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Accueil du site > Tribune Libre > Guerre : on nous ment toujours et encore.

Guerre : on nous ment toujours et encore.

Pourquoi toutes ces guerres ? Une question parmi tant d’autres, mais une question qui tient une place non négligeable dans la nouvelle pensée. La bonne réponse, sans aucun doute, vaut son pesant d’or. Je vais essayer, dans cet article, d’apporter ma contribution.

Je vais commencer par des définitions qui peuvent paraître sans aucun lien avec notre sujet, mais qui, pourtant, ont tout à voir.

Économie :

« C’est la science qui étudie comment des ressources rares sont employées pour la satisfaction des besoins des hommes vivant en société ; elle s’intéresse d’une part aux opérations essentielles que sont la production, la distribution et la consommation des biens, d’autre part, aux institutions et aux activités ayant pour objet de faciliter ces opérations. » E. Malinvaud.

Le problème économique :

Le problème économique se pose en termes simples : d’une part, les besoins sont illimités, d’autre part, les biens et services sont limités, d’où la nécessité d’effectuer des choix.

Où est le hic ?

Tout ce dont on avait besoin comme informations lors de notre quête du savoir sur le ou les origine/s des conflits d’aujourd’hui sort, comme par magie, de ces petites définitions ! Cette essence est une vraie clé de voûte. Si les ressources sont limitées, subséquemment, pour se prétendre riche, il faudrait qu’il y ait un ou plusieurs pauvre/s, sinon, si nous étions tous sur un pied d’égalité, la richesse n’en serait pas une, puisqu’on manquerait de référence. Par rapport à qui serait-on riche ou pauvre ?

C’est fou : même ma grand-mère dit, à chaque fois qu’une guerre éclate, que l’économie en est la cause, je ne suis donc pas allé la chercher loin, ma réflexion !

Exemple pratique :

Imaginez-vous avec deux autres personnes : chacun de vous trois s’appelle « État », dans une chambre qu’on va nommer « Terre ». Dans cette pièce, vous n’avez que trois petits sandwichs ; pour manger à sa faim, chacun a besoin d’en manger deux, alors chacune des trois personnes essaie d’atteindre le but suprême : manger à sa faim. Après qu’il sera rassasié, il fera l’aveugle ou le myope, selon les circonstances, devant la misère de ses colocataires. La combine nécessite des outils, des facteurs : la ruse, la fausse diplomatie, mais surtout, par-dessus tout, la force. Le monde n’est pas si compliqué que cela, il faudrait simplifier pour comprendre ce qui s’y passe réellement. Eh bien, les grands de ce monde pensent qu’une goutte de pétrole qui m’échappe va chez l’autre, et l’autre est un éventuel ennemi.

L’économie l’emporte même sur la raison :

« L’objectif ultime de la présente Convention [...] est de stabiliser, conformément aux dispositions pertinentes de la Convention, les concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère à un niveau qui empêche toute perturbation anthropique dangereuse du système climatique. »
-Article 2 de la Convention de Rio, aussi appelée Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC).

Quelle convention peut être plus noble que celle-ci ? Quelle action, plus légitime ?

Et pourtant ! En 2001 Georges Bush annonce que les États-Unis ne ratifieront pas le protocole de Kyoto, parce qu’il ne va pas dans le sens de leurs intérêts économiques.

Pourquoi les États-Unis ne veulent-ils pas ratifier l’évidence ? Tout simplement parce que dans le cas des États-Unis, c’est l’économie qui a créé le pays et pas le contraire, comme le veut un scénario classique, parce que tous les postes clés du gouvernement américain sont tenus par des ex-pétroliers. Je ne vais trop préciser mon idée, il suffirait de savoir que c’est la surtaxation par la couronne britannique de nombreux produits dont le vin, le sucre, le thé et la mélasse, qui a allumé le feu de l’indépendance de ce pays, l’histoire se rappellera le nom plutôt amusant du « Boston tea party » comme de la première étincelle à la guerre d’indépendance américaine. Les géants et les gnomes, c’est ainsi qu’on pourrait décrire le rapport entre d’une part les gouvernements qui dirigent, qui sont les plus forts, et d’autre part, les grandes entreprises, ces gnomes qui sont les détenteurs du trésor, dont le pouvoir est immense. Les pétroliers américains ne voulaient pas la ratification du protocole, alors il ne sera pas ratifié ! Cause : la famille Bush a toujours été très proche des pétroliers (Zapata Petroleum, fondée par le Georges Bush père), Dick Cheney était PDG de Halliburton, Rice siégeait comme membre d’administration de Chevron, un pétrolier, même, porte son nom ! Je crois que le peuple américain est un peuple plein de générosité, plein de bonnes intentions, il est composé de ce qu’on pourrait appeler des braves gens, courageux et volontaires, mais qui manquent terriblement d’expérience, de cette vieillesse qui fait la maturité et fait garder la tête froide.

Qu’est-ce qui a incité des nations à coloniser des terres qui ne leur appartenaient pas ? Sans aucun doute, et contrairement à ce que disent les naïfs et les néocolonialistes, c’est la richesse, la volonté de vaincre la rareté.

