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Accueil du site > Tribune Libre > Journal d’Anne Frank : procès en vue

Journal d’Anne Frank : procès en vue

Le 1er janvier 2016, le « Journal d’Anne Frank » tombera dans le domaine public. Dès lors, il pourra être publié par n’importe quel éditeur sans autorisation d’ayants-droit. Une perspective que refusent les gestionnaires suisses de la Fondation Anne Frank, bien déterminés à conserver les droits de cette œuvre à la fois si forte et si emblématique de la traque des Juifs par les nazis durant la 2e Guerre mondiale...

Quatre membres de la famille Frank, trois membres de la famille Van Pels et un médecin du nom de Fritz Pfeffer, tous juifs, ont trouvé refuge en 1942 dans un appartement secret d’Amsterdam attenant aux locaux de l’entreprise* d’Otto Frank, le père d’Anne. Durant deux ans, ils ont pu, notamment grâce à la complicité de la Néerlandaise Miep Gies, échapper aux rafles des nazis. Dénoncés en août 1944, les huit résidents clandestins de « L’annexe » ont été déportés vers les camps de concentration d’Auschwitz, Bergen-Belsen, Mauthausen et Theresienstadt (Terezin). Sept sont morts dans ces camps ou lors des transferts. Parmi ces victimes, Annelies Marie, universellement connue sous le nom d’Anne Frank. La jeune fille est décédée quelques semaines avant l’arrivée des troupes alliées au camp de Bergen-Belsen. Elle était âgée de 15 ans.

C’est dans l’appartement secret d’Amsterdam où elle est restée cachée jusqu’au son arrestation que la jeune fille a, entre le 13 juin 1942 et le 1er août 1944, rédigé sur un cahier ce journal dans lequel elle raconte sa vie amstellodamoise avant l’arrivée des Allemands, puis son existence de recluse dans l’espace confiné de « L’annexe » : une vie clandestine faite d’espérances et de craintes, mais aussi émaillée de réflexions sur son identité d’adolescente juive, et riche en anecdotes sur cette pesante et injuste réclusion. Retrouvé par Miep Gies peu après l’arrestation, le texte a été précieusement conservé par l’amie des Frank dans l’espoir d’être remis à la jeune fille à son retour des camps nazis.

Anne n’est pas revenue. Seul son père a survécu à l’horreur du camp d’Auschwitz. C’est donc à lui que Miep Gies a remis le manuscrit en 1945. Deux ans plus tard, en 1947, était publié à Amsterdam, à l’initiative d’Otto Frank, le « Journal d’Anne Frank », considéré depuis comme l’un des plus poignants témoignages de cette époque de terreur infligée au peuple juif par les nazis. Traduit initialement en 55 langues, l’ouvrage a été publié pour la première fois en français chez Calmann-Levy en 1950.

Créée en 1963 à Bâle par Otto Frank, la Fondation Anne Frank s’est donnée pour mission d’utiliser les droits d’auteur perçus sur les ventes du Journal d’Anne Frank à des activités de bienfaisance et à l’entretien du souvenir de la jeune fille. Naturellement, il ne viendrait à l’idée de personne de critiquer ce choix, dicté à la conscience d’Otto Frank par le drame atroce qu’ont vécu sa famille et ses amis, déportés comme lui dans des conditions abominables.

Or, les ressources de la Fondation risquent de subir le contrecoup de l’accès au domaine public des droits d’édition du Journal d’Anne Frank. Hors de question pour les gestionnaires de la Fondation qui entendent contourner le problème en faisant valoir qu’Otto Frank doit être considéré comme co-auteur du Journal dans la mesure où c’est une version expurgée par ses soins des éléments trop personnels et remaniée par quelques « coupés-collés » manuels qui a été publiée à son initiative en 1947 aux Pays-Bas. Otto Frank étant décédé en 1980, c’est donc à la date du 1er janvier 2051 (70 ans après sa mort, et non 70 ans après le décès d’Anne) que les droits de l’ouvrage devraient tomber dans le domaine public si l’on en croit les juristes de la Fondation.

En cela, ils ont reçu le soutien de différentes personnalités qui mettent en avant le risque de dénaturation de l’œuvre par des négationnistes. Une menace que réfute l’avocate et députée du Calvados Isabelle Attard dont les grands-parents ont eux-mêmes été victimes de la Shoah : « Seuls les droits patrimoniaux du Journal (original) d’Anne Frank disparaîtront ce 1er janvier. Les droits moraux, eux, sont imprescriptibles en France. L’auteur jouit donc au respect de son nom, de sa qualité et de son œuvre (Article L121-1 du CPI). Les ayants-droit pourront toujours poursuivre en justice ceux qui feraient une adaptation irrespectueuse du Journal d’Anne Frank. » Interviewé en octobre 2015 par le magazine Le Point, Emmanuel Pierrat, avocat spécialisé en droit de l’édition, ne dit pas autre chose, ajoutant même au qualificatif « inaliénable » celui d’« imprescriptible ». 

La députée du Calvados va toutefois plus loin que cette prise de parole, exprimée sur son blog et réitérée le mercredi 25 novembre dans une interview donnée par son porte-paroles au journal britannique The Guardian  : dès le début de l’année 2016, Isabelle Attard mettra en ligne le texte néerlandais intégral du Journal d’Anne Frank, en escomptant qu’une traduction rapide en français vienne en faciliter la lecture par le plus grand nombre. Si l’on en croit The Times of Israël du samedi 27 novembre, Olivier Ertzscheid, maître de conférences à l’université de Nantes et chercheur en sciences de la communication, en fera de même. Tous deux sont déterminés à affronter, le cas échéant, des actions en justice qui pourraient être intentées à leur encontre par les gestionnaires de la Fondation Anne Frank.

Le fait que « Mein Kampf  » entre également dans le domaine public le 1er janvier 2016 (70 ans après la mort du « Führer » à Berlin) est pour Isabelle Attard et Olivier Ertzscheid un élément supplémentaire de motivation : il serait en effet inacceptable à leurs yeux que le Journal d’Anne Frank soit écarté de la libre publication dont bénéficiera le livre-programme d’Adolf Hitler. Ce serait en quelque sorte donner symboliquement raison au crime sur la vertu. Et d’une certaine manière bafouer la mémoire d’Anne Frank.

Qu’adviendra-t-il en 2016 de cette polémique éditoriale ? Ira-t-on vers un procès sur les droits de publication du Journal d’Anne Frank ? En l’état actuel des positions de chacun, cela semble inévitable, le paradoxe dans cette affaire étant que les différentes parties agiraient toutes au nom de la mémoire de la jeune martyre juive.

