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Jours de colère ou les armes de destruction massive mises en évidence

« Quand une époque est sortie de ses gonds, les uns prennent les barricades, les autres se retirent dans un monastère », Walter Lippmann.
Avez-vous remarqué qu’après toute grande catastrophe (du Jeudi noir de 1929 aux deux grandes guerres mondiales en passant par la Shoah...) on se jure que c’est la dernière fois qu’on nous y prend, que l’humanité y perd démesurément trop d’elle-même et que plus jamais ça... Et avez-vous remarqué que c’est précisément là que l’on met tout en œuvre pour parfaire les conditions du désastre suivant ?
 
D’où vient précisément cette formidable capacité d’autodestruction que développent certaines sociétés ? D’où viennent cette cécité ahurissante et ce déni profond de la réalité d’une situation qui nous mène droit dans le mur ? Doit-on obligatoirement se le prendre de front et à vive allure pour admettre nos erreurs collectives, voir émerger une intelligence et repenser le monde ? Comment expliquer cette passivité extrême de la grande majorité d’entre nous devant ce grand dépeçage de notre univers, cette lapidation de notre humanité ? D’où vient cette équation a priori déroutante d’une absurdité collective fondée sur des individualités pourtant douées d’intelligence ?!?
 
Doit-on penser - comme apparemment le plus grand nombre - que telle est la nature humaine ? Que tel est notre siècle ? Que l’on joue tous nos stricts intérêts personnels pour le plus grand bonheur de l’Economie ? Doit-on croire à ce déterminisme ? Et qui détermine ? Dieu ? Les hommes de pouvoir ? Les lois de l’Economie ? La main invisible ?
Et quelle science ou quelle croyance est la plus à même de nous éclairer ? La religion ? La science économique ? L’histoire ? La sociologie ? L’éthologie ? Toutes à la fois ?
 
Toutes ces questions et les fortes attentes qui en découlent sont résolument tissées par une multitude de croyances entremêlées. Et chaque époque privilégie les siennes, mais la plupart du temps sans les expliciter !
C’est précisément lors des crises comme celles que nous vivons aujourd’hui qu’il nous faut redoubler d’efforts pour être très explicite par rapport à nos croyances, à ce que nous attendons de la vie, des uns des autres, de notre univers (immédiat mais aussi lointain !), et aussi du marché, de l’Etat, des institutions et même du travail !
Nous avons tout intérêt à nous poser sans attendre et avec clairvoyance ces questions car cette crise que l’on a voulu longtemps nous faire passer pour une crise financière américaine basée sur les subprimes (merci Madame la marquise !) ne fait que commencer et est en réalité d’une tout autre ampleur. Elle est par essence mondiale, interroge directement la géopolitique, va perdurer dans le temps et faire des milliers de morts depuis les émeutes de la faim jusqu’à la guerre de l’eau que l’on fomente jour après jour, car tout est lié.
 
Aujourd’hui, on NE DOIT plus faire l’économie d’une telle mise à plat.
 
Les pompiers dont beaucoup sont pyromanes s’empressent dans l’action anti-stress sans expliciter ce qui se joue réellement, en évitant soigneusement les questions fondamentales qui font pourtant les sociétés voire les civilisations...
Ils risquent, une fois le pic de la crise passé, de mettre en avant des refondations très formelles et ne rien changer fondamentalement au cœur du système. Ne voient-on pas déjà l’accent mis sur la recherche de coupables individuels, sur les parachutes dorés, sur tant de choses qu’il nous faut certes stopper, mais qui nous éviterait si l’on s’arrête à ça de plus profondes analyses.
Ne nous laissons pas confisquer cette indispensable réflexion collective !
C’est donc aussi à la société civile, à nous tous, et même aux ménagères de moins de 50 ans dont je suis, d’exiger et de contribuer à cette remise à plat constructive.
 
A défaut, l’on reproduira consciencieusement les mêmes croyances, et les mêmes causes produiront à nouveau les mêmes effets... notre cécité profitera comme toujours aux plus malins, autorisera les clientélismes de tous poils, installera plus encore qu’aujourd’hui le désengagement de la majorité... et ne servira finalement que les profiteurs de désastre comme on disait autrefois chez nous « les profiteurs de guerre »...
 
Il faut aujourd’hui que tous (les pouvoirs en place comme nous-mêmes) admettent et ressentent que sans réelle volonté de réponse à cette demande collective de sens, nous allons faire comme l’Histoire nous l’a déjà brillamment démontré, le lit des extrémismes et nous dirons à nouveau dans quelques années ou quelques décennies : « plus jamais ça ! » et nous serons tous responsables et coupables.
 
Pourrait-on faire autrement cette fois ? Saura-t-on faire autrement aujourd’hui ? Avant qu’il ne soit trop tard ?!

