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Accueil du site > Tribune Libre > Guillaume Dasquié contre les hommes de l’ombre

Guillaume Dasquié contre les hommes de l’ombre

Tout le monde s’accorde sur le sort du (pauvre) journaliste. Alors il fallait qu’un « ancien » se charge de défendre les services secrets.

Après 40 heures de garde à vue, Guillaume Dasquié a enfin cédé et donné le nom de sa (ses) source(s). Alors, l’on peut voir dans les médias un élan populaire en faveur du gentil journaliste et des méchants services secrets. Que les journalistes soient bien conscients de la faveur qu’on leur accorde car, depuis quelques temps, il n’est plus question de dénonciation anonyme, de délation. Cependant, les journalistes, eux, peuvent continuer de protéger leurs sources, donc anonymes de tous - sauf d’eux - et protégés par la loi. Mais, la loi est toute relative car, même si le droit à la propriété est inaliénable, devant l’intérêt national, il fait pâle figure.

Alors l’on peut se demander ce que les services secrets avaient à cacher. Beaucoup de choses, sinon cela ne serait pas des services « secrets ». Et que cela ne fasse pas plaisir aux médias ou à la population - la première à réclamer qu’on ne s’immisce pas dans sa vie privée - n’a rien d’étonnant mais est, malgré tout, nécessaire.

L’on a beaucoup bavé et craché sur les services secrets sans souvent comprendre le contexte, en ayant une idée toute faite de la situation. L’on entend rarement parler des services secrets français, et pour cause. C’est à cela qu’on reconnaît les bons services secrets, ceux dont on n’entend jamais parler. Et ces services français sont très performants par rapport au budget qu’il leur est alloué. Car la force des services secrets français repose sur l’information humaine, c’est-à-dire des personnes haut placées, connaissant bien leur sujet qui fournissent des informations pour le compte des services français. Il faut bien être conscient qu’il ne s’agit nullement d’informations provenant d’une personne ayant un contact qui connaissait le frère de la nounou. Il s’agit d’ingénieurs, de scientifiques, de personnes en contact avec des informations sensibles... Bref, des informations obtenues autrement que par des écoutes téléphoniques ou des filatures. Et ce potentiel, malheureusement souvent sous-exploité, s’est avéré d’une extrême utilité dans les heures les plus sombres de notre histoire. Songez que trois jours après une réunion d’état-major d’Hitler en 1935, les services secrets français avaient entre leurs mains le procès verbal de cette réunion, transmettant ainsi au gouvernement de l’époque le plan de bataille d’Hitler, de la campagne de Pologne jusqu’à la campagne de France. Et, le plus terrible dans cette histoire est que nous savions ce qu’il fallait faire pour dissuader notre adversaire de nous attaquer... mais le gouvernement d’alors n’a rien fait ! Imaginez aussi le sentiment d’impuissance que ces services ont eu lorsqu’ils ont vu le destin s’accomplir... Et pourtant, ils n’ont pas baissé les bras, ils ont redoublé d’effort car la nation avait encore besoin d’eux, une fois de plus.

Songez aussi que pour faire partie de leurs services, il faut être au-dessus de tous soupçons, non seulement pour vous-même, mais aussi en ce qui concerne votre famille - sur deux générations - et vos fréquentations. D’autre part, pour être habilité secret-défense ou confidentiel-défense, l’on doit signer un document dans lequel l’on s’engage à ne pas divulguer d’informations, où l’on refuse aussi de témoigner dans le cadre d’un procès et un certain nombre d’autres choses, et cela pendant un certain nombre d’années encore après le service. L’on renonce à des droits que tout un chacun considérerait comme fondamentaux... et pourtant.

Alors, lorsqu’une personne de l’intérieur commet l’irréparable en divulguant ou permettant de divulguer un document confidentiel-défense, cela signifie qu’une personne a trahi sa propre parole. Car les services secrets le savent bien mieux que les autres, vu qu’ils comptent à la fois sur la faiblesse des autres pour divulguer les informations sensibles, mais ne permettent pas que leurs propres éléments puissent faillir.