 

Il s’agissait de la société Opteka, au n°263 du Prinsengracht

 


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96 réactions à cet article    


  • Phoébée 1er décembre 2015 12:42

    Il y aurait le feu au lac ?   smiley


    • Fergus Fergus 1er décembre 2015 13:35

      Bonjour, Phoébée

      Pas que je sache. Mais cette querelle d’édition m’a donné l’occasion de reparler du Journal d’Anne Frank, une œuvre un peu moins lue de nos jours.


    • Fergus Fergus 1er décembre 2015 17:38

      @ gros macho

      « il doit être juif ou quelque chose comme ça."

      Tout faux ! Né et élevé dans une famille catho, j’ai été baptisé dans un village Auvergne avant de devenir complètement athée à la suite notamment de 2 ans passés dans un internat catholique auquel j’ai d’ailleurs fait référence dans le commentaire de mon précédent article et dans un article intitulé Au bon vieux temps des châtiments corporels dans l’enseignement catholique.

      Quant à « quelque chose comme ça", je me demande ce que cela peut bien vouloir dire.

       


    • Fergus Fergus 1er décembre 2015 17:48

      Bonjour, Robert Lavigue

      Pas d’accord : dès 1947, il était connu que le Journal d’Anne Frank était une version courte des écrits de la jeune fille, la version longue ayant été publié en 1986. 

      Quant au fait que ce texte ait échappé aux nazis, cela tient sans doute à l’absence d’une fouille approfondie, une fois les 8 clandestins arrêtés, de même que deux Néerlandais au titre de complices. Seule Miet Gies a échappé à l’arrestation, et c’est elle qui, en débarrassant les locaux, a retrouvé le texte ainsi que d’autres objets ayant appartenu aux reclus. 


    • Samson Samson 1er décembre 2015 21:47

      @Fergus
      Inutile et très maladroit de tenter de vous justifier ou vous défendre face à de telles ignominies.
      Peu me chaut pour ma part que certains couinent à l’attentat à leur sacro-sainte « liberté d’expression » pour nous polluer de leur fange, je les adresse directement aux poubelles de la modération !
      Cordiales salutations et merci pour le billet ! smiley


    • Fergus Fergus 1er décembre 2015 22:34

      Bonsoir, Samson

      Merci pour votre soutien. Et cordiales salutations également.


    • bakerstreet bakerstreet 1er décembre 2015 23:50

      @Fergus
      Bonjour

      Au moins évoquer ce journal a le mérite de faire sortir les bas du front du bois ! Serait-ce un piège que vous leur auriez tendu ?
      On fera l’économie de les lire. On connait la chanson. Les journaux sont toujours intéressants, des instantanées de ce les témoins anonymes ont vécu, avec cette authenticité poignante que ne parviendront jamais à égaler les meilleures fictions. D’ailleurs, il est toujours difficile de dépeindre l’innommable en roman. Le journal d’une fillette en parle davantage, tout comme un blessé civil pleurant dans les décombres, davantage que les vues d’une ville bombardée. 


    • Fergus Fergus 2 décembre 2015 09:03

      Bonjour, bakerstreet

      Aucune intention autre qu’évoquer cette œuvre si émouvante et utile à l’occasion de son entrée prochaine dans le domaine public.

      Cela dit, je ne suis pas naïf, je m’attendais à quelques réactions consternantes ; je n’ai donc pas été surpris, mais plutôt attristé.

      Merci pour votre commentaire.


    • mmbbb 6 décembre 2015 18:29

      @Fergus Ok avec vous les cathos sont tres cons je les excecre et je comprends Staline qui fut seminariste ne fut pas tendre avec eux Paroles d’un ancien enfant de choeur Le temps fait son oeuvre la region de mon enfance est desormais peuple de Turc je n’irai pas pleurer si un jour les eglises de cette region se tranforme en mosquee ( Region de Nantua ) . Quant a la guerre ces histoires racacontee et ecoutees depuis tant d’annees ad nauseam , je ne supporte plus Je ne sens aucunement responsable. Apres la guerre il y eut tant de collabos qui eurent une vie professionnelle comme un certain Bousquet sans qu ils ne soient inuiétes Nous aurions du ( mon enfance ) et nous ferions mieux ( generation actuelle ) de consacrer notre energie a une vie meilleures avant que la haine ne remplissent de nouveaux les coeurs



    • Fergus Fergus 6 décembre 2015 19:18

      Bonsoir, mmbbb

      Personnellement, je ne dirais pas que « les cathos sont très cons » car je considère que la majorité d’entre eux sont très exactement comme les non-cathos, qu’ils aient une autre religion ou soient athées.

      Je comprends le rejet de tout ce qui touche, de près ou de loin, à la guerre. Une guerre chassant l’autre, c’est à un autre genre d’actualité que l’on a droit désormais, et ce n’est pas plus réjouissant.


    • Clark Kent M de Sourcessure 1er décembre 2015 12:57

      « cette œuvre à la fois si forte et si emblématique de la traque des Juifs par les nazis durant la 2eGuerre mondiale... »


      ...et si juteuse...

      • Phoébée 1er décembre 2015 13:03

        On peut mentir mille fois à une personne, une fois à mille personnes, mille fois à mille personnes....

        Mais à tout le monde et tout le temps ?  smiley


      • Fergus Fergus 1er décembre 2015 13:36

        Bonjour, M de Sourcessure

        « Juteuse » pour qui ?

        Pour les personnes qui bénéficient des aides de la Fondation ?

        Ou pour les gestionnaires ? Si vous avez des informations, merci de nous en faire bénéficier.


      • Clark Kent M de Sourcessure 1er décembre 2015 14:10

        @Fergus

        Le Fonds Anne Frank qui siège à Bâle en Suisse, essaye de récupérer quelque 25 000 lettres, documents et photographies qu’il a prêtés en 2007 à la Fondation Anne Frank dont le siège se trouve aux Pays Bas. La fondation hollandaise, elle, soutient qu’elle est la propriétaire légale d’une partie de ces archives.

        La dispute gronde dans les tribunaux depuis 2011, mais elle a été révélée à la presse quand un des membres du conseil d’administration de la fondation suisse, Yves Kugelmann, a accusé l’organisation hollandaise d’utiliser des méthodes douteuses : “Dans les années 1940, la famille Frank avait vu ses biens saisis par les Allemands et leurs complices – aujourd’hui, une institution hollandaise essaye à nouveau de faire une confiscation.”