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15 réactions à cet article    


  • sisyphe sisyphe 17 octobre 2008 19:32

    C’est un constat tellement évident, que nous sommes maintenant tellement nombreux à partager, que le temps de l’action citoyenne semble venu, pour l’avenir de l’humanité. 
    Toutes les initiatives de regroupements collectifs dans ce but, et loin des appareils traditionnels du pouvoir et des partis vont devoir être enclenchées, soutenues, portées...
    Soyons inventifs, tenaces, déterminés ; il y a urgence.

    Merci de votre article, douce caramelle...




    • Caramelle 17 octobre 2008 21:56
      Merci de votre commentaire.
      Je pense en effet qu’il est urgent de faire entendre sa voix. Néanmoins, je ne crois pas au « grand soir » mais plus à une pression constante, soutenue, ferme et tenace. Le souci comme toujours : comment embarquer un maximum de voix pour que le centre de gravité change de côté ?!

      Amicalement

    • Blé 17 octobre 2008 21:33

      Actuellement, à travers tout le pays des groupes de gens se réunissent pour dénoncer la politique de Sarko : hier c’était pour "EDVIGE", il y a quelques mois c’était pour la franchise des médicaments, une autre fois c’était ............ . Les gens bougent, remuent, protestent, se regroupent et s’assemblent, luttent dans les services publics, dans le privé aussi mais les médias font silence radio, pas d’images, pas d’articles dans les journaux.

      Les peuples sont pris en otage car il n’y a pas qu’en France que cela remue, dans toute l’europe il y a des manifestations mais les médias préfèrent parler d’une Marseillaise sifflée par quelques crétins dans un stade, des fillettes retrouvées, de la mort du jeune Depardieu mais pour l’essentiel peu ou pas d’infos sur ce qui nous concernent vraiment.

      Ce qui reste d’opposition dans notre pays n’a plus de voix. Le peuple, nous les petits, les gens d’en bas, va falloir que l’on prenne les choses en mains sans attendre l’initiative d’un syndicat ou un parti quelconque.


      • Caramelle 17 octobre 2008 22:06
        Merci de votre réaction.
        Il est certain que nous avons une opportunité au moins aussi historique que cette crise elle-même de faire entendre notre voix. Elle sera d’autant plus féconde qu’elle sera menée sans violence mais avec la plus grande exigence. Quant aux médias, nous avons aussi la chance historique d’Internet. Il nous faudrait ainsi mieux faire connaître ce qui se fait ou se dit ailleurs de manière positive. Soyons imaginatif car le monde actuel manque cruellement d’imagination...
        Amicalement

      • JONAS JONAS 18 octobre 2008 01:54

        @ L’Auteur et aux autres,

        Vous êtes déconcertant de naïveté !

        Depuis bientôt 28 ans : " Les maîtres qui ne se connaissent pas de Maître ! ", font tout leur possible pour qu’il n’y ait plus de conflits mondiaux.

        1/Rendre les tous les pays interdépendants, en délocalisant les produits manufacturés ou les pièces détachées (Bénéfices commerciaux garantis pour les instigateurs). Un exemple impossible en France de construire un Airbus, sans le concours de plusieurs pays européens. Impossible de fabriquer un téléviseur, les composants viennent des quatre points cardinaux, etc.

        2/Laisser libre cours aux flux migratoires (Exploitation garantie pour les initiateurs), régulations des salaires, exploitation d’une main-d’œuvre à bon marché, etc.

        3/Regroupement familial pour les travailleurs immigrés. Emploi de leurs femmes pour les besognes élémentaires. Toutes ces personnes étrangères prolifiques n’étant pas rémunérées suffisamment pour couvrir les charges sociales qu’elles occasionnent, ce sont les autres salariés qui paieront la plus grosse part.

        4/Confiner ces personnes dans des Ghettos, comme les corons des mineurs, afin qu’elles ne perturbent pas par leurs coutumes et religion, les indigènes que nous sommes.

        5/Supprimer la Conscription, on ne peut pas jouer les gendarmes du monde avec des appelés à un Service National, réservé à la défense du pays.

        6/supprimer la prédominance des noms patrimoniaux, afin de permettre aux enfants issues de mariages mixtes, de pouvoir conserver un patronyme français, c’est plus pratique pour l’embauche et cela évite une partie des discriminations.

        7/Supprimer les recensements planifiés par secteur et le remplacer par des aléatoires sur le plan des secteurs géographiques. Cela interdit toutes études sur le taux d’étrangers résidant en France.

        8/Favoriser le métissage des populations et mettre en exergues les qualités de ces derniers. Plus de racines, plus de patriotisme, plus de religion définie, ils deviennent plus facilement manipulables et n’ont plus qu’un pôle d’intérêt la réussite et l’argent.

