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Accueil du site > Tribune Libre > Explication de la bataille d’Alésia (suite 4)

Explication de la bataille d’Alésia (suite 4)

Non, je n’ai pas de mérite particulier à comprendre certaines batailles antiques un peu mieux que d’autres ; le mérite en revient à la formation militaire que j’ai reçue. Non, je n’ai pas de mérite particulier à comprendre le latin de César un peu mieux que d’autres ; le mérite en revient à mes anciens professeurs férus d’humanités. Non, je n’ai pas de mérite particulier à interpréter un peu mieux que d’autres les témoignages de l’archéologie ; le mérite en revient à tous les anciens auteurs dont j’ai lu les ouvrages. En revanche, j’ai le grand mérite d’avoir beaucoup réfléchi, beaucoup travaillé, et d’avoir publié mes travaux, et cela en dépit de multiples difficultés, obstacles et hostilités.

Il y a toutefois un problème ; je ne suis pas bien d’accord avec le projet équivoque du futur muséoparc d’Alésia. Si mon explication de la bataille est bonne, c’est celle-là qu’il faut présenter, sinon qu’on en présente une autre. Profiter de l’ancienne polémique pour faire un battage médiatique et demander aux enfants des écoles et aux visiteurs béats de faire eux-mêmes leur choix, me voir jugé sur ma mine dans une galerie de portraits, exposé comme un singe savant à côté d’une prétendue latiniste et d’un archéologue imbu de sa science, non, très peu pour moi !

Véritable cacophonie qui renait sans cesse de ses cendres, France 2 - mais oui, la chaine nationale - vient de diffuser dans son émission "Complément d’enquête " un documentaire outrageusement favorable à la thèse jurassienne. Cela ne date que d’hier : lundi 22 juin. Emission placée sous le signe de l’Histoire, nouvelle passion des Français, en présence d’Henri Guaino, conseiller spécial du président de la République. Quelques jours seulement après la diffusion sur la Cinq d’un documentaire choc qui présentait une convergence de preuves telle qu’on se demande comment certains peuvent encore douter de la localisation d’Alésia à Alise-Sainte-Reine. C’est le bordel.
 
Passons !
 
Premier engagement, de jour (condensé de DBG VII, 79, 80).
 
 Commios l’Atrébate et les autres chefs auxquels avait été confié le commandement suprême arrivent devant Alésia, accompagnés de toutes leurs troupes. Ils s’établissent sur un versant <1> à moins de 1 km 500 des fortifications romaines (il s’agit, bien évidemment, des retranchements du grand camp romain de la plaine, le camp K, sujet de mon article du 20 juin, et non de la ligne de retranchement extérieure qui se trouvait plus loin). Le lendemain, ils font sortir leurs cavaliers. Toute la plaine en est couverte <2>. Ils disposent leur infanterie légèrement en retrait sur des positions plus élevées <3>.
  De l’oppidum, on voit tout le champ de bataille. Dès que l’armée de secours est en vue, on se rassemble, on s’embrasse et la joie éclate dans les cœurs.
  Les assiégés viennent prendre position devant l’oppidum <4>. Ils lancent des claies dans le fossé le plus proche et le comble avec tout ce qui leur tombe sous la main. Ils se préparent à tenter une sortie générale.
  Les légionnaires se portent aux emplacements de combat qui leur ont été fixés les jours précédents, sur les deux lignes de défense <5>.
  La cavalerie romaine sort alors des camps <6> et attaque. Les soldats qui s’étaient retirés dans leurs camps <7> sur les hauteurs, suivent avec attention les péripéties du combat et en attendent patiemment l’issue.
  Les Gaulois avaient disséminé au milieu de leurs cavaliers des archers et des fantassins armés à la légère. Leurs cavaliers reculent-ils, ils arrivent aussitôt derrière pour les aider. Quand les cavaliers romains chargent, ils tirent sur eux et brisent leur élan. Ils en mettent ainsi un certain nombre hors de combat.
  De toutes parts, les Gaulois placés en spectateurs, voyant que les leurs prennent l’avantage, les encouragent par des clameurs et des hurlements. Aucun exploit, aucune lâcheté ne peuvent passer inaperçus. L’amour de la gloire et la crainte du déshonneur forcent les courages.
 Le soleil se rapproche de l’horizon et le combat qui dure depuis midi est toujours indécis. Alors, les Germains se forment en escadrons serrés ; ils chargent sur un seul point. Ils repoussent les cavaliers gaulois qui s’enfuient. Ils entourent les archers et les massacrent. De toutes parts, les Romains se précipitent et ils les poursuivent jusqu’à leurs camps sans leur laisser le temps de reprendre leurs esprits.
 
