « paraître » pèse aussi dans la balance (présenter bien, savoir s’exprimer, etc.).

      Il n’y a pas de prédisposition génétique des riches à être plus intelligents ! Donc s’il y a statistiquement plus de riches dans les filières élitistes c’est le système qui est en cause. A quel stade ? c’est difficile à identifier car les facteurs sont multiples (avoir des potes qui font les zozos ou qui préfèrent mater la télé plutôt que de lire influe aussi). La république ne peut pas tout (et je pense que la « discrimination positive » reste une discrimination et ne résoud pas le problème à la base). Dès lors que le processus de sélection est (et restera, hélas) biaisé, la république se doit surtout d’assurer un enseignement supérieur de qualité pour tous, et cela passe aussi par un meilleur financement des universités !


    • thirqual (---.---.57.64) 23 mars 2007 11:10

      Sauf que pour rentrer en prépa, il faut faire un dossier où il y a le nom du lycée, les bulletins, etc. J’ai postulé en prépa en venant d’un lycée connu comme étant un lycée technique (mais ayant deux classes de S), j’ai eu ma réponse avec trois semaines de retard par rapport aux autres personnes ayant postulées dans cette même prépa mais venant d’autres lycées plus côtés.

      Au cours de ma prépa j’ai remarqué aussi que ce n’était pas les M. 18-au-bac qui tiraient leur épingle du jeu. Après le bac, au moins en sciences, l’environnement familial perd beaucoup de son importance. Les mathématiques repartent à 0, la physique pas loin, il ne reste que le pseudo-cours de français et les langues qui s’appuient encore fortement sur des acquis pré-bac.


    • habon (---.---.132.20) 23 mars 2007 13:15

      La seule vraie valeur que les parents transmettent a leur enfants est le gout du travail, de l’effort et de l’etude.

      Verifier que son enfant a fait ses devoirs, n’a pas seche ses cours, a de bonnes notes NE NECESSITE AUCUNE competence propres (math,physique,...). Je connais de tres nombreux cas de gens ayant fait des ecoles d’ingenieurs sans aucune aide de leur parents qui etaient agriculteurs, macons, petits commercants.... La seule qualite, mais essentielle, de leurs parents etaient d’etre convaincus que de faire des etudes etait essentiel, et de montrer a ses enfants que cela avait de l’importance pour eux. Quelque soit le milieu social cette motivation des parents est possible, et evidemment on comprendra que cette motivation est primordiale chez les parents-professeurs, d’ou leur taux de reussite au final.

      Vous savez, pendant tres longtemps les enfants travaillent d’abord pour faire plaisir a leurs parents, et avoir de l’estime de leur part. Bien sur, a partir d’un certain age cette motivation est moindre, mais le pli est fait.

      Donc sur le fond je suis absolument contre cette pseudo discrimination positive, surtout qu’il n’y a pas plus egalitaire que les concours a ces ecoles. Des devoirs ecrits et anonymes, pas de delit de facies....

      Mais a l’oppose, l’etat doit faire son maximum pour donner a chacun sa chance en augmentant le nombre de bourses, en faisant des zones d’education prioritaire.

      L’egalite en france est l’egalite des chances pas l’egalite de la reussite. Donner a tous les memes chances, et laisser la reussite au merite. Voila l’ideal francais et republicain.


    • Nicolas (---.---.18.110) 23 mars 2007 14:04

      Ces élèves « dits en difficultés » le sont réellement, car ils vivent dans des ghettos pourris où l’État n’existe plus et où les seuls fonctionnaires à rester sont les flics de la BAC. Comment voulez vous réussir lorsque votre seule chance est incarnée par des écoles peuplées d’élèves désabusés et de profs dépressifs, lorsque vos parents ont bossé à l’usine toute leur vie pour une misère et que l’on ose vous dire « liberté, égalité, fraternité » ? La réussite à l’école est étroitement liée à l’environnement social et familial, car il est beaucoup plus facile de s’y intéresser lorsqu’on habite à Neuilly (cadre sympa, moins de stress, bref environnement favorable à l’étude) qu’a Sarcelles (tout le contraire). L’intelligence n’est malheureusement pas la seule condition de la réussite scolaire.


    • (---.---.23.109) 23 mars 2007 14:17

      Sur la reproduction « des élites » : elle est naturelle, que ce soit par les grandes écoles français, ou les meilleurs universités anglo-saxonnes, cela fonctionne toujours de la même manière : Une élite, qui connait le fonctionnement des institutions et du système commercial, sait que pour arriver à une certaine position, il faut passer par cette étape. Comme tout parent, il cherche assurer à sa progéniture un avenir confortable, il orientera et préparera celle-ci à ce parcourt. Il a juste une visibilité réelle des réseaux : qui sont le seul moyen d’accéder au pouvoir. Donc savoir, si les grandes écoles ou les universités serait les mieux à même de ramener de l’égalité est me semble t-il bien peu efficace.

      De plus je pense que le système de « passe droit » à la Française est totalement dépassé à l’heure de la mondialisation et de la formation continue ! Même s’il était efficace à une certaine période, aujourd’hui il a créé une noblesse d’état qui n’est pas plus douée que la noblesse de sang.

      Sur la formation continu : Les grandes écoles, comme les labos d’universités devraient s’attacher à fournir à qui le veut, sans aucun critère de sélection la totalité de leurs connaissances. Il n’y a rien de plus facile, que de filmer chacun des cours magistraux, de les mettre à disposition sur internet, scanné l’ensemble des cours polycopiés, exercices et leur correction et de les mettre à disposition sur internet. Entre parenthèse, c’est exactement la voie qu’a prit le MIT américain. Depuis que j’ai terminé ma « Grande école d’ingénieur » je n’ai pas passé un seul moi sans me former à une nouvelle technologie et je pense que cela continuera jusqu’à la fin de ma carrière.

      Sur la mondialisation : Si aujourd’hui nous sommes dans une économie mondialisée cela veut dire que des chercheurs, cadres peuvent venir de n’importe quel point du globe, et réciproquement, donc réserver des places à certaines formations est stupide et peu efficace, qui ne favorise en rien l’excellence, mais effectivement la préservation d’une certaine caste d’élite. Nous passons à coté de talents étrangers ou même de nos propres talents qui partent à l’étranger. Les passes droits étaient efficaces dans un monde fermé, ils ne le sont plus aujourd’hui.

      Il serait peut-être tant de comprendre que l’on peut devenir une élite à tout âge et provenant de tout milieu sociale : que c’est la confrontation aux responsabilités qui révèle l’intelligence et non que c’est les élites du système scolaire qui sont à même d’occuper les postes à responsabilités. Peut être temps de comprendre que ce qui confère le statu d’élite n’est pas l’excellence intellectuelle mais la connaissance des réseaux. Ce sont les réseaux de pouvoir qui forme les élites : UNIQUEMENT eux ! Si l’on veut préserver l’égalité, il faut bouleverser le fonctionnement de ces réseaux régulièrement, c’est à dire toute les générations. Mais je ne me fait guère d’illusion sur la capacité et la volonté de nos candidats car ils sont issus de ce système il les a eux, consacrés comme élite : c’est donc le plus légitime à leurs yeux.

      Démanteler ou modifier les écoles et les universités est inutile si l’on cherche à supprimer la noblesse d’état ce sont les réseaux d’accès à ses responsabilité qu’il faut bouleverser. Si l’on cherche à augmenter les connaissances intellectuelles de nos concitoyens, il ne devrait y avoir aucune restriction à l’accès au savoir, d’aucune sorte.


    • titi (---.---.121.76) 23 mars 2007 14:20

      « Verifier que son enfant a fait ses devoirs, n’a pas seche ses cours, a de bonnes notes NE NECESSITE AUCUNE competence propres »

      Oui mais quand l’enfant se prend une « taule » a une interrogation, passer du temps a lui faire réviser ses lecons, lui apprendre a travailler jusqu’a ce qu’il soit remmonté a un bon niveau, ca necessite de savoir étudier soi même.

      ma mere est prof, elle m’a appris a travailler en sixième des mes premieres mauvaises notes, ensuite ca a roullé tout seul.

      Elle a certains élèves qui ont des parents un peu con, dont le seul réflexe quant leur gamin a une mauvaise note est une bonne torgnole et une engeullade. Ceux la sont mal barrés.


    • Rage Rage 23 mars 2007 15:19

      Votre article est fort intéressant : le serpent de mer de l’éducation national, les résultats de 1968 et l’inaction des pouvoirs politique en fond de scène depuis 40 ans.

      Je ne prendrais qu’une citation :

      « C’est un peu, me semble-t-il, Faust signant un pacte avec le diable. Vouloir combattre ce lieu déterminant de la reproduction des élites que sont devenues les classes préparatoires aux grandes écoles, non pas en les réformant mais en en forçant l’entrée, me paraît d’une certaine façon un aveu d’échec. »

      Effectivement, face à la réalité, il est toujours préférable de trouver des rustines plutôt que d’affronter le problème : solution de type ENA « on ne change pas le problème, on le déplace ».

      Le vrai problème de fond sur la question de la reproduction des élites est clairement lié au fait qu’en France « on » a choisi de faire des filières d’élites et non de former des élites de filières.

      Sans études dans les grandes écoles : point de salut !

      La France est le seul système au monde à distinguer « naturellement » le bon grain de l’ivraie sur des critères pré-établis (si t’es nul en math, t’es déjà dans la merde pour arriver à des hautes fonctions) et à autant se voiler la face :

      2 systèmes, cloisonnées, coexistent et ne cohabitent pas : Grandes Ecoles et Universités

      L’un sélectionne, bénéficie de la taxe professionnelle des entreprises du CAC 40, des réseaux d’ancien, des beuveries sponsorisées (humour) L’autre ouvre la porte à tout le monde, vivote dans des bâtiments qui s’écroulent, lâche ses meilleurs éléments dans la nature et ne maintien aucune cohésion, même dans les soirées à thème. Et dans cet autre, il y a université et université, fac de droit/médecine et fac de sciences/lettres pour simplifier.

      En somme, il y a très clairement 2 vitesses, 2 niveaux, et 2 divisions nettes qui sont arbitrés, qu’on le veuille ou non par une sélection.

      Et cette sélection ne se fait sur « l’être », même pas sur le scolaire, mais plutôt sur des éléments connexes qui n’ont rien à voir avec la capacité de l’individu à exceller dans un domaine, de « l’intellect » à la « cuisine » en passant par le sport.

      En France, la sélection se fait par l’argent, par les réseaux, par l’usure mentale : ceux qui n’adhèrent pas au moule - et à ses requêtes financières- sont inévitablement écartés.

      Bien sûr, il y a toujours des miraculés : mais que pèsent-ils face à la puissance de réseaux, de corps et d’associations déjà bien organisées tant structurellement que politiquement ?

      Bilan des courses :
      - La seule façon de faire évoluer le système, c’est de remettre l’égalité des chances à l’école, dès le primaire et jusqu’à l’université par un changement des contenus, pour diversifier les profils/débouchés/filières
      - La seule façon de changer , c’est de répartir les flux financiers Grandes Ecoles/Universités par des diplômes communs, des enseignement communs, par une nécessaire imbrication des 2 systèmes sous le couvert du titre « Université de ville X ».
      - La seule façon de changer, c’est aussi de savoir sélectionner, non pas pour évincer, mais pour orienter vers des filières respectables qui ne sont pas forcément intellectuelles (donc défendues par les profs - fond de commerce oblige) et qui ont besoin de talents. Etre chef de chantier vaut autant -et rapporte plus- que d’être enseignant.

      Pour casser la reproduction mécanique des castes, il faut changer le fond, la structure, les mécaniques de l’éducation nationale, puis, avec le temps, les mécaniques d’accès et d’évolution dans l’emploi.

      Autrement dit, il faut rattrapper 40 ans d’excès et changer les règles du jeu pour qu’enfin « mixité sociale » ne soit pas un mot creux prononcé par des « bobos » en mal de sensations.

      Qui osera le faire ?


    • BAERTJC (---.---.0.50) 23 mars 2007 16:31

      Ah ce syndrome FBI, Fausse bonne idée, ce miroir aux allouettes qui voudrait que chaque jeune soit un Einstein en puissance et qui dénonce le gâchis de compétences constaté dans nos cités deshéritées par le tirage au sort de l’humanité ! L’égalité des chances, mais quelle ineptie ! Seulement voilà on n’attire pas les mouches avec du vinaigre....alors on tartine la crème....c’est vrai qu’au pays de c’est go l’haine un peu de beurre ça part d’une idée juste : ça peut glisser qui sait ?!


    • jlouis (---.---.226.217) 23 mars 2007 17:57

      Ca va faire bondir ce que je dis, mais tampis, vous ne m’empecherez pas de le penser : Le mecanisme des classes prepa est un des plus productifs et stimulant du monde en terme de formation. L’abandonner pour l’universite sera une grande perte pour la France.

      Alors pourquoi ne pas reprendre le modele des classes prepa et l’appliquer aux universites ? (les concours, la competition, etc.)

      Maintenant, concernant le probleme de la discrimination positive, le resultat, ca sera que ceux qui ne pourront pas integrer les grandes ecoles francaises, les places etant reserves aux pauvres, ils iront a l’etranger pour faire leur etudes, dans des universites qui seront mieux cotes vus qu’ils sont statistiquement a la base « meilleurs » que ceux issus de milieus defavorises.

      La discrimination positive, c’est aussi priver d’etude un certain nombre d’etudiants potentiellement meilleurs au detriment d’une ideologie de dictature de l’egalite. C’est pas grave, ces bourgeois iront les faire ailleurs en Europe et y resteront probablement travailler. Ou alors ils iront dans des institutions privees qui deviendront probablement plus prestigieuses...


    • Pascal (---.---.193.78) 23 mars 2007 19:08

      Et une bourse pour que tu apprennes l’orthographe t’eût été salutaire...


    • (---.---.192.187) 23 mars 2007 19:41

      Quelqu’un qui engage un sortant de grandes écoles à intérêt à s’accrocher... me souviendrai toujours d’une expérience (je n’en faisait pas parti) menée entre une fac de science et une école normale sup (que je ne citerait pas)... un module commun, cours commun et intero communes. Elle a été stoppée au bout d’un an, motif invoqué par l’ENS : pas très utile... officieusement on a vite su que le directeur de l’ENS avait rameuté ses prof pour leur passer un savon quand il a vu que les deux premiers du module étaient des Faceux et que les petits génies de l’ENS s’en sortaient avec une moyenne de deux points inféreieur à ceux des glandeur de la fac. Ils aiment pas trop le ridicule à l’ENS :-P


    • (---.---.124.32) 23 mars 2007 21:46

      Je suis complètement de votre avis et je me retrouve complètement dans votre commentaire. Je fais d’ailleurs partie de ceux qui, passés par les classes prépas, étaient d’origine très modestes (fils d’agriculteur). Et ne surtout pas croire que le cursus classes prépa + grande école soit onéreux - en filière scientifique tout du moins - surtout lorsqu’on est boursier, ce qui était mon cas. Je suis heureux d’avoir pu faire mes études dans un pays - le mien - qui propose des bourses aux étudiants ayant de faibles ressources. De là à instaurer des quotas par CSP, ce serait absurde. Je confirme : l’importance accordée par les parents aux études de leurs enfants est fondamentale.


    • (---.---.124.32) 23 mars 2007 21:49

      Le commentaire ci-dessus, c’était une réponse à habon.


    • gerald (---.---.33.68) 24 mars 2007 04:57

      nous avons déja vu cela en oeuvre en médecine avec la fuite en belgique.

      attention à l’illusion d’uen absence de sélection : voulez vous que toutes les personnes qui souhaiteraient faire médecine puisse le faire sans sélection ou simplement en 5° année alors que la sélection importante dés la 1° année permet un enseignement avec des classes peu nombreuses .


    • saphir (---.---.130.70) 24 mars 2007 09:56

      Ah ! encore un méfait du CAC 40, vive la médiocratisation pour tous !