Mais l’on peut se demander si la source qui a trahi sa propre parole à l’encontre de son pays est une source fiable sur laquelle peut se reposer un journaliste...

Alors oui ! Un journaliste devra apprendre que la liberté de la presse a des limites. Tout comme « le journalisme d’investigation spécialisé sur la raison d’Etat constitue à mes yeux un garde-fou indispensable pour notre démocratie. Il participe à nourrir l’esprit critique des citoyens éclairés. Et à ce titre, il représente un gage de sécurité plus important, plus fondamental encore, que tous les pelotons de la DST réunis », posons-nous les bonnes questions ! Est-il bon que le journalisme d’investigation puisse tout dire et tout faire sans jamais rendre de comptes ? N’est-ce justement pas contre cela qu’il se bat ? Refuserait-il alors de s’appliquer les règles qu’il tente d’imposer aux autres ?

Mais pour un journaliste qui tombe aux mains de terroristes, qui est pris en otage, échangé ou tué, il y a dix hommes de l’ombre qui œuvrent pour la sécurité et la défense nationale. Il y a dix hommes qui risquent leur vie et qui ont en charge la vie et le secret de l’identité des « taupes ». Il y a dix personnes seules, que personne ne pourra aider en cas de danger et qui ne devront compter que sur le seul courage, leurs seules capacités et leur sacrifice. Et lorsque le journaliste revient vivant, en héros, l’homme de l’ombre, lui, repart une nouvelle fois, pour une autre mission... sans jamais avoir de reconnaissance publique.

Alors, il est vrai qu’il est plus facile de critiquer, de cracher et de baver. Mais ce n’est ni sur les services qu’il faut cracher, ni sur le journaliste, mais sur celui qui a vendu des informations sensibles, qui a trahi sa parole et son pays.

 
Crédit photo : AFP
 


Moyenne des avis sur cet article :  3.29/5   (56 votes)




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22 réactions à cet article    


  • nephilim 12 décembre 2007 11:29

    qui trahit qui ? le citoyen qui decide de ne pas laisser circuler de fausses informations ou alors le soit disant representant de l’etat qui nous fait avaler n’importe quoi^^ Votre argumentation est nule^^et je crache et bave dessus :) C’est drole ca !! 2em article qui tente de discrediter l’action du journalisme...... vous etes vous aussi un digne representant des RG ou du ministere de la desinformation ?


    • morice morice 12 décembre 2007 13:32

      C’est le deuxième article téléguidé contre Dasquié.Faut-il que l’individu soit si dangereux pour qu’on sonne une telle charge ?? Ça paraît fort suspect, ces attaques...


      • Patience Patience 12 décembre 2007 14:09

        Morice,

        Vous vous faites des illusions sur ce journaliste.

        Je vous invite à vous informer plus avant à son sujet. Un as comme vous devrait très vite dénicher certaines de ses turpitudes.

        Bonne chasse.


      • ccomp 12 décembre 2007 16:40

        Je suis désolé que cet article téléguidé soit le deuxième. je puis vous assurer que c’était sans concertation aucune !


      • Philou017 Philou017 12 décembre 2007 16:41

        Ah, oui ? Et bien faites nous part de ces fameuses informations. Sinon ca s’appelle de la diffamation...


      • Philou017 Philou017 12 décembre 2007 16:44

        Personnellement, je suis contre le secret d’état qui a été de tout temps la couverture de toutes les saloperies. Pour ce qui est de Dasquié, il est inculpé suivant les articles 413-9 et 413-11 du code pénal. Voyons ces articles :

        Article 413-9 Loi n° 94-89 du 1er février 1994 art. 9 Journal officiel du 2 février 1994 en vigueur le 1er mars 1994

        Présentent un caractère de secret de la défense nationale au sens de la présente section les renseignements, procédés, objets, documents, données informatisées ou fichiers intéressant la défense nationale qui ont fait l’objet de mesures de protection destinées à restreindre leur diffusion. Peuvent faire l’objet de telles mesures les renseignements, procédés, objets, documents, données informatisées ou fichiers dont la divulgation est de nature à nuire à la défense nationale ou pourrait conduire à la découverte d’un secret de la défense nationale.

