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Emblématique Katmandou

« Les pouvoirs publics népalais, dépassés par l'ampleur de la catastrophe, décrètent trois jours de deuil national et appellent la communauté internationale à l'aide » ; « Face à l'insuffisance des secours, la population manifeste sa colère » ; « Il va falloir un accompagnement de long terme pour aider les Népalais » déclare Matthieu Ricard, représentant du Dalaï Lama ; « Si un autre événement vient détourner l’attention du public ..., cela peut affecter la collecte », souligne Emanuela Croce, responsable marketing de CARE France ».

Sans nier les bienfaits de la compassion et du dévouement de ceux qui au demeurant prospèrent sur les décombres, autant de réactions, relevées dans les média, qui font du séisme ayant frappé le Népal, l'une des situations les plus emblématiques de l'inconscience de l'homme et du peu de cas qu'il fait des alertes que lui lancent des organismes pourtant créés par lui-même pour se protéger.

Là comme en bien d'autres endroits de la planète où existent des risques sismiques comparables, les avertissements et les mises en garde sont systématiquement dispensés, mais rien n'y fait. La vie continue, et un développement économique fondé ici sur le tourisme, ailleurs sur d'autres ressources, génèrent un accroissement des populations locales et la présence d'étrangers toujours plus nombreux ; Les infrastructures – le plus souvent inadaptées – croissent comme si de rien n'était.

Le 12 avril 2015, Geohazards International, une organisation spécialisée dans les risques liés aux séismes, a actualisé l’une de ses études et pointé la vulnérabilité et l’impréparation du Népal. « Avec une croissance de la population de 6,5% par an et une densité urbaine parmi les plus élevées du monde, les 1,5 million d’habitants de la vallée de Katmandou font face à un risque important et croissant de tremblement de terre. Il est clair que le prochain séisme d’ampleur causera plus de morts, de dégâts et de problèmes économiques que les précédents », note le rapport. Geohazards International déplore aussi que le gouvernement n’ait pas contrôlé le développement rapide de la ville et édicté des règles de construction prenant en compte les risques sismiques. (Libération.fr-26/04/2015 - Luc Mathieu).

« L'ascension de l'Everest pourra reprendre d'ici la semaine prochaine en dépit du séisme qui a également déclenché une avalanche ayant tué 18 personnes sur le plus haut sommet du monde ». « Les échelles vont être réparées d'ici deux à trois jours et les ascensions se poursuivre, personne n'a de raison de renoncer à son expédition », a dit le chef du département du tourisme, Tulsi Gautam.

Combien de catastrophes pourraient être limitées dans leurs effets, sans cette inconséquence, qui ne règne pas qu'au Népal ?

Et il en est de même là où n'intervient que la déraison des hommes, sans que les fureurs de la nature aient à s'en mêler. En attestent les débordements migratoires en Méditerranée, dont l'horreur en fait oublier d'autres, comme ces boats people asiatiques, qui n'ont probablement pas pour autant interrompu leur misérable service mais dont l'opinion se désintéresse, ne pouvant être partout en même temps. Qui peut, là encore, prétendre que les avertissements manquent quant à cette menace qu'est la surpopulation mondiale et son cortège de désordres, pires que ceux provoqués par les pires des catastrophes naturelles ? Il faut le répéter : si une population qui a progressée de 250 millions à bientôt dix milliards d'êtres humains en 2 millénaires n'est pas le seul mal dont souffre l'humanité, tous les autres en dépendent, quoi qu'en pensent ceux qui cultivent jalousement leurs inquiétudes, réduites à ce que leur inspirent leur curiosité, leur formation, leur logique, leur sensibilité, ... qu'il s'agisse de péril énergétique, de ressources alimentaires, de réchauffement climatique, de protection de telle ou telle espèce, de pollution, etc. Plutôt que de chercher à comprendre et surtout admettre la cause première de tous ces maux – ce qui permettrait d'attaquer leurs racines –, la grande majorité des hommes n'est sensible qu'aux questions influençant son quotidien et qui constituent autant d'arbres lui cachant la forêt. Avec la complicité de tous les pouvoirs , « incapable de synthèse et insensible à sa propre condition » (Jean Fourastié), l'homme ignore les avertissements que lui adressent le sens commun et quelques.esprits clairvoyants. Il en est comme s'il était frappé d'aveuglement et de surdité, à moins que ce soit d'une terreur qui le paralyse, en fait un fataliste ou au mieux un secouriste.

