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Esclavage linguistique

L’anglais s’impose de plus en plus comme la solution évidente dans toutes les communications internationales, sans que l’on ne se pose la question de sa légitimité. Pourtant, est-ce vraiment LA solution ?

Avertissement

Dans cet article, je vais beaucoup décrier la langue anglaise. Pourtant, ce n’est ni après les Anglo-saxons que j’en ai, ni même après leur langue. J’aime l’anglais, c’est une langue que je pratique avec plaisir depuis l’âge de 11 ans. Ce qui me fait partir au « combat », c’est l’hégémonie de la langue, quelle qu’elle soit, et toutes les injustices que celle-ci implique. Si j’avais fait cet article quelques décennies auparavant, cela aurait pu être la langue française qui aurait été critiquée.

D’autre part, je vais faire l’apologie de l’espéranto. De la même manière, j’ai choisi l’espéranto pour plusieurs raisons que je vais énumérer, mais n’importe quelle langue construite dans le but de faire s’entendre les différents peuples peut faire l’affaire (je pense par exemple à l’ido). L’espéranto a cependant les avantages suivants :

  • C’est la langue construite la plus parlée dans le monde (au moins 2 millions de locuteurs selon l’étude la plus rigoureuse ; certaines estimations dépassent les 10 millions, elle fait donc partie des 3% de langues au monde à dépasser le million de locuteurs) ;
  • C’est une langue qui a été faite dans un souci d’équité et de neutralité ;
  • C’est une langue qui se veut auxiliaire et non universelle, c’est-à-dire qu’elle n’a aucunement l’intention de remplacer les langues nationales ou régionales quelles qu’elles soient ;
  • C’est la référence en terme de langue construite, et c’est en particulier avec cette langue que j’ai pu trouver le maximum de chiffres pour mon article.

La langue anglaise a toujours été très présente dans mon métier, l’informatique. Les principaux langages informatiques sont nés outre-Atlantique, et il en va de même pour le réseau des réseaux. Aussi, la nécessité de connaître l’anglais s’est très vite faite sentir, mais j’aime les langues et cela n’a jamais été un problème pour moi.

Pourtant, depuis quelques années maintenant, j’ai l’impression que l’anglais essaie de plus en plus de s’imposer dans notre vie de tous les jours, aux dépens de notre langue nationale. Combien de mots anglais employez-vous, parfois tous les jours, alors qu’un équivalent français existe ? Dans mon métier, c’est encore pire, en particulier dans mon entreprise, où les logiciels que l’on développe sont faits d’abord en anglais, et parfois traduits ensuite en français ! Il arrive que même entre nous, nous ne connaissions plus certains termes français et n’utilisions donc plus que les termes anglais.

En fait, j’aime beaucoup parler anglais, mais je ne veux pas qu’on me force la main. J’ai donc commencé à me « rebeller » contre cette utilisation « abusive ». J’ai proposé à mon entreprise de nous enseigner l’espéranto, mais celle-ci, entreprise française, née à Annecy, a décidé de vendre son âme et de faire de l’anglais sa langue officielle. Aujourd’hui, alors même que rédiger des spécifications en français pour des Français est toujours une source d’erreurs et d’incompréhension, on nous demande de rédiger des spécifications en anglais pour des Roumains ! Pour information, selon un rapport de l’Assemblée nationale sur la francophonie en Europe de l’Est datant de l’an 2000, 52% des élèves roumains de primaire choisissent le français comme première langue étrangère.

Les injustices de l’anglais

Les Anglo-saxons ont réussi une chose surprenante, c’est de faire croire au monde entier que tous les autres parlent leur langue. En fait, si certains d’entre nous ne parlent pas ou peu l’anglais, ils auront l’impression d’être isolés, d’être parmi les rares dans ce cas. Or, ce postulat est complètement faux. L’anglais aujourd’hui n’est accessible qu’aux milieux aisés. Son apprentissage correct (niveau baccalauréat) est estimé à environ 1 500 heures (pour un Français). Tout le monde ne peut pas se l’offrir !

L’anglais est pourtant devenu une langue de communication « internationale » de facto, même si je n’aime pas employer ce terme « international » pour une langue vernaculaire. De nombreuses personnes croient la parler. Pourquoi « croient » ? Simplement parce qu’en fait, ils la parlent tout juste assez pour se faire comprendre dans les cas basiques, mais ne la connaissent pas suffisamment pour en saisir toutes les nuances...

En fait, l’anglais est générateur de nombreuses injustices aujourd’hui. De plus en plus d’organisations en exigent une maîtrise parfaite, accessible uniquement aux anglophones de naissance, ce qui constitue pourtant une forme de discrimination illégale dans la plupart des pays. C’est le cas de certains postes à l’ONU, ou encore mieux, de tous les postes à la Banque centrale européenne qui a fait de l’anglais son unique langue de travail... Alors même que l’Angleterre a refusé d’adopter l’Euro !

Et je ne parlerai pas ici des nombreuses anecdotes que l’on peut trouver dans toutes les entreprises où des décisions importantes ont été prises lors de réunions en anglais alors que tous les participants ne comprenaient pas la langue, ou des avantages qu’ont les vrais Anglo-saxons lors de négociations qui ont lieu dans leur langue...

Je pourrais même ajouter « grâce » à l’actualité que l’anglais peut tuer. En effet, nous avons pu voir il y a quelques temps que des personnes ont été irradiées (dont au moins une mortellement) dans un hôpital à Épinal, parce que le logiciel qui pilotait l’appareil de radiologie avait été mal paramétré. Or, ce logiciel est en anglais. Ne croyez-vous pas que sans cette hégémonie de l’anglais, le fournisseur aurait fait l’effort de fournir une traduction de son produit ?

Le rapport Grin

Ma rébellion est devenue un combat lorsque je suis tombé, plus ou moins par hasard, sur le rapport Grin. Ce rapport a été demandé par la France (le Haut Conseil de l’évaluation de l’école) afin d’orienter l’éducation des langues dans le pays dans les années qui viennent. Le nom de ce rapport est en fait le nom de son rédacteur, François Grin, professeur d’économie à l’école de traduction et d’interprétation (ETI) de l’université de Genève et directeur adjoint du service de la recherche en éducation (SRED) du département genevois de l’instruction publique. Avant d’aller plus loin sur ce rapport édifiant, je tiens juste à ce que vous sachiez que, après l’avoir reçu, le HCÉÉ a immédiatement pris la décision... de ne strictement rien changer.

Ce rapport étudie trois scénarios d’éducation possibles : le « tout-anglais », le « multilinguisme » et l’espéranto. En 125 pages, François Grin nous explique quelle a été sa méthode pour étudier les scénarios et, à force de démonstrations extrêmement concrètes, essaie de tirer une conclusion sur le meilleur scénario applicable à la France, avec une vision européenne.

Les chiffres

Le choix d’une langue à apprendre n’est pas anodin. En effet, si l’on peut plus ou moins estimer la rentabilité de la langue (possibilité d’avoir des retours sociaux et financiers en l’apprenant), cet apprentissage a également un coût. Ce coût dépend directement du nombre d’heures nécessaires pour acquérir un niveau « suffisant ».

Mais il peut y avoir d’autres coûts qui s’ajoutent à cela, et en particulier, le coût du « transfert » lié à l’hégémonie d’une langue. Ce transfert représente tout l’argent dépensé par les différents pays au profit du pays de la langue hégémonique. Il s’agit plus particulièrement des traductions, des dictionnaires, des séjours directement ou indirectement à but linguistique, etc.

Je vous invite à consulter le tableau en page 96 du rapport Grin et ses explications. Ce tableau à lui tout seul résume, à mon avis, l’ensemble du rapport. En faisant plus de recherches, vous pourrez même constater que la Grande-Bretagne gagne plus de 17 milliards d’Euros (plus de 1% de son PIB) chaque année grâce à l’hégémonie de l’anglais.

Conclusion

Quel que soit le point de vue sur lequel on se base, le scénario du « tout-anglais » s’avère être systématiquement le plus catastrophique. Même en terme d’efficience, ce scénario montre vite ses limites !

D’un point de vue sociologique, le meilleur des scénarios s’avère être le scénario du « multilinguisme ». C’est celui qui permet le mieux de « ressentir » la diversité culturelle de l’Europe. Mais il souffre de nombreux inconvénients tels que la difficulté de communiquer en masse entre Européens, la nécessité de mettre des garde-fous pour que cela ne devienne pas du « tout-anglais ». Ce scénario est celui officiellement choisi par la France. Je dis officiellement, car dans les faits, aucune mesure d’accompagnement n’a été prévue pour éviter la dérive vers le « tout-anglais ». On peut donc considérer que ce choix fait par la France est une pure hypocrisie.

D’un point de vue économique, le meilleur scénario est celui de l’espéranto. Ce scénario, applicable uniquement conjointement avec d’autres partenaires, pourrait permettre de doter l’Europe d’une « langue commune » (sans supprimer les langues nationales). Mais aussi et surtout, elle permettrait à la France d’économiser plus de 5 milliards d’euros chaque année, et à l’Europe, 25 milliards ! Je vous laisse imaginer la somme que cela représente, et toutes les façons dont on pourrait l’utiliser... C’est à ça que je pense, lorsque je vous parle de l’importance de ce combat.

Postface

J’ai toujours été surpris de constater à quel point les dominés se sont résignés à leur situation et sont si difficiles à convaincre de l’injustice qu’ils subissent. Combien de fois me suis-je entendu répondre : « c’est comme ça », « c’est normal », « on n’y peut rien ».

Ces réactions me font comprendre ce que l’on m’a appris sur l’esclavage quand j’étais petit, à savoir qu’il y a deux siècles, les esclaves étaient résignés, et que la plupart d’entre eux refusaient catégoriquement de se faire libérer, parce que « c’est comme ça », « c’est normal », « on n’y peut rien ».

Je crois que l’on peut aujourd’hui prendre au pied de la lettre la citation de Mohandas Karamchand Gandhi (Hind Swarâj, ch. 18) : « Donner à des millions une connaissance de l’anglais, c’est les rendre esclaves. »

Références

« L’Enseignement des langues étrangères comme politique publique », par François Grin : http://cisad.adc.education.fr/hcee/documents/rapport_Grin.pdf

Article de l’encyclopédie Wikipedia sur François Grin : http://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Grin

« Le Défi des langues, du gâchis au bon sens », par Claude Piron : http://claudepiron.free.fr/livres/defilanguesbonsens.htm

Informations sur l’espéranto : http://esperanto-france.org

Leçons d’espéranto : http://ikurso.esperanto-jeunes.org


Moyenne des avis sur cet article :  4.65/5   (79 votes)




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98 réactions à cet article    


  • arturh (---.---.119.98) 20 mars 2007 10:55

    Quelqu’un a pensé à te mettre au courant que ce sont les USA qui ont gagné la seconde guerre mondiale ?

    Et les esperantos ne faisaient même pas partie de la coalition. Rêveur.


    • thirqual (---.---.57.64) 20 mars 2007 11:02

      Il dit qu’il voit pas le rapport... ah si peut-être dans l’attitude lamentable du Japon depuis la deuxième guerre mondiale, pays qui avait commencé à l’ère Meiji à construire des mots japonais et des caractères pour retranscrire les notions scientifiques, les noms des atomes, etc. Dommage d’ailleurs.

      Article intéressant. Dans mon domaine aussi (géosciences) il y a de plus en plus de mots anglais pour lesquels la plupart des gens ne cherchent pas d’équivalents. Et quand on voit la perte de temps que ça représente pour la plupart des gens de rédiger un article en anglais qui soit pas dans un sabir lourd et indigeste...