        9/Donner le droit de vote à toutes ces personnes en les séduisant avec l’appât d’une intégration complète de la réussite et de l’argent. Par ce biais, nous maintenir au pouvoir en alternance avec nos collègues socialistes. (Chacun son tour).

        Ce petit résumé, qui n’est pas exhaustif, voudrait éviter le retour des hégémonies en particulier de celle du National-socialisme, plus communément connu sous le nom de nazisme.

        Malheureusement, un dérapage est en train de se produire, avec l’appât des profits.

        Le mondialisme, le libéralisme, sont en train de nous conduire vers une forme sournoise d’un autre extrémisme, l’International Socialisme, qui est sur le point de donner naissance à une nouvelle race supérieure, les métisses !

        Nous allons passer d’une prétendue race supérieure blanche ou aryenne, à une race supérieure métisse, crée par l’homme, pour les besoins d’une paix et sécurité de circonstances ! À mon avis les motifs sont plus mercantiles que sincères.

        Les génies concepteurs de cette dogmatique, ne tiennent aucun compte de la nécessité de la diversité biologique. S’il n’existait qu’une seule espèce de poissons, ils n’en subsisteraient que quelques uns dans de mers fermées, une épidémie les aurait tous anéantis.

        En sommes, un nouveau délire de maîtres qui n’ont plus de Maître.

        Je conclurais sur cette simple phrase d’expériences millénaires :

        " Aux mêmes causes, les mêmes effets ! "

        @ +

         

         

         


        • sisyphe sisyphe 18 octobre 2008 11:50

          Ah !

          Le métissage et le socialisme ; voilà donc les ennemis !
          Voilà un diagnostic qu’il est pertinent, en ces temps où le capitalisme explose !
          Encore merci pour cette fine analyse !
           smiley


        • Caramelle 18 octobre 2008 13:41

          Vous aussi vous êtes déconcertant... tout d’abord par votre manque de maitrise de la langue française... Pour se faire comprendre, il vaut mieux mettre des verbes dans les phrases. Savez-vous que l’on pense avec des mots ?
          Il vous revient d’avoir peur de l’immigration, - vous mettez d’ailleurs là à jour l’une de vos limites (remarquez nous en avons tous...) - sachez néanmoins que l’Histoire de l’humanité n’est qu’une vaste histoire de vagues migratoires.
          Si vous souhaitez privilégier les français comme vous semblez le sous-entendre, commencer par vous initier à la culture de son pays et à la maîtrise de sa langue.
          A vous dire vrai, je préfèrerai échanger de vraies réflexions plutôt que des coups de sang dont manifestement vous devez souffrir... Bien sûr, il y a des jours où l’on en est tous là, mais il me semble que vous êtes coutumier du fait...
          Cordialement


        • Caramelle 18 octobre 2008 14:07

          Et bien oui, il est des réactions vives qui bloquent manifestement toute réflexion. Merci de le souligner. C’est tout de même navrant...


        • civis1 civis1 19 octobre 2008 11:51

          @ Jonas,
          Dans votre post votre chute est vraiment inattendue ! La réflexion bio-philosophique qui est la votre qui dénie au metissage la possibilité d’hériter d’un double mérite ne sert-il pas de base à une réflexion éthique des plus contestables ?


        • civis1 civis1 19 octobre 2008 12:02
          @ L’auteur

          Bien d’accord avec vous pour dire

          "Ne nous laissons pas confisquer cette indispensable réflexion collective !
          C’est donc aussi à la société civile, à nous tous, et même aux ménagères de moins de 50 ans dont je suis, d’exiger et de contribuer à cette remise à plat constructive."
          Voilà parfaitement résumée l’intentionalité de citoyens concernés par la façon dont évolue les sociétés.
          mais toute la question est justement de :
          comment exiger ?
          Comment contribuer ?



        • Caramelle 19 octobre 2008 15:49

          Il me semble qu’il faut déjà pousser à élargir le problème.
          Ce n’est pour moi pas tant une crise financière qu’une crise profonde de société !

          Chacun à sa manière peut y participer à son niveau :

          - en écrivant des articles qui tâchent de démonter des mécanismes

          - en militant dans certaines associations

          - en relayant certaines pétitions. Je pense notamment à celle contre Edwige, à celle Avaaz (américaine) qui réclame que les sommes mises à disposition par les Etats aux établissements financiers fassent l’objet d’une contre partie pour la communauté. Qu’elles ne servent pas uniquement à écoper...

