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Accueil du site > Tribune Libre > Guadeloupe : le gouvernement choisit la guerre sociale

Guadeloupe : le gouvernement choisit la guerre sociale

Nous en sommes donc au temps des premiers affrontements, au temps de la vieille politique coloniale.

Tout dans la manière dont ce gouvernement a choisi de traiter le peuple guadeloupéen indique la recherche délibérée de l’ affrontement, de la punition pour l’exemple.

Ces gens qui nous rabattent les oreilles avec la diversité sont incapables de traiter les peuples des Antilles autrement que comme des esclaves révoltés.

Le 10 Février, M. Jego est convoqué et sommé de renier ses engagements, le 10 Février M. Fillon annonce que l’État ne peut engager sa garantie pour l’augmentation des plus bas salaires et octroie 6 milliards de fonds publics aux magnats de l’automobile.

Alors que la grève générale est engagée depuis 3 semaines et s’étend dans toutes les Antilles et à la Réunion, M. Sarkozy annonce une table ronde, dans quelques mois, pendant que des renforts de CRS et de gendarmes mobiles sont envoyés dans les îles.

Et maintenant le gouvernement se dit prêt à rencontrer et à négocier avec les élus, comme si LKP n’existait pas, comme si Élie Domota et l’ UGTG n’avaient aucun mandat, aucune légitimité.

Nos partis de gauche se taisent et appellent à mettre fin à une grève qu’ils n’ont jamais soutenue et à laquelle ils n’ont jamais appelée.

Nos syndicats se font discrets et regardent leurs chaussures en attendant que le gouvernement en finisse.

Ces gens sont les champions de la lutte, ils prétendent vouloir instaurer un rapport de force avant et après la rencontre avec Sarkozy à laquelle ils sont convoqués.

Quel rapport de force si les travailleurs de Guadeloupe sont battus, quel rapport de force si le gouvernement et la caste coloniale parviennent à ne rien céder sur la question des salaires ?

M. Domota n’a pas les faveurs des médias, difficile de l’apercevoir au Journal Téléguidé de 20 heures, dans ce pays les journalistes ont une telle tradition de soumission que pas un n’a osé poser à M. Sarkozy la moindre question sur le conflit en Guadeloupe.

Il est vrai que ce Monsieur Domota n’est vraiment pas un dirigeant syndical comme les autres, appeler à une grève générale illimitée,défendre avec un tel acharnement les revendications des travailleurs, mettre en place un front unitaire comme direction unique et centralisée de la grève... tout ceci relève d’un scandale politique, porte la menace d’une contagion redoutable.

La presse qui se croit bien informé publie régulièrement des insinuations plus ou moins directes sur Élie Domota, son projet insurrectionnel,son trotskysme caché et même la couleur de sa peau qui d’après l’honorable journaliste de Libération aurait eu une incidence certaine sur son engagement militant,

Tout ceci est odieux et ridicule, les engagements politiques de M. Domota sont connus et exprimés publiquement depuis des années, il lui appartient en homme libre et en citoyen de les préciser quand il le souhaitera, pour l’heure il agit dans le cadre d’un mandat syndical confié par son organisation : l’ UGTG et s’exprime dans le cadre exclusif de ce mandat et il faut bien avouer qu’il le fait assez bien.

M. Sarkozy convoque nos syndicats et au milieu d’un flot de nouvelles exonérations pour les patrons et de nouvelles charges pour les finances publiques, leur annonce qu’il n’y aura pas de négociations sur les salaires,que les salaires ne seront pas augmentés, que les licenciements vont continuer et que toutes ses réformes seront menées à leur terme.

Finalement, il y a beaucoup moins qu’un océan entre les Antilles et la métropole et la situation des travailleurs de Guadeloupe, c’est un peu notre horizon politique et notre avenir immédiat.

La même alternative des deux cotés de l’Atlantique pour les travailleurs et les organisations syndicales.

D’un côté la marche forcée à la déchéance et à la misère, accompagnée comme un long cortège funèbre par les plans sociaux,les forums, les tables rondes, le bouclier social si cher à l’Union européenne, toutes les formes de la capitulation et du mensonge... de l’autre la grève générale unie, pour les revendications, pour les salaires, contre les licenciements.