    • Milla 25 mars 2007 14:44

      @ Rage

      Et cette sélection ne se fait sur « l’être », même pas sur le scolaire, mais plutôt sur des éléments connexes qui n’ont rien à voir avec la capacité de l’individu à exceller dans un domaine, de « l’intellect » à la « cuisine » en passant par le sport.

      Dans les années 80, Chirac avait déjà cette politique élitiste, d’autant avec le tertiaire qui fleurissait, des nouvelles sections au sein des lycées apparaissaient, normal surtout par exemple dans les petites villes à forte concentration industrielles (usines qui fermaient toutes pour ainsi dire), il fallait donc des vendeurs en pagaille, et tous ce qui avait attrait au commerce... très peu de lycéens avaient donc accès aux longues études mais au BEP,CAP etc... Ce qui est sur, c’est que la plupart des ces gens ont pu obtenir des diplomes grace à la validation des acquis professionnels (processus inverse donc) ou l’ESEU ou DAEU. J’ai eu la chance d’être assistante dans un Lycée Municipal pour Adultes, des jeunes qui n’ont plus la possibilité de refaire une année de terminale dans des lycées de jour parce que majeurs les établissements ne sont plus obligés de les accepter. Dans ce LMA, qui dépendent de la mairie de la Paris et la DASCO, les auditeurs préparent leur BAC en cours du soir, ce sont aussi des adultes (age max 55 ans), mais je sais que ces sites sont encore très peu connus, allez savoir pourquoi... quand à la VAE, idem, très peu de diffusion alors qu’elle est relative à une loi de 1974...

      cordialement Milla smiley


    • prgrokrouk 25 mars 2007 15:33

      Il y a bien des gens qui soutiennent leur enfant dans leurs études, par exemple en CM2 quand ils éprouvent de la difficulté. Et sans espérer de « prépas » ou autre... simplement parce qu’ils voient leur devoir de parent... puisqu’il existe une Education Nationale... OK ? et ce sont ceux-là, parents isolés ou de condition modeste, qu’il faut Absolument valoriser. Parmi eux, la République cherche ses élites. Ce n’est absolument pas la démarche qui a cours. Depuis longtemps, la France a pour élite des Arrivistes plus capables de lécher et de faire la courbette... que de tirer le moindre profit de leurs études... ou de la culture. Ce drame permanent, on le ressent même sur cet espace... qui doit se doter de tout moyen de perdurer... contre la moitié de ses commentateurs, et dans l’espoir de les éduquer. C’est dire !


    • Argo Argo 25 mars 2007 23:55

      Des fôtes ? Où ça ? Mesquin, maîtresse, l’ortografe on s’en fout.


    • Seb (---.---.63.231) 26 mars 2007 02:53

      "Ca va faire bondir ce que je dis, mais tampis, vous ne m’empecherez pas de le penser : Le mecanisme des classes prepa est un des plus productifs et stimulant du monde en terme de formation. L’abandonner pour l’universite sera une grande perte pour la France.

      Alors pourquoi ne pas reprendre le modele des classes prepa et l’appliquer aux universites ? (les concours, la competition, etc.)"

      Pour te répondre sur cette première partie, il faut avant tout réaliser que la classe préparatoire n’est pas la panacée et que tout le monde n’est pas fait pour. Pas en terme de potentiel, mais en terme d’approche de l’enseignement. Les concours et la compétition sont plus assimilables à une idéologie de « marche ou crève » que « va, vis et deviens » que devrait, à mon sens, véhiculer l’éducation nationale. Preuve en est le fort taux d’échec !!!! Si déjà les « meilleurs » (car c’est bien comme ça, malheureusement qu’ils sont vus) n’y arrivent pas tous, que feront les autres ? La diversité des moyens d’accéder à un diplôme est un bien précieux car chacun peut y trouver son compte. Le tout est d’être bien informé, orienté et d’arrêter de présenter la classe préparatoire comme la « voie royale » (sans jeu de mot smiley).


    • (---.---.105.22) 26 mars 2007 11:03

      Si les enfants de prolo étaient si balaisent que ca, on les verrait aprés leur études faire des merveilles dans la création d’entreprise et autre. Ce n’est pas le cas. La selection à donc était juste. Des millénaires que l’aristocratie se reproduit et selectionne, forcement, on sait ou sont les bons génes et ou sont les cons, les fegnaces, les XXX (sauf exception, alors à intégrer à l’élite). De toute façon, quand on est pour l’égalité on ne fait pas d’étude.


    • hurlevent (---.---.44.148) 23 mars 2007 10:58

      « Il y a un large consensus pour constater que le recrutement dans les grandes écoles n’assure pas l’égalité des chances, » Heu, il sort d’où ce consensus ? J’ai passé le concours d’entrée de certaines grandes écoles il y a quelques années et le mode de recrutement, c’est le concours, avec copies anonymes. Je vois mal comment faire plus équitable.


      • prgrokrouk 25 mars 2007 15:46

        Rien qu’aux notes du Bac, la « Beauté » calligraphique compte devant le contenu. Avis ! et je ne suis pas un porc. Vous savez, le « brouillon » compte pour un écrivain. Pas dans une copie. Je conclus : la valeur on l’éprouve surtout APRES les études, et non PENDANT.

        Cela vaut exemplairement dans ma spécialité, la Philosophie. Les enseignants sont montés en épingle et se servent à leur gré... dans quoi ? sur le compte de qui ?

        Qui est Professionnel ?

        Quelle « matière » à enseigner quand on s’amuse à des exercices de lancer de baguette dignes de défilés de majorettes http://www.bba34.com/bba/displayimage.php?album=87&pos=1 . Applaudir quoi ?

        Il ne faut JAMAIS dissocier la considération des élites de la base qui l’alimente. Aussi, je mets en garde les débatteurs sur une dérive qui minimise la valeur de l’expérience, du travail réalisé, de la compétence et de la passion DEVANT la digestion de Bottins.

        De toute façon, des études qu’on peut mener à la Stakanov en ayant deux boulots pour les financer, soit 18h par jour... sont ANTI-sélectives. Car seuls les crétins sont sélectionnés. Ils ne valent pas le pauvre type qui défonce la chaussée pour 1000€euros par mois. OK ?


      • jak (---.---.87.136) 23 mars 2007 11:00

        je suis d’accord avec vous, comme dans tout les domaines le passage en force doit être interdit. On oublie un peu vite, que des parcours autres que les prépas, mènent aux grandes écoles


        • (---.---.96.6) 23 mars 2007 11:03

          Les grandes ecoles ont acquis leur valeur parce qu’elle pratiquent une selection a l’entree. Elles constituaient egalement un progres a cause du conformisme et du nepotisme regnant dans les universites francaises. Il ne peut y avoir de reforme du systeme francais qu’a deux conditions : 1) un changement radical dans les universites incluant selection anonyme et formation adaptee aux debouches ; 2) un pragmatisme economique qui aboutirait a la disparition de l’equation « diplome = position sociale assuree a vie ».


          • prgrokrouk 25 mars 2007 15:51

            Il faut absolument INFORMER les futurs bacheliers (éventuellement mal perçus dans leur milieu scolaire)... de leurs chances. Donc REPETER plus fermement qu’ils ont le DROIT et DOIVENT l’exercer... de se présenter... et seront traités ANONYMEMENT... et sans « oral » à ce niveau... si tant est qu’il leur soit proposé de réelle formation. (Pardon aux enseignants honnêtes)


          • UGH (---.---.29.75) 23 mars 2007 11:05

            Dans ma classe prépa, le « crack » était issu d’une famille modeste rurale. Il a dû rentrer à l’X je crois. Le système des classes prepa repose sur le travail et le mérite. Il n’y a pas de sélection par l’argent pour les matieres scientifiques du moins. Trois ans de ta vie à ramer comme un galérien, et ensuite, un avenir en théorie assuré ! Cela ne convient pas à tout le monde cependant.


            • (---.---.53.9) 26 mars 2007 10:10

              UGH a écrit : Dans ma classe prépa, le « crack » était issu d’une famille modeste rurale. Il a dû rentrer à l’X je crois. Le système des classes prepa repose sur le travail et le mérite. Il n’y a pas de sélection par l’argent pour les matieres scientifiques du moins. Trois ans de ta vie à ramer comme un galérien, et ensuite, un avenir en théorie assuré ! Cela ne convient pas à tout le monde cependant.

              Cela ne convient en tout cas pas dans un monde moderne en constante évolution.

              Des connaissances, autres que les connaissances scientifiques de base, acquises il y a 10 ans, n’ont pratiquement aucune valeur aujourd’hui.

              Comme on le voit trop souvent, une fois son bâton de maréchal obtenu à la suite d’une prépa et de l’X (par exemple), on s’assied dans un fauteuil et on y bouge plus jusqu’à la retraite. C’est totalement inadapté aux conditions actuelles, mais fréquent en France, ce qui explique sans aucun doute pas mal des problèmes de la France actuelle.

              Il faut revoir de fond en comble les filières de formation, promouvoir de façon intensive les voies parallèles et la formation continue. Cesser de penser qu’un diplôme est une fin en soit, en terminer définitivement avec le dogme des « peaux d’âne ». Le système des grandes écoles est à réformer complètement.

              Je travaille à l’étranger. Dans ce pays, la seule chose qu’un DRH déduit d’un cursus scolaire, c’est que de telle date à telle date, on a fait telle ou telle chose. C’est surtout la carrière professionnelle qui est déterminante. Et c’est fréquent de voir une personne ayant fait simplement un apprentissage occuper des postes importants, du moment qu’elle a fait preuve de sa capacité à l’occuper. Impensable en France ! Et ce pays occupe un rang bien supérieur à la France dans le ratio prix Nobel / nombre d’habitants. Preuve que la recherche fondamentale est loin d’y être négligée.

              Pour conclure, je suis frappé par l’orthographe totalement déficiente des messages postés par des personnes disant avoir suivi un cursus de prépa. Est-ce cela la rigueur qu’ont est supposé leur avoir inculqué ?


            • Avatea Avatea 23 mars 2007 11:19

              j’ai réussi à intégrer une ecole de commerce parisienne prestigieuse, alors que mes parents sont petits fonctionnaires (pas haut ou grand, je precise) j’ai juste décidé de le faire un jour. Ok, il y a reproduction, je le vois bien, mais il est possible de les intégrer. Comment ? en bossant comme un taré 2 ans (voire 3 !). Mais je suis d’accord sur le fait que ça manque de recherche en ecole et que les universités ne sont que des usines post bac menant souvent à la galere car inadapté au marché du travail.


              • Stephane (---.---.0.8) 23 mars 2007 11:21

                Le problème n’est pas tant le recrutement des grandes écoles sur concours national, mais le recrutement en prépa sur dossier.


                • thirqual (---.---.57.64) 23 mars 2007 11:33

                  Tout à fait d’accord. Une fois en prépa (scientifique), la motivation, la méthode et l’application permettent de faire la différence. Le travail en lui-même, non, en aucun cas, la majorité des étudiants en prépa ont des méthodes d’une innefficacité hallucinante ou travaillent pour se donner bonne conscience face à leurs échecs (le nombre de personnes qui apprennent leurs exercices-types par coeur mais ne savent ensuite plus rien faire d’autre m’a atterré pendant mes trois ans de prépa). En tout cas c’est mon impression, pour les prépas scientifiques.

                  En plus même en étant modeste, une fois arrivé en prépa, si on s’en sort même des revenus parentaux modestes ne sont plus un obstacle : faire un prêt étudiant quand on a de bonnes chances de finir ingénieur, et bien payé, c’est faisable. Par contre, pour les étudiants en université qui veulent faire de la recherche, le remboursement éventuel du prêt posera beaucoup plus de soucis.


                • T (---.---.231.1) 23 mars 2007 12:15

                  Absolument n’importe quoi.

                  J’ai fait ma prépas dans une classe préparatoire de province extrémement modeste. Ce qui ne m’a pas empeché d’intégrer une très belle école de commerce.

                  Dans ma classe se trouvaient des gens qui avaient redoublé certaines classes du lycée ou du collège. La selection était vraiment inexistante. Simplement, avant de postuler dans une prépas il faut se renseigner un peu et faire des choix cohérents. Oui en effet tout le monde ne peut pas être dans la meilleure prépas de France. Le problème est juste que lorsque l’on parle de prépas on ne parle pas forcément des prépas parisiennes.

                  Et, il faut aussi noter que l’on peut bien réussir en venant d’une petite prépas de province.

                  Pour finir, mon père est ingénieur, il vient d’une famille tres modeste, il s’est battu pour travailler et mes soeurs et moi sommes tous les trois dans une grande ecole (ingénieur et commerce). Alors, je crois que le probleme ne vient pas que du système comme d’habitude, mais aussi de la culture du travail et de l’effort en France. Des que qqun réussit mieux que nous il devient tout de suite une cible et en forcant l’entrée de ce système, on tire comme d’habitude l’ensemble du systeme vers la bas. Mais ca me direz vous, c’est la France mon cher ami, c’est la France...

                  T, pas content.


                • T (---.---.231.1) 23 mars 2007 12:21

                  Desolé je reposte mon commentaire ici, car je comptais au début ne répondre qu’à un commentaire, mais il me semble qu’il peut alimenter le débat.

                  J’ai donc fait ma prépas dans une classe préparatoire de province extrémement modeste. Ce qui ne m’a pas empeché d’intégrer une belle école de commerce.

                  Dans ma classe se trouvaient des gens qui avaient redoublé certaines classes du lycée ou du collège. Le problème est juste que lorsque l’on parle de prépas on ne parle pas forcément des prépas parisiennes.

                  Et, il faut aussi noter que l’on peut bien réussir en venant d’une petite prépas de province.

                  Concernant le probleme de « la fac il faut mettre plus d’argent, c’est scandaleux, les ecoles sont beaucoup trop soutenues ». C’est vrai. Mais pas pour les écoles de commerce. Alors prenez garde de ne pas tout mettre dans le meme sac par ignorance. Une école de commerce coute environ entre 19000 et 24000 € pour trois ans. Et les banques font facilement des prets pour ces études.

                  Pour finir, mon père est ingénieur, il vient d’une famille tres modeste, il s’est battu pour travailler et mes soeurs et moi sommes tous les trois dans une grande ecole (ingénieur et commerce). Alors, je crois que le probleme ne vient pas que du système comme d’habitude, mais aussi de la culture du travail et de l’effort en France. Des que qqun réussit mieux que nous il devient tout de suite une cible et en forcant l’entrée de ce système, on tire comme d’habitude l’ensemble du systeme vers la bas. Mais ca me direz vous, c’est la France mon cher ami, c’est la France...

                  T, pas content.


                • T (---.---.231.1) 23 mars 2007 12:22

                  Desolé je reposte mon commentaire ici, car je comptais au début ne répondre qu’à un commentaire, mais il me semble qu’il peut alimenter le débat.

                  J’ai donc fait ma prépas dans une classe préparatoire de province extrémement modeste. Ce qui ne m’a pas empeché d’intégrer une belle école de commerce.

                  Dans ma classe se trouvaient des gens qui avaient redoublé certaines classes du lycée ou du collège. Le problème est juste que lorsque l’on parle de prépas on ne parle pas forcément des prépas parisiennes.

                  Et, il faut aussi noter que l’on peut bien réussir en venant d’une petite prépas de province.

                  Concernant le probleme de « la fac il faut mettre plus d’argent, c’est scandaleux, les ecoles sont beaucoup trop soutenues ». C’est vrai. Mais pas pour les écoles de commerce. Alors prenez garde de ne pas tout mettre dans le meme sac par ignorance. Une école de commerce coute environ entre 19000 et 24000 € pour trois ans. Et les banques font facilement des prets pour ces études.

                  Pour finir, mon père est ingénieur, il vient d’une famille tres modeste, il s’est battu pour travailler et mes soeurs et moi sommes tous les trois dans une grande ecole (ingénieur et commerce). Alors, je crois que le probleme ne vient pas que du système comme d’habitude, mais aussi de la culture du travail et de l’effort en France. Des que qqun réussit mieux que nous il devient tout de suite une cible et en forcant l’entrée de ce système, on tire comme d’habitude l’ensemble du systeme vers la bas. Mais ca me direz vous, c’est la France mon cher ami, c’est la France...