Il s'agit là il est vrai, non plus de réagir aux savantes observations et études menées par des experts en tectonique des plaques, mais d'une évidence dont les conséquences, non moins évidentes, sont des difficultés d'ores et déjà vécues et ne pouvant qu'être aggravées par le nombre. Probablement est-ce pour cela que les hommes – élite en tête – persistent avec opiniâtreté dans le déni de réalité, préférant les arguments flattant leur vanité et leur confort, aux mises en garde les plus modérées. Pendant ce temps, alors que la bio-capacité de la planète a été largement dépassée (cf. ,https://www.youtube.com/watch?v=vfV6BKDmXFQ&authuser=0 ), l'accroissement de la population humaine mondiale réduit chaque jour un peu plus l'espoir d'un rééquilibrage.


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13 réactions à cet article    


  • César Castique César Castique 2 mai 2015 12:20

    « ...la grande majorité des hommes n’est sensible qu’aux questions influençant son quotidien et qui constituent autant d’arbres lui cachant la forêt. »



    Je crois que le mieux serait encore de vous faire à cette idée. L’homme n’a rien de la créature idéale, raisonnable et rationnelle, chimérisée à l’image qu’ils avaient d’eux-mêmes, par des prophétiques gommeux sévissant depuis le XVIII siècle.

    • Claude Courty Claudec 2 mai 2015 22:35

      @César Castique

      Merci du conseil, mais il arrive un âge auquel ont disparu depuis longtemps toutes illusions sur la nature humaine.

      Est-ce pour autant une raison de cesser d’essayer d’en comprendre un minimum et de contribuer à la prise de conscience de certains comportements pour le moins surprenants de la part d’être doués de raison ?

      Sans compter ce qui en résultera, qui pourra être plus ou moins douloureux.


    • César Castique César Castique 3 mai 2015 01:00

      @Claudec

      « Est-ce pour autant une raison de cesser d’essayer d’en comprendre un minimum et de contribuer à la prise de conscience de certains comportements pour le moins surprenants de la part d’être doués de raison ? »


      Ça peut se défendre, mais on peut aussi trouver les « certains comportements » pas surprenants du tout, si on part du postulat inverse, à savoir que les êtres en question sont pas réellement doués de raison. 

    • mmbbb 2 mai 2015 17:09

      a l’auteur je suis alle au Nepal faire un treck il y plus de 15 ans Le Nepal est compose de plusieurs ethnie dont les fameux gurkas employes dans l armee anglaise Il est evident que la repartition demographique est inegale Dans la plaine Katmandou Pokkara cela grouille mais dès que vous etes en haute montagne la population est plus eparse et en adequation avec le milieu A ces altitudes la vie est dure et les ressources amoindries De facto la demographie se regule Ne soyez pas trop severe avec les Nepalais en france dans le Var nous avons laisse croitre un urbanisme debride et a Vaison la Romaine c’est la modification du milieu avec le betonnage qui est a l’origine de cette catastrophe Tazieff predisait une catastrophe nationale lorsque la Loire aura une crue centenaire Et plus pres de nous la Turquie l Algerie qui ont tant souffert des seimes La cause est simple la corruption et le laissez aller En Turquie le sable etait du sable non traite avec des origines diverses ( il y avait meme du sable de mer et les barres de coffrage n’avaient aucune asperite Pour finir les zone dans le monde a risque sont surpeuplees il est donc evident que nous courrons toujours apres les problemes