        Article 413-11

        Est puni de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende le fait, par toute personne non visée à l’article 413-10 de :

        1° S’assurer la possession d’un renseignement, procédé, objet, document, donnée informatisée ou fichier qui présente le caractère d’un secret de la défense nationale ;

        2° Détruire, soustraire ou reproduire, de quelque manière que ce soit, un tel renseignement, procédé, objet, document, donnée informatisée ou fichier ;

        3° Porter à la connaissance du public ou d’une personne non qualifiée un tel renseignement, procédé, objet, document, donnée informatisée ou fichier.

        http://forumeurs.free.fr/ln/cp/attnation.html#413-9

        Les documents publiés par Dasquié concernent surtout les dysfonctionnements du gouvernement des Etats-unis. Je ne vois pas en quoi ils peuvent nuire à la défense nationale. Quand à la découverte d’un secret défense, on sait que les documents passés à la presse par des agents des services secrets sont dénués de toute réference pouvant mettre en danger les agents de ces services.

        Je suis absolument contre cette loi, car les secrets de l’état ne sont pas mes secrets. Rien ne devrait obliger un citoyen à partager le secret d’actions dans lesquelles il n’est en rien engagé. De plus, si un citoyen découvre dans un document « secret défense » que l’état s’est livré à un acte condamnable et indéfendable, pourquoi lui serait-il interdit d’en parler ? Cette loi est une atteinte profonde à la démocratie et sert à couvrir les agissements du pouvoir.

        J’estime qu’il est le devoir d’un journaliste de porter à la connaissance du public des documents montrant des informations d’intérêt général, si celles-ci ne nuisent pas à la défense nationale. Et même si c’est la cas, si les informations sont suffisamment importantes pour penser que l’information du public compte plus qu’un secret défense, il devrait le faire.

        C’est d’ailleurs le cas de la jurisprudence Européenne qui le dit clairement :

        La jurisprudence européenne est claire : on a le droit de dévoiler des documents confidentiels défense s’ils contribuent à l’intérêt général. Là, on parle d’un document sur Al Qaida datant d’avant le 11 septembre 2001, et révélé en 2007 ! L’organisation n’est plus du tout la même, et ces informations ne mettaient en aucun cas en péril le dispositif de lutte contre le terrorisme. En revanche, elles contribuaient à informer le public. http://www.20minutes.fr/article/19 [...] ssible.php

        De toute façon, il est clair que ce n’est pas le secret défense qui est en jeu, mais la volonté de l’état de remonter aux sources de la DGSE ayant fourni les documents.

        Le chantage fait à Dasquié montre bien comment le pouvoir peut se servir des lois pour extorquer un renseignement. Inadmissible.


      • ccomp 12 décembre 2007 16:56

        c’est exactement cela : alors que la presse est parfois utilisée par les services secrets pour transmettre une informations contrôlée (car il n’y a rien de meiux que la presse pour le faire), cette fois-ci le document a été transmis sans l’aval des services. Il y a donc une taupe qui, dans un autre contexte pourrait transmettre également des informatiosn sensibles. Et c’est celui-là qui est cherché. Le journaliste n’étant que la seule personne à connaître sont identité... cependant, le document étant confidentiel-défense, qu’il concerne un autre pays, que l’information ne soit pas considérée comme importante ne concerne pas le jugement de celui qui reçoit mais de celui qui émet. Après tout, nous considérons bien que la biométrie repose sur des mesures « personnelles » et donc « confidentielles » qui ne doivent pas tomber aux mains d’autrui... même l’historique des connexions ou des requêtes sur un moteur de recherche sont des données confidentielles... Il n’en demeure donc pas mois que le document n’était pas à transmettre. Un point c’est tout ! à partir de là, les règles étant enfreintes, une enquête est menée.


      • Philou017 Philou017 12 décembre 2007 16:56

        @l’auteur Votre article est creux et sans consistance.

