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Accueil du site > Tribune Libre > « Je suis français, donc je me plains »... ou une autre vision de la (...)

« Je suis français, donc je me plains »... ou une autre vision de la politique

A la lumière de cette campagne électorale, je me suis souvenu récemment d’une petite anecdote qui m’est arrivée trois ans plus tôt lors d’un long séjour sur la terre des kangourous et qui a soulevé en moi quelques questions (et qui constituera probablement l’un de mes rares articles touchant à la politique).

Avertissement : le texte qui suit contient des propos subversifs, pas forcément très modérés et objectifs. Ils ne reflètent pas forcèment à 100% ce que pense l’auteur. Militants sensibles, s’abstenir.

Remise en situation : on m’a donné l’opportunité de pouvoir passer ma dernière année d’études à l’étranger, occasion que je n’ai pas laissé passer et, tant qu’à faire, il fallait que ce soit loin. A défaut d’avoir l’autorisation de partir en Chine pour cause de pleine fièvre médiatique du SRAS, c’est en Australie que j’ai pu ouvrir mon esprit franchouillard à d’autres réalités du monde.

Bref, après presque un an passé sur les terres australes, partagé entre voyages et découvertes (beaucoup) et études (un peu), c’est autour d’un verre de Tooheys Old (bière australienne autrement meilleure que la Foster, introuvable là-bas d’ailleurs) que l’on me posa une question, en apparence désuète, mais qui finalement allait semer le trouble en moi. Comme lors de quasiment toutes les soirées depuis que j’arrivais à aligner plus de deux mots en anglais, je me suis retrouvé à parler différences culturelles avec les amis à usage unique du moment. Et, après avoir passé les habituels clichés tels que le french lover, l’accent français que plus-sensuel-tu-fais-pas-mieux, le français est la langue le plus difficile à apprendre à cause de cette "putain d’exceptionite de merde", ou le fait qu’ils croient que les femmes françaises ne s’épilent pas ; on me demanda « Quelle est ta définition du Français ? » (le fait d’être un Français, pas la langue, hein).

Question à laquelle je répondais rapidement et plutôt pour rire : « I’m french, so... I’m complaining » (je suis français donc je me plains). Mais, ce simple constat a fait naître le doute en moi. En effet, je prends peur car je n’arrive pas à trouver meilleure définition.

Donc, "se plaindre", exprimer son mécontentement, grommeler, maugréer, protester, criailler, râler, rouspeter, réclamer... Cette capacité unique du Français à tout voir en noir.

Enfin bref, the différence qui fait que vous êtes français. Plus je voyage et je découvre les gens, et plus j’en suis convaincu. Le trait de caractère, à la fois défaut et qualité, peut rendre le Français à la fois très passionné ou très con, très intéressant ou très fatiguant. Je m’emmerde sans les Français mais les Français m’emmerdent.

Donc, là où cette réflexion trouve écho aujourd’hui, dans le contexte actuel, c’est que j’en arrive à me demander si, tout autant que la classe politique française, ce n’est pas finalement cette nature du Français que d’être éternellement insatisfait, et surtout de se plaindre (pouvant s’exprimer ensuite, par exemple, par l’opposition, la fraude, la gruge ou encore l’abus), qui est également coresponsable de la situation de la France aujourd’hui (que certains qualifient de castastrophique... c’est bien des Français... d’autres qu’elle pourraient être mieux et que très peu ont compris que, peut-être, ils sont encore des privilégiés).