        Une porte parole de la Fondation Anne Frank, Maatje Mostart, a déclaré à l’Associated Press que son organisation a essayé de régler discrètement le différend. « Ce qui se passe est très triste, ».

        Ce n’est pas la première fois que les organisations de bienfaisance suisse et hollandaise s’affrontent autour du patrimoine Anne Frank.

        Si Anne est morte dans un camp à l’âge de 15 ans, son père Otto a survécu et a publié le journal intime de sa fille. Il a aidé à la mise en place de la Maison Anne Frank et il a fait don de copie des écrits de sa fille à l’Etat néerlandais avant de s’installer par la suite en Suisse où il a constitué le Fonds Anne Frank.

        Depuis, les deux organisations ont essayé de travailler ensemble, mais elles ont mené une bataille juridique dans les années 1990 quand le fonds basé à Bâle a tenté d’obtenir l’exclusivité du droit à utiliser son nom. Son argument était que la fondation [hollandaise] commercialisait le patrimoine Anne Frank.

        C’est donc une histoire de famille et de légitimité sur des droits qui, s’ils n’étaient pas juteux, n’intéresseraient personne. La mémoire est courte si la motivation économique n’existe pas !


      • Fergus Fergus 1er décembre 2015 15:54

        @ M de Sourcessure

        Tout cela est vrai, et c’est bien dommage.

        La conclusion n’en est pas moins sujette à doute : rien ne démontre en effet dans les éléments de gestion connus que ces deux associations ne jouent pas leur rôle (de mémoire et de bienfaisance) conformément au vœu d’Otto Frank qui s’est lui-même personnellement beaucoup investi dans les actions charitables et la lutte contre les discriminations.


      • Fergus Fergus 1er décembre 2015 15:58

        Bonjour, AngelusMillet

        Il ne s’agit pas de « Suisse », mais de l’association créée « en Suisse » par Otto Frank en personne sur des bases morales très rigoureuses. S’il y a eu, depuis sa mort, des dérives pouvant s’apparenter à une quelconque spoliation - ce que vous laissez entendre -, cela n’a jamais été démontré, ni même simplement évoqué.


      • Fergus Fergus 1er décembre 2015 17:51

        @ AngelusMillet

        « C’est vraiment une affaire pourrie »

        Possible. Mais le principal n’est pas là, fort heureusement, il réside dans la pérennité de l’œuvre et du souvenir de la jeune Anne et de ses proches.


      • Ben Schott 1er décembre 2015 13:12

         
        La souffrance est éternelle, je ne vois pas pourquoi les droits d’auteur ne le seraient pas.
         
         smiley
         


        • Osis Oxi gene. 1er décembre 2015 13:18

          @Ben Schott

          les droits d’auteurs...
          Oui.
          Mais à l’auteur uniquement.


        • Fergus Fergus 1er décembre 2015 13:44

          Bonjour, Ben Schott

          Sur un plan général, les droits d’auteur sont à mes yeux une aberration dès lors que l’auteur est décédé : pourquoi faudrait-il que les héritiers bénéficient des dividendes d’une œuvre qu’ils n’ont pas coproduite ?

          La loi, plus généreuse, fixe néanmoins à 70 ans après la mort de l’auteur, le délai pendant lequel lesdits héritiers peuvent bénéficier des revenus de la commercialisation des œuvres. Compte tenu de l’argument avancé ci-dessus, ce délai est déjà très large ; sur quelles bases morales voudriez-vous rendre le droit d’auteur imprescriptible ?


        • Ben Schott 1er décembre 2015 14:10

          @Fergus
           
          Je partage entièrement ; vous n’avez pas saisi que j’étais dans une ignoble ironie.
           
           smiley
           


        • Fergus Fergus 1er décembre 2015 14:26

          @ Ben Schott

          Désolé de n’avoir pas saisi l’humour de ce commentaire.

          Pour ce qui est de la « souffrance », elle ne peut être « ’éternelle » que pour ceux qui croient en une vie après la mort. smiley


        • Samson Samson 1er décembre 2015 22:24

          @Fergus
          Normal, et inutile de vous désoler !
          Hors la définition qu’en défend Dieudonné, çe propos à bien moins à voir avec l’humour qu’avec la haine dégoulinante de ce Monsieur ! smiley


        • Trelawney 1er décembre 2015 13:21

          Comme le « journal d’Anne Franck » entre dans le domaine public et qu’il n’y a plus théoriquement de droits d’auteur, Est-ce que ce roman sera publié et vendu moins cher que maintenant ?

          Si ce n’est pas le cas, on sait où iront les droits d’auteur.


          • Osis Oxi gene. 1er décembre 2015 13:34

            @Trelawney

            Au vu de ce que touchent les auteurs, cela ne ferait, de toute façon que peu de différences.

            Il suffit de voir le prix de vente d’un ebook pour comprendre qui sont les voleurs.

            Pour un ebook, pas de papier, pas d’encre, d’imprimeurs, de stock, de pilon en cas de mévente, pas de frais de livraison, bref cout quasiment nul pour le même prix de vente... ou presque.


          • Fergus Fergus 1er décembre 2015 13:49

            Bonjour, Trelawney

            Dans l’édition, le prix de vente d’un ouvrage prend en compte les frais de fabrication, les frais de distribution, les frais de traduction, les éventuels frais de promotion, la rémunération de l’éditeur, et bien sûr les droits d’auteur. Dès lors que ces derniers disparaissent, la réponse est « oui », le livre devrait être vendu moins cher. 

            « Si ce n’est pas le cas, on sait où iront les droits d’auteur »

            Merci de nous indiquer «  ».


          • Fergus Fergus 1er décembre 2015 13:52

            Bonjour, Oxi gene.

            Entièrement d’accord avec vous : un e-book est en général vendu à moitié prix d’un ouvrage papier. Or, le prix de revient est très nettement inférieur. D’où une marge très juteuse pour les éditeurs.


          • Trelawney 1er décembre 2015 14:45

            @Fergus

            « Si ce n’est pas le cas, on sait où iront les droits d’auteur » Merci de nous indiquer « où ».

            Dans la poche de l’éditeur. De toute façon dès qu’un auteur (musique littérature etc) passe dans le domaine public, il fait le buzz dans les médias et ses ouvrages se trouvent en tête de gondole.

            Comme la culture n’est plus qu’un produit de consommation ....


          • Fergus Fergus 1er décembre 2015 16:05

            @ Trelawney

            « Dans la poche de l’éditeur. »

            Il est possible que cela se produise. Mais ce ne devrait pas être le cas avec Isabelle Attard qui mettra sans doute en ligne le texte du Journal sur son propre site. Une initiative qui, outre celle d’Olivier Etrzscheid, pourrait être reprise par d’autres.