Rien n’est jamais acquis et tout est encore possible, même le pire, c’est dans tous les cas l’honneur du LKP, Liyannaj Kont pwofitasyon d’avoir choisi cette voie.


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31 réactions à cet article    


  • morice morice 18 février 2009 10:52

    avec un MORT ce matin annoncé par France Info : un syndicaliste tué par balle : c’est une CATASTROPHE, pour tout le monde. Etat comme guadeloupéens !!! CATASTROPHIQUE situation !! Guaino le craignait, ça s’est produit !


    • Gül 18 février 2009 11:45

      Bonjour Rakosky,

      Permettez-moi tout d’abord d’apporter une rectification à ceci : "M. Sarkozy annonce une table ronde, dans quelques mois" :

      Conseil interministériel en cours d’organistaion, table ronde à faire "sans délai". Ce n’est pas la même chose que ce que vous dites.

      Je suis loin de porter notre gouvernement actuel dans mon coeur, mais il faut savoir rester objectif et honnête, sinon vos assertions sont d’office, à mettre au placard !

      D’autre part aujourd’hui même à 16H se tiendra une réunion au ministère de l’Intérieur sur la sécurité aux Antilles.

      Ensuite comme rappelé ci-dessus, il y a désormais eu un mort....L’escalade était malheureusement prévisible.

      Vous parlez du peuple guadeloupéen. Celui-ci est d’abord et avant tout français ! De plus il ne se compose pas que d’antillais "de couleur" comme vous semblez le sous-entendre, et sans parler des "békés", il ne faudrait pas oublier non plus les "blancs-pays", qui souffrent tout autant de la situation.

      Alors que l’on fasse la grève pour faire accepter ses revendications, oui bien sûr, mais il faut aussi savoir négocier, assouplir sa demande, discuter pour recadrer sur les questions essentielles. On ne peut pas tout avoir.

      En métropole également, il y a à faire, vous le soulignez fort justement.

      Donc, oui, le gouvernement se doit de mettre fin par tous les moyens, à cette situation dramatique aux Antilles.

      En faisant entre autres, pression sur la grande distribution qui abuse clairement de son statut sans concurrence.
       
      Le prix de l’essence a déjà été baissé, des mesures sociales avancées...

      Il est plus que temps que les grévistes mettent un peu d’eau dans leur punch, eux aussi !


      Quant à Domota, il faut quand même faire le tri dans ses propos avant de lui offrir une haie d’honneur, vous ne croyez pas ?


      • italiasempre 18 février 2009 11:49

        Gül,
        Excellent commentaire, tout est dit...mais tu sais malheureusement le bon sens n’abonde pas, même sous le soleil.


      • Gül 18 février 2009 11:52

        Oui ma chère,

        L’objectivité dans le traitement de l’info sur cette crise, est dramatiquement absente !


      • Gabriel Gabriel 18 février 2009 12:07

        Bonjour,

        Vous avez raison ,il faut garder la tête froide devant un tel problème. Il est seulement malheureux de constater que cet état de fait ne date pas d’aujourd’hui et que ce gouvernement champion de la casse sociale attend le pourrissement totale de la situation avant de dialoguer. Un dialogue qui je l’espère ne sera pas une fois de plus un monologue sarkosien vide de toute substance et sans suite.


      • saint_sebastien saint_sebastien 18 février 2009 16:28

        c’est quoi ces leches bottes qui n’ont comme seul raisonnement que de "plussoyer"...

        le gouvernement cherche le pourrissement, pas besoin d’avoir fait math sup pour le comprendre...


      • deovox 19 février 2009 00:56

        un homme est mort cette nuit en plein conflit social.

        le lendemain, à 20h, Monsieur Sarkozy n’a pas daigné, lors de son apparition télévisuelle, présenter ses condoléances à la famille du défunt.

        forme suprême de mépris


      • Gül 19 février 2009 01:10

        @ Philippe,

        Nous sommes plutôt en accord sur le fond. Je souhaitais signaler, et cela me semble honnête, qu’une information se doit d’être juste, or ce n’était pas le cas dans cet article, de prime abord.

