Je me présente Catherine, 42 ans, from USA

Le RMI ou le SMIC avec les avantages sociaux sont toujours plus avantageux que rien et dormir dans la rue.

@Loindelà : Vos commentaires me paraissent faiblards et tres mal argumentés. Vous habitez aux USA ? où cela ? Catherine a précisé la région où elle habitait. Pas vous, qui restez dans le vague le plus complet. Son témoignage est bien plus crédible que le votre.

"ce qui renforce le sentiment d’authenticité, mais c’est aussi une technique de manipulation bien connue (mêler des faits authentiques à des mensonges)."
Technique de manipulation ? Quelle accusation à priori. De quel droit portez vous cette accusation ? Et vous, vous utilisez quelle technique ?

"Franchement ? ? une telle baisse dans les salaires est impossible dans un pays développé. C’est bizarre personne n’en a parlé, seulement Catherine est au courant…
Un taux de chômage à 20%, ben voyons. Quelle énormité. "
Qu’en savez-vous ? Les chiffres sont encore plus truqués aux USA qu’en France. Vos arguments ne sont pas sourcés, ni en rien démontrés. Du bla-bla que n’importe qui peut tenir. Vous regardez trop CNN, pour peu que vous habitiez réellement aux USA

"L’information existe aussi au Etats-Unis, il faut savoir ou la chercher, comme en France. Je ne crois pas qu’il y ait un déficit d’information sur la crise et ses effets, on ne parle même que de cela. "
Bien sur que si. Les médias ne veulent pas montrer tous les effets de la crise, ca serait mauvais pour l’économie. On parle de wall street, mais pas de ce qui se passe dans les campagnes ou dans certains états. Vous êtes naif.

"’Autre contre vérité : sur le manque de solidarité au Etats-Unis. Au lendemain de Katrina, s’il est vrai que la FEMA n’a pas réagi à temps (la faute à Bush qui a nommé un incompétent), beaucoup de villes notamment au Texas (Houston…) ont accueilli des milliers de sans abris immédiatement."
Qu’en savez-vous ? vous avez été sur place ? Il y a eu des enquêtes qui disent que la solidarité a souvent été en panne. Ou prenez-vous vos informations ? Sources ? Références ?

" En tant que prof, je suis en position de saisir le pouls de la population au travers des générations d’étudiants que je rencontre."
Vous avez affaire à l’élite argentée du pays et vous croyez être bien informé ?

Je trouve bien que vous témoigniez depuis les USA (si vous dites vrai). Mais sur agoravox, on attend autre chose que des "pensez-vous que", "c’est pas possible", etc

@ loindelà

Vous dites : "Je peux témoigner d’un changement profond de mentalité depuis un an ou deux : développement d’une conscience écologiste, une demande pour plus de régulation et d’intervention de l’état, pour reformer le système de santé en profondeur par exemple. Je pense que les Etats-Unis vont revenir à une position plus modérée, et ce sera mieux pour tout le monde."

Je vois que vous avez la foi. Ce que vous dites je l’ai entendu dans les années ’60 (je suis arrivé en 1965). Tous ces discours lénifiants ne servent qu’à gagner du temps. Car : réforme de la santé << L’American Medical Association, industrie pharmaceutique, et Association des assurances, ça fait un lobby formidable. Et puis, la crainte inculquée aux habitants dès le berceau de tout ce qui pourrait ressembler de près ou de loin à une sorte de "socialisme", dont ils ne savent rien (et c’est le pire) et qu’on leur serine de tout craindre. L’écologie, idem. Intervention de l’Etat, vous rêvez, ou les ados que vous cotoyez continuent à planer sur leurs rêves qui cesseront dès leur diplôme en poche. "Il faut bien vivre", après tout. Le pragmatisme qui jette tout par le fenêtre, voilà le rêve américain.

Ah oui, j’oubliais, allez faire un tour sur le site de la Social Security Administration (SSA) et regardez les effets du "Windfall Elimination Act" qui va vous couper votre retraite en deux si vous avez cotisé à l’étranger.

Vraiment les US, quel merdier, et quelle immense machine à mensonges et à propagande !!! Vous y vivez, tant mieux pour vous. Mais au prix de quels compromis ???

Laissez Prison Planet où il est.

Cependant, le nombre d’Américains sans emploi mais en âge de travailler — c’est-à-dire d’hommes âgés de 24 à 54 ans — est historiquement haut, à 13,1%. La plupart de ces gens ne sont pas qualifiés de chômeurs ; pourtant, ils sont sans emploi”.

“Pourquoi ces travailleurs potentiels n’apparaissent-ils pas dans les statistiques officielles ? En grande partie parce que la définition gouvernementale du chômage ne comprend que les gens qui n’ont pas d’emploi, ont cherché activement un poste durant les quatre semaines précédant l’enquête et sont actuellement disponibles.

Elle ne tient pas compte des personnes travaillant en indépendant et ne trouvant pas assez de contrats, des personnes qui travaillent à temps partiel ou seulement à la commission, et des personnes sous-employées (comme les agents immobiliers travaillant comme serveurs ou les courtiers en prêts hypothécaires transformés en caissiers de supermarchés).