Eh oui, un système qui se veut altruiste peut-il vraiment survivre à la nature du Français ? Du moins, s’il reste dans l’immobilité. Dans sa nature plaintive, le Français peut-être sournois. Je mets au défi quiconque me lit de me dire qu’il n’a jamais fraudé (ou qu’il n’a jamais cherché à le faire). Et à ceux qui me diront, "mais non, que c’est normal et que c’est tout le monde qui fait ça", je leur dirai qu’il ne doivent pas connaître beaucoup de personnes issues d’autres cultures. Nous sommes les seuls au monde à piquer les serviettes dans les hôtels, à faire péter nos contraventions, à ne pas culpabiliser quand nous ne payons pas à la montée du bus ou du train, à systématiquement chercher à doubler les gens dans les files d’attente (au ski, dans les commerces), à ne pas donner de pourboire, à avancer au maximum en voiture quite à bloquer toute la circulation, et même à klaxonner à la moindre occasion (pensez donc, un joujou pour exprimer en public notre mécontentement) etc, etc, etc. Donc nous avons une forte tendance à abuser de nos services publics et, à force, finir par les plomber (en plus comme ils sont plutôt dans l’immobilité, ils ont tendance à ramer assez fort).

Autre exemple : quoi qu’il ait été fait par les politiques, il y a toujours eu une forte opposition : du camp de l’opposition qui ne prend même pas la peine de savoir si les propositions sont valables et qui défait tout dès qu’ils accèdent au pouvoir (à l’Assemblée nationale, quand une personne s’exprime, elle se fait insulter par le camp d’en face... il n’y a même plus de débat, parfois on se croirait dans un stade de foot), des syndicats de fonctionnaires (je mets au défi les gens de la SNCF, qui sont loin d’avoir les conditions les plus minables en France, de ne pas faire de grève pendant un an) ou encore de la rue (voir ces multiples élections surprises).

Bon, là, je vois déjà écrit en dessous de ce texte des commentaires assassins me montrant du doigt et m’accusant de prendre des cibles faciles, que oui je ne connais rien du haut de mon quart de siècle. Mais j’ai eu l’occasion de voyager pas mal, et je réaffirme que nous possédons ce trait de caractère unique et que la France est le seul pays où l’on peut observer autant de "mouvements sociaux", de contestation, de mécontentement. Certes, je suis bien conscient que nous avons la chance de pouvoir le faire (je me souviens de ce prof australien qui s’extasiait devant nos débats télévisés. Ils n’ont pas d’équivalent là-bas, ils ne font de la politique que pendant les élections), de pouvoir contester. Mais à trop en abuser, nous finissons par ne plus avancer et nous tournons en rond !

Conséquence directe de ces phénomènes de contestation, les éligibles évitent les questions qui fâchent, qui divisent, mais qu’il faudra inévitablement poser un jour (enfin dans notre intérêt, quoi). Du coup, on entre dans la démagogie, on ne fait plus de politique collective mais on essaye de répondre aux préoccupations de chacun : Ségolène avec ses débats participatifs ressemblant au final plus à des bureaux de plaintes ou Nicolas déclarant à un jeune qu’il s’occuperait personnellement du policier qui ne l’a pas bien traité (bouh, c’est mal) et changeant de discours à la moindre occasion.

Je prends pour cibles ces émissions, dites de politique, où ils répondaient en face à face aux Français (merci TF1). Elles ressemblaient plus à un "C’est mon choix" où, par exemple, on aurait pu assister au témoignage d’une mère de deux enfants ayant été abandonnée par leur père et pleurant sur son sort. Ségolène aurait répondu qu’elle comprenait car elle aussi avait été une femme abandonnée par un homme. Nicolas aurait quant à lui déclaré que, s’il était élu, il n’y aurait plus de femmes abandonnées par leur mari en France d’ici à 2012. François, lui, aurait dit qu’il y avait déjà réfléchi et serait passé à la question suivante. Jean-Marie lui aurait demandé s’il était bien français, Philippe aurait rétorqué qu’il était sûrement gay et Arlette aurait accusé le patronat d’être à l’origine du mal-être de cet homme et de l’avoir amené à délaisser sa femme.

En tant que citoyen, je n’en ai rien à faire ! Je n’ai pas envie que la première personne de mon pays, censée représenter les intérêts de la nation et donner les lignes directrices, passe son temps à s’occuper des problèmes de chacun, ce n’est pas son rôle. J’ai envie qu’elle me dise comment, et je dis bien comment (et donc, pas seulement dire "oui, ça existe est c’est pas bien"), elle va faire pour réduire la dette publique de 18 000 euros au-dessus de la tête de chaque Français et ce qu’elle va entreprendre pour essayer de sauvegarder notre formidable système de protection sociale, car pour l’instant il va plutôt dans le mur, ou encore quelles vont être ses actions pour l’Europe ou les réformes de la retraite.