            Reste le cas des éditions papier. Sans doute faudra-t-il attendre une nouvelle traduction pour les voir arriver en librairie. Cela donnera-t-il lieu à des publications scandaleuses par la recherche de marges importantes, ou bien à des ouvrages édités au plus près des coûts par des associations juives ? A suivre... 


          • Garibaldi2 2 décembre 2015 00:36

            @Robert Lavigue

            Désolé de vous contredire, mais pour en faire une nouvelle traduction et l’éditer il faut l’accord des ayants droit qui représentent l’oeuvre au titre du droit moral.

            Je m’explique : quand une oeuvre (littéraire, dans le cas présent) tombe dans le domaine public, aucun droits d’auteur n’est dû aux héritiers de l’auteur, mais ceux-ci, ou un tiers désigné par l’auteur, peuvent empêcher toute dénaturation de l’oeuvre, tout utilisation dégradante, tout pastiche ne respectant pas la loi du genre, toute traduction jugée comme trahissant l’oeuvre... c’est ce qu’on appelle le droit moral. C’est assez bien expliqué dans Wikipedia.


          • Fergus Fergus 2 décembre 2015 09:26

            Bonjour, Garibaldi2

            Merci pour ces précisions sur le droit moral.


          • Garibaldi2 3 décembre 2015 12:35

            @Robert Lavigue

            Je pense que vous n’avez pas bien compris le sens de mon post précédent. N’importe qui peut réimprimer un texte original tombé dans le domaine public, mais dans le cas d’une oeuvre traduite, s’il y a nouvelle traduction il est nécessaire d’avoir l’accord des ayants droit qui représentent le droit moral. Bien entendu, l’usage du droit moral ne peut pas tomber dans l’abus de droit, mais il est bon de demander au préalable l’accord des ayants droit afin de ne pas s’exposer à un procès qu’ils peuvent gagner si leur plainte est fondée (dénaturation de l’oeuvre, traduction de mauvaise qualité,...). En outre, si la nouvelle traduction est trop proche d’une traduction préexistante, n’oubliez que le traducteur précédent peut faire valoir qu’il est victime d’une contrefaçon, car la traduction est éligible aux droits d’auteurs tout comme une œuvre originale.

            Sur l’exercice du droit moral voir : http://www.scam.fr/Portals/0/Contenus/documents/Fiches_juridiques/05_droitm oral.pdf


          • njama njama 1er décembre 2015 13:31

            Je n’avais jamais entendu parler de cette Fondation Anne Franck. Wikipédia m’apprend qu’elle est « néerlandaise, qu’elle fût fondée en 1957. Initialement dédiée à la préservation de la maison d’Anne Frank, elle est également engagée dans le combat contre le racisme et l’antisémitisme. »
            Pourquoi donc son site est-il basé en Suisse ? ! http://www.annefrank.ch/foundation.html
            C’est pas clair tout ça !
            La Maison d’Anne Franck a été transformée en musée en mai 1960 avec l’aide d’une souscription publique
            Que fait exactement cette Fondation de l’argent des droits d’auteur qu’elle collecte ?


            • Osis Oxi gene. 1er décembre 2015 13:47

              @njama

              C’est le problème de beaucoup de fondations et en France, de loi 1901 et de coopératives...

              De bons salaires à une pincée de dirigeants...

              Rappelez vous la fondation pour le cancer (ARC) et ce cher, très très cher Jacques Crozemarie


            • Fergus Fergus 1er décembre 2015 14:10

              Bonjour, njama

              En réalité, il existe deux Fondations Anne Frank, l’une néerlandaise, l’autre suisse et créée par Otto Frank lorsqu’il est devenu résident susse. Je sais qu’il a existé pas mal de querelles entre les deux associations, celle de Bâle ayant prétendu récupérer de nombreux documents détenus à Amsterdam. Je n’en sais pas plus, si ce n’est que l’objet charitable de la Fondation bâloise semble n’être contesté par personne à ma connaissance.

              Pour ce qui est de la Maison d’Anne Frank sur le Prinsengracht à Amsterdam, le fait est qu’elle a bénéficié d’une souscription pour être ré-ouverte. Depuis le nombre considérable des entrées (les queues sont souvent très longues) suffit à son entretien.


            • Fergus Fergus 1er décembre 2015 14:11

              @ Oxi gene.

              C’est en effet l’une des principales plaies de la loi de 1901. Ce genre d’abus n’est toutefois pas généralisé, fort heureusement.


            • njama njama 1er décembre 2015 13:45

              En fait, il y a DEUX FONDATIONS, deux associations de bienfaisance rivales qui portent le nom d’Anne Frank, le Fonds Anne Frank qui siège à Bâle en Suisse, ET la Fondation Anne Frank dont le siège se trouve aux Pays Bas.

              Et il y a pas mal d’eau dans le gaz entre les DEUX depuis quelques années  !
              La branche suisse semble être très âpre au gain, et pas que sur les droits d’auteur, si j’en crois cet article :

              La Fondation Anne Frank agit comme les Nazis (selon le Fonds Anne Frank)
              [...] Le Fonds Anne Frank qui siège à Bâle en Suisse, essaye de récupérer quelque 25 000 lettres, documents et photographies qu’il a prêtés en 2007 à la Fondation Anne Frank dont le siège se troube aux Pays Bas. La fondation hollandaise soutient cependant qu’elle est la propriétaire légale d’une partie de ces archives.

              La dispute de plus en plus âpre sur les documents de l’auteur du journal intime de l’époque de la seconde guerre mondiale gronde dans les tribunaux depuis 2011, mais elle a été révélée à la presse cette semaine quant un des membres du conseil d’administration de la fondation suisse a accusé l’organisation hollandaise d’actions qui rappellent celles de l’Allemagne nazie.

              “Dans les années 1940, la famille Frank avait vu ses biens saisis par les Allemands et leurs complices – aujourd’hui, une institution hollandaise essaye à nouveau de faire une confiscation,” a déclaré Yves Kugelmann au journal hollandaise De Volkskrant. [...]



              • Fergus Fergus 1er décembre 2015 14:16

                @ njama

                Merci pour ces précisions qui complètent ce que je viens d’écrire ci-dessus. Rien de bien clair dans ces querelles qui remontent à quelques années en arrière, mais semblent toutefois s’être calmées depuis 2 ans.


              • njama njama 1er décembre 2015 15:21

                @Fergus
                La Fondation bâloise a l’air assez virulente et procédurière. C’est fort suspect ...