        Il faut arrêter de nous bassiner avec les risques que courent les pauvres agents quand des renseignements sortent. Des fuites sont régulièrement organisées par des agents des services secrets vers des journalistes. On l’a vu avec l’affaire de l’agent de la CIA visitant Ben Laden à l’hôpital de Dubaï, la mort de Ben Laden transmise par des services Saoudiens. Quand des agents transmettent ce genre d’information, ils s’assurent que leurs sources ne transparaissent pas à travers leurs documents. C’est évidemment le cas des avertissements transmis aux EU sur le 11/9. Certains agents prennent des risques, c’est vrai. Des journalistes qui vont faire des reportages sur des théatres de guerre en prennent autant sinon plus.

        Il ne faut pas être naïf avec tout ca.


      • Philou017 Philou017 12 décembre 2007 17:00

        « à partir de là, les règles étant enfreintes, une enquête est menée. »

        Qu’une enquête soit menée, c’est une chose. Procéder à des procédés d’intimidation et de menaces envers un journaliste est tout à fait autre chose. Si on laisse faire cela, on abandonne la liberté de la presse, déjà vacillante avec des médias alignés sur les pouvoirs politiques et économiques.


      • ccomp 12 décembre 2007 17:06

        Et le pire dans tous cela est que les journalistes s’empressent de diffuser l’information... souvent sans aucun contrôle. C’est pour cela que les services secrets affectionnent particulièrement les journalistes pour diffuer leurs fuites... ils gobent tout et n’importe quoi... il suffit juste de leur faire croire qu’un Etat cache quelque chose d’énorme... Alors que la meilleure façon de dissimuler une chose est de l’exposer de façon insignifiante au grand jour... et personne n’y fera attention. Dans chaque pays, il y a un service spécial dédié à la diffusion de l’information qui étudient comment et quel journaliste contacter, comment lui présenter les choses, etc. Et le plus drôle est que de nombreuses informations confidentielles sont diffusées dans les médias les plus répandus...sans que personne ne s’en rende compte.


      • Patience Patience 13 décembre 2007 02:00

        @ Philou017 (IP:xxx.x2.132.234) le 12 décembre 2007 à 16H41

        « Ah, oui ? Et bien faites nous part de ces fameuses informations. Sinon ca s’appelle de la diffamation... »

        AH, ben non alors ! Car après, vous exigerez de connaitre mes sources.

         smiley


      • Patience Patience 13 décembre 2007 04:20

        Et p’têt même que vous allez me torturer.

         smiley


      • PIERREDEGROISY 12 décembre 2007 15:07

        CE TYPE PUE LA MAUVAISE FOI ET EN PLUS IL EST TRES MAUVAIS ACTEUR....QU IL AILLE FAIRE LES POUBELLES ...ON EN A MARRE DE CES DONNEURS DE LECON QUI APPORTENT LEUR SOUTIEN AUX DESTRUCTEURS DE LA DEMOCRATIE TE DE LA LIBERTE