      (d’autre part, pouvoir lire Pratchett dans le texte, c’est un plaisir qui justifie presque l’apprentissage de l’anglais smiley )


    • skirlet (---.---.222.129) 20 mars 2007 13:50

      Arturh, quelqu’un a pensé à vous mettre au courant, que ce ne sont pas les EUA qui ont gagné la guerre à eux tous seuls ? C’est la victoire de la coalition. Je vous rappelle qu’en 1944 (pas pressés de commencer les combats...) quand les EUA sont entrés en guerre de façon tangible, l’armée de Hitler était chassée dans toute l’Europe. Mais bon, j’aime ka SF et je suis prête à imaginer une uchronie : les gentils Etatsuniens ont sauvé le monde. Alors, ce monde doit rester à genoux pour toujours ? Non môssieu smiley


    • faxtronic (---.---.127.45) 20 mars 2007 17:53

      Oui, une coalition...... sous le drapeau americain.... . les seconds vainqueurs furent les russes, ou du moins les sovietiques. Ils ont perdus la guerre froide, donc USA vainqueur.

      VAE VICTIS


    • Leonard (---.---.36.15) 20 mars 2007 18:13

      " Arturh, quelqu’un a pensé à vous mettre au courant, que ce ne sont pas les EUA qui ont gagné la guerre à eux tous seuls ? C’est la victoire de la coalition. Je vous rappelle qu’en 1944 (pas pressés de commencer les combats...) quand les EUA sont entrés en guerre de façon tangible, l’armée de Hitler était chassée dans toute l’Europe. Mais bon, j’aime ka SF et je suis prête à imaginer une uchronie : les gentils Etatsuniens ont sauvé le monde. Alors, ce monde doit rester à genoux pour toujours ? Non môssieu "

      C’est quoi EUA ? Etats Unis d’Armerique ?

      C’est deplorable une langue qui se fait un devoir de traduire les noms propre des pays comme pour mieux se les approprier, les posseder ou les rabaisser, oui ?

      Ca se dit comment en esperanto les USA ?

      Ceux qui n’aime pas ou ne veulent pas apprendre un peu d’anglais/americain/australien pour des fausses raisons peuvent parler n’importe quoi c’est pas le probleme. Seulement il faudra pas venir se plaindre que personne ne vous comprend.


    • skirlet (---.---.222.129) 20 mars 2007 18:42

      Les Etatsuniens ont débarqué au bon moment pour récolter les bénéfices. Le drapeau étatsunien ? Oui, ils aiment le mettre partout, et alors ?

      Quant aux Soviétiques, ils n’ont pas perdu la guerre froide. C’est le système qui a pété. Apprenez l’histoire... Et vivez avec votre temps qui avance, on n’est plus en 1945.


    • skirlet (---.---.222.129) 20 mars 2007 18:51

      « C’est quoi EUA ? Etats Unis d’Armerique ? »

      Votre perspicacité m’épate... C’est presque ça, sauf qu’on écrit « États-Unis d’Amérique ».

      « C’est deplorable une langue qui se fait un devoir de traduire les noms propre des pays comme pour mieux se les approprier, les posseder ou les rabaisser, oui ? »

      Les traductions sont vieilles comme le monde, et traduire les noms des pays (quand ce sont des définitions) est propre à plein de langues. Si pour vous traduire = rabaisser, je vous plains... Selon vous, quand les Étatsuniens ecrivent Moscow à la place de Moskva, c’est également pour rabaisser ? smiley

      « Ca se dit comment en esperanto les USA ? »

      Usono. Comme ça, vous avez appris au moins quelque chose aujourd’hui smiley

      « Seulement il faudra pas venir se plaindre que personne ne vous comprend. »

      Vous n’imaginez pas, combien des gens me comprennent dans les 5 langues que je parle... l’anglais n’est pas sur la liste, bien que je me débrouille. Les espérantistes sont souvent polyglottes, c’est un autre avantage de cette langue.


    • tovara (---.---.149.182) 21 mars 2007 14:48

      Les USA, pas les Emirats ARABES uNIS


    • skirlet (---.---.229.171) 21 mars 2007 23:43

      Кому что, а курке просо.


    • Bix (---.---.3.12) 20 mars 2007 11:24

      Oui, très bien, mais l’esperanto est une langue pas si universelle que ça. Ceux qui pratiquent une langue latine peuvent l’apprendre facilement. Mais allez l’enseigner à ceux qui parlent mandarin, hindi, rwandais... eux aussi auront du mal, comme le français de base en a pour l’anglais.


      • Bouil (---.---.41.88) 20 mars 2007 12:56

        En fait le locuteur du mandarin aura moins de diffucultés à apprendre l’Espéranto que le Français en a pour l’Anglais, car l’Espéranto a un vocabulaire (outre d’origine latine-germanique-slave) « multiplicatif ». Quand j’apprends un seul mot « racine », j’en connais immédiatement plus d’une dizaine, grâce au système de suffixes, de préfixes, et d’aglutination.

        Exemple : En français, « cheval » n’a rien à voir avec « jument » : en espéranto, « ĉevalo » et « ĉevalino » partagent la même racine « ĉeval- » et se distinguent par le suffixe féminin « -in ». Si j’aprends par la suite « kapro », je saurai dire non seulement « bouc », mais également « chèvre » (kapr-in-o). Il en va de même pour les autres mots et les autres affixes.

        À cela s’ajoute le principe d’assimilation généralisatrice, qui fait dire spontanément à un enfant « un cheval, des chevals », et on comprend pourquoi un enfant bilingue fr-eo de 4 ans fait encore beaucoup de fautes en français, mais aucunes en espéranto.

        Je vous invite à consulter le lien suivant pour plus de détails sur la prétendue « l’occidentalité » de l’espéranto, et sa facilité d’apprentissage pour des personnes non occidentales par rapport à l’anglais : http://claudepiron.free.fr/articlesenfrancais/langueoccidentale.htm


      • bix (---.---.3.12) 20 mars 2007 13:16

        Ah, mais je le sais très bien. J’ai appris un peu d’esperanto, et c’est vrai que c’est facile. Je maintiens cependant ce que je dis : c’est une langue latine (quoique artificielle) et qui a une grammaire (même très simple) latine.


      • skirlet (---.---.222.129) 20 mars 2007 13:53

        Ma langue maternelle est le russe (langue slave, quoi). L’espéranto pour moi est une langue facile, malgré les racines majoritairement latines, car son fonctionnement est très proche de ma langue. La grammaire de l’espéranto n’est sûrement PAS latine.


      • L'enfoiré L’enfoiré 20 mars 2007 13:10

        Bonjour,

        J’ai cru avoir écrit cet article. J’ai le même CV derrière moi. J’ai tourné la page après avoir travaillé dans une société américaine. L’anglais était la langue véhiculaire. Pas de problème. Ce n’était que notre 3ème langue. Je l’ai usée et abusée avec beaucoup de pays internationaux. Au sujet de nos chers américain, je dois ajouter que l’anglais est, pour eux dans la majorité des cas, le langage universel. On ne comprend pas qu’il existe autre chose sur terre. De la terre, qu’y a-t-il d’autre que les « United States » ? Leurs règles « bien pensées » sont incontournables par définition. L’installation de l’Euro a généré des surprises à leurs yeux lors de l’adaptation des programmes.

        Quand j’ai quitté, j’ai promis d’étudier l’esperanto. Je l’ai fait. J’ai commencé et je ne le regrette pas. Pour un informaticien, c’est le langage le mieux structuré. La construction relève presque de l’oeuf de Colomb. La recherche du minimum d’effort pour apprendre. Le vocabulaire est logique. Un jeu de lego qui permet tous les néologismes sans perdre la compréhension avec l’utilisation chez d’autres. Pas d’exceptions idiomatiques. Apprentissage plus rapide que l’anglais. On a dû rater le coche quelque part. smiley


        • L'enfoiré L’enfoiré 20 mars 2007 13:12

          J’oubliais, information aprise aujourd’hui. En Suisse aussi : http://www.swissinfo.org/fre/Swissinfo.html?siteSect=105&sid=4026197


        • Henri Masson 31 mai 2007 08:31

          Bonjour à toi !

          Ça me fait plaisir de voir que tu as fait un petit bout de chemin avec l’espéranto depuis que l’on avait eu un contact et quelques échanges. C’est une langue qui réserve plein de bonnes surprises et de satisfactions pour qui veut bien faire un petit effort et ne pas se laisser décourager par les « qu’en dira-t-on ? » et commérages.

          Voici 120 ans, le 14 février 1887, le quotidien parisien « Le Temps » avait publié une protestation d’artistes contre l’édification de la Tour Eiffel (comme noms connus, il y avait Guy de Maupassant, Alexandre Dumas, Charles Gounod...). Il était question, dans cette protestation, de « l’inutile et monstrueuse Tour Eiffel »... « la ville de Paris va-t-elle donc s’associer aux baroques, aux mercantiles imaginations d’un constructeur de machines, pour s’enlaidir irréparablement, et se déshonorer ? Car la Tour Eiffel, dont la commerciale Amérique ne voudrait pas, c’est, n’en doutez pas, le déshonneur de Paris. » (...) « l’ombre odieuse de l’odieuse colonne de tôle boulonnée »...

          Eh bien, la tour Eiffel et l’espéranto sont à peu près du même âge : 120 ans. La Tour Eiffel tient toujours debout et, aujourd’hui, c’est sa démolition qui susciterait des protestations — justifiées, à mon avis. Et « Le Temps », il n’a pas résisté au temps smiley Et l’espéranto ? Il poursuit sa route grâce à des gens qui ont l’audace de braver les tabous et d’affronter les critiques et les comportements condescendants.

          Bravo à toi !

          Henri


        • miteny (---.---.130.65) 20 mars 2007 13:35

          Je suis d’accord avec vous... quant à l’esperanto pourquoi pas même si c’est sans doute une langue plus européenne que chinoise ou africaine par exemple... donc pas vraiment objective.


          • skirlet (---.---.222.129) 20 mars 2007 13:56

            Il y a plus d’universités en Chine qui enseignent l’espéranto qu’en France...

            Et même s’il n’y a pas de langue linguistiquement neutre, l’espéranto est bien plus simple pour les Chinois que l’anglais. Comparons avec la réalité et non avec un idéal imaginaire.


          • eugène wermelinger eugène wermelinger 20 mars 2007 18:59

            Puis-je ajouter que les universités chinoises enseignent aussi en esperanto. Ma fille a ainsi étudié la médecine traditionnelle chinoise et l’acupuncture, les cours étant donnés en esperanto par les meilleurs spécialistes de la question. Ceci à l’académie Sinica de Pékin et elle est revenue avec un diplôme officiel chinois bilingue chinois - esperanto. Puis elle a continué son cursus dans les facultés de médecine de Strasbourg et de Nancy (en français bien sûr) . Néanmoins, pour la médecine énergétique rien ne valait celui dispensé par Pékin. Elle garde des contacts grâce à l’espéranto avec des chinois et aussi certains des élèves de 17 nationalités venus écouter ces cours en langue internationale (espéranto) et s’initier aux travaux pratiques en milieu hospitalier.


          • rdu (---.---.119.185) 20 mars 2007 13:36

            Est il la peine de rappeller que l esperanto n a pas a ma connaissance de vocabulaire suffisant pour etre employé de maniere globale ?

            Je fais de la méca, la plupart du vocabulaire technique ne figure même pas dans le Larousse, alors d icic a ce que ce soit en esperanto, Tintin.

            Quant a l esperanto, c est une langue artificielle et sans histoire qui aura autant de charme et d’élégance que le language sympbolique mathematique, alors tres peu pour moi !


