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Faire d’une victime un agresseur : la recette provençale du « Midi libre »

« Le Monde » psychiatrisait l’opposant, la semaine dernière (1). Voici « Le Midi libre » qui présente une victime en agresseur. Serait-il donc devenu impossible aujourd’hui à un journal d’évoquer un livre qui décrit les violations de la loi par une autorité sans venir aussitôt au secours de celle-ci, y compris au mépris des faits et de l’autorité de la chose jugée ?

Le récit d’un blâme annulé par le tribunal administratif

Un livre, qui vient de paraître, relate un conflit qui a opposé un professeur à toute sa hiérarchie. Tous échelons confondus, elle a répliqué en lui infligeant un blâme : le chef d’établissement a inventé les fautes de service nécessaires, l’inspecteur d’académie l’a appuyé par écrit dans sa besogne, le recteur a avalisé ces fautes imaginaires pour signer un arrêté de blâme ; et le ministre, après un recours hiérarchique de la victime, a confirmé le blâme.

Or, le tribunal administratif qu’a saisi alors la victime, a annulé ce blâme, deux ans et demi après. Cette sanction a sans doute eu le temps de produire tous les effets dommageables attendus par une hiérarchie-voyou. Mais, la justice, pour une fois, a osé désavouer l’autorité en jugeant le blâme illégal pour « inexistence matérielle de motif » et « violation de procédure ». « L’inexistence matérielle de motif » signifie que les motifs de la sanction n’étaient pas fondés : les prétendues fautes de service alléguées étaient imaginaires. Quant à « la violation de procédure  », il s’agissait de la violation hardie des droits de la défense, par simple changement soudain de motifs en cours de procédure. Tant qu’à violer la loi, pourquoi s’arrêter en si bon chemin, quand on est hiérarque et qu’on ne risque rien, sauf un respect accru du peuple impressionné par tant de brutalité ? « Des insultes prétendument proférées en tête-à-tête à l’encontre du chef d’établissement » avaient été reprochées au professeur dans la lettre d’ouverture de la procédure disciplinaire. Or, l’arrêté de blâme, un mois et demi après, les avait transformées en « un manquement au devoir de réserve en conseil d’administration ». C’est dire si ces gens étaient fixés sur les griefs ! Qui veut noyer son chien, ne se laisse pas arrêter par de vulgaires règles de procédure.

Relatant ce conflit, le livre tente donc de comprendre comment une administration de l’Éducation nationale, représentée par ses quatre échelons agissant de concert, peut se permettre de violer ainsi la loi impunément, en mobilisant toutes ses compétences.

L’article du Midi libre, journal dit d’information

Que Le Midi libre, quotidien régional en Languedoc-Roussillon, ait souhaité en rendre compte, rien de plus normal, puisque l’événement s’est produit dans la région et qu’il a pour slogan ce jeu de mots flagorneur : "Notre quotidien, c’est vous !" Il lui a donc consacré un article de quelques lignes sous la rubrique « Échos éduc  ». Le voici :

« UN PROFESSEUR RACONTE LE BLÂME ACADÉMIQUE DANS UN LIVRE. "Ce n’est pas un règlement de comptes", confie d’entrée Yann Kelly, professeur de l’Éducation nationale retiré. Son dernier ouvrage n’est pourtant pas tendre envers le Mammouth. Il y raconte ses dernières années d’enseignant dans le décor du collège Albert-Camus. L’affaire se passe en 2004. Cette année-là, l’homme - qui enseigne les lettres classiques depuis trente ans - reçoit un blâme académique pour avoir commis plusieurs fautes professionnelles, que l’auteur estime « imaginaires et illégales ». Yann Kelly, homme procédurier et surtout profondément touché, réagit, saisit la justice. Son dossier remonte jusque dans les bureaux du ministère de l’Éducation nationale. Il explique avec un style parfois ironique, parfois agressif, l’origine de l’histoire, décrit dans les détails les coulisses mal connues de l’univers scolaire. "Des gens les ignorent, affirme l’auteur. J’ai fait l’objet d’un harcèlement. Je veux tirer les leçons d’une expérience, je veux aussi le rétablissement des droits de la personne." Avec Yann Kelly, le "bien entendu, c’est off" n’existe pas. Il décrit l’envers du décor sans détour, avec sa vision forcément orientée, ce qui impose une lecture - aussi instructive soit-elle - à relativiser. » Suivent les références du livre et de l’éditeur. (Les noms propres ont été modifiés pour préserver l’anonymat.)

