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Accueil du site > Tribune Libre > Ha ! Mon p’tit HLM… Bien Radioactif

Ha ! Mon p’tit HLM… Bien Radioactif

Mais quelle générosité que cet état socialiste qui veut séance tenante venir à bout de la crise du logement en donnant, OUI ! Je dis bien en donnant des terrains appartenant à l’état aux municipalités.

Jusqu’à là rien à dire, sauf, mais, j’ajoute…

GROS titre Le populaire.fr : « Terrains "libres" de l'Etat : plus de 145.000 m2 en Limousin ».[1] Crévindiou ! Ca va construire sec dans l’coin du coté de Limoges !

Y’aurait toutefois un p’tit bémol, que moi, modeste vermisseau d’auteur ému-émet : aller au cadastre et superposer le tracé de ces fameux terrains libres sur les tracés des terrains contaminés par les scories de l’extraction de l’Uranium… Ca pourrait être, sinon instructif, du moins fort intéressant mon becquerel d’amour. Je viens de « pêcher » ça sur le net : « A Jouac, au nord de Limoges, personne ne soupçonne ce qui se cache derrière les monticules qui s'étendent sur des kilomètres : au centre, des boues radioactives sont déversées à perte de vue dans des bassins artificiels entourés de ces digues faites de stériles de mines. Ces immenses tas sont arrosés d'acide sulfurique pour dissoudre l'uranium, le jus étant récupéré à la base. »

Si je me souviens bien, Limoges est la capitale du Limousin non ?

Je m’étais fendu le 21 avril dernier d’un long article « Cogéma/Areva sème à tous vents… La radioactivité  »[2], illustrée par un montage vidéo aux petits oignons afin de faire savoir que pas moins de 300 millions de tonnes de déchets radioactifs se baladaient dans nos pâturages, bocages, vals, vaux et soupe à l’oignon i croutons.

En préambule, je prenais l’exemple de Gueugnon ville de l’autre coté de la France, qui non content d’être polluée par ces déchets radioactifs, avait construit son stade et le parking qui va avec sur des terrains ou le becquerel poussait bien mieux que la pâquerette. Le compteur Geiger s’affolait à mort, pourtant, vu de loin tout était vert, bucolique, petits zoziaux. Une personne avait même l’intelligence de remarquer : « vous voyez, ils ont rendu à l’œil nu l’endroit fréquentable, pourtant le sous sol contient des « terrils », des boues, du gaz radon et du yellow cake.  » Tout ce qu’il faut pour bien être irradié. Limoges, Gueugnon et bien d’autres endroits en france sont du même tonneau ; d’ailleurs en parlant de tonneaux, c’est fou ce que la Cogéma, maintenant Areva à put en enterrer dans la nature : Je reviens à l’article cité plus haut écrit par Jacqueline Denis-Lempereur pour Science & Vie (n° 899)[3], d’août 1992, je vais d’ailleurs mettre le lien en bas, car, si vous voulez vous instruire sur la question, lisez le ! « Des fûts abandonnés, à moitié enfouis sur l'ancien site minier de Margnac, en Haute Vienne, ces fûts font-ils partie du lot de 88 082 barils expédiés par l'usine de conversion d'uranium Comurhex, à Malvesi, près de Narbonne, entre 1975 et 1989 ? »

DONC !

Dans son grand cynisme et son pragmatisme, l’état ne chercherait-il pas à faire une pierre deux coups ?

Se rendre populaire en donnant à des municipalités des terrains pour bâtir des logements sociaux et en même temps faire disparaitre à jamais toute cette pollution qui faut le dire fait désordre ?

Un peu machiavélique me direz-vous ? Hum… ha que nenni ! Moi, ces gars de l’équipement, ces cranes d’œuf des Mines et Central je m’en méfie comme de la peste bubonique. Si pendant 60 ans ils ont été capable de nous empoisonner à petit feu, je ne vois pas pourquoi soudain, ils changeraient et prendraient en compte l’aspect humain, sociétal de cette équation qui voudrait que : je fais disparaitre toute cette cochonnerie, et en plus le bon peuple est content, quant aux dégâts ? Hey, on ne fait pas d’omelette sans casser des œufs… Mais pas l’inverse non plus !