                  T, pas content.


                • T (---.---.231.1) 23 mars 2007 12:23

                  ’tain, ca marche pas... j’arrive pas a répondre a l’article... ca doit etre mes cookies. Desolé pour ces trois commentaires, votez « - » s’il vous plait pour les cacher.

                  merci !


                • prgrokrouk 25 mars 2007 15:54

                  Qu’est-ce qu’on ECRIT et qui est habilité à le faire, dans ces « DOSSIERS » ? La performance n’en est-elle pas dévaluée au profit de la cooptation ? Et l’impartialité ? Et le Mérite ? eh bien voilà comment ça part au ruisseau. Le pire, c’est qu’après topuit un tas de crétins fanfaronnants s’imaginent règner sur la société, alors que ce ne sont que des ânes médaillés au concours agricole.


                • prgrokrouk 25 mars 2007 15:55

                  Excusez. J’ai fourché dans la frappe.


                • prgrokrouk 25 mars 2007 15:59

                  J’ajoute : les ânes médaillés passent ensuite pour tels. Et là c’est affligeant car la déformation de toute la vie et de toute la société est au bout de cette erreur. De vie, chacun n’en a qu’une à dépenser. Il faut savoir sur quel fléau mettre la Tare...


                • levoisin (---.---.84.10) 23 mars 2007 11:35

                  Citation de l’article : Pour Ségolène Royal, « des classes préparatoires aux grandes écoles seront implantées dans les quartiers où elles ont toujours été absentes et chaque lycée devra ouvrir à au moins cinq pour cent de ses élèves la possibilité d’entrer dans les classes préparatoires ».

                  Réalité du terrain : Lycée Faidherbe, Lille Sud, qui est considéré (à tort ou à raison) comme la meilleure prépa public du nord-pas-de-calais.
                  - 95% des lycéens d’origine noire ou maghrébine, qui habitent dans le coin
                  - 99% des élèves de prépa qui sont blancs et qui viennent de toute la région

                  Sachez que malgré une sélection stricte sur toute la région, environ 10% des élèves de classe prépa jettent quand même l’éponge avant les concours.

                  Alors mettre 5% des lycéens de Faidherbe dans les prépas de Faidherbe, c’est les envoyer tous au casse-pipe. Face à la déferlante de devoirs de haut niveau qui sont notés de manière impitoyable, ils finiront comme les spartiates face aux perses dans le film « 300 ».


                  • apami (---.---.78.114) 23 mars 2007 14:34

                    Commentaire nul et raciste.

                    Le fait que les eleves de ce lycée soient noirs et ou magrébin ne vous permet pas d’affirmer qu’ils ne réussirons pas.


                  • prgrokrouk 25 mars 2007 16:01

                    Ils ont néanmoins bien figuré.


                  • (---.---.3.187) 23 mars 2007 11:39

                    Tous ca est hypocrite. Il faut bien une élite, donc de la selection, donc d’une façon ou d’une autre de grande école ou de grands diplômes, que les autres n’ont pas. Quand à la reproduction de l’élite, elle est parfaitement normal. Ce n’est pas parce qu’on a déclaré que l’aristocratie n’existait plus que c’est le cas. Il ne faut pas confondre les textes de loi et la réalité. Ce systéme à d’ailleur parfaitement fonctionné pendant des millénaires. Comme disait le Marquis De La Ferriére, un constituant pourtant, en 1790, « jamais on n’empéchera quelqu’un d’être le fils de son pére. »

                    Cela dit, 30% environ des fils de ratent leurs études, et il conviendrait que l’Etat fasse des efforts pour les aider, car un prolo diplomé reste un prolo, et pense bassement, ce dont n’a pas besoin la France.


                    • thirqual (---.---.57.64) 23 mars 2007 11:43

                      Oh, un minable.


                    • (---.---.3.187) 23 mars 2007 12:16

                      Sale gauchiste.


                    • . (---.---.236.102) 23 mars 2007 13:32

                      Elite, allez consulter un specialiste


                    • thirqual (---.---.57.64) 23 mars 2007 14:22

                      Arf, je n’ai remarqué l’IP qu’à mon second passage, j’aurais dû tiquer avec un commentaire d’un tel niveau et de telles fautes de grammaire.

                      M. 187, adlo-fosse-à-purin, qui n’ose plus dire son nom. Notre petit génie préféré...

                      Mode troll ON D’ailleurs c’est sûrement un étranger à expulser, ou un débile à castrer, vu le manque de maîtrise de la langue française.


                    • Yannick J. Yannick J. 23 mars 2007 14:27

                      J’ai voté positif à ce commentaire pour que tout le monde puisse le voir plus longtemps... Texte Pathétique d’un élistisme royaliste (pas ségolène, je précise)dont ce petit marquis se targue... Mais mon bon seigneur ! sachez que le droit d’ainese de cuissage la dime et autre gabelle sont passées et point ne reviendronsde votre vivant... Il faut bien des élites dites vous ? et pourquoi cela ? parce que c’est ainsi que le monde tourne ? pardonnez mon outrecuisance de serf, mais il me semble que la valeur réelle des trois piliers de notre république valent bien plus que le sang... N’est-ce pas pour cela que 1789 eut lieu ? oh bien sur me direz vous sieur, évidemment, la réalité est différente, mais n’est-ce point justement ce qui en ce moment est remit en cause ? qu’enfin en ce 21ème siècle on accorde plus de place à l’être qu’au paraitre ? (être le fils d’un brillantissime seigneur n’assure en aucun cas la même brillancitude...à moins qu’évidemment vous ne proniez que certains gènes soient supérieurs...ce que je n’espère pas). quant à vos propos sur les prolos, effectivment, vous devez en être un non ? parce que renseignez vous sur l’origine de einstein par exemple ou gandhi, le dalaï lama actuel... oui oui ils ont conservés leur idées de prolos d’accord, cela dit ils n’auraient pas été là avec leurs idées ineptes, on en serait pas là m’est à penser...


                    • Yannick J. Yannick J. 23 mars 2007 14:44

                      Sans toutefois remettre en cause quoi que ce soit, il est vrai, je pense, que de mettre à portée, pour les moins nantis, les capacités de leurs rèves seraient une bonne chose.

                      Après tout les brillants esprits ne choisissent pas leur milieu d’origine et il revient par contre aux ainés de les aider à devenir ce qu’il ont les capacités et le désir d’être...

                      Mais plus loin encore, il est certainement temps de repenser toute ces orientations et autres...

                      Je ne crois pas qu’être un Bocuse en puissance soit plus déshonorant qu’un Einstein ou un Gallois... Que fait-on réellement pour aider à choisir un jeune dans sa vie ? Il est issue d’une bonne famille donc il sera avocat/politicien/enarque/People... (cochez la case correspondante)... Et pour le fils de l’ouvrier d’elbeuf, lui n’aura le droit qu’a CAP/ouvrier/fac/chomeur... (là aussi...)

                      Non, catégoriser/stigmatiser, cela est mauvais et contribue d’autant plus à une incompréhension mutelle qui réduit le pilier « FRATERNITE » et même « EGALITE » de notre pays à néant....


                    • . (---.---.225.212) 23 mars 2007 15:37

                      finalement, je crois que c est une blague, le monsieur se moque de nous


                    • prgrokrouk 25 mars 2007 16:06

                      C’est Napoléon qui a crée Polytechnique.


                    • (---.---.117.250) 26 mars 2007 11:56

                      faux. Napoléon en était très content, c’était « sa poule aux oeufs d’or » et il l’a militarisée pour en faire son omelette, mais il ne l’a pas créée.

                      http://www.polytechnique.fr/institution/historique.php


                    • Vilain petit canard Vilain petit canard 23 mars 2007 11:47

                      Dans ma classe prépa, le crack était fils de postier. Comme on n’avait le concours qu’au bout de deux ans en général, il a préféré repasser en fac après un premier échec. Ses parents pouvaient payer pour 5 ans d’étude, pas pour 6. Et voilà.

                      Nous étions 2200 à nous présenter pour 330 places (1 sur 7). Et ces 2200 étaient sélectionnés à partir de ... 22000 dossiers de demande d’entrée en prépa (1 sur 10). La sélection s’est plus faite plus sur les admissions que sur la prépa. De plus, les dossiers contenaient les bulletins et appréciations de 1e et de Terminale. Etaient ainsi favorisés les « bons » élèves, qui comme chacun sait, sont ceux qui sont souvent le plus « dans le moule », eux dont les parents suivent la progression et sont capables d’indiquer quelle matière ou quel type d’appréciation est recherchée. Bon, enfin, Bourdieu a expliqué tout ça très bien.

                      Ajoutons qu’en prépa, les profs passaient le premier mois à nous dégoûter de continuer (« les inscriptions en fac sont toujours ouvertes »), afin d’éliminer les « loosers » potentiels. En fac, on s’en fout, on garde les gens pendant l’année, sauf manquement grave à la discipline, genre assassinat ou viol.

                      Alors, oui, cette sélection est démocratique, en ce sens qu’elle ne regarde que les notes et le travail, mais elle l’est beaucoup moins par le fait qu’elle ne s’intéresse qu’à un échantillon bien particulier d’élèves. Et ce système de sélection est impitoyable, que ce soit avant ou après les concours..

                      Le résultat, c’est qu’il produit des gens aptes à passer des concours (et même un certain type de concours) et pas forcément des bons praticiens ou ingénieurs. L’X est-elle une pépinière de dirigeants ? Oui, si on regarde le nombre de polytechniciens dans le public et le privé à haut niveau, mais sont-ils si compétents que ça, d’emblée ? A mon avis, pas plus que les autres.

                      Exemple : M. Attali, au passage, dont le rêve est que tout le monde fasse comme lui, l’X, mais en moins bien, quand même, faut pas charrier, tout le monde ne peut pas être génial.


                      • T (---.---.231.1) 23 mars 2007 12:44

                        « Ses parents pouvaient payer pour 5 ans d’étude, pas pour 6. Et voilà. »

                        Sauf qu’une prépas privé coute environ 0 euro. En tout cas pas plus que la fac. Et les écoles d’ingé non plus ça ne coute rien.

                        Alors soit le mec était completement con, soit, il avait pas le courage de recommencer, ce qui est différent.


                      • Vilain petit canard Vilain petit canard 23 mars 2007 13:17

                        Je suppose que vous voulez dire « prépa publique » (celle qui coûte zéro euro).

                        Et je rappelle que ce qui coûte le plus cher dans les études, si on excepte les frais de scolarité déments des écoles de commerce, c’est d’entretenir son petiot pendant la durée des études. Car c’est logé, ça bouffe et ça s’habille, un étudiant, et ça, ça ne coûte pas zéro euro.

                        Par ailleurs je trouve votre commentaire désobligeant pour ce camarade.


                      • sea wolf (---.---.63.20) 23 mars 2007 14:01

                        Peut être que la prépa ne coûte rien, mais l’ appartement et la nourriture pendant des années, la super calculette, le PC... Le systéme actuel ne crée pas l’égalité des chances (qui est avant tout une idée et non une réalité, mais c’est une belle idée, comme la démocratie) non pas parceque l’accés aux hautes études est totalement hors de prix ou parcequ’on refuse à l entrée les candidats issus du « tiers-état », mais parceque l’environement dans lequel se développe l’individu va avoir un impacte determinant sur sa réussite scolaire dés le primaire et le secondaire, sur son ambition, sur sa connaissance de ce qu’il peut espérer, etc... de ce fait, la proportion d’enfants de classes moyenne, populaire ou aisé dans les hautes études, ne correspond pas au proportion de classes populaire, moyennes ou aisée dans la population totale. Ce n’est pas un probléme simple, c’est le résultat de multiples facteurs, et en particulier ceux des conditions d’aprentissage dés l’enfance et de la confiance dans sa propre capacité à réussir. Aux problémes complexes il n’y a que des solutions d’ensembles. Certains diront « que la selection naturelle fasse son oeuvre », a cela ils faut rappeler que nous, humains, avons developper une conscience pour être plus que des animaux.


                      • thirqual (---.---.57.64) 23 mars 2007 14:33

                        Prépa à Strasbourg pour un gosse issu d’une famille genre à Belfort (pas si loin, au final), ayant pas eu de place à l’internat (ce qui est commun), au début des années 2000.

                        Logement : entre 200 et 300 euro/mois, moins si on la chance d’avoir une place au CROUS, mais là faut pas trop rêver non plus.

                        Train pour rentrer de temps en temps : 30 euro l’aller-retour.

                        Bouffe : 150 euro si le petiot est pas gourmand.

                        Fringues, caltos, assurance, téléphone, charges diverses...

                        Ah et les frais de concours, bien sûr, surtout si on veut aller à Centrale (à l’époque 75 euro + 75 euro par école du concours), les autres étant moins chers (record, normale sup’, gratos). En gros, j’en ai eu pour deux fois 450 euro. Heureusement que je bossais pendant mes vacances (toutes mes vacances, pas que l’été).

                        Et puis aussi payer l’hôtel pendant les oraux, et le train aussi. Il s’agit souvent de trois ou quatre semaines d’hôtel à payer, et autant de trajet de sa province vers les centres d’examen, voire vers les écoles.

                        Paradoxalement, c’est pour avoir Normale Sup ou l’X que j’ai refait un an de prépa, et ainsi être indépendant rapidement financièrement parlant, au lieu d’aller aux Ponts ou à Sup Aéro. Risqué mais bon smiley


                      • Nono-Peruano (---.---.181.171) 23 mars 2007 19:31

                        Je pense que l’échantillon qui intéresse les classes préparatoires correspond aux élèves qui ont le plus de chances (statistiquement j’entends bien) de réussir aux concours et de d’améliorer les stats de l’école... (Et oui, les classe préparatoires pensent plus à leurs stats qu’aux petits élèves qu’elles forment).

                        Et pourquoi remplacer quelqu’un qui a des chances de réussir par quelqu’un qui en a moins...

                        L’histoire des 5% d’entrées réservées aux personnes en dificultés me laisse sceptique. Comme je l’ai vu ailleurs dans les coms de cet articles, S’il y a des choses à revoir, c’est dès le collège ou le lycée (voir avant...).


                      • (---.---.192.187) 23 mars 2007 19:55

                        Le problème reste qu’on forme des personnes pour réussir des concours, pas pour réfléchir par elle mêmes.

                        Certains (pas tous) sortant de grandes écoles sont très brillant sans doute, mais pas fait pour le genre de travail pour lesquels ont les forme... c’est d’autant plus vrai dans la recherche. Dans les labos, les ingénieurs sont des bêtes de technique, mais ce sont les chercheur qui restent au commande parce que les ingénieurs ont souvent bien du mal à réfléchir par eux même ou sortir de ce que on leur a inculqué...

                        Bref un peu moins de concours et un peu plus de jugeote ne leur ferait pas de mal, surtout que eaucoup se croyent supérieur du fait de leur parcours et se retrouvent bien con devant un gars sortant de la Fac mais capable de développé des réflexions au dela de leur compréhension... j’ai vu des discussions entre ingénieurs et chercheurs assez hallucinantes parfois smiley


                      • geri (---.---.13.212) 23 mars 2007 20:07

                        « Peut être que la prépa ne coûte rien, mais l’ appartement et la nourriture pendant des années, la super calculette, le PC... »

                        La super calculette (et le pc), comme vous dite si bien, coute que dalle. Les calculettes ne sont pas autorisées aux concours (ni écoles de commerce, ni ingé). Un appart de prépa n’est à priori pas plus cher à louer que celui d’un faculteux. Généralement il est même moins cher parce que plus petit smiley (un bureau suffit pour deux ans). Et le prépa passe moins de temps à claquer son argent que son confrère de fac le samedi soir, parce qu’il à 11h de maths à faire tous les week end (si, si, ça occupe bien, je vous assure).

                        Au lieu de parler d’environnement plus favorable, il faudrait peut être parler de volonté. Ce n’est pas l’environnement qui vous fait bosser 80h/semaine !! D’ailleurs, moins il y a de choses pour vous distraire (le joli environnement élitiste comme vous dîtes) et plus vous vous concentrez sur le travail à faire.