 
 Deuxième engagement, de nuit (condensé de DBG VII, 81, 82).
 
 Un jour se passe pendant lequel les Gaulois préparent un grand nombre de fascines, d’échelles et de harpons.
 Au milieu de la nuit, ils sortent en silence de leurs camps et se dirigent vers les retranchements de la plaine <1>. Ils poussent soudain une grande clameur pour signaler leur approche aux assiégés. Ils amènent au plus près les fascines pour combler les fossés. Ils sortent leurs frondes et leurs arcs. Ils accablent les défenseurs du retranchement sous une grêle de pierres et de traits. Ils se préparent à donner un assaut en règle.
  Les Romains se portent aussitôt aux emplacements de combat <2>. Avec des piques, avec des pieux, avec des frondes, ils repoussent les Gaulois ou les tiennent à distance.
 On se bat dans le noir. Des deux côtés, les blessés ne se comptent plus. Les javelots s’envolent des machines à jet multiple. Les officiers supérieurs romains prélèvent des renforts sur les garnisons des redoutes <2> et les envoient sur les points menacés...
  Lorsque les Gaulois se trouvaient assez loin du retranchement, la multitude de leurs traits leur donnait l’avantage. Mais quand ils se rapprochaient, ils mettaient les pieds sur les aiguillons, ils glissaient dans les trous et s’empalaient sur les pieux. Ou bien, ils étaient frappés à mort par les pilum lancés du haut des tours et des remparts.
 Couverts de blessures, n’ayant pu franchir nulle part le retranchement, craignant une attaque sur leur flanc droit, ils se retirèrent au lever du jour.
 De l’autre côté, les assiégés avaient transporté à pied d’œuvre le matériel qu’ils avaient préparé en vue de leur assaut. Ils comblèrent les premiers fossés, mais s’étant attardés trop longtemps dans l’exécution de ces tâches, ils n’étaient pas encore arrivés au retranchement <4> quand, en face, leurs compatriotes abandonnèrent la partie. Sans avoir rien tenté, ils retournèrent sur l’oppidum.
 
Les Romains fléchissent...(condensé de DBG VII, 83, 84,85).
 
 Repoussés par deux fois après avoir subi de lourdes pertes, les Gaulois se concertèrent pour déterminer ce qu’il s’agissait de faire.
  Ils interrogèrent les gens du pays pour bien repérer l’emplacement des retranchements et des camps romains.
  Il y avait au nord une hauteur que les Romains n’avaient pu englober dans leurs lignes, en raison de son étendue <1>. Les camps de deux légions <2> s’y trouvaient sur un terrain légèrement en pente et dans une situation peu favorable. Après avoir fait reconnaître les lieux, les chefs que nous avons précédemment nommés donnèrent l’ordre de trier 60 000 hommes parmi ceux dont les cités avaient la plus grande réputation de valeur militaire. Ils se mirent ensuite d’accord en secret sur un plan d’action. Après avoir fixé l’heure H à midi, ils donnèrent le commandement des troupes à l’Arverne Vercassivellaunos...
  
  Il sort du camp à la tombée de la nuit <3>. Sa marche s’achève à l’aube derrière la montagne <4>. Il s’y cache. Il ordonne à ses soldats de se reposer des fatigues de la nuit. Avant qu’il ne soit midi, il se met en route en direction de son objectif <5>.
 
Dans la plaine, en même temps, la cavalerie gauloise s’approche des fortifications <6> et l’infanterie se déploie devant les camps <7>.
  Vercingétorix, du haut de la citadelle d’Alésia <8> aperçoit les troupes en marche. Aussitôt, il sort de l’oppidum. Il fait avançer les fascines, les panneaux de protection, les faux de guerre et tout ce qu’il a préparé pour l’assaut.
  Il engage le combat partout à la fois. Ses troupes montent à l’attaque de tous les ouvrages de défense. Si un endroit paraît moins bien défendu, elles s’y portent en masse. Devant tant de points à défendre, les Romains placés aux remparts <9> courent en tous sens, et leur tâche devient de plus en plus difficile. En outre, la clameur qui s’élève dans leur dos les effraie, car ils se rendent compte que leur salut dépend des défenseurs de l’autre retranchement et ne sachant ce qui s’y passe, ils en sont profondément troublés.
  Quant à César, il s’est installé sur une bonne position <10>. Il suit partout le déroulement des opérations. Il envoie des renforts à ceux qui se trouvent en difficulté <11>.
  Des deux côtés, on se rend compte que le moment est unique et qu’il faut redoubler d’efforts. Les Gaulois savent que tout est fini pour eux s’ils n’arrivent pas à percer les retranchements. Pour les Romains, c’est la fin de leurs misères s’ils les en empêchent.
 