        On ne peut pas légitimement généré une pensée si l’on ne se base base pas d’entrée sur de faits concrets et réels !

        Maintenant, sur le fond, oui, je suis d’accord que le gouvernement n’a pas pris en main suffisamment tôt cette situation, et l’a laissé dégénéré à un point inacceptable.

        Nous sommes aujourd’hui en droit de nous demander dans quelle mesure, ce gouvernement ne souhaite pas tout simplement se "débarasser" de ce que représente les Antiles département français ?

        Quoiqu’il en soit, il n’es évidement pas acceptable de laisser la situation pourrir comme c’est le cas actuellement. Les habitants de l’île saturent totalement du manque de libertés qui leur sont accordées.

        Il faut appele un chat, un chat ! C’es la grande majorité de la population de la Guadeloupe qui est aujourd’hui privée de l’essentiel pour vivre décemment !

        Sans doute une part (dans le retard, la non-considération, etc) est dûe à l’Etat, mais il ne faudrait pas oublié non plus qulles sont les conséquences des actions de la LKP !!!

        Tous les oeufs ne vont pas dans le même panier et certains seront cassés en plus grand nombre que les autre. Reste désormais à savoirr lesquels ? Et tout ceci n’est que mauvais augure pour la population dans son ensemble majoritaire !

        Cordialement.


      • Gül 19 février 2009 01:19

        @ Arthur Mage,

        J’apprécie grandement que vous ayez pu remarquer que mes propos ne sont pas volontairement polémiques mais plutôt dans une tendance à effectivement consacrer le débat de manière la plus objective possible.

        Je ne renie en aucun cas mes idées profondes, mais il me semble utile de savoir écouter l’autre pour mieux lui répondre, peut-être ? smiley

        Je crois qu’il nous faut être absolument honnêtes pour pouvoir débattre de sujets aussi chauds que celui-ci, malheureusement...Cela montre à quel point il n’est pas question de légèreté, mais bien de volonté concrète d’affronter le(s) problème(s) !

        Merci, en tous cas de votre sage analyse de mes dires. Une fois de plus, c’est extrêmement appréciable.

        Très cordialement.


      • titi titi 18 février 2009 16:47

        @L’auteur

        "L’Etat ne peut engager sa garantie pour l’augmentation des plus bas salaires et octroie 6 milliards de fonds publics aux magnats de l’automobile."

        Non. L’etat n’octroie pas 6 millards aux magnats de l’automobile.
        Pas plus qu’il ne "donne des milliards" aux banques.

        Il prête des milliards.

        Une augmentation des salaires, hors mis que ce n’est pas la compétence du gouvernement sauf à revaloriser le SMIC nationalement, induit de donner de l’argent.

        Entre donner et prêter, il existe une différence.


        • deovox 19 février 2009 01:47

          L’état emprunte pour prèter aux magnats de l’automobile, car comme le dit sarko dernier, les caisses sont vides.
          L’état fait gonfler la dette une fois de plus pour preter à des grosses entreprises privées du cac40 qui soit n’en ont pas réellement besoin, soit sont au bord du gouffre, crise mondiale dévastatrice oblige.
          Exercice périlleux que de preter à une entreprise en difficultés. Quelles sont les garanties ? A-t-on la certitude que les prets ne seront pas transformés en subventions ?

          La seule certitude est que le contribuable aura à rembourser cette dette, lui ou ses enfants, et en double de surcroit, car c’est lui qui achète les bagnoles.


        • titi titi 19 février 2009 08:01

          Je suis bien d’accord pour dire que l’Etat n’ayant plus de moyens ne devrait pas aider ces entreprises.

          J’espère qu’il le fait en analysant les comptes c’est à dire en s’assurant bien que les entreprises font des résultats et sont seulement confrontées à des problèmes de trésorerie.
          Si il le fait dans ces conditions alors ce peut être une bonne opération. Sinon c’est une pure connerie.

          D’autant plus que les problèmes de trésorerie des sociétés seront amplifiées en avril date de paiement des charges du trimestre et des impots, et des soldes de charges de l’année d’avant. Donc le pire est à venir.