          - en étant exigeant sur l’usage de notre vocabulaire. Je pense notamment à Henri Guaino qui - interrogé par un journaliste - opposait civilisation à incivilité !!! Quelle énormité ! Et pas un journaliste pour lui proposer de repasser à l’école pour réviser son vocabulaire ! ni les concepts de base !
          Les mots ont un sens il y a depuis une dizaine d’années une vraie dérive sémantique qui revient à nous faire passer des vessies pour des lanternes !

          - en faisant connaître peut-être certains ouvrages : Le capitalisme du désastre de Naomi Klein ; Soumission à l’autorité de S. Milgram par exemple...

          Il faudrait idéalement finir par porter une seule voix proclamant qu’il faut urgemment arrêter de nous prendre pour des "bennets"... et que l’on peut réfléchir à ce que nous voulons faire de notre société.
          Charge à nous d’éteindre la télé, d’analyser en toute conscience et d’être sans doute plus imaginatif que ce l’on est actuellement !

          Ce "bruit" ainsi relayé fini par créer un état d’esprit qui fini par se faire savoir en plus haut lieu. Ne serait-ce que par les sondages et analyses de sociologues...
          Voilà mes quelques pistes à ce jour pour mon compte...
          Amicalement


        • Echo Echo 18 octobre 2008 04:00

          Nous cherchons tous des coupables a cette crise, et les voila qui se designent eux-memes. Eux, ces grands patrons qui sont les seuls a souhaiter un retour au statu quo ante, puisqu’ils ont si bien su en profiter a notre detriment.

          Pourquoi ne tenteraient-ils pas le coup et allons-nous nous laisser faire ?


          On ne peut faire plus pretentieux, voyez donc :



          www.lefigaro.fr/economie/2008/10/18/04001-20081018ARTFIG00209-les-patrons-veulent-que-le-role-de-l-etat-soit-temporaire-.php



          • Caramelle 18 octobre 2008 13:50

            En effet, fidèles à eux-mêmes... Sans doute expriment-ils là une vraie crainte de remise en cause du système au-delà de ce qu’ils veulent ! Surtout quand ils entendent un Sarkozy dont ils se disent peut-être que sa démagogie peut dépasser leurs propres bornes.
             Quant à Sarkosy, sans doute est-il très dubitatif et trsè attentif à ce que le "peuple de France" ne lui pête pas entre les doigts... Ce qui se passe fait nécéssairement le lit des extrêmismes comme on peut le voir d’ailleurs à certains commentaires...
            Encore une fois la phrase de Walter Lippmann me semble assez explicite :

            « Quand une époque est sortie de ses gonds, les uns prennent les barricades, les autres

            se retirent dans un monastère. »


          • Blé 18 octobre 2008 07:04

            Une de mes craintes est que ça explose tout d’un coup car les diverses manifestations sont pour le moment très pacifiques mais jusqu’à quand ?

            Les apôtres du capitalisme question violence n’y vont pas avec le dos de la cuillère, les salariés perdent leurs emplois, les services publics sont brocardés, les victimes de cette politique totalitaire que nous vivons en ce moment (appelons les choses par leur nom) servent de boucs émissaires.

            Attention quand les gens n’ont plus rien à perdre (il y en a de plus en plus) la colère peut se transformer en bombe. Mais Sarko veille, tous les dispositifs sont déjà prévus pour le cas où et c’est bien ce qui est dramatique. Nos gouvernants savent parfaitement ce qui se passent mais la priorité est aux capitaux pas aux êtres humains. Nous n’allons pas vers le fascisme, nous y sommes déjà, ouvrez les yeux et les oreilles !!!!


            • Caramelle 18 octobre 2008 13:59

              Je ne pense pas que nous vivions une période fascite. Le fascisme à sa histoire propre.
              Mais en effet, je pense que nos "démocraties" ont réussi ce que nombre de totalitarismes ont toujours rêver de faire... en plus fort encore sans doute car à une brutalité sauvage, certains réagissent encore, les choses sont voyantes.
              Quand, à l’inverse, les choses arrivent sournoisement en faisant bonne figure et en s’attachant à une façade de démocratie très formelle alors là, la très grande majorité quand elle ne s’endort pas complètement, choisi d’elle même d’épouser ce qui est proposé : la seule consommation pour horizon !

              C’est l’histoire de la grenouille. Plongez là dans de l’eau bouillante, elle va se débattre et se sauver en vitesse. Mettez là dans une eau à température ambiante et monter le feu, elle va s’habituer et même trouver cela confortable... un peu plus tard elle sera cuite sans s’en être rendue compte. C’est pourquoi la crise actuelle peut peut-être permettre un réveil, du moins espérons le sinon en effet, on vivra une forme de dictature avec des autodafés à la clé... Le problèeme des réveils, c’est qu’il y a toujours des gens pour les rendre violents...

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