            • skirlet (---.---.222.129) 20 mars 2007 14:01

              Je vous rappelle que Larousse n’inclut pas les vocabulaires spécialisés.

              L’espéranto a le même âge que l’hébreu moderne, il est plus vieux que le pisin ou le romanche « grischun »... Il a une histoire, un vocabulaire vaste, et chaque utilisateur peut créer des termes manquants en suivant les règles de base.

              Quant au charme... peut-on juger du goût d’un plat sans l’avoir goûté ?.. Les aprioris ont la vie dure, à ce que je vois.


            • Deltarho Deltarho 20 mars 2007 15:41

              Grosse erreur RDU, l’ esperanto est actuellement, parmi toutes les langues, la mieux fournie en vocabulaire proprement défini,vocabulaire général, scientifique ou technique. Et ceci n’est pas une affirmation gratuite ou de propagande, pour la mécanique c’est même des espérantistes grenoblois qui sont résponsables de ce vocabulaire auprès de l’académie mondiale de l’espèranto, organisme très sévère et pas du tout « amateur » au sens péjoratif de ce mot. D’autre part c’est sur des problèmes de mécanique automobile que l’espéranto a montré son efficacité dans le monde entier !!!

              Quant au commentateur parlant de l’Ido, il devrait savoir que le mot ido est une racine espérantiste, que ce langage se voulait simplification ( donc limité) de l’espéranto mais en 5 ans tous ses pratiquants( qui non jamais dépassé le millier) sont revenus à la langue originale.

              Je viens de terminer un travail de compilation (+ de 400 pages) de tous les écrits officiels fait sur cette langue qui n’a jamais eu l’intention de remplacer les langues nationales, mais au contraire ne prétend qu’ à libérer les humains de tous asservissements (il faudrait mieux dire esclavage !). Cette compilation démontre que la « bourgeoisie » française, alors qu’elle a tout fait pour promouvoir l’espéranto naissant (il y a 125 ans !), la démolit systématiquement ( avec beaucoup d’hypocrisie !) depuis l’apparition d’associations espérantistes anarchistes ou communistes, voir le décret de Léon Bérard.

              Une toute petite dose d’intelligence aurait suffit pour s’apercevoir que l’espéranto ne peut être une langue sectaire ou dogmatique (politiquement ou religieusement), pour compléter votre information je vous conseille la lecture des 560 pages de « la Danĝera Lingvo » , d’Ulrich Lins, allemand vivant depuis très longtemps en Asie (russe et chinoise).


            • Deltarho Deltarho 20 mars 2007 15:51

              Grosse erreur RDU, l’ esperanto est actuellement, parmi toutes les langues, la mieux fournie en vocabulaire proprement défini,vocabulaire général, scientifique ou technique. Et ceci n’est pas une affirmation gratuite ou de propagande, pour la mécanique c’est même des espérantistes grenoblois qui sont résponsables de ce vocabulaire auprès de l’académie mondiale de l’espèranto, organisme très sévère et pas du tout « amateur » au sens péjoratif de ce mot.D’autre part c’est sur des problèmes de mécanique automobile que l’espéranto a montré son efficacité dans le monde entier !!!

              Quant au commentateur parlant de l’Ido, il devrait savoir que le mot ido est une racine espérantiste, que ce langage se voulait simplification ( donc limité) de l’espéranto mais en 5 ans tous ses pratiquants( qui n’ont jamais dépassé le millier) sont revenus à la langue originale.

              Je viens de terminer un travail de compilation (+ de 400 pages) de tous les écrits officiels fait sur cette langue qui n’a jamais eu l’intention de remplacer les langues nationales, mais au contraire ne prétend qu’ à libérer les humains de tous asservissements (il faudrait mieux dire esclavage !).Cette compilation démontre que la « bourgeoisie » française, alors qu’elle a tout fait pour promouvoir l’espéranto naissant(il y a 125 ans !), la démolit systématiquement ( avec beaucoup d’hypocrisie !) depuis l’apparition d’associations espérantistes anarchistes ou communistes, voir le décret de Léon Bérard. Une toute petite dose d’intelligence aurait suffit pour s’apercevoir que l’espéranto ne peut être une langue sectaire ou dogmatique (politiquement ou religieusement), pour compléter votre information je vous conseille la lecture des 560 pages de « la Danĝera Lingvo » , d’Ulrich Lins, allamnd vivant depuis très lonftemps en Asie (russe et chinoise).


            • skirlet (---.---.228.162) 20 mars 2007 23:21

              Je voudrais bien prendre connaisance avec cette compilation, si possible smiley


            • feo (---.---.36.133) 21 mars 2007 09:46

              L’artificialité de l’espéranto est à relativiser. Combien de fois l’académie francaise au cours des siècles a t’elle proclamé telle ou telle nouvelle orthographe, ou nouvelle règle de grammaire ? Comme l’a dit skirlet, un certain nombre de langues peuvent être considérée comme partiellement artificielle, comme l’indonésien, l’hébreu moderne. L’espéranto est avant tout le prolongement d’un héritage linguistique millénaire rendu cohérant. En outre, il a parfaitement accéder au statut de langue vivante. Moi qui le parle tous les jours, il ne me semble pas plus artificiel que n’importe quelle autre langue.


            • tovara (---.---.149.182) 21 mars 2007 14:52

              iL Y EN A MARRE DS SPAMS DE LA SECTE ESPERANTISTE SUR AGORAVOX


            • Roland (---.---.23.100) 21 mars 2007 22:02

              question vocabulaire technique regardez un peu ce lien, par exemple :


            • skirlet (---.---.229.171) 21 mars 2007 23:42

              Tovar... ichtch, vous devirez réviser votre français vous aussi.

              Spam = courriel non sollicité = pourriel. Il s’envoie dans des boîtes à lettres électroniques.

              Ici, c’est un forum publique, et non une boîte à lettres. Tant que l’espéranto n’est pas interdit par la loi en tant que secte (et cela n’arrivera pas, puisque ce n’est pas une secte smiley ), les espérantistes ont le droit de s’exprimer. Point.


            • skirlet (---.---.222.129) 20 mars 2007 14:03

              Un bon article, qui rappelle quelques évidences pas évidentes pour tout le monde smiley


              • faxtronic (---.---.127.45) 20 mars 2007 14:10

                Yes completly true, but who won the war ?


                • skirlet (---.---.222.129) 20 mars 2007 14:48

                  « Uklug é passé paré ici. Viv lé ork. »


                • faxtronic (---.---.127.45) 20 mars 2007 17:47

                  minna wa nihongo hanaseba taihen yasashiku naroo to omotte !


                • skirlet (---.---.229.171) 22 mars 2007 00:36

                  « Si tout le monde parlait japonais, tout sera très facile, je pense »

                  Facile - quoi ? Le japonais ?.. Voici un témoignage :

                  "Petite anecdote familiale...

                  À l’intention de ceux qui prétendent que le japonais n’est intrinsèquement pas plus compliqué qu’une autre langue.

                  Mon gamin est en train de lire Harry Potter (en traduction japonaise).

                  Il y a quelques minutes, il a demandé à ma femme :

                  — Onnnahen ni ishi, ça se lit comment ?

                  [Le kanji constitué de femme à gauche et pierre à droite se lit comment ?]

                  — Netamu

                  — Oui, mais ça ne va pas, parce que l’okurigana suivant est un i.

                  [Un okurigana est un caractère phonétique qui en particulier sert à « conjiguer » les verbes]

                  — Fais voir.... ah, oui, c’est yaku, donc yaite. Ça veut dire être jaloux. Tu connais l’expression « yakimochi » ?

                  Alors moi, j’embraye :

                  — Donc yakimochi, ça s’écrit avec ce kanji plus motsu (avoir, posséder) ?

                  Je pensais donc à 妬物 Ou alors c’est une contraction de 妬く et 気持 (être jaloux + sentiment, ce qui donnerait 妬気持, sentiment d’être jaloux, jalousie) ?

                  — À vrai dire, je ne suis pas sûre. Regarde dans le dictionnaire.

                  J’ai regardé, et ce n’est pas du tout cela. Je vous laisse chercher dans le dico, vous verrez, c’est une écriture homonyme qui n’a rien à voir du point de vue sémantique.

                  Ce qu’il ressort de cette anecdote, c’est que :

                  1. Mon gamin lit un livre pourtant adapté à ses connaissances, mais il y a un caractère qui le bloque, il ne peut donc pas lire le mot qui lui manque. S’il avait su la phonétique, il aurait compris.

                  2. Le caractère utilisé n’est pas dans la liste des 2000 caractères usuels, ce qui signifie qu’à 13 ans, on est déjà obligé de connaître des caractères en dehors de la liste officielle pour lire.

                  3. Ma femme, qui est pourtant érudite avec un cursus universitaire éblouissant, ne savait pas écrire « jalousie ». Évidemment, elle aurait réussi à l’écrire si elle avait eu à le faire, il aurait juste fallu qu’elle jette un oeil au dico, mais c’est pour dire qu’il arrive parfois aux Japonais les plus nantis en matière grise de buter sur des mots très simples.

                  Même en français qui est une langue compliquée, ça ne m’arrive jamais de sécher complètement sur un mot au point de ne pouvoir l’écrire. L’écrire incorrectement, c’est le pire qui puisse m’arriver, et je ne suis pourtant pas érudit, loin de là."


                • paugral 20 mars 2007 14:37

                  Désolé, auteur, mais la facilité d’emploi n’a jamais été un critère de domination linguistique. Si l’anglais s’est imposé, c’est que c’est la langue du plus fort. Comme l’ont été l’espagnol et le français en d’autres temps ; comme l’arabe et le mandarin en d’autres lieux.

                  L’anglais passera la main, lui aussi, comme les autres.

                  Pour qu’une langue s’impose, il faut aussi qu’elle porte une histoire et une culture : c’est pourquoi l’espéranto n’a aucun avenir.

                  Enfin, je voudrais relever une phrase assez amusante de l’article : « J’ai toujours été surpris de constater à quel point les dominés se sont résignés à leur situation et sont si difficiles à convaincre de l’injustice qu’ils subissent. »

                  Quand un dominé ne se résigne pas, on ne l’appelle plus un dominé


                  • skirlet (---.---.222.129) 20 mars 2007 14:47

                    Je suis d’accord que les langues ne s’imposent pas grâce à leur facilité mais à coup de trique. Mais on vit dans une société démocratique, non ? Pourquoi on n’a pas gardé l’esclavage qui était l’expression de la loi du plus fort ? Pourquoi parle-t-on de la solidarité, de la justice sociale ? Mais on se soumet à la loi du plus fort, dès qu’il s’agit des langues... curieux.

                    Concernant la culture et l’histoire de l’espéranto, renseignez-vous. Apparemment, vous n’en avez aucune idée.

                    « Quand un dominé ne se résigne pas, on ne l’appelle plus un dominé »

                    Exact. Alors, voulons-nous rester des dominés ? D’autant plus que l’espéranto demande peu d’efforts... et même aide à apprendre la langue dominante, comme d’autres langues. C’est bon pour les dominés et pour les rebelles smiley

                    Au fait ! Quand le français était la langue diplomatique de l’Europe, la France elle-même n’était pas la puissance dominante...


                  • Krokodilo Krokodilo 20 mars 2007 15:42

                    « Pour qu’une langue s’impose, il faut aussi qu’elle porte une histoire et une culture : c’est pourquoi l’espéranto n’a aucun avenir. »

                    Vous êtes sévère : c’est la seule langue construite à s’être développée jusqu’à la reconnaissance officielle par l’Unesco (et même la recommandation), le Vatican, et à vivre maintenant comme toutes les langues, certes minoritaire mais présente sur tous les continents (ce qui n’est le cas que d’une trentaine de langues je crois), et en croissance régulière y compris en France, pays pourtant réfractaire à l’idée par nostalgie de notre propre influence diplomatique. Si ça, ce n’est pas avoir une histoire, si ce n’est pas un phénomène culturel sans précédent dans l’Histoire, qu’est-ce qu’il vous faut ?