          Mais il n’empêche que donner n’est pas prêter.
          Mettre en balance un prêt (théoriquement remboursable) avec des dons c’est de la malhonnêté intellectuelle.


        • loco 18 février 2009 20:28

           Curieux, ça, comment les cadres qui ne sont pas soumis à un horaire de travail déterminé touchent-ils des heures supplémentaires ??? A moins de les exclure, supérieurs ou pas, de votre notion de "riches" ?


          • titi titi 19 février 2009 08:14

            "comment les cadres qui ne sont pas soumis à un horaire de travail déterminé"

            Bah si.


          • loco 18 février 2009 20:29

             Curieux, ça, comment les cadres qui ne sont pas soumis à un horaire de travail déterminé touchent-ils des heures supplémentaires ??? A moins de les exclure, supérieurs ou pas, de votre notion de "riches" ?


            • herve33 18 février 2009 22:06

              Nous en sommes à un mort en Guadeloupe après presque 1 Mois de conflit . Combien de morts aurions nous eu si un conflit d’un tel ampleur se produisait en métropole ? Contrairement a ce qu’on nous laisse croire , les guadeloupéens ne sont pas violents , et la plupart des manifestations se passent dans la bonne humeur . 

              La situation des Antilles et la Guadeloupéens en particulier est le résultat d’une politique laxiste depuis 50 ans , de droite , comme de gauche . Alors que les békés possèdent 50 % des terres agricoles , et 80 % de l’économie , et sont en situation de quasi monopole , aucune concurrence ne leur opposait et en plus il bénéficie de conséquentes aides liées à la défiscalisation

              L’Etat a donné le status de département à ces Terres d’outremer mais sans considérer qu’ils étaient de véritables départements français , l’Etat a failli car il ne fait même pas respecter la loi sur ces iles comme il le fait en métropole . 

              Par exemple , Total a le quasi monopole de la distribution de l’essence , résultat , quand le baril de pétrole baisse , on ne répercute la baisse qu’après 3 jours de blocage de l’ile .

              d’un autre coté il y a des grèves mais on empêche les non grévistes de travailler , on fait fermer les magasins , on bloque les routes . Ce n’est qu’au bout d’un mois , qu’on prend des mesures répressives . 

              Le gros problème de ces iles , c’est qu’ils vivent sous perfusion , où l’Etat achète la paix sociale , mais avec un taux de chomage de plus de 25 % et l’avenir complètement bouché pour les jeunes de l’ile même diplomé , il n’est pas étonnant que cette situation devienne explosive.

              La guadeloupe est un concentré de ce qui risque de se passer en France , où l’Etat est de plus en plus défaillant envers sa propre population , ne réservant ces deniers qu’aux lobbies et aux rentiers de tout poils sans en mesurer l’impact social . Une jeunesse avec comme avenir , la précarité et le chomage . 

              Bientot la guadeloupe en France , mais cela sera avec la violence en plus, et les morts ne se compteront pas à l’unité car nous ne sommes pas aussi pacifiques et solidaires que la majorité des guadeloupéens . 




              • deovox 19 février 2009 02:12

                C’est vrai, car la profitation existe aussi en métropole, la vie chère, les salaires trop bas etc. Ce qui empêche les abus d’atteindre un paroxisme comme aux antilles, c’est l’application des lois anti-trust, anti-monopole.
                Qui est assez naif pour croire que si les Carrefour, Casino et autres avaient le monopole de la grande distribution en métropole, leurs pratiques seraient différentes de ce qui a cours en Guadeloupe ?
                Il n’y a qu’à regarder comment ces boites traitent leurs employés.
                Total, qui abuse de sa position monopolistique aux Antilles par l’entremise de sa filiale a quand même réalisé 15 milliards de bénéfices cette année, en pleine crise de l’énergie, sur le dos du consommateur Français et de pays exploités , et la classe politique a salué l’excellence de ce résultat qui est un bel exemple de profitation à la française.
                Ce qui se passe en Guadeloupe est facilement transposable à ce qui se passe en France. Le pourrissement du conflit répond aux mêmes mécanismes que ce qui s’est passé en métropole à chaque fois que ça a pèté dans les banlieues. Sauf qu’ici il a fallu presqu’un mois de mépris, de mascarades politiciennes, avant que ça dégénère. En Métropole, quand ça démarre, ça prend feu beaucoup plus vite.