Or, à ce stade là de la campagne, je n’en ai aucune idée. Je sais seulement deux choses :

1- Ils disent qu’ils vont dépenser plein d’argent pour essayer de réduire le mal-être occidental de la populace française surgatée ;

2- Le candidat qui n’est pas dans leur camp est un crétin, voleur, dont les idées sont néfastes pour la France (Pourquoi le sont-elles ? ils ne le disent pas) et que mon-programme-il-est-mieux-et-c’est-celui-ki-dit-ki-é...

Les plus grosses machines, dans leur souci de vouloir accéder au pouvoir, ont encore plus exacerbé le côté démagogue de leur discours (je crois que cette année on atteint le summum), en espérant satisfaire le plus grand nombre et donc être élus. Mais, ils ont oublié une chose en cours de route... la nature du Français... Eh oui, paradoxalement, dans un souci de rester dans sa ligne de conduite (pas content, pas content !), le peuple français est en train de plébisciter le candidat le moins démagogue (enfin un peu quand même, il faut pas abuser non plus) et peut-être le plus pragmatique, improbable il y a six mois encore... Rendez-vous après l’élection, ca risque d’être drôle.

Douce France, Cher pays de mon enfance, ...

P.S. (*) : ne voyez pas dans cette dernière phrase un quelconque engagement. Je trouverais juste énormément amusant que les deux plus grosses machines politiques soient éliminées.

(*) : ne voyez pas dans l’emploi de ce dernier sigle une quelconque volonté d’affirmer mon appartenance politique.

U.M.P. : des pressions ont été effectué sur l’auteur pour qu’il rétablisse l’équité de représentation.


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33 réactions à cet article    


  • Rocla (---.---.249.213) 20 mars 2007 10:45

    Il y a plein de vérités dedans cet article , et il pourrait arriver le jour où ,tous râleurs confondus , l’ on s’ aperçoive que ça ne va pas si mal que ça chez nous . Voyager et regarder ce qui se passe ailleurs est une bonne méthode d’ évaluation . A force de se regarder à l’ intérieur du nombril faut pas être étonné d’ avoir le dos courbé frisant la scoliose mentale , genre déviation écartante des réalités environnantes .

    Rocla


    • Higgins (---.---.106.211) 20 mars 2007 11:06

      J’ai pris beaucoup de plaisir à lire cet excellent article. En France, c’est le règne de :« oui, mais moi, j’ai été malade ».

      Effectivement, les voyages forment la jeunesse et surtout, ouvre l’esprit de celui ou celle qui les pratiquent.


      • (---.---.31.231) 20 mars 2007 11:40

        Moi qui vit à l’étranger mais dans un pays qui ne ressemble en rien à l’Australie, je confirme l’impression d’admiration et d’agacement pour le mécontentement perpétuel français. Asu l’a d’ailleurs confirmé en se plaignant à la fin de son article smiley

        Mais je ne suis pas d’accord sur cela : « Nous sommes les seuls au monde à piquer les serviettes dans les hôtels, à faire péter nos contraventions, à ne pas culpabiliser quand nous ne payons pas à la montée du bus ou du train, à systèmatiquement chercher à doubler les gens dans les files d’attentes (au ski, dans les commerces), à ne pas donner de pourboire, à avancer au maximum en voiture quite à bloquer toute la circulation, et même à klaxonner à la moindre occasion (pensez donc, un joujou pour exprimer en public notre mécontentement) etc, etc, etc... et donc nous avons une forte tendance à abuser de nos services publics qui, à force, fini par les plomber »

        Nous sommes loin d’etre seul à faire cela. C’est au moins une spécialité méditéranéenne voir asiatique pour certains points.