                  • Senatus populusque (Courouve) Courouve 20 mars 2007 15:50

                    paugral sous-entendait : l’histoire et la culture d’une société.


                  • Krokodilo Krokodilo 20 mars 2007 16:25

                    Courouve ;

                    Je trouve la distinction entre culture d’une société et phénomène culturel un peu ésotérique. Ce développement sans soutien d’une religion, ni enracinement dans une société donnée est d’autant plus surprenant, non ? D’autant plus original. A mon avis, c’est même révolutionnaire, et comme toute innovation trop radicale, elle prend le temps de s’installer. (J’ai déjà signalé dans d’autres débats sur AV des signes vérifiables de progression en France, malgré le quasi-boycott des médias et du Ministère de l’Education.)


                  • labaule (---.---.252.249) 20 mars 2007 15:33

                    L’auteur est un Don Quichote qui veut se battre contre les moulins a vent. Un peu de realisme et de modernisme.C’est vrai par ex. que si l’on retournait a l’age des cavernes,nous n’aurions pas de problemes d’ecologie. En tout cas,la realite est qu’aujourd"hui celui qui ne peut pas parler l’anglais couramment est un illetre. Qu’on aime ou qu’on n’aime pas,c’est une REALITE DEFINITIVE. Quelle economie,si l’on pouvait eliminer ce gachis des traductions au niveau de l’europe.


                    • Krokodilo Krokodilo 20 mars 2007 16:29

                      Labaule :

                      Le problème est là : le lobby anglo-saxon réussit parfois à faire croire que seul l’anglais est réaliste et moderne ! Ainsi, selon vous, quelqu’un qui connaîtrait bien l’espagnol, l’arabe et le chinois serait un illettré ?


                    • Leonard (---.---.36.15) 20 mars 2007 18:00

                      " Le problème est là : le lobby anglo-saxon réussit parfois à faire croire que seul l’anglais est réaliste et moderne ! "

                      C’est ridicule : le lobby anglo-saxon ?! ca se rapporte a quoi ce lobby ? Les anglais font pression sur nous pour qu’on parle anglais ? smiley


                    • skirlet (---.---.222.129) 20 mars 2007 18:26

                      Ben oui. Lisez Bernard Lecherbonnier, Yves Eudes, pour ne citer qu’eux.


                    • skirlet (---.---.222.129) 20 mars 2007 18:27

                      J’avais oublié : tant que la réalité existe, elle n’est jamais définitive. Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde, dixit Gandhi.


                    • Krokodilo Krokodilo 20 mars 2007 18:40

                      Leonard

                      Oui m’sieur, c’est même écrit dans un rapport officiel (avis du Haut conseil à l’évaluation de l’école, octobre 2005, site du Ministère de l’éducation, pressions pour rendre l’anglais obligatoire à l’école primaire, ce qu’il est pratiquement déjà par absence de choix). Par ailleurs, je ne me souviens pas d’un débat à l’Assemblée nationale avant de financer France 24 une chaine d’infos en anglais (maquillée en bilingue pour faire passer la pill)


                    • tovara (---.---.149.182) 21 mars 2007 14:57

                      ah oui, parce que le Français moyen, qui a déjà du mal à aligner trois mots en Anglais, pourrait facilement apprendre le Mandarin ou l’Arabe ? ou les 2 en même temps peut-être ? n’importe quoi !


                    • (---.---.3.187) 22 mars 2007 01:05

                      « tant que la réalité existe, elle n’est jamais définitive. »

                      C’est sur. Aprés tout, même l’Empire Romain à bien finis par s’effondrer au XVéme siécle...


                    • J.F. Clet 29 mars 2009 01:43

                      "ah oui, parce que le Français moyen, qui a déjà du mal à aligner trois mots en Anglais, pourrait facilement apprendre le Mandarin ou l’Arabe ? ou les 2 en même temps peut-être ? n’importe quoi ! "

                      Le Français moyen (dont je n’ai pas honte d’avouer être) qui n’arrive pas, en 20 ans d’étude, à aligner trois mots d’anglais, peut en 2 ans, lire, écrire, parler et comprendre l’espéranto... et ainsi accéder à la terre entière.

                      (Tient, au fait ! pourquoi un anglais moyen qui n’arriverait pas à apprendre un langue aurait le droit de parler, de comprendre et d’être compris partout, alors qu’un polyglote français-allemand-néerlandais n’aurait pas ce droit ?)


                    • un_passant (---.---.115.44) 20 mars 2007 15:38

                      Une langue peut aussi être adoptée par « snobisme », prenez le français, toutes les cours européennes, de l’Angleterre à la Prusse, ou presque parlaient le français, pourtant, je ne me souviens pas que la France ait envahi l’Angleterre ou la Prusse... Comme quoi...


                      • Radix (---.---.162.37) 21 mars 2007 15:00

                        Bonjour

                        Visiblement vous n’avez jamais entendu parler de Guillaume le Conquérant, Napoléon...


                      • Roland (---.---.23.100) 21 mars 2007 22:07

                        Oui mais en 1870 juste après qu’il ai battu à platte couture la rance une barone est tombé dans un salon sur l’Empereur Guillaume 1er qui discutait privatèment avec son ministre Bismarck.

                        Ils discutaient ..... en français !!


                      • Roland (---.---.23.100) 21 mars 2007 22:12

                        La france a peut-être envahit la Russi mais ça s’est transformé en déconfiture. Ce n’est donc pas pour ne quelconque question d’heggémonie politique que les aristocrates russe donnaient des gouvernantes françaises ou suisse romandes à leurs enfants, au point que certains parlaient plus couramment le français que les russe.

                        Quand à Frédéric II de Prusse qui a remporté pas mal de victoires contre la France (appaudi par Voltaire d’ailleurs !) il se vantait de ne parler allemand qu’à ses soldats et à ses chevaux.


                      • Admiral QanQargh (---.---.130.84) 20 mars 2007 16:03

                        Une apologie de l’espéranto sous couvert « d’esclavage linguistique », bravo l’honnêteté !

                        Désolé, l’espéranto est une langue inutilement compliquée. L’adjectif s’accorde en nombre avec le nom qu’il détermine, mais pas l’article. Pourquoi ? D’autant plus que l’article se termine en -a, signe de l’adjectif. Je pourrais citer bien plus d’absurdités, mais j’arrête ici.

                        Si ce que vous voulez est une langue simple, régulière, apprenez plutôt le japonais. Cela vous fera nettement plus de monde avec qui parler qu’en espéranto. L’écriture est difficile ? Ecrivez en hira-gana, tout le monde vous lira. Et c’est en hira-gana que Dame Murasaki a écrit au 11e siècle le Genji Monogatari, chef-d’oeuvre de la littérature japonaise.

                        Maintenant, si vous préférez vraiment une langue artificielle, apprenez plutôt le klingon. C’est rigolo et convivial, et les « klingonnants » sont maintenant aussi nombreux que les espérantistes. Je vais à cette occasion me choisir un pseudonyme klingon : QanQargh. Et c’est marrant à prononcer, en plus !


                        • Krokodilo Krokodilo 20 mars 2007 16:36

                          Parce que vous trouvez honnête de nier le statut de l’espéranto, unique parmi les langues construites, en le comparant au klingon ? De parsemer de critiques bidons et conclure « je m’arrête ici » ?

                          « Et c’est en hira-gana que Dame Murasaki a écrit au 11e siècle le Genji Monogatari, chef-d’oeuvre de la littérature japonaise. »

                          Etalement de sa culture, snobisme du cliché qu’il vaut mieux lire en VO. En combien de langues pouvez-vous lire des classiques en VO ?


                        • faxtronic (---.---.127.45) 20 mars 2007 18:13

                          Yappari san sen man nin wa nihongo wo hanaselu ga yasashikunai yo. Demo, nihongo wa honto ni kilei desu, shikashi hiragano wo tsukenakute kudasai, kanji shika de kakanakute kudasai. Hira gana de amari yomenai. Kanji to yasuku naru ga, honto ni hira gano wo oboelu koto wa taihen muzukashii... taihen. Watashi wa bumpoo ga sukushi nigate desu ga, kore wa nihongo desu.


                        • http://en.wikipedia.org/wiki/Fat_Freddy’s_Cat (---.---.186.41) 20 mars 2007 21:19

                          Putain les gars, vous n’aimez pas mon japonais. Esclaves des langues, apprenez d’autre langues.


                        • faxtronic (---.---.186.41) 20 mars 2007 21:21

                          Woops, mon pseudo.... quoique ... Fat Freddyz Scat c’est pas mal comme psudo


                        • skirlet (---.---.229.171) 22 mars 2007 00:28

                          Chuis pas un gars, mais il est vrai que votre japonais n’est pas parfait smiley

                          « Cependant 30 millions de gens parler en langue japonaise peuvent difficilement. Avec ça la langue japonaise est véritablement belle, mais n’utilisez pas les hiragana, s’il vous plaît, écrivez seulement avec les idéogrammes. Je ne lis pas beaucoup les hiragana. Les idéogrammes c’est facile, mais se souvenir des hiragana est très difficile, très. Je n’aime pas trop la grammaire, mais c’est la langue japonaise. »

                          ’Scusez le style, la traduction est proche de votre texte smiley

                          Normalement, on n’utilise la lettre « l » en transcrivant le japonais smiley


                        • labaule (---.---.252.249) 20 mars 2007 16:50

                          repondant a « un passant ». Ils ne seraient pas illetres mais ils auraient besoin de l’anglais.En Chine,toutes les affaires se traitent en Anglais et la Chine s’eclate sur le plan economique.


                          • skirlet (---.---.222.129) 20 mars 2007 18:29

                            Oui, et quand la Chine s’éclatera un peu plus, vous devrez parler le mandarin.


                          • ZEN zen 20 mars 2007 17:20

                            @Krokodilo, bonjour

                            Je me souviens d’échanges intéressants avec vous sur ce sujet. Inutile de se répéter :

                            http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=13232


                            • Krokodilo Krokodilo 20 mars 2007 18:28

                              Bonjour zen,

                              mais quand les intervenants ne sont pas les mêmes, n’est-il pas plus vivant de répondre, au risque de se répéter (inévitablement) sur un même sujet, que de renvoyer à un autre article et au débat qui a suivi ? D’autant qu’il est peu probable qu’on lise l’ensemble des échanges.


                            • Leonard (---.---.36.15) 20 mars 2007 17:36

                              Il en faudra plus pour me convaincre.

                              Ca fait des annees que j’entends parler du monstre du Loch Ness mais je ne l’ai jamais vu pour autant. J’ai entendu et lu differents trucs sur laisse perentaux mais j’en n’ai pas encore rencontrer un qui le parlait.

                              Ils sont ou les essperanthistes ? Il y a un musee ou un centre d’elevage ? J’ai parcouru l’Europe du nord au sud et de l’ouest a l’est sur ma moto, je me suis toujours debrouille avec les mains, en anglais ou francais et avec des rudiements d’espagnol. On ne m’a jamais demande en esperant tot et pourtant j’en ai rencontre du monde.

                              De mon point de vue aussi retreci et obscur soit il, ca ressemble plus a une auto satisfaction de salon que d’une belle realite.

                              Comme le disent certains, on parle la langue du vainqueur et surtout du plus puissant. Ca aurait pu etre russe avec un langage appris en Siberie voir meme Allemand quelque part au sud de la Pologne. On n’aurait meme pas eu a se plaindre ...

