Hollande : et maintenant dissolvons
Que restera-t-il de cette 4ème conférence de presse ? Un incroyable aveu d'impuissance assumé.
Le bilan de la gouvernance Hollande depuis mai 2012 devient à l'usage un fardeau lourd à porter : il a muselé hier le Président, réduit à "espérer" des résultats improbables en 2017.
10 % de chômeurs supplémentaire, une croissance nulle, un déficit record de 4,4 % malgré des impôts décuplés, une baisse notable du pouvoir d'achat - la première depuis des décennies. Le niveau des prélèvements obligatoire sous Hollande bat en outre son record absolu : 46,5 % du PIB.
La fameuse "boîte à outil" est dorénavant un aimable souvenir : deux Premier Ministre et quatre gouvernements plus tard, les sondages désastreux condamnent sans appel une faillite de l'éxécutif qu'il est impossible de nier, une absence totale de résultats, voire une aggravation de la situation trouvée en 2012.
Voici sans doute pourquoi le Président, désabusé, mélancolique souvent, a paru hier admettre une fois pour toute qu'il n'avait plus rien dans sa besace. En substance, il a formé le voeu que ça marche, magiquement, un jour ou l'autre.
Le plus frappant sans doute ? Le lendemain même de sa conférence - en théorie un évènement politique marquant - la plupart des commentateurs sont passés à autre chose, en l'occurence la résurrection de Sarkozy.
Le Président ne suscite désormais plus aucune excitation, c'est un pion annexe du jeu politique - une nouveauté inédite et dangereuse sous la Vème. La seule issue politique de François Hollande, sa survie même, sera désormais la dissolution, puis l'échec probable de la droite, seule apte à le remettre dans le jeu pour l'élection Presidentielle suivante. Triste perspective.
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