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Accueil du site > Tribune Libre > L’aile droite du PS, fidèle allié de l’UMP ou comment (...)

L’aile droite du PS, fidèle allié de l’UMP ou comment assassiner le principal parti d’opposition

Tout d’abord, je vais vous parler un peu de moi (c’est important pour bien comprendre le sens de ma démarche) : J’étais sympathisant socialiste jusqu’en 1995. Lorsque j’ai vu que le PS tirait toute la société vers la droite, j’ai fui ce parti, je l’ai haï, maudit, moqué, et j’ai milité activement contre lui que j’accusais d’avoir trahi son Histoire et le peuple. Je me suis placé plus à gauche. PCF, puis LCR, puis NPA... Mes idées oscillaient entre ma sensibilité d’extrême gauche et mes idéaux anarchistes. Puis je n’ai plus cru à l’extrême gauche après de nombreuses déceptions (j’en ai évoqué certaines dans le texte que je publie aujourd’hui). Je ne croyais plus à aucun parti politique, je pensais que tout était un vaste plan destiné à faire croire à la population qu’elle était en démocratie et qu’il y avait des alternatives politiques. Mais je suis tombé ce matin sur un article traitant des soupçons pesant sur le Conseil national du PS... Et alors tout m’apparut très clair : comment Sarkozy est-il passé, pourquoi est-il si sûr de repasser en 2012, pourquoi la gauche ne parvient plus à gagner des élections, comment la droite veut s’assurer des victoires pour encore de nombreuses décennies et comment la société, si l’on ne fait rien, va glisser vers la dictature pure et simple...

En 2005, le PS commet sa 1ère grave erreur : se lier à la droite pour le Oui au Traité Constitutionnel Européen. L’UMP a actionné son 1er levier : entacher le PS en l’impliquant activement dans l’élaboration d’une Europe ultra « libérale » (je mets ici le mot « libéral » entre guillemets, car le libéralisme n’a justement rien de libéral. Il s’est approprié un nom qui l’a précédé et qui représente des valeurs qui n’ont jamais été les siennes). Le PS était alors dirigé par François Hollande, ami de Ségolène Royal, tous deux faisant parti de l’aile droite du PS. D’ailleurs, de 2002 à 2008, l’opposition affichée de Hollande à l’UMP était on ne peut plus mollassonne. Dernière boutade en date, il a traité Sarkozy d’oncle Picsou, ce qui n’est pas bien féroce. Cela aussi fait partie de la stratégie de discrédit effectuée conjointement par l’aile droite du PS et la droite.

2ème levier : 2007. Le PS n’affichait donc plus une opposition crédible au capitalisme, et ne présentait même plus comme un parti crédible. C’est pourtant grâce à son Histoire et à l’éclatement très probablement calculée et programmée de l’Union de gauche antilibérale qu’il a pu être le seul parti à affronter l’UMP. Il met en avant une candidate (toujours de l’aile droite du PS : Ségolène Royal (ex amie de Hollande, lui-même 1er Secrétaire du PS et faisant partie également de l’aile droite du PS). Le PS ayant perdu sa crédibilité auprès de l’opinion publique, celle-ci étant déroutée par l’éclatement soudain de l’Union de gauche antilibérale, une bonne partie de sa base le boude. En plus de cela, Royal, seule candidate face à Sarkozy au 2è tour des élections, s’était déjà faite remarquer comme une clone de Sarkozy affichant tous deux leur affection pour la politiquer dévastatrice de Tony Blair et pour la politique répressive. Sarkozy, lui, n’avait pas grand chose à faire : l’aile droite du PS et l’UMP ont déjà fait le plus gros. Cette dernière en 2002 appelée « Union pour une Majorité Présidentielle », puis une fois Chirac élu « Union pour un Mouvement Populaire » (nom pseudo gauchiste et clairement foutage de gueule), cette dernière, donc, regroupait déjà tous les partis de droite et avait déjà commencé à appliquer une partie du programme du FN. Sarkozy n’avait donc plus qu’à renforcer ce point. Il s’attaque donc violemment lors de son discours à Bercy à « l’héritage de mai 68 » qu’il promet de « liquider » et qu’il accuse de tous les maux engendrés par le capitalisme et prône la droite décomplexée, il défend « le rôle positif de la colonisation », prétend que la France n’a pas à rougir de son passé car elle n’a pas inventé la solution finale (bien qu’elle y ait tout de même grandement contribué - l’Etat français, les administrations françaises, la police française, sous Vichy, étaient les alliés des nazis tout comme plus de 90 % de la population – elle a tout de même envoyé à la mort des millions de personne par son aide précieuse au régime hitlérien. Ce n’est d’ailleurs pas non plus son seul tort grave dans son Histoire. Les descendants des esclaves Noirs et les régions annexées par la force s’en souviennent encore).