                        Et c’est encourageant pour tous ceux qui viennent des zones difficiles. La prépa remet les choses à plat. Certes, certains peuvent se payer des cours particuliers et partent avec un avantage. Et alors ? Il reste des places à prendre. Prenez-les donc, elles sont à tout le monde. Les grandes écoles n’attendent que cela, des parcours différents, des gens de lieux défavorisés, pour se racheter une image de marque. Elles sont élitistes, ces grandes écoles, elles le savent très bien, et tentent de s’améliorer.

                        Seulement, au lieu de mâcher le travail avec une injuste discrimination positive, ouvrir les classes prépa, c’est une bonne idée. A chacun de mériter sa place dans les parcours d’élite (cela ne coûte que 2 ans de travail acharné en ingé auxquel il faut ajouter un emprunt sur 5 ans à 3 % pour les écoles de commerce). C’est un sacrifice à faire. Mais s’assurer un bon avenir ne le mérite t-il pas ?


                      • prgrokrouk 25 mars 2007 16:13

                        Les correcteurs ne lisent pas tout et survalorisent des signes négatifs, où ils ne reconnaissent pas leur appartenance. La difficulté que vous pointez est difficile à surmonter. Heureusement que les Universités (et la Vie) donnent d’autres chances. Et après tout, les gens interviennent à bas niveau dans certains choix de promotion hiérarchique. Ils n’ont qu’à se déterminer moins bêtement. Les élites, on les mérite aussi...


                      • sl92 21 avril 2007 20:50

                        Juste pour info, la calculatrice est la plupart du temps autorisée (et souvent absolument nécessaire) pour les concours d’entrée aux écoles d’ingénieurs.


                      • LE CHAT LE CHAT 23 mars 2007 11:52

                        au lieu de saupoudrer la caste dirigeante des énarques par quelques specimens exotiques des banlieues il faudrait lacher les soi disant élites enarchiques dans les banlieues sensibles , et appliquer les théories darwinistes de l’évolution .... smiley

                        ces gens qui nous gouvernent sont complétement déconnecté de la réalité et du quotidien des français , ça leur ferait du bien ; c’est donc l’inverse qu’il faut faire !


                        • Zenest (---.---.216.52) 23 mars 2007 11:53

                          Ouaif... Mouaif... Bof.

                          Non. Pas d’accord. J’ai suivi une formation master universitaire, et c’est avec toutes mes excuses que j’ose affirmer que les diplômés des « grandes écoles » ne sont pas vraiment plus compétents que mes co-promus, aussi « théorique » qu’aient été les cours suivis. Dans mes correspondances avec les membres de cette « élite », je trouve autant de fautes d’orthographe que dans les proses d’universitaires, dans mon travail (informatique), je trouve tout autant de compétents et d’incompétents dans les deux groupes, MAIS, avec une notoire différence de salaire...

                          Non, le truc qui fait que les « grandes écoles » c’est top tendance, c’est la culture de réseau qu’elles inculquent et qu’elles entretiennent avec leurs élèves et leurs anciennes promotions. C’est piston et compagnie, point barre. Qu’on arrête avec tout le reste, égalité des chances et autre bazar bien pensant. Quand les responsables RH ne seront plus issus des « grandes écoles » (autrement dit, jamais), on verra peut-être des recrutements au mérite, et pas à « l’étiquette ».

                          Pour ce qui est de la recherche, tout à fait d’accord.


                          • (---.---.3.187) 23 mars 2007 12:00

                            Ajoutons d’ailleur que si l’éna est parti à Strasbourg, et que 70% des énarques sont fils de prof, c’est que l’élite n’en a plus besoin, de l’éna...

                            De toute façon, la vrai promotion social, c’est de devenir Patron. Il faut donc encourager la création d’entreprise, mais bon, on est en France, alors....


                            • hubert (---.---.104.195) 23 mars 2007 12:00

                              Les français dans leur ensemble sont trés méfiants et à juste titre à l’égard de leurs élites issues des grandes écoles, trés souvent taxées de déconnectés des réalités de terrain, carrièristes, élitistes, évoluant dans un monde trés fermé fait de réseaux d’influences divers et variés qui leur permettent de se reproduire entre eux et de s’enrichir toujours plus. (Lire le livre de Frédéric Teulon « Les FFD », Fils et Filles De...) Partant de là, pourquoi ce type de ressentiments serait-il différent à l’égard d’une élite issue des quartiers ?

                              Ca sent la poudre aux yeux cette affaire là. Si l’objectif est d’envoyer un signal fort à l’ensemble des quartiers défavorisés en poussant quelques bons éléments vers les grandes écoles, la portée de l’exemple risque de faire un flop. Pour qu’un ensemble d’individus reconnaisse la valeur d’une telle promotion il faudrait qu’elle corresponde à des repères sociaux collectifs. Or, dans l’état actuel des choses, je ne pense pas que cela puisse être le cas. Tant que ces quartiers seront considérés comme des zones de non-droit avec un ascenseur social « normal » en panne, ce n’est pas ce type de« fusée sociale » réservée à quelques individus triés sur le volet qui créera un effet moteur. Je pense qu’au contraire cette élite des quartiers risque d’être perçues comme un arbre qui cache la forêt, forêt que l’on pourrait donc laisser en friche encore longtemps.


                              • tvargentine.com lerma 23 mars 2007 12:09

                                Encore une idée de « lumière » que celle de soeur Ségolène de la Compassion,qui ,comme dans sa jeunesse ,au temps des colonies françaises ,souhaitent voir un quota de « quartier populaire » dans les grandes écoles et qui contiendraient peut-etre fortement ,des noirs,des arabes..

                                (cela lui rappelle sa belle jeunesse dorée du temps des colonies françaises !)

                                Nous ne sommes pas tous égaux devant la connaissance quelques soient notre race et ce n’est pas avec des artifices d’un concept vide et abstrait « d’égalité des chances » qu’on peut mettre tous le monde au même niveau d’instruction quelques soient la culture ou la race.

                                Un présentateur de télé « black » ne fait pas forcément un bon journaliste.

                                un bon journaliste est celui qui aura fait des études par lui même et sa volonté,son travail et aura démontrè que dans son métier,il est bon.

                                Aujourd’hui,avec ce concept vide et abstrait « d’égalité des chances »,nous avons des présentateurs « black » qui n’ont aucunes personnalités,a pars de ce prendre pour des mannequins de mode !

                                La conception de ces hommes et femmes politiques qui ont été élevé dans les pays faisant partis des anciennes colonies françaises ont une vision qui ramenent la France par le plus bas des niveaux

                                Je ne suis pas scientifique,car j’ai pas les facultées intellectuelles d’être scientifique !

                                Pourquoi vouloir niveller le niveau des hautes écoles par le bas,pour avoir des quotas de population noires ou arabes dans ces écoles ?

                                Zidane avait un don avec un ballon

                                Tout le monde n’a pas les mêmes facultées que Zidane

                                Alors,soyons réalistes,la selection est naturelle et n’a rien à voir avec la race

                                Il est grave que derrière un discours au concept vide et abstrait « d’égalité des chances »,nous avons une telle dérive de la pars de Ségolène Royal de la Compassion sociale


                                • georges94 23 mars 2007 12:11

                                  Et que diriez vous de l’avis d’un père ? Mes enfants ont faits des études. Certains en fac, d’autres en grandes écoles avec pasage en prépa. Ce que j’ai vu c’est le travail que ça leur a demandé. Et beaucoup plus en prépa qu’en fac. Mais venons en au coeur du problème : la majorité des intervenants reprochent l’aide que la famille a pu apporter à ses enfants ; Et bien je vous dirais que je n’ai pas honte d’avoir pu surveiller le travail de mes enfants, d’avoir éveillé leur curiosité, de les avoir encouragé à faire des études longues ne serait-ce que pour leur épanouissement personnel. En un mot d’avoir mis la barre haut. Ce qu’ils ont fait, ils le doivent quand même surtout à leurs mérite personnel et au travail. Bonne journée.


                                  • Big Bisous (---.---.226.242) 23 mars 2007 14:22

                                    Il me semble que justement ce n’est pas un reproche qui est fait mais que c’est justement un argument pour montrer que ce n’est pas le milieux social qui favorise les bon ou mauvais eleves mais le comportement des parents.

                                    Mais aujourd’hui il est politiquement incorrect de dire que si un enfant dégénère les parents sont grandement en cause...et ce meme dans les cités, avoir sont gamin de 12 ans trainer dans les rues à 22h est inacceptable de mon humble avis et ne favorise pas l’education de l’enfant.


                                  • Eric 23 mars 2007 12:17

                                    Les élites se reproduisent toujours et les grandes écoles n’y sont pour rien.

                                    En revanche maintenir délibérément nos universités dans la médiocrité contribue évidemment aux blocages et aux malaises dans notre société. Mais c’est l’institution elle-même qui est la principale responsable.

                                    500 ans bientôt que cela dure !

                                    François premier créa le collège de France parce que les corporatisme de l’université interdisait toute souplesse toute adaptation.

                                    La situation n’a pas réellement changé. Mandarinat, prurit égalitariste interdisant la sélection, conservatisme, idéologie, avec notamment, souvent, encore maintenant, l’idée que l’université de saurait en aucun cas préparer les étudiant au travail donc a l’exploitation.

                                    Dés qu’existe un besoin social précis, on est oblige de créer une grande école faute de pouvoir compter sur l’université et cela marche a peu prêt car c’est facile....

                                    Former au mieux une élite ou les meilleurs est facile. Tous les pays y parviennent. Ouvrir des perspectives d’avenir aux autres et plus compliqué

                                    Question de moyen nous dit on ?

                                    Les moyens

                                    Les moyens par élèves ! ? Foutaises ! Tu mets la sélection à l’entrée, et rien qu’en te débarrassant de ceux qui n’arriveront pas jusqu’au Deug, ou à la licence, tu doubles les moyens par étudiant. Ah oui mais, « ce n’est pas complètement inutile de traîner deux ans en fac pour rien car on acquiers la culture générale que parfois, le lycée ne donne plus »....Ben voyons, doublement des moyens de l’école en monnaie constante sur 30 ans avec diminution du nombre d’élèves pour en arriver a cela ?

                                    La recherche !

                                    En 1999 les unités de recherche du CNRS n’utilisent que 62% de leurs crédits de recherche, mais les chercheurs se plaignent du manque de moyens......

                                    Plus fort encore. D’après l’OCDE, au nombre de publications, la France est 6e pour l’ingienérie, 14e pour la médecine, 23e pour les sciences humaines. Dans le domaine ou l’université est reine, qui est aussi celui qui est le moins gourmand en moyens techniques coûteux et ou le moins que l’on puisse dire est qu’il n’y a pas pénurie de chercheur nous sommes les plus nuls. C’est la logique du système qui est en jeu et pas les moyens.

                                    La réalité est que ce sont les grandes écoles qui manquent de moyens si on veut favoriser la recherche. Les élèves sont encadrés, ils ont la possibilité de parler avec les professeurs, les cours sont nombreux et en petite classe. Le prof de grande école a certainement moins de temps que son collègue de l’université pour la recherche.

                                    Il n’y a pas de problème des grandes écoles. Il y a un problème de l’école et des universités.

                                    Comme personne n’ose y toucher, on préfère soit des gadgets comme tous ceux évoqués dans l’article, soit supprimer le système grandes écoles, soit l’intégrer à l’université, bref, casser le thermomètre.

                                    C’est stupide, inefficace, injuste et inutile. Cela ne changera rien à la reproduction sociale. Si on arrive à mettre les grandes écoles au « niveau de l’université », les « élites » française, comme celle du tiers monde, enverront leurs enfants étudier a l’étranger et ce sera encore plus injuste pour les autres.


                                    • (---.---.3.187) 23 mars 2007 12:26

                                      « En revanche maintenir délibérément nos universités dans la médiocrité contribue évidemment aux blocages et aux malaises dans notre société. Mais c’est l’institution elle-même qui est la principale responsable. »

                                      Oui, il faut faire passer les frais d’inscription à au moin 4500€ par ans, comme en Angleterre, donc avec la subvention de l’Etat, ca ferai 10.000€ par étudiants. En plus ils ne fairaient plus de « gréve » et ne choisiraient plus de filiére dépotoire.


                                    • T (---.---.231.1) 23 mars 2007 12:26

                                      Desolé je reposte mon commentaire ici, car je comptais au début ne répondre qu’à un commentaire, mais il me semble qu’il peut alimenter le débat. J’ai donc fait ma prépas dans une classe préparatoire de province extrémement modeste. Ce qui ne m’a pas empeché d’intégrer une belle école de commerce. Dans ma classe se trouvaient des gens qui avaient redoublé certaines classes du lycée ou du collège. Le problème est juste que lorsque l’on parle de prépas on ne parle pas forcément des prépas parisiennes. Et, il faut aussi noter que l’on peut bien réussir en venant d’une petite prépas de province. Concernant le probleme de « la fac il faut mettre plus d’argent, c’est scandaleux, les ecoles sont beaucoup trop soutenues ». C’est vrai. Mais pas pour les écoles de commerce. Alors prenez garde de ne pas tout mettre dans le meme sac par ignorance. Une école de commerce coute environ entre 19000 et 24000 € pour trois ans. Et les banques font facilement des prets pour ces études. Pour finir, mon père est ingénieur, il vient d’une famille tres modeste, il s’est battu pour travailler et mes soeurs et moi sommes tous les trois dans une grande ecole (ingénieur et commerce). Alors, je crois que le probleme ne vient pas que du système comme d’habitude, mais aussi de la culture du travail et de l’effort en France. Des que qqun réussit mieux que nous il devient tout de suite une cible et en forcant l’entrée de ce système, on tire comme d’habitude l’ensemble du systeme vers la bas. Mais ca me direz vous, c’est la France mon cher ami, c’est la France... T, pas content.


                                      • T (---.---.231.1) 23 mars 2007 12:28

                                        roooh, j’ai que des probelmes avec commentaires aujourd’hui !

                                        bon, le voila remis en forme.

                                        J’ai donc fait ma prépas dans une classe préparatoire de province extrémement modeste. Ce qui ne m’a pas empeché d’intégrer une belle école de commerce.

                                        Dans ma classe se trouvaient des gens qui avaient redoublé certaines classes du lycée ou du collège. Le problème est juste que lorsque l’on parle de prépas on ne parle pas forcément des prépas parisiennes.

                                        Et, il faut aussi noter que l’on peut bien réussir en venant d’une petite prépas de province.

                                        Concernant le probleme de « la fac il faut mettre plus d’argent, c’est scandaleux, les ecoles sont beaucoup trop soutenues ». C’est vrai.

                                        Mais pas pour les écoles de commerce.

                                        Alors prenez garde de ne pas tout mettre dans le meme sac par ignorance. Une école de commerce coute environ entre 19000 et 24000 € pour trois ans. Et les banques font facilement des prets pour ces études.

                                        Pour finir, mon père est ingénieur, il vient d’une famille tres modeste, il s’est battu pour travailler et mes soeurs et moi sommes tous les trois dans une grande ecole (ingénieur et commerce).

                                        Alors, je crois que le probleme ne vient pas que du système comme d’habitude, mais aussi de la culture du travail et de l’effort en France. Des que qqun réussit mieux que nous il devient tout de suite une cible et en forcant l’entrée de ce système, on tire comme d’habitude l’ensemble du systeme vers la bas.

                                        Mais ca me direz vous, c’est la France mon cher ami, c’est la France...

                                        T, pas content.


                                      • tmd (---.---.19.11) 23 mars 2007 12:40

                                        « Il y a un large consensus pour constater que le recrutement dans les grandes écoles n’assure pas l’égalité des chances. »

                                        Désolé mais j’arrête là. C’est complètement faux. Le recrutement dans les grandes écoles se fait sur concours. Et ce sont les meilleurs qui sont pris. C’est pas l’égalité des chances ça peut-être ?

                                        Et pour passer le concours, il faut faire une prépa. Et pour rentrer en prépa, il faut un très bon dossier de lycée. Et ce sont les meilleurs qui sont pris. C’est pas l’égalité des chances ça peut-être ?