      • Claude Courty Claudec 2 mai 2015 23:02

        @mmbbb

        Loin de moi l’idée de jeter particulièrement la pierre à ces braves Népalais, qui sont probablement ni meilleurs ni pires que les autres hommes peuplant la planète, mais qui portent, comme chacun d’entre nous, leur part des inconséquences que mon article veut dénoncer. Le séisme en cause s’étant produit en un lieu réputé pour la sagesse de ses habitants, il m’a semblé que le paradoxe valait d’être souligné.
        Pour le reste, je considère à l’issue de nombreuses années de réflexion sur le sujet, que l’origine de tous nos maux est - avant toute autre cause, naturelle ou non - de nature démographique, et je vous invite à consacrer quelques minutes à la vidéo dont je fournis le lien à la fin de mon article, pour vous faire une idée de mes raisons.
        Pour plus de précisions, voir attentivement mon blog à l’adresse ci-après :


      • sls0 sls0 2 mai 2015 21:53

        Je vis dans un pays sismique où statistiquement ça devrait taper au dessus d’une magnitude de 8. Ca fera du dégât et des morts.

        En France où il y a des lois, des normes et surtout un PIB important par habitant. Avec un renouvellement de 2% par an de l’immobilier ça mettra du temps pour que ce soit correct.
        Le Népal avec un PIB 15-20 fois moindre ne va certainement pas faire mieux.

        Chez moi il y a les lois et les normes mais pas le PIB qui va bien. Avant avec peu de population et des maisons en bois pas de problème, maintenant avec une moyenne d’âge de 23 ans, la population devient importante et des maisons parpaings plus dalle en béton ça promet.

        D’un coté la surpopulation mondiale dérange et d’un autre une manifestation naturelle qui fait des morts dérange aussi, il faut choisir son camp. Comme j’aide à l’antisismique ici j’ai choisi. Coté surpopulation je n’ai aucun moyen à moins d’avoir des idées génocidaires.

        La population augmente avec la disponibilité de l’énergie, le pétrole a passé son pic, (c’est surtout lui qui a permis l’augmentation), le gaz suit. Je peux vous prédire une baisse de la population mondiale, c’est une simple règle de trois. Le risque de réchauffement est avéré, on ne sait pas encore de combien de degrés, les ressources agricoles risquent de diminuer donc la population.
        Il y a eu un énorme changement sur terre au niveau ressources alimentaires et territoires après la dernière glaciation. c’est 5° de différence de température terrestre seulement, quand on parle de degrés au niveau de la terre ce n’est pas seulement je mets ou j’enlève un pull.

        On a bien profité, les générations futures payeront la notes, ils auront d’autres problèmes que de discuter de la gestion d’un séisme par un pays pauvre.

        La seule chose que notre génération actuelle peut faire c’est atténuer les effets de cette baisse. De la façon que c’est emmanché, c’est mal barré, ça risque de se faire dans la douleur.

        Bonne nouvelle quand même, l’humanité est passé par un goulot de population de 15.000 individus il y a 70.000 ans et on est là.


        • Claude Courty Claudec 2 mai 2015 23:30

          @sls0

          - Les PIB sont ce qu’ils sont, là ou ailleurs, mais voudriez-vous dire que la raison des hommes en suit la variation ?
          - « La population augmente avec la disponibilité de l’énergie » - Depuis le XIXe s. peut-être, mais avant cela ?
          - Je vous laisse la responsabilité de votre prédiction quant à une baisse de la population mondiale, mais vous devriez être plus précis. A partir de quand ? A quel niveau sera cette population lorsque son déclin se manifestera ? Probablement faites vous référence à cette fameuse transition, qui de toute manière sera sans effet bénéfique eu égard à son retard. Voir à ce sujet la vidéo dont je fournis le lien à la fin de mon article. Elle explique très clairement pourquoi le vase est dorénavant trop plein et déborde dramatiquement..
          - « ... à moins d’avoir des idées génocidaires » - En quoi l’alignement des taux de natalité des pays pauvres sur ceux des pays riches serait-il génocidaire ? Pour plus de précisions à ce sujet, voir mon blog à l’adresse ci-après : http://claudec-abominablepyramidesociale.blogspot.com
          - « Bonne nouvelle quand même, l’humanité est passé par un goulot de population de 15.000 individus il y a 70.000 ans et on est là » - Il ne s’agit en aucun cas d’un « goulot » mais d’un point de passage (entre 14 999 et 15 001). quant à dire «  »on est là", tout à fait d’accord avec vous, et nous y sommes d’ailleurs tellement, que nous sommes devenus 7 milliards en attendant les 10 milliards et davantage (voir prévisions 2 100, sans cesse réajustées dans le sens du plus, notamment par les services de l’ONU).