La paix a besoin de sacrifices :

Quand nous crions et disons assez à la guerre, il faudrait aussi crier que nous acceptons le principe du partage, que nous sommes d’accord pour une baisse de notre niveau de vie, c’est là une condition primordiale pour instaurer une paix durable dans le monde. Vous me dites communisme, je dis plutôt : justice, vous me dites utopie, je dis : vie meilleure. Je ne renie nullement le principe de la concurrence, je la veux même pure et parfaite. Je ne dis pas qu’un monde meilleur est un monde sans classes, je dis seulement qu’un minimum doit être garanti. C’est le prix à payer pour la paix, maintenan, chacun doit savoir s’il la veut, ou pas.


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8 réactions à cet article    


  • (---.---.250.137) 13 janvier 2006 19:51

    moi je dis quand meme communisme.

    c’était aussi une des idées de lenine quand il a fait l’URSS. et bien ça a dérivé et c’était pas mieu qu’avant


    • Calb (---.---.5.168) 13 janvier 2006 23:24

      et alors ? ce n’est pas parcequ’il (Lénine ou le communisme, c’est comme vous voulez !) a « merdé » qu’on ne pourrait retenter l’experience en se servant des échecs et des tares du communisme ! Mitterand comme Chirac ont fini président après chacun 2 échecs à la présidentielle ! on n’est pas forcément maso au point de reproduire sans cesse les mêmes erreurs...la preuve plus haut !


    • michel lerma (---.---.59.247) 14 janvier 2006 04:28

      Avec un tel raisonnement,je peux maintenant comprendre la collaboration passive pendant l’occupation nazie de Jean Paul Sartre,qui aurait approuvé ton article.

      Lui,avec son pacifisme aveugle,il préférait,boulevard St Germain,manger des petits fours avec les « intellectuels allemands » qui avaient demandé à « leurs amis français pétainistes-pacifistes » de bien vouloir remettre les resistants,juifs,communistes, gaullistes...

      A la fin de sa vie,il était toujours pacifiste,il était devenu MAOISTE !

      Avec ton pacifisme il faut baisser sa culotte devant le nouveau Adolf HITLER,le président IRANIEN ?

      « Soyons réaliste et n’ayons l’air de rien »


      • frelon4546 (---.---.102.36) 14 janvier 2006 08:45

        Ne pas oublier la dimension démographique ! Trois sandwiches nourriraient corectement une personne et demie. La diminution des conflits passe par une diminution de la population, et on sait faire. Mais on se heurte au« croissez et multipliez ! » : il faut de la chair à canon, etc...


        • Passant (---.---.19.164) 14 janvier 2006 11:14

          Après avoir lu les commentaires, je crois que beaucoup de personnes n’ont pas compris ce que j’ai dit et mes intentions, je ne suis pas pacifiste comme l’un de vous a dit, je préfère la paix à la guerre mais la guerre peut s’avérer nécessaire. Mon article parle d’un point de vue macro, je dis seulement que pour vivre en paix, il faut que chaque état puisse avoir droit sur ses ressources. L’un de vous a dit que c’est du communisme ! Je crois que c’est plutôt de la justice, je ne parle pas du partage en sens réel, je parle du partage par rapport à la réalité d’aujourd’hui, ce partage ne serait que que le fait de rendre aux peuples ce qui en réalité leur appartient ! Comme ont fait des peuples lors de la décolonisation, en réalité ils ont rendu aux autres ce qui leur appartenait, mais c’était quand même accepter d’être moins riche, on a besoin d’une autre décolonisation, économique celle-là. Encore pour communisme, je voudrais bien que les subventions sur le coton par exemple, qui pénalisent des pays Africains comme le Togo ou le Burkina, sautent. Je crois que c’en est là une demande libérale.


          • Philippe (---.---.93.175) 14 janvier 2006 19:27

            En démocratie, il n’y a pas de guerre pour pouvoir polluer plus, ou pour motifs économiques. Les gains économiques (s’il y en a) sont des effets secondaires. Voir tous les derniers conflits.


            • (---.---.56.116) 15 janvier 2006 22:38

              Klauswitz a dit :« la guerre est la continuation de la politique par d’autres moyens. »

              Hors la politique c’est gérer la cité et donc gérer c’est prévoir. Toute guerre ne serait-elle au fond que « préventive ». Une façon comme une autre de gérer la cité ? Eliminer durablement un excédent de chômeur...Relancer l’industrie du batiment par la reconstruction après le conflit... détourner l’attention du peuple des problèmes sociaux... fédérer aveuglément le peuple autour de l’Etat au nom de « la patrie en danger »...fournir des débouchés au complexe militaro-industriel... donc faire de l’argent...

              Après tout n’est ce pas ce que fait G.W. Bush avec les Américains ? Les entretenir dans un terreur permanente et des conflits à l’étranger plus ou moins générer par l’Amérique elle-même dans le seul but de faire gober n’importe quoi au peuple et de faire faire de gros bénéfices à une minorité d’actionnaires... ?


              • PASTELLA (---.---.21.213) 19 septembre 2006 12:22

                envisages tu l’homme perfectible ou irrémédiablement, fatalement déterminé par un atavisme simiesque ou l’on mesure le succès des uns à l’échec des autre, ou l’on grandi en rapetissant les autres, ou dans l’égo on cherchera toujours à être le plus quelque chose quelque part quitte à être le plus rien du tout ? Vois tu un espoir et une volonté possible de s’affranchir de ces déterminismes ?

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