        Les Français osent se plaindre parce qu’ils le peuvent et qu’ils ont gagné ce droit. C’est franchement génial mais franchement pénible à la longue. Mais surtout, si seulement c’était efficace...


        • (---.---.23.109) 20 mars 2007 14:51

          « Nous sommes loin d’etre seul à faire cela. C’est au moins une spécialité méditéranéenne voir asiatique pour certains points. »

          Vous pouvez rajouter les pays d’Europe de l’Est et d’Amérique latine, sans rougir smiley


        • (---.---.91.114) 20 mars 2007 22:27

          « Mais surtout, si seulement c’était efficace... »

          Je crois qu’on touche là le point crucial. Le droit de plainte que nous avions acquis était censé être suivi d’effets. C’est un cercle vicieux : nous râlons de plus en plus parce qu’on ne nous écoute pas, et plus nous râlons, plus nos râleries deviennent insignifiantes, inaudibles par leur trop grand nombre, et vides de sens. Il n’y a qu’à voir ce que sont devenues les manifestations en France : c’est du carnaval, du folklore, elles sont là pour la forme, le gouvernement ne tient quasiment jamais compte de leurs revendications, et tout le monde le sait avant même qu’elles ne commencent. En fait, on tient à notre droit à râler, parce que c’est une des dernières reliques de démocratie qu’il nous reste. Il est temps que ça change...

           smiley


        • lkah (---.---.162.109) 20 mars 2007 11:40

          @ l’auteur ,arrete de te plaindre de la france. xD


          • Julot (---.---.208.241) 20 mars 2007 12:28

            Il faut bien comprendre que la France ne s’est pas du tout batie sur le modèle social actuel.

            Mais batie sur un socle monarchique (le roi est responsable de tout, donc on rale contre lui qui est la cause de tous les problèmes).

            Enfin, sur un socle religieux, qui quoi qu’on en dise, n’avait pas que du négatif loin de la.

            Le Francais actuel, c’est un glandeur égoiste, qui confond l’éta avec son père et qui a gardé la grande gueule de ses ancètres, lesquels faisaient la loi dans le monde.

            Rien de glorieux donc. Encore quelques décennies à faire n’importe quoi et on touchera le fond du fond.

            N’en reste pas moins que le francais n’est pas un con, mais quelqu’un de très malin, habitué à toutes les combines pour echapper à un état que pourtant il vénère.

            Et cela, cette capacité à se démerder, le jour ou l’on va lui demander de se débrouiller sans l’état, c’est ce qui remettra la France sur pieds.


            • tovara (---.---.149.182) 20 mars 2007 12:42

              « I’m French, so I’m in complaining » : c’est exactement çà. Ado, j’ai fait un long séjour de grandes vacances en « immersion complète »aux States, et au retour en FRANCE, du fait que j’avais échappé 3 mois complétement à notre culture, ce trait m’a frappé ; j’ai essayé au début -pour le « fun », mais aussi parce que je trouvais séduisane la façon américaine de « positiver »- de fonctionner psychologiquement comme les Américains : cesser de râler, être zen, avoir l’esprit d’équipe voire grégaire, dire spontanément ce que je pense même à contre temps, ne plus resquiller dans les transports, ne plus avoir ce fameux réflexe typiquement français « pas vu pas pris » mais assumer mes erreurs, etc. : çà s’est trés mal passé, mon entourage trouvait que « mon séjour américain m’avait rendu culotté », les malentendus s’accumulaient,j’éveillais même une réelle animosité : bref j’ai vite laissé tombé -avec regret - ce nouveau « Moi »...


              • gem gem 20 mars 2007 13:16

                bon article

                ben oui, mais en France savoir se plaindre est véritablement une question de survie, face à un état (et compagnie) prédateur et maternant.

                - si tu te plains il te chérit et te comble de « compensations » et autres câlins.

                - si tu ferme ta gueule tu en prend plein la tienne, question réglementation, taxe, vérifications, etc.