                                        • arturh (---.---.119.98) 23 mars 2007 13:24

                                          Non, ce n’est pas comme ça que ça marche. Lire mon post suivant pour un exemple.


                                        • lavabo (---.---.98.97) 23 mars 2007 13:37

                                          Ben voyons, si tous les lycées proposaeint les mêmes conditions de travail avec la même qualité d’enseignement on aurait tous les mêmes chances au recrutement des prépas.......... évidemment c’est très loin d’être le cas


                                        • lavabo (---.---.98.97) 23 mars 2007 14:09

                                          Il semble y avoir sur ce forum un large consensus pour dire que les élites francaises sortent exclusivement des grandes écoles tandis que l’université ne produirait que de la bouse. Sachez chers Agoravoxiens que si les diplomes universitaires ne sont pas reconnus en France, ils le sont très généralement à l’étranger......... d’où une fuite des jeunes diplomés universitaires vers de meilleurs cieux....... Concernant l’instauration de quotas dans les classes prépas, cela me semble surtout un grave aveu d’échec. On abandonne définitivement l’espoir d’une amélioration des qualités d’étude des lycées défavorisés pour en sortir des éléments qui en valent la peine......... et tant pis pour les autres


                                        • arturh (---.---.119.98) 23 mars 2007 13:23

                                          "La lettre de Ségolène Royal aux enseignants .... Si je peux aujourd’hui m’adresser à vous, c’est à mes professeurs que je le dois, car c’est à l’école que j’ai été soutenue, encouragée, valorisée et que j’ai reçu le bagage qui m’a permis d’être une femme libre."

                                          Ségolène Royal a suivi la voie royale de la République : Sciences Po./ENA. Contrairement à ce qu’elle essaye de nous faire croire, elle ne le doit pas à ses professeurs mais à sa famille.

                                          En effet, cette voie, qui passe par le secondaire, les « prépas », « les grandes écoles » et un monde caché, secret même, dont seuls les initiés connaissent réellement les embûches et les possibilités, les habitudes à prendre, les erreurs à ne pas commettre, la manière de penser, bref, les codes qui montrent qu’on est du sérail.

                                          Ségolène est l’héritière d’une dynastie de cette caste. Depuis la guerre, leurs plus spectaculaires représentants sont énarques. Avant-guerre, ils étaient polytechniciens.

                                          Le grand-père et le père de Ségolène Royal étaient polytechniciens.


                                          • Onurb 23 mars 2007 14:22

                                            Absolument n’importe quoi le couplet sur Segolène Royal.

                                            « En 1978, elle assigne son père en justice car celui-ci refuse de payer ses études universitaires. Après de nombreuses années, elle obtient gain de cause. » Madame Royal, Ed Jacob Duvernet, 2005.

                                            « À 25 ans, elle assigne son père en justice et gagne, car il refusait de divorcer et de verser une pension alimentaire à sa femme pour financer les études de ses enfants. » Wikipedia.

                                            Le père de Ségolène Royal était bien issu d’une catégorie sociale supérieur (ancien colonel d’artillerie devenu représentant de commerce mais si je ne suis pas sur qu’il ai fait l’X contrairement à son grand-père Florian Royal X-1912) mais sa vision de la femme dans la société était plutot aux fourneaux qu’au perchoir de l’assemblée nationale.

                                            Je ne suis pas un partisan de Ségolène Royal mais il faut lui reconnaitre cette qualité : rien n’a été tout cuit pour elle et elle s’est battue constamment pour arriver là où elle est.


                                          • Forest Ent Forest Ent 23 mars 2007 13:27

                                            Pas complètement d’accord avec cet article.

                                            Tout d’abord, le système français a sans doute ses défauts, mais il n’est pas pire que le système US dans lequel les études supérieures coûtent aux élèves environ 30 000 $ par an. La conséquence de la gratuité est la sélection, mais il vaut encore mieux une sélection par les notes que par les sous.

                                            Ensuite les expériences de Sciences Po Paris de moduler les prix en fonction des ressources et de forcer l’entrée d’élèves de banlieue ont des résultats plutôt positifs et qui demandent d’être regardés avec attention et bienveillance.


                                            • Loindelà (---.---.66.13) 23 mars 2007 18:17

                                              Vous confondez gratuité avec égalité des chances, c’est bien la faute que font beaucoup de français car ils ne connaissent pas bien le système US. Aux US, les études sont chères mais les moyens de financements sont faciles à trouver. Les universités redistribuent une grosse partie de la manne des inscriptions aux étudiants en fonction de leur mérite ou de leur situation sociale (plus souvent en fonction du mérite d’ailleurs). Il y a énormément des bourses pour les étudiants à tel point que certaines bourses ne sont pas attribuées faute de demandeurs ! Dans les universités que je connais, plus de la moitié des étudiants reçoivent des bourses. D’autre part, le coût des études pour les citoyens américains dans les universités d’états sont bien moins élevés que vous ne le dites. 30000$ l’année c’est pour les Harvard et Princeton mais je vous garantie que ces étudiants n’ont aucun mal à trouver des financements (je ne parles pas de l’argent de papa) ni à rembourser après la fin des études. Le fait de payer est aussi un motif de motivation des étudiants qui sont exigeants sur leur scolarité et les moyens mis à leur disposition : pour quiconque qui a mis les pieds dans une université aux US, la différence de moyens est flagrante. D’autre part, même à Harvard, vous seriez surpris de voir qu’il y plus de mixité sociale que vous ne l’imaginez, sûrement plus qu’à Science Po ou HEC. Les américains se foutent pas mal de l’origine des gens, c’est le talent qui les intéresse.


                                            • prgrokrouk 25 mars 2007 16:16

                                              Bien répondu !


                                            • prgrokrouk 25 mars 2007 16:19

                                              Mais machin a raison, il faut des banlieusards en petit nombre pour soutenir la pyramide.


                                            • (---.---.126.173) 23 mars 2007 13:40

                                              Je suis entré dans une école préparatoire aux concours des grandes écoles. Je connaissais les sujets d’avances. Je n’ai aucun mérite d’avoir réussi. Raison pour laquelle j’ai démissionné. Je veux réussir par moi-même, pas au nom de mes parents. Je suis peut-être un extra terrestre. Excusez-m’en. Mais je n’ai qu’une vie et je veux être fier d’avoir réussi PAR MOI-MÊME.


                                              • T (---.---.231.16) 23 mars 2007 14:21

                                                « Je suis entré dans une école préparatoire aux concours des grandes écoles. Je connaissais les sujets d’avances. »

                                                Dans ma prépas on recrutait sur le dossier, pas sur une épreuve... oO

                                                et désolé de réussir par moi meme, MEME EN PREPAS.


                                              • prgrokrouk 25 mars 2007 16:17

                                                Bon d’accord. Et là ?


                                              • (---.---.34.175) 23 mars 2007 13:42

                                                D’abord, être reçu dans un concours de l’ENA ou de Science Po n’a rien à voir avec une quelconque qualité professionnelle, car l’ensemble des matières relèvent du pur subjectivisme des classes dominantes.

                                                Ce n’est pas comme être un bon ingénieur, un bon technicien, un bon médecin ou biologiste, un bon spécialiste des sciences « dures »... Dans ces dernières activités, il faut être capable de concevoir et faire marcher des appareils, guérir des malades, trouver des résultats expérimentaux ou fournir des idées originales ou des démonstrations mathématiquement solides. Rien de tel dans le monde ENA + Sciences Po.

                                                Le milieu ENA et Sciences Po sert le pouvoir, défend ses intérêts et reçoit une récompense pour ce service. La « pensée unique » fait partie de cette prestation, avec l’art de s’employer à tout justifier. D’ailleurs, énarques et anciens de Sciences Po ne sont pas les seuls exécutants de la pensée unique. Il y a d’autres écoles et quelques faux « self-made men » provenant directement des appareils de la politique, des finances, des multinationales... Mais, en ce qui concerne les « super-énarques », on a vu ce que ça donne à la tête d’entreprises françaises.

                                                Ensuite, force est de constater que les trois partis du système : UMP, UDF et PS, sont pleins d’énarques. A commencer par Chirac ou les « trilatéraux » Bourlanges et Fabius. D’un parti à l’autre, dans ce trio, ça ne change pas vraiment. Royal est énarque, l’entourage de Sarkozy en est plein et Bayrou a présenté son programme avec la caution du super-aparatchik Peyrelevade qui, déjà pendant la première cohabitation des années 1980 percevait un « salaire » astronomique en tant que PDG de la Banque Stern.

                                                D’où vient la « pensée unique » ? Bayrou cite comme modèles De Gaulle et Mendès-France. Le premier a été directement l’auteur de l’ordonnance d’octobre 1945 instituant l’ENA et Sciences Po, qui a été signée précisément par un gouvernement d’union nationale. Mendès France avait quitté ce gouvernement au printemps, parce qu’il réclamait une politique économique plus « énergique », mais sur la question de l’ENA et Sciences Po il n’y avait pas de divergences.

                                                Enfin, la salade « Bayrou et le peuple » est une grosse imposture. Né en 1951, Bayrou a été notamment :

                                                - Chargé de mission au cabinet de Pierre Méhaignerie, ministre de l’Agriculture du Gouvernement Raymond Barre, en 1979-81.

                                                - Chargé de mission au cabinet d’Alain Poher, président du Sénat, en 1981-82.

                                                - Conseiller de Pierre Pflimlin, président du Parlement européen, en 1984-86.

                                                C’est donc un homme d’appareil comme les autres, et qui même a « commencé très jeune ».


                                                • Rand (---.---.134.185) 23 mars 2007 14:06

                                                  Pourquoi voulez vous tout ramenner à la politique ? Je ne vois nul part l’auteur parler de l’ENA ou des hommes politiques lorqu’il fait référence aux « élites ».

                                                  D’ailleurs l’un des principaux thème de l’article concerne la recherche, or la politique est loin d’être la discipline la plus porteuse dans ce domaine.

                                                  C’est justement d’ingénieurs/techniciens/médecins qu’il est question ici et non d’énarques...


                                                • (---.---.15.201) 23 mars 2007 23:16

                                                  « quotas de places dans les classes préparatoires aux grandes écoles à des élèves de quartiers populaires »

                                                  c’est bien une idée de l’actuel administrateur de Sciences Po, Richard Descoings, qui figure sur la liste des participants à la réunion de 2006 du cercle de Bilderberg que l’on peut toruver sur la Toile :

                                                  http://www.ameriquebec.net/2006/06/18-liste-des-participants-a-la-conference-bilderberg-2006-a-ottawa.html

                                                  Quant aux grandes écoles, elles ont toujours été un pilier de la politique et de l’appareil d’Etat. De même que les hiérarchies universitaires.


                                                • (---.---.15.201) 23 mars 2007 23:21

                                                  A noter également qu’au cours des deux dernières décennies l’ENA est devenue LA grande école par excellence, imposée par les mafias politiques. Pour qu’aucun diplôme ne puisse être « supérieur » à celui de l’ENA, Mitterrand a fait sauter la Thèse d’Etat.


                                                • prgrokrouk 25 mars 2007 16:31

                                                  Commentaire instructif. Mais... ne pensez-vous pas qu’un conducteur de tracteur puisse Penser aussi ? Fréquenter l’élite sans être jamais au sein des seins, telle est l’expérience de Bayrou... et désormais celle des français.

                                                  Nous appréhendons mieux que vous ne supposez, le travers des élites faisant que parmi le monde ordinaire il se trouve de la valeur.

                                                  Le drame est bien là : la « transgfiguration des valeurs », « marcher la tête en bas », etc.


                                                • rocla (haddock) rocla 23 mars 2007 13:42

                                                  Quelque part cette inclinaison à penser que la réussite serait d’être Polytechnicien , X avec ardeur , ou élite en gratin de choux-fleurs est une lamentable construction .

                                                  Einstein génial cerveau , traitait son épouse plus bas que terre . Son fils était schizophrène ,et à la fin de sa vie a regretté sa lettre au président des états-unis . L’ important serait de tendre vers le bonheur , mais comme on ne sait pas ce que c’ est ...

                                                  Rocla


                                                  • prgrokrouk 25 mars 2007 16:32

                                                    L’auteur n’a pas englobé le monde dans la représentation qu’il a porté à nos commentaires.


                                                  • Nicolas (---.---.18.110) 23 mars 2007 13:50

                                                    Très bon article, car clair et informativement de qualité.


                                                    • Rand (---.---.134.185) 23 mars 2007 14:01

                                                      Avis contrasté sur cet article :

                                                      - Comme certains l’ont déjà dit dans leurs commentaires : Les concours d’entrée des grandes écoles sont totalement anonyme et chacun y a ses chances. Par conséquent, je ne pense pas que « forcer » l’intégration d’étudiants issus de milieux défavorisés soit une solution car cela créérait effectivement un nivellement par le bas.

                                                      - Par contre, il est clair que la recherche regroupe essenciellement des étudiants issus de l’université alors que les « élites » issus des grandes écoles intègrent directement le monde industriel et passsent très rarement par la case « recherche ». Un rapprochement écoles-universités pourrait donc être favorable à l’évolution de la recherche et à la compétitivité de la France/Europe dans ce domaine.


                                                      • (---.---.155.195) 23 mars 2007 14:18

                                                        « les »élites« issus des grandes écoles intègrent directement le monde industriel et passsent très rarement par la case »recherche«  »

                                                        Les « élites » issues des grandes écoles noyautent également les hiérarchies universitaires et de la recherche. De surcroît, on embauche des énarques dans les administrations de ces établissements.


                                                      • Onurb 23 mars 2007 14:35

                                                        Les ingénieurs issus des grandes écoles ne passent pas par la case « recherche » parcequ’on les paye avec un lance pierre alors qu’on leur propose de meilleurs salaires dans l’industrie. point barre.

                                                        Quand j’étais en 3eme année d’Ecole d’Ingénieur, les étudiants (moi y compris) évaluaient en septembre leurs chances d’être embauché directement à la fin de l’année scolaire en discutant avec les intervenants de l’industrie qui venaient nous faire des cours. En septembre 2002, à la rentrée, la conjoncture n’était pas bonne (éclatement de la bulle internet + d’autres facteurs) et crack, bizarrement quasiment tout le monde dans mon option s’est inscrit à un DEA en parallèle, au cas où... Finalement en septembre 2003, la reprise était là et quasiment personne (à part une irréductible) n’a fait de thèse.

                                                        Il ne faut pas se leurrer, les étudiants sont pragmatiques, payez mieux la recherche et ils feront de la recherche.


                                                      • apami (---.---.78.114) 23 mars 2007 14:40

                                                        L’idée n’est pas de biaiser (plus qu’aujourd’hui) les concours d’entrée aux grandes écoles, mais de favoriser l’entrée en classe préparatoire, classes qui ne donnent pas de tiket d’entrée mais, comme leur nom l’indique, préparent les etudiants aux concours de tres haut niveau.


                                                      • apami (---.---.78.114) 23 mars 2007 14:44

                                                        @(IP:xxx.x24.155.195)

                                                        Monsieur l’anonyme vous vous contredisez totalement :
                                                        - vous dites que les « elites » ne vont pas dans la recherche*
                                                        - vous dites que les responsables de la recherche sont issus de ces « élites ».

                                                        Bref vous dites une chose et son contraire.


                                                      • (---.---.155.195) 23 mars 2007 14:12

                                                        « Pour François Bayrou par exemple, « il faut une réflexion, avec les grandes écoles et les universités, sur la place de la recherche dans la formation des élites des entreprises et de l’État. Dans les grands pays qui sont nos concurrents, la recherche est la voie royale pour la sélection des élites. (...) Ce n’est pas le cas chez nous, il faut que cela le devienne, et cela passe par un accord entre les universités et les grandes écoles. (...) Il faut que nous réconciliions les grandes écoles et le monde de la recherche. » »

                                                        Cette déclaration de Bayrou, c’est n’importe quoi. La fusion des grandes Ecoles avec les hiérarchies de la Recherche a déjà eu lieu depuis longtemps. Même à Sciences Po. Voir, par exemple :

                                                        http://www.sciences-po.fr/

                                                        http://www.sciences-po.fr/recherche/home_recherche.htm

                                                        http://www.cevipof.msh-paris.fr/

                                                        Mais ce n’est pas tout. En ce qui concerne la Recherche vue par Bayrou, voici quelques extraits :

                                                        http://www.bayrou.fr/propositions/defense.html

                                                        Défense

                                                        « L’Europe sera au cœur de notre politique de défense. »

                                                        (...)