Donc dis-je, même si Cécile Duflot, ministre de l'Égalité des territoires et du Logement exulte, bat des mains et se roule par terre, il serait bien que comme je l’aie proposé que des comparaisons fûtes faites entre les terrains donnés et les terrains pollués… Mais zalors mazette ? Cela voudrait dire que l’état, ENFIN, reconnait ses erreurs en matière de stockage des matières irradiées…

Ouaip ! Ben… Ce n’est pas gagné comme qui dirait du coté de Fukushima sur Dordogne en vous saluant bien bas –Atomiquement votre !

Georges Zeter/septembre 2012



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15 réactions à cet article    


  • Loatse Loatse 7 septembre 2012 11:03

    Salut Georges,

    Bien contents d’avoir pu obtenir un logement à bas prix (ou plutôt à prix normal car j’estime que ce sont les prix du privé qui sont prohibitifs), les heureux locataires n’osent généralement pas « cracher dans la soupe »...

    La soupe c’est la plupart du temps, des immeubles construits en bordure d’autoroute (avec la circulation en continue quasiment 24h/24), une poussière de pollution automobile qui s’infiltre partout et s’incruste dans le linge pendu dehors, l’absence de silence...

    Mais ceci n’est pas un critère suffisant pour rendre le terrain très abordable, c’est ainsi que les immeubles en bordure d’autoroute sont pour beaucoup également en zone innondable... (ce qui donne lieu à des évacuations lors des crues trop violentes soit une fois tous les dix ans)

    Le must pour avoir un terrain quasiment gratuit serait donc que celui ci se trouve sur une décharge de boues radioactive, près de l’autoroute et en zone innondable...
     
    Le pauvre étant par nature adaptable, il ne lui reste plus qu’à muter.....


    • George L. ZETER GEORGE. L. ZETER 7 septembre 2012 13:40

      salut francoise,

      et en plus le pauvre n’a pas les moyens de manger bio....


    • clostra 7 septembre 2012 13:35

      Dire qu’on fait la chasse aux roms pour leur insalubrité...

      Tellement incroyable que je n’y crois pas ! Elle a la green pêche la pauvre Cécile !


      • Gasty Gasty 7 septembre 2012 13:52

        « Mais quelle générosité que cet état socialiste qui veut séance tenante venir à bout de la crise du logement en donnant, OUI ! Je dis bien en donnant des terrains appartenant à l’état aux municipalités. »

        Pourquoi dire « l’état socialiste » ?De plus « cet » comme si il n’y avait dans cette polution qu’un seul état responsable, l’état socialiste.
        Limoges n’est pas dans l’obligation d’accepter un terrain pollué qu’il lui faudra dépolluer. Cela a un coût.

        De plus, les terrains donnés aux municipalités (au pluriel) ne sont pas tous dans cet état de délabrement.

        Il est regrettable que ce genre de terrain soit proposé, certe !


        • Flo-rian Flo-rian 7 septembre 2012 13:58

          Ne serait-il pas possible de faire des mesures (de façon indépendante bien sûr) sur ces-dits terrains. Qui a un compteur geiger dans sa caisse à outil ??


          • jacques jacques 7 septembre 2012 14:15

            Mon oncle m’avait fait visiter à distance certaines des zones polluées par la radioactivité dans les environs de Limoges ,lui même décédé d’une maladie du sang ,il avait vécu beaucoup plus longtemps que ses camarades qui travaillaient à la mine avec lui car un accident de travail l’avait éloigné du minerai et donc de la contamination.
            Pour ceux qui pense que le nucléaire est propre.aujourd’hui les mines sont en Afrique et là les travailleurs ,on s’en fout !


            • Lisa SION 2 Lisa SION 2 7 septembre 2012 15:58

              Bonjour,

               chez nous, pendant les années d’enfouissement sous talus dans le btp et chez le privé propriétaire terrien, circulait le nom réputé de Jacques Rocher, éminence grise en matière de disparition de fûts encombrants pour le canton de Montluçon...


              • dixneuf 7 septembre 2012 18:41

                Dans les terrains qui seront donnés, y en a-t-il qui sont ou seraient cultivables et qui contribueraient à la disparition de surfaces alimentaires qui risquent fort de faire défaut dans l’avenir ? smiley


                • eau-du-robinet eau-du-robinet 7 septembre 2012 23:40

                  Nos maisons radioactives ?