C’est donc une majorité de petits fachos dans la population qui vote pour Sarkozy qui représente désormais leur mentor, qui les a déculpabilisés et décomplexés, et c’est aussi l’immense désertification des électeurs à sensibilité PS , le manque outrancier de crédibilité de la candidate rivale, qui ont fait la victoire de Sarkozy.

2009 : alors qu’il commence sa campagne pour 2012 et qu’il est sûr de l’emporter, Sarkozy entame sa nouvelle stratégie : contrôler la presse, les sondages ; le web, et l’échiquier politique afin de favoriser son parti en réduisant à néant le parti gêneur en terme de nombre de voix : le PS.

3ème levier : en 2007, à peine élu, Sarkozy prépare déjà 2012. Il joue double carte : Il se fait mousser comme un candidat d’ouverture, détruit l’image d’un parti, et déstabilise l’opinion en fait jouer ses grands copains, les acteurs de l’aile droite du PS en les convainquant (sans peine donc) d’entrer dans son gouvernement (Lang, Strauss Khan, Kouchner, Rocard, Attali,...).

Mais il ne les contacte pas tous ! Les autres ont un rôle à jouer un peu plus tard...

4ème levier : en 2008, l’élection de Martine Aubry est contestée au sein du PS par les supporters de Ségolène Royal, autrement dit l’aile droite du PS. L’élection de la 1ère secrétaire du PS est suspectée de fraude. Une enquête est menée et il s’avère que c’est Royal et ses supporters de l’aile droite du PS qui avaient fraudé. Mais cela n’a aucune importance. Pour la population, c’est le PS qui commet des fraudes. C’est donc l’ensemble de ce parti qui paiera les pots cassés.

5ème levier : en 2009, Sarkozy actionne ses pions, l’aile droite du PS, pour appeler à la destruction du PS ou à son enterrement. On a vu dernièrement nombre de membres de ce parti appeler, par voix de presse, à tuer le PS.

6ème levier : en 2009, toujours, il actionne le levier portant l’étiquette « Ségolène Royal » (rivale et farouche opposante à Martine Aubry), en lui faisant comprendre que c’est dans son intérêt à elle, si elle veut prendre un jour les rennes du PS, d’attaquer Aubry – et dans son intérêt à lui, car si elle le fait, c’est encore le PS qui verra son image détruite au sein de l’opinion publique). Cette attaque se traduit par une poursuite judiciaire, ce qui achèvera de ternir durablement Martine Aubry, mais aussi, donc, le PS dans son ensemble.

7ème levier : l’opinion publique.