              • Fergus Fergus 1er décembre 2015 16:07

                @ njama

                C’est peut-être lié au fait qu’ayant été créée par Otto Frank en personne, elle estime être la plus légitime détentrice de la mémoire de la famille Frank C’est d’ailleurs elle qui possède les droits de l’édition de 1947 du Journal d’Anne.


              • gruni gruni 1er décembre 2015 13:47

                Bonjour Fergus


                Sans doute vaut-il mieux que la vente du « Journal d’Anne Frank » soit utilisée pour des activités de bienfaisance. Peut-être que dans certains cas des dérogations pourraient-être accordées. Mais si le passage du livre dans le domaine public permet à un plus grand nombre de lecteurs de le lire, alors pourquoi ne pas envisager un accord entre les deux parties qui irait vers un partage des bénéfices.



                • njama njama 1er décembre 2015 13:53

                  @gruni
                  Un dérogation ! pourquoi ? cette fondation suisse n’était pas prise au dépourvu, elle ne peut méconnaître les lois.
                  Si on commence à faire des exceptions c’est la porte ouverte à ...
                  Le privilège des droits d’auteur est particulièrement long, y compris pour les héritiers qui n’en ont pas foutu une ramée pour avoirs ces rentes.


                • Fergus Fergus 1er décembre 2015 14:21

                  Bonjour, gruni

                  Je pense qu’il y aura procès, et si tel est le cas, il ne pourra pas y avoir de compromis : soit le livre sera considéré comme ayant été l’œuvre de la seule Anne, et il tombera dans le domaine public ; soit Otto Frank sera considéré comme co-auteur, et les droits resteront à la Fondation bâloise.

                  Si, comme c’est probable, la première hypothèse l’emporte, rien n’empêche que les éditions à venir le soient sans but lucratif, le prix de vente étant fixé de manière à couvrir les frais d’édition.


                • Fergus Fergus 1er décembre 2015 14:22

                  @ njama

                  Je partage votre point de vue.


                • bouffon(s) du roi bouffon(s) du roi 1er décembre 2015 14:50

                  L’a-t-elle écrit au stylo Bic ? ^^


                  • Agafia Agafia 1er décembre 2015 22:02

                    @bouffon(s) du roi, gros macho, et compagnie

                    Cette histoire de Bic a été « débunké » depuis longtemps mais continuer à propager cette connerie, fait jouir les tout petits négationnistes et révisionnistes d’antisémites qui ne manquent jamais une occasion de prendre leur petit pied à salir la mémoire d’un(e) juif(ve).

                    ça fait du bien ?
                    Mais ça pue sévère....

                  • bouffon(s) du roi bouffon(s) du roi 1er décembre 2015 22:14

                    @Agafia

                    Méditons ces sages paroles :

                    « Notre unique obligation morale, c’est de défricher en nous-mêmes de vastes clairières de paix et de les étendre de proche en proche ,jusqu’à ce que cette paix irradie vers les autres. Et plus il y aura de paix dans les êtres, plus il y en aura aussi dans ce monde en ébullition. »

                    « Je ne vois pas d’autre issue : que chacun de nous fasse un retour sur lui-même et extirpe et anéantisse en lui tout ce qu’il croit devoir anéantir chez les autres. Et soyons bien convaincus que le moindre atome de haine que nous ajoutons à ce monde nous le rend plus inhospitalier qu’il n’est déjà. »

                    Esther (Etty) Hillesum


                  • marmor 1er décembre 2015 16:34

                    Un jour, un homme est venu chez nous, il vendait des trousseaux, les anciens se souviendront. Il a sympathisé avec mes parents, et au cours d’un déjeuner, il s’est mis à l’aise et a remonté ses manches. Son bras gauche portait un numéro tatoué. J’ai demandé ce que c’était, alors l’homme m’a expliqué, moi qui n’avait que 12 ans, qu’il était juif et qu’il avait été interné à Auschwitz pendant quelques années et s’est lancé dans la description de sa détention...... Il n’a pas écrit de journal et était obligé de bosser.... Quelle pudeur dans ce récit de souffrances ! Je n’ai pas eu besoin de lire le journal de Frank...


                    • Fergus Fergus 1er décembre 2015 17:58

                      Bonjour, marmor

                      Merci pour ce commentaire.

                      Tous les témoignages ont leur valeur, qu’ils soient oraux ou écrits. Ce qui est intéressant dans le Journal, ce n’est évidemment pas la déportation qu’elle n’avait pas connue au moment de l’écriture, mais cette longue réclusion et les états d’âme d’une gamine confrontée à l’horreur de l’époque à un âge où l’on aspire à s’amuser.

                      Le récit d’Anne Frank est également très pudique. Et cette pudeur, ajoutée à la sincérité des sentiments dégage une profonde émotion qui explique sans doute pourquoi le Journal d’Anne Frank a été traduit en 70 langues et fait partie des ouvrages les plus vendus de la planète.


                    • Agafia Agafia 1er décembre 2015 21:48

                      @marmor

                      Si Anne Frank avait eu la chance de sortir vivante de déportation, nulle doute qu’elle aurait bossé aussi, qu’elle aurait fait sa vie, et peut être même aurait-elle refusé de faire publier son journal intime d’adolescente.

                    • Fergus Fergus 2 décembre 2015 09:30

                      Bonjour, Agafia

                      En réalité, ce que l’on a nommé le Journal d’Anne Frank était l’ébauche d’un roman très largement autobiographique que la jeune fille envisageait d’écrire en se basant sur la vie quotidienne des reclus de l’Annexe. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’elle a doté la plupart des personnages de noms d’emprunt.


                    • ben_voyons_ ! ben_voyons_ ! 1er décembre 2015 16:35

                      Article incomplet, qui passe évidemment sous silence le fait - fort dérangeant, bien sûr - qu’il existe plusieurs versions éditées du « journal », au moins trois, donc trois « auteurs »,

                      voir ici.


                      • Fergus Fergus 1er décembre 2015 18:44

                        Bonjour, ben_voyons_ !

                        Il n’existe pas trois versions du Journal, mais deux, écrites par Anne Frank elle-même qui a modifié son premier texte commencé à l’âge de 13 ans. La version intégrale publiée en 1986 a été constituée des parties issues de la compilation des deux manuscrits authentiques. La version dite « originale » publiée en 1947 part Otto Frank était amputée de différents éléments trop personnels et remaniée quelque peu dans la forme par le père d’Anne.

                        Tout le reste relève du fantasme révisionniste !


                      • Phoébée 1er décembre 2015 17:18

                        Comment savoir depuis que son ’ papa ’ a pris la plume .....