La recette malhonnête du Midi libre

Pour réussir en trois coups de cuillère à pot, comme il le fait dans ses cuisines, à inverser les rôles et faire de la victime l’agresseur, la recette du Midi libre tient plus du « fast-food » que de la gastronomie. Les trois ingrédients utilisés sont plutôt frustes.

1- D’abord discréditer la victime. Une périphrase la prive de son titre de professeur : elle devient « l’homme qui enseigne les lettres classiques ». Puis « l’homme », toujours, est qualifié de « procédurier ». Le terme, dit le dictionnaire Robert, désigne "celui qui aime la chicane". Son acception est toujours péjorative. Il est, en effet, employé systématiquement pour discréditer toute personne qui ose demander à un adversaire par voie juridictionnelle la réparation d’un préjudice subi. C’est tout de même un comble ! En démocratie, toute vengeance privée au fusil n’est-elle pas interdite ? La seule solution possible n’est-elle pas un recours juridictionnel ?
Et pour clore le portrait, Le Midi libre juge le style de la victime « agressif ». Le mot est lâché !

2- Ensuite omettre sciemment le fait qui accable le véritable agresseur. Il est bien dit que « l’homme » a saisi la justice, mais non que la justice lui a donné raison : l’annulation du blâme par le tribunal est dissimulée aux lecteurs. Est-ce pour ménager le suspense ou l’administration de l’Éducation nationale qu’il est seulement question de « l’homme qui reçoit un blâme académique pour avoir commis plusieurs fautes professionnelles, que l’auteur estime "imaginaires et illégales"  » ? La belle affaire qu’une personne sanctionnée estime la sanction imméritée ! N’est-ce pas la règle ?
En revanche, révéler que c’est la justice qui l’a jugée illégale, est-ce que ça ne change pas tout et en particulier l’image des quatre hiérarques responsables qui ont prémédité cette agression ? Seulement, pour Le Midi libre, c’est hors de question ! Ces gens sont au-dessus de tout soupçon.

3- Enfin oser s’ériger en arbitre impartial. C’est à l’auteur que le journal reproche « une vision orientée » des faits. On a compris que celle du Midi libre ne l’est pas. Il conseille donc au lecteur de « relativiser » ! C’est le dernier mot de l’article écrit en plus comme un pied : que peut bien signifier « un professeur de l’Éducation nationale retiré » ?

Un « journal dit d’information » avait coutume jusqu’ici de glisser discrètement son opinion dans ses informations. C’est ce qui le différenciait du « journal dit d’opinion » qui affichait la sienne avec loyauté. Il semble que « le journal dit d’information » ait aujourd’hui hardiment brûlé les étapes pour devenir simple « brûlot de propagande » et inculquer à ses lecteurs l’idéologie autoritaire qui l’anime : l’autorité a toujours raison, même quand elle a tort et que, par aventure, c’est un tribunal qui l’a dit. Le respect de l’autorité de la chose jugée ne va tout de même pas empêcher de dissimuler ses turpitudes. Où irait le bon peuple s’il n’était pas toujours assuré du bon fonctionnement des institutions de son pays ? (2) Paul Villach

(1) "La Psychiatrisation de l’opposant : Le Monde à l’école de La Pravda ?", Agoravox, 18 mars 2008

(2) Interrogée samedi 22 mars sur sa partialité, l’auteur de l’article a fait cette réponse confondante : « Monsieur, Je suis absolument confuse de votre réaction. J’ai pourtant essayé de rédiger un article le plus objectif qui soit (...) Par ailleurs, le terme "procédurier" n’est pas péjoratif. Enfin, "professeur retiré" signifie pour moi que si (le professeur) est en retraite, (il n’en reste) pas moins actif. Là non plus rien de péjoratif...
Mon métier ne me permet pas sur ce genre de sujet de prendre parti. Aussi ai-je utilisé le mot "auteur" et "estime" concernant le blâme "illégal" : ce n’est ici que professionnalisme !!!!
 »