Les Romains fléchissent, reprennent l’avantage et gagnent (condensé de DBG 85, 86, 87).

  Au nord, les hommes de Vercassivellaunos, profitant de la pente favorable du terrain, mettent en grand péril les défenses romaines <12>. Les uns, par rafales successives, lancent leurs traits, tandis que les autres s’avancent dans la formation de la tortue. Sans cesse, des troupes fraîches remplacent les troupes fatiguées.
  Tout ce qu’ils trouvent sur le sol : bois, pierres, terre, branches, ils l’arrachent ; ils comblent les trous, recouvrent les pièges, avancent sur le corps des morts et se lancent à l’assaut des remparts.
  Les Romains ont jeté contre eux tous leurs javelots ; leurs réserves sont épuisées ; les armes leur manquent. Ils sont au bord de la défaillance physique : ils n’en peuvent plus.
  Ayant été informé de la situation, César envoie Labiénus à leur secours avec 6 cohortes <13>. Il lui donne comme consigne de faire une sortie, s’il n’est plus possible de résister sur le retranchement, mais seulement si c’est vraiment indispensable. De sa personne, il se rend auprès des combattants <14> ; il les conjure de surmonter leur défaillance. Il leur crie qu’en ce jour, à cette heure, ils tiennent entre leurs mains l’acquis de tous les combats précédents.
  Sur l’autre front , les assiégés, désespérant de l’emporter dans la plaine en raison des fortifications qui y étaient redoutables, se tournent vers les pentes abruptes pour les attaquer <15>. Ils transportent là tout leur matériel. Ils lancent contre les tours une véritable pluie de javelots. Les défenseurs qui s’y trouvent basculent dans le vide. Ils comblent les fossés. A l’aide de faux de guerre, ils arrachent palissade et parapet.
  César envoie le jeune Brutus avec ses cohortes, puis le légat Fabius avec d’autres <16>. Le combat atteint une rare violence. César en personne, prend la tête des troupes de renfort et les conduit au combat <17>.
  Ayant rétabli la situation et repoussé les Gaulois, il court vers Labiénus <18> ; il prend au passage quatres cohortes dans la redoute la plus proche. Il donne l’ordre qu’une partie de la cavalerie le suive et que l’autre contourne les retranchements extérieurs et attaque l’ennemi dans le dos <19>.
  Labiénus <20>, voyant que ni le rempart ni les fossés ne peuvent arrêter le déferlement des vagues gauloises, tire des postes voisins 39 cohortes. Il envoie à César un officier de liaison pour lui dire ce qu’il pense faire.
  César précipite sa marche. Il veut participer à la bataille. On le reconnait à la couleur de son manteau de général qu’il a l’habitude de porter au combat. On aperçoit les escadrons de cavalerie et les cohortes dont il s’est fait suivre <18>. Il descend la pente. Sur les hauteurs <12>, les Gaulois l’ont vu. Ils se rassemblent et ils donnent l’assaut en poussant un cri terrible. Du rempart et des fortifications <20>, une autre clameur leur répond aussitôt. Les Romains abandonnent le pilum et mettent l’épée au poing.
 
Soudain, les Gaulois aperçoivent la cavalerie adverse qui leur arrive dans le dos <19>. Ils voient également toutes les autres cohortes qui débouchent sur le champ de bataille.
  Ils décrochent et se replient. Les cavaliers courent à leur rencontre et ils en font un grand carnage. Sedullus, chef et “Premier” des Lémovices est tué. Vercassivellaunos est fait prisonnier. On apporte à César 74 enseignes...
  
  D’une armée si nombreuse, bien peu rentrèrent au camp sans blessure. Les observateurs de l’oppidum <21>, voyant le massacre et le désastre subi par leurs compatriotes <12>, désespérant de leur salut, rappelèrent leurs troupes <15>. De l’autre côté des lignes romaines, les Gaulois abandonnèrent les camps <22> et s’en allèrent. Il s’agit des camps romains de la plaine et non des camps gaulois de l’armée de secours qu’on a imaginés sur les hauteurs de Mussy-la-Fosse, énorme erreur de confusion, de traduction et d’interprétation qui a fait dire aux historiens que les Gaulois s’étaient sauvés de leurs camps sans combattre et qui les a empêchés de comprendre dans toutes ses phases la complexité de cette grande bataille.
 