              • Probité 19 février 2009 01:56

                L’histoire et la littérature peuvent apporter quelques clés de réflexion :

                Lien : http://video.google.fr/videosearch?q=aim%C3%A9+cesaire&hl=fr&emb=0&aq=f#q=aim%C3%A9+cesaire+discour+sur+le+colonialisme&hl=fr&emb=0&start=10

                Intéressant.



                • Gül 19 février 2009 02:16

                  Il est quand même hallucinant que les commentaires les plus posés, les plus objectifs, les plus ouvrant au débat, soient à ce point moinssés !!!

                  Qu’est-ce qu’il faut dire qui soit permis pour être entendu ?


                  Je hais les blancs, qu’ils dégagent tous des DOM, et nous laissent gérer politiqument la région comme nous l’entendons !

                  Que le gouvernement soit à notre botte, peu nous importe qu’il n’agisse pas ainsi en faveur des métropolitains. Virons les blancs de l’île et prenons ce qui leur appartenait !

                  Ainsi nous pourrons commencer une nouvelle vie guadeloupéenne !

                  C’est ce discours, (qu’aurait pu tenir un Domota), qu’il vous faut ?

                  Et bien, en ce cas, nous allons nous excuser platement d’avoir colonisé ces îles et nous allons nous en retirer fissa...

                  Les très basses classes métropolitaines auront quelques sous en plus à croquer...

                  Et que vogue la galère !!!

                  Non ! Mais quelle connerie ! smiley


                  • fantomas 19 février 2009 11:19

                    Güll, voyons vous êtes sur Avox... remettez vous !



                  • domtom98845 19 février 2009 09:54

                    Je pense franchement que le statut de DOM est inadapté à nos territoires outre mer ou ultra marins (appellation EUROPE). Il leur faudrait une dose d’autonomie pour responsabiliser leur gestion. mais il faut être clair l’autonomie ne change rien : les grands groupes d’importation sont toujours là et profitent de leur monopole (Exemple en Nouvelle Calédonie et Polynésie qui sont presque indépendants).
                    En conclusion les guadeloupéens et les martiniquais doivent s’attendre à une baisse de leur pouvoir d’achat comme tous les français. Ils doivent arrêter de faire des liens avec le colonialisme et l’esclavage, qui sont certes des évènements malheureux de l’histoire, mais qui n’expliquent en rien les problèmes actuels.
                    Un seul constat : la perfusion a quand même du bon puisque toutes les iles voisines ont des niveaux de vie nettement inférieurs.





                    • herve33 19 février 2009 10:17

                      Je hais les blancs, qu’ils dégagent tous des DOM, et nous laissent gérer politiqument la région comme nous l’entendons !

                      Vous ne connaissez absolument pas les Antilles et la guadeloupe en particulier . Il y a de plus en plus de mélanges , de métis . Si vous virez les blancs , il y aurait des milliers de familles où les enfants n’auraient plus de pères ou de mères . L’ile des Saintes qui dépend de la guadeloupe deviendrait une ile déserte car peuplée presque exclusivement d’anciens Bretons .

                      Virer les blancs même békés n’est pas une solution non plus , car ils ont un certain savoir faire , et cela laisserait l’économie de l’ile en lambeau .

                      Quant à donner l’indépendance à la Guadeloupe , croyez vous sérieusement que c’est que veulent les Antillais même Domato n’en veut pas . 

                      Donner l’indépendance aux antilles , soyez certain qu’un despote style Aristide à Haiti viendrait au pouvoir , Il n’est pas impossible qu’il n’y ait pas dans le LKP des indépendantistes qui rêvent d’un tel destin . 

                      Laisser tomber la Guadeloupe , c’est comme laissez tomber la Bretagne ou la Corse . ce sont des départements français . On ne peut pas revenir en arrière . 





                      • Gül 19 février 2009 11:15

                        Je suis tout à fait d’accord avec ce que vous dites ; smiley

                        Je demandais si c’était ce type de discours qu’il fallait prononcer pour que le débat s’engage correctement sous ces fils.

