Jean-Pierre Stirbois, l’éclaireur du Front National
Le 5 novembre 1988 Jean-Pierre Stirbois trouvait la mort dans un accident de voiture. C'était l'une des premières causes de mortalité chez les indésirables à l'époque (deux ans après Coluche). Mal connu du grand public, avec peu de vidéos d'archives et de livres en circulation sur cet homme politique pourtant très visionnaire, la commémoration de sa disparition est l'occasion de rendre hommage à ce lanceur d'alerte infréquentable dans le contexte actuel, mais pourtant si lucide sur les questions migratoires.
Jean-Pierre Stirbois était né en 1945 dans un milieu ouvrier et il a grandi à Courbevoie, triste banlieue parisienne déjà concernée par le communautarisme et la délinquance dès les années 1950. En révolte contre le conformisme "rouge" de cette époque, il s'est affirmé anti-communiste, puis pro-Algérie française avant de réjoindre l'ultra-droite et le Front National dans les années 70. Le solidarisme dont il se réclamait était une synthèse entre patriotisme et socialisme, bien que son rapprochement avec le RPR et l'UDF marqua un virage libéral.
Surtout, son excellent Dossier immigration rédigé avec Jean-François Jalkh, qui influença le FN autant que Duprat, avait prévu tout ce que la France allait subir dans les décennies suivantes : conquête des quartiers HLM par des communautés afro-maghrébines importées avec leur culture d'origine et sans volonté de s'intégrer, zones de non-droits, ré-islamisation des jeunes et séparatisme menant à la violence et au terrorisme. Une logique que constataient déjà il y a plus de quarante ans ceux qui fréquentaient les banlieues pauvres de la ceinture parisienne, et des endroits comme Dreux, à la sortie des Yvelines, que Stirbois allait conquérir avec la droite classique contre le PS en 1983.
Pour avoir enseigné un an là-bas, vous comprendrez pourquoi votre narrateur rédige ce petit topo sur Stirbois. Dreux est une ville sinistre, avec deux quartiers HLM impraticables. Les femmes sont voilées, les hommes froids et hostiles. Personne ne respecte le code de la route, il n'y a plus de médecins, les bandes de jeunes sont partout. Je me souviens de vieux collègues très engagés contre Stirbois à l'époque de leur folle jeunesse. L'un deux se vantait d'avoir voulu lui "casser la gueule". Ces gens se remémoraient les combats de 1983 entre colleurs d'affiches, la violence de la campagne pour les municipales. Quarante ans après, les alternances politiques n'ont rien changé au sort de Dreux. Ni les mentalités de mes ex-collègues, qui résidaient en campagne dans leur pavillon bien à l'abri de la fureur des quartiers drouais, laissant sa population se débrouiller avec les voyous. Donneurs de leçons bien planqués contre militants de terrain, c'était toute la différence entre les bobos bien-pensants et les électeurs de base du FN, une logique qui explique comment on passe de 0 à 30% de votes nationaliste depuis 1980.
Mais les gens bornés ne changent pas d'avis. Malgré les attentats, les têtes coupées et le climat de guerre civile larvée, la France ne sera jamais un coupe-gorge pour les Dupont-Moretti et les permanents syndicaux de l'éducation nationale. Puisque Le Pen et Stirbois se lavaient à l'eau chaude, la gauche bobo se lavera à l'eau glacée pour marquer sa différence avec le fascisme. Les premiers ont eu raison trop tôt sur les sujets migratoires, les seconds n'ont rien voulu voir par électoralisme mais aussi par idéalisme.
Le clou du mal français est résumé dans la cas Stirbois. Ce sont des mal-aimés qui ont compris les enjeux du communautarisme et de l'immigration non choisie. Ceux que l'on présentait comme des ex-collabos et des nazillons, ce qui était loin d'être le cas (Roger Holleindre, Elie de St Marc...). Ceux qui incarnaient l'ordre, la nation et la souveraineté, ceux qu'il fallait harceler sur leur lieu de travail, à leur domicile car ils pensaient mal (le harcèlement démocratique de JC Cambadélis). Combien de militants FN de Dreux ont déménagé depuis les anneés 1980 ? Combien sont aujourd'hui au chômage pour avoir proclamé leur refus du vivre-ensemble avec les islamistes et autres joyeux drilles ? Voilà les grands tabous, quand racailles et salafistes ont pignon sur rue dans les grandes villes.
Ajoutons que salir la mémoire d'un nationaliste, cela ne mène pas au tribunal. L'exemple du chanteur BCBG Benjamin Biolay en est l'illustration. Stirbois l'a tellement marqué quand il était gosse qu'il a pondu une diatribe sur son accident de la route, en parlant de "la vengeance du cèdre". Quel humour à la Charlie ! Notons qu'il est encouragé de se moquer des morts quand ils sont marqués à droite, mais qu'il faut se recueillir devant les autres. C'est la liberté d'expression à sens unique, qui a mené les Dieudonné, Soral et Ryssen où vous savez.
Nous aurons donc une pensée pour Jean-Pierre Stirbois, qui a relancé le militantisme patriote et tenté de réunir gaullistes et nationalistes par l'exemple de Dreux. Nous le remercions pour ses écrits lucides et visionnaires sur l'immigration, qui se sont confirmés depuis les années 2000 avec les émeutes et les attentats. N'en déplaise aux imbéciles, la vie d'un homme de droite issu d'un milieu ouvrier vaut autant que celle d'un bobo bien-pensant comme Biolay, c'est cela la démocratie. Du moins en principe.
Stirbois sur youtube (document rare) :
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