Et César termine son récit par ces mots qui montrent bien le rare degré de violence qu’avaient atteint les combats : Si nos soldats n’avaient pas été harassés par leurs nombreuses interventions et par les efforts de toute une journée de lutte, ils auraient pu anéantir toutes les troupes ennemies. La cavalerie rattrapa les derniers de la colonne vers le milieu de la nuit. Beaucoup furent fait prisonniers ou massacrés. Les autres se dispersèrent et retournèrent dans leurs pays.
 
E. Mourey, extraits de mon Histoire de Bibracte, le bouclier éduen, écrit autour de l’année 1980, publié en 1992 en auto-édition.
 
 
 

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13 réactions à cet article    


  • Emile Mourey Emile Mourey 2 juillet 2009 14:06

    Dans mon quatrième croquis, j’aurais dû montrer par de nombreuses petites flèches vertes que les Gaulois de l’armée de secours ne s’étaient pas contentés de se « déployer » devant (autour) les grands camps romains de la plaine , mais aussi devant la ligne de retranchement de la circumvallation, comme la suite des combats le prouve par ailleurs. Je ne l’ai pas fait parce que César ne l’a pas précisé « textuellement », et pour ne pas semer la confusion avec mon interprétation de la fin des combats où je fais sortir les Gaulois de ces camps « romains », ce qui prouve qu’ils les avaient investis.


    • Emile Mourey Emile Mourey 2 juillet 2009 14:14

      Les Gaulois fantassins


    • Massaliote 2 juillet 2009 15:11

      Passionnant. Merci.


      • Hieronymus Hieronymus 2 juillet 2009 15:38

        travail remarquable, tres fouille et precis
        un grand merci pour les croquis du plan de bataille
        indispensables pour saisir le deroulement des combats


        • Emile Mourey Emile Mourey 2 juillet 2009 18:11

          Rectificatif :

          Engagement de nuit, lire : frondes, casse-têtes, épieux.... les machines lancent une grêle de traits.

          Au dernier chapitre, j’ai écrit : Les Romains ont jeté contre eux tous leurs javelots ; leurs réserves sont épuisées ; les armes leur manquent. Ils sont au bord de la défaillance physique : ils n’en peuvent plus. Il faut ajouter aux javelots, flèches et autres projectiles. En réalité, César a écrit : les forces et les armes commencent à manquer aux nôtres.

          La rapidité des déplacements de César ne peut s’expliquer, à mon sens, que s’il se déplaçait à cheval. Cela explique qu’il soit arrivé sur le front de Bussy avant les renforts amenés par Labiénus. (A noter que la balle de fronde au nom de Labiénus trouvée au camp D s’explique de cette façon et non parce que c’était son camp.)


          • ASINUS 2 juillet 2009 20:34

            le bonsoir Mr Mourey finallement elle n a pas été si statique cette bataiile et comme toujours celui qui se deplace de maniere coordonnée le plus vite et le plus loin ....


            • Emile Mourey Emile Mourey 2 juillet 2009 21:12

              Mais bien sûr ! Que cela soit du côté des Gaulois comme du côté des Romains, il y a une grande cohérence et tout ce qu’il y a de plus logique dans la façon de mener la bataille. Mais il faut bien reconnaître que si César l’a emporté, c’est parce qu’il avait fait le choix d’une stratégie de mouvement en jouant avec ses réserves locales et générales qu’il pouvait déplacer à son gré suivant la situation.


              • geko 3 juillet 2009 01:14

                Bonjour Mr Mourey

                Mille fois merci pour vos artciles ! leur lecture me rappelle à mes escapades à l’oppidum de Gergovie et surtout la « plaine des moutons » sur le massif volcanique du Sancy, lieu de bataille entre gaulois et romains mais dont je ne trouve aucune trace dans les livres !

                Pensez à nous faire un article sur les dieux et la guerre ! Vous occultez le rôle des druides et des dieux sur ces batailles dont vous révélez les tactiques militaires !

                Je me demande encore comment Vercingetorix a pu poursuivre les légions romaines alors qu’il n’avait pas obtenu une victoire franche à Gergovie ?

                Cordialement


                • Fatto21 29 août 2018 17:50

                  Bonjour, je découvre votre « démonstration ». Vs vs dites de formation militaire. Bon ok. Pouvez vs expliquez pourquoi militairement César serait venu faire le siège de ce monticule alisien, que l’historien Noël Amaudru qualifie de taupinière, alors qu’un espace immense permet de passer à coté. Que l’auteur antique Flaurus dit : qu’Alésia est une place « imprenable », très élevée, et que les deux rivières ont « des rives escarpées »
                  Je suis surpris aussi de votre premier schéma ci dessus plaçant le mont Rhéa pile au Nord. Si vos commencez votre démonstration avec des erreurs ...
                  Vs savez bien que le camps nord n’a jamais été trouvé. C’est pas moi qui le dit, lisez Michel Reddé, l’ex patron de l’archéologie, qui a fouillé le site d’Alise de 1991 à 1997.