                                                        « Priorité à la recherche : des moyens supplémentaires massifs doivent y être consacrés. Presque toujours, la recherche militaire a des applications civiles.

                                                        (...)

                                                        La France a besoin de combler son retard en matière d’observation et de renseignement, en particulier le renseignement économique. On a besoin non seulement de technologie, mais de la longue expérience du terrain, des moeurs, des langues, des coutumes, des cultures : c’est une démarche européenne. c’est aussi une démarche européenne qui doit être construite.


                                                        • (---.---.155.195) 23 mars 2007 14:15

                                                          Ou encore :

                                                          http://www.bayrou.fr/discours/bayrou-relationsinter-220606.html

                                                          Discours de clôture de François Bayrou

                                                          Colloque « Relations internationales, défense : quelle place pour la France ? » - 22.06.06

                                                          (...)

                                                          ... des chapitres nouveaux pour une politique de défense :

                                                          Orientation de moyens supplémentaires massifs en direction de la technologie et de la recherche. Presque chaque recherche militaire a des applications civiles. C’est l’ensemble de l’appareil de recherche et industriel du pays qui en profite. Cette recherche doit être européenne....

                                                          (...)

                                                          Je voudrais ouvrir un troisième chapitre qui me paraît absolument nécessaire.

                                                          On a besoin d’ouvrir un chapitre nouveau dans le chapitre de l’observation et du renseignement. Un observateur me disait que la capacité de renseignement française était de 1 à 10 par rapport à la capacité britannique - qu’on vante rarement par rapport à celle des Américains, et en tout cas, les moyens du renseignement américain sont de 10 à 1 par rapport à ceux du Royaume-Uni.

                                                          Nous avons à bâtir un chapitre nouveau dans l’efficacité française en matière de renseignement, dans beaucoup de domaines, en particulier le renseignement économique, industriel... (...)

                                                          (...)

                                                          Et évidemment, la clé, c’est la confiance entre les administrations des pays, et les services de renseignement.

                                                          (...)


                                                        • prgrokrouk 25 mars 2007 16:36

                                                          Le MI 5 a James Bond. Nous n’avons que OSS 117. smiley


                                                        • N-Y (---.---.183.164) 23 mars 2007 14:16

                                                          Article confus, absolument pas informatif ou constructif pour un débat. Sa seule motivation semble être l’envie de casser du Sarkozy.


                                                          • ChristianB 23 mars 2007 14:18

                                                            L’ELITE Pensez vous que l’instruction donne l’intelligence ? Pensez vous qu’un passage à l’ENA fabrique des gens capable de gérer la société ? Pensez vous que la multiplicité des mandats détenus donne les moyens de gérer correctement ? On peut aller loin comme cela Chaque réponse est NON ! Il est nécessaire de redonner aux citoyens ce que cette fameuses élite s’est indûmment attribués. Le pouvoir de gérer sa vie.


                                                            • Onurb 23 mars 2007 14:50

                                                              Quelle belle démonstration de populisme gnangnan.

                                                              On va poser les questions dans l’autre sens alors :

                                                              - Comment faire pour selectionner des gens intelligents et compétents capable de gérer des problèmes complexes ?

                                                              - Pourquoi le peuple n’aurait pas le droit de désigner plusieurs fois la meme personne si il juge qu’il est compétent pour ce poste ?


                                                            • maxim maxim 23 mars 2007 14:18

                                                              je crois quand meme qu’il y a aussi une part de motivation personnelle de l’elève .....

                                                              un de mes fils aprés un bac scientifique a fait ses deux années de prepa alors que nous n’avons pas souvent mis le nez dans ses devoirs ,il est entré en école d’ingenieur et a obtenu son diplome sans difficulté ,je reconnais que c’est un bosseur acharné.....

                                                              ma femme est infirmiere et a des horaires impossibles ,et j’etais pris par mon boulot qui me faisait rentrer à des heures indues .....avec deplacements frequents.....

                                                              j’affirme que nous n’avons pas beaucoup mis le nez dans ses notes ,et qu’il doit à sa seule volonté ,sa reussite ......


                                                              • prgrokrouk 25 mars 2007 16:42

                                                                Eh bien vous n’avez pas été mauvais parents, à votre manière, et pour lui. La confiance fonctionne quelquefois avec les enfants, pour de bonnes raisons, mais ne suffit pas dans d’autres cas.


                                                              • apami (---.---.78.114) 23 mars 2007 14:24

                                                                L’entréee en classe préparatoire n’a rien à voir avec l’entrée en grande école. L’entrée en classe prépa se fait sur dossier, et il est peu souhaitable de présenter un dossier venant d’un lycée d’un quartier difficile car le dossier, tant bon soit il, sera déconsidéré.

                                                                L’entrée dans les grandes écoles se fait sur concours relativement anonyme à l’ecrit. A l’oral il y a un risque de discrimination mais dans la pratique il semble maîtrisé. Le niveau des professeurs chargés de ces examens oraux est si elevé, et les examens eux même si difficiles, que la discrimination est bien contenue.

                                                                Preserver un quota modeste d’entrées par lycée en difficultés ves les classes prépas est certainement une bonne idée qui n’affaiblira pas le niveau de notre systeme.

                                                                Par ailleurs la critique du systeme des grandes ecoles comme antinomique de la recherche est une idiotie. Beaucoup de grand chercheurs sont issu de la filière des grandes écoles. Le filtre des classes prépas permet une selection sur un critère simple : la capacité de travail. C’est en effet la quantité des choses à apprendre et à comprendre qui différencie ces classes des autres systèmes. Pour ceux qui l’ont vécu, il en reste, des années plus tard, deux retombées principales :

                                                                - La capacité de s’immerger rapidement dans un sujet
                                                                - La connaissance des limites & des possibilités des outils théoriques.

                                                                Les jeunes des quartiers sensibles pourront parfaîtement s’intégrer dans ce systeme.


                                                                • Internaute (---.---.123.167) 23 mars 2007 14:30

                                                                  Aprés l’obligation de donner le bac à 80% des élèves ont arrive au résultat que le bac ne vaut ABSOLUMENT plus rien du tout. On a détruit définitivement la valeur ajoutée par la scolarité. A tel point que pour un job intérimaire d’une journée pour faire l’inventaire d’un magasin on a exigé de ma fille qu’elle ait le bac.

                                                                  Les gauchos de tout poils veulent faire la même chose avec les Grandes Ecoles. A quand l’obligation que 30% d’une classe d’âge sorte d’une Grande Ecole quel que soit son niveau ? On y va tout droit.

                                                                  Les bien-pensants sont entrain de créer le système le plus injuste et le plus élitiste qui soit. L’éducation nationale doit donner au plus grand nombre, non pas un diplôme mais un certain niveau d’instruction. Actuellement les profs se fichent de l’instruction, de la transmission du savoir et ne s’intéressent qu’au bout de papier sans valeur qu’ils donneront à leurs élèves. Le plus important pour eux est qu’il y ait x% de noirs, y% de sémites, z% d’homosexuels et w% d’handicapés physiques qui recoivent le célèbre torche-balle. Tout cela au nom d’une soit-disante égalité dans la bêtise. Que ceux qui ont le courage d’apprendre et de travailler soient rabaissés au rang des cancres ne les émeut pas une seconde.

                                                                  Ainsi, seuls les enfants qui peuvent apprendre par eux-mêmes, c’est à dire en priorité les enfants des classes aisées dont l’environnement familial est stable, qui ont une chambre tranquille pour étudier et pas trop de problèmes financiers, seuls cela pourront apprendre quelque-chose et être mieux armés pour s’en sortir dans la vie.


                                                                  • Comité Cicéron 23 mars 2007 14:49

                                                                    Vous vous trompez : il ne s’agit pas d’augmenter le nombre d’élèves dans les grandes écoles, mais de donner leur chance à des jeunes qui le méritent... nuance !

                                                                    Cela dit, il faudrait des discriminations positives dans les grandes écoles directement car la réussite aux concours des grandes écoles se prépare en amont des classes prépas !

                                                                    D’où la pertinence de la solution de M. Zaouati : en rapprochant les grandes écoles des facs, on créera des facs réputées, et on pourra y intégrer des quotas d’enfants de l’immigration.

                                                                    C’est d’ailleurs déjà ce qui se passe : Dauphine à Paris, Toulouse I, peut-être d’autres... de très bonnes universités, qui concurrencent déjà les grandes écoles, et se rapprocheront peut-être d’elles !


                                                                  • Gilles Gilles 23 mars 2007 14:41

                                                                    Vraiment, beaucoup de commentaires peu informés. En tant qu’ex bachelier scientifique à Aix en provence j’ai du me poser la question entre classes prépas et universités voici 15 ans.

                                                                    Une chose saute à l’oeil. Pour intégrer une bonne classe prépa (parceque la aussi il y a les classes prépas élitistes et les autres), il est nécessaire de la faire dans un bon lycée. Les bons lycées voient une bonne partie de leurs étudiants intégrer les trés grandes écoles (polytechniques, centrales, mines...) alors que les moins bon lycées se contentent des écoles secondaires.

                                                                    Et, oh surprise, les bons lycées (avec plus de moyens que les autres) se situent presque tous en région parisienne et quelques uns dans les grandes villes.

                                                                    Ensuite, il est plutôt difficile d’obtenir une place en prépa hors de son lycée, et carrément plus hors de son académie, à moins d’avoir des dossiers exceptionnels, car la sélection se fait sur dossier et non sur les résultats scolaires ou au bac, donc subjectivement.

                                                                    Du coup, il est normal que les élites scientifiques viennent plus de Paris que d’ailleurs. Et c’est là que le bas blesse, les lauréats ne sont pas forcément les meilleurs puisque la sélection géographique a joué son rôle lors de l’admission en classe prépa.


                                                                    • Gilles Gilles 23 mars 2007 15:39

                                                                      Ensuite, je me souviens trés bien que parmi les lycéens la réputation de l’université était catastrophique (à tord) ; les bons élèves étaient encouragés à aller en prépa et tout était fait par le lycée pour garder les meilleurs, en évitant autant que possible qu’ils aillent s’inscrire dans un lycée parisien par exemple.

                                                                      De plus, les classes prepas, sientifiques du moins, n’ont pour but que de préparer aux concours. Des horaires et du travail à foison, parfois extrême, mais essentiellement du travail répétitif ordonné par le prof ne privilégiant pas l’esprit d’innovation ni l’esprit critique ; l’essentiel étant de pouvoir arriver à faire dans un temps record les exercices des anales des concours antérieurs. Je ne compte pas les amis ayant sacrifié leurs 20 ans à bosser comme des malades. Et ensuite ? Une fois intégré l’Ecole, on oublie tout et on se pavane, car c’était bien connus ; aprés la prépa, l’Ecole c’est les vacances.

                                                                      De mon coté aprés 4 ans de fac j’ai intégré une grande école par admission parallèle. Et là, oh surprise, la sélection se fait sur dossier, trés subjectivement. Les recruteurs ne regardent pas seulement le dossier académique mais essaient de varier le type des reçus de façon à ce que l’ensemble des étudiant de l’Ecole soit plus hétérogène. Par exemple, des Ecoles scientifiques, comme Sup aéro, qui aprés concours n’avaient que 10% de filles, surprivilégiaient ces dernières, tout comme ils privilégiait les candidats originaires d’universités du crû ou encore écartaient d’office les candidats ayant fait des études à l’Etranger (Ensta). En fait, en comité restreint ils se permettaient de faire une sélection que l’on ne peut faire sur concours. La discrimination positive existait déjà voici 15 ans !

                                                                      Alors, je pose la question. Quel sera l’impact si les grandes ecoles choisissent d’intégrer des étudiants dont le profil et le lieu d’origine est sous représenté dans leur Ecole ? Aucun ! ça se fait déjà et sans contrôle. Les Ecoles seront toujours aussi cotées. Le point positif sera une plus grande diversité.

                                                                      Et n’oublions pas une chose. Pas besoin d’être un génie pour réussir dans ces Ecoles. La sélection à l’entrée est dure, mais les compétences requises pour en sortir et devenir un bon ingénieur sont largement répandus dans la population étudiante. Les bêtes à concours ne sont d’ailleurs pas forcément ceux qui réussissent le mieux par la suite car être un bon scientifique, chercheur ou ingénieur c’est posséder des qualités autrement plus utiles que celles dont on vous bourre le crâne en prépa.

                                                                      Alors écarter quelques crânes d’oeuf au profit de gars moins avancés dans leurs études mais ayant un profil, un vécu particulier ne peut qu’être bénéfique à la société.


                                                                    • prgrokrouk 25 mars 2007 16:48

                                                                      Bonne analyse, et merci de la partager.


                                                                    • Senatus populusque (Courouve) Courouve 23 mars 2007 15:07

                                                                      Pendant les trois premiers cinquièmes du XXe siècle, l’enseignement fut de moins en moins élitiste, une part croissante des milieux dits défavorisés accédaient aux grandes écoles et à l’Université.

                                                                      Dans le même temps, le niveau des études était globalement maintenu.

                                                                      Après cette période, jugeant sans doute cette évolution trop lente, on s’est mis à aménager ce niveau d’études pour permettre brutalement (et non plus progressivement) l’accès au plus grand nombre (collège unique, supression de l’examen d’entrée en 6e). Ce que l’on a appelé la « massification ».

                                                                      On a alors été perdant sur les deux tableaux de l’égalité croissante des chances et du niveau d’instruction, qui s’est mis à baisser.


                                                                      • Internaute (---.---.4.229) 23 mars 2007 15:29

                                                                        Le meilleur exemple que l’ascenceur social fonctionne pour ceux qui en valent la peine est feu Georges Pompidou, normalien et Président de la République. Son père était instituteur et son grand-père petit paysan.


                                                                      • Senatus populusque (Courouve) Courouve 23 mars 2007 15:44

                                                                        Et c’est loin d’être un cas unique.


                                                                      • Leveque (---.---.131.64) 23 mars 2007 15:31

                                                                        Le constat de l’inegalite insuportable des chances et, pour moi, un MONUMENT de démagogie. L’égalité des chances n’existe nulle part, ni à l’école, ni dans les relations sociales, ni dans les relations sentimentales, ni même au travail.

                                                                        Ce que nos ancetres ont combattus et abbatus c’est un systeme d’heritage où les nobles avaient tout par naissance : l’argent, les terres, les emplois.

                                                                        Aujourd’hui tout le monde à accés à ses postes, à conditions d’être le meilleur pour LE poste.

                                                                        Nous sommes donc dans un monde de concurrence entre individus, où motivation et la niaque comptent autant que les acquis de base.

                                                                        Ce qui differencie les soi disants « jeunes défavorisés » par rapport aux petits bourgeois, c’est les principes inculqués.

                                                                        A un petit bourgeois, on inculte que si il veut maintenir le train de vie de ses parents, il doit avoir un bon métier et donc se lancer dans la concurrence. Donc se donner, s’investir, bosser.

                                                                        Ils l’appliquent ou non. Mais ceux qui ne l’appliquent pas rejoignent les classes plus populaires.

                                                                        Au jeunes défavorisés, on apprend que « tout est impossible » qu’ils sont « comdammés par le systeme », (comme leurs parents), et qu’il faut combattre le systeme au lieu d’y entrer.

                                                                        Beaucoup se laissent donc aller par facilité, reportant la faute sur le soi disant systeme.


                                                                        • Comité Cicéron 23 mars 2007 15:51

                                                                          Pas d’accord avec vous, il y a deux types de concurrence :

                                                                          - la concurrence subie : le fils d’énarque y est toujours favorisé par rapport au fils d’ouvrier, sauf si le fils d’ouvrier est vraiment très doué ; on peut l’accepter mais ce n’est pas très satisfaisant.