        • Affaires AZF 12 décembre 2007 15:21

          Cet article a le mérite de porter un éclairage des deux côtés : l’ombre (les services secrets) et ce qui doit déjà être la lumière (les média). Effectivement, plus de 300 pages de documents sont sortis de là où il n’aurait pas du sortir. La source devait être intéressante puisqu’on risque de sensibiliser les média en mettant en valeur un journaliste d’investigation. Mais cette démarche de la DST est cependant très tardive puisque la plainte émanait du début 2007. S’il y a avait urgence à connaître la source de ces documents, pourquoi avoir attendu aussi longtemps, pourquoi M. Dastié est-il encore en vie et finalement que révèle ces documents ? On n’en savait déjà beaucoup au moment où ce journaliste avait parlé des deux sujets chauds mis en valeur (affaire Borrel et affaire Al-qaida-CIA). Mais à force de croire que seul les services secrets sont capables de fournir des renseignements délicats et difficiles à obtenir, on oublie que souvent les fameux ingénieurs et techniciens qui travaillent sur les informations des services secrets piochent souvent dans un terrain tout à fait accessible. Et finalement leurs infos ne sont pas si inacessibles... et si secrètes. Beaucoup de recoupements peuvent se faire par de vrais journalistes investigateurs du terrain qui n’attendent pas que des rapports tout cuits. Le hic, c’est que la France n’a pratiquement plus aucun scientifique journaliste dans ses rangs directs et est obligée de se fier au réseaux dominants, au services de renseignements policiers et secrets, aux groupes industriels etc... mais bien des données techniques publiques, bien des témoignages accessibles, bien des pièces judiciaires accessibles par des parties civiles permettent de faire ce travail de recherche de l’information. Pourquoi attendre les services secrets qui finalement ont tout pouvoir : autant d’intoxiquer que de dire la vérité pour protéger des innocents aussi bien que des puissants coupables et influents... ! Alors sur Manhattan, nombre de scientifiques indépendants aux USA ont posé des questions techniques essentielles sur les bizarreries du 9-11... ces questions sont bien plus pertinentes et argumentées que le flot parfois pas assez mal vérifié issu des travaux du type Meyssan. Et là, les journalistes devraient mettre l’accent car on parle de données du terrain, de témoignage vérifiable, de sources non secrètes... ! Que certains groupuscules issus d’Al-qaida travaille parfois comme mercenaires pour des intérêts de quelques américains... est plausible mais que personne n’exige toutes les données techniques sur l’effondrement « idéal » et mystérieux de la troisième tour filmée en milliers d’exemplaires, là commence l’obscurantisme encouragé par des média très peu scientifiques et didactiques. Sur l’affaire AZF-Toulouse qui concerne en partie aussi la DGSE (notamment à la SNPE) voilà un site qui fournit la matière première : http://www.azf-toulouse.com. Dans l’investigation, les journalistes français sur ce dossier sont très rares : la plupart trouvent cette affaire trop technique pour leur formation et d’autres ont carrément peur de continuer ou se voit très fortement déconseillés de regarder de près et prennent aussi des risques. Mais cette affaire est un miroir européen de l’obscurantisme technique imposée dans les pays occidentaux... il serait temps que des gens courageux comme Dasquié regardent aussi ce dossier et ne se limitent pas qu’aux rapports des RG ou des experts nommés.

          République veut dire Res Publica : la chose publique.

          Les données de pollution sont publiques, les données sismiques sont publiques, les datations électriques et téléphoniques sont accessibles, des cartographies et des photographies aériennes peuvent être aussi publiques, le cadastre est aussi public, les plans des réseaux d’eau, de gaz, de cable HT aussi ne sont pas secrets... et refuser de travailler avec cette matière sous prétexte que des experts nommés ont seuls la science infuse c’est NIER la REPUBLIQUE et c’est basculer de la DEMOCRATIE vers la DICTATURE. D’anciens pays d’Europe de l’Est sont entrés dans la CEE... certains de leurs services scientifiques ont fait des travaux très sérieux sur certains aspects publiquement accessible dans l’affaire AZF... ! Mais ils attendent que la France et l’Allemagne arrêtent de jouer la carte du secret à tout prix en faisant croire que les experts nommés quasiment tous liés à l’armée ont trouvé l’explication de l’explosion du hangar 221 ! Un autre exemple : si les habitants de Bâle et de Saint-Louis avaient regardé dès le 4 décembre 2006 les sites sismiques publics, ils auraient remarqué que les essais de géothermie avaient un impact sismique anormal et ils auraient pu alerter les autorités avant même d’avoir des fissures à partir du 8 Décembre 2006 avec le premier grand séisme de 3.6 de magnitude. Les autorités françaises et allemandes n’ont rien dit contre ces actions Suisses très osées... pourquoi ? La réponse se trouve dans l’affaire AZF : la Suisse n’a jamais voulu fournir les enregistrements sismiques ultra-précis de ses stations du 21-9-2001 et elle sait que le maire chiraquien de Saint-Louis et la préfecture du Haut Rhin sont impliqués dans les essais militaires de l’Institut Militaire Franco-allemand de Saint-louis dont une partie ont été mis en oeuvre à Toulouse le 21-9-2001. l’impunité partagée... c’est ce qu’il y a de pire pour des DEMOCRATIES. Alors l’affaire Dasquié pourrait peut-être bien révéler une autre forme d’impunité à défaut d’avoir un contre pouvoir scientifique civil et indépendant !


