Faut pas prendre les enfants du Bon Dieu pour des c...
Entretien de la lucidité ordinaire
Résumons !
Les patrons du CAC 40 sont au bord de la crise de nerf. Pourquoi ? Je suppose que les salariés veulent indexer leurs salaires sur ceux de leurs patrons. Indécent, en effet.
Les trente cinq heures, que des millions de chômeurs aimeraient bien pouvoir exercer, seraient la cause de la faiblesse de la France alors que cela ne va pas mieux ailleurs où cette loi n’existe pas.
Les restaurateurs et bistrotiers, limonadiers dans le langage politiquement correct, qui ont bénéficié d’une TVA abaissée sans parfois, pour certains, ni abaisser les prix, ni embaucher, parlent de catastrophe à venir si jamais le gouvernement osait rétablir une TVA normale.
Lorsque les banques ont été au bord de la faillite et ont appelé au secours, l’Etat s’est porté garant de leurs pertes en s’endettant. Aujourd’hui, à la demande générale, il faudrait rembourser cette dette. Mais qu’on ne compte surtout pas sur ceux qui ont bénéficié des largesses de l’Etat. C’est cela la droite décomplexée.
Au niveau européen, ce sont les lobbies qui placent leurs marionnettes et contraignent les services publics à se privatiser.
Des « coucous » viennent piller le service public, dans les transports, dans l’électricité, dans les télécom. Pas question de soigner la sécurité des réseaux, d’entretenir, d’investir. Les services sont saccagés, des morts sont à déplorer et quand les transports ou l’électricité sont au bord de la rupture, les états rachètent ce qu’ils avaient vendus et restaurent plus ou moins bien en s’endettant encore. Pendant ce temps, les actionnaires, les fonds de pension, les boursicoteurs ont fait leurs choux gras. C’est ce pillage systémique qui constitue une des raisons d’être de la droite triomphante, même battue.
Et qui paie les hausses des tarifs, qui paie les dettes, qui paie la casse ? Toujours les mêmes, les contribuables de la classe moyenne que les crânes d’œuf réussissent à convaincre que tout cela est de la faute de l’étatisme de papy. Plus, au travers de la TVA, tous les pauvres gens, même ceux qui vivent en-dessous du seuil de pauvreté et qui ne cessent de croître. C’est cela l’efficacité et le professionnalisme de la droite libérée de l’Union des Mangeurs de Patates. (pour cent patates t’as plus rien !)
Dans le domaine du mensonge, de la Grande Illusion, du décervelage actif, la droite est imbattable. Copé, encore mouillé, tout juste sorti de la piscine de Takiédine donnerait des leçons de morale.
Son compère Woerth ose retoquer l’actuel gouvernement sans aucune pudeur.
Fillon a totalement oublié dans quel état il a laissé la France. Borloo qui ne roule que pour lui, ironise sur les couacs des nouveaux gouvernants et oublie que les quelques avancées écologiques qu’il avait grenellisées ont presque toutes été grignotées par ses « amis » politiques et économiques.
Un néo-conservateur, c’est d’abord un salaud avant d’être un néo-con. C’est pourquoi son vœu le plus cher, c’est la disparition de toutes les lois, de tous les droits, de tous les acquis issus du programme du Conseil National de la Résistance et de la lutte des salariés.
Si l’on mesure ce que la droite a fait, hélas parfois aidée par la social-démocratie, depuis plus de quarante ans, l’on comprend mieux que le pire est devant nous et qu’ils nous y précipitent.
A partir du moment où les élections, les institutions ne servent plus le peuple, à partir du moment où la démocratie s’est liquéfiée dans les méandres marécageux des institutions européennes ( voir le non respect des referenda négatifs), à partir du moment où même les hommes politiques ne sont que des transfuges des grands groupes économiques mondialisés (Draghi, Monti, bébés Goldman Sachs) et tous ces « élus » qui pantouflent dans les banques, les sociétés multinationales de distribution de l’eau, du gaz, de l’électricité, de l’atome, des transports pour mieux phagocyter les services publics et les mettre à bas, il ne reste plus au peuple que la soumission ou la révolte.
Mais qui est vraiment conscient de la situation ?
Les faits divers, le terrorisme international, la peur du migrant, les pipeuls, les Guignols, le sport, les Jeux de hasard, les religions, l’endettement des ménages et la peur du chômage sont là pour brouiller les esprits. Ajoutons une consommation de drogues diverses et variées, une presse télévisée bien en main, et c’est la tranquillité assurée.
En Grèce, en Espagne, au Portugal, aux USA, on s’indigne. On descend dans la rue. On tente de résister.
Mais, soudain, l’Etat honni, l’Etat interventionniste, l’Etat qui foure son nez dans les affaires privées, l’Etat qui spolie les riches en leur demandant de contribuer aux dépenses, possède fort heureusement des forces de l’ordre qui peuvent tabasser les manifestants, emprisonner, poursuivre, condamner.
Force doit rester à la Loi… des plus forts.
Nous vivons déjà en dictature et nous ne le savons pas.
« M’enfin ! Si cela était, pourquoi pouvez-vous écrire ce que vous écrivez ? »
Justement, toute l’astuce, toute la nouveauté réside dans la mise en place de ce « Monstre doux » qui consiste à laisser s’exprimer tout un chacun puisque de toutes façons sa voix se perdra dans le concert des autres voix et la symphonie émolliente des mass-médias.
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