L’adjectif « confuse  » qui ne s’emploie que pour regretter une erreur ou une maladresse que l’on a commise, est employée ici à la place de « étonnée ». Quant à « l’article le plus objectif qui soit  » et au « professionnalisme », on en viendrait à éprouver de la compassion pour celle qui les revendique, si on était sûr que l’inconscience l’emportait sur la malhonnêteté.
DERNIÈRE MINUTE :
Toutefois, invitée par la victime à prendre l’initiative d’un rectificatif, la journaliste vient aujourd’hui, 25 mars 2008, de promettre qu’ « un article dans les prochains "Echos éduc" du Midi libre rendra compte du verdict du tribunal de Nîmes qui a jugé ce blâme illégal. » Voilà un professionnalisme que l’on préfère, sous réserve que la représentation des faits soit fidèle !


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33 réactions à cet article    


  • mariner valley mariner valley 26 mars 2008 11:20

    Je me demande bien ce qu’a pu faire ce pauvre prof pour ce faire lapider comme ca par sa hierarchie et de surcroit en public. Peux etre qu’il l’explique ca dans son livre d’ailleurs..........D’autres ont du subir la meme chose mais n’en ont pas fait etat.................pourquoi ??????????....................

    Quoi l’administration systeme mafieux ?????.............ou on elimine les geneurs..............allo ???.......

    On appele ca du cassage de carriere en regle avec premeditation.....ce qui ne m’etonne plus trop de l’administration publique, mais bon.......................

    Quand aux "(journalistes)" ca frole le caniveau , c’est pas nouveau.


    • Paul Villach Paul Villach 26 mars 2008 11:32

      @ Mariner Valley

      "Le pauvre prof" comme vous dites - l’expression n’est pas bien choisie - n’a fait que son travail : il s’est opposé à la destruction de l’enseignement des lettres classiques dont les heures étaient convoitées pour être données au sport, le chef d’établissement étant un ancien prof d’EPS ! Comme ses voyages en Campanie et à Venise attiraient les élèves, et que les lettres classiques n’étaient pas près de disparaître, il a fallu détruire le prof !

      Ce qui est intéressant de retenir, c’est que même quand on est irréprochable, il se trouve toujours une administration-voyou pour vous inventer des fautes de service. Comme il faut deux ans et demi pour obtenir justice, - et encore quand la justice respecte le droit, ce qui n’est plus très fréquent de nos jours ! - , le mal est fait définitivement et l’administration-voyou peut continuer ses exactions en toute liberté ! Il y a même un quotidien régional pour dissimuler ses turpitudes ! Où allons-nous à ce rythme de croisière ? Paul Villach


    • mariner valley mariner valley 26 mars 2008 11:49

      Ouep,

      Et ben tout ca pour qques heures de sport...........le chef d’etablissement devrait etre remplace pour abus de pouvoir et ceux qui l’ont couvert pour complicite. Mais bon............

      Je concois qu’il preche pour sa paroisse le sport mais le geste et plus qu’excessif par rapport au conflit qui les opposait...............


      • Voilà encore un bel exemple de l’objectivité dont ces chers journalistes nous rebattent les oreilles. Cette rédactrice ne pouvait-elle s’en tenir à l’exposé des faits et à la motivation de la décision de la juridiction de jugement.

        Oui ! là encore voici une victime qui s’est débattue ...pour finalement gagner ...et là voilà discréditée par la presse.

        Continuez allègrement les hiérarques ! tout va bien ...les décisions des tribunaux qui vous désavouent arrivent non seulement trop tard pour que les dégâts soient réparés ...et en plus la presse cloue la courageuse victime au pilori.

        En plus ...il se trouve que j’ai personnellement lu le bouquin consacré à cette affaire.

        .A la lecture ..onn tombe de haut...de très haut ...quand on y apprend concrètement de quelles malveillances sont capables certains chefs d’établisements contre un prof qui ne cesse de commettre le même crime...être adoré de ses élèves.

        C’est vrai que c’est totalement insupportable !!