                              Pour ma part je trouve l’anglais facile d’acces par sa simplicite et son nombre minimal de mot pour se faire comprendre. C’est ce qui compte quand on veut parler avec d’autres. En posseder toutes les nuances, subtilites et autres expressions n’est pas necessaire.

                              Ce qui trou le cul a franchouillard c’est que cette langue s’appelle anglais. Meme si elle etait rebaptisee americain ca ferait toujours quelques hemoroides, ha ha ha. On pourrait peut etre se dire qu’on parle l’australien a la place smiley


                              • skirlet (---.---.222.129) 20 mars 2007 18:34

                                « Comme le disent certains, on parle la langue du vainqueur et surtout du plus puissant. »

                                Ca s’appelle « aplatventrisme ». Libre à vous de le pratiquer. Libre aux autres d’essayer une solution plus équitable, plus satisfaisante (sur le plan pratique) et une communication de qualité, au lieu des phrases bancales et des gestes rituels.

                                Quant à l’anglais « facile d’accès »... pourquoi demande-t-on des natifs, si la langue est tellement simple ?


                              • Krokodilo Krokodilo 20 mars 2007 18:34

                                Léonard

                                « J’ai parcouru l’Europe du nord au sud et de l’ouest a l’est sur ma moto, je me suis toujours debrouille avec les mains, en anglais ou francais et avec des rudiements d’espagnol. »

                                Avez-vous pensé à relever la visière avant de parler ? C’est pratique de s’expliquer avec les mains, mais avez-vous essayé la parole ? (waf : pas réussi à mettre un bonhomme-rigolard)


                              • feo (---.---.36.133) 21 mars 2007 09:59

                                « je me suis toujours debrouille avec les mains, en anglais ou francais et avec des rudiements d’espagnol. »

                                Vous le dites vous meme, vous vous etes débrouillé. Evidemment, en vacances on a pas besoin de savoir dire plus que « ou sont les toilettes, combien je vois dois ?... »

                                Il ne s’agit de loin pas que de nous restreindre à l’évocation du contexte vacancier. Il s’agit avant tout d’etre à égalité dans des discussions d’ordre politiques, commerciales, stratégiques... Evidemment, moi aussi je peux parler avec les mains. Mais où va t’on ? Il ne faut pas tout mélanger. :)


                              • tovara (---.---.149.182) 21 mars 2007 15:06

                                bien vu ! « diviser pour régner », c’est une constante du franchouillard : que de romans écrits en Anglais, mais « traduits de l’Américain », catégorie qui n’existe que dans le cerveau des éditeurs parisiens ; j’ai même vu des ouvrages « traduits de l’Autrichien » ; l’éditeur ne savait même pas qu’en Autriche on parle...Allemand ! « Le peuple le plus intelligent de la terre » : tu parles ! I LOVE ENGLISH ENGLISH IS A NICE LANGUAGE NOT FOR MORONS THOUGH


                              • (---.---.41.89) 21 mars 2007 16:50

                                << que de romans écrits en Anglais, mais « traduits de l’Américain », catégorie qui n’existe que dans le cerveau des éditeurs parisiens ; >>

                                Peut être qu’ils savent mieux que toi que l’anglais et l’américain ne sont pas tout à fait identiques, tant au niveau du sens (cf http://en.wiktionary.org/wiki/subway ) que de l’écriture (cf http://en.wiktionary.org/wiki/color#Alternative_spellings ).


                              • Makan (---.---.1.178) 20 mars 2007 18:28

                                @L’auteur

                                Le 20 mars, c’est la Journée de la Francophonie, non ? Donc en tant qu’Africain francophone, je me permets de donner mon avis sur le sujet.

                                Votre combat me rappelle celui de certains Africains pour enseigner, dans les écoles primaires, les langues africaines à la place de celles des anciens colonisateurs.

                                Dans beaucoup de cas, on est en réalité entrain de « former » des générations entières d’analphabètes. Mais chut ! Il ne faut pas le dire parce qu’ils vous traiteront de vendu, d’assimilé ou de collabo.

                                Tenez, je viens d’assister, dans notre belle capitale tropicale, à la présentation d’un logiciel par des Français « de souche ». A la lecture des écrans, on se demande si cela en vaut encore la peine de se battre pour la langue française. Les traductions, si traductions il y a, sont approximatives. Sur de très nombreux écrans en français, on a le bouton « Submit ». Et je ne vous parle même pas de l’exposé oral truffé d’anglicismes.

                                Il faut que je songe à renouveler mon abonnement à CNN. smiley


                                • skirlet (---.---.222.129) 20 mars 2007 18:39

                                  En tant que francophone non native, je suis assez d’accord avec vous sur le français dégradé et envahi d’anglicismes. Certaines personnes pensent qu’en mettant des anglicismes, ils ont l’air modernes et intelligentes smiley En réalité, ce sont des esprits colonisés et aplatventristes. Il faut d’abord se respecter soi-même pour gagner le respect des autres.

                                  Enfin, pour les langues africaines - ne méritent-elle pas une place plus honorable ? Faut-il s’incliner devant les langues des colonisateurs ?..


                                • Makan (---.---.1.178) 20 mars 2007 19:05

                                  @skirlet

                                  « Enfin, pour les langues africaines - ne méritent-elle pas une place plus honorable ? Faut-il s’incliner devant les langues des colonisateurs ?.. »

                                  Bien sûr que oui.

                                  Mais est-ce la bonne méthode ?


                                • skirlet (---.---.222.129) 20 mars 2007 19:11

                                  Oui - pour les langues africaines ou celles des colonisateurs ?

                                  Je ne sais rien des méthodes actuellement employées... Si vous pouvez les décrire, j’y verrai plus clair.


                                • Makan (---.---.1.178) 20 mars 2007 19:25

                                  @skirlet

                                  Oups !

                                  Bien sûr que oui, elles méritent une place plus honorable. Et bien sûr que non, il ne faut pas s’incliner devant les langues des anciens colonisateurs. Mais il faut être réaliste. Il ne s’agit pas de faire dans l’émotionnel.


                                • Krokodilo Krokodilo 20 mars 2007 19:27

                                  Makan,

                                  La solution n’est pas facile à trouver, car le respect des nombreux dialectes africains complique l’enseignement : dans quelle(s) langue enseigner ? Et comment l’organiser ?

                                  Dans un de mes articles d’AV, j’avais signalé un intéressant article, dont une partie parle des langues de certains pays d’Afrique. Article de John Daniel, Sous-Directeur général pour l’éducation. UNESCO :

                                  http://www.aulaintercultural.org/article.php3 ?id_article=372


                                • Senatus populusque (Courouve) Courouve 20 mars 2007 19:41

                                  Ces dialectes ne sont pas des langues disposant de l’écriture.


                                • Makan (---.---.1.178) 20 mars 2007 20:06

                                  @Courouve

                                  Il faut savoir que beaucoup de ces langues sont désormais écrites (souvent avec l’alphabet latin). Certaines sont parlées par beaucoup de monde dans plusieurs pays, comme le Bambara/Dioula/Malinké en Afrique de l’Ouest.

                                  Le débat porte sur la domination de certaines langues par rapport à d’autres. Cela peut être la domination de l’anglais sur le français ou celle du français sur les langues africaines dans les pays francophones. Le problème est le même : comment survivre ?


                                • skirlet (---.---.228.162) 20 mars 2007 20:45

                                  Makan, ne vous étonnez pas, not’ cher Courouve a une hiérarchie des langues et une définition propre à lui en ce qui concerne la culture smiley

                                  Vous dites « dans l’émotionnel ». Comment ça se passe ? Encore une fois, je n’ai jamais mis les pieds en Afrique et je ne sais pas, comment l’apprentissage des langues locales est organisé.

                                  « Le problème est le même : comment survivre ? »

                                  Eh oui... Pour moi, la solution serait d’adopter une langue neutre, qui n’assoit la domination d’aucun pays. Cet article vous intéressera peut-être :

                                  http://claudepiron.free.fr/articlesenfrancais/comprendreafr.htm


                                • tovara (---.---.149.182) 21 mars 2007 15:09

                                  Ce n’est pas moi qui t’apprendrai l’importance des langues vernaculaires en Afrique, mais bon en tant que Français je ne t’en voudrai pas d’avoir la nostalgie de l’époque coloniale, la preuve que ce n’était pas aussi abominable qu’on le dit...


                                • tovara (---.---.149.182) 21 mars 2007 15:16

                                  Je suis bien d’accord, mais c’est le snobisme Franglais qu’il faut combattre, pas la langue de Shakespeare (qui a adopté du reste beaucoup de mots français, jusqu’à la devise de la monarchie britannique : « Dieu et mon droit ») !


                                • labaule (---.---.252.249) 20 mars 2007 21:47

                                  Repondant a SKIRLET. Mais en quoi cela me derangerait de parler le mandarin ? Mon fils etudiant,a suivi mon conseil et il apprend le mandarin.Car la Chine qui a l’inverse de la France,s’est debarassee du marxisme pour embrasser le capitalisme,va effectivement s’eclater encore plus dans l’avenir.


                                  • skirlet (---.---.228.162) 20 mars 2007 23:03

                                    Ma foi, si vous êtes certain de pouvoir apprendre bien le mandarin et égaler les natifs, je n’ai rien à dire smiley


                                  • Asp Explorer Asp Explorer 20 mars 2007 21:50

                                    Article très représentatif, hélas, de ce qui se passe sur divers sujets sur Agoravox. Il est bien dommage qu’un « media citoyen », dès qu’il s’ouvre, voit accourir aussitôt toutes sortes de zozos amateurs de vieilles lunes et de complots improbables, au point de rendre inaudible toute autre opinion pourtant majoritairement acceptée en dehors de leur petit cercle. Ainsi, entre les 11-septembriens de l’Eglise Unifiée du WTC7, les extrême-droite, extrême-gauche, extrême-sauvageons, extrême-sionistes, anti-corridas et autres écolophiles scandalisés par le fait que des gens prennent l’avion, on constate l’irruption récurrente d’une faction d’espérantiste fondamentalistes.

                                    Rappelons les faits : L’espéranto, langue créée au XIXe siècle par un oculiste Polonais, est effectivement la plus répandue des langues « construites », puisque selon les espérantistes eux-mêmes, ils sont environ deux millions dans le monde. Notez cependant que des pointages et appels à témoin faits dans certaines villes ont conduit à réviser ces chiffres à la baisse. Si l’on écarte ceux qui baragouinent péniblement trois mots et ceux qui ont abandonné il y a belle lurette, il n’y aurait en fait pas plus de 200 000 espérantistes actifs dans le monde. Soit 0,003% de la population. Autant dire que pour apprendre cette langue à l’humanité, il faudrait quasiment partir de zéro.

                                    Et tant qu’à partir de zéro, pourquoi ne pas prendre une autre langue construite ? L’IDO, par exemple, est une évolution de l’espéranto vers plus de souplesse, de logique et de simplicité (et qui élimine au passage quelques bizarreries telles que le g accentué, impraticable sur la quasi-totalité des claviers d’ordinateurs et inconnu des codes ASCII). Seulement voilà, quand vous évoquez l’IDO devant un espérantiste (je parle d’un mollah espérantiste, un barbu, un vrai de vrai), vous le verrez aussitôt écumer de rage, se répandre en malédictions et vous jeter à la figure, outre tous les objets contondants à portée de sa main, que « l’Espéranto est parfait, il n’y a rien à jeter dedans ». Pourtant, Zamenhof lui-même (l’oculiste Polonais, si vous vous souvenez) avait tenté de proposer des amendements à son propre langage, qui avaient été refusées par les premiers congrès espérantistes pour hérésie. Je force un peu le trait, mais à peine, songez qu’à certains congrès, partisans de l’espéranto et de l’IDO en sont venus aux mains pour savoir lequel des deux langages était le plus apte à promouvoir la concorde universelle et la paix entre les hommes.