          • ccomp 12 décembre 2007 16:44

            je vous remercie de votre aimable contribution qui eût pu faire l’objet d’un article.


          • franc 12 décembre 2007 16:23

            Que les partisans du complot sur le WTC s’intérresse aussi à l’affaire AZF------------------il faut d’abord balayer devant sa porte.


            • Halman Halman 12 décembre 2007 17:22

              Et ces charmantes épouses de militaires et de contractuels travaillant pour l’armée qui racontent à leurs copines de salons de coifures tout ce que font leurs maris, sur quels prototypes ils travaillent, ce qu’ils font dessus, à quel endroit, à quelle base ils sont mutés, etc.

              Et celles qui se balladent dans les transports en commun avec leur badges professionnels de la DGA, montrant à tout le monde que madame X travaille dans tel service à la DGA.

              Balladez vous dans les bus qui déservent certaines casernes, et vous verrez des fonctionnaires (généralement des anciens militaires à la retraites qui cumulent leur retraite militaire et un poste administratif) se ballader avec des dossiers avec le tampon rouge secret défense, les ouvrir et les potasser dans le bus sous vos yeux. Plus fort, ils discuttent entre eux de leurs problèmes d’informatique, d’emails, etc,. Ainsi, si vous avez la moindre connaissance dans le domaine, vous en déduisez leurs logiciels, leurs types de connexions, donc joie pour un hacker qui aura toutes les données utiles pour opérer un piratage...

              Ce sont les meilleures des taupes par totale inconscience.

              Travaillez avec elles et fréquentez les et vous en saurez autant que les services secrets sans rien demander.

              Quand on s’engage dans l’armée on est vérifié jusqu’à la 3ème génération d’aïeuls. Ce qui est parfaitement normal.

              Mais et les conjointes ?


              • leréveur 12 décembre 2007 17:31

                Le titre est téméraire : Dasquié passe son temps à les fréquenter, en particulier la DST. Outil difficile à utiliser le boomerang, et en pleine poire ça fait mal.

                Redisons que Dasquié n’est pas allé chercher ces documents à la DGSE ; ces notes ont été diffusées vers plusieurs cabinets ministériels en leur temps ; il y a donc beaucoup de sources possibles.

                il n’y a pas à incriminer un traitre dans les services spéciaux

                en tout cas le but de faire le maximum de boucan autour de la duplicité américaine est atteint ; Dasquié est ce que l’on appelle en terme de métier « une truffe »

                il est absolument faux de dire que toutes ces infos étaient connues du grand public ; les documents publiés sont d’une grande précision et sont le produit d’un travail remarquable sur plusieurs années ; aucune source n’est compromise ; et comme les mirontons de la DGSE ne sont pas tombés de la dernière pluie, c’est même leur première précaution de rédiger leur papier pour que personne ne puisse remonter aux sources primaires ; quant aux sources dites techniques (les écoutes), cela s’appelle du renseignement tombé du ciel et ne compromet pas de source humaine

                rappelons aussi que Massoud s’est fait buter 2 jours avant les attentats de Manhattan et cela n’a pas fait de peine aux amerloques (principale source française) ; les politicards français l’avaient reçu à peine poliment un mois avant à Paris.

                Ces documents montrent une sordide incurie à tous les niveaux.

                Petit rappel : marrant d’utiliser l’immonde comme support pour jouer au justicier ; en oubliant le premier papier-carpette du Colombani de service, véritable brevet en busherie.