Elle ne compte pas non plus ceux qui ont simplement abandonné la recherche d’emploi — une catégorie connue sous le nom de ‘travailleurs découragés’, que l’on définit comme des gens qui ne cherchent pas pour l’instant spécifiquement parce qu’ils pensent qu’il n’y a pas d’emploi disponible pour eux.

Certains analystes affirment que cette catégorie bien particulière de chômeurs américains — qui pensent que leurs perspectives sont de plus en plus moroses, mais qui ne figurent même pas dans les calculs du taux de chômage — représente la triste situation de la main d’oeuvre du pays.

Selon les statistiques calculées par John Williams — une des principales sources de données économiques objectives — si l’on tenait compte des ‘travailleurs découragés’, le véritable taux de chômage d’avril est passé à 13,1%, en hausse par rapport aux 13,0% de mars. Voilà qui est récessionniste !”
libertesinternets.wordpress.com/2008/05/28/le-vrai-chiffre-du-chomage-aux-etats-unis-13/

Si les chiffres officiels font état de 10,5 millions de chômeurs fin novembre, c’est-à-dire 6,7 % de la population active, la réalité dépasse largement ces chiffres sous-estimés. En réalité, si on ajoute un certain nombre de catégories que les statistiques du gouvernement n’incluent pas dans ce chiffre, parce qu’il s’agit de personnes ayant un emploi à temps très partiel, ou parce qu’elles ont renoncé à « chercher vraiment du travail  », le nombre de chômeurs atteint les 23 millions, soit quelque 14 % de la population active.
communisme.wordpress.com/2008/12/15/etats-unis-brutale-augmentation-du-chomage/

Et 8,6millions de personnes sont contraintes de travailler à temps partiel contre leur gré, soit environ quatremillions de plus qu’en décembre2007. En tenant compte de ces situations, on obtient un taux de chômage « réel » de 14,8% en février, contre 13,9% en janvier, relève Nigel Gault, économiste de l’institut IHS Global Insight.
www.letelegramme.com/ig/generales/france-monde/france/etats-unis-les-chiffres-effarants-du-chomage-07-03-2009-279157.php

Dans son dernier livre, La Fin du travail, Rifkin souligne le même problème en reprenant le constat de l’US Bureau of Labor Statistics, Current Population Survey, 1993 : "En 1993, plus de 8,7 millions de personnes étaient sans emploi ; 6,1 millions travaillaient à temps partiel mais auraient souhaité un temps plein ; plus d’un million étaient si découragées qu’elles avaient cessé toute recherche. Soit un total de 16 millions de travailleurs américains, ou 13 % de la population active sans emploi ou sous-employée." Si l’on cible des sous populations comme les jeunes, il faut alors parler d’un taux de 20 % pour la même année (Rifkin, J., 1996, p. 31, et p. 282).

Le réputé économiste de la Sloane School du MIT, Lester Thurow, ne dit pas autre chose : "Il faut relativiser les statistiques [du chômage aux États-Unis]. Officiellement, le chômage ne touche que 5,5 % de la population, soit 7,5 millions de personnes. Mais il faut en ajouter 6 millions qui se déclarent sans emploi quand on les interroge. Simplement, ils ne sont pas comptabilisés parce qu’aux États-Unis ne sont considérés comme chômeurs que ceux qui ont fait une démarche active pour trouver un emploi dans la semaine précédant le recensement. Si vous êtes resté chez vous parce que vous avez perdu tout espoir de trouver un boulot, vous n’existez pas pour les statistiques. Le chômage, aujourd’hui, est donc plus proche de 10 % que de 5 % estime-t-il." (Le Nouvel Observateur, 9-15 octobre 1997).

Il y a plusieurs manières de manipuler les statistiques du chômage. La Grande Bretagne aurait réussi à couper en deux le taux de chômage réel sous le règne des conservateurs. Alors qu’il y avait 1,3 millions de chômeurs officiels lors de l’élection de Mme Margaret Thatcher en 1979, il n’y en aurait que 1,7 million actuellement, soit 6,1% de la population active. Or, si la méthode de calcul n’avait pas changé, c’est un peu plus de trois millions de chômeurs qu’il faudrait recenser. Un rapport de la Middland’s Bank, publié récemment, estimait même leur nombre à 4 millions, soit 14 % de la population active. (Milne, S., Le Monde diplomatique, mai, 1997, p.8).