                          • Fergus Fergus 1er décembre 2015 18:54

                            Bonjour, Phoébée

                            Oui, c’est atroce !

                            Et ce n’est pas par hasard que je fais partie de ceux qui considèrent criminelle la politique d’Israël à l’égard des Palestiniens, et scandaleuse l’inertie de l’ONU face à un pays qui n’a cessé depuis des décennies de violer toutes les résolutions votées à son encontre.

                            Mais ce n’est pas le sujet.


                          • Agafia Agafia 1er décembre 2015 21:52

                            @Phoébée

                            Pis c’est quoi le rapport ?? Qu’est ce que c’est gonflant de minimiser la souffrance des uns au profit de la souffrance des autres.
                            Mais quand les « uns » sont des juifs, ça titille la fibre antisémite et révisionniste hein ???
                            Jouissif ?

                          • Phoébée 2 décembre 2015 15:43

                            @Agafia
                            J’éjacule soyons clairs


                          • bouffon(s) du roi bouffon(s) du roi 1er décembre 2015 18:22

                            Lisez plutôt Esther Hillesum dite Etty, bien plus profond, et qui n’a pas fait l’objet éhonté d’une récupération marchande.


                            • Fergus Fergus 1er décembre 2015 19:09

                              Bonsoir, bouffon(s) du roi

                              Peut-on parler de « récupération » pour un ouvrage qui a ému sur la planète entière des dizaines de millions de lecteurs de tous âges dans un très grand nombre de pays ? Très franchement, cela ne tient pas debout.

                              Très émouvants aussi, les témoignages laissés par Esther Hillesum n’ont pas connu le même retentissement car ce sont les écrits d’une femme adulte, et non d’une gamine de 13 et 14 ans. Mais surtout ils baignent beaucoup trop dans une foi qualifiée souvent d’excessive, y compris dans les milieux juifs.


                            • berry 1er décembre 2015 20:26

                              Exploitation marchande et exploitation politique.
                               


                            • bouffon(s) du roi bouffon(s) du roi 1er décembre 2015 20:46

                              @Fergus
                              Quand des milliers de gens se font avoir, c’est que le « marketing » était bon.
                              Le livre d’Anne Frank à tout du « faux ». Renseignez-vous.


                            • Fergus Fergus 1er décembre 2015 20:48

                              @ bouffon(s) du roi

                              Vous feriez mieux d’ajouter moins foi aux élucubrations des révisionnistes.


                            • bouffon(s) du roi bouffon(s) du roi 1er décembre 2015 20:52

                              @Fergus
                              Aucune élucubration révisionniste, mais une vérité qui dérange surtout !


                            • EpiqueTête EpiqueTête 1er décembre 2015 19:00

                              Fichez-nous la paix, puisqu’elle l’a elle.


                              • Le Gaïagénaire 1er décembre 2015 20:02

                                @ Fergus 1er décembre 17:38


                                Ce que je retiens de tout cela c’est bien votre commentaire que je fais mien.

                                Combien de millions d’adolescents ont été torturés dans les écoles catholique et chrétiennes par les hussards noirs et autres assimile(é)s.

                                Et combien de millions d’enfants de ces adolescents hypothéqués devenus « parents » ont été torturés à leur tour de par le monde, « pour leur bien. »

                                Combien de bébés mâles juifs sont martyrisés, estropiés, hypothéqués à vie par les bonzes de la religion juive elle-même comme rapporté ci après :


                                Personnellement, je crois qu’Annelies Marie, a beaucoup moins souffert et de beaucoup que ces mères et pères des bras de qui ont été arrachés leurs enfants durant ces guerres mais aussi par exemple, au nom d’une politique canadienne d’assimilation des autochtones, exonérant les communautés religieuses de tout blâme dès 1850.

                                Relativisons.

                                • Fergus Fergus 1er décembre 2015 20:42

                                  Bonsoir, Le Gaïagénaire

                                  Anne Frank, en écrivant son Journal, n’a en aucune manière voulu délivrer un témoignage de valeur universelle, ni revendiqué un rang dans la hiérarchie des contraintes et des supplices imposés aux Juifs.

                                  C’est précisément la simplicité de ce texte, tout à la fois sobre et profond, qui le rend si universel et si parlant aux hommes de tous les continents.


                                • Agafia Agafia 1er décembre 2015 21:56

                                  @Fergus

                                  Ce n’est que le journal intime d’une ado, dans une période particulière, d’où l’intérêt, écrit par une gamine qui avait un certain talent d’écriture.
                                  Des milliers de gamines, dont je fus, ont écrit un journal intime que nul n’était censé lire.

                                • Fergus Fergus 1er décembre 2015 22:41

                                  Bonsoir, Agafia

                                  Entièrement d’accord avec vous. Mais manifestement nombre d’intervenants n’ont pas lu ce livre et préfèrent relayer les thèses révisionnistes, au mieux par goût de la polémique...


                                • Le Gaïagénaire 2 décembre 2015 00:09

                                  @Fergus 1er décembre 20:42


                                  Identification à la victime ?

                                  Quand au père, pur mercantilisme.

                                  Dans 2000 ans se sera un nouveau chapitre du livre, précédé des 10 Commandements avec Heston.

                                  Cordialement.

                                • Fergus Fergus 2 décembre 2015 09:07

                                  Bonjour, Le Gaïagénaire

                                  Je pense qu’il ne faut pas confondre « compassion » ou « empathie » avec « identification ».

                                  Pour ce qui est du « mercantilisme » du père, vous avez peut-être des informations sur le sujet. Je n’ai rien trouvé de tel.


                                • izarn izarn 1er décembre 2015 20:02

                                  Oui et alors ? Il y a plus de problème avec le journal de A.Frank que de celui de Mein Kampf ?
                                  Edité en Turquie ?
                                  Merkel a donné 3 milliards....
                                  Effectivement, c’est pas pour le journal....
                                  Mais soyez honnete, accusez les gens directement.
                                  Parceque vous allez nous faire rire....


                                  • Fergus Fergus 1er décembre 2015 20:46

                                    Bonsoir, izarn

                                    Il ne vous a pas échappé que nul ne revendique la prolongation des droits liés à Mein Kampf.

                                    « soyez honnete, accusez les gens directement »

                                    Encore faudrait-il comprendre cette interpellation. Merci d’éclairer ma lanterne.


                                  • berry 1er décembre 2015 20:07

                                    Robert Faurisson.
                                    « Le journal d’anne frank est-il authentique ? »
                                     
                                    http://robertfaurisson.blogspot.fr/2000/07/le-journal-danne-frank-est-il.html
                                     


                                    • Agafia Agafia 1er décembre 2015 22:21

                                      @berry

                                      Tu parles d’une référence !! ^^ Il a 10 métros de retard ce vieux facho orienté et désorienté. 