        • Sébastien Sébastien 26 mars 2008 13:14

          Je reve ou vous faites la critique de la critique de votre livre ?


          • Paul Villach Paul Villach 26 mars 2008 14:03

            @ Sébastien.

            Vous ne rêvez pas, vous faites diversion.

            Ne déplacez pas le problème. L’anonymisation vise à ne surtout pas faire d’interférences. Mon livre que vous avez reconnu peut-être, vu le sujet, n’est nullement ici le problème posé.

            Ce qui est en cause, quel que soit le livre, c’est la malhonnêteté d’un journal qui dissimule les faits qui compromettent une administration-voyou dont la conduite a pourtant été condamnée par la justice administrative.

            À vous de voir si les arguments que j’avance, sont convaincants ou pas, quel que soit le livre dont il s’agit. Paul Villach


          • GLOP 26 mars 2008 14:32

            Cet "incident" n’est qu’un exemple parmi tant d’autres de 2 phénomènes très en vogue dans "notre" société :

            a)Le "journaliste" s’érige en juge et même peut-être en procureur ( c’est plus facile), pour peu qu’il connaisse certains des protagonistes de l’affaire, le jugement est clair net et précis.... " qu’on lui coupe la tête" cf Alice au pays des merveilles ou mieux encore le petit dessin de Daumier...

            b) La personne concernée déjà "blâmée" pour avoir un peu trop ouvert sa grande bouche, est un ignoble révolutionnaire qui ne respecte ni les normes (de la bienséance et surtout du silence de la grande muette qu’est devenue l’EN) ni la hiérarchie qui ,comme on le sait, n’est arrivée à un niveau de responsabilité élevé que par ses capacités intellectuelles et son travail de grande qualité...

            Ayant moi-même connu ce type de problème, je ne peux que m’associer à la personne incriminée...

            Dans cet exemple typique, nous retrouvons cette chère "presse" qui utilise sa langue pour nettoyer les souliers de quelque puissant potentat régional, qu’il soit fonctionnaire ou encore mieux : "un acteur primordial de la société civile"... On ne pourrait certainement pas dire la même chose au niveau national....


            • Paul Villach Paul Villach 26 mars 2008 14:42

              @ Glop

              Je partage votre point de vue.

              Mais mon article vise à montrer qu’il existe une presse capable de dissimuler les faits, y compris ceux qui ont reçu de la justice l’autorité de la chose jugée, dès lors que l’autorité est prise la main dans le sac !

              Cela s’appelle une presse couchée et aux ordres !

              C’est cela seulement que j’ai souhaité soumettre au lecteur : puisque la justice a parlé, et avec justice pour une fois, pourquoi cette journaliste qui ose parler de "professionnalisme" à faire rougir de honte un écolier (voyez sa première réaction arrogante d’une inconscience ou d’une malhonnêteté folle en note 2), n’a-t-elle pas simplement dit  : le professeur a saisi la justice qui lui a donné raison ? Paul Villach


            • 5A3N5D 26 mars 2008 14:42

              Au fond (si on peut parler ainsi), la technique est peu différente de celle du Monde : que celui qui réclame son droit soit "psychorigide", "qui a un problème avec l’alcool" ou "caractériel", nous restons dans la transformation morbide d’un désir de justice en un acharnement "procédurier", mot fourre-tout qui permet à un journaliste d’émettre un diagnostic sans risquer un retour de bâton.

              J’espère que ledit prof aura eu à coeur de demander un droit de réponse à ce journaliste qui, une fois encore, remet en cause l’autorité de la chose jugée, juste pour le plaisir d’écrire dans le sens du courant, sans se soucier de savoir comment fonctionne une "noble institution" au-dessus de tout soupçon, surtout quand rien ne filtre de la maison.

              Il est très difficile de sortir indemne d’une affaire de ce genre, car dans l’opinion, c’est le vieil adage "il n’y a pas de fumée sans feu" qui prévaudra toujours et qui continuera à faire des ravages, parfois longtemps après les faits.

              Messieurs les censeurs, vous gagnerez toujours, mais parfois, vous vous couvrirez de ridicule.