                                    Pour ce qui est du rapport Grin, que le parti espérantophile brandit comme les Sacrements, ce n’est pas réellement un rapport, mais une étude, fait par un certain professeur Grin qui est sans doute tout à fait compétent en linguistique, mais qui est aussi, de longue date, un sympathisant espérantiste. Ce qui est bien sûr son droit. Néanmoins, si vous demandez à José Bové de faire un rapport sur les OGM, ou si vous commandez à EDF un rapport sur la sécurité de la filière nucléaire, vous apprendrez sans doute des choses très intéressantes sur ces sujets, mais vous ne pourrez certainement pas prétendre avoir été informé de façon impartiale.

                                    Le rapport Grin, par exemple, insiste sur les sommes que les pays anglo-saxons « gagnent » grâce à la popularité de leur langue, et les espérantistes embrayent sur les sommes que les autres pays d’Europe « gaspillent » en adpotant l’anglais. Des sommes prodigieuse ! Mais en regardant dans le détail, on s’aperçoit dans l’hypothèse espéranto, ces sommes seraient « économisées » en supprimant l’enseignement de l’anglais dans les écoles. Le rapport Grin est bien sûr muet sur ce à quoi on occuperait les élèves ainsi libérés, sur ce qu’on ferait des professeurs d’anglais au chômage, et à ce qu’on devrait raconter aux parents d’élèves pour leur expliquer que leur progéniture sera désormais interdite de preterit.

                                    Le rapport Grin est tout aussi muet sur les moyens d’enseigner l’espéranto à 450 millions d’Européens. A supposer qu’il soit réellement possible d’apprendre ce langage en 150 heures, comme le prétendent les espérantistes (en brandissant des études scientifiques faites... par des laboratoires espérantistes), pour que 2% de la population soit convertie chaque année aux charmes de la langue Zamenhoffienne, combien faudrait-il appointer de professeurs ? Bien, 2% de 450 millions font 9 millions, multipliés par 150 heures font 1,35 milliards (!) d’heures de cours, à supposer qu’on fasse des classes de 20, ce qui est un maximum pour obtenir une certaine efficacité, on arrive à 67,5 millions d’heures d’enseignement. Si un professeur travaille 6 heures par jour, 230 jours par an (ce n’est donc pas un professeur français...) , on constate qu’il faut donc trouver peu ou prou 50 000 professeurs d’espéranto . Si on suppose qu’il y a sur terre 200 000 personnes le parlant suffisemment pour l’enseigner, cela signifie qu’il faut convaincre un espérantiste sur quatre d’abandonner son métier pour venir porter la bonne parole en Europe. Accessoirement, un fonctionnaire Européen, ça va coûter dans les 4000 euros par mois charges comprises, plus les frais administratifs, location de salles, matériel pédagogique, défraiement des gens qui vont passer 150 heures de leur vie à apprendre l’espéranto au lieu de travailler utilement, ça va probablement chiffrer de l’ordre de 5 milliards d’euros par an. Pendant cinquante ans. Rien que pour l’Europe.

                                    Puis-je émettre quelques doutes sur la faisabilité politique du plan « espéranto pour tous » ?


                                    • skirlet (---.---.228.162) 20 mars 2007 22:53

                                      Revoilà Asp, avec les mêmes litanies...

                                      « Notez cependant que des pointages et appels à témoin faits dans certaines villes ont conduit à réviser ces chiffres à la baisse. »

                                      Liens svp : quels appels, à quelle échelle, dans quelles villes ? Sinon ça m’a l’air d’une affirmation strictement arbitraire.

                                      « il n’y aurait en fait pas plus de 200 000 espérantistes actifs dans le monde »

                                      Liens et sources.

                                      « L’IDO, par exemple, est une évolution de l’espéranto vers plus de souplesse, de logique et de simplicité »

                                      Asp devenu idiste ? Tiens, tiens smiley

                                      « vous le verrez aussitôt écumer de rage, se répandre en malédictions et vous jeter à la figure, outre tous les objets contondants à portée de sa main »

                                      Les cauchemars, ça arrive. Je compatis. Cependant le mot « fondamentaliste » évoqué avec intention afin de créer des associations d’idées négatives n’a pas lieu d’y être... C’était bien essayé, cher Asp smiley L’espéranto n’est pas une religion, donc pas de fondamentalistes.

                                      « l’oculiste Polonais, si vous vous souvenez »

                                      Dans cette phrase,on écrit avec une minuscule : polonais. Faudra réviser le français...

                                      « Je force un peu le trait, mais à peine »

                                      Beaucoup, Asp, beaucoup smiley

                                      « songez qu’à certains congrès, partisans de l’espéranto et de l’IDO en sont venus aux mains pour savoir lequel des deux langages était le plus apte à promouvoir la concorde universelle et la paix entre les hommes »

                                       smiley Et vous y étiez présent. Ne faites pas rire mes pantoufles. Chacun est libre d’apprendre l’espéranto ou l’ido§ ou autre chose (les projets de langue construite, il y en a pas moins de 600, avec de nouveaux qui apparaîssent régulièrement)... Que faire, si les idistes n’ont toujours pas pondu la version idéale de leur langue (y la changent tout le temps et se divisent en sous-groupes, comme les séparatistes corses), alors pas moyen de savoir, quelle version apprendre. En tous cas, il n’y a aucune coércition - ni pour l’espéranto, ni contre l’ido. J’ajoute que l’espéranto est interdit dans le cadre d’activités scolaires ; pas l’ido.

                                      Concernant François Grin : contestez ses écrits, en laissant de côté ses sympathies. Ce n’était pas son avis, ce sont des calculs. Vous pouvez prouver qu’ils sont faux ? D’ailleurs Grin est plutôt un sympathisant du multilinguisme, comblez vos lacunes.

                                      « Le rapport Grin est bien sûr muet sur ce à quoi on occuperait les élèves ainsi libérés, sur ce qu’on ferait des professeurs d’anglais au chômage, et à ce qu’on devrait raconter aux parents d’élèves pour leur expliquer que leur progéniture sera désormais interdite de preterit. »

                                      Encore du délire. Il n’a jamais proposé d’interdir l’anglais. Et ne vous bilez pas trop pour les profs, souvent ce sont les profs d’autres langues obligés de se recycler, et de toute façon il auront encore des années du boulot devant eux. Comment occuper les élèves ? Ben, comme l’espéranto prend peu de temps, ensuite ils apprendront soit une autre langue (choisie librement et non parce que l’anglais-c’est-mieux-pour-l’avenir et vous-pouvez-choisir-entre-l’anglais-et-l’anglais), soit ils travailleront d’autres matières : maths, sciences etc. A quoi sont occupés les élèves étatsuniens qui ne sont pas du tout obligés d’étudier les langues ? smiley

                                      « A supposer qu’il soit réellement possible d’apprendre ce langage en 150 heures, comme le prétendent les espérantistes »

                                      « Cette langue », Asp, pas « langage ». Décidément, faut réviser le français smiley Et il n’y a rien à prétendre, chacun peut essayer pour s’en assurer.

                                      Concernant vos calculs, on vous a déjà répondu plusieurs fois. Mais vous ne lisez pas... il est plus facile de répéter les chiffres copiées du plafond.


                                    • skirlet (---.---.228.162) 20 mars 2007 23:15

                                      Au fait, Asp ! ASCII c’est de la préhistoire. Vous qui préconisez la modernité, dans l’informatique aussi il faut vivre avec son temps. Commencez par la lecture de cet article :

                                      http://french.joelonsoftware.com/Articles/Unicode.html

                                      (rassurez-vous, il ne s’agit nullement de l’espéranto smiley )


                                    • Esperantulo (---.---.117.118) 24 mars 2007 22:58

                                      Saluton al uloj kiujn mi konas.

                                      Au sujet de l’IDO, que j’ai expérimenté. Il devrais être plus simple que l’eo d’après ses concepteurs. Mais malheureusement c’est le contraire. Il semble simple car il applique plus les concepts occidentaux donc il semble plus rapide à apprendre que l’eo. Au début certe, mais dans la pratique il se trouve qu’il est plus difficile à mettre en place que l’eo et plus on avant dans la pratique plus il devient moins maniable que l’eo, alors que l’eo est beaucoup plus maniable par la suite, que ce soit au niveau de la syntaxe, de l’écrit, de l’accent tonique, des corrélatifs, les verbes, des CO, ect, ....

                                      Donc oui au départ l’ido est plus rapide à apprendre que l’eo, mais par la suite dans le temps le schéma s’inverse pour donner à l’eo une plus grande maniabilité et souplesse.

                                      En fait de ce que j’ai compris de leurs histoires, c’est qu’au début certains trouvais l’eo trop restrictif, trop bizarre sur certains points, moins ouver en bref et l’ido serait né pour donner plus d’ouverture par rapport à l’eo. mais quand on regarde actuellment les comparaison de s ses deux langues il se trouve que c’est totalement l’inverse, l’eo est beaucoup plus maniable que l’ido.

                                      Bon bien sur, ce n’ai que mon opinion, ce n’ai que mon expérience. mais je ne suis pas le seul a avoir fait ce constat.

                                      Ghis


                                    • Stéphane Veyret Stéphane Veyret 20 mars 2007 21:55

                                      Ouha ! Que de réactions ! Merci beaucoup à tous pour cet intérêt manifeste pour mon premier article sur AV... smiley Vous m’excuserez si je ne fais pas une réponse à chacun d’entre vous, je vais essayer de faire une réponse groupée. @arturh « Quelqu’un a pensé à te mettre au courant que ce sont les USA qui ont gagné la seconde guerre mondiale ? » Oui, et en 40, ce sont les Allemands qui ont gagné la guerre. Tu aurais peut-être fait parti des personnes qui ont collaboré, mais sais-tu que beaucoup ont préféré résister ? Mon tempérament est plus de ce côté là, surtout si j’ai l’intime conviction que cela ne peut être que positif pour l’humanité toute entière. « Et les esperantos ne faisaient même pas partie de la coalition. » Pour cette affirmation, je suis curieux de connaître tes sources, car je suis persuadé du contraire. « Rêveur. » Pour ça, je suis 100% d’accord avec toi ! smiley Mais ce sont des rêves réalistes et non des utopies ! @thirqual « pouvoir lire Pratchett dans le texte, c’est un plaisir qui justifie presque l’apprentissage de l’anglais » L’apprentissage d’une langue par choix culturelle est une très bonne chose. Ma critique porte sur une langue que l’on tente de nous imposer sans que cela soit justifié. @skirlet Merci pour tes interventions. Je n’ai rien à en redire, il est clair que tu en connais bien plus que moi sur la question ! smiley @Leonard « C’est deplorable une langue qui se fait un devoir de traduire les noms propre des pays comme pour mieux se les approprier, les posseder ou les rabaisser » A ton avis, URSS, c’est du Russe ? « Ceux qui n’aime pas ou ne veulent pas apprendre un peu d’anglais/americain/australien pour des fausses raisons » Quelles sont ces fausses raisons ? Je veux bien en débattre avec toi, mais plutôt que d’annoncer sans justificatifs que j’ai de fausses raisons, explique-toi plus clairement... Soit dit en passant, je suis contre l’hégémonie de l’Anglais, pas contre l’Anglais, que je parle relativement bien. Pour information, mon pays préféré, c’est l’Australie, où l’on parle quoi, à ton avis ? @L’enfoiré Merci pour cette remarque, cela fait plaisir de voir que je ne suis pas seul à ressentir ça... smiley