                  — début ce citation du lien précédent —

                  La radioactivité naturelle est elle un prétexte ou un danger ?

                  Tout est affaire de dosage. La quantité de matière radioactive d’une source est mesurée en Becquerels ( nombre de désintégrations radioactives par seconde ce chiffre diminue de moitié à chaque cycle de vie) ; le microsievert correspond à l’effet d’irradiation et mesure l’énergie reçue par unité de masse : cf. fonctionnement du micro ondes.

                  Recommandations européennes : 200 Bq/m3 dans les constructions neuves et 400 Bq/m3 dans les autres Recommandation française : au delà de 1 000 Bq/m3, une action urgente est impérative. Dans une habitation l’exposition quasi permanente au radium à un taux de 1Bq/ m3 d’air équivaut à un effet de 18 microsievert par an.

                  Le code de la santé publique garantit contre l’emploi dans le bâtiment de matériaux et de déchets provenant de l’industrie nucléaire pour la fabrication de biens de consommation et de produits de construction (article R.1333-3).

                  Or l’arrêté du 5 mai 2009 exclut de dérogation seulement certains produits de consommation, à savoir : « les aliments, les produits cosmétiques, les parures, les jouets, les matériaux en contact avec les aliments et les eaux ».

                  Pour les produits de construction rien n’empêche les industriels de demander à utiliser des produits contaminés.

                  — fin de citation —

                  Voici un rapport de la CRIIRAD N°10-47

                  Un court extrait de ce rapport :

                  Selon le rapport intitulé « AREVA / Bilan de fonctionnement Creuse » rédigé par AREVA
                  conformément à l’arrêté N°2008-0081 du 21 janvier 2 008 du préfet de la Creuse, le
                  département de la Creuse comporte 20 sites miniers uranifères, une ancienne aire de
                  lixiviation statique du minerai et un stockage de résidus de traitement statique du minerai
                  (site de la Ribière).

                  Voici la carte de France des mines d’Uranium.

                  Classement des départements par tonnage d’uranium métal obtenu à partir du minéral.

                  Le gouvernement va stocker les déchets nucléaires... chez vous !

                  Environnement La Criirad dénonce un arrêté qui permettrait d’inclure des rebus dans des bâtiments.

                  — début de citation- source lien précédent —
                  « C’est irresponsable, criminel. » Roland Desbordes, le président de la Commission de recherche et d’information indépendante sur la radioactivité (Criirad), ne mâche pas ses mots. Objet de son ire : un arrêté interministériel, paru au Journal officiel le 14 mai 2009 qui, selon la Criirad, ouvre une dérogation à l’interdiction, inscrite dans le code de santé publique depuis 2002, d’utiliser ou d’ajouter des substances radioactives dans les matériaux de construction et biens de consommation.

                  En bref, les industriels peuvent désormais écouler leurs déchets radioactifs en les mixant à d’autres matériaux et en faire des gravats ou du ciment. « La porte ouverte à l’éparpillement de la pollution radioactive », s’inquiète Desbordes, et un risque pour la santé publique : « Inclure des substances, même faiblement radioactives, dans la nature, c’est accroître le risque de cancers ».
                  — fin de citation —

                  La France est devenue une Grande décharge à Ciel ouvert ... du monde entier notamment de Fukushima

                  Conclusion :
                  L’avenir s’annonce radiant et cancérogène !


                  • chmoll chmoll 8 septembre 2012 07:50

                    on peut faire une terrain de moto cross d’ssus ? - :))


                    • chmoll chmoll 8 septembre 2012 07:53

                      erreur , si si j’y tiens  smiley


                      • Magnon 8 septembre 2012 22:06

                        Un peu de précision

                        Les mines de Jouac sont fermées depuis plus de 15 ans, elle n’appartenaient pas à la Cogema, puisque c’était une filiale de Total !
                        Quand à la Dordogne, c’est 200 km plus au Sud...
                        Entre Jouac et Limoges, Il y a 90 km et une petite montagne appelée les Monts d’Ambazac !

                        La Géographie, première victime de la radioactivité !


                        • Rosemarie Rosemarie 12 septembre 2012 20:17

                          trop drôle votre papier sur le bouglou !
                          Rosemarie


                          • George L. ZETER GEORGE. L. ZETER 12 septembre 2012 20:42

                            ... on en mangerait !!! lol

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