               


              • Paul Villach Paul Villach 26 mars 2008 14:57

                @ 5A3N5D

                Oui, au bas de l’article, voyez en note 2 :

                1- la première réponse de la journaliste a été l’arrongance : mon article est le plus objectif possible ! Mon métier m’interdit de prendre parti ! C’est du professionnalisme !

                Il faut le voir écrit pour se rendre compte ou de l’ignorance ou de la malhonnêteté qui conduit à oser écrire de telles inepties quand on s’est permis de dissimuler une décision de justice qui donne tout son sens à une analyse !

                Il existe une relève de génération infatuée d’elle-même dont l’ignorance et l’arrogance font froid dans le dos ! Ce sont les instruments aveugles tout désignés de toutes les opérations de désorientation que le pouvoir voudra lancer.

                2- Après suggestion du professeur, la journaliste est revenue hier à de meilleurs sentiments. Sans doute a-t-elle pris conseil : l’affaire était pour elle mal engagée ! Promesse a donc été faite d’une rectification en même page et même rubrique.

                Reste à voir si la promesse sera tenue. Paul Villach


              • GLOP 26 mars 2008 14:58

                M Villach,

                Personnellement je ne pense pas que la "presse" soit "couchée et aux ordres" ainsi que vous l’affirmez....

                Je pense qu’elle fait partie de" l’ordre établi "(establishment en anglais) et ce de deux manières :

                par le financement

                par le choix des informations diffusées

                A ce propos, je vous conseille d’acheter un journal dont personne ne parle " Le Plan B" (bimestriel) , il est criticable sur de nombreux points mais montre (rubrique "l’information sociale...") le traitement de l’info dans la presse écrite, les relations d’intérêt et enfin la manière de traiter l’info selon les choix politiques.

                En plus,il a de l’humour ( noir, c’est celui du désespoir).

                Donnez-moi un seul exemple de presse établie libre....

                 


                • Paul Villach Paul Villach 26 mars 2008 15:11

                  @ Glop

                  Vous avez raison. Dire qu’une presse est "couchée" ou "aux ordres" est un raccourci qui prête à confusion.

                  Toute information subit forcément trois variétés de contraintes 1- celles des motivations de l’émetteur, 2- celles des moyens de diffusion, 3- celle des propriétés du récepteur.

                  C’est sous cet angle qu’il faut analyser l’information qui ne pourra jamais s’affranchir de ces contraintes, sauf à être confrontée à des récepteurs exigeants qui savent reconnaître les leurres dont on use à leur égard.

                  Ici, c’est le leurre de l’omission : il suffit à dénaturer le conflit évoqué. Dissimuler le jugement du tribunal permet de sauver la mise à la chaîne hiérarchique coupable.

                  Mais en agissant ainsi, ces médias prennent le risque de se discréditer pour longtemps , si les leurres employés sont mis à jour, ce qui est ici le cas ! Paul Villach

                   

                   


                • cti41 cti41 26 mars 2008 15:18

                  Chers Voxiens voici les coordonnées pour le livre évoqué :

                   "un blâme académique flatteur" est actuellement disponible aux éditions C.LACOUR de NÎMES 
                  editions-lacour.com ou editions-lacour.fr
                  ou encore par courrier Editions LACOUR 25 boulevard Amiral Courbet 30000 NÎMES"
                   
                  Je ne saurais trop en recomander la lecture non seulement au personnel enseignant mais aussi et surtout aux parents qui verront comment on "casse" un professeur ...par pure jalousie et ce en toute impunité ...puisque, même lorsque la justice a tranché, la presse discrédite encore la victime "
                   

                  • Gazi BORAT 27 mars 2008 08:03

                    @ SEB59

                    "...et les riches ne vont pas au combat.."

                    Voilà qui est digne d’une célèbre réplique de Jean Gabin dans la Traversée de Paris :

                    "Salauds de pôvres !"

                    Réplique tirée d’un filme du cinéaste Claude Autant Lara, qui fut un temps doyen du Front National...

                    On reste dans la même famille idéologique !