        • sls0 sls0 3 mai 2015 07:06

          Si on regarde cette courbe on peu situer le début de la révolution industrielle vers 1820 environ.

          Sur cette autre courbe, on voit que l’industrialisation a sérieusement augmenté la population.

          Sur la courbe suivante détaillant le dernier siècle on voit que l’emploi du pétrole à boosté encore plus la population et que la corrélation est indéniable.

          Enfin une courbe de l’évolution de la population en fonction de l’énergie, c’est de 1820 à nos jours, mais les courbes précédentes montrent qu’avant la révolution industrielle la population bouge un peu lors des débuts des colonisations, évolue sérieusement avec l’industrialisation dûe au charbon et explose avec l’emploi du pétrole.

          Au sujet de la corrélation entre le PIB et la population voir ici ou là.

          Le pétrole son pic est certainement passé, pour l’instant on est sur un plateau, le gaz c’est dans vingt ans et le charbon c’est plus d’un siècle. En renouvelable, l’hydraulique, il n’y a plus trop de sites, la biomasse n’est pas extensible à l’infini.
          Non je n’oublie pas l’éolien et le solaire comme renouvelables, sur cette courbe c’est compris dans other, avec une évolution de 12-18% par an c’est pas prêt de pouvoir prendre la relève avant pas mal de décennies sans oublier que pour 20GW d’éolien l’Espagne à dû installer 15GW de centrales fossiles.

          Au grand désarroi d’Olivier Cabanel, pour atténuer cette diminution il faudrait passer de 400 à 2500 tranches nucléaires.
          Pour le transport bien entendu il n’y a pas trop de solutions, pour stocker l’énergie d’un kg de pétrole (11kWh) c’est 300 kg de batteries 15-30 kg de bidon pour l’hydrogène, le coté mondialisation va prendre un sale coup.

          Si à tout cela on rajoute un réchauffement, on peut supposer sans trop se tromper que que la courbe de la population va s’inverser, de combien je ne sais pas, il y a assez de sites qui font des projections pour que j’en rajoute une qui ne sera pas plus juste que les autres, allez quand même une fourchette que je trouve pas mal, chacun trouvera chaussure à son pied.

          Au sujet du ’’génocidaire’’ , je réside dans un pays avec une moyenne d’âge de 23 ans, habituellement on m’écoute, coté réduction de la natalité, je ne suis pas sûr d’être écouté, sur certains points le yakafokon atteint vite ses limites, on ne va pas contre la volonté des gens.

          Quand on regarde le taux de fécondité, l’ordre est à peu près l’inverse du PIB par habitant, il y a théoriquement moyen de faire baisser la fécondité, on est pas assez partageur pour que ça fonctionne et du fait que leur pauvreté c’est un peu l’origine de notre richesse, je me semble mal placé comme donneur de leçons.


          • Claude Courty Claudec 3 mai 2015 09:36

            @sls0

            Réponse très intéressante que j’ai étudiée attentivement. En avez-vous fait autant, au moins pour la vidéo que je vous ai proposée ?

            Ceci dit, puisque vous semblez spécialement attentif à la relation existant selon vous entre croissance démographique et ressources énergétiques, ce qui me semble opportun bien qu’insuffisant pour expliquer notre prolifération et surtout ses conséquences, je note concernant les ressources énergétiques de notre planète : 1° - que rien ne certifie que nous ne serons pas capables d’aller puiser ailleurs. 2° - que vous ne citez pas les hydrates de méthane, dont l’exploitation en est à ses balbutiements et dont les réserves estimées dépassent celles de toutes les autres ressources fossiles connues, restantes et déjà exploitées. En conséquence, lier le déclin démographique à l’épuisement de l’énergie me semble abusivement réducteur

            Pour faire court, l’énergie a déclenché puis boosté le progrès (en panne depuis l’asservissement du feu à l’état brut) qui à son tour a boosté la population, ce qui ne me semble pas être la même chose. « Il n’est de richesse que d’homme », il ne faut pas négliger cette vision d’eux-mêmes - vaniteuse s’il en est - qu’ont les intéressés, vision ignorant aussi bien les ressources énergétiques, alimentaires ou autres, que la planète elle-même.