Un rapport récent du Commissariat Général au Plan sur le cas français du chômage mérite d’être cité : "Les quelque 3 millions de chômeurs au sens du Bureau international du travail ne forment que le noyau dur d’un vaste phénomène de décomposition de la relation au travail. Celui-ci touche près de 7 millions de personnes, sans compter celles qui composent leur environnement familial immédiat." C’est encore une fois plus du double du taux officiel du chômage. Les auteurs du rapport, Robert Castel, Jean-Paul Fitoussi, Jacques Freyssinet et Henri Guaino proposent une nouvelle mesure du chômage de longue durée : "Il s’agirait de prendre la moyenne des périodes cumulées de chômage sur trois ans et non plus seulement les douze mois continus d’inscription à l’ANPE dans la dernière année. Résultat ? La part des chômeurs de longue durée passerait en 1996 de 35 % à 64 % !" (L’Express, 16-22 octobre 1997).
www.scom.ulaval.ca/Au.fil.des.evenements/1998/01.08/idees.html

En premier lieu, le système pénal contribue directement à réguler les segments inférieurs du marché de l’emploi - et ce de manière infiniment plus coercitive que tous les prélèvements sociaux et les règlements administratifs. Son effet est ici de comprimer artificiellement le niveau du chômage en soustrayant de force des millions d’hommes à la population à la recherche d’un emploi - et, secondairement, en faisant gonfler l’emploi dans le secteur des biens et des services carcéraux. On estime ainsi que, durant la décennie 90, les prisons américaines ont enlevé deux points à l’indice du chômage américain. De fait, d’après les travaux de Bruce Western et Katherine Beckett, une fois pris en compte les différentiels de taux d’incarcération des deux continents, et contrairement à l’idée communément admise et activement propagée par les chantres du néolibéralisme, les Etats-Unis ont affiché un taux de chômage supérieur à celui de l’Union européenne pendant dix-huit des vingt années passées
www.monde-diplomatique.fr/1998/07/WACQUANT/10652.html

Ca vous suffit ? La sous-estimation du chomage par tous les gouvernements du monde est notoire. J’espere que vous arrêterez de me damander des sources pour des choses évidentes, parce que sinon je me permettrai de vous les demander à chaque assertion que vous avancerez. On peut s’amuser...

C’est vrai que le mandat de Bush est base sur la transparence et le souci altruiste.

@ loindela

Nous ne devons pas lire le meme new-York time. Chaque jour une anecdote concernant les masses moyennes est relatee dans ce journal. Lisez plus attentivement.

@ loindela

Si vous avez lu mes precedents commentaires, vous aurez pu constater que je pondere l’article en question par des elements supplementaires venant s’incrementer a la crise.
Ceci dit vous comprendrez que l’envolee du chomage officiel aux Etats-Unis abonde davantage dans le sens d’une crise ressemblant a 1929 qu’un spasme conjoncturel.

Bonjour Loindelà,

Merci d’avoir répondu à mon commentaire. Je me suis fait rouler copieusement par les systèmes américains tant aux USA qu’en Europe. Et cela dans l’enseignement et dans l’industrie. J’ai rencontré aux USA des gens merveilleux et généreux et qui ne méritent pas les institutions qu’ils ont. D’où mon cynisme. Je tiens ce pays pour un endroit détestable, bien que les paysages y soient très beaux.

Vous enseignez dans l’Idaho, à Moscow ?

Mais, et j’insiste, allez voir sur le site de la SSA, le "Windfall elimination act" qui vous privera automatiquement de la moitié de votre retraite SSA si vous avez cotisé à l’étranger ou pour un système "non-SSA". Moi ausi je n’y ai pas cru, mais ça m’est arrivé.

En matière de programmes sociaux, les USA vont continuer à rester à la traine de l’Europe pour encore très longtemps. Pour moi, il n’y a pas de "rêve américain", mais plutôt un cauchemar pour des millions d’individus dans un des pays les plus riches du monde. A ce propos, il existe toute une littérature sur ce sujet qu’il suffit de lire. Si vous en avez le temps lisez, entre autres, Russell Banks.


Cordialement

Bonjour Loindelà,

Je reviens sur ce sujet de la SSA, à titre d’exemple. Le fait de travailler hors des USA, par exemple dans un pays dont le droit du travail rend obligatoires les prélèvements-retraite, vous place automatiquement dans une situation de désavantage du point de vue retraite par rapport à tous ceux qui ne cotisent qu’à la SSA (et qui ne restent, pour 99,99%, qu’aux USA). Ce Windfall elimination provision n’est rien d’autre qu’une restriction à la circulation des personnes travaillant à l’étranger pour une firme non-US (qui serait alors obligée de cotiser auprès de la SSA). Travaillez hors des USA et votre retraite US sera coupée en deux.

De cela la SSA ne parle jamais. J’ai essayé d’attirer l’attention d’avocats et d’associations de citoyens, dans plusieurs grandes villes et pendant plusieurs années, mais cela n’intéresse personne.

D’un côté grandes proclamations sur le droit américain, le drapeau, la constitution, le droit des citoyens, de l’autre, silence, omerta, et pourrissement.

Ce hiatus, qui, je sais existe dans tout gouvernement, est particulièrement profond aux USA. Ce qui me révolte dans ce pays, c’est le gouffre qui sépare ce qu’on dit de ce qu’on fait. Et le fameux" what’s good for America is good for the world".

Voilà, j’arrêterai là, bien que j’aie encore beaucoup d’autres exemples.

Cordialement