                    Mais, au risque de vous décevoir, si jamais la guerre que vous souhaitez se déclenche, je vous rappellerai que l’Allemagne n’est plus nazie depuis 1945.. Vous n’aurez ainsi pas l’occasion de connaitre les joies de la Collaboration !

                    gAZi bORAt

                     


                  • Animo 26 mars 2008 17:36

                    J’aimerais, voulant comprendre précisément ce que l’administration à pu reprocher à ce professeur, connaître le titre du livre et l’éditeur de l’ouvrage qui relate ces péripéties.

                    Merci,

                    Claude Animo


                    • Paul Villach Paul Villach 26 mars 2008 19:59

                      @ Animo

                      Un commentateur, cti 41, en a donné les références plus haut. Paul Villach


                    • hihanhihanhihan hihanhihanhihan 26 mars 2008 22:02

                      T’as vu jouer "Léon" le nettoyeur Villach ?

                      - Obsédé !



                      • hibernatus hibernatus 26 mars 2008 21:42

                        Au risque de faire le "lèche-prof" de base je vais juste me fendre d’un npetit commentaire :

                         

                        Une fois de plus Mr Villach prêche pour sa chapelle, mais une fois de plus il prêche superbement bien.

                         

                        Vos articles Mr Villach viennent à la fois du coeur et de l’"intérieur".

                         

                        A mon sens vous avez grandement raison de vous battre et de dénoncer, même si dans votre formulation on sent une certaine propension à défendre votre propre égo vos articles sont toujours documentés et réfléchis.

                         

                        Je l’ai peut-être déjà dit je n’en sais rien mais peu importe, Mr Villach fait partie de ces gens qui donnent un sens au mot "citoyen" lorsqu’on parle d’Agoravox comme média "citoyen".

                         

                        Voilà... à part vous souhaiter de continuer... je n’ai rien à ajouter.

                         

                         

                        Bien à vous "auteur de cet article"

                         

                        Hibernatus


                        • hihanhihanhihan hihanhihanhihan 26 mars 2008 22:04

                          Il prêche surtout pour ses "oeuvres" et celles de M. Beau


                        • hibernatus hibernatus 26 mars 2008 22:51

                          Il n’empêche qu"il" a de quoi précher... Respect à Mr Villach.


                        • Gazi BORAT 27 mars 2008 07:58

                          Pourquoi ce silence assourdissant de Julien Courbet devant des faits d’une telle gravité ?

                          gAZi bORAt


                          • Serpico Serpico 27 mars 2008 09:10

                            La griffe du "Monde" est visible : Le Midi Libre est déjà passé dans le moule du groupe.

                             

                            Je suis stupéfait des réactions de certains, ici, qui trouvent le moyen de railler même les victimes comme si le fait de dénoncer de telles ignominies serait en soi une marque de trahison.

                             

                            Trahison de quoi, je me le demande.

                             

                            Il y en a même un qui brait tout le temps et blatère (en même temps) de dépit. Il n’arrive pas à supporter que Villach ou LeBeau s’expriment librement.


                            • Gazi BORAT 27 mars 2008 10:10

                              "..Il n’arrive pas à supporter que Villach ou LeBeau s’expriment librement..."

                              Où utilisent Agoravox comme tribune pour règler leur différends avec l’administration.. Au fait, j’ai un souci avec un permis de construire rejeté depuis des années.. je peux écrire un article ?

                              gAZi bORAt


                            • Paul Villach Paul Villach 27 mars 2008 11:08

                              @ Gazi Borat

                              Au moins, vous annoncez la couleur ! Les violations de la loi par une administration qui devrait donner l’exemple, vous paraissent normales. Voilà pourquoi vous faites diversion.

                              Un règlement de comptes supposerait que les noms des voyous fussent jetés en pâture au public. J’ai pris soin d’anonymer pour que l’attention soit portée sur les méthodes et sur elles-seules.

                              Mais les valets d’une administration-voyou ont plus d’un tour dans leur sac pour venir au secours de leur idole. Car c’est au prix du mépris du Droit qu’ils peuvent espérer continuer à recevoir de sa part des faveurs indues. Grand bien vous fasse ! Paul Villach


                            • Gazi BORAT 27 mars 2008 13:36

                              J’ai pour principe de jamais commenter sur la chose jugée, d’autant plus lorsque je n’ai pas eu accès au dossier, ni assisté aux débats.