            Même chose pour le PIB qui n’est qu’un indicateur synthétique, a posteriori.

            Pour ce qui est du réchauffement, il me paraît bien être la résultante de l’exploitation de l’énergie par l’homme et une sorte d’expression de l’effet Joule à l’échelle planétaire, mais les incertitudes sont encore telles, concernant ses effets et les délais dans lesquels nous les subirons ...

            La courbe de la population va probablement finir par s’inverser, je le crois tout comme vous, mais je crains que ce soit par simple saturation, le surnombre atteignant déjà les limites de sa gouvernance, à en juger par les désordres et les incohérences qui agitent la société partout dans le monde.

            « ...  on ne va pas contre la volonté des gens. » - Sauf par l’éducation (qui requiert il est vrai des délais dont nous ne disposons peut être plus). Est-ce se permettre de « donner des leçons » (dans le sens péjoratif de l’expression)pour les nations les plus avancées, que de transmettre leur savoir et leur expérience ? 


          • sls0 sls0 3 mai 2015 19:31

            @Claudec
            Du fait que sur le blog ça ressemblait assez à l’article, je n’avait pas vu la vidéo.
            J’ai regardé.
            Une autre approche du même problème.
            Je suis assez technique, je réagis plus aux chiffres qu’aux discours, du microscopique à l’univers en passant par l’homme, le lien c’est l’énergie, le joule et les autres unités d’énergie me vont très bien. Le calcul du bilan carbone avec son approche du coté ’’limite’’ de la terre me va aussi.
            On n’a plus le tableur bilan carbone sans stage sur le site de l’ADEME, on peut encore le trouver ici, le guide et une mine de renseignements.
            Rien ne se crée tout se transforme, quand je vois qu’il y a 70 fois plus d’argent échangé que d’échanges réels, je les aime bien ces unités, elles sont difficiles à biaiser.

            J’aime assez bien l’approche de Jancovici, il maitrise, sur sa page youtube il y a des cours qu’il a donné à l’école des mines, c’est accessible sans trop de connaissances. Rien que la vidéo d’accueil est pas mal. Il y a son site où il y a beaucoup d’éléments chiffrés qui permettent de faire des corrélations.

            Dans un registre plus thermodynamique il y a François Roddier, c’est encore une autre approche mais toujours aussi validée par les chiffres, c’est le coté fortement entropique de l’homme qui est mis en exergue, il est dans sa nature de gaspiller, sans contrainte pas de limite, c’est pour cela que je compte plus sur la raréfaction du pétrole que sur la bonne volonté pour réduire le pillage de la planète. Les outils du pillage fonctionnent au pétrole et comme il faut 300kg de batteries pour stocker l’énergie d’un kg de pétrole, le pétrole est difficilement remplaçable. Tout se transporte maintenant.

            1° - que rien ne certifie que nous ne serons pas capables d’aller puiser ailleurs. 

            Tout comme rien ne certifie qu’on en sera capable, si c’est dépenser 2 pour gagner 1, c’est pas trop viable. Les géologues ont presque tout trouvé l’exploitable, on est bien sur un monde fini.

            2° - que vous ne citez pas les hydrates de méthane, dont l’exploitation en est à ses balbutiements et dont les réserves estimées dépassent celles de toutes les autres ressources fossiles connues, restantes et déjà exploitées. En conséquence, lier le déclin démographique à l’épuisement de l’énergie me semble abusivement réducteur.