                • Traroth Traroth 12 décembre 2007 18:32

                  Quel article de désinformation ! Par exemple, vous tenez pour acquis que les documents classés confidentiel-défense publiés par Dasquié lui ont été livré par un membre de la DGSE. Or, rien n’est moins sûr : il s’agit d’une note de synthèse, accessible à ce titre à de nombreux membres de cabinets ministériels (ce qui veut dire aussi qu’elle est rédigée de manière à ne pas compromettre les sources). Ensuite, le cas d’espèce montre bien que, si Dasqué est condamné, le journalisme d’investigation portant sur des affaires intérieures françaises devient impossible : la plupart des affaires d’Etat sont basées sur des documents confidentiels, y compris ce qu’on appelle les « affaires », des diamants de Giscard (note blanche des RG) à l’affaire Clearstream (multiples notes de la DGSE et de la DST), en passant par le scandale des frégates de Taiwan. Il s’agit donc clairement d’une tentative de muselage de la presse. S’y opposer est un devoir civique.


                  • Skywalk3r 13 décembre 2007 09:53

                    Je trouve que cet article est choquant. Outre le fait que vous essayer de placer les personnes travaillant pour les services secrets comme des victimes (des personnes qui rappellont le se sont engagés en connaissance de causes), vous accréditez vos dires en sortant un argument de 1935, c’est à dire vieux de plus de 70. De plus cela a-t-il empeché Hitler de faire la guerre à la Pologne, puis en France... je vais vous aider la réponse est NON, et ça ce n’est pas un secret !!! Alors je trouve que cet exemple va totalement à l’encontre de ce vous voulez montrer.

                    De plus comme certains l’ont judicieusement fait remarqué le journalisme a fait beaucoup plus pour l’humanité et l’humanisme que les services secrets et les journalistes prennent eux aussi beaucoup de risques, parfois inconsidérés, au nom de l’information et du savoir.

                    Enfin ce qui me fait le plus peur c’est votre façon de dire que la liberté de la presse a ses limites lorsqu’il s’agit d’interêts nationaux. Qui décide de cela ? Et la liberté n’est elle pas justement une liberté parce qu’elle n’a pas de limite ?

                    Bref, vous l’aurez compris, je ne suis pas du tout d’accord avec vous... et bien au-dela de ça votre article me fait peur. Je ne place pas en victime ce journaliste, mais je pense que les Français sont toujours déçus lorsqu’ils apprennent que de telles pratiques d’intimidation ont toujours cours ! Et ce qui me fait le plus peur, c’est de ne pas savoir ce que sont peut-être devenus certains journalistes dont on perd la trace du jour au lendemain...


                    • leréveur 13 décembre 2007 16:04

                      @traroth

                      quelles salades !

                      L’histoire des diamants de Giscard a été montée de toute pièce par Péan et Angeli. Utilisant comme source un fonctionnaire français en poste auprès de Bokassa, un certain Espinasse, ils ont utilisé un vrai document montrant un cadeau en « cailloux » de très faible valeur, selon une coutume que Bokassa avait mise en place vers ses hôtes de marque. Espinasse était un gaulliste pur sucre de chez Focard, et la droite la plus sectaire du RPR a vu l’occasion de se payer Giscard. En utilisant les margoulins de la gauche la moins regardante sur les méthodes.

                      Ce que je vous dis a fait l’objet d’une émission complète sur Planète avec interview de Péan et Angeli eux même. La bouche du cheval en somme.

                      Que vous rappeliez très approximativement ce sordide épisode montre assez les limites de cet exercice fumeux que l’on appelle le journalisme d’investigation. En l’espèce Péan et Angeli savaient parfaitement qu’ils utilisaient des réseaux gaullistes acharnés à flinguer Giscard.

                      Et prendre cette histoire comme exemple de bonne santé de la démocratie est pour le moins cocasse.


                      • leréveur 13 décembre 2007 16:06

                        on lit dans la bio de Dasquié sur wikipedia qu’il est né à Montauban

                        "à quoi pensez vous , mon oncle ? ... à Montauban ! on devrait jamais quitter Montauban ! "

                        Lino Ventura dans « les tontons flingueurs »

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