Sarkozy actionne le levier des autres formations de gauche en leur faisant comprendre que ça leur est indispensable s’ils veulent remplacer le PS à gauche et affronter la droite comme nouveau gros parti uni, tout en sachant très bien que cette union implosera juste avant les élections. Le NPA et les autres formations de gauche pourtant veulent y croire, ils isolent le PS en surfant sur les dégâts provoqués par l’aile droite de ce parti, et se rassemblent pour nous faire une 3ème fois le coup de l’Union de gauche antilibérale (après 2007 – élections nationales - et 2009 - élections européennes) et qui clashera de manière tout aussi programmée et calculée que les fois précédentes. Au final, tous démolissent l’image du PS et les espoirs de la population en une alternative politique solide et crédible à gauche, et ce au Une fois que cette nouvelle union de gauche sera disloquée et les espoirs de la population sérieusement déçus, trahis, blessés et ce pour longtemps, Sarkozy n’aura donc en face de lui en 2012 (et même après) qu’un PS massivement boycotté et un parti de gauche qui a volé en éclat, et qui ne sera donc que plusieurs petits partis distincts, désertés et décriés, qui ne feront pas le poids face à l’UMP. Ainsi Sarkozy, son fils, ou n’importe qui aura la victoire assurée pour toutes les élections à venir. Celles de 2012, mais aussi celles de 2017, celles de 2022, etc... si on ne change pas de ou le avant, si on ne déjoue pas ses plans. La population sera gouvernée par un parti unique et autoritaire, extrêmement castrateur et dévastateur qui aura les mains complètement libres pour réaliser tous ses délires, y compris et surtout les plus immondes et macabres.

Pour sortir de cette spirale infernale, si on ne change pas de système avant, et je le dis en tant que personne anarchiste, qui n’a donc aucun intérêt à faire gagner un parti quel qu’il soit, en 2012, il est fondamental de voter PS et foutons Sarkozy dehors pour de bon !

(Houlà, ça me fait vraiment bizarre de dire cela. Ca fait bien longtemps que je n’ai pas appelé à voter pour un parti, surtout pour le PS... plus de 15 ans tout de même !!)


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5 réactions à cet article    


  • LE CHAT LE CHAT 14 septembre 2009 11:16

     elle a tout de même envoyé à la mort des millions de personne par son aide précieuse au régime hitlérien.

    500 à 600 000 morts en tout avec les morts au combat , l’auteur fabule !

    C’est donc une majorité de petits fachos dans la population qui vote pour Sarkozy

    L’auteur godwine sec , je ne comprends pas qu’un tel article ait pu passer !

    Une enquête est menée et il s’avère que c’est Royal et ses supporters de l’aile droite du PS qui avaient fraudé.

    enquête menée par qui ? et les bourrages d’urnes dans la fédération du Nord ????

    je le dis en tant que personne anarchiste, qui n’a donc aucun intérêt à faire gagner un parti quel qu’il soit, en 2012, il est fondamental de voter PS et foutons Sarkozy dehors pour de bon !

    MDR !!!! si tu pense que le PS fera une autre politique ! ça sera la même avec un peu plus de vaseline !


    • joelim joelim 14 septembre 2009 13:38

      L’auteur confond tout : l’aile droite du PS, à part le menu fretin comme Valls, c’est le triumvirat Jospin-DSK-Fabius, 

      En effet, la vraie position politique se détermine par les actes commis en position de pouvoir.

      • Prosper Youplaboum 14 septembre 2009 15:52

        mouais... bof... nous faire un billet pour nous dire que le PS est manipule par l’UMP et en devient aussi pourri et conclure que pour ’’changer le systeme’’ (quand meme !!!) il faut voter pour lui en occultant totalement tous les autres partis...-surement sous pretexte qu’ils n’ont aucune chance...-
        La politique occidentale -et peut etre partout ailleurs... j’en sais rien- a ceci de triste (entre autre) : c’est qu’elle est reduite a un bipartisme entendu, fatal, immuable...


        • selene 14 septembre 2009 18:01

          Rendez possible, comme DSK, (qui a su conceptualiser le socialisme de l’avenir en 2002 par son livre « lapaille et le grain », en 2004 par son rapport de 144 pages sur « les 3 socialismes », en 2007 par les 3 tribunes dans Libe sur le même sujet, que sa majesté royale a reussi à faire passer pour un raseur en 2006, hélas) rendez donc possibles les emprunts à 0% pour le pays les plus pauvres, effecez les dettes des pays qui ne peuvent rembourser sans sacrifier leurs populations, offrez leur une représentation dans les organismes internationaux, encore insuffisante mais toute nouvelle, et venez ensuite nous redonner des leçons de gauche...



          • moebius 14 septembre 2009 22:37

            la société est pourrie, elle devrait pas.... madre mia !

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RougeNoir


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