                                                                          - la concurrence organisée : on suppose qu’il y a beaucoup de fils d’ouvriers qui pourraient être meilleurs que les fils d’énarques s’ils avaient les mêmes études ; dans ce cas on leur ouvre les bons lycées.

                                                                          Je vous signale d’ailleurs que l’UMP propose d’ouvrir non seulement les prépas mais aussi les lycées et les collèges aux élèves des banlieues.

                                                                          Si vous êtes satisfait qu’il n’y ait aucun noir et aucun beur à l’assemblée nationale ni à l’ENA ou à Polytechnique, c’est votre droit, mais ne dites pas que c’est la situation normale d’une démocratie.


                                                                        • Senatus populusque (Courouve) Courouve 23 mars 2007 15:56

                                                                          « aucun noir et aucun beur à l’assemblée nationale »

                                                                          Il y a au moins la Taubira.


                                                                        • Comité Cicéron 23 mars 2007 21:12

                                                                          Mais je crois qu’elle représente la Guyane : les seuls députés non blancs sont les députés de l’outre-mer.

                                                                          C’est tout de même pas normal ! Mais il faut dire qu’on n’a pas le droit de savoir quel pourcentage de la population française a quelle couleur de peau !


                                                                        • prgrokrouk 25 mars 2007 16:50

                                                                          Oui. Toujours la prime au bien-pensant.


                                                                        • Vincent 23 mars 2007 16:09

                                                                          Le discours est beau, l’intention louable, mais bon faudrait arrêter de déconner un peut. Rendre accessible l’accès aux prépas à tout le monde, ben c’est déjà le cas.

                                                                          Alors oui ce sera plus dur pour certains, car le lycée duquel ils seront ne sera pas bien côté voire peut-être rédhibitoire par rapport à la prépa visée.

                                                                          Dans cet article on parle d’une population d’élève très faible, beaucoup veulent intégrer une prépa pour ensuite intégré un grande école, mais est-ce qu’au final ils en on la capacité. Il ne suffit pas de vouloir, il faut aussi avoir les capacités.

                                                                          Statistiquement les diplômés des grandes écoles ne représentent qu’une partie infime d’une classe d’age.

                                                                          Tout le monde n’est pas destiné à être ingénieur, manager, banquier de « haut vol ».... Je pense que c’est une aberration de vouloir réserver des places dans les prépas pour les lycéens venant des ZEP.

                                                                          Que dira un p’tit gars ayant de meilleurs résultats qui se sera fait griller la place pas un gars venant de ZEP avec des résultats moindre.

                                                                          Nous sommes en train de reproduire avec les classes prépas ce qui a été fait avec le BAC et les 80% d’une classe d’age diplômés.

                                                                          Oui la prépa doit rester élitiste car ce sont les futur dirigeant de grandes entreprises qui sont formés.

                                                                          Et puis honnêtement, entre un ingénieur débutant et un technicien avec 5 ans d’expérience la différence n’est pas flagrante, d’autant plus que maintenant la formation continue permet aux non diplômés d’écoles d’ingénieurs, s’ils le souhaitent, de valider leur acquis, d’acquérir un diplôme qualifiant.

                                                                          Donc pour ceux qui n’auront pas eu la capacité, l’envie, les moyens, la culture ou la chance d’accéder à une prépas quand ils étaient en age de pouvoir y prétendre, qu’ils attendent un peu, avec la volonté, l’expérience et la maturité acquise dans le monde du travail, s’ils le


                                                                          • Stephane (---.---.0.8) 23 mars 2007 16:57

                                                                            L’un des problèmes, constaté notamment quand l’ENA a fait des expériences sur le sujet, est que de nombreux bacheliers auraient tout à fait les capacités pour rentrer dans le système prépa/grandes écoles mais n’y songent meme pas parce qu’ils viennent de tel lycée ou telle ville ou parce qu’ils préfèrent faire des études courtes (BTS/IUT) afin de gagner au plus vite leur pain. Encourager l’entrée de ces élèves dans des prépas éventuellement proches de chez eux viserait à corriger cette perception. Ce n’est pas parce qu’on vient d’une ZEP qu’on n’a pas la capacité de réussir les concours d’entrée aux grandes (et moins grandes - y a pas que polytechnique) écoles.


                                                                          • (---.---.181.113) 23 mars 2007 16:12

                                                                            Vous trouvez que l’ENA c’est la crème de la crème ? Ce sont nos énarques qui nous ont foutu dans la M... avec leurs « solutions » qui ne sont que d’autres « problèmes » à des problèmes mal posés. Voyez Giscard, Chirac, Villepin et Madame Royal...

                                                                            Quant aux X, ils créent des modèles parfaits dans lesquels ils veulent de toute force faire rentrer la réalité.

                                                                            J’ai très peu d’estime pour ces écoles qui mettent les gens dans un moule bien-pensant et ne leur apprennent pas du tout à gérer une entreprise comme ils le croient, mais à la couler. C’est ce qu’ils ont fait avec la France. Des milliards de dettes, une bureaucratie pléthorique, de la complexité encore et toujours, partout. On marche sur la tête en France !

                                                                            Et a contrario, et ça m’a toujours frappé, je dirais même que pour créer une boîte qui marche, il vaut mieux ne pas avoir fait trop de hautes études. Les exemples sont nombreux. Lisez les classements des chefs d’entreprises innovants dans les revues comme Challenge, Management, L’entreprise, Entreprendre, Capital, etc.


                                                                            • Comité Cicéron 23 mars 2007 21:16

                                                                              Vous avez raison, mais peut-être ces écoles en sont-elles arrivées là justement parce qu’elles ne se sont pas assez renouvelées et ne se sont pas ouvertes à la diversité du pays !!!


                                                                            • senso (---.---.86.36) 23 mars 2007 23:20

                                                                              Non, je crois plutôt que le défaut est que ces écoles forment des gens qui seront persuadés que pour être brillants et efficaces, il faudra déployer de la complexité. Il n’y a qu’à voir comment nos hommes politiques et les fonctionnaires ministériaux concoctent des mesures « savantes » qui rendent la vie des gens plus compliquée. Demandez aux chefs d’entreprises quelle quantité de textes, de réglementations, de mesures ils doivent ingurgiter et prendre en compte pour la gestion de leur personnel, de la sécurité, etc. Ce sont des usines à gaz improductives.

                                                                              Au Ministère du travail il y a quelques années, j’avais appris de la bouche d’un fonctionnaire qu’ils avaient pondu quelques soixante mesures d’aides à l’emploi qu’eux-mêmes étaient incapables de connaître et de mémoriser. Idem au Ministère des Finances : toutes les incitations fiscales qui existent, les exonérations de charges sociales pour tel ou tel cas, les aides diverses et variées, c’est un vrai foutoir ! Cela fait le bonheur des juristes et des spécialistes fiscaux mais cela ne fait pas avancer le pays d’un iota. Cela incite des tas de gens à se lancer dans des optimisations fiscales, salariales, etc, dans des « jeux » à la con, pardonnez-moi l’expression, mais ce n’est pas productif : ça n’a aucun impact sur le PIB. Ca ne fait pas avancer le pays ni n’améliore la situation des citoyens.

                                                                              En fait, il faudrait donner comme objectif à chaque législature de réduire le nombe de lois, de décrets d’un pourcentage défini à l’avance, afin de simplifier la vie des gens et permettre aux entreprises de se consacrer à des tâches plus essentielles, à sauvegarder l’environnement, etc. Il est dit que « nul n’est censé ignorer la loi », mais qui a les moyens de s’offrir des conseils juridiques avisés- et même les juristes, les avocats ne connaissent pas tout, font des erreurs, donnent de mauvais conseils.

                                                                              Toute cette complexité, vous appelez ça le progrès ? Eh bien, pas un de nos éminents membres de l’élite sortie des grandes écoles n’est capable de voir tout cela et d’y remédier sérieusement.

                                                                              Pour moi, ces gens n’ont pas plus de bon sens qu’un enfant de quatre ans. Et encore... Si on gérait une famille de la même façon que ces technocrates gèrent le pays, on serait mis en commission de surendettement immédiatement.

                                                                              Je n’ai aucune admiration, aucun respect pour cette élite, sauf peut-être pour les ingénieurs qui ont les pieds sur terre, ceux qui sont capables de mettre deux briques l’une sur l’autre, de construire des ponts qui tiennent debout ou des machines qui fonctionnent et d’évaluer économiquement un projet industriel, autrement dit sa viabilité, et croyez-moi, ça, ça demande une compétence dont la plupart de nos fonctionnaires et énarques seraient incapables de faire preuve.


                                                                            • ade (---.---.223.103) 24 mars 2007 02:52

                                                                              Très maoïste, votre raisonnement qui fustige les intellectuels / ceux qui ont fait des études et glorifie le « bon sens naturel » de ceux qui n’en auraient pas fait !

                                                                              On peut décrier l’ENA, mais votre lien de cause à effet est un peu court à mon avis. Gérer un pays (resp. une grande entreprise) est une tâche éminemment complexe, dans lequel de très nombreux facteurs entrent en jeu, et où la part de pouvoir du dirigeant n’est pas forcément toujours aussi élevée qu’on le croît.

                                                                              D’autre part, pour être pertinent il faudrait aussi regarder le profil statistique des dirigeants des entreprises qui se plantent (une création sur 2 se plante dans les 5 ans, si je ne m’abuse). Quelque chose me dit que qqun qui n’a pas fait d’étude aura légèrement plus de risque de se vautrer à cause d’une mauvaise gestion, mais bon...

                                                                              Quant aux « il vaut mieux faire moins d’études pour innover », c’est le genre de cliché qui m’agacent : google (qu’on ne peut pas taxer de non-innovant) a été créé par des docteurs (dont le bagage technique n’a pas été inutile) !


                                                                            • senso (---.---.161.156) 24 mars 2007 08:44

                                                                              Maoïste, moi, vous plaisantez ?

                                                                              Et voilà, vous tombez dans le panneau de la complexité ! Evidemment, il faut être à même d’appréhender la complexité de ceux qui ont créé des règles complexes, quand on est à la tête de grandes entreprises, mais ce n’est pas forcément la voie de sortie ! Pas à long terme en tout cas.

                                                                              Mais oui, il faut se planter de temps en temps. Demandez aux Américains ce qu’ils pensent des chefs d’entreprise qui se plantent : c’est plutôt un atout d’avoir connu l’échec au moins une fois. On en tire des leçons ! Que celui qui n’a jamais rien fait...

                                                                              « Quant aux »il vaut mieux faire moins d’études pour innover« ... » dites-vous. Bien sûr, je suis un peu provocateur, mais il y a de hautes études qui sont un handicap et à l’opposé, comme je le disais, des formations qui, elles, mènent quelque part. Je parlais des professions d’ingénieur ou des formations type INSEAD. En tout cas, rien à voir avec l’ENA, ça, c’est sûr !

                                                                              Mais là encore, il y a des tas de types bardés de diplôme qui arrivent sur le terrain, avec l’arrogance que leur confèrent ces titres et connaissances théoriques et qui doivent réapprendre en démarrant à zéro. En France, on privilégie beaucoup trop le savoir théorique au détriment de l’expérience.

                                                                              Quelqu’un qui démarre dans sa branche à 15-16 ans à un poste technique a dix ans d’avance sur ces futurs hauts-cadres qui arrivent dans la même entreprise et qui n’ont jamais été confrontés à quelque chose de réel, n’ont pas l’expérience de la gestion des relations humaines, du travail en équipe, etc. L’expérience est irremplaçable et elle rend humble.


                                                                            • lou ravi (---.---.49.197) 23 mars 2007 16:22

                                                                              Débat très interessant . Je pense pour ma part qu’ il serait opportun de s’ interesser à l’ effet que ce recrutement par les grandes écoles produit sur notre vie nationale . Les plus prestigieuses , dont l’ ENA en particulier , génèrent un vivier politique où on s’ immerge rapidement sous certaines conditions . La botte de l’ Ena se retrouve au Conseil d’ Etat , à la Cour des comptes , à l’ Inspection des finances ..., ce qui est une garantie de carrière protégée . La mobilité en est le confortable parachute , puisqu’ elle permet à la fois de goûter aux charmes des pantouflages juteux et éventuellement temporaires tout en s’ assurant un retour vers son administration d’ origine en cas de besoin . Cette superstructure a été constituée à partir de jeunes gens ayant montré vers 20 ans uns sérieuse aptitude au travail intellectuel , une grande capacité d’ abstraction , mais dont la réussite en termes d’ efficacité pour la société n’ est en rien déterminée . Pourtant , dés 20 ans , l’ avenir est assuré . Un chef d’ entreprise , lui , peut se ramasser à loisir , même si il est lui aussi très diplomé et travaille comme un dingue , mais sans filet . Loin de moi l’ idée d’ écarter nos jeunes Grands Ecoliers d’ un avenir brillant . Mais il faudrait qu’ ils apprennent le risque d’ avoir à faire leur preuve sur le terrain avant de bénéficier des avantages de leur formation intellectuelle , qui serait ainsi une plus value plus qu’ un acquit définitif non négociable . L’ état de notre pays n’ en serait pas aggravé !!!


                                                                              • faxtronic (---.---.127.45) 23 mars 2007 18:06

                                                                                Tu en connais toi de « grands ecoliers », ou tu fantasmes simplement ?


                                                                              • faxtronic (---.---.127.45) 23 mars 2007 18:21

                                                                                Comme d’hab, du grand n’importe quoi les commentaires :

                                                                                - Les classes prepas ne recrutent pas sur le lycee de provenance, mais sur le dossier. Evidemment si tu te paye des notes en dessous de 16 dans ton dossier, il faudra pas crier a l’injustice si on te choisit. Venant d’un tout petit lycée de campagne, je n’ai eu aucun probleme pour integrer une tres bonne prepa car ma moyenne en math et physique oscillait entre 19 et 20 constamment sur 3 ans.

                                                                                - Les lycees de prepas sont equipes d’internats et sont moins cher que les facs

                                                                                - En prepas, seul le boulot et le talent compte. Les branleurs, les fumistes et les pistonnés sont hors du coup en 1 mois et virés a la fin de l’année

                                                                                - Les concours sont anonymes, completement anonymes

                                                                                - La majorité des eleves sont de classes moyennes

                                                                                - Le chox est tellement rude pour un gamin de 17 ou 18 ans entre le lycee et la prepa, que le caractere et la pugnacité se forge, aisni que la rapidité

                                                                                - Ceux qui etait viré a la fin de l’année et allaient en fac ensuite etait des cracks en arrivant a la fac. Apres il faut aussi travailler en fac....

                                                                                - Les grandes ecoles, il n’y a pas que l’ENA ou l’X, il y en a des centaines

                                                                                - N’importe quel ingenieur de 23 ans n’est toujours qu’un gamin de 23 ans. Il a encore beaucoup a apprendre et il apprend. Un gamin de 23 ans n’est pas chef du jour ou lendemain, tous les sortants d’ecoles ne deviennent pas grands chefs

                                                                                - Egalité en prepas ???? mais l’egalité, cela n’existe pas. J’etais un crack en Lycée, je l’etais moins en prepa. Il y a toujours un type plus fort que soi.

                                                                                - On peut etre grand businessman sans avoir fait les grandes ecoles, il n’y aucun rapport

                                                                                - Il y a plein de « grands ecoliers » au chomage.


                                                                              • (---.---.30.80) 23 mars 2007 18:30

                                                                                au chômage ? et combien de temps ? 3 à 6 mois et uniquement parce qu’ils ne prennent pas tout ce qui passe !! faut arrêter les conneries là !


                                                                              • faxtronic (---.---.186.41) 23 mars 2007 19:31

                                                                                des chomeurs des longues durée, il y en a peu je te l’accorde, mais le chomage de 6 mois est tres courant. Et un chomage de 6 mois c’est deja enorme.


                                                                              • Taupine (---.---.76.8) 23 mars 2007 16:32

                                                                                L’inégalité d’accès aujourd’hui dans les grandes écoles provient de l’inégalité d’accès en classe prépa scientifiques. Le recrutement des classes prépa s’effectue sur dossier ou le nom du lycée compte plus fortement que les notes.