                  Sans parlez de l’emplacement primordial de la bataille de cavalerie ou cela fait maintenant plus d’un siècle et demi qu’on s’acharne à trouver cette plaine à Alise-Sainte-Reine (11 propositions à ce jour). Même Michel Reddé fait grand silence, une situation désespérée pour lui.


                  • Emile Mourey Emile Mourey 29 août 2018 19:46

                    @Fatto21

                    César ne parle pas de grande ville mais d’une ville - perspecto urbis situ - celle dont les fondations ont été mises au jour mais que les archéologues datent de l’époque gallo-romaine, ce qui est une très grave erreur. 

                    Florus se mélange les pinceaux et vous aussi... je cite : C’est surtout sur Gergovie des Arvernes que tombe tout le poids de la guerre (là, c’est Gergovie). Elle était défendue par quatre-vingt mille combattants (80 000 combattants, c’est Alésia) par ses murailles, sa forteresse et ses rochers escarpés (là, c’est re-Gergovie). César entoure cette grande ville d’un fossé, dans lequel il détourne la rivière qui l’arrose... (là, c’est re-Alésia).

                    César dit que les « racines » du mont étaient baignées par deux cours d’eau. Il ne dit pas qu’elles étaient escarpées.

                    Michel Reddé est un archéologue qui ne connaît rien à l’art militaire. Les camps nord, au pluriel, sont ceux qu’il a fouillés. Erat a septentrionibus collis, il y avait une pente au nord, quem propter magnitudinem circuitus opere circumplecti non potuerant nostri, que les nôtres n’avaient pas pu entourer d’un ouvrage en raison de son étendue, necessario paene iniquo loco et leniter declivi castra fecerunt, ils ne purent de ce fait installer les camps qu’en position un peu défavorable et un peu en pente. 

                    César utilise l’expression : littéralement, du côté des sept étoiles du Nord. Dans la compréhension de son champ de bataille, il y a les montagnes, au nord, (Mont Rhéa et plateau de Bussy) - c’est-à-dire « à son nord », et celles du sud où il se trouve.

                    La bataille de cavalerie a eu lieu à Noyers. Noyers, sur la route de la Sequanas, était alors, encore, une possession des Sequanes

                  • Emile Mourey Emile Mourey 29 août 2018 19:57
                    César ne parle pas de grande ville mais d’une ville - perspecto urbis situ - celle dont les fondations ont été mises au jour mais que les archéologues datent de l’époque gallo-romaine, ce qui est une très grave erreur. C’est Florus qui parle d’une très grande ville, ou plutôt, d’une très grande cité, ce qui manifestement ne peut pas s’appliquer à la ville des Mandubiens qui n’était qu’une cité vassale des Lingons. Le texte de Florus est litigieux car il applique au siège de Gergovie les travaux du siège d’Alésia. Texte litigieux également quand il évoque des rives abruptes, ce qui peut avoir induit en erreur les premiers tenants de la thèse franc-comtoise ainsi que Mme Porte.

                    C’est César qui dit que les « racines » du mont étaitent baignées par deux cours d’eau. Il ne dit pas qu’elles sont escarpées ;
                    Michel Reddé est un archéologue qui ne connaît rien à l’art militaire. Les camps nord, au pluriel, sont ceux qu’il a fouillés. Erat a septentrionibus collis, il y avait une pente au nord, quem propter magnitudinem circuitus opere circumplecti non potuerant nostri, que les nôtres n’avaient pas pu entourer d’un ouvrage en raison de son étendue, necessario paene iniquo loco et leniter declivi castra fecerunt, ils ne purent de ce fait installer les camps qu’en position un peu défavorable et un peu en pente.




                    • Emile Mourey Emile Mourey 29 août 2018 20:00

                      @Emile Mourey


                      Mon dernier message fait double emploi. Merci de ne pas en tenir compte.

                    • Fatto21 1er septembre 2018 15:52

                      Bon je viens de lire vos articles un peu partout ds ces pages Agoravox. Il en ressort que toute les personnes citées sont des imbéciles,de l’antique à nos jours, sauf vous. Vs etes un bel affabulateur, votre cas relève même de la psychiatrie.
                      J’arrête là mon dialogue avec vous, je tiens à resté sain d’esprit. Adieux

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