                        Ce n’est certainement pas une idéologie que je prônerais !


                      • JahRaph JahRaph 19 février 2009 10:56

                        Gül : le mouvement en Guadeloupe n’est pas un expression raciste "anti-blanc" comme vous semblez parfois le sous-entendre. Je suis surpris, vous vivez là-bas, mais vous feignez de ne pas comprendre le malaise (le mot est faible) partagé par beaucoup de vos voisins.

                        Je suis à peu prêt certain que vous approuvez le président dans son "refus de la repentance"...
                        Vous semblez ignorer l’histoire de la Guadeloupe, en tout cas vous balayez d’un revers de main les souffrances et les humiliations qui résonnent jusqu’à aujourd’hui. Que pensez-vous des événements de mai 1967, et de l’attitude la France vis-à-vis de son rôle coupable dans cette tragédie ?

                        Avez-vous entendu hier soir les condoléances du président pour la famille du syndicaliste tué ?

                        Vous ne voyez pas que quand vous parlez de la majorité qui souffre de la grève, en fait vous parlez de la minorité dont vous faites partie. La majorité soutient la grève. Beaucoup de gens sont résignés, mais l’espoir se rallume un peu partout. Le fatalisme économique auquel nous serions soumis via la mondialisation, c’est un discours habile, mais qui ne prend plus smiley

                        Les gens savent qu’ils peuvent obtenir quelque chose d’historique par le rapport de force, ils ne s’arrêteront pas en chemin.




                        • fantomas 19 février 2009 11:39

                          @ JahRaph

                          De quoi vous parlez ? Qui doit se repentir ?

                          De quoi moi, né dans les années soixantes, fils de parents très modestes, d’immigré Espagnol ou mes enfants ou mes voisins quelle que soit leur origine mais de notre génération doit se on repentir ?

                          Les fils sont ils responsables des erreurs de leurs père ? Dois je faire un procès aux Wisigoth ?

                          On ne peut rien changer au passé mais peut être influer sur l’avenir, alors arrêtons de regarder ou considérer "l’autre" comme une victime.

                          Aujourd’hui, il n’y a que des hommes libres qui devraient être capables de prendre leur destin en main, il serait faux de leur faire croire que l’on peut tout attendre des autres.


                        • deovox 19 février 2009 14:47

                           Evidemment ce n’est pas aux individus de se repentir. C’est à l’état de le faire en tant que personne morale. Car la mémoire collective est une des composantes fondamentales des nations. Comprendre ce point de vue permet de comprendre pourquoi l’esclavage est encore tellement present dans la conscience antillaise, pourquoi les rapports à la vie et au travail sont si différents aux Antilles et en métropole. D’autant plus que le rapport de force qui existait entre blancs et noirs au temps de l’esclavage s’est transmis dans les esprits au fil des générations, se transformant selon les époques. Là est la responsabilité de la France, et des Békés, qui ont de concert transformé esclavage en infantillisation du peuple Noir Antillais.


                        • fantomas 19 février 2009 15:44

                          L’Etat, c’est vous, les Antillais, moi, tous les contribuables et les autres.

                          Aujourd’hui les droits et devoirs sont les mêmes pour tous. Regarder en permanence derrière soi, c’est ne pas vouloir s’investir pour demain.

                          La belle affaire, on se repend.... et on fait quoi ? On récite deux pater trois avé ? On fusille qqs békés pour l’exemple ? On met la main au porte feuille ? Ce qui s’est passé à un prix peut être... ?

                          On se sort le doigt du c.... et on est acteur de son destin : comme le dis un vieux proverbe Chinois "si qq’un te demande un poisson ne le lui donne pas, apprends lui à pêcher", c’est peut être là la meilleure des repentances.


                        • dalat-1945 19 février 2009 11:11

                          @ tous,

                          Je suis résolument pour l’Indépendance de la Guadeloupe, pour que cesse toute interférence politique, économique et sociale avec la métropole ". Ce qui ne veut pas dire que cela règlera tous les problème en Guadeloupe. Il faudrait faire un référendum pour le décider, comme cela a été fait pour l’Algérie.