                En fait, un type qui ne se plaint pas est suspect, quasiment déjà délinquant. En plus, c’est un pourri qui cautionne le système et qui n’est même pas solidaire de ceux qui lutte. Un vrai salaud.

                Je me demande même si ça n’est pas une des raison du machisme institutionnel lui aussi typiquement français : qui n’a pas entendu les femmes considérer que se plaindre et se faire plaindre à mauvais escient (très fort pour un rien, rien pour un truc grave) était une spécialité masculine ?


                • alberto alberto 20 mars 2007 13:52

                  Asu, j’ai comme toi vécu de longues périodes à l’étranger, je confirme, quand tu rentres en France et que tu lis les journaux et écoutes les radios ce n’est que concerts de pleurs et concours de sanglots sur fond d’indignation !

                  Un autre petit détail que je trouve agaçant : cette faculter du franchouillard d’être très satisfait de lui de son histoire de sa culture, de sa cuisine, de ses médailles, de ses ..., fatigant non ?

                  Bien à Toi.


                  • faxtronic (---.---.127.45) 20 mars 2007 14:03

                    les francais t’agacent car tu les connait. Ils t’agacent quand ils se plaignent, il t’agacent quand il se plaignent pas. Moi aussi je dois dire. Le defaut du francais serait d’egocentrique ? Oui certes, mais non aussi. la France est un grande nation, comme les US, la chine, UK, l’inde et autre, qui sont depositaire d’une grande part de la civilisation. Donc forcement il y a un peu d’egocentrisme. Et tous ceux qui sont des pays que je cite sont un peu egocentrique.

                    Un ami belge me disait que les francais etait chauvin. Je lui est demandé ce que voulait dire chauvin : Il m’a repondu qu’on etait chauvin par ce que l’on soutenait la France. Je lui est dis que les belges aussi, qui soutiennent leur pays. Il m’a repondu :« Oui mais les belges sont moins presents »


                  • faxtronic (---.---.127.45) 20 mars 2007 13:53

                    A l’auteur : Bravo tu te plains que les gens se plaignent, donc tu es francais.

                    Pas mal, mais voyage encore un peu plus (europe, asie), et tu verra que la specificité francaise n’est pas un specificité. Il est vrai qu’en france les luttes sont ouvertes, aux yeux de tous, par ce que l’on nous regarde aussi. Va donc au japon, les luttes sont intestines et silencieuses, mais existent aussi et tout aussi « inefficace ».

                    J’ai voyagé un peu plus que toi, et franchement les differences entre nations occidentales, je ne les voit plus. Elles existaient auparavant, mais que dans ma tete, je parlais avec un etranger, lui et moi plein de prejugé, et changeait juste de prejugé. Il y a d’autre maniere de s’exprimer, mais tout est du meme acacbit dans le monde occidental (Japon compris evidemment). Ensuite pour le reste du monde c’est different et incomaparable


                    • Asu Asu 21 mars 2007 10:08

                      oui, je suis français, et je ne le cache pas :p

                      « Pas mal, mais voyage encore un peu plus (europe, asie), et tu verra que la specificité francaise n’est pas un specificité. Il est vrai qu’en france les luttes sont ouvertes, aux yeux de tous, par ce que l’on nous regarde aussi. Va donc au japon, les luttes sont intestines et silencieuses, mais existent aussi et tout aussi »inefficace« . »

                      tu est contradictoire, tu dis que les français ne sont pas plus différent que les japonais, puis tu souligne la différence xD

                      Non, je pense que nous avons notre façon bien à nous d’être mécontent et égocentrique.

                      Tout comme, les américains ont leur façon bien à eux (l’arrogance entre autre). je suis par exemple toujours étonné de pouvoir reconnaitre à coup sur un américain au milieu d’une foule d’anglophone (sans parler de l’accent).


                    • Morgan Stern (---.---.53.203) 20 mars 2007 13:55

                      Ce qui est amusant, c’est qu’il y a ceux qui se plaignent, et ceux qui se plaignent sans cesse de ceux qui se plaignent. On a droit à la double couche... ;)

                      Quelle importance ? Si vous ne supportez pas les pleurnicheries, je vous recommande des comprimés de détachement et d’indifférence.