                              Je déplore assez régulièrement sur ce forum les commentaires de faits divers où chacun, derrière son clavier, a déjà condamné le délinquant, encensé la victime, et ce, sans aucun respect pour le travail d’instruction.

                              Je comprend que vous vous sentiez lêsé en cette affaire, mais monter ce type de tribune ne me parait pas le moyen le plus opportun pour plaider votre cause..

                              Et si tout un chacun se mettait à en faire autant ?

                              gAZi bORAt


                            • Paul Villach Paul Villach 27 mars 2008 16:04

                              @ Gazi Borat

                              Je crois que vous m’avez mal compris. Puisque, en l’espèce, la justice a tranché comme je le relate, pourquoi la journaliste dissimule -t-elle ce jugement défavorable à l’administration ?

                              L’honnêteté élémentaire aurait dû la conduire à le signaler à ses lecteurs. Je ne demande pas de le commenter, mais seulement de ne pas laisser croire que la victime était la seule à trouver illégale la sanction qui la frappait. Ou alors à quoi sert la justice dans une démocratie ? Paul Villach


                            • Pierre de Vienne Pierre Gangloff 27 mars 2008 11:25

                              Donc vous parlez d’un article écrit par un journaliste du Midi libre, critique d’un livre que vous avez écrit ?

                              "Un" livre, "un" professeur, "une" victime, curieux anonymat, mais je ne suis pas suffisament au fait des lois pour comprendre cette prise de distance avec votre propre affaire. Syndrome d’Alain Delon ?

                              Le fait que vous êtes victime de l’administration est indéniable, cette journaliste ne l’a pas assez souligné, mais sa liberté c’est aussi de dire ce qu’elle a ressentit à la lecture de votre livre.


                              • Paul Villach Paul Villach 27 mars 2008 15:36

                                @ Gangloff

                                "mais (la) liberté (de la journaliste), écrivez-vous, c’est aussi de dire ce qu’elle a ressenti à la lecture de votre livre".

                                Si vous avez lu mon article, vous avez très bien compris que ce n’est pas la liberté d’expression de la journaliste qui est ici en cause. Ne faites pas de diversion !

                                La liberté d’expression ne peut pas aller jusqu’à contester l’autorité de la chose jugée en la dissimulant au lecteur. À moins que pour vous ce soit un détail ! Auquel cas nous ne pouvons nous entendre ! Paul Villach


                              • anne guedes 29 mars 2008 20:14

                                Ne croyez-vous pas à une confusion entre "confuse" et "confondu" ? "Votre réaction me laisse absolument confondue", pensait-elle écrire. Ah tristesse !


                                • Paul Villach Paul Villach 29 mars 2008 20:32

                                  @ Anne Guedes,

                                  Vous avez raison ! C’est confondant, cette ignorance de la langue française !

                                  Ce qui est encore plus sidérant, c’est la prétention à prendre son interlocuteur pour un imbécile, à lui donner une leçon d’information , de "professionnalisme" - ils aiment ce mot qui ne veut rien dire d’ailleurs - quand on a été pris la main dans le sac de la partialité la plus outrancière.

                                  Qu’apprennent-ils donc dans les écoles de journalisme ? Les bras m’en tombent ! Mais telle est la nouvelle génération qu’on voit arriver dans les rédactions, style Marie Drucker, une fesse sur la console, pour livrer les nouvelles du monde... Les stratèges en opération d’influence tiennent là des "petits soldats dociles" qui ne vont pas les décevoir... Paul Villach


                                • anne guedes 30 mars 2008 01:57

                                  Le style "une fesse sur la console" est sans doute pour distraire, le journal télévisé étant, vrai, une opération barbare.

                                  Cinq lignes sans faute d’orthographe grammaticale ou mot pris pour un autre est devenu rare. Que faire pour préserver notre langue ?


                                  • Paul Villach Paul Villach 30 mars 2008 14:57

                                    @ Anne Guedes

                                    Je crois que le moins que l’on puisse faire est d’abord de respecter soi-même sa langue, et de dénoncer inlassablement les imposteurs qui veulent imposer leur mythologie. Paul Villach

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