                                      • Stéphane Veyret Stéphane Veyret 20 mars 2007 22:25

                                        @labaule « L’auteur est un Don Quichote qui veut se battre contre les moulins a vent. » Il est vrai que face à ce genre de réaction, j’ai souvent cette impression. « Un peu de realisme et de modernisme. » Oui, c’est ce que je souhaite aussi. Cela correspond à ce que j’ai écrit, non ? « En tout cas,la realite est qu’aujourd »hui celui qui ne peut pas parler l’anglais couramment est un illetre." Ton monde ne doit pas contenir beaucoup de lettrés, alors ! « Qu’on aime ou qu’on n’aime pas,c’est une REALITE DEFINITIVE. » Non, c’est une dictature. « Quelle economie,si l’on pouvait eliminer ce gachis des traductions au niveau de l’europe. » C’est vrai, environ 25 milliards d’euros par ans. Mais ce n’est pas l’anglais qui nous le permettra ! @Leonard « Les anglais font pression sur nous pour qu’on parle anglais ? » Et oui, c’est bien cela. De façon très subtile, d’ailleurs (en te fournissant des documents non traduits, par exemple). @un_passant « Une langue peut aussi être adoptée par »snobisme« , » Oui, c’est hélas le cas de l’anglais aujourd’hui. Combien de personnes autour de vous vont parler de « planning » plutôt que « calendrier », business au lieu d’« affaires », etc. Uniquement parce qu’en anglais, ça fait plus « in », ou plus « cool »... @Admiral QanQargh « Une apologie de l’espéranto sous couvert »d’esclavage linguistique« , bravo l’honnêteté ! » Avez-vous vraiment lu l’article ? A l’époque où j’ai rédigé cet article (il y a quelques mois), je cherchais encore quelle était la mailleure langue et je ne parlais même pas espéranto. Vous me parlez d’honnêteté en faisant un commentaire de pure mauvaise foi ! « Désolé, l’espéranto est une langue inutilement compliquée. L’adjectif s’accorde en nombre avec le nom qu’il détermine, mais pas l’article. Pourquoi ? D’autant plus que l’article se termine en -a, signe de l’adjectif. Je pourrais citer bien plus d’absurdités, mais j’arrête ici. » En Français, « aller » se termine en -er comme les verbes du premier groupe. Et pourtant... L’espéranto n’est peut-être pas parfaite, j’en conviens, mais si vous la critiquez, comparez-là au moins à ce qui existe. Ces quelques « absurdités » comme vous dîtes sont tellement plus nombreuses et compliqués dans toutes les autres langues... « Si ce que vous voulez est une langue simple, régulière, apprenez plutôt le japonais. » Une langue simple et régulière, le japonais ? Une langue où la façon de compter dépend de ce que l’on compte ?


                                      • Stéphane Veyret Stéphane Veyret 20 mars 2007 22:48

                                        Pourquoi mes sauts de lignes ne s’affichent-ils pas ? @Asp Explorer « Article très représentatif, hélas, de ce qui se passe sur divers sujets sur Agoravox. Il est bien dommage qu’un »media citoyen« , dès qu’il s’ouvre, voit accourir aussitôt toutes sortes de zozos amateurs de vieilles lunes et de complots improbables, au point de rendre inaudible toute autre opinion pourtant majoritairement acceptée en dehors de leur petit cercle. » Je ne trouve pas cela domage, au contraire. Si vous préférez vous contenter de ce que l’on vous sert dans les milieux officiels, pourquoi venir ici ? « Notez cependant que des pointages et appels à témoin faits dans certaines villes ont conduit à réviser ces chiffres à la baisse. » Je suis curieux d’en savoir plus à ce sujet. Vous avez des sources, que je puisse vérifier ? « Autant dire que pour apprendre cette langue à l’humanité, il faudrait quasiment partir de zéro. » Oui, c’est le cas. Cette langue n’a que 120 ans d’existence, et il a bien fallu partir de 0. « Et tant qu’à partir de zéro, pourquoi ne pas prendre une autre langue construite ? L’IDO, par exemple, est une évolution de l’espéranto vers plus de souplesse, de logique et de simplicité » Avez-vous vraiment lu l’article ? J’explique pourquoi j’ai choisi l’espéranto, et j’indique par ailleurs que l’ido aurait également pu faire l’affaire. Répondez-vous à l’article ou aux commentaires qui y ont été faits ? « et qui élimine au passage quelques bizarreries telles que le g accentué, impraticable sur la quasi-totalité des claviers d’ordinateurs et inconnu des codes ASCII » Donc il nous faut nous libérer de l’esclavage de l’Anglais pour devenir esclave des ordinateurs ? Chez moi, ce sont eux qui s’adaptent à ma façon de travailler, et non le contraire... « Seulement voilà, quand vous évoquez l’IDO devant un espérantiste (je parle d’un mollah espérantiste, un barbu, un vrai de vrai), vous le verrez aussitôt écumer de rage, se répandre en malédictions et vous jeter à la figure, outre tous les objets contondants à portée de sa main, que »l’Espéranto est parfait, il n’y a rien à jeter dedans« . » En avez-vous vu beaucoup, des « mollahs espérantistes » ? Moi, jamais... « Pour ce qui est du rapport Grin, que le parti espérantophile brandit comme les Sacrements, ce n’est pas réellement un rapport, mais une étude, fait par un certain professeur Grin qui est sans doute tout à fait compétent en linguistique, mais qui est aussi, de longue date, un sympathisant espérantiste. » Vous êtes totalement dans l’erreur. F. Grin dans son rapport, ou son étude si vous préférez, qui est une étude tout à fait officielle et demandée par le gouvernement français, ne milite pas pour l’espéranto, mais pour le plurilinguisme. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle je doute que les espérantistes le brandisse comme les Sacrements ! smiley « Mais en regardant dans le détail, on s’aperçoit dans l’hypothèse espéranto, ces sommes seraient »économisées« en supprimant l’enseignement de l’anglais dans les écoles. » Oui, ce n’est pas le détail, c’est là toute l’affaire, remplacer l’anglais par l’espéranto. « Le rapport Grin est bien sûr muet sur ce à quoi on occuperait les élèves ainsi libérés, » Ils pourront refaire les heures de Français et de mathématiques que l’on supprime chaque années pour un enseignement toujours plus riche de matières nouvelles... Et de langues étrangères « sur ce qu’on ferait des professeurs d’anglais au chômage, » Avez-vous l’habitude de jettre des saletés par terre pour éviter que les balayeurs de rue ne soit au chômage ? « et à ce qu’on devrait raconter aux parents d’élèves pour leur expliquer que leur progéniture sera désormais interdite de preterit. » La même chose que ce qui est dans mon article ! « (en brandissant des études scientifiques faites... par des laboratoires espérantistes) » Je ne connais pas de laboratoire espérantiste, mais je connais des études faites par des écoles... « pour que 2% de la population soit convertie chaque année aux charmes de la langue Zamenhoffienne, combien faudrait-il appointer de professeurs ? » Rome ne s’est pas faite en 1 jour. Tous ces chiffres sont très beau, mais avez-vous compté combien, pendant ce temps là, l’on gaspille d’heure à enseigner un anglais imparfait à nos enfants ? « Puis-je émettre quelques doutes sur la faisabilité politique du plan »espéranto pour tous«  ? » Certainement, mais si vous doutez, rien ne vous empêche de vous renseigner, et de vérifier par vous-même ! smiley


                                      • skirlet (---.---.228.162) 20 mars 2007 22:59

                                        Pour que les sauts de ligne s’affichent, il faut les doubler, sinon tout est collé smiley


                                      • (---.---.3.187) 21 mars 2007 01:47

                                        L’esperanto m’a l’air trés bien pour les eleves des ZEP.

                                        C’est là qu’il faut mettre le paquet sur l’esperanto !

                                        Ca à l’air facile, donc adapté à leur capacité cérébral, et ils en auront un jolie diplome, qu’ils pourront accrocher dans leur chambre, ca fait toujours plaisir.


                                        • skirlet (---.---.199.25) 21 mars 2007 09:48

                                          « Facile » ne veut pas dire « primitif ». Mais votre commentaire...


                                        • (---.---.3.187) 22 mars 2007 01:03

                                          On dit « premier », plus « primitif » de nos jours.


                                        • Adrián Pastrana (---.---.96.11) 22 mars 2007 14:42

                                          Ce serait tellement agréable de pouvoir parler avec des gens d’autres pays, ou de correspondre avec eux, comme nous le pouvons avec nos compatriotes. Toutefois, la barrière de la langue rend ce souhait difficile à réaliser sinon utopique.

                                          La réponse à ce problème que d’aucuns proposent est : que tous (c’est-à-dire tous les autres qui ne sont pas nés dans la culture anglo-saxonne) apprennent l’anglais ! Même si l’anglais est une des langues les plus répandues, cette langue requiert un temps d’étude considérable et aussi une prédisposition (peut-être pas innée mais...) à apprendre des langues. Pour ceux qui parlent anglais, "qu’ils apprennent l’anglais semble une réponse attrayante, mais les francophones et les autres verront les choses fort différamment.

                                          C’est pourquoi les Nations Unies ont 5 langues officielles et l’UNESCO 8. L’Union Européenne/la Communauté Européenne en a plus (!), et tous dépensent des sommes énormes pour la traduction et l’interprétation. Quoique l’anglais et le français prédominent en Europe, les Allemands exigent que leur langue (qui possède le plus de locuteurs en Europe) soit plus utilisée.

                                          Utiliser une seule langue nationale donnerait un avantage énorme politique et culturel aux pays pour lesquels la langue choisie est la langue maternelle. En conséquence, cette solution est souvent inacceptable aux autres, quoique l’Union Postale Universelle utilise toujours le français comme langue officielle.

                                          La réponse à cette situation est d’utiliser une langue neutre élaborée comme l’Espéranto ou l’Ido. Une telle langue n’aurait pas comme but de remplacer les langues naturelles mais d’être un pont entre des personnes qui ne pourraient autrement communiquer. De cette façon, tous peuvent se parler d’égal à égal sans qu’il n’y ait de discrimination linguistique.

                                          La langue choisie ne devrait pas être trop artificielle. Le vocabulaire devrait être basé sur les langues déjà existantes qui ont en commun un bagage linguistique datant du grec et du latin et utilisé dans différentes sphères de la vie, comme les sciences et la technologie. La grammaire devrait être facile, débarrassée des exceptions et idiomatismes qui attendent si souvent les étudiants des langues nationales.

                                          Cette idée a inspiré entre autres le Père Schleyer, l’inventeur du Volapuk, et le Docteur L. Zamenhof, l’inventeur de l’Espéranto. Ce dernier a créé une langue (l’Espéranto) qui a plusieurs caractéristiques faisant d’elle un moyen de communication idéal. Après plusieurs années d’enseignement et d’utilisation pratique, plusieurs y suggérèrent des modifications partielles.

                                          Par exemple, Zamenhof a rendu obligatoire l’accord de l’adjectif pour le pluriel et l’accusatif, ce qui fait que les adjectifs ont quatre terminaisons possibles. L’anglais et le hongrois -avec leurs adjectifs invariables- montrent que cette complication est inutile, comme Zamenhof plus tard l’a reconnu. Malheureusement, l’Espéranto resta, avec ses règles grammaticales, inchangé.