                      D’abord, vous éviterez de subir votre propre mécontentement, ce qui vous épargnera bien de la peine, et vous ne ferez plus attention à celui des autres.

                      Et vous n’aurez pas l’air incapable de pratiquer ce que vous souhaiteriez d’autrui. smiley

                      J’ai tout faux ?


                      • paugral 20 mars 2007 14:28

                        100% d’accord avec Faxtronic, l’article décrit l’attitude d’habitants d’une nation qui compte dans le monde...et la France en est une, de même que l’Angleterre, la Chine, les USA et beaucoup d’autres. On retrouve beaucoup moins cela dans des pays plus petits (Belgique...), « jeunes » (Australie...) ou peu peuplés.

                        Aucun des défauts décrits ici n’est typiquement français, ni même leur addition !

                        De plus, de quels français est-il question : le commerçant qui se plaindra des charges ? le conducteur qui en veut aux radars ? le syndicaliste pur et dur ?...

                        Et il est toujours assez savoureux de lire une plainte contre les râleurs.


                        • Marsupilami Marsupilami 20 mars 2007 14:36

                          Article rigolo mais aussi bourré de clichés, que dénoncent les commentateurs qui, comme moi, ont pas mal voyagé. Pour ne prendre qu’un exemple, celui du français klaxonneur, qu’il passe un mois à Calcutta ou à Bangkok et on en reparlera.

                          A part ça c’est vrai que les frenchies sont dans le peloton de tête des râleurs. Et quand ils voyagent, la plupart sont de sacrés chieurs. A tel point que quand je suis à l’étranger et que j’en croise, je ne leur parle qu’en anglais à quelques exception près et je me fais passer pour un anglais afin que ces râleurs aillent râler avec d’autres râleurs frenchies.

                          Anecdote marrante : un jour en Asie j’ai rencontré un Français qui utilisait le même subterfuge que moi pour les mêmes raisons que moi. On s’est longtemps causé en anglais, on a sympathisé (c’était pas un râleur) et on s’est alors avoué qu’on était Français...


                          • faxtronic (---.---.127.45) 20 mars 2007 14:44

                            Tu rigoles mais moi aussi. Disont que j’evite de trainer avec des francais qui debarquent la premiere fois de leur hexagone natal. Neanmoins j’aime bien trainer avec les hexogonaux qui ont plus de bouteille en terme de voyage, meme culture, et aussi meme conscience des defauts. Cela me gonfle un tantinet de trainer avec un type qui ne parle que lui ou de sa nation. le pire que j’ai rencontré etait un americin d’origine russe que j’ai rencontré au Japon qui me parler sans arret des US, et que des US, et qui toutes les 10 minutes hurler « god save america ». Ok il etait content d’etre americain, mais c’etait gonflant. Et la sur le coup j’ai commencé a oublier mon anglais et a tchatcher en francais et en japonais.


                          • Marsupilami Marsupilami 20 mars 2007 15:14

                            @ Faxtronic

                            Eh oui, ceux qui voyagent avec leur pays d’origine dans leur sac sont insupportables, quelle que soit leur nationalité. N’est pas Nicolas Bouvier qui veut...


                          • Bill Bill 20 mars 2007 15:27

                            « Ok il etait content d’etre americain, mais c’etait gonflant. Et la sur le coup j’ai commencé a oublier mon anglais et a tchatcher en francais et en japonais. »

                            HIhihihihihihi ! Ca m’est arrivé aussi ce genre de truc !

                            Un jour j’ai rencontré un Japonais en Macédoine, il voulait aller en Yougoslavie, mais il n’avait pas pris de visa le pauvre ! Si je ne lui avais pas posé la question, et ne l’avait dissuadé de s’y rendre, il aurait été bloqué à la frontière, juste après la guerre, il ne vaut mieux pas ! et ce qui m’a surpris, c’est qu’il avait avec lui une sorte d’annuaire, avec tous les horaires des trains pour toutes l’Europe ! Mais il ne savait pas qu’il avait besoin d’un visa.