                                                                                Je l’ai vécu, je peux dire que pour les 2 élèves que nous étions d’un lycée reputé de seconde zone la barre pour être admis en prépa était des moyennes supérieur à 15, en sus d’appréciation élogieuse. Pour des élèves provenant du lycée ou s’effectuait la prépa, lycée de centre ville drainant bien sur un classe de population beaucoup plus aisé la barre était largement inférieure de 2 points.

                                                                                De plus le comité de selection est un comité ou les profs choisissent. Donc forcément il y a une préférence aux élèves connus par rapport aux élèves inconnus provenant de lycée de banlieue. Ce qui fait qu’il y a une surreprésentation des classes supérieurs dans ce type de classe.

                                                                                Le système de prépa est le seul système français qui récompense les bons élèves. Car il est très souvent dit et redit que il faut plus de moyen, plus de classes spécialisées pour les élèves en difficulté, ce qui est normal. Mais je n’ai pas le souvenir d’avoir vu une seule fois mentionnée qu’il faudrait peut être plus de moyen pour les élèves en réussite.

                                                                                Les classes préparatoires auront toujours plus de facilité à recruter que les universités car la prépa est le seul système qui récompense les bons élèves. Le fait d’avoir ouvert l’université à tous sans critères de niveau a tendance que les bons élèves sont noyés dans le flot aux cours des premières années. C’est cela qui rend la fac si peu attractive pour les bons élèves qui ont déja passé toute leure scolarité à attendre qu’on leur accorde la moindre importance.

                                                                                Une petite anecdocte, en terminale S mon prof de physique a convoqué les trois meilleurs élèves de la classe pour leur dire : « Je sais que je vais pas vite mais la classe a un niveau très faible. Donc je ne vais pas avoir de temps à vous consacrer et plutot que vous vous ennuyer voila ce que je propose. Vous faites tous les exos du chapitre en cours, et après vous faites ce que vous voulez, vous lisez au fond de la classe, jouez a la calculatrice ou allez au CDI » => Résultat une année à lire au lieu de suivre le cours, ce qui nous a pas empéche de réusssir notre bac.

                                                                                Comment font les grandes universités mondiales pour attirer les meilleures élèves, de la même facon que la prépa en france : En mettant une barrière. Tant que l’université n’en mettra pas une elle sera condamné à perdre ses meilleurs éléments pour la filière prépa/grandes écoles.


                                                                                • Gazi Borat (---.---.164.192) 23 mars 2007 16:36

                                                                                  « les meilleurs élèves de chaque établissement.. »

                                                                                  - Cela règlera-t-il le problème des banlieues ? Evidemment non, puisqu’il s’agira d’une minorité - "la crême de la crême - qui ne permettra que l’introduction d’une infinitésimale diversité dans nos élites.

                                                                                  - Il existe aussi, dans le monde du travail, des quotas mis en place, pour les entreprises de plus de 20 salariés, en vue de l’embauche de travailleurs handicapés.

                                                                                  Cela a-t-il favorisé en quoi que ce soit : et l’embauche des handicapés, et changé le regard que la société porte sur le handicap ? Absolument pas.

                                                                                  Je crains que le problème des inégalités sociales ne sera en rien résolu.

                                                                                  L’introduction par ce système aux Etats-Unis d’une élite noire dans le monde politique américain n’a pas changé grand chose pour la condition des Afro-américains dans son ensemble, depuis les lois anti-ségrégation de 1964.

                                                                                  Je ne pense pas que, depuis la vague des décolonisation, la situation des ex-colonisés aujourd’hui citoyens français ne s’améliore globalement par de telles mesures..

                                                                                  Gazi Borat


                                                                                  • Stephane (---.---.0.8) 23 mars 2007 17:11

                                                                                    Il ne s’agit pas de régler tout les problèmes des banlieues mais de corriger l’un de ces problèmes - qui de plus, ne se pose pas forcément qu’en banlieue - à savoir un meilleur accès de tous les bons élèves à certaines filières dites d’élite et un réservoir d’élites plus riche et plus vaste pour ce pays. Par ailleurs, etre au contact de gens qui reussissent leurs études devrait permettre une revalorisation du travail scolaire et du gout de l’effort et peut-etre (revons un peu) relancer l’ascenseur social vers le haut.


                                                                                  • Bernard Allin (---.---.64.145) 23 mars 2007 17:01

                                                                                    Autre solution, privatisons entièrement le superieur, et accordons un « crédit d’étude » à chaque citoyen quelque soit son age, correspondant à environs 3 ans d’études en moyenne. Favorisons les bourses et les prêts pour ceux qui en demandent plus dans des cursus plus chers (élites). Cela responsabilisera les étudiants quant à leurs choix, et imposera aux écoles et aux universités des contraintes d’efficacité pour convaincre leur clientèle. Accessoirement, un tel système sera bien moins couteux pour la société.


                                                                                    • Fred (---.---.155.75) 23 mars 2007 18:02

                                                                                      Ah ces grandes ecoles qui ont 30% du budget de l’education superieure pour 3-4% des etudiants et qui n’arrivent meme pas a etre reconnues a l’etranger. S’ils sont si doues que ca les etudiants dans ces ecoles, pourquoi ont-ils besoin de tant d’argent ?

                                                                                      Continuons avec notre culture elitiste debile qui fait qu’un jeune qui n’a pas pris la bonne decision a 18 ans d’integrer prepa sera puni toute sa vie de ce choix.


                                                                                      • (---.---.192.187) 23 mars 2007 21:27

                                                                                        Je rajouterai que dasn le domaine de la recherche, en dehors de très rares exceptions, la vitrine de la France reste les labos universitaire et ceux des grandes institutions (INSERM et autres qui bien souvent sont des labos couplés INSERM (ou autre)/Université) qui produisent le plus de résultats scientifiques... l’argent ne fait pas tout, mais c’est toujorus bon d’en avoir...


                                                                                      • (---.---.141.239) 23 mars 2007 18:08

                                                                                        Je ne suis qu’un autodidacte, donc je vois le monde universitaire et des grandes écoles d’un oeil neutre : ce que je constate, c’est que les seconds ont une voie ROYALE, tandis que les premiers restent au rez de chaussée, quand ce n’est pas au sous sol. C’est là qu’est le CLIVAGE qui rend nos élites souvent complètement coupée de la REALITE ...


                                                                                        • (---.---.141.239) 23 mars 2007 18:09

                                                                                          ET DU PEUPLE !


                                                                                        • vraitravailleur (---.---.144.126) 23 mars 2007 18:48

                                                                                          Les démagogues se préparent à casser les grandes écoles en instaurant un système de quotas raciaux comme ils ont déjà cassé l’enseignement secondaire public puis l’université depuis 1965.

                                                                                          N’importe qui peut entrer dans une classe préparatoire scientifique de son choix même si son dossier, déposé au second trimestre de sa classe terminale, a été refusé par les sélectionneurs : il suffit qu’il obtienne au baccalauréat la mention « très bien », ou même seulement une note supérieure à 18/20 en math et en physique.

                                                                                          De toutes façons, s’il n’obtient pas ces résultats, il n’a aucune chance d’intégrer une grande école. Il est aussi bien à l’université où il peut travailler à son rythme et se faire une « situation » aussi enviable que celle de ses condisciples des grandes écoles.

                                                                                          En prévision de la fusion des grandes écoles avec l’université, des responsables « aux idées de gauche », que j’aurai la prudence de ne pas nommer, ont déjà pris les devants en envoyant leurs enfants à Cambridge ou dans une université américaine de renom.

                                                                                          vraitravailleur


                                                                                          • vraitravailleur (---.---.144.126) 23 mars 2007 18:54

                                                                                            J’ai oublié d’ajouter que les Grandes écoles ont été créées par la Convention, sous la dictature de Robespierre, en qui tous les hommes « de gôche » voient le grand ancêtre, sauf peut-être les « Ségo-Royalistes ». vraitravailleur


                                                                                          • Gilles Gilles 23 mars 2007 19:29

                                                                                            Faux :

                                                                                            - On peut trés bien intégrer une grande école par admisison parralléle, en venant de la fac (Bac+2 ou +4), IUT, BTS même.

                                                                                            - De quels quotas raciaux parlez-vous ? N’importe quoi ! Vous lisez trop Natinal Hebdo.

                                                                                            - Et alors, ne pas avoir mention TB au bac, ça hypothèque les chances d’aller en Ecole ? Si vous saviez le nombre de diplômés de ces écoles qui ont redoublé au primaire ou au secondaire, voir ont eu leur bac au ras des paquerettes.... Comme quoi être moyen au lycée n’empêche pas de réussir de trés bonnes études supérieur par la suite, et heureusement.

                                                                                            Quant à la fusion Grand Ecoles et universités faut pas se leurrer. Cela n’empêchera pas de conserver les filières d’excellences, qui proviennent des ecoles ou de la fac (eh oui il y en a). Et ce n’est pas en accueillant 10% d’élèves en plus de manière parralléle dans ces filières que ça changera quoique ce soit au niveau des compétences acquises par les étudiants (je répète, ces admission existent déjà !!).

                                                                                            D’ailleurs au sein des facs existent déjà des filières d’élite où sont acceptés seulement ceux avec les meilleures dossiers (sélection sur toute la France). Des écoles d’ingénieur sont aussi déjà au sein d’université, certaines crées par ces mêmes universités.

                                                                                            Alors arrêtez de dire n’importe quoi ! Cette fusion est envisagée, pour certaines écoles, de façon à mettre des moyens en communs avec l’université pour avoir la taille critique et entrer en compétition avec des pays ou l’université est la seule voie.


                                                                                          • (---.---.192.187) 23 mars 2007 21:33

                                                                                            Je connais un gars qui a eut 8 en mathématique à son Bac (à la seconde tentative) et qui aujourd’hui dirige un laboratoire de mathématique dont les compétences sont largement reconnus (je suis pas matheux, je ne peux en juger personnellement), il a des collaborations partout dans le monde et pourtant il était nul en math... faut voir les équations qu’il aligne aujourd’hui.

                                                                                            Comme quoi les résultats au bac ou aux concours à la con...


                                                                                          • fredR31 (---.---.175.4) 23 mars 2007 18:58

                                                                                            Je pense qu’il y a une certaine confusion sur ce probleme.

                                                                                            - Les grandes écoles forment des cadres pour l’industrie (les écoles normales qui sont aussi des grandes écoles sont une exception), ce qui marche assez bien. C’est un système très sélectif mais juste, comme le rappelle un commentaire : concours anonyme, niveau de compétences élevé donc prime au travail personnel, etc)

                                                                                            - L’université est plus orientée sur des sujets théoriques, même si des formations pratiques y ont vu le jour depuis longtemps (DESS, Masters, etc)

                                                                                            Il n’y a aucune contradiction à former simultanément des personnes pour encadrer dans un environnement industriel et des personnes pour l’enseignement et/ou la recherche.

                                                                                            Simplement il y a quelques clefs importantes :

                                                                                            1)Faire une grande école assure un métier certainement plus intéressant et une rémunération décente (je parle en moyenne bien sur). Faire « la fac » maintient une incertitude importante sur ces deux points et donc « dévalorise » les étudiants issus de la filière universitaire

                                                                                            2) En Fac il n’y a pas ou peu de concurrence pour y rentrer : l’entrée en fac est un droit, l’entrée en grande école le résultat d’une sélection dite « féroce », mais en fait pas si féroce que ça puisque en 2 ans + 1, si on s’accroche, on intègre. Dans l’industrie (où je suis), ca va même jusqu’à dévaloriser les ingénieurs qui ont intégré leur école en passant par la fac « t’as pas passé de concours ? »

                                                                                            3) La fac a mauvaise réputation, c’est injuste mais c’est ainsi. Il faut reconnaître que le manque de sélection à l’entrée induit un taux d’échecs important (jusqu’à 60% dans certaines filières) qui n’incite pas à la confiance.

                                                                                            Integrer les classes prépa à l’université est une fausse bonne idée dans le contexte français actuel, et donnerait lieu au même type de réactions que quand le problème s’est posé pour les IUT qui devaient l’être « on va casser un système qui marche ».

                                                                                            Car cela est aussi une des clefs du problème : les grandes écoles « marchent » et ne sont certainement pas pour rien dans le fait que la France soit un des pays qui a la meilleure productivité et des compétences technologiques extraordinaires. La Fac produit des médailles Fields, des prix Nobel, des chercheurs....mais ça ne remplit pas notre assiette comme des exportations d’Airbus ou de Peugeot smiley


                                                                                            • Hulk (---.---.79.9) 23 mars 2007 20:28

                                                                                              > La Fac produit des médailles Fields

                                                                                              Ce n’est pas vrai ! Tous les médailles Fields français sont passés par Normale Sup’, et un seul d’entre eux, Alexandre Grothendieck, n’a pas fait de prépa...


                                                                                            • Fred (---.---.93.216) 24 mars 2007 18:02

                                                                                              s’il y a une forte competition pour rentrer dans les grandes ecoles, force est de constater qu’apres c’est un peu plus tranquille.

                                                                                              Justement avec un fort taux d’echec, les etudiants qui sortent de la fac devraient etre vus comme meritants.

                                                                                              Le systeme francais est peu flexible et assume qu’une personne qui etait prete a 18 ans le sera toute sa vie et a l’inverse qu’une personne qui n’avait pas envie de travailler a 18 ans sera un feignant.


                                                                                            • hild (---.---.117.148) 23 mars 2007 19:10

                                                                                              J’ai lu cet article avec beaucoup d’attention, et il y a un aspect qui me choque profondément. L’auteur semble croire que lorsqu’on est riche, réussir en prépa est une formalité... Pourtant, lui même prétend être allé en prépa. Et il me semble que la première qualité du pr&éparationnaire est son courage et son acharnement. Il n’est en effet pas facile, quelle que soit sa situation sociale, de sacrifier deux où trois ans de sa jeunesse « sur les bancs des classes préparatoire ».

                                                                                              Et ceux qui passent leur temps en promenade rue d’ulm parce que leur parents ont de grands espoirs pour eux ne leur fait pas mieux réussir le concours, qui est extrèmement sélectif.

                                                                                              J’avoue être outré de lire sans cesse que je suis brillant « parce que je suis riche », alors que je suis interne au lycée du Parc (Lyon) dans une piaule de mètres carré.

                                                                                              Lorsque j’étais au lycée, je me souviens nettement que les trois quarts de la classes étaient un gouffre de glande. Ce qui n’était pas mon cas ; et me vaut le fait d’être considéré comme un « riche ».

                                                                                              Je rappelle enfin que les prépas recrutent à tous niveau, y compris des bacheliers sans mentions. Il suffit d’avoir la volonté d’y entrer. Il y a en france des classes prépas qui ferment en ce moment. Et pourtant, on dit qu’il y a de plus en plus de riches en france...

                                                                                              En outre, les grandes écoles sont fière de ne recruter en aucun cas sur l’apparence physique et vestimentaire, et sans aucune notion « d’esprit d’école » contrairement à certaines facs (sciences po par exemple).

                                                                                              Je reconnais toutefois qu’il existe une autocensure des professeurs des lycées de zep, qui croient (et ce n’est pas leur fautes) aux rumeur qui courent dans des articles comme celui plus haut. Pour que les élèves brillants de zep entrent en prépas, il suffirait qu’on les informe autrement que par des « c’est plein de riches qui te mettront des bâtons dans les roues ».

                                                                                              J’affirme que cet esprit n’existe pas en prépa. Et j’accuse la plupart des journalistes intéressé par le problème de faire preuve d’a priori voire de partialité envers les classes prépas, qu’ils n’ont en général pas fréquentées. Qu’il viennent y passer une journée, et ils verraient les choses autrement.

                                                                                              Cordialement


                                                                                              • roumi (---.---.74.206) 23 mars 2007 20:41

                                                                                                hiers il y avais un article sur- réaliste d’un X dit il !

                                                                                                pour le bon sens c’est à lire !!!!

                                                                                                l’auteur à effaçé tous les commentaires .

                                                                                                le corps du texte défie l’imagination.

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