                                    • Agafia Agafia 1er décembre 2015 22:17

                                      Droits d’auteur ou pas, ça fait longtemps que le Journal d’Anne Frank est disponible en PDF gratuitement. Suffit de chercher un peu sur la toile.


                                      • Samson Samson 1er décembre 2015 22:32

                                        @Agafia
                                        Tout comme « Mein Kampf », d’ailleurs ! smiley


                                      • njama njama 2 décembre 2015 00:24

                                        Et si les droits d’auteur ne sont pas prorogés ... (mais jusque quand dans l’hypothèse ? ad vitam aeternam ?), il y a fort à parier que certains jugeront la décision antisémite ... le Journal d’Anne Frank, sujet très sensible !


                                        • Fergus Fergus 2 décembre 2015 09:15

                                          Bonjour, njama

                                          Il faudrait être sacrément tordu pour penser que la simple application du droit européen en matière d’édition puisse constituer une mesure « antisémite ».

                                          « Antisémite » en revanche serait une utilisation révisionniste de tout ou partie du Journal, le texte étant précédé, accompagné ou émaillé de commentaires ayant pour objet d’en dénaturer l’esprit ou de le discréditer par des affirmations mensongères. Mais il n’est pas douteux que dans ce cas des actions judiciaires seraient engagées et les coupables probablement sévèrement condamnés.


                                        • wesson wesson 2 décembre 2015 01:37

                                          Bonsoir Fergus,


                                          Franchement j’ai du mal avec ce type de texte, dont je me demande toujours quelles en sont les motivations réelles. 

                                          Les articles comme ceux-ci agissent comme de véritables appeaux à trolls révisionnistes, ce à quoi bien évidemment vous vous attendiez. Que cherchiez vous ? Provoquer ici la claque à Faurisson ? Bravo, elle a effectivement débarquée en nombre.

                                          Au final, pour parler de ce journal vous n’évoquez qu’une querelle de boutiquiers. ça mérite mieux quand même.

                                          Je ne voudrait pas finir mon propos sans dire tout le dégoût et l’abjection que m’inspirent cette bandes de culs bénis dans leur propos abjects et pénalement répréhensibles. Ceux là qui se parent de piété, de culture et de connaissances, à se pignoler sur une histoire de stylo.

                                          Vous négligez de leur donner le qualificatif qui leur sied : des fachos !

                                          • berry 2 décembre 2015 08:32

                                            @wesson
                                            Cet article vient comme un cheveu sur la soupe, en cette période d’attentats, de COP21, d’invasion migratoire et de record de chômage.
                                            Il vient surtout à 5 jours des élections régionales et une piqûre de rappel de propagande sioniste est toujours la bienvenue dans de telles circonstances pour une certaine gauche.
                                             
                                            Sinon, je vous rappelle que Faurisson est de gauche, de même que beaucoup de révisionnistes.
                                            De même, l’histoire officielle de la shoah étant devenue à bien des titres une nouvelle religion, l’expression culs bénis s’applique à ses fidèles dont vous semblez faire partie, et certainement pas à ses détracteurs.


                                          • wesson wesson 2 décembre 2015 09:19

                                            @berry
                                            « Sinon, je vous rappelle que Faurisson est de gauche, de même que beaucoup de révisionnistes. »


                                            euh, non. Qu’il s’en prétende, peut-être, mais qu’il en fut, non. Aujourd’hui, vous avez MLP qui cites Jaurés et parle de lutte des classes dans les meetings. ça de fait pas du FN un parti de gauche.

                                            Ce qui m’as dérangé avec cet article n’est pas le sujet ou la proximité avec les attentats ou la cop 21 qui n’ont rien à voir, mais l’approche par le récit d’une querelle boutiquière insignifiante.

                                          • Fergus Fergus 2 décembre 2015 09:21

                                            Bonjour, wesson

                                            « pour parler de ce journal vous n’évoquez qu’une querelle de boutiquiers. ça mérite mieux quand même »

                                            En effet, mais cette querelle étant dans l’actualité, j’ai voulu par ce biais zoomer sur le Journal d’Anne Frank pour le remettre dans les mémoires des lecteurs.

                                            Cela dit, vous avez raison : sans doute aurais-je dû attendre quelques mois pour en parler uniquement sous l’angle littéraire... Mais pour ce qui est des interventions révisionnistes, cela n’aurait malheureusement rien changé.


                                          • Fergus Fergus 2 décembre 2015 09:49

                                            Bonjour, Berry

                                            « Il vient surtout à 5 jours des élections régionales et une piqûre de rappel de propagande sioniste est toujours la bienvenue dans de telles circonstances pour une certaine gauche. »

                                            N’importe quoi ! Jai réagi à des articles de presse parus ces derniers jours sur le sujet, le dernier en date étant du samedi 29 novembre. Une question d’actualité par conséquent !

                                            Et sur le plan électoral, je ne peux malheureusement rien pour le Front de Gauche, parti pour réaliser des scores médiocres.

                                            D’autre part, je me fiche de la couleur politique de Faurisson : c’est un révisionniste qui a souvent raconté n’importe quoi pour soutenir ses thèses et a justement été condamné pour ses dérapages.

                                            Il n’y a pas de « religion de la Shoah » sauf, peut-être, pour une partie de la communauté juive. Cette extrapolation de la réalité est souvent mise en avant pour dissimuler une tentation antisémite.


                                          • Le p’tit Charles 2 décembre 2015 09:05

                                            4eme...Impossible de parles juifs en France... ?


                                            • Fergus Fergus 2 décembre 2015 09:57

                                              Bonjour, Le p’tit Charles

                                              Bien sûr que si. C’est d’ailleurs ce que j’ai fait dans un article intitulé 21 rue des Rosiers. J’y ai même parlé d’argent en reprenant une vieille blague juive.

                                              Mais pas en termes insultants et clairement antisémites.



                                            • roby roby 2 décembre 2015 10:15

                                              Merci à Fergus de nous rappeler que ce livre va tomber bientôt dans les mains des requins ceux qui vendraient père et mère pour du fric .
                                              Dans notre société après avoir été formaté par l’ultra libéralisme depuis plusieurs décennies on est prêt ♪ ♪ à vendre notre âme au diable...