                            Un Français ne se baladerait jamais avec un annuaire en poche, pas assez bien organisé non plus, c’est vrai...

                            Bill


                          • tovara (---.---.149.181) 20 mars 2007 16:44

                            ha !ha !ha !MDR ! Une fois en voyage je me suis fait passer pour suisse, de Lausanne ; manque de chance il y avait un suisse de Lausanne là où j’étais, et il s’est vite aperçu que c’était « pipeau » ! une autre fois je me suis fait passer pour Américan auprès d’un groupe de françaises : mon accent ne devait pas être au point, car elles ne m’ont pas cru, mais seule l’une d’entre elles a deviné que j’étais français !


                          • faxtronic (---.---.127.45) 20 mars 2007 17:09

                            Au Japon il ont des annuaires pour tous les trains. Et les horaires de tous les trains d’europe sont en vente aussi courante dans n’importe quelle librairie au Japon, comme le guide michelin en france. C’est comme cela. D’ailleurs moi j’ai les horaires de tous les trains du japon en annuaire, trop passionnant comme lecture smiley . Je trouve cela marrant de savoir, quand on est a Tokyo, l’horaire du train dominicale entre deux bourgades paumées de Silesie septentrionnal.


                          • Asu Asu 21 mars 2007 16:32

                            « Pour ne prendre qu’un exemple, celui du français klaxonneur, qu’il passe un mois à Calcutta ou à Bangkok et on en reparlera. »

                            Là on touche plus à la sociologie du conducteur derriere le volant,

                            si le calcutien ou le bangkokien klaxonne, c’est pour signaler sa présence et dire « attention, je suis là, fais gaffe à moi sinon, aie ca va faire mal ». La klaxon est alors utilisé dans sa vrai vocation première, un avertisseur pour éviter l’accident.

                            Au contraire, le français, bloqué alors dans les embouteillage lui klaxonnera pour signifier au monde sa présence et son ras le bol parce que « le match de foot va bientôt commencer et que j’ai pas que ca à faire d’etre bloqué derrière un abruti qui pollue ». Le klaxon est alors ici détourné de sa vocation première pour devenir une manifestation du mécontentement. c’est totalement différent xD


                          • (---.---.31.231) 22 mars 2007 10:31

                            A priori, nous sommes nombreux dans ce cas là : parler anglais pour se débarasser des Français raleurs à l’étranger. Marsupilami, votre rencontre avec un autre Français anglophone me rapelle « La grande Vadrouille » au bain turc : « tea for two and ... » smiley


                          • snoopy86 (---.---.139.210) 20 mars 2007 15:20

                            Bravo à l’auteur

                            Excellent article que tous ceux qui ont vécu ou qui vivent à l’étranger apprécieront ...


                            • labaule (---.---.252.249) 20 mars 2007 16:14

                              1] La seule depense etatique valable serait de subventioner des sejours de Francais a l’etranger pour eliminer cette pensee UNIQUE qui interdit de penser differemment que le politiquement correct, 2]Les debats participatifs en France produiraient 50 millions de revendications et 50 millions d’assistanat. 3] La conclusion : Il faut donc choisir le candidat le plus proche de Mme THATCHER parmi ceux qui se presentent car les Francais ont besoin de « quelques coups de pied dans le derriere ! ».


                              • faxtronic (---.---.127.45) 20 mars 2007 17:03

                                C’est toi la pensée unique labaule.


                              • Asu Asu 21 mars 2007 10:10

                                ouf, quand même,

                                je me commencais à m’inquiéter de ne voir aucun post militantiste xD


                              • Benoit Adam adam0509 20 mars 2007 22:42

                                ouaip c’est ce que je dit souvent :

                                « Je me plaint ??? OUI ET ALORS ? JE SUIS FRANCAIS ET FIER DE L’ETRE !!! »

                                 :))


                                • at97434 (---.---.199.165) 21 mars 2007 06:04

                                  Votre article me plait. Evidemment, il est un peu extrème, mais ...