                          Napoléon aurait pu donner son Indépendance à la Guadeloupe, comme il l’a fait avec Haïti, en nommant un de ses Généraux (noir) à la tête du pays. On voit ce que cela donne aujpurd’hui, la Guadeloupe serait peut être dans le même état qu’Haïti, mais on ne pourrait plus mettre cela sur le dos de la Métropole.

                          On pourrait imaginer un régime transitoire sur 10 à 15 ans où la Guadeloupe serait représentée par la France pour les Affaires étrangères et la Défense, mais pas plus longtemps. Je pense qu’il faudrait pousser aussi toutes les iles de la région (on y parle l’Anglais, le Français et l’Espagnol) à se grouperr au sein d’un Etat Fédéral. La France et l’Europe pourraient largement y participer, pour que ce soit un vrai succès. Cette participation est indispensable pour ces iles, de telle manière qu’elles ne soient pas accaparées économiquement ou politiquement par des pays comme la Chine, les USA, le Vénézuela, Cuba, etc..

                          Il faudrait éviter aussi que ces îles deviennent des paradis pour le trafic de la drogue.
                          On pourrait imaginer un partenariat permanent, actif et protecteur à la fois, pour empêcher ces îles de tomber dans l’horreur. Mais elles doivent devenir indépebdantes. Inutile de continuer à se voiler la face au nom de je ne sais quel principe dépassé !


                          • rakosky rakosky 20 février 2009 02:39

                            Beaucoup de réponses à cet article consacré à un sujet qui concentre aujourd’hui toute l’attention des français.
                            Pour répondre,en premier lieu 2 liens pour que chacun se forme sa propre opinion,celui du site officiel de LKP et de l’ UGTGet celui vers une vidéo publiée sur dailymotion avec les premières réactions des dirigeants de LKP aux annonces de Sarkozy
                            ugtg.org/
                            www.dailymotion.com/video/x8fesz_guadeloupe-reveil-sarkozien-1902200_news
                            Concernant les propositions de Sarkozy quelques premieres remarques sur le fond et la forme.
                            Seul le LKPest habilité à se prononcer sur le contenu des propositions et sur la suite à donner au mouvement,
                            En convoquant les élus il y a la volonté déliberée de contourner le LKP ,de refuser sa légitimité ,le mandat des élus est un mandat politique,celui de LKP est celui de la grève générale,de la totalité des organisations syndicales des travailleurs de la Guadeloupe.,les deux mandats ne sont pas contradictoires mais relèvent de catégories différentes.
                            Concernant les Etats généraux annoncés par Sarkozy,nous avons l’expérience des Etats généraux sur la Santé ,sur lEducation,leur seul contenu était d’avaliser les décisions du pouvoir politiques.
                            Le cadre de ces "négociations" ne serait plus les revendications des grévistes mais l’accompagnement du plan gouvernemental.
                            Enfin,comme dans la réunion précédente avec les organisations syndicales,le gouvernement exclut encore de toute négociation l’augmentation générale des salaires et l’arret des licenciements et des suppressions de postes dans la fonction publique.
                            La plus grande partie des mesures annoncées sont de nouvelles exonérations de charges pour les patrons et le transfert des charges salariales sur les finances publiques.
                            En un mot,ce gouvernement maintient en intégralité son programme de transfert massif des revenus du travail vers ceux du patrimoine,son programme est un programme de spoliation pure et simple qui annonce et prépare les pires affrontements


                            • fantomas 20 février 2009 10:21

                              Expliquez moi comment le fait d’une augmentation générale des salaires n’aurait pas d’effet sur le coût de la vie ?

                              En bloquant les prix ? Certes qqs grands entrepreneurs auraient les reins assez solides pour le supporter mais l’immense majorité des PME (qui représentent le plus grand nombre d’emplois) certainement pas.

                              Vous accepteriez de travailler à perte vous ? Donc fermeture et augmentation du chômage.

                              Le chef de l’Etat à fait une proposition sur le partage des bénéfices, il me semble que la solution est plutôt de ce côté là ! Bizarrement, personne , syndicats en tête ne semble vouloir travailler (où faire qqs efforts) sur cette piste : mauvaise foi, idéologie ?



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