                                              • Fergus Fergus 2 décembre 2015 11:20

                                                Bonjour, roby

                                                Tous les éditeurs ne peuvent être qualifiés de « requins ». Et comme je l’ai indiqué dans un commentaire, le livre peut être réédité par des associations sans recherche de profit, ou au profit de causes humanitaires.


                                              • ZenZoe ZenZoe 2 décembre 2015 10:39

                                                Le journal d’Anne Franck est poignant. On regarde la photo, on lit le texte, et on est touché en plein coeur. On pense à la toute jeune fille qui devient femme, à la vie qu’elle aurait du avoir, peut-être pas toute rose, mais peut-être pas toute noire non plus. Une toute jeune vie brisée pour rien. Le visage d’Anne Franck devrait être un avertissement implacable. Et un message universel de paix, je dis bien universel et pas seulement pour la cause juive.
                                                C’est ce qui me gêne un peu d’ailleurs dans toutes les récupérations des horreurs commises autrefois, avec pour mot d’ordre « les juifs ne méritaient pas ça ». Personne ne méritait ça, et surtout pas une jeune fille innocente, qu’elle ait été juive ou bouddhiste ou gitane ou allemande ou balinaise.

                                                Quant à la récupération faite par les « ayants-droits » de tous poils pour obtenir toujours plus d’argent, toujours plus d’influence, elle est juste méprisable.


                                                • Fergus Fergus 2 décembre 2015 11:29

                                                  Bonjour, ZenZoe

                                                  Merci pour ce commentaire.

                                                  « Le visage d’Anne Franck devrait être un avertissement implacable. Et un message universel de paix, je dis bien universel et pas seulement pour la cause juive. »

                                                  C’est bien ainsi qu’il est perçu sur la planète, y compris dans de nombreux pays très éloignés de la culture juive, ce qui montre bien l’universalité de ce témoignage, n’en déplaise aux antisémites qui dénigrent ce très poignant Journal, le plus souvent sans même l’avoir lu.

                                                  « les juifs ne méritaient pas ça ».

                                                  Irritant, en effet, car les autres peuples ou communautés victimes de génocide ne l’ont pas non plus mérité. Cette formule est donc à éviter car il ne peut exister de « primauté » dans l’horreur en matière génocidaire.


                                                • elpepe elpepe 2 décembre 2015 11:43

                                                  Bonjour
                                                  A t on les details sur qui les ont denonces, et quel a ete le role de l administration et autorites.dans leurs arrestation ?
                                                  Car la vraie lecon et fumeux devoir de memoire dans tout ca, resident dans le fait que la collaboration etait d une efficacite redoutable non ?


                                                  • Fergus Fergus 2 décembre 2015 12:03

                                                    Bonjour, elpepe

                                                    Un nom circule depuis des mois, celui de la sœur cadette d’une néerlandaise qui a aidé les Juifs à rester cachés et connaissait l’existence de l’appartement clandestin. Cette sœur cadette aurait collaboré avec les nazis et finalement dénoncé les reclus de l’Annexe début 1944 .

                                                    Mais il s’agit là de spéculations qui, à ma connaissance, n’ont pas été démontrées. C’est la raison pour laquelle je refuse d’indiquer le nom de cette personne.

                                                    Le fait est que la collaboration a été, dans la plupart des pays occupés par les nazis, d’une remarquable efficacité. Hélas ! J’ai moi-même évoqué cette époque dans une nouvelle publiée par AgoraVox en 2013 : C’est un Juif, monsieur le Commissaire.



                                                  • bouffon(s) du roi bouffon(s) du roi 2 décembre 2015 13:09

                                                    @Robert Lavigue
                                                    On peut rappeler aussi « L’industrie de l’Holocauste : réflexions sur l’exploitation de la souffrance des juifs » de Norman Finkelstein dont voici le 4eme de couverture :

                                                    • "Comme Finkelstein, j’ai dit moi-même que dans cette campagne [contre les banques suisses], les méthodes du Congrès Juif mondial et des organisations qui le soutiennent sont détestables. (...) Quand il s’agit de la vérité, on doit parler ouvertement, même si les conséquences sont désagréables.« Raoul Hilbergn entretien à la radio suisse (SBC-SSR), 31 août 2000.

                                                    •  »-Comment Finkelstein, répond-il à l’accusation de travailler pour les antisémites ? -Je pense le contraire : à mon avis c’est l’industrie de l’Holocauste qui est la grande pourvoyeuse de l’antisémitisme, par l’extorsion féroce qu’elle mène et par sa manière de falsifier l’Histoire.« Jewish Chronicle, juillet 2000.

                                                    •  »Finkelstein met en lumière des questions essentielles dont beaucoup de Juifs de la jeune génération ont cherché à débattre calmement. Mais leurs voix ont été étouffées par l’establishment, particulièrement aux Etats-Unis.« Evening Standard, 11 jullet 2000.

                                                    •  »Quand il analyse comment « l’Holocauste » a été exploité pour promouvoir des intérêts politiques, Finkelstein touche juste. Il montre comment les démagogues de l’Holocauste font le lien entre « l’unicité » de l’événement et le caractère « élu » du peuple juif, et utilisent les deux pour justifier la politique israëlienne.« The Nation, 13 novembre 2000

                                                    Norman Finkelstein a passé sa thèse de doctorat à Princeton sur la théorie du sionisme. Il est l’auteur de Image and Reality of the Israel-Palestine Conflict, The Rise and Fall of Palestine et A Nation on Trial, traduit en français en 1999 (L’Allemagne en procès, La Thèse de Goldhagen et la vérité historique). Il enseigne la théorie de la politique à la City University de New York.

                                                    • Donc, le »shoah business" est démasqué, est un secret de polichinelle, et le Livre d’Anne Frank en est un parfait exemple. Inutile de nier, c’est un fait.

                                                  • Fergus Fergus 2 décembre 2015 13:16

                                                    Bonjour, Robert Lavigue

                                                    Le fait est que les Juifs ont été nettement plus persécutés en Belgique et aux Pays-Bas qu’en France.

                                                    En France, les Juifs étrangers ont été nettement plus ciblés car facilement identifiables par leur maitrise insuffisante du français.

                                                    Merci pour ces liens.


                                                  • hans-de-lunéville 2 décembre 2015 20:31

                                                    faites l’essai de saisir dans google « documents retrouvés à auchwitz » c’est dingue tout ce que l’on retrouve là bas, je vais voir s’ils n’ont pas mon bilan de carrière ?.....


                                                    • toyet 6 décembre 2015 10:51

                                                      ils pourront l’éditer avec une édition de mein Kampf, ça fera un beau cadeau de nöel......
                                                      Mille fois marre de vos guerres de merde.......

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