            Pour le litre d’essence que je mets hebdomadairement dans mon véhicule, 4 à 6% on servit pour le ramener raffiné de la poche de pétrole dans mon réservoir. Il coute un prix dérisoire par rapport au travail qu’il me donne. Pour l’hydrate de méthane ce n’est pas aussi simple.
            Toujours dépenser 2 pour avoir 1, bon avec le réchauffement on va peut être en récupérer une partie gratuitement, là on va s’apercevoir qu’un gramme de méthane ça équivaut à 22 gr de CO².
            C’est aussi surexploiter une terre finie, on ne laisse déjà pas grand chose aux générations futures à part un réchauffement, on leur en laisse un peu quand même.
            On a abusé avec les fossiles au point d’influencer la température de la terre, on pourrait se calmer un peu. Consommer moins d’énergie ce serait déjà pas mal, comme personnellement je consomme 4 fois moins qu’un français prouve que c’est faisable. Le fait d’habiter un endroit où on consomme 0,76 Tep par habitant ça aide, on est moins un martien.
            Une règle de trois c’est très réducteur, ça fait 4000 ans à minimum qu’elle à fait ses preuves.
            Les courbes que j’avais mis dans mon dernier commentaire démontrent très bien la corrélation entre l’énergie et la population, le R² doit être de 0,98 de mémoire.
            Et oui ma génération a sérieusement amputé le niveau de vie des générations à venir, les chiffres ne sont pas plaisant à regarder, on s’accroche à de l’hypothétique si on veut, les chiffres sont là.

            Les discussions sur l’écologie je suis partant qu’à condition que mon interlocuteur ne soit pas un gaspilleur, en dessous de 1Tep j’écoute volontiers, 2Tep ça passe encore, au dessus j’entends une messe, une litanie, une mode, une peur. Bon discuter d’approche d’un futur éventuel, ce n’est pas de l’écologie c’est du bon sens et montrer un peu de respect pour ceux qui nous suivent.
            Fait ce que je dit mais pas ce que je fait, aller dont faire passer le message à ceux qui n’ont rien et parfois par notre faute.


          • Claude Courty Claudec 4 mai 2015 09:13

            @sls0

            Et c’est là qu’interviennent les dimensions sociales de la question, car il faudra bien y faire face un jour ou l’autre. Et les masses en présence voir schéma, dont la somme grossit chaque jour de 200 à 250 000 individus en attendant la décrue, ne s’affronteront probablement pas dans la sérénité pour savoir dans quelle mesure la raréfaction de l’énergie est en cause et qui doit payer l’addition.

          • Didier Barthès 3 mai 2015 14:52

            Oui Claudec ce que vous dites est juste. De plus, la surpopulation a un rôle majeur dans la question. Plus nous serons nombreux sur Terre plus les catastrophes auront des conséquences dramatiques. C’était déjà le cas lors du tremblement de Terre d’Haïti (voir cet article).

            Hélas le tabou est toujours aussi fort et il est quasi interdit d’en parler. En France seule l’association Démographie Responsable ose évoquer le sujet. Ce qui est sûr, c’est que quoi que nous fassions par ailleurs, quand nous serons 11 milliards sur la planète (prévisions de l’ONU pour la fin du siècle), nous aurons tout détruit.


            • Claude Courty Claudec 3 mai 2015 17:33

              @Didier Barthès


              « Nous aurons tout détruit » ... peut être plus rapidement et violemment que nous pouvons l’imaginer. Le collapsus guetterait notre civilisation selon un ouvrage assez récent que je suis en train de lire et dont j’espère qu’il ne passera pas inaperçu (« Comment tout peut s’effondrer » de Pablo Servigne et,Raphaël Stevens). En sera-t-il question lors du prochain sommet de Paris ? Toujours est-il que les consciences ont l’air un peu plus nombreuses à sortir de leur apathie. Reste à nos politiques de prendre résolument et franchement position, mais il devrait bien s’en trouver quelques uns pour sortir de l’ombre, une fois que les premiers pas auront été faits par d’autres.
              Hélas, dans ce cas, attendons-nous à ce qu’un temps précieux soit perdu dans une querelle entre « optimistes » et « pessimistes ». Il me semble pourtant que nous pourrions encore, ne serait-ce que aider la nature à « sauver nos meubles ».
              A moins que, comme le prédit aussi plus haut sis0, l’effondrement soit proche, même si les raisons ne sont pas rigoureusement celles auxquelles il pense , 

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