                                  Sur le fond, entre notre côté raleurs naturels souvent sympathique et notre côté contestataire, où est la différence. Pour moi, le passage d’un état à l’autre est la conséquence de l’absence d’écoute de nos responsables (politiques, religieux, économiques, sociaux,..). Certes, nous ralons beaucoup et souvent, mais n’y a-t-il pas souvent de bonnes raisons. Le manque d’écoute (genre : de toute façon ils ralent tout le temps) engandre cette liberté de contester qui elle est nuisible à l’intérêt général.


                                  • Cl4ud3 (---.---.97.48) 21 mars 2007 14:27

                                    que voilà un bel article bien écrit, bourré d’humour et d’autodérison !merci !

                                    grognons, râleurs, chauvins, parfois arrogants, les vieux gaulois que nous sommes savons aussi être charmants et charmeurs, esthètes, cultivés, fraternels... tout le paradoxe d’un pays qui possède plus de 300 sortes de fromages, une bonne quinzaine de grands vignobles parmi les plus fameux du monde, une des plus fines cuisines de la planète et qui fut à l’origine de la déclaration universelle des droits de l’Homme !


                                    • catleo (---.---.34.174) 25 mars 2007 17:07

                                      et voilà, c’est reparti, les fromages, les vignobles... La France, elle me sort par les yeux de tant d’aveuglement, de tant de gâchis, de tant d’arrogance.

                                      Vivre aux Etats-Unis, pays occidental radicalement différent ça permet d’accepter les coups de pied au cul, l’absence de sécurité et de pessimisme. Ce ne sont pourtant pas non ^lus les défauts qui leurs manquent aux Ricains.

                                      Mon slogan désormais est ’la France aimez-la et quittez-la’.


                                    • Olivier (---.---.210.13) 21 mars 2007 23:49

                                      Bel article,

                                      ça résume assez bien pourquoi j’ai émigré au Canada, un pays où :
                                      - les hommes politiques peuvent se faire élire sur un programme zéro déficit (il a frôlé la faillite en 92, depuis le seul du G10 où l’administration centrale fait des surplus)
                                      - les habitants se mettent en ligne pour monter dans le bus et montre leur pass au chauffeur en lui disant bonjour(par -30 tout le monde est plus vite à bord)
                                      - les stades sont des lieux familiaux (même si certains regrettent qu’il y a de moins en moins de bagarres dans les matches de hockey depuis 2 ans et la réforme de la NHL, il n’y en a jamais dans la tribune !)
                                      - où ceux qui veulent se défouler jouent au hockey eux-mêmes (c’est bien plus efficace que le foot quand on veut régler ses comptes à coups d’épaules)
                                      - où les Français de France qui ne laissent pas derrière eux ce qui est décrit dans l’article sont appelés des « maudits français » et sont priés de rester en France

                                      C’est vrai que parfois le débat politique est un peu « platte », les médecins inaccessibles et que le niveau culturel ou la diversité des paysages, de l’architecture et des fromages ne se comparent pas ... ce n’est pas parfait loin de là, mais qu’est-ce que c’est plus respirable au niveau social !

                                      Le gros bon sens et la raisonnabilité font partie de la vie administrative et politique : impensable en France, contraire aux grands principes de l’ENA, peut-être ...

                                      Un nouveau canadien. Olivier à Montréal depuis 8 ans


                                      • tovara (---.---.149.181) 22 mars 2007 16:32

                                        Je suis surpris par ce que tu dis, je croyais que les paysages dy Québec et du Canada étaient superbes, est ce que ce n’est pas un vieux fond chauvin qui te fait les dénigrer ? Quant au calendos et autres « clacos » au lait cru, je suis de ceux qui pense qu’ils ne sont pas essentiels à une vie épanouie (et pourtant je ne déteste pas çà...)

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