                                          Un groupe de scientifiques et de linguistes ont donc voulu améliorer l’Espéranto. Ce comité incluait le linguiste danois Otto Jespersen et le mathématicien français et philosophe Professeur Louis Couturat. Ils prirent le meilleur de l’Espéranto et d’une autre langue l’Idiom Neutral, y ont ajoutés de plus amples améliorations et développèrent une langue qui est l’une des plus facile sur le globe, en étant en même temps l’une des plus précises.

                                          Une autre amélioration que Zamenhof a lui-même reconnue comme étant très logique et convenable. En Espéranto les mots pour les gens et les animaux (par exemple acteur ou lion) indiquent le masculin (d’habitude), tandis que le féminin correspondant doit être dérivé par un suffixe -in. L’alternative que Zamenhof préféra plus tard mais qu’il n’implémenta pas, est de rendre tous les noms d’animaux et de personnes neutres (comme enfant en français) et de dériver les formes masculines et féminines en utilisant deux suffixes approprié.

                                          L’Ido a un pronom très utile, comme en finnois, qui n’indique ni il ni elle, mais un sexe indéterminé. On n’a donc pas à faire des périphrases comme il/elle, il ou elle.

                                          Ainsi en Ido, mais pas en Esperanto, toutes ces améliorations furent adoptées et les résultats en font une langue très riche et utilisée dans plusieurs domaines comme la littérature, la poésie et les voyages.

                                          C’est tout le mérite du mouvement Espéranto qu’il a, grâce à sa ferveur inlassable, rendu l’idée d’une langue auxiliaire internationale relativement bien connu. Toutefois, même si l’Espéranto est une langue relativement bien connue et est relativement facile, ses consonnes chapautées d’un accent circonflexe et ses complications inutiles ont repoussées bien des gens qui étaient pourtant attirés par l’idée que l’Espéranto personnifie. L’Ido continue sur la voie que l’Espéranto a commencée.

                                          Ceux qui ont appris l’Ido savent combien cette langue permet de se concentrer sur ce que l’on veut dire et ne pas avoir à penser sur la manière de le dire.

                                          Voilà pour la théorie, mais en pratique, comment ça marche ? Des réunions internationales de gens parlant l’Ido dans plusieurs pays ont démontré que l’idée fonctionne vraiment dans la vie courante.

                                          Plusieurs revues sont publiés en ou sur l’Ido, des livres, des dictionnaires et des grammaires sont disponibles sur le Association Ido-France ainsi que sur papier. La poésie est un art choyé par les locuteurs de l’Ido, dont une merveilleuse histoire héroïque-comique en vers (La Serchado « la recherche » par André Juste). C’est un nouveau monde qui est visible pour quiconque fait l’effort de comprendre cette langue remarquable.

                                          Utiliser la langue est évidemment actuellement un passe-temps, mais aussi une façon de contribuer de façon concrète à une meilleure communication dans le monde.

                                          Pour de plus amples détails au sujet des livres sur en en Ido, vous pouvez écrire au Ido Book Service. Le mouvement bénévole pour la langue internationale est bien entendu international, et des livres en Ido sont disponibles dans plusieurs langues. En plus d’organisations nationales, l’Union pour la Langue Internationale (Ido) permet une meilleure consultation entre celles-ci par le truchement d’une revue appelée « Progreso » . La Ido Societo Hispana publie chaque deux mois la revue Adavane. Une autre revue digne de mentionner est : Kuriero Internaciona rédigée par le Monsieur Jean Martignon

                                          Danko e saluti kordiala !!


                                          • Adrián Pastrana (---.---.96.11) 22 mars 2007 14:44

                                            L’Ido est principalement une langue prévue créée au début du 20ème siècle avec l’idée de résoudre le problème de la communication internationale. Mais expliquons mieux ce qu’est ce problème de communication internationale : si je veux me faire comprendre avec un Espagnol, je devrai étudier l’espagnol, si je veux me faire comprendre avec un allemand je devrai apprendre également sa langue et ainsi successivement, de telle sorte que si je voulais me faire comprendre avec tous les citoyens de l’Union Européenne, j’aurais besoin de savoir au moins 20 langues différentes !

                                            Une première solution serait que nous étudiions tous la même langue, de sorte qu’à part notre langue maternelle, nous sachions seulement une de plus, celle-ci ce serait la langue auxiliaire, celle qui nous aiderait à nous comprendre entre nous. Pour différentes raisons, nous avons choisi que cette langue soit l’Anglais, mais, combien d’entre nous a passé énormément de temps à étudier cette langue et est encore incapable de comprendre un film en version originale ou de lire un journal en anglais ? Bien apprendre l’anglais requiert beaucoup de temps et une certaine habilité. Ne serait-il pas mieux que cette langue auxiliaire soit une autre ? Ne serait-il pas mieux que cette langue auxiliaire soit beaucoup plus facile à apprendre que l’Anglais ou que tout autre langue ? Et bien, cette langue existe et c’est l’Ido. C’est une langue qui est apparue de la réforme de l’Esperanto, l’Ido a été développé par une équipe de scientifiques et linguistes pendant plusieurs années et le résultat a été une langue qui est la plus pratique qui n’a jamais été inventée.

                                            Sans aucun doute l’Ido est plus facile à apprendre que toute langue nationale. En à peine un mois d’étude, on peut comprendre la plupart des textes écrits dans Ido. Tentez-le ! Apprenez déjà l’Ido et vous connaîtrez beaucoup de gens qui partagent ce projet !.

                                            http://www.ido-france.org http://www.idohispania.org.es http://es.geocities.com/krayono/publikaji.html http://es.geocities.com/kanaria1973/vortari.html http://ido.li


                                          • krokodilo (---.---.20.136) 22 mars 2007 18:13

                                            Votre opinion est respectable, et j’adhère à la première partie de votre premier message, mais il serait plus exact de dire : les idistes pensent qu’il s’agit d’une amélioration de l’Eo. Alors que les espérantophones pensent qu’il est moins international, moins souple, moins élégant, et a perdu la régularité phonétique de un son=une lettre. Les sons qui soi-disant sont difficiles pour les Français ont été supprimés ou s’écrivent différemment. C’est une autre langue, plus latine, faites-en la promotion sans tomber dans la publicité comparative. Croire que les signes diacritiques expliquent la lenteur du développement de l’Eo est un peu naïf. les réticences sont politiques, économiques, sociologiques, les implications d’un usage plus large seraient tellement vastes que les craintes sont normales comme devant toute nouveauté radicalement différente. Et le mot rêve avec son chapeau n’a pas l’air de gêner les Français, il y a même eu de violentes réactions pour éviter que la réforme de l’orthographe n’aille trop loin.

                                            En outre, vous attibuez des opinions déformées à Zamenhof, il serait plus correct de le citer précisément.


                                          • skirlet (---.---.208.40) 22 mars 2007 20:55

                                            Quelques notes :

                                            « Malheureusement, l’Espéranto resta, avec ses règles grammaticales, inchangé. »

                                            Rien de malheureux dedans. Il existe des tas de soi-disant « améliorations » de l’espéranto, donc la VO a aussi le droit d’exister.

                                            « développèrent une langue qui est l’une des plus facile sur le globe, en étant en même temps l’une des plus précises »

                                            Moins précise que l’espéranto tout de même. Que veut dire exactement « linguo supleanta Ido » ?

                                            « les résultats en font une langue très riche et utilisée dans plusieurs domaines comme la littérature, la poésie et les voyages »

                                            La littérature, hélas, offre peu de choix...

                                            « ses consonnes chapautées d’un accent circonflexe et ses complications inutiles ont repoussées bien des gens qui étaient pourtant attirés par l’idée que l’Espéranto personnifie. »

                                            J’aime les chapeaux. Ils donnent une touche personnelle et inimitable à cette langue. Pour les complications « inutiles », c’est juste un point de vue...

                                            « Pour différentes raisons, nous avons choisi que cette langue soit l’Anglais »

                                            « Nous » avons choisi ?.. Avec l’anglais comme seul « choix » de LV1 ? Avec les journalistes qui se gargarisent d’anglicismes, en se croyant modernes ? Avec les entreprises qui exigent un TOEIC juste pour faire chic, même si le poste ne demande aucune connaissance des langues étrganères ?...

                                            « Ne serait-il pas mieux que cette langue auxiliaire soit une autre ? »

                                            Oui, je suis d’accord.

                                            « C’est une langue qui est apparue de la réforme de l’Esperanto, l’Ido a été développé par une équipe de scientifiques et linguistes pendant plusieurs années et le résultat a été une langue qui est la plus pratique qui n’a jamais été inventée. »

                                            La promotion de cette langue à l’époque a été une chose assez honteuse, car basée sur un mensonge. Perso je m’en fiche, mais l’ido a jeté les racines autres que grecques et latines. En quoi « kaudo » est mieux que « vosto », par exemple ? Par le même coup, il a perdu de l’internationalité. L’espéranto est amusant, il permet l’ordre des mots proche de n’importe quelle langue. L’ido n’a pas non plus ce côté amusant qui donne du plaisir intellectuel à ceux qui étudient l’espéranto...

                                            Ĝis !


                                          • Yvon Thivierge Yvon Thivierge 12 septembre 2007 04:57

                                            Salutations à tous et toutes. Je suis un traducteur et enseignant de Sault-Sainte-Marie,en Ontario, qui participe à divers forums sur Internet en quatre langues différentes et souhaite pouvoir contribuer au vôtre.


                                          • cdg (---.---.199.52) 26 mars 2007 22:18

                                            A l epoque romaine tout le monde ne parlait pas latin (ca m etonnerai qu un esclave breton ou germanique le parle) mais c etait la langue de communication que toute la classe aisee parlait (pour reprendre vos termes)

                                            Maintenant les USA dominent le monde et nous parlons anglais. On peut le deplorer mais c est comme ca ! Si chaques produits devait etre livre avec des notices dans toutes les langues ca serait un vrai enfer.

                                            Je suis aussi informaticien et je travailles en allemagne. Heureusement je travaille sur un soft ecrit en anglais, c est plus facile a comprendre et on a pas a gerer 36 versions (une par pays !)


                                            • yves de reze 1er février 2008 16:19

                                              Il ne s’agit pas de se débrouiller... Il s’agit de s’exprimer, clairement..

                                              Moi aussi j’ai appris l’anglais de la 6ème à la terminale. Comme tout le monde, par manque d’imagination. 

                                              Etait-ce un choix ? NON. La rumeur qui dit qu "avec l’anglais on ..."

                                              Suis-je capable de le parler ? NON et encore moins de le comprendre à l’oreille.. L’anglais me sert juste un peu pour l’informatique.

                                              Et qu’on réflechisse un peu.. Savoir pourquoi il y a une telle proportion de productions américaines sur nos écrans de télé, avec leur vision du monde.. Et les autres ??

                                              Oui j’ai appris l’espagnol.. J’y ai pris plaisir.. Mais tout français que je sois, il me reste bien difficile si je n’en fais pas rgulièrement

                                              Oui j’ai appris l’esperanto, seul, j’y ai pris plaisir. Oui je l’ai parlé avec d’autres, oui j’ai entendu des émissions de radio en esperanto, j’ai écouté des disques.. Oui j’ai correspondu avec le japon en espéranto, oui je lis des blogs en esperanto. Oui, je l’utilise souvent.

                                              Qu’on lise un peu ce qu’écrit PIRON, qui a travaillé dans le monde de la traduction (chinois, russe,...).. Il sait de quoi il parle. Cet homme qui en connaissai tant, il nous a dit ... "Ben oui, l’esperanto ça fonctionne, et c’est une excellente solution"..

                                              Quand j’écris en esperanto je ne passe pas mon temps à me dire "Bon,euh..".. Je suis capable de passer à la deuxième étape  : Bon, je sais le dire, comment le dire de la façon la